Le Murloc Déchaîné - Numéro 9

En dépit de sa longue absence, le Murloc est encore là, toujours sur la vague la plus Mrrllllrrrrlgrgrllante ! Pour ce numéro de printemps, des nouvelles du nord ET du sud, car le Murloc est partout ! Alors, merci qui ?

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L'éternel papier pas cher, imprimé avec son encre légèrement baveuse, trône encore devant les tavernes en tous genres de Stormwind, pour le plus grand plaisir des petits malins et la plus grande consternation des personnes sérieuses et dignes. Le fait est qu'encore une fois, du papier vole dans la cité humaine, couverte de propos tantôt calomnieux, tantôt douteux, mais toujours acides avec ses coquilles classiques.



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En passant devant la taverne, elle vit quelques feuillets posées sur une des tables en terrasse.
Ainsi donc "Murloc Déchainé" était de retour. Elle le parcuru comme tous le parcourait sans doute, hormis certains anonymes dont le nom ne risquait pas d'attirer l'attention, avec à la fois la peur au ventre d'y voir son nom dans un des articles, et avide d'y trouver quelque détail croustillant ou rumeur amusante.
Rien de très nouveau cette fois ci...elle fit une moue légère en lisant l'article sur Zeick mais bon fallait s'en douter.
Puis elle vit son nom à elle et fit une moue encore plus renfrogné.

"Faudrait peut être qu'ils se mettent à tenir leurs informations à jours ces petits merdeux", pensa t 'elle en froissant puis en jettant à terre sans plus de ménagement le journal en question avant de reprendre sa route, chantonnant une marche bien connue à coups de "dam dam dadam", visiblement de très bonne humeur ce matin.

(Oh my, le Murloc Toujours un plaisir ! On m'a encore sûrement pris pour un imbécile à rire tout seul...)

( Toujours aussi drôle, surtout l'article sur les tarés ^^' )

Fanélia était à l'hôtel de ville ce matin, on venait de lui apporter le vieux journal à scandales. Elle le prit d'un air blasé des mains de l'intendant aux missives de la ville.

-"Pfff, encore ça, ils ne s'arrêteront donc jamais." Dit-elle prenant une tête des plus grimaçantes voir courroucées."
-"Voulez vous que je le brûle Sénéchale?" Dit-il un peu embarrassé.
-"Je vais m'en charger, moi même."
-"A vos ordres sénéchale, puis-je autre chose pour vous?"
-"Vous pouvez disposer."

Et l'intendant fit demi tour avec hâte à vrai dire. Fanélia étendit un peu le cou, vérifiant secrètement que l'intendant était parti, et avait quitté le bureau de l'hôtel de ville. Une fois qu'il avait disparu, elle s'empressa d'ouvrir le journal, comme une adolescente en manque de ragots. Elle éclatait de rire toute seule, jusqu'à ce qu'on vienne frapper à la porte de son bureau. Elle sursauta et rangea en vitesse le journal sous son derrière, et reprit son air faussement sérieux avant de dire...

-"Entrez et saluez!"
L'intendant revenait apporter d'autres courriers en saluant.
-"Encore du travail, désolé du dérangement"
-"Ce n'est rien, posez ça sur mon bureau." dit-elle ouvrant vite un de ses dossiers, le plus proche d'elle à vrai dire.
-"Ah si j'ai une question...Vous savez ce que c'est vous une "mimine"?" demanda t-elle interloquée.
-"Heu...une Mimine? Ben ça doit être une petite mine, non?" répondit l'intendant un peu blond sur les bords.
-"Ah d'accord...merci...vous pouvez disposer!"

Il repartit en haussant un sourcil et Fanélia s'empressa de rouvrir son journal cachant sa tête derrière...

-"Une petite mine prête à exploser de rire ouais!" Et elle enroula le parchemin et comptait bien le faire lire à son époux, très partageuse.

Un rire tonitruant se fit entendre à la Baie. Un médecin qu'on ne présente plus sortait tout juste d'une nuit de garde auprès d'un type qui avait réussi l'exploit incommensurable de se faire dévorer la moitié de la jambe par un requin pendant sa sieste.
Le patient avait assez peu apprécié que Myssen lui conseille de se scier l'autre et de ne plus jamais se reproduire afin de préserver l'espèce humaine des demeurés dans son genre.

Corbeau, comme à son habitude, commentait les derniers jours en chanson.
Y'a du soleil et des débiles, la-la dirladada...z'ont des six coups et des gros bras...pour buter un béjaune y s'mettent à huit...c'est la preuve qu'ils ont des p'tites b...

Quelques tirs d'arme à feu interrompirent ses élans lyriques.

-C'est décidé, on se barre. J'espère qu'ils ont pas bousillé le puit de lune en mon absence.

Un journal oublié sur une table de la terrasse du Solitaire Bleu, Heythe s'approche, hésitante.

Le Murloc Déchaîné... tiens... c'est quoi ? ...

La terrasse est vide, il fait beau, le journal est là pour être lu... Elle s'assoit, encore inquiète de sa rencontre avec Dame Sévérité, la veille à la Cathédrale, et encore plus de ce qui s'annonce en soirée.

Mais peu à peu, sa petite mine défaite et fatiguée s'illumine d'un léger puis large sourire à la lecture des différents articles. Son rire encore enfantin emplit alors le jardin de la Tour des Mages, faisant se retourner l'Archimage posté non loin.

... Berce-Âmes.... nouveau quartier chic que tout le monde s'arrache !.... même.... eux !!!! .... hahaha ...

La jeune Rédemptrice en a les larmes aux yeux. Imaginer Les Sénéchaux en propriétaires terriens sur la région qui hante ses cauchemars vient à point nommé pour la réconcilier avec sa vie, pourtant si compliquée et lourde ces temps-ci.

Une fois lu, relu et encore relu, le visage radieux, elle repose le journal sur la table et se relève, le coeur presque léger. Attendre l'exorcisme de ce soir sera plus facile grâce à cette lecture. Si elle pouvait, elle embrasserait l'auteur comme du bon pain.

Qui cela peut-il bien être ? se demande-t-elle en repartant vers le centre-ville, chantonnant une ancienne comptine...

Uma avait reçu un exemplaire elle aussi, vautrée sur son tas de peaux de bêtes, elle le lisait, une lecture ponctuée d'éclats de rire, c'était le premier papier du genre qu'elle lisait, elle appréciait une telle lecture accompagnée du café matinal.
Elle remplit le bulletin d'abonnement et le fit renvoyer a l'adresse indiquée.

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Umerindra de son coté ne l'avait pas lu, trop occupée a profiter de la retraite.

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Nydo le lut, le chiffonna et le fourra dans la gorge d'une de ses goules, ne trouvant ça, pas drôle du tout. Il faut dire, depuis sa mort, l'humour ne faisait plus particulièrement partie de ses qualités.

(J'ai bien ri en le lisant et en le relisant :p Bravo )

(Je ne fais pas dans l'original mais bravo! J'ai beaucoup ri. J'ai aussi particulièrement apprécié la dernière petite annonce^^)