[Inactive][Alliance][Malfrats] La Tryade

Qui sommes-nous ?


On ne lira point de livre d'histoire qui mentionnera un jour en lettres d'or avec tous les honneurs, le nom de La Tryade. Non, nous ne sommes pas de ces héros de guerre ou de paix qui à travers leurs actes héroïques ou leurs grandes découvertes, gravent pour toujours dans le coeur du peuple leurs initiales, ou inspirent les plus grandes épopées chantées.

On ne chante guère, dans ces tirades, le paysan qui fit preuve d'assez de bravoure pour s'enrôler et qui mourut au combat. On ne chante pas non plus le général qui prit la décision de sauver ses hommes plutôt que son honneur. On ne chante pas l'assassin qui tua le commandant ennemi... On ne chante que ceux qui accomplissent des miracles... Mais combien d'hommes valeureux et invisibles reposent sous les fondations du piedestal de ces héros ?

Nous ne sommes donc pas de ceux qui paradent en armure rutilante. Nous ne serons pas de ceux qui nous mettons sous la lumière, divine ou non, pour accomplir nos actes... Pourtant, nous serons cachés, et devrons notre existence à cette même lumière. Lorsqu'elle ne peut plus rien pour autrui, ainsi se tourne-t-on vers l'ombre...

Nous sommes le gant de velour noir qui entoure la main, nous sommes l'ombre qui se cache derrière la silhouette imposante et rassurante, et en chacun de nous. Nous sommes de ceux qui ne vivent pas d'honneur, mais qui survivent de bon sens. Nous sommes de ceux qui ne brillent pas par témérité, mais qui ne manquent pas de courage. Nous sommes de ceux qui ne se nourrissent pas de reconnaissance admirative du peuple envers un héros, mais qui se gorgent de la haine implacable de l'ennemi envers son fléau...

Nos convictions ne sont pas celles auxquelles vos contes et vos légendes vous auront habitué. Nos convictions sont faites de brumes et de noirceur, de celles dans nos coeurs. Celles qui, à défauts d'êtres brimées et bannies, sont parmi nous murmurées et unies.




Notre histoire...



L'origine de la Tryade ne remonte pas à très loin dans le passé...
Alors que les Réprouvés progressent implacablement plus avant en Lordaeron, la ville de Gilnéas est assiégée, et finit par voir la fuite de son peuple à l'abris dans le royaume du roi Varian Wrynn. Des villes sont dévastées et le peuple rare encore présent dans l'ancien royaume humain le plus imposant d'autrefois, est impitoyablement annexé aux troupes des morts-vivants ou contraint à l'exode. Le front Réprouvé avance invariablement sur les terres du nord.

Alors que ces derniers cheminent dans le charnier qu'ils créent, les terres blessées par le Fléau lors de la Troisième Guerre, les Maleterres, commencent lentement à renaître. Elles se voient occupées par la Croisade d'Argent qui, dans son éthique de neutralité, ne prend aucune part au conflit qui s'annonce. Malgré tout, la présence des chevaliers garantie une certaine sécurité quant aux affrontements qui éclatent autour de leurs positions.

Devant un tel spectacle, les deux factions mercenaires et hors-la-loi du pays, respectivement la Maison Ravenholdt et le Syndicat ne peuvent que constater leur autorité et leurs possessions qui décroissent à vue d'oeil. Pourtant, face à la désertion de la plupart des forces militaires du pays, beaucoup de petites gens se tournent vers les malandrins pour survivre et se battre.

Les craintes étant mises à vif, de nouveaux conflits sanglants de rivalité éclatent entre les deux factions, certains chefs voyant dans la situation le moment propice pour essayer de dominer son ennemi héréditaire. Pourtant chacun sait que, si l'annexion de Lordaeron par les Réprouvés devient réalité, il sera amené à disparaître...

Alors, au sein des deux groupes se distinguèrent des personnes voyant la situation profitable à une alliance de circonstance. D'aucuns par intérêt, pour ne pas voir les terres braconnées disparaître, et ainsi amasser plus de pouvoir et de richesse au détriment du reste.

D'autres, souvent dans les recrues les plus récentes et meurtries par la guerre, par une certaine noblesse nourrie par la haine et la vengeance contre les Réprouvés, ainsi qu'un amour de leur pays perverti par la cruauté de l'ennemi.

Ces malandrins, voleurs, assassins, jurèrent en secret de mettre leurs différents de côté et d'oeuvrer à l'unification de leurs groupes pour opposer un front uni aux Réprouvés. Ils voulaient faire souffrir l'ennemi, et le saigner à blanc à coups de poignards et de dagues, non pas sur un champ de bataille, mais dans les ombres. Toutefois, ils s'opposèrent bien trop souvent au mutisme et à la mauvaise entente profonde entre les leurs. Malgré la puissance non-négligeable d'une telle alliance, ils restaient faibles de nombre et d'influence.

Ils décidèrent alors d'intégrer leurs pairs du sud, les Défias, afin de gagner une influence sur le royaume de Hurlevent. Les membres de l'alliance originelle promirent aux Défias une part dans les richesses gagnées à la faveur du conflit, ainsi qu'un appui garanti dans leur campagne contre la couronne. Ainsi se finalisa l'intégration des Défias dans leurs rangs.

On assistait alors à un évènement sans précédent : l'unification sous une même bannière de membres des trois plus grandes organisations de malandrins des Royaumes de l'Est. Ils renouvelèrent leurs serments à la cause commune, et nommèrent leur confrérie secrète "La Tryade", en l'honneur des trois puissances qui la composaient.



Explications de base.


La guilde de la Tryade rassemble des malandrins des trois organisations hors-la-loi d'Azeroth : Le Syndicat, Ravenholdt, et la Confrérie Défias. Le but de cette communauté secrète est d'outrepasser les rivalités de ces organisations afin de les unifier derrière les mêmes objectifs, et par là même les rendre plus puissantes ensemble.

Nous gardons à l'esprit que la Tryade est une guilde parmis les guildes, c'est à dire que ses membres risquent chaque jour d'être découverts et par les autorités, et par leur propre groupe qui ne verrait pas d'un bon oeil son association avec des rivaux. La Tryade cultive donc un certain culte du secret que vous retrouverez tout au long de ses pérégrinations.

Au sein de la guilde, chaque faction est représentée selon son état d'esprit, ses buts, et son histoire. La rivalité est omniprésente et jouée en conséquence, bien que l'unification soit concrète une fois que vous êtes intégré à l'organisation. Ce sera à vous de choisir et composer votre rôle dans la guilde.

Nous fonctionnons au travers de nos scénarios avec un système de réputation auprès des différents groupes composant la guilde. Vous en saurez plus en parcourant notre forum ou en vous adressant aux membres.



Vous voulez être recruté ? C'est par ici...

HRP : Accordé, c'est un superbe post et une présentation section recrutement franche sympathique !

Reese Langston était gérant du Cochon Siffleur, aubergiste de talent reconnu et apprécié, comme son père avant lui. Son établissement était de qualité, et n'avait guère connu que de menus problèmes inhérants à toute forme de commerce de taverne. Beaucoup d'aventuriers se rejoignaient à son comptoir, petites gens, grandes gens, ses clients étaient aussi nombreux que variés. Sans vivre dans l'opulence, Langston était assis sur une affaire confortable, lui permettant de garder un service agréable et peu onéreux. Bref, il avait tout pour être heureux...

Pourtant, un pli barrait le front de l'aubergiste ce soir. Assis derrière son comptoir, la recette s'éparpillant devant lui, il avait depuis longtemps perdu le fil de ses comptes. Il regardait d'un oeil inquiet son fils déambuler entre les tables et les chaises vides, armé de son balai et de la toile à laver. David ne rechignait pas à la tâche, et reprendrait l'affaire familiale quand le temps serait venu... Si ce temps venait. Des ombres dansaient aux limites des réflexions inquiétantes de Reese...

Des rumeurs. Il avait appris de longue date à en discerner le vrai du faux, une taverne était le lieu de prédilection des histoires en tout genre. Il y naissait parfois des légendes persistantes, on s'y rappelait les contes de naguère, on faisait circuler les racontars... Et la dernière en date était franchement pour lui déplaire. Il avait entendu parler de cette nouvelle organisation hors-la-loi avec des prétentions démesurées. La rumeur allait bon train dans sa taverne, elle animait parfois tard les dernières discussions à voix basse. Lui-même ne se cachait pas d'un intérêt certain, toutefois alimenté par la crainte, car on disait qu'ils se rassemblaient souvent dans la petite rue à deux pas de son établissement. Il se méfiait déjà des activités de ce Miles... L'échoppe de poisons n'avait pas si bonne réputation à ses yeux. Langston s'était abstenu de toute relation avec le propriétaire, malgré une entente de bon voisinage.

Mais le principal problème, c'est que si ce groupe s'étendait, ses adeptes viendraient forcément fréquenter régulièrement le Cochon Siffleur. Il finirait par se passer quelque chose qui mettrait en péril non seulement son commerce, mais aussi l'intégrité de sa famille. Il devait prendre une décision, se défier de toute association avec ce nouveau mouvement... Et surtout s'en prévenir avant d'être obligé de guérir. Peut-être devait-il aller à la garde parler de tout ce qu'il avait entendu, de ses soupçons... Si absorbé qu'il était, Reese n'avait pas entendu son fils terminer son travail.

" Quelque-chose te tracasse Père ? Pour que la recette n'accapare pas toute ton attention..." avança David en souriant.

"Hum... Tu as terminé, mon garçon ?" répondit l'aubergiste.

"La salle est propre et rangée. Il se fait tard."

Langston acquiesca lentement. Il jeta un coup d'oeil au petit tas de pièces cuivre et argent qui s'empilait devant lui. Un soupire souleva un moment sa poitrine, faisant sourdre son inquiétude comme une écharde. Il était peut-être temps qu'il s'ouvre à son fils des déboires de la responsabilité d'un tavernier...

"Va me chercher un fût de notre réserve. Nous avons à parler."

La mine plus sérieuse, David Langston s'empressa d'obéir.




La guilde de la Tryade recrute activement depuis son lancement. Venez partager les aventures des malandrins de tous horizons, laissez-vous tenter par les ruelles sombres... Et ce qu'elles cachent...

(Vraiment magnifique...Bon courage et a bientôt en rp j'espère !)

ça s'écrit pas plutôt "triade" ?

(Bonsoir. Donc pour répondre aux interrogations concernant l'orthographe du nom de la guilde: Effectivement, c'est bien le nom Triade qui a été choisi à l'origine. Seulement, le nom étant déjà pris.. Nous avons réfléchi.. et notre amour pour le Y a eu raison de nous.. Nous avons donc nommé la guilde Tryade. Voilou!)

J'ai vu le jour...

Où les montagnes sont de brumes limbées,
Quand de blanc l'hiver pare ses sommets.

J'ai vu le jour,

Par collines et vallées verdoyantes,
Chemins sinueux et routes d'avenirs.

J'ai vu le jour...

Sur une terre de héros désormais tombés,
Quand la terre tremblait sous le pas des armées.

J'ai vu le jour...

Là où le sang embrasse le sol comme une amante,
Celui de nos frères en train de mourir.

J'ai vu le jour...

Dans un endroit béni entre tous par la lumière,
Qui n'est bercé que par chants et prières.

J'ai vu le jour...

Dans un endroit qui agonit de la guerre,
Que rongent sans répis une cohorte de vers.

J'ai vu le jour...

Alors que flottaient de claquants oriflammes,
Soutenus par des milliers de guerriers rutilants.

J'ai vu le jour...

Avant que naisse le fracas incessants des armes,
Et le murmure que font les larmes en coulant.

J'ai vu le jour...

Là où palpite encore le coeur de tant d'hommes,
Soupirant chaque aube après leur patrie.


Je suis né en Lordaeron.


Sur une table de bois simple, au grain épais, où se côtoient copeaux de plume taillée et sciure, un livre aux pages brunes et à la couverture de cuir dur trône. A part dans la pièce, le soleil se reflète timidement sur un bouclier terni, sur lequel on devine le L traversé d'une épée. Derrière ce rempart protecteur, une armure s'entasse. La garde d'une épée dépasse de ce tas de métal poussiéreux.
Assis sur un tabouret, ses jambes droites entre les linteaux, son dos courbé tendant le tissu de sa chemise, Teovan ouvre lentement le livre. Il est vierge de tout écrit, si ce n'est un poème sur sa page de garde. Toujours avec lenteur, il s'empare de la plume noire près de lui, et passe la petite lame aiguisée sur l'embout fatigué. Il trempe ensuite son outil dans l'encrier, une larme noire s'échappant de la pointe lorsqu'il la porte à la page, éclatant en un soleil noir dont le bois se gorge avec avidité. Avec dextérité, il commença à écrire...

" Douzième jour du Troisième Mois,

Voici longtemps que je désire me lancer dans un nouvel ouvrage sur mon existence. Je crois que notre confrérie fera un bon sujet pour cela... J'ai comme l'impression d'aborder un tournant de ma vie. La sensation que c'est le dernier. Qu'importe si cela représente, en temps, un nombre d'années bien supérieur à celles que j'ai déjà vécues ? Je me sens tel un homme épuisé qui tente sa dernière manoeuvre. C'est lorsqu'on se bat pour la survie qu'on est capable d'accomplir des actes hors du commun... Je me bats comme un homme qui se sait perdu.

Teovan Rhoryn, âme solitaire."

- Une page volante -

" A ceux d'entre nous qui espèrent,

Mes frères, mes amis,

Vous vivez certainement à l'ombre du grand jour, cachant vos allégeances et le désir de votre âme à quiconque s'en servirait contre vous. Comment peut-on retourner ce à quoi votre coeur aspire ? Votre loyauté ne doit plus être bafouée par des serments que nul n'a souhaité ou même respecté...

Je suis comme vous. Un homme parmi les hommes, une ombre parmi les ombres, anonyme et sans nom. Je suis Murmure.
Je suis héritier des fils d'Alterac, et j'ai juré de reprendre nos terres. Je suis héritier de la haine d'un conflit sans répit, et de la peur de voir disparaître le moindre avenir... Et j'ai été rejeté pour avoir souhaité sauver les nôtres de la fin.

Aujourd'hui j'en appelle à vous. J'ai brisé mes chaînes pour tendre la main, faire de l'ennemi de naguère un allié d'aujourd'hui. J'ai fondé la Tryade. Trois grandes familles qui se réunissent en une seule pour réaliser les rêves qu'on leur a toujours refusé... Nous serons des parias auprès de nos pairs, de ceux qui ne veulent entendre que leur égo... Mais notre avenir se trace au fil de nos dagues, à la force de volontés unies.

On soupire après la justice, on doit se contenter de la loi.
On nous dit que la guerre justifie l'abandon de milliers de victimes.
Vos familles seront nourries, vos amis protégés, vos proches vengés...
Votre honneur sera restauré, votre vie peut changer.

Venez aux Trois."

Petit Up du Post pour vous indiquer que nous sommes toujours actif, le recrutement reste ouvert à toute bonne volonté. La Tryade continue d'œuvrer en silence et dans la plus grande discrétion après plusieurs mois.


Le recrutement se fait donc sur forum, si vous doutez nos officiers se tiennent prêt a répondre a vos interrogations :

-Murmùre
-Kalianka
-Oracio
-Lohîro / Lohìro

Bonne journée !

Une conversation anodine... Une taverne...






Penché sur votre choppe de bière, les yeux rivés sur le comptoir, personne ne fait attention à vous. Autour, malgré le brouhaha, on peut distinguer une conversation... L'échange va bon train. Le sujet semble vous intéresser.


- Vous avez entendu parler de cette mystérieuse organisation...?

- C'est possible...

- Mais c'est encore plus impossible...

- Elle existe ?

- Oui peut-être... Mais personne n'en est sûr. Qui en fait partie ? Mystère, si tant est qu'elle est réelle...

- Vous rendez-vous compte ? Rallier les organisations de brigands sous une même bannière ?

- C'est impensable !

- Ils sont trop propices à s'affronter les uns et les autres...

- Ca me ferait peur si un tel cartel se mettait en place...

- Heureusement que les animosités sont ancrées...

- C'est pas justement leur but ?

- On ne sait pas trop... On dit qu'ils massacrent du cadavre au nord...

- Ils s'en foutent plein les poches oui !

- Ca aussi...

- T'as entendu ça où ?

- L'échoppe bizarre de la vieille ville... J'ai acheté du poison pour les belettes qui viennent tuer mes poules... Le patron est pas causant.

- C'est un empoisonneur, ça oui !

Vous payez votre consommation et vous quittez la taverne sans être inquiété. La nuit tombe. Un crissement se fait entendre et vous fait sursauter, alors qu'un rat traverse furtivement la rue. Vous êtes surement trop nerveux...






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Vous voilà avec le moyen de chercher ce rassemblement secret... Mythe ou réalité ? Il ne tient qu'à vous de le savoir. Il suffit pour cela de vous rendre à l'échoppe de poisons de Hurlevent. Mais pensez-vous qu'on accueille bien les curieux...? Un risque non-négligeable... A prendre ou à laisser...


*******




Il est maintenant temps de braver le danger et de soumettre votre postulation... Prenez le temps de réfléchir... La voix de la conscience vous parle...

Qui êtes-vous ?

Si vous êtes de la Confrérie Défias, du Syndicat, ou des Ravenholdt, il vous sera facile mais dangereux d'approcher ces gens et d'adhérer à leur cause... Si tant est que vous les connaissiez.

Si vous n'êtes d'aucuns de ceux là, vous serez amené à l'être... En ce cas, vous ne devrez pas faire la fine bouche et vous soumettre à votre affectation...

Que voulez-vous ?

Pourquoi venir importuner les trois plus grandes factions de brigands d'Azeroth... Êtes-vous attiré par l'aventure, le danger, ou la richesse et le pouvoir ? Voire même la sécurité d'intégrer une telle organisation ? Est-ce pour l'honneur, la vengeance ? Quoiqu'il en soit, il est important que vous le sachiez vous... Afin de savoir ce que vous apportez à ce cartel.

Maintenant que vous avez répondu à toutes ces questions, je me permets un petit avertissement... On ne dérange pas la Tryade pour rien... Peut-être, par sécurité, devriez-vous laisser un petit mot plutôt que de vous présenter tout de suite...

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HRP:

Un petit up, pour faire savoir que la Tryade est toujours présente, bien qu'en chute par manque d'effectifs.

La Tryade recrute donc activement, toujours et encore.

Pour plus d'information:

http://latryade.jdrforum.com/

Ou en jeu:

-Murmùre
-Oracio
-Kalianka
-Willston

Le récit continue...

Alors que certaines histoires se racontent au grand jour, chantées par les ménestrels, déclamées par les poètes, ou braillées par les soldats avides de légendes, d'autres récits se murmurent lorsque la taverne se fait silencieuse. Quand le feu mourant recule devant les ombres et que la nuit succède au jour, la rumeur se glisse, déliant des langues ou bouclant des lèvres sceptiques...

Ainsi se chuchotent rituellement les histoires de la Tryade, confrérie des malandrins. Mythe, mensonge, fable, ou réalité. D'aucuns diront que c'est tout cela qui fait la richesse de ce groupuscule secret formé dans la nuit et dont la seule existence fleurit au coeur des ruelles sombres, lorsque l'obscurité gagne sur le jour... Et si d'autres affirment connaître l'un d'eux, hochant la tête avec une assurance vantarde devant les quolibets des incrédules, ou les yeux agrandis d'un public captivé... C'est avec un frisson craintif qu'il se rappelle le doux bruit d'une cape frottant la pierre, la sensation dérangeante d'un regard scrutateur qui vous suit, l'atmosphère lourde d'un dédale sombre où une présence semble feinte...

Depuis ces quelques mois, la croisade éternelle de la Tryade était loin d'avoir pris fin. Non content d'accueillir des enfants venus leurs sous le symbole aux trois diamants, quelques initiés seulement avaient gagné les faveurs des Trois. Ces dirigeants mystérieux issus chacun d'une faction azerothienne de malandrin menaient en silence la Tryade, sans visage ni nom, si ce n'est ceux que le peuple leur donnait dans les histoires...

"Si le Corbeau fait ronde, on creusera ta tombe..."

"Quand le Renard à minuit rôde, fait tes prières avant l'aube..."

"A vêpres chante le Cardinal, à mâtines sera le coup fatal..."

Les principales factions continuaient de se livrer bataille, ou d'assouvir leurs passions personnelles loin sur leurs terres. Livrés à eux-même et manquant de soutien pour leurs idéaux, les Trois décidèrent d'asseoir leur domination ailleurs, dans un endroit qui verrait croître leurs objectifs. Hurlevent, capitale imposante de l'Alliance, abritera donc les intérêts de la Tryade et renforcerait leur position en vue d'asseoir leur domination sur la ville... Gouvernée par les trois couleurs, les malandrins serviront désormais une seule et même bannière flottant pour leur indépendance et leur victoire...





Un homme encapuchonné, tout de sombre vêtu, entra dans la taverne. Il était tard, et le tavernier qui frottait sans relâche son comptoir jusqu'à ce que le bois soit lustré grommela dans sa barbe. Son dernier client assis à la table du fond sous l'escalier traînait déjà... Si un autre arrivait à cette heure avancée de la nuit, il aurait du mal à fermer...

"Ca ferme..." grogna le tenancier.

Sans daigner répondre, l'encapé avança silencieusement jusqu'à la seule table occupée. Avâchi sur le dossier de la chaise, l'occupant était un gros bonhomme barbu richement vêtu. On devinant le marchand aux affaires fructueuse, dont la puissance flirtait avec la grosseur de sa bourse. Ses yeux châssieux suivirent chaque mouvement de l'homme qui prenait place devant lui.

"C'est fait ?" questionna le marchand.

"Oui."

Laconique, l'encapé se tenait droit, à en croire que l'endroit ne lui convenait guère, mais il semblait attendre quelque chose. Sans autre forme de procès, le marchand posa une bourse sur la table, qui teinta à grand bruit de métal entrechoqué. L'autre s'en empara prestement et la glissa dans une poche dissimulée.

"Je vous remercie."

"Vous me remerciez ? demanda le marchand. C'est bizarre, de la part d'un tueur. Vous avez mérité votre or."

"Vous ne pensez pas si bien dire. Les Trois vous saluent."

"Oh, je sais que vous vous servez de ces racontards sur une Tryade pour gonfler vos honoraires, mais je vous ai payé pour un travail, pas du babillage..."

Alerté par un bruit familier et agréable, le tavernier observait la scène en s'essuyant les mains sur son tablier. Il savait très bien qu'une sale affaire se concluait dans son établissement. Un benêt aurait pu en avoir la certitude. Nuit avancée, tenue vestimentaire, manières trop discrètes qui provoquaient l'effet inverse de celui désiré, à savoir qu'on ne remarquait que ces deux-là... Oui, c'était quelque chose qui n'était visiblement pas très net. L'auberge n'avait pas mauvaise réputation, et son propriétaire ne tenait pas à ce qu'il y ait un début à cela... Toutefois, l'or sonnait bien. Un instant tiraillé par sa conscience, puis aiguillé par la crainte de ces personnages peu recommandables et l'appât du gain, il s'arma de son plus beau sourire et s'avança l'air de rien jusqu'à la table tandis que les deux hommes parlaient à voix basse.

" Je peux vous servir quelque chose pour arroser vos paroles, mes bons seigneurs ?" fit le Tavernier.

"Inutile, déclara le mystérieux homme au visage dissimulé, je ne reste pas."

"J'ai terminé aussi", dit le riche bonhomme en s'extirpant avec effort de son siège.

Le tavernier fit écho à la bonne nuit de ses deux derniers clients, puis perdit son sourire et afficha l'air las de l'homme qui sait que la nuit sera courte... Lorsqu'il vint nettoyer la table des deux hommes, il remarqua la présence d'un petit carré de parchemin. Un curieux symbole ouvragé à trois pointes encerclé y était tracé à l'encre. Froissant le papier d'une main distraite, l'aubergiste fatigué partit mettre la barre à sa porte. C'est alors que, pétrifié, il découvrit le corps prostré du marchand sur les marches de la devanture...





Le garçon était affamé. Son ventre navait cessé de gronder, à tel point que même le sommeil lui-même n'était pas arrivé à le prendre pour lui faire oublier sa faim. Emmitouflé dans ses vêtements éliminés, il guettait la sortie des derniers clients avinés afin de les délester de quelques pièces... S'il en restait. Par chance, deux hommes sortaient de la dernière taverne ouverte. Le garçon se cacha derrière une caisse, et attendit le bruit des pas... Une longue minute passa sans le claquement de botte sur les pavés. Il risqua un oeil, et aperçut un pan de cape qui disparaissait au coin de la rue.

Maudissant les grognements torturés de son estomac qui avaient dû perturber son écoute, il partit en courant et emprunta quelques ruelles étroites qui serpentaient entre les bâtisses. Sa carrure maigre lui permettait de se faufiler sans mal là où un adulte ne pouvait passer, et sa faim autant que ses bras minces rendaient ses mains lestes à dérober les bourses pour se nourrir.

Le jeune mendiant déboucha sur la rue désirée, tandis que l'homme en noir la remontait en sens inverse. Traînant du pied et voûté, le garçon avança avec prudence. Arrivé à hauteur de sa cible, il fit semblant de trébucher dans une parfaite imitation, et lorsque sa main plongea avec rapidité entre les plis du vêtement de l'encapé, une poigne enserra son bras avec force, tandis qu'une taloche solidement assénée fit raisonner son crâne. Le coup l'étourdit et il tomba sur son séant sans broncher...

" Tu ne connais pas le dicton ? fit une voix sévère, Quand le Renard à minuit rôde..."

Le garçon secoua la tête, mais son interlocuteur restait une ombre indistincte dans la nuit... Un tintement soudain remit quelque peu le monde en place, et sa main tendue rencontra le ventre rebondi d'une bourse en cuir pleine. Ebahi, il tâta les pièces qu'il sentait sous la peau tendue...

"Passe me voir si tu veux travailler."

Le petit mendiant leva les yeux sur une ruelle déserte. Mais il n'avait pas complètement raté son coup... Il ouvrit le poing qu'il avait gardé fermée malgré son étourdissement, un morceau de parchemin froissé par ses doigts repliés déformait le dessin tracé à l'encre...

Le soleil descend lentement vers l'horizon. Les ombres s'allongent et prennent peu à peu le pas sur la clarté. Un voile sombre recouvre toute surface, ajoutant à chaque chose anodine ou remarquable une note de mystère...

Ainsi s'étendra l'influence des Trois. Insidieuse, tantôt enjôleuse, ou parfois violente. Dans un gant de velour teinté de noir... Se cache une main ferme qui accroche tous les espoirs. Chaque lame qui brillera, chaque sang qui coulera... Sera pour la cause. Sur un mot, des milliers trembleront... Sur un geste, des monceaux d'or fondront... Sur un regard, les fiers se plieront...

Il n'est plus de retour possible... Nous allons de l'avant. Marcher et vaincre. Quel qu'en soit le prix, quel que soit le danger qui menace. Qu'importe les lois des hommes, nous suivons les lois du monde... Nos règles à nous dépassent l'entendement des plus grands. Incompris et cachés. Nos fins vous laisseront interdits.

Dans les ombres. A la conquêtes des rues.

Invisibles, invincibles.



[HRP]

La Tryade recrute toujours activement.

Si vous souhaitez vous immerger dans le jeu de rôle type rogue, et que les malandrins de toute sorte vous fascinent, n'hésitez pas à nous rejoindre.

Au programme :

- Un scénario sur la progression de l'influence de l'organisation dans la ville, avec de nombreux évènements RP joués en conséquence.
- "La Nuit des Champions" régulièrement organisée par Oracio, venez mesurer vos talents de combattant, faire des paris, et empocher des récompenses.