Mort d'Oubli
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Mort d'Oubli
Elle s’est levé d’un bond, déguerpissant à toute vitesse. Sortie de la civilisation au grand galop, c’est un rire sauvage qui l’emporte, elle rit, rit. Le vent fouette ses joues pâles et c'est portée par le vent qu'elle arrive à une montagne blanche, neige à perte de vue.
Un demi-sourire qui nait sur son visage balayant l’habituel plein de douceur et de vie. La main qui ressert son étreinte sur sa poignée de sa longue lame, la tire d’un geste vif, précis.
Elle est debout devant elle, Oubli, son Oubli. Elle est déjà presque grise et elle souffre... elle souffre tellement… Elle lui sourit douce, lui tend les bras, elles se serrent l’une contre l’autre. Un baiser chaste. Puis la lame s’abat.
La vie n’est qu’un combat, une éternelle danse de lame.
C’est pour ça qu’elle existait… donner, protéger et reprendre. L’Espoir d’un début, d’une vie et d’un renouveau.
Une fine pluie de rubis constelle la peau pâle, une petite langue en recueille une goutte. Le sourire s’affirme plein complet, pleins de dents perle parfaite. Une saccade la tête se détache, elle attrape l’or roux des cheveux, referme les yeux de celle qui fut son amie pendant si longtemps. La plus vieille amie qu’elle n’ait jamais eu. Le corps s’écroule au sol, l’océan vermeil s’épanouit lentement, fleur délicate se détachant dans la neige immaculée. Elle dépose la tête sur le corps étendu et incline légèrement la tête en signe de salut.
Elle déplace son poids sur ses jambes à nouveau sur le qui-vive. Calme, précise, méticuleuse… La Dame Blanche dans toute sa splendeur terrifiante et ce sourire, cet éternel sourire qui exprime tout et rien à la fois.
Ceux qui souffrent se forcent à sourire.
Puis l’ombre grossit, s’amplifie jusqu’à devenir palpable. Elle ferme les yeux, son âme est encore là, terrifiée… Elle tend la main vers l’âme apeurée, lui offrant d’un geste simple de s’approcher pour bénéficier de protection. L’âme d’Oubli se niche dans le giron de lueur blanche qui doucement s’étire en aile.
Le portail s’entrouvre laissant un bras griffu étendre son ombre sur la neige nimbé de la vie d’Oubli. Attendre, précise, rapide, méticuleuse, calme… froide. Les doigts se détendent presque sur la poignée de l’arme.
Une épaule, un corps massif rougeâtre, des flammes dans la pénombre
Elle change à nouveau la position de ses pieds, attitude nonchalante. Elle sourit plus largement encore… le laisser sortir... c’est l’âme d’Oubli qu’il désire, qu’il cherche, elle lève les yeux vers lui. Encore… le laisser avancer… rester calme, précise, froide
Comme la Neige…
Un demi-sourire qui nait sur son visage balayant l’habituel plein de douceur et de vie. La main qui ressert son étreinte sur sa poignée de sa longue lame, la tire d’un geste vif, précis.
Elle est debout devant elle, Oubli, son Oubli. Elle est déjà presque grise et elle souffre... elle souffre tellement… Elle lui sourit douce, lui tend les bras, elles se serrent l’une contre l’autre. Un baiser chaste. Puis la lame s’abat.
La vie n’est qu’un combat, une éternelle danse de lame.
C’est pour ça qu’elle existait… donner, protéger et reprendre. L’Espoir d’un début, d’une vie et d’un renouveau.
Une fine pluie de rubis constelle la peau pâle, une petite langue en recueille une goutte. Le sourire s’affirme plein complet, pleins de dents perle parfaite. Une saccade la tête se détache, elle attrape l’or roux des cheveux, referme les yeux de celle qui fut son amie pendant si longtemps. La plus vieille amie qu’elle n’ait jamais eu. Le corps s’écroule au sol, l’océan vermeil s’épanouit lentement, fleur délicate se détachant dans la neige immaculée. Elle dépose la tête sur le corps étendu et incline légèrement la tête en signe de salut.
Elle déplace son poids sur ses jambes à nouveau sur le qui-vive. Calme, précise, méticuleuse… La Dame Blanche dans toute sa splendeur terrifiante et ce sourire, cet éternel sourire qui exprime tout et rien à la fois.
Ceux qui souffrent se forcent à sourire.
Puis l’ombre grossit, s’amplifie jusqu’à devenir palpable. Elle ferme les yeux, son âme est encore là, terrifiée… Elle tend la main vers l’âme apeurée, lui offrant d’un geste simple de s’approcher pour bénéficier de protection. L’âme d’Oubli se niche dans le giron de lueur blanche qui doucement s’étire en aile.
Le portail s’entrouvre laissant un bras griffu étendre son ombre sur la neige nimbé de la vie d’Oubli. Attendre, précise, rapide, méticuleuse, calme… froide. Les doigts se détendent presque sur la poignée de l’arme.
Une épaule, un corps massif rougeâtre, des flammes dans la pénombre
Elle change à nouveau la position de ses pieds, attitude nonchalante. Elle sourit plus largement encore… le laisser sortir... c’est l’âme d’Oubli qu’il désire, qu’il cherche, elle lève les yeux vers lui. Encore… le laisser avancer… rester calme, précise, froide
Comme la Neige…
Lyla
Re: Mort d'Oubli
Il pose son regard sur elle, sur ses proies, deux âmes pour le prix d’une… Il sent la peur terrible qui envahit les filaments de l’âme libéré de son corps, cela serait encore plus facile que prévu… puis une interrogation… pas assez de peur pour deux âmes. Il hausse un sourcil, presque intrigué, se rend compte que l’elfe en blanc lui sourit. Sourire à la mort, les mortels sont inconscients. Puis la douleur remonte le long de ses jambes... douleur ? Qu’est-ce que … ?
Elle sourit toujours envers et contre tout… l’aura se déplie lentement toujours contenue, tellement contenue que ça en est presque une explosion, elle chancelle un instant…
Folie ! Il rit à son tour moqueur… Que d’inquiétude pour pas grand-chose, il tend les mains, appelle son dû à lui, filaments sombres qui entourent la vivante, ramène son bien à lui.
Plus d’Espoir…
Du bout de la griffe, il caresse l’âme craintive, plaintive.
Souviens-toi…
Du moisi, partout du moisi…
Souviens-toi… Souviens-toi de ta promesse. Sois mon Espoir.
Elle ferme les yeux.
Il balaie la vivante d’un revers de sa main libre. Il n’y a aucun espoir à avoir, ils ne sont rien.
Elle tombe… le sol froid, la douleur des côtes fêlées qui la ramène à la réalité. Une illusion, il n’y a pas de moisissure dans la neige. Elle ouvre les yeux à nouveau.
A nouveau cette douleur qui grimpe le long de ses jambes, puis une tempête solaire. L’âme au creux de sa main s’étiole, disparaît. C’est elle que le sort visait. Il rage, gronde. Son trésor s’enfuit librement. Elle… Elle est la cause de tout… la tuer, la détruire, la soumettre et faire d’elle son esclave…
Puis le vide…
Elle sourit toujours envers et contre tout… l’aura se déplie lentement toujours contenue, tellement contenue que ça en est presque une explosion, elle chancelle un instant…
Folie ! Il rit à son tour moqueur… Que d’inquiétude pour pas grand-chose, il tend les mains, appelle son dû à lui, filaments sombres qui entourent la vivante, ramène son bien à lui.
Plus d’Espoir…
Du bout de la griffe, il caresse l’âme craintive, plaintive.
Souviens-toi…
Du moisi, partout du moisi…
Souviens-toi… Souviens-toi de ta promesse. Sois mon Espoir.
Elle ferme les yeux.
Il balaie la vivante d’un revers de sa main libre. Il n’y a aucun espoir à avoir, ils ne sont rien.
Elle tombe… le sol froid, la douleur des côtes fêlées qui la ramène à la réalité. Une illusion, il n’y a pas de moisissure dans la neige. Elle ouvre les yeux à nouveau.
A nouveau cette douleur qui grimpe le long de ses jambes, puis une tempête solaire. L’âme au creux de sa main s’étiole, disparaît. C’est elle que le sort visait. Il rage, gronde. Son trésor s’enfuit librement. Elle… Elle est la cause de tout… la tuer, la détruire, la soumettre et faire d’elle son esclave…
Puis le vide…
Lyla
Re: Mort d'Oubli
Le combat se déroule sous ses yeux d’ambre, un combat dont il ne doit gâcher le cours qu’en cas d’extrême urgence. Il attend patiemment, survolant la zone pour que personne ne puisse les gêner durant leur corps-à-corps.
Lorsque le démon la frappe, il ne bouge pas. Lorsqu’elle fend l’air et chute lourdement sur le sol, il cligne des yeux. Chaque coup porté lacère, déchire mais il se contente de regarder, en dehors de tout.
Elle fatigue, cela fait des heures qu’elle se bat. Le démon le sent, il ne porte plus que des coups rapides, profite d’une faille pour l’assommer au lieu de la tuer. Il ouvre une brèche, un boyau sinistre vers le néant.
Le portail n’était pas prévu, chose inquiétante. Il se rapproche à tir d’ailes, referme ses mâchoires sur le bras rouge. Le démon crie, lacère l’aile, le repousse violemment. Il se redresse, il charge, se fait repousser coup après coup.
Ses mouvements deviennent plus lents, plus confus. Lent, si lent, il va manquer de temps, quel paradoxe. La gangremagie s’insinue des ses veines, l’englue, le fixe au sol, le fait plier… L’ambre devient noir et le temps pour lui un court instant s’arrête.
Le portail s’est refermé sur la neige, ne laissant pour les proches de la jeune femme que quelques traces éparses de son combat, la neige fondue du portail et le corps d’Oubli.
Elle l’a sauvée ! Elle aurait sauté de joie si elle avait encore l’usage de son corps… mais il veille attentif et curieux comme un enfant de son dernier jouet. Elle l’a sous-estimé. Une erreur d’appréciation regrettable.
Tandis qu’il tente de soumettre son âme, elle se replie dans ses retranchements au milieu d’une neige qu’il ne saurait fouler.
*****
Quand il reprend ses esprits, il est trop tard. Il ne peut que rugir sa rage, sa défaillance face à l’immensité blanche…
Trouver de l’aide… Valgarde… là-bas les humains alliés à Espoir pourraient sans doute l’aider… Sans l’appui de ses ailes, il se traine, s’enfonce dans la neige poudreuse. Il frissonne lui qui est fait pour les endroits chaud, ensoleillée et le sable. Chaque pas lui arrache un gémissement de douleur. Ses ailes engourdies pendent inertes le long de ses flancs. Il se perd au détour des chemins qu’habituellement il survole, retrouve son chemin, se perd à nouveau.
Valgarde, enfin. Au loin, il reconnait rapidement celui qui partage les chasses d’Espoir. C’est vers lui qu’il se dirige, l’esprit embrumé, et tente de se faire comprendre …
Lorsque le démon la frappe, il ne bouge pas. Lorsqu’elle fend l’air et chute lourdement sur le sol, il cligne des yeux. Chaque coup porté lacère, déchire mais il se contente de regarder, en dehors de tout.
Elle fatigue, cela fait des heures qu’elle se bat. Le démon le sent, il ne porte plus que des coups rapides, profite d’une faille pour l’assommer au lieu de la tuer. Il ouvre une brèche, un boyau sinistre vers le néant.
Le portail n’était pas prévu, chose inquiétante. Il se rapproche à tir d’ailes, referme ses mâchoires sur le bras rouge. Le démon crie, lacère l’aile, le repousse violemment. Il se redresse, il charge, se fait repousser coup après coup.
Ses mouvements deviennent plus lents, plus confus. Lent, si lent, il va manquer de temps, quel paradoxe. La gangremagie s’insinue des ses veines, l’englue, le fixe au sol, le fait plier… L’ambre devient noir et le temps pour lui un court instant s’arrête.
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Le portail s’est refermé sur la neige, ne laissant pour les proches de la jeune femme que quelques traces éparses de son combat, la neige fondue du portail et le corps d’Oubli.
Elle l’a sauvée ! Elle aurait sauté de joie si elle avait encore l’usage de son corps… mais il veille attentif et curieux comme un enfant de son dernier jouet. Elle l’a sous-estimé. Une erreur d’appréciation regrettable.
Tandis qu’il tente de soumettre son âme, elle se replie dans ses retranchements au milieu d’une neige qu’il ne saurait fouler.
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Quand il reprend ses esprits, il est trop tard. Il ne peut que rugir sa rage, sa défaillance face à l’immensité blanche…
Trouver de l’aide… Valgarde… là-bas les humains alliés à Espoir pourraient sans doute l’aider… Sans l’appui de ses ailes, il se traine, s’enfonce dans la neige poudreuse. Il frissonne lui qui est fait pour les endroits chaud, ensoleillée et le sable. Chaque pas lui arrache un gémissement de douleur. Ses ailes engourdies pendent inertes le long de ses flancs. Il se perd au détour des chemins qu’habituellement il survole, retrouve son chemin, se perd à nouveau.
Valgarde, enfin. Au loin, il reconnait rapidement celui qui partage les chasses d’Espoir. C’est vers lui qu’il se dirige, l’esprit embrumé, et tente de se faire comprendre …
Lyla
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