[A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
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Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Tranchecolline, 5eme jour de l'annéeCher Aethyan,
Je ne pourrais t'envoyer cette lettre avant quelques jours pour ne pas compromettre la sécurité de nos opérations, mais je ne peux résister a l'envie d'écrire dès maintenant pour te faire part de la nouvelle que je viens d'apprendre. L'ordre de marche est arrivé hier, et Kharn a décidé de prendre les choses en main de manière directe : nous avancerons sur Theramore.
Et pourtant, toi qui redoutait tant les massacres que cela engendrerait, tu serais très heureux, je crois, de connaître la manière dont nous allons procéder. Il n'est pas question d'attaquer directement Theramore. Il n'y aura pas d'attaque frontale : Les forces de la Horde comptent encercler la ville, sur terre comme sur mer, afin de l'isoler totalement du reste d'Azeroth. Puis nous leur poseront un ultimatum : Soit ils restent dans leur ville assiégée, au risque de mourir de faim, soit ils quittent Kalimdor.
Vois-tu ? Pas de boucheries, pas de ville mise a sac, pas de camps de prisonniers. Si les humains font preuve de bon sens et acceptent la proposition de Kharn, cette guerre se terminera avec bien moins d'effusions de sang que ce a quoi nous nous préparions.
Accepteront-ils, néanmoins ? Sans doute pas d'emblée, et pas sans éprouver notre force. Les premiers jours du siège seront cruciaux, pour savoir si oui ou non nous avons la force de les enfermer. A long terme, si nous tenons, j'espère qu'ils se rendront à la raison. Mais pour être honnête, je l'ignore. Ces humains sont si difficiles a cerner ! Chaque fois que je pense avoir compris leur mode de pensée, ils font quelque chose qui me déconcerte. Ils relâchent des prisonniers, puis envoient des assassins. Montent des pièges vicieux, mais nous laissent filer quand nous sommes a leur merci. Vraiment, la manière dont ils raisonnent m'est parfois totalement incompréhensible. Il me vient a l'esprit que nous avons peut-être omis de nous renseigner suffisamment sur nos ennemis. Il faudrait y remédier, bien qu'avec un peu de chance, nous n'en aurons plus besoin avant longtemps. Les orcs sont bien plus facile a comprendre, fort heureusement, une fois que l'on a appréhendé leurs concepts d'honneur et de devoir, et la manière dont les deux s'opposent parfois.
Bien sur, je pourrais difficilement quitter Âprefange avant la fin de cette opération. Je le regrette, j'espérais venir te voir plus tôt. Nous ne pouvons que souhaiter que les humains ne tardent pas trop a prendre la bonne décision.
Tu me manques.
Marà
Marà
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Cette hache, cette armure, ce regard empli de rage et de soif de Guerre. Pelinor connaissait déjà son ennemi qui l'avait humilié à deux reprises lors des batailles à la Balafre et Tarides; le-dit Krunga l'Exécuteur. Tsah, à l'esprit de l'Arathi il était temps de laver les affronts passés et rejeter la Honte. Et dans la mêlée générale le Guerrier fendait armes et boucliers pour arriver à son ennemi, l'on peut dire "personnel". Plusieurs fois ils ont croisé le fer, plusieurs blessures ils s'étaient distribué, l'Orc massif avait toujours un avantage face au jeune Chevalier de Stromgarde, mais têtu il ne lâchait prise, venant à bouts de ses ennemis pour retourner au rapport de force avec ce Champion Noirsang, le frappant sans relâche. Malgré la puissance de son adversaire et son expérience sûrement supérieure à celle du Sire Kern, celui-ci l'avait atteint quelques fois de son pavois fidèle frappant contre cette musolière maudite. La compétition entre ces deux représentants était à leur comble, malgré le repli des troupes de l'Alliance. Le jeune homme en rien déçu ni de lui, ni de ses camarades, il apparaîssait cette fois sûr de lui pour les prochains jours, comme son Dirigeant et autres Vengeurs, prêt à honorer son Seigneur; Idrid Cathules et défendre la Cité de Theramore.
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Le gros barbu fixait la troupe de la Horde du haut de la muraille de Theramore; Canons, ballistes, toute l'artillerie et force de frappe de Theramore avait été dispersée sur les murailles sous ses directives, ce qui lui fallut des bonnes répresailles auprès de l'Etat Major de Theramore. Malgré tout il en était satisfait et ses prises de décision lui paraîssaient des plus efficaces. Cela dit, c'était comme d'habitude, l'Ours d'Austrivage avait une bien grande confiance en lui malgré ses échecs passés. Mettant les échecs de Norfendre, d'Austrivage et autres batailles perdues de côté il criait sans arrêt sur ces remparts blancs et or, tous canons et balistes tournés vers les ponts, le restant étant disposés au Port même. Les chars d'assaut nains faisaient un vacarme énorme derrière les portes refermées de telle façon que même la grosse voix de Prod avait du mal à aller à l'oreille des artificiers de Theramore. La Cité grouillait de blessés, de patrouilleurs, de miliciens civils qui avaient choisi de rejoindre les troupes armées sous les cris avisés de Bleryn... Peut-être un brin forcés pour certains. En bref, la Citadelle était prête à subir le siège et si certains n'en étaient pas enthousiastes, Bleryn Prod et ses Vengeurs étaient prêts à défendre ce rempart de l'Alliance et l'Honneur de leur Seigneur; Idrid Cathules.
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Le gros barbu fixait la troupe de la Horde du haut de la muraille de Theramore; Canons, ballistes, toute l'artillerie et force de frappe de Theramore avait été dispersée sur les murailles sous ses directives, ce qui lui fallut des bonnes répresailles auprès de l'Etat Major de Theramore. Malgré tout il en était satisfait et ses prises de décision lui paraîssaient des plus efficaces. Cela dit, c'était comme d'habitude, l'Ours d'Austrivage avait une bien grande confiance en lui malgré ses échecs passés. Mettant les échecs de Norfendre, d'Austrivage et autres batailles perdues de côté il criait sans arrêt sur ces remparts blancs et or, tous canons et balistes tournés vers les ponts, le restant étant disposés au Port même. Les chars d'assaut nains faisaient un vacarme énorme derrière les portes refermées de telle façon que même la grosse voix de Prod avait du mal à aller à l'oreille des artificiers de Theramore. La Cité grouillait de blessés, de patrouilleurs, de miliciens civils qui avaient choisi de rejoindre les troupes armées sous les cris avisés de Bleryn... Peut-être un brin forcés pour certains. En bref, la Citadelle était prête à subir le siège et si certains n'en étaient pas enthousiastes, Bleryn Prod et ses Vengeurs étaient prêts à défendre ce rempart de l'Alliance et l'Honneur de leur Seigneur; Idrid Cathules.
Blé²- Personnages Joués : Bête et méchant
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Du sang et de la boue. Senkar ne voyait plus que cela. Essouflé, les yeux écarquillés, il tâchait de reprendre son souffle derrière une pierre qui gisait là, comme un îlot d'une pureté incomparable au milieu de la mare verdâtre d'eau croupie et nauséabonde où le Chevalier pataugeait. Il essuya son arme sur une plaque de mousse, retirant le gros de la souillure dont elle était victime : sang d'orc, d'elfe, de tauren... Son tabard n'avait plus fière allure, comme quelques heures auparavant, fièrement exhibé au milieu des rangs du Serment de Theramore, des dizaines et des dizaines de symboles d'or, immaculés, qui se hâtaient d'aller au combat dans les immondes marais bordant la cité.
Mais là-dehors, l'heure n'était plus aux symboles, les étendards ne battaient plus fièrement au vent. Sous la pénombre des arbres tordus et déformés par la lumière lunaire, des grognements inhumains émanaient de toutes parts. Le fer s'entrechoquait, on criait des ordres et des contre-ordres sans aucun soucis de cohérence aux yeux du jeune homme. On sonnait la retraite. Désorganisés, désemparés, les siens se rassemblaient en un carré relativement compacte pour se diriger, à reculons, vers la cité. Senkar les rejoint, et leva à nouveau son bouclier, qui semblait peser une vingtaine de livres supplémentaires qu'avant la bataille, devant son torse. Il se trouvait à nouveau aux côtés de ses habituels compagnons d'armes, Stonfeal, Kharold, Kern... A quelques mètres devant eux, masqués par la pénombre, on devinait la Horde aux grognements et aux ordres criés dans cette langue rauque qu'est l'orc. Étrangement, ils se contentaient de suivre la troupe de l'Alliance tandis que celle-ci reculait jusqu'aux portes, sans réellement la pourfendre. Le dernier groupe de rescapés passa les portes sous les jurons du Sénéchal, anxieux pour ses hommes. Les lourds battants de métal gémirent et la fermeture de la herse, puis des portes souleva un nuage de poussière.
Dans la cité, la rumeur n'était pas la même. Des plaintes, des gémissements, des vrombissements ponctuels de chars provenant de l'armée de Forgefer. Des tabliers couverts de sang s'affairaient de part en part, tâchant de remettre sur pied les blessés pour la suite des évènements. Senkar rengaina son arme et retira son gorgerin qu'il attacha à sa ceinture, geste qu'il faisait cent fois par semaine, au sortir de l'entraînement. Mais plus il enfonçait dans les faubourgs de Theramore, plus l'entraînement semblait réel, et pour cause. Il croisait des visages connus, déformés par la souffrance et la crasse. Les rares soldats indemnes, moroses, aidaient les troupes de soins à porter les blessés ou bien se contentaient de s'adosser à un mur quelconque pour broyer du noir. Tous savaient que le répit ne durerait pas, tous s'efforçaient donc de profiter de ce repos inopiné. Seul, épuisé et couvert d'hématomes, Senkar prit la liberté de s'endormir un moment, au pied d'un rempart, baignant dans la boue et le sang.
Mais là-dehors, l'heure n'était plus aux symboles, les étendards ne battaient plus fièrement au vent. Sous la pénombre des arbres tordus et déformés par la lumière lunaire, des grognements inhumains émanaient de toutes parts. Le fer s'entrechoquait, on criait des ordres et des contre-ordres sans aucun soucis de cohérence aux yeux du jeune homme. On sonnait la retraite. Désorganisés, désemparés, les siens se rassemblaient en un carré relativement compacte pour se diriger, à reculons, vers la cité. Senkar les rejoint, et leva à nouveau son bouclier, qui semblait peser une vingtaine de livres supplémentaires qu'avant la bataille, devant son torse. Il se trouvait à nouveau aux côtés de ses habituels compagnons d'armes, Stonfeal, Kharold, Kern... A quelques mètres devant eux, masqués par la pénombre, on devinait la Horde aux grognements et aux ordres criés dans cette langue rauque qu'est l'orc. Étrangement, ils se contentaient de suivre la troupe de l'Alliance tandis que celle-ci reculait jusqu'aux portes, sans réellement la pourfendre. Le dernier groupe de rescapés passa les portes sous les jurons du Sénéchal, anxieux pour ses hommes. Les lourds battants de métal gémirent et la fermeture de la herse, puis des portes souleva un nuage de poussière.
Dans la cité, la rumeur n'était pas la même. Des plaintes, des gémissements, des vrombissements ponctuels de chars provenant de l'armée de Forgefer. Des tabliers couverts de sang s'affairaient de part en part, tâchant de remettre sur pied les blessés pour la suite des évènements. Senkar rengaina son arme et retira son gorgerin qu'il attacha à sa ceinture, geste qu'il faisait cent fois par semaine, au sortir de l'entraînement. Mais plus il enfonçait dans les faubourgs de Theramore, plus l'entraînement semblait réel, et pour cause. Il croisait des visages connus, déformés par la souffrance et la crasse. Les rares soldats indemnes, moroses, aidaient les troupes de soins à porter les blessés ou bien se contentaient de s'adosser à un mur quelconque pour broyer du noir. Tous savaient que le répit ne durerait pas, tous s'efforçaient donc de profiter de ce repos inopiné. Seul, épuisé et couvert d'hématomes, Senkar prit la liberté de s'endormir un moment, au pied d'un rempart, baignant dans la boue et le sang.
CoedusV2
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Début de l'année 32, siège de Theramore...
La Horde et ses soldats, mercenaires et pirates avaient réussis à repousser les forces de l'Alliance jusqu'à leur cité portuaire de Theramore, dernier bastion de la nation insulaire de Jaina. Malgré l'aide, chez ses derniers, de soldats venus de Hurlevent en plus de celle de sentinelles et de druides kaldoreis venus du nord de Kalimdor, l'Alliance n'avait donc plus que Theramore dans le centre de Kalimdor comme véritable bastion.
De son côté, Bragh avait put s'essayer à soigner grâce à ses nouveaux sorts les soldats, mercenaires et pirates de la Horde mais encore avant la victoire du premier jour du siège de la cité portuaire des humains, il avait donc réussit, avec l'aide du tauren à l'âme d'ingénieur Tortoka, à vaincre une grosse créature pour rapporter ses dents afin d'achever sa première imploration.
C'est ainsi que, après la bataille qui fit se retrancher l'Alliance dans leur bastion, Bragh partit, le soir même, vers une colline proche afin de rentrer en communion avec Rag'nog, l'esprit ancestrale qu'il vénérait.
"Tu as utilisé tes pouvoirs à bon escient, Bragh Griffefoudre. Ses chiens de l'Alliance doivent répondre de leur arrogance .. mais passons. A présent à disposition de tes dents de crocilisque, je vais t'octroyer ta toute première imploration. Fais un vœux raisonnable et je te l'exaucerai."
Et Bragh, réfléchissant, se demanda si ce qu'il voulait serait les faveurs d'une femme, après tout le temps qu'il attend ça où, si il préférerait plutôt de nouveaux pouvoirs de chaman.
C'est ainsi qu'il demanda le pouvoir de transformer les ennemis en batraciens inoffensifs et ainsi, ce pouvoir lui fut octroyé.
Grâce à se sort, il pourrait ridiculiser des héros de l'Alliance lors des batailles à venir. Bragh rêvassa donc un moment...
"A présent, Bragh, je vais te donner le rituel à accomplir pour ta seconde imploration. Soigner tes alliés, c'est bien mais ta force est encore à prouver. Avec tes pouvoirs à disposition, tu sais déjà que t'as le don de devenir plus puissant .. avec ce don, tu casseras de tes poings une construction dans Theramor et tu ramènera des échantillons de constructions, bois, pierre où autre, pour que je t'accorde ta seconde imploration."
Bragh avait donc désormais sa seconde imploration à faire. De plus, il avait un nouveau sort pour maudire ses ennemis. Il pourra donc mettre la puissance de Rag'nog au service de la Horde à la suite du siège de Theramore...
La Horde et ses soldats, mercenaires et pirates avaient réussis à repousser les forces de l'Alliance jusqu'à leur cité portuaire de Theramore, dernier bastion de la nation insulaire de Jaina. Malgré l'aide, chez ses derniers, de soldats venus de Hurlevent en plus de celle de sentinelles et de druides kaldoreis venus du nord de Kalimdor, l'Alliance n'avait donc plus que Theramore dans le centre de Kalimdor comme véritable bastion.
De son côté, Bragh avait put s'essayer à soigner grâce à ses nouveaux sorts les soldats, mercenaires et pirates de la Horde mais encore avant la victoire du premier jour du siège de la cité portuaire des humains, il avait donc réussit, avec l'aide du tauren à l'âme d'ingénieur Tortoka, à vaincre une grosse créature pour rapporter ses dents afin d'achever sa première imploration.
C'est ainsi que, après la bataille qui fit se retrancher l'Alliance dans leur bastion, Bragh partit, le soir même, vers une colline proche afin de rentrer en communion avec Rag'nog, l'esprit ancestrale qu'il vénérait.
"Tu as utilisé tes pouvoirs à bon escient, Bragh Griffefoudre. Ses chiens de l'Alliance doivent répondre de leur arrogance .. mais passons. A présent à disposition de tes dents de crocilisque, je vais t'octroyer ta toute première imploration. Fais un vœux raisonnable et je te l'exaucerai."
Et Bragh, réfléchissant, se demanda si ce qu'il voulait serait les faveurs d'une femme, après tout le temps qu'il attend ça où, si il préférerait plutôt de nouveaux pouvoirs de chaman.
C'est ainsi qu'il demanda le pouvoir de transformer les ennemis en batraciens inoffensifs et ainsi, ce pouvoir lui fut octroyé.
Grâce à se sort, il pourrait ridiculiser des héros de l'Alliance lors des batailles à venir. Bragh rêvassa donc un moment...
"A présent, Bragh, je vais te donner le rituel à accomplir pour ta seconde imploration. Soigner tes alliés, c'est bien mais ta force est encore à prouver. Avec tes pouvoirs à disposition, tu sais déjà que t'as le don de devenir plus puissant .. avec ce don, tu casseras de tes poings une construction dans Theramor et tu ramènera des échantillons de constructions, bois, pierre où autre, pour que je t'accorde ta seconde imploration."
Bragh avait donc désormais sa seconde imploration à faire. De plus, il avait un nouveau sort pour maudire ses ennemis. Il pourra donc mettre la puissance de Rag'nog au service de la Horde à la suite du siège de Theramore...
Bragh
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
De sa chambre prise à l'auberge de Théramore, Heythe, rentrée tard et pourtant fatiguée, se leva très tôt le lendemain matin afin de livrer à ses lecteurs le reportage gnomos qu'elle avait promis de faire.
Toute la matinée, elle et Derek s'activèrent dans le petit laboratoire de fortune qu'ils avaient installés dans leur chambre afin de sortir les meilleures gnomographies permettant de rendre compte au mieux du choc de la rencontre des forces en présence.
Enfin, tout pût être envoyé à l'imprimeur pour qu'une édition spéciale sorte rapidement, et soit mise à disposition de tous rapidement, ceci afin de participer autant que faire se pouvait à l'élan des forces de l'Alliance et motiver les troupes pour les batailles à venir.
Toute la matinée, elle et Derek s'activèrent dans le petit laboratoire de fortune qu'ils avaient installés dans leur chambre afin de sortir les meilleures gnomographies permettant de rendre compte au mieux du choc de la rencontre des forces en présence.
Enfin, tout pût être envoyé à l'imprimeur pour qu'une édition spéciale sorte rapidement, et soit mise à disposition de tous rapidement, ceci afin de participer autant que faire se pouvait à l'élan des forces de l'Alliance et motiver les troupes pour les batailles à venir.
Heythe Nografe
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
La peur mène à la colère, la colère mène la haine et la haine mène... à la rage. Branholt craignait cette Horde sauvage qui l'avait jadis privé d'une part de son existence et cette crainte muait en une fureur sans nom qu'il relâchait contre les rangs de peaux vertes et de mercenaires sin'doreïs. Il sentait le sang pulser à ses tempes, son souffle rauque s'écraser contre la surface lisse du gorgerin de plate, le cuir de ses gants serrer le manche de ses armes. Il entendait les râles de ses adversaires sous les coups blanc et or, les cris de ses compagnons face à la douleur infligée, le tumulte de l'acier. Il voyait l'éclat des armures se faire souiller par la boue et le sang, gueules et visages s'étirer par la hargne ou la peur, les éléments se déchainer entre les mains des lanceurs de sorts. Étouffés par cette cohue, lointains, les ordres du seigneur Cathules peinaient à venir jusqu'à ses oreilles et pourtant ils étaient tout ce qui permettait au guerrier de ne pas se perdre dans la bestialité.
Les blessures s'accumulaient mais il n'y prêtait pas attention. La rage se nourrissait de la douleur, elle était son moteur. Le berserker délivrait une pluie de coups sur ses adversaires. Il frappait, grognait, tranchait sans relâche. Pour chaque assaut subit il en rendait le double. C'était un cercle vicieux. Habituellement, les soldats avaient peur de lui. Ils n'osaient pas rester à ses côtés en pleine bataille par crainte qu'il ne les confonde avec un orc ou un troll. Mais cette fois...
Cette fois, il était avec les siens, tous engoncé dans la même armure massive comme autant de loups arborant fièrement le même pelage. Ils ne le réprimandaient pas, ils l'encourageaient. Il savait que pour chaque faille qu'il laissait dans sa garde, un membre de la meute serait là pour la combler. Ils ne parlaient pas, ils agissaient de concert. Pas une seule fois la Horde n'avait réussit à les séparer. Au milieu de la clameur des combats, chacun avait trouvé son adversaire. Pour certains il s'agissait d'un orc massif, pour d'autres d'un fourbe sin'doreï. L'imposant guerrier se contentait de frapper sans distinction de race pourvu qu'il ne s'agisse pas d'alliés.
Deux heures de combats acharnés et la Halte de la Vigie battait désormais pavillon rouge, symbole d'une Horde victorieuse. Elfes, nains et humains reculaient en direction de Theramore, repoussés par la marée d'assaillants.
Branholt balaya du regard les rangs de l'Alliance où il reconnu certains visages familiers. Une seconde perdue pour lui mais profitable à un autre lorsque tout à coup, il sentit un mouvement dans son dos. Il tourna la tête, juste à temps pour sentir les volutes d'ombre lécher son visage et apercevoir deux yeux d'un vert luminescent. Un sifflement fendit l'air. Il avait mal.
Les blessures s'accumulaient mais il n'y prêtait pas attention. La rage se nourrissait de la douleur, elle était son moteur. Le berserker délivrait une pluie de coups sur ses adversaires. Il frappait, grognait, tranchait sans relâche. Pour chaque assaut subit il en rendait le double. C'était un cercle vicieux. Habituellement, les soldats avaient peur de lui. Ils n'osaient pas rester à ses côtés en pleine bataille par crainte qu'il ne les confonde avec un orc ou un troll. Mais cette fois...
Cette fois, il était avec les siens, tous engoncé dans la même armure massive comme autant de loups arborant fièrement le même pelage. Ils ne le réprimandaient pas, ils l'encourageaient. Il savait que pour chaque faille qu'il laissait dans sa garde, un membre de la meute serait là pour la combler. Ils ne parlaient pas, ils agissaient de concert. Pas une seule fois la Horde n'avait réussit à les séparer. Au milieu de la clameur des combats, chacun avait trouvé son adversaire. Pour certains il s'agissait d'un orc massif, pour d'autres d'un fourbe sin'doreï. L'imposant guerrier se contentait de frapper sans distinction de race pourvu qu'il ne s'agisse pas d'alliés.
Deux heures de combats acharnés et la Halte de la Vigie battait désormais pavillon rouge, symbole d'une Horde victorieuse. Elfes, nains et humains reculaient en direction de Theramore, repoussés par la marée d'assaillants.
Branholt balaya du regard les rangs de l'Alliance où il reconnu certains visages familiers. Une seconde perdue pour lui mais profitable à un autre lorsque tout à coup, il sentit un mouvement dans son dos. Il tourna la tête, juste à temps pour sentir les volutes d'ombre lécher son visage et apercevoir deux yeux d'un vert luminescent. Un sifflement fendit l'air. Il avait mal.
Invité- Invité
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Face à sa hache, la relique familiale, le messager de Stromgarde restait impassible. Le tranchant dans une main, le manche dans l'autre, il soupirait de lassitude en maudissant sa propre existence.
Maintes fois son père le lui avait répéter, l'arme mérite dévotion soin et empathie, pas témérité, impétuosité et fureur.
Il avait finalement un sens à donner à ces propos. Il avait seulement fallu qu'il se rende compte de sa propre fragilité et de ses limites.
Il ne faisait que payer ses emportements de jeunesse et sa fougue, mais il devait le payer maintenant et au prix le plus cher.
La bataille qui venait de se terminer avait un goût amer, de défaite bien sûr mais surtout de tristesse et de fatigue, la chaleur moite du marais n'aidant pas. Gallard repassait le fil des évènements dans ses pensées, cherchant ce qu'il aurait dû ou n'aurait pas dû faire pendant ces derniers affrontements.
Avant son arrivée à Theramore, il avait sans cesse chercher à comprendre pourquoi la noblesse et les gradés de Strom l'avait reléguer au porte de Thandol plutôt que sur le front. il avait désormais sa réponse. Ses nombreuses blessures et son âge avançant, voilà ce qui était considéré comme une peine.
Désormais, il restait pensif et nostalgique sur ce banc au pied des murailles de la cité humaine.
Les quelques mots qu'il avait échangé avec son jeune compatriote avait pu lui remonter le moral mais il savait pertinemment qu'il avait encore très peu de temps avant d'expirer.
Pour l'heure il lui fallait une autre arme, et bien plus d'entrainement.
Il n'était pas question qu'un vétéran de Stromgarde, du Norfendre, des terres du nord, ne se laisse dépérir sans avoir massacrer suffisamment de ses ennemis. Son quota de têtes de trolls n'était pas encore atteint.
Maintes fois son père le lui avait répéter, l'arme mérite dévotion soin et empathie, pas témérité, impétuosité et fureur.
Il avait finalement un sens à donner à ces propos. Il avait seulement fallu qu'il se rende compte de sa propre fragilité et de ses limites.
Il ne faisait que payer ses emportements de jeunesse et sa fougue, mais il devait le payer maintenant et au prix le plus cher.
La bataille qui venait de se terminer avait un goût amer, de défaite bien sûr mais surtout de tristesse et de fatigue, la chaleur moite du marais n'aidant pas. Gallard repassait le fil des évènements dans ses pensées, cherchant ce qu'il aurait dû ou n'aurait pas dû faire pendant ces derniers affrontements.
Avant son arrivée à Theramore, il avait sans cesse chercher à comprendre pourquoi la noblesse et les gradés de Strom l'avait reléguer au porte de Thandol plutôt que sur le front. il avait désormais sa réponse. Ses nombreuses blessures et son âge avançant, voilà ce qui était considéré comme une peine.
Désormais, il restait pensif et nostalgique sur ce banc au pied des murailles de la cité humaine.
Les quelques mots qu'il avait échangé avec son jeune compatriote avait pu lui remonter le moral mais il savait pertinemment qu'il avait encore très peu de temps avant d'expirer.
Pour l'heure il lui fallait une autre arme, et bien plus d'entrainement.
Il n'était pas question qu'un vétéran de Stromgarde, du Norfendre, des terres du nord, ne se laisse dépérir sans avoir massacrer suffisamment de ses ennemis. Son quota de têtes de trolls n'était pas encore atteint.
Ralek Olmessa
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
La bataille venait de se terminer, les troupes aux couleurs de l'Alliance ayant du se replier au coeur de la cité.
"Vous êtes les seuls encore debout ?"
Le désappointement et la fatigue se lisait sur le visage du paladin, tandis qu'il observait les quatre pauvres soldats portant son tabard se trouvant face à lui, alors qu'il venait d'ordonner un rassemblement des "personnes encore valides".
Heureusement, d'autres les avaient rejoints quelques instants plus tard, leur image de soldats vivants -sans pour autant être dépourvus de blessures conséquentes- ragaillardissant le Sénéchal.
S'adonnant à un bref discours sur la défaite de ce soir -défaite que le paladin jugeait inévitable, il s'accorda quelques instants pour préciser certains points afférents à l'obéissance, au respect des ordres, et à l'exécution de ces derniers aussi rapidement que possible.
Vint ensuite le temps des soins, et du repos. Nombreux étaient les blessés, plus ou moins gravement touché. Il y avait également eu de nombreux morts, c'était hélas le lot de la guerre, et Idrid chassa ces pensées morbides de son esprit. Il n'était pas encore temps de pleurer les disparus.
L'heure était aux soins, et à la survie des siens. Il aida ceux qu'il put, se fit soigner par les mains habiles de Fanélia.
Néanmoins, ces moments furent de courte durée, Idrid accompagné de Fanélia allant de suite trouver les différents officiers de l'Etat Major, suivis de près par les Commandants des autres unités. L'heure du bilan avait sonné, et il était peu reluisant.
Là, chacun y alla de son appréciation des combats, des manoeuvres de l'ennemi, et des choses à mettre en place.
Après quelques oppositions sur différentes idées, chacun était reparti de son côté afin de glaner un peu de repos, qu'il soit du corps ou de l'esprit.
Tous devaient être prêts à la suite des combats du lendemain, combats qui promettaient d'être aussi furieux et rudes que précédemment.
C'est avec cette certitude en tête qu'Idrid parvint à s'endormir pour une heure ou deux, laissant son corps meurtri et fatigué se ressourcer un tant soit peu.
"Vous êtes les seuls encore debout ?"
Le désappointement et la fatigue se lisait sur le visage du paladin, tandis qu'il observait les quatre pauvres soldats portant son tabard se trouvant face à lui, alors qu'il venait d'ordonner un rassemblement des "personnes encore valides".
Heureusement, d'autres les avaient rejoints quelques instants plus tard, leur image de soldats vivants -sans pour autant être dépourvus de blessures conséquentes- ragaillardissant le Sénéchal.
S'adonnant à un bref discours sur la défaite de ce soir -défaite que le paladin jugeait inévitable, il s'accorda quelques instants pour préciser certains points afférents à l'obéissance, au respect des ordres, et à l'exécution de ces derniers aussi rapidement que possible.
Vint ensuite le temps des soins, et du repos. Nombreux étaient les blessés, plus ou moins gravement touché. Il y avait également eu de nombreux morts, c'était hélas le lot de la guerre, et Idrid chassa ces pensées morbides de son esprit. Il n'était pas encore temps de pleurer les disparus.
L'heure était aux soins, et à la survie des siens. Il aida ceux qu'il put, se fit soigner par les mains habiles de Fanélia.
Néanmoins, ces moments furent de courte durée, Idrid accompagné de Fanélia allant de suite trouver les différents officiers de l'Etat Major, suivis de près par les Commandants des autres unités. L'heure du bilan avait sonné, et il était peu reluisant.
Là, chacun y alla de son appréciation des combats, des manoeuvres de l'ennemi, et des choses à mettre en place.
Après quelques oppositions sur différentes idées, chacun était reparti de son côté afin de glaner un peu de repos, qu'il soit du corps ou de l'esprit.
Tous devaient être prêts à la suite des combats du lendemain, combats qui promettaient d'être aussi furieux et rudes que précédemment.
C'est avec cette certitude en tête qu'Idrid parvint à s'endormir pour une heure ou deux, laissant son corps meurtri et fatigué se ressourcer un tant soit peu.
Idrid
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
...Plic...Ploc...Plic...
Inlassablement, les gouttes de pluie tombaient lourdement sur l'armure de Zal'Nash...Elles s'écrasaient sur son front meurtri, continuelles, incessantes...Seul dans la pénombre du marécage, a l'ombre d'un arbre décrépit, le troll s'isolait dans la lourde mélodie de l'onde, interminable, irritante...
"Centurion ? Pourquoi ne pas simplement vous mettre ailleurs que sous cette arbre ?"
"Chaque goutte, mystique, chacune d'entre elles, me rappelle le trépas d'un être au lendemain d'une bataille...Celui de ceux qui se sont sacrifiés, de ceux qui se sont dressés devant l'épée guerrière, et la lance meurtrière. Chaque goutte qui vient s'écraser sur mon crâne, a le poids d'une âme martyre d'une guerre atroce...Et je ne puis fermer les yeux sur celui ci..."
Elles se déversaient sur son corps ensanglanté...Chacune, les unes après l'autre, venaient rappeler au chaman le sacrifice d'un brave, d'un preux, d'un naïf...Certain mourraient des étoiles dans les yeux, atteignant l'apothéose de leur honneur alors que mille couteaux venaient lacérer leur chair; d'autre la peur au ventre, gémissants pathétiquement, agonisaient dans la boue du marécage...Il se disait qu'un jour, il serait à son tour l'une de ses goutte qui s'écraserait sur le cimier d'un soldat trop occupé a compter les victoire plutôt que les pertes; qu'il resterait sourd a ce millier de gouttes, ce millier de larmes s'écoulant sans cesse d'un ciel malheureux...
Il se remémorait ce deuxième jour de bataille; le début d'un siège qui semblait avoir déjà tout emporté...La vie, le silence, les sourires...Déjà, la spirale infernale de la guerre avait effacé les derniers instants de paix et de bonheur qui subsistaient. Il grimaça en se remémorant le grincement ignoble des échelles qui s'abattaient sur les mur de la cité, tel des griffes infâmes qui resserraient leur étreinte sur une cible de choix...Puis les soldats qui se jetaient sur celles ci, hurlants, beuglants, se hâtant jusqu'au sommet, tel une nuée bourdonnante. Il se remémora son arrivé sur le chemin de ronde, sillonné de cadavre et de pugilat déchaînés...Il se remémora le fracas des armes, les hurlements de douleurs d'un soldat transpercé, le visage ravagé par l'horreur, les yeux séchés qui ne demandent que pleurer...Il se souvint du chemin qu'il avait ouvert tant bien que mal a travers la marée humaine qui transperçait ses rangs, griffes et crocs. Il se souvint de cette tour qu'il avait escaladé pour affronter toute la haine et le mépris d'un homme enragé...Le combat avait été rude et sanglant. Il avait semé la douleur et l'angoisse avec ses sortilèges incandescents, faisant fondre l'armure qui a la chair se mêlait dans un grésillement affreux.
Il se remémora son adversaire meurtri, immolé, qui dans un élan de rage le fit tomber des remparts de pierre usés...Il se souvint du silence de la chute, du fracas des os et des armes alors qu'il s'écrasait au sol. De nouveau, il ressentit cet odieux mélange de douleur et de haine qui avait déchiré son coeur et son corps brisé...Il se souvint de son retour pitoyable parmi les soldats, menaçant a tout moment de s'effondrer. Il revit chaque moment de l'ultime assaut, qui saisit a la volée la vie d'autre soldats apeurés et le dur retour a la réalité, l'euphorie de la bataille éclipsée, la douleur d'un corps martelé le frappant de plein fouet.
Il regardait sur les visages de ses hommes, ses soldats; il ne voyait plus l'honneur, si superficiel, ni l'enthousiasme...Il ne voyait que des visages ravagés par la misère, la peur et la souffrance...Ils étaient tous écrasés par cette tyrannie impitoyable...celle de la terreur qui refermait autour des gorges de chacun, sa poigne d'acier.
Désormais, il écoutait la mélodie des gouttes de pluie qui depuis trois heures déjà, martelaient son front...Il écoutait cette complainte lancinante, qui, tel un millier de lame, venait déchirer son coeur.
Le deuxième jour venait de s'achever...Le siège ne faisait que commencer, et déjà, les pertes accablaient les deux côtés. Alors que le fracas des armes, et la clameur de la bataille s'étaient éteinte dans le courant de la soirée, la symphonie de la pluie venait survoler le champs d'honneur démasqué, déversant sur les cadavres abandonnés, les pleurs d'un ciel désolé.
...Plic...Ploc...Plic...
Inlassablement, les gouttes de pluie tombaient lourdement sur l'armure de Zal'Nash...Elles s'écrasaient sur son front meurtri, continuelles, incessantes...Seul dans la pénombre du marécage, a l'ombre d'un arbre décrépit, le troll s'isolait dans la lourde mélodie de l'onde, interminable, irritante...
"Centurion ? Pourquoi ne pas simplement vous mettre ailleurs que sous cette arbre ?"
"Chaque goutte, mystique, chacune d'entre elles, me rappelle le trépas d'un être au lendemain d'une bataille...Celui de ceux qui se sont sacrifiés, de ceux qui se sont dressés devant l'épée guerrière, et la lance meurtrière. Chaque goutte qui vient s'écraser sur mon crâne, a le poids d'une âme martyre d'une guerre atroce...Et je ne puis fermer les yeux sur celui ci..."
Elles se déversaient sur son corps ensanglanté...Chacune, les unes après l'autre, venaient rappeler au chaman le sacrifice d'un brave, d'un preux, d'un naïf...Certain mourraient des étoiles dans les yeux, atteignant l'apothéose de leur honneur alors que mille couteaux venaient lacérer leur chair; d'autre la peur au ventre, gémissants pathétiquement, agonisaient dans la boue du marécage...Il se disait qu'un jour, il serait à son tour l'une de ses goutte qui s'écraserait sur le cimier d'un soldat trop occupé a compter les victoire plutôt que les pertes; qu'il resterait sourd a ce millier de gouttes, ce millier de larmes s'écoulant sans cesse d'un ciel malheureux...
Il se remémorait ce deuxième jour de bataille; le début d'un siège qui semblait avoir déjà tout emporté...La vie, le silence, les sourires...Déjà, la spirale infernale de la guerre avait effacé les derniers instants de paix et de bonheur qui subsistaient. Il grimaça en se remémorant le grincement ignoble des échelles qui s'abattaient sur les mur de la cité, tel des griffes infâmes qui resserraient leur étreinte sur une cible de choix...Puis les soldats qui se jetaient sur celles ci, hurlants, beuglants, se hâtant jusqu'au sommet, tel une nuée bourdonnante. Il se remémora son arrivé sur le chemin de ronde, sillonné de cadavre et de pugilat déchaînés...Il se remémora le fracas des armes, les hurlements de douleurs d'un soldat transpercé, le visage ravagé par l'horreur, les yeux séchés qui ne demandent que pleurer...Il se souvint du chemin qu'il avait ouvert tant bien que mal a travers la marée humaine qui transperçait ses rangs, griffes et crocs. Il se souvint de cette tour qu'il avait escaladé pour affronter toute la haine et le mépris d'un homme enragé...Le combat avait été rude et sanglant. Il avait semé la douleur et l'angoisse avec ses sortilèges incandescents, faisant fondre l'armure qui a la chair se mêlait dans un grésillement affreux.
Il se remémora son adversaire meurtri, immolé, qui dans un élan de rage le fit tomber des remparts de pierre usés...Il se souvint du silence de la chute, du fracas des os et des armes alors qu'il s'écrasait au sol. De nouveau, il ressentit cet odieux mélange de douleur et de haine qui avait déchiré son coeur et son corps brisé...Il se souvint de son retour pitoyable parmi les soldats, menaçant a tout moment de s'effondrer. Il revit chaque moment de l'ultime assaut, qui saisit a la volée la vie d'autre soldats apeurés et le dur retour a la réalité, l'euphorie de la bataille éclipsée, la douleur d'un corps martelé le frappant de plein fouet.
Il regardait sur les visages de ses hommes, ses soldats; il ne voyait plus l'honneur, si superficiel, ni l'enthousiasme...Il ne voyait que des visages ravagés par la misère, la peur et la souffrance...Ils étaient tous écrasés par cette tyrannie impitoyable...celle de la terreur qui refermait autour des gorges de chacun, sa poigne d'acier.
Désormais, il écoutait la mélodie des gouttes de pluie qui depuis trois heures déjà, martelaient son front...Il écoutait cette complainte lancinante, qui, tel un millier de lame, venait déchirer son coeur.
Le deuxième jour venait de s'achever...Le siège ne faisait que commencer, et déjà, les pertes accablaient les deux côtés. Alors que le fracas des armes, et la clameur de la bataille s'étaient éteinte dans le courant de la soirée, la symphonie de la pluie venait survoler le champs d'honneur démasqué, déversant sur les cadavres abandonnés, les pleurs d'un ciel désolé.
...Plic...Ploc...Plic...
Dernière édition par Zal'Nash/Jinzüa le Ven 09 Mar 2012, 18:34, édité 1 fois
Zal'Nash/Jinzüa
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
La journée n'avait pas été de tout repos et pourtant, dès le début de la soirée, les responsables de la Gazette se présentaient comme tous les soldats, devant les chefs des corps d'armée pour entendre leurs dernières recommandations.
Si Heythe ne laissait rien paraître, le changement notable d'attitude de son compagnon la toucha profondément, tout au long de la soirée. Jamais elle n'aurait imaginé l'incidence de leur venue en Theramore sur la transformation de Derek.
L'accompagner et venir au plus près du front pour réaliser ce reportage de guerre l'avait obligé à se remettre en question. Que faisait-il là, auprès d'elle s'il n'était plus capable de la protéger, pourquoi devrait-il rester en arrière alors que tout le portait à courir au front avec les autres, devait-il suivre son coeur ou continuer de subir la malédiction d'un pacte, pourrait-il longtemps contenir la rage qui l'habitait ?
Tout au long de la journée qui suivit les premiers combats, il resta à l'écart, priant et réfléchissant, puis il disparut en fin d'après midi avant de réapparaître transformé, prêt à redevenir celui qu'il n'aurait jamais dû cesser d'être. C'est au cours de la soirée qu'il montra l'étendue de sa transformation, il choisirait donc les armes et non plus le retrait, sans pour autant renier sa formation de médecin. Tandis qu'il faisait tout pour lui faciliter le travail, sécurisant les zones qu'elle voulait observer, Heythe ne cessa de s'en émerveiller tout en prenant notes et gnomographies pour la seconde édition spéciale qu'elle devait livrer le lendemain.
Au petit matin, n'ayant que très peu dormi, ils se dépêchèrent ensemble de finaliser textes et gnomos qui montreraient au peuple de l'Alliance qu'il pouvait être fier de ses soldats. En livrant ses derniers textes à l'imprimeur, Heythe laissa échapper un long soupir de satisfaction. Aussi horrible que cela puisse paraître, elle bénissait cette bataille qui lui avait probablement rendu un homme.
Si Heythe ne laissait rien paraître, le changement notable d'attitude de son compagnon la toucha profondément, tout au long de la soirée. Jamais elle n'aurait imaginé l'incidence de leur venue en Theramore sur la transformation de Derek.
L'accompagner et venir au plus près du front pour réaliser ce reportage de guerre l'avait obligé à se remettre en question. Que faisait-il là, auprès d'elle s'il n'était plus capable de la protéger, pourquoi devrait-il rester en arrière alors que tout le portait à courir au front avec les autres, devait-il suivre son coeur ou continuer de subir la malédiction d'un pacte, pourrait-il longtemps contenir la rage qui l'habitait ?
Tout au long de la journée qui suivit les premiers combats, il resta à l'écart, priant et réfléchissant, puis il disparut en fin d'après midi avant de réapparaître transformé, prêt à redevenir celui qu'il n'aurait jamais dû cesser d'être. C'est au cours de la soirée qu'il montra l'étendue de sa transformation, il choisirait donc les armes et non plus le retrait, sans pour autant renier sa formation de médecin. Tandis qu'il faisait tout pour lui faciliter le travail, sécurisant les zones qu'elle voulait observer, Heythe ne cessa de s'en émerveiller tout en prenant notes et gnomographies pour la seconde édition spéciale qu'elle devait livrer le lendemain.
Au petit matin, n'ayant que très peu dormi, ils se dépêchèrent ensemble de finaliser textes et gnomos qui montreraient au peuple de l'Alliance qu'il pouvait être fier de ses soldats. En livrant ses derniers textes à l'imprimeur, Heythe laissa échapper un long soupir de satisfaction. Aussi horrible que cela puisse paraître, elle bénissait cette bataille qui lui avait probablement rendu un homme.
Heythe Nografe
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
"Throm'ka, chef.
J'ai participé a la plus grande bataille que j'ai jamais vu. Même si j'en ai pas vu beaucoup. Des orcs, des trolls, des elfes, des gobelins, des taurens, et même un de ces cadavres ambulants.
J'ai vu la guerre, comme tu m'as dis. Mais elle est pas comme tu m'as dis. Il est où l'honneur?
Il est où l'honneur? Dans les flammes des bateaux? Il est où l'honneur dans se battre a coup de canons? Il est où l'honneur de brûler les navires avec des trucs qui brûlent?
J'ai vu des grands guerriers. J'ai vu des pirates, aussi. Et des grands lâches. Qui frappent dans le dos de leur ennemi, plutot que de lui faire face. Qui s'enfuient quand ils voient que c'est perdu.
Moi je suis une lâche, chef. J'ai partis. J'ai pas fais la guerre, j'ai pas eu d'honneur. J'ai que des blessures et ca dans ma tête.
Et j'ai plus les dés que tu m'as donné, aussi."
Lettre de Ragara a son instructeur chez les grunts d'Orgrimmar.
J'ai participé a la plus grande bataille que j'ai jamais vu. Même si j'en ai pas vu beaucoup. Des orcs, des trolls, des elfes, des gobelins, des taurens, et même un de ces cadavres ambulants.
J'ai vu la guerre, comme tu m'as dis. Mais elle est pas comme tu m'as dis. Il est où l'honneur?
Il est où l'honneur? Dans les flammes des bateaux? Il est où l'honneur dans se battre a coup de canons? Il est où l'honneur de brûler les navires avec des trucs qui brûlent?
J'ai vu des grands guerriers. J'ai vu des pirates, aussi. Et des grands lâches. Qui frappent dans le dos de leur ennemi, plutot que de lui faire face. Qui s'enfuient quand ils voient que c'est perdu.
Moi je suis une lâche, chef. J'ai partis. J'ai pas fais la guerre, j'ai pas eu d'honneur. J'ai que des blessures et ca dans ma tête.
Et j'ai plus les dés que tu m'as donné, aussi."
Lettre de Ragara a son instructeur chez les grunts d'Orgrimmar.
Merveilleuse
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Une défaite... Encore une... Thorek'tar avait l'impression de se réveiller d'un cauchemar. Le sang sur ses mains, et son armure, parlaient d'eux-mêmes. Ils avaient perdus. Après tant de mois passés à les repousser de leurs terres, ils avaient perdus. Pour la première fois de sa jeune vie, l'ancien Champion ne savait plus quoi dire. Que pouvait-il faire, ou dire, qui allait changer la mort de milliers de ses frères, ce soir ?
La haine... la tristesse... Les deux le consumaient, lentement. Il regardait autour de lui, voyant les blessés, les morts... L'elfe qui l'avait sauvé, souriante, mais les yeux remplis de tristesse... Le Champion, un air vide... Et tout ces soldats... perdus dans l'océan, brulant, se noyant... qui ne verraient plus leurs familles... La haine... Les humains paieront pour ce qu'ils ont fait... Chacun d'eux... recevra le double de ce qu'ils avaient infligés...
Le siège de Theramore était terminé. Mais la guerre... Elle ne faisait que réellement commencer.
La haine... la tristesse... Les deux le consumaient, lentement. Il regardait autour de lui, voyant les blessés, les morts... L'elfe qui l'avait sauvé, souriante, mais les yeux remplis de tristesse... Le Champion, un air vide... Et tout ces soldats... perdus dans l'océan, brulant, se noyant... qui ne verraient plus leurs familles... La haine... Les humains paieront pour ce qu'ils ont fait... Chacun d'eux... recevra le double de ce qu'ils avaient infligés...
Le siège de Theramore était terminé. Mais la guerre... Elle ne faisait que réellement commencer.
Thorek'tar
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Rentrer à l'auberge fut beaucoup moins simple que prévu.
Car même si, le temps de la durée de la traversée leur avait permis de se soigner l'un l'autre, elle d'un mauvais coup à la tempe droite, lui d'un coup porté au flanc droit par une dague fichée entre ses côtes qu'il avait fallu ôter, le débarquement fût un véritable massacre car la Horde, arrivée plus vite qu'eux, les attendait sur le quai. Débarquer était impossible sans se battre.
Derek repartit donc vaillamment au combat, la plaie au flanc à peine pansée, le visage recouvert d'ecchymoses, et Heythe essaya de reprendre ses soins à distance, chancelant sous les coups de tangage du bateau attaqué. Mais la tempe se remit à saigner, sans raison apparente, et elle s'effondra sur le ponton, inconsciente, alors qu'elle venait de voir Derek sauter sur le quai avec les autres pour se mêler aux soldats de la Horde et se battre.
Ce qui se passa par la suite, elle l'apprit plus tard, lorsque Derek l'eut ramenée dans leur chambre d'auberge et mise au lit, l'obligeant à boire un peu de lait chaud au miel pour la tenir éveillée.
Une fois les ennemis repoussés dans leur bateau, et repartis pour ne pas être décimés, les hommes du Sénéchal, ceux de la brigade volante, se dépêchèrent de les poursuivre et de verser sur le reste de la flotte qui manoeuvrait plus loin des tonneaux entiers d'huile inflammable qu'ils incendièrent ensuite, le feu se propageant dans les cales remplies d'explosifs ce qui avait provoqué un "superbe feu d'artifice".
Malgré la douleur lancinante qui s'étendait à tout le crâne, prenant même le cou et les épaules, devant l'excitation de Derek qui lui racontait le spectacle, Heythe ne pût s'empêcher de sourire, attendrie. Le voir aussi vif, aussi heureux d'avoir combattu, malgré sa blessure au côté qui devait encore le faire souffrir, et ses nombreuses blessures au visage alors que le matin même il souffrait encore de son oeil qui mourait, le voir aussi vivant donc, la remplit d'une joie presque enfantine.
Elle se remémora ce qu'elle lui avait dit sur le bateau, au moment où le Faol quittait le port de Theramore... "Cela va sans doute te paraître idiot, mais... je pense que, si je devais disparaître là, ce soir, et bien... ce reportage de guerre, cette.. curieuse aventure... cela serait certainement les trois plus beaux jours de ma vie...".
Epuisée, peinant à respirer, comme si l'air lui manquait, elle repoussa le verre de lait chaud, sentant l'envie de vomir la gagner peu à peu. Puis, dans un souffle, elle lui répéta, pour la vingtième fois au moins de la nuit, de ne pas s'inquiéter, avant de sombrer dans une demie inconscience qui l'entraîna bien vite vers le sommeil. Plus tard dans la nuit, elle se réveilla en nage, et courut vomir dans les toilettes, puis revint se blottir dans ses bras, tremblante, essayant de ne pas le réveiller. Elle se rendormit aussitôt.
Le lendemain, les deux responsables de la Gazette travaillèrent d'arrache-pied pour envoyer à l'imprimeur l'ensemble des photos pour la dernière édition spéciale en provenance de Theramore. Ils allaient pouvoir rentrer en ville mais n'oublieraient pas de si tôt cette guerre et le siège de la cité.
Car même si, le temps de la durée de la traversée leur avait permis de se soigner l'un l'autre, elle d'un mauvais coup à la tempe droite, lui d'un coup porté au flanc droit par une dague fichée entre ses côtes qu'il avait fallu ôter, le débarquement fût un véritable massacre car la Horde, arrivée plus vite qu'eux, les attendait sur le quai. Débarquer était impossible sans se battre.
Derek repartit donc vaillamment au combat, la plaie au flanc à peine pansée, le visage recouvert d'ecchymoses, et Heythe essaya de reprendre ses soins à distance, chancelant sous les coups de tangage du bateau attaqué. Mais la tempe se remit à saigner, sans raison apparente, et elle s'effondra sur le ponton, inconsciente, alors qu'elle venait de voir Derek sauter sur le quai avec les autres pour se mêler aux soldats de la Horde et se battre.
Ce qui se passa par la suite, elle l'apprit plus tard, lorsque Derek l'eut ramenée dans leur chambre d'auberge et mise au lit, l'obligeant à boire un peu de lait chaud au miel pour la tenir éveillée.
Une fois les ennemis repoussés dans leur bateau, et repartis pour ne pas être décimés, les hommes du Sénéchal, ceux de la brigade volante, se dépêchèrent de les poursuivre et de verser sur le reste de la flotte qui manoeuvrait plus loin des tonneaux entiers d'huile inflammable qu'ils incendièrent ensuite, le feu se propageant dans les cales remplies d'explosifs ce qui avait provoqué un "superbe feu d'artifice".
Malgré la douleur lancinante qui s'étendait à tout le crâne, prenant même le cou et les épaules, devant l'excitation de Derek qui lui racontait le spectacle, Heythe ne pût s'empêcher de sourire, attendrie. Le voir aussi vif, aussi heureux d'avoir combattu, malgré sa blessure au côté qui devait encore le faire souffrir, et ses nombreuses blessures au visage alors que le matin même il souffrait encore de son oeil qui mourait, le voir aussi vivant donc, la remplit d'une joie presque enfantine.
Elle se remémora ce qu'elle lui avait dit sur le bateau, au moment où le Faol quittait le port de Theramore... "Cela va sans doute te paraître idiot, mais... je pense que, si je devais disparaître là, ce soir, et bien... ce reportage de guerre, cette.. curieuse aventure... cela serait certainement les trois plus beaux jours de ma vie...".
Epuisée, peinant à respirer, comme si l'air lui manquait, elle repoussa le verre de lait chaud, sentant l'envie de vomir la gagner peu à peu. Puis, dans un souffle, elle lui répéta, pour la vingtième fois au moins de la nuit, de ne pas s'inquiéter, avant de sombrer dans une demie inconscience qui l'entraîna bien vite vers le sommeil. Plus tard dans la nuit, elle se réveilla en nage, et courut vomir dans les toilettes, puis revint se blottir dans ses bras, tremblante, essayant de ne pas le réveiller. Elle se rendormit aussitôt.
Le lendemain, les deux responsables de la Gazette travaillèrent d'arrache-pied pour envoyer à l'imprimeur l'ensemble des photos pour la dernière édition spéciale en provenance de Theramore. Ils allaient pouvoir rentrer en ville mais n'oublieraient pas de si tôt cette guerre et le siège de la cité.
Heythe Nografe
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Je piétine sur place avec l'envie de parcourir de plus grandes étendues. Il n'est pourtant pas question de tenter une sortie hors de la cité de pierre, Theramore soutenant le siège de la Horde.
Alors nous patrouillons... sur les remparts, puis d'un groupe à l'autre... souvent je croise Isuriand qui se tient sagement aux côtés de Ceinwyn, ne semblant pas le moins du monde affecté par la situation.
Je reste dans l'ombre d'Angron et généralement les gens ne perçoivent pas ma présence. Quand ils le font, c'est pour remarquer qu'un civil n'a pas sa place lors d'un siège, encore moins une future épouse de chevalier. Le pire étant que je ne leur suis d'aucune utilité, je ne sais ni soigner, ni manipuler la plupart des outils communs. Je me contente de ne pas les gêner.
Mon rôle se cantonne à protéger les arrières du chevalier, harcelant ses adversaires avant de me terrer parmis les entrelacs marécageux. Jusqu'au troisième jour où décision fût prise de prendre le navire. Le vaisseau tangue et ses embardées sont violentes au point de nous retourner l'estomac. Je feule, terrifiée, griffes ancrées dans les lattes de bois. Pourtant il n'y a nulle part d'autre où je souhaiterais me trouver, sentant contre mon flanc la présence de mon compagnon.
Sur les pontons l'espace est étroit. Rapidement le parquet devient poisseux de sang, transformant mon environnement olfactif en paysage salé, iodé et cuivré, aux notes d'acier, de glace et de sarments épineux. Tout est confus dans la valse des lames et des cris de guerre, je perçois les instructions d'Angron, me sommant de viser la gorge des elfes de sang auxquelles il fait face. Je bondis, mords et griffe, rompt le rang pour me replier. Il n'est pas question de risquer une mauvaise blessure. Souvent je cherche mon mâle dans la mêlée, sa présence se perdant dans ce maelström de violence. Sa lame fend d'estoc et de taille, précédés ou suivis par des coups de griffes ou de crocs, ou par des feulements rauques destinés à briser la concentration de nos adversaires.
Jusqu'à ce que l'ordre de repli soit donné. La fatigue engourdit alors mes membres, le corps rappelant ses limites. Angron est agenouillé face à moi, nous nous inspectons mutuellement. Je décèle quelques estafilades mais rien de profond. Tout va bien.
Angron parcourt la passerelle une main agrippée à mon encolure pour se stabiliser. Il y a des blessés partout, autant de leurs camarades pour les soigner ou les réconforter. Nous trouvons Hedwe et Tobias au pied d'un mat, je m'y roule en boule et me laisse bercer par les flots devenus réguliers.
Tant que nous serons ensemble, tout finira bien.
Alors nous patrouillons... sur les remparts, puis d'un groupe à l'autre... souvent je croise Isuriand qui se tient sagement aux côtés de Ceinwyn, ne semblant pas le moins du monde affecté par la situation.
Je reste dans l'ombre d'Angron et généralement les gens ne perçoivent pas ma présence. Quand ils le font, c'est pour remarquer qu'un civil n'a pas sa place lors d'un siège, encore moins une future épouse de chevalier. Le pire étant que je ne leur suis d'aucune utilité, je ne sais ni soigner, ni manipuler la plupart des outils communs. Je me contente de ne pas les gêner.
Mon rôle se cantonne à protéger les arrières du chevalier, harcelant ses adversaires avant de me terrer parmis les entrelacs marécageux. Jusqu'au troisième jour où décision fût prise de prendre le navire. Le vaisseau tangue et ses embardées sont violentes au point de nous retourner l'estomac. Je feule, terrifiée, griffes ancrées dans les lattes de bois. Pourtant il n'y a nulle part d'autre où je souhaiterais me trouver, sentant contre mon flanc la présence de mon compagnon.
Sur les pontons l'espace est étroit. Rapidement le parquet devient poisseux de sang, transformant mon environnement olfactif en paysage salé, iodé et cuivré, aux notes d'acier, de glace et de sarments épineux. Tout est confus dans la valse des lames et des cris de guerre, je perçois les instructions d'Angron, me sommant de viser la gorge des elfes de sang auxquelles il fait face. Je bondis, mords et griffe, rompt le rang pour me replier. Il n'est pas question de risquer une mauvaise blessure. Souvent je cherche mon mâle dans la mêlée, sa présence se perdant dans ce maelström de violence. Sa lame fend d'estoc et de taille, précédés ou suivis par des coups de griffes ou de crocs, ou par des feulements rauques destinés à briser la concentration de nos adversaires.
Jusqu'à ce que l'ordre de repli soit donné. La fatigue engourdit alors mes membres, le corps rappelant ses limites. Angron est agenouillé face à moi, nous nous inspectons mutuellement. Je décèle quelques estafilades mais rien de profond. Tout va bien.
Angron parcourt la passerelle une main agrippée à mon encolure pour se stabiliser. Il y a des blessés partout, autant de leurs camarades pour les soigner ou les réconforter. Nous trouvons Hedwe et Tobias au pied d'un mat, je m'y roule en boule et me laisse bercer par les flots devenus réguliers.
Tant que nous serons ensemble, tout finira bien.
Heliven
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Ma chère guerrière,
J'espère que vous êtes arrivés à bon port. Dis moi que vous êtes arrivés à bon port. Comment vas-tu ? Comment allez-vous ? Les filles supportent bien le bateau ? Vous n'avez pas eu de soucis avec des vaisseaux de la Horde ou bien des pirates ?
Le siège de Theramore est fini. Après trois jours, nous avons finalement réussi à briser le blocus maritime qui avait été mis en place le lendemain de votre départ. Je t'avouerais que je suis bien heureux que tu aies accepté d'emmener les filles loin de ces furtifs et de ces peaux vertes. Et de ce troll qui passe sa vie à lancer des flammes, et de ce mort-vivant complètement cinglé.
Je me suis réveillé à l'infirmerie tôt ce matin. Les autres blessés dormaient pour la plupart. Je me souviens avoir laissé se peindre sur ma face une grimace de douleur. Je l'ai regardé dans un miroir ce visage émacié qui est le mien, légèrement gonflé par les hématomes qui jaunissent mon teint pâle. Les plaies ne manquent pas, mais ce ne sont pas elles qui m’inquiétent, ce ne sont que des égratignures qui disparaîtront avec le temps. C'est cette longue balafre qui part de mon arcade gauche et qui descend jusqu'à ma pommette, ayant épargné de peu mon oeil ambré. La blessure est rouge, fraîche comme elle est, mais a été nettoyée. J'ai dû le faire avant de m'endormir.
Je me suis levé en douceur, j'ai pris note de chaque parcelle de mon corps qui me faisait souffrir. Cette souffrance que j'accueille d'habitude comme une vieille amie dont la compagnie m'aurait manqué. Tu sais à quel point, cela fait partie des choses qui font que j'apprécie la vie. Mais à cet instant présent, ce n'était sûrement pas du plaisir que je ressentais, à l'idée d'être blessé. La souffrance était juste là, information sur mon état physique qui était plus que mauvais. Pour changer. Je n'ai pas pris le temps de me faire soigner, mon état étant bien loin de mettre ma vie en péril. Enfin, je parle de mon état dû aux blessures. J'ai fait l'inventaire de mes blessures en silence avec un calme que je m'impose dans ces situations, et aussi par respect pour le sommeil des autres. Nombreuses plaies superficielles, côtes fissurées au vu de la douleur qui se fait ressentir à chaque respiration, quelques brûlures, une cheville foulée. J'avais envie de vomir également, ce devait être les restes de poison.
Et pourtant, aucune de ces blessures n'est aussi douloureuse que la balafre, Devda. Cette blessure, je la ressens dans ma chair, mais encore plus dans mon âme. C'est une des pires insultes qu'on m'ait jamais faite. J'avais toujours réussi à épargner à mon visage ce genre de blessures. C'était la seule partie de mon corps qui n'était pas marquée de stigmates de batailles, ou de tortures passées, ma chérie. J'espère que tu ne me trouveras pas trop laid, lorsque nous nous reverrons.
Je l'ai caressée, explorée, j'ai fait connaissance avec elle. Je la hais. Mais il va falloir que je m'y fasse. Bon sang, si tu savais comme ça m'angoisse, comment la vision de cette plaie me rabaisse dans mon esprit. J'ai peur que toi aussi, tu me rabaisses à la vue de cette blessure. C'est une elfe qui me l'a faite, mais je lui ai rendu, oh ça oui, je lui ai rendu.
La bataille navale était impressionnante. Le Faol, notre navire, a coulé un bateau de la Horde quelques minutes après que nous ayons embarqué. Nous avons également été attaqués par un navire pirate ! Puis nous avons été abordés par la Horde, et nous avons réussi à les repousser avec succès sur leur bâteau. J'ai blessé l'elfe qui m'a fait cette balafre. Je ne me souviens plus comment exactement, mais je crois que je lui ai fait une blessure au visage et que c'est pour cela qu'elle m'a balafré. Nous avons abordés le bateau de la Horde et s'en est suivi un long combat. A un moment je suis tombé à la mer avec un autre de ces salopards d'elfes blondinets furtifs. Herlime et moi, on lui a bien réglé son compte. Une fois regrimpés, je me suis encore battu avec l'elfe aux yeux dépareillés. Je l'ai même mordue pendant que j'étais métamorphosé, les armures en cuir n'ont franchement pas bon goût. La bataille a fini sur le port de Theramore, où nous les avons finalement mis en déroute. Puis le feu a été mis aux bateaux de la flotte de la Horde qui n'avaient pas encore été coulés par notre flotte. La mer était en flammes. Je dois avouer que cette vision m'a emplit de satisfaction. Herlime m'a bien protégé pendant toute la bataille. Elle est salement blessée.
C'est la première fois que j'éprouve autant de haine pour la Horde, ma belle. Ils m'ont tellement blessé qu'ils ont réveillés cette vieille haine, brûlante, tenace, qui me dévore l'âme pendant le combat. En tout cas, verbalement je l'ai humiliée la garce aux yeux multicolores.
Tu me manques, Devda Rochebarbe. Les filles me manquent. C'est le coeur encore plein de colère que je t'écris cette lettre, mais également empli de l'affection que je vous porte.
Ton fiancé nouvellement balafré,
Darsin Soltern
Landris
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Mon Tordu,
Je vais te botter le cul jusqu'à ce qu'il te remonte derrière les oreilles, d'une pour m'avoir envoyée loin de toi, de deux pour avoir aussi mal pris soin de toi.
Je botterai le cul des autres aussi pour n'avoir pas veillé sur toi.
Les filles vont bien, même si elles me demandent tout le temps quand tu nous rejoindras à l’abri. Elles ont adoré la traversée, elles veulent être pirates, enfin princesses pirates, d'où elles tiennent ces idées à la con de princesses? Ta mère nie et je la crois, c'est pas son genre même si toi tu es son petit prince.
Pour ta balafre... comment tu peux penser que j'en ai quelque chose à battre? Tu crois que je ne t'aime que pour ton minois de minet? Au moins comme ça tu affiches ton nouvel état de guerrier, et tes ennemis y réfléchiront peut-être à deux fois avant de te prendre pour une tafiolle en robe.
En parlant de robe, les filles veulent des robes de princesses pirates, je leur ai dit qu'elles verraient avec toi, tu te démerdes.
J'ai pas grand chose à te raconter, ici tout est toujours pareil, les mêmes tarés, les mêmes problèmes et le même ennui, si j'en tue pas un à coup de poing d'ici ta prochaine lettre ça sera une grande nouvelle à t'écrire.
Tu nous manques aussi grande nouille, tu as intérêt à rester entier sinon je me mets en rogne et je vais te chercher et te remettre en forme à coups de bottes dans le fondement et je te tirerai tellement les oreilles que les kaldos te salueront comme un frère. Et là tu seras moche, oui.
Je te laisse, c'est l'heure du diner, on pensera à toi en s'en mettant plein la panse, te fais pas casser les dents pour pouvoir remanger de mon sanglier à la bière et les biscuits des filles (surtout pour les biscuits parce qu'elles ont encore un peu de mal)
Je t'aime mon tordu, tiens bon et reviens nous
Ta Devda
Devda
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Le navire du Ronae tanguait doucement, au rythme des vagues, amarré non loin d'Orgrimmar depuis le retour de Theramore, la veille. Un air marin et frais se leva et caressa la chevelure blanche de la démoniste, lui apportant des relents de sel et d'humidité au passage alors qu'elle entrouvrait lentement les yeux. Perdant son regard vers le ciel, elle remarqua la teinte légèrement violacée et nuancée d'orange de ce dernier, signe de l'aurore naissante. Prenant conscience de son état, la Sin'dorei grimaça, sentant les courbatures et les tiraillements au travers de son corps. Il lui semblait pourtant avoir reçu des soins après la bataille, sur le pont où elle était toujours.
Le bruit régulier de la houle attira son attention l'espace d'un instant, reposant et réconfortant. Malgré la défaite, ils étaient en vie. Prenant appui sur le pelage du druide endormi, Theira se leva lentement et prudemment. La brûlure qu'elle portait au dessus de la poitrine ne la tiraillait plus, mais l'ensemble de son organisme souffrait de la fatigue, la guérison lui prenant beaucoup de son énergie. Chancelant légèrement, la démoniste s'approcha du bord jusqu'à pouvoir poser ses deux mains sur le bois de la frégate. Au loin, la silhouette d'Orgrimmar se dessinait dans l'éclat du soleil.
En se penchant au dessus du bastingage, Theira sentit le vieux pendentif se tendre et effleurer son armure calcinée. Prenant entre ses mains le collier qui lui avait été jadis donné pour son union avec Eliaris, elle remarqua sa surface noircie, consumée par la magie. L'inscription d'autrefois n'y était également plus visible. Une moue légère paru sur le visage de la démoniste. Ni tristesse ni colère, juste consternation. Elle soupira. Cela était potentiellement l’œuvre d'un pyromancien ou d'un démoniste durant la bataille ... Difficile à dire maintenant, alors que ses pensées étaient encore emmêlées. A voir plus tard.
Tournant dos à la capitale de la Horde, elle observa placidement l'état du navire. Globalement, il s'en sortait bien malgré les débris, le sang et la demi-douzaine d'impacts de boulets de canons. Dans les méandres de sa mémoire, Theira se souvint des blessés de la veille, qu'elle avait défendu au possible lorsque le Ronae avait subi en retour l'assaut du Faol. Un ranger des Fils de Quel'Thalas, il lui semblait. Et la sœur de ce dernier, inquiète. Mais pas que eux. Un orc avait été au sol, aussi, un moment. Et un médecin gobelin aussi nerveux que possible avait accompagné l'ensemble. Au moins, ils étaient maintenant tous à bon port.
D'autres fragments lui revinrent au fur et à mesure. La guerre allait continuer, avec l'engouement probable des troupes de Theramore vu la victoire de ceux-ci. Tant pis. Elle haussa les épaules. C'était une bataille de perdue qui en présageaient de nombreuses autres à venir. Dressant les oreilles, Theira grimaça. La tension grandissait à bord entre les membres de l'équipage. Discorde peut-être malvenue mais réelle. Or, la démoniste ne voulait pas encore s'en mêler. Il lui fallait voir Eliaris. Puis contacter Nelandÿl pour repousser la descente sur le site archéologique en Uldum. Au moins le temps que son organisme récupère pour soutenir les murmures de la corruption des profondeurs.
En tout les cas, la guerre continuerait dans les tarides. Et le Ronae ne serait peut-être plus là pour le voir.
Le bruit régulier de la houle attira son attention l'espace d'un instant, reposant et réconfortant. Malgré la défaite, ils étaient en vie. Prenant appui sur le pelage du druide endormi, Theira se leva lentement et prudemment. La brûlure qu'elle portait au dessus de la poitrine ne la tiraillait plus, mais l'ensemble de son organisme souffrait de la fatigue, la guérison lui prenant beaucoup de son énergie. Chancelant légèrement, la démoniste s'approcha du bord jusqu'à pouvoir poser ses deux mains sur le bois de la frégate. Au loin, la silhouette d'Orgrimmar se dessinait dans l'éclat du soleil.
En se penchant au dessus du bastingage, Theira sentit le vieux pendentif se tendre et effleurer son armure calcinée. Prenant entre ses mains le collier qui lui avait été jadis donné pour son union avec Eliaris, elle remarqua sa surface noircie, consumée par la magie. L'inscription d'autrefois n'y était également plus visible. Une moue légère paru sur le visage de la démoniste. Ni tristesse ni colère, juste consternation. Elle soupira. Cela était potentiellement l’œuvre d'un pyromancien ou d'un démoniste durant la bataille ... Difficile à dire maintenant, alors que ses pensées étaient encore emmêlées. A voir plus tard.
Tournant dos à la capitale de la Horde, elle observa placidement l'état du navire. Globalement, il s'en sortait bien malgré les débris, le sang et la demi-douzaine d'impacts de boulets de canons. Dans les méandres de sa mémoire, Theira se souvint des blessés de la veille, qu'elle avait défendu au possible lorsque le Ronae avait subi en retour l'assaut du Faol. Un ranger des Fils de Quel'Thalas, il lui semblait. Et la sœur de ce dernier, inquiète. Mais pas que eux. Un orc avait été au sol, aussi, un moment. Et un médecin gobelin aussi nerveux que possible avait accompagné l'ensemble. Au moins, ils étaient maintenant tous à bon port.
D'autres fragments lui revinrent au fur et à mesure. La guerre allait continuer, avec l'engouement probable des troupes de Theramore vu la victoire de ceux-ci. Tant pis. Elle haussa les épaules. C'était une bataille de perdue qui en présageaient de nombreuses autres à venir. Dressant les oreilles, Theira grimaça. La tension grandissait à bord entre les membres de l'équipage. Discorde peut-être malvenue mais réelle. Or, la démoniste ne voulait pas encore s'en mêler. Il lui fallait voir Eliaris. Puis contacter Nelandÿl pour repousser la descente sur le site archéologique en Uldum. Au moins le temps que son organisme récupère pour soutenir les murmures de la corruption des profondeurs.
En tout les cas, la guerre continuerait dans les tarides. Et le Ronae ne serait peut-être plus là pour le voir.
Nicci Sunseeker
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
« Saloperies de seigneur de guerre arriviste … On s’bat , on fait tout l’boulot et lui y’s’pointe et courcircuite le chef pour nous envoyer faire n’importe quoi … Si c’t’incapable avais attaqué par la terre on se s’rais pas pris tous les soldats dans la tronches et la ville serais tombée…Varkh devrais demander un mak’gora et en finir avec s’puceau… »
Tel était les pensées de Nakcha en contemplant les épaves en flammes de la baie de Theramore.Elle en voulais énormément au nouveau grand seigneur de guerre qui avais l’air de jouer avec eux sans prendre soin de ses troupes. De nombreuses pertes. Une flotte entière anéantie … Il restait bien le blocus terrestre mais a quoi bon si ils pouvaient ramener tout ce qu’ils veulent par la mer ?
Il n’y a pas si longtemps elle aurais peut-être même tentée de se venger elle-même mais aujourd’hui elle appartenais a un clan. Et à la horde. Ca serais bafouer l’honneur de son clan que d’assassiner un dignitaire de la horde …
Les bateaux n’ont jamais étés son truc … la d’où elle vient il n’y a plus de mers depuis longtemps … les explosifs non plus pourtant avec l’aide d’une longues oreille elle avait réussie a faire fonctionner un canon bon …c’était surtout l’elfe qui faisait le boulot … Nakcha s’était contentée d’allumer les mèches…déjà pas mal sans tout faire peter.
L’orque regarda ses mains ensanglantées, non seulement de son sang a force de combats mais aussi de celui de ses ennemis, ça lui rappela comment elle s’était battue. Avec rage, férocité et technique. Sur le Ronae , elle avait réussie a repousser un grand nombre d’assaillant, négligeant la douleur, l’odeur de la poudre et le tangage du bateau, tenant position coute que coute sans faillir jusqu’as ce que les assaillants soient repoussés a l’eau.
Quand le navire fonça vers le port elle fut parmi les premiers a sauter sur le ponton pour engager l’ennemi. Lok’tar ogar. Là encore elle se déchaina sans retenue, pour son clan, pour ses frères, pour la horde. Même lorsque la garnison de theramore vint aider les soldats du Faol elle aurait voulue continuer. Tenir et pousser jusqu’aux bâtisses… mais elle due obéir a son chef qui lui comprenais bien que c’était peine perdue et donna le seul ordre sensé : la retraite.
Elle leva la tête en regardant le ciel, oubliant un peu la douleur lancinante de ses mains ;
« Vous serrez vengés mes frères. Même si j’dois tous me les taper seule. »
Tel était les pensées de Nakcha en contemplant les épaves en flammes de la baie de Theramore.Elle en voulais énormément au nouveau grand seigneur de guerre qui avais l’air de jouer avec eux sans prendre soin de ses troupes. De nombreuses pertes. Une flotte entière anéantie … Il restait bien le blocus terrestre mais a quoi bon si ils pouvaient ramener tout ce qu’ils veulent par la mer ?
Il n’y a pas si longtemps elle aurais peut-être même tentée de se venger elle-même mais aujourd’hui elle appartenais a un clan. Et à la horde. Ca serais bafouer l’honneur de son clan que d’assassiner un dignitaire de la horde …
Les bateaux n’ont jamais étés son truc … la d’où elle vient il n’y a plus de mers depuis longtemps … les explosifs non plus pourtant avec l’aide d’une longues oreille elle avait réussie a faire fonctionner un canon bon …c’était surtout l’elfe qui faisait le boulot … Nakcha s’était contentée d’allumer les mèches…déjà pas mal sans tout faire peter.
L’orque regarda ses mains ensanglantées, non seulement de son sang a force de combats mais aussi de celui de ses ennemis, ça lui rappela comment elle s’était battue. Avec rage, férocité et technique. Sur le Ronae , elle avait réussie a repousser un grand nombre d’assaillant, négligeant la douleur, l’odeur de la poudre et le tangage du bateau, tenant position coute que coute sans faillir jusqu’as ce que les assaillants soient repoussés a l’eau.
Quand le navire fonça vers le port elle fut parmi les premiers a sauter sur le ponton pour engager l’ennemi. Lok’tar ogar. Là encore elle se déchaina sans retenue, pour son clan, pour ses frères, pour la horde. Même lorsque la garnison de theramore vint aider les soldats du Faol elle aurait voulue continuer. Tenir et pousser jusqu’aux bâtisses… mais elle due obéir a son chef qui lui comprenais bien que c’était peine perdue et donna le seul ordre sensé : la retraite.
Elle leva la tête en regardant le ciel, oubliant un peu la douleur lancinante de ses mains ;
« Vous serrez vengés mes frères. Même si j’dois tous me les taper seule. »
Daya / Lokna
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Ce n'était pas mon combat...ce n'était pas ma victoire.
Des mois que je vis là dans l'ombre, à veiller sur elle à ma manière. Il m'a fallu un peu de temps pour me décider, je ne voulais pas intervenir au départ. Le premier soir, cela s'était mal passé, ils avaient perdu la tour, ils les avaient laissé gagner du terrain. S'ils étaient entrés, alors elle aurait été menacé...et la vie que j'ai choisi de lui donner ne serait plus, je veux qu'elle grandisse là, parmi leurs enfants à eux, qu'elle grandisse dans l'amour, loin de moi. Et même si je me souviens avoir dit à Bleryn que jamais je n'accepterais qu'elle épouse un de ses rejetons, je la laisserai faire ses propres choix...mais ça il ne le sait pas. Cela m'amuse de l'appeler le gros patapouf...il y a là quelque chose de réconfortant et de rassurant à savoir encore comment faire bouillir les sangs.
Le deuxième jour je me suis montrée à Idrid, je ne lui ai pas laissé le temps de me dire ce qu'il voudrait que je fasse. J'agirais comme toujours: seule, et c'est ce que j'ai fait. J'ignore si les combattants se sont rendu compte de ma présence, et cela m'importe peu. Depuis l'ombre j'ai fait ce que j'avais à faire, aidant à mettre fin plus rapidement aux plus coriaces, assommant prêtres et chamans lors de leur incantations pour éviter qu'ils ne soignent les leurs...un geste simple, mais chaque seconde compte dans ce cas de figure...et les soins qui tardaient à arriver en a vu tomber plus d'un. Un elfe m'a vu...elle m'a attaqué de dos...bien joué. Je connais mes limites, je n'avais combattu depuis Âtreval, j'ai pris la fuite...j'ai suivi les brancardiers jusqu'au fort pour voler de quoi nettoyer et panser ma blessure, foutant un beau bazarre dans leur infirmerie...l'intendante chargée de s'en occuper a du pester...autrefois, cette idée m'aurait fait sourire.
Je me suis reposée quelques heures...à mon réveil, j'y suis retournée...chaque camps pansait ses blessés, comptait ses morts. Le moment idéal pour saboter quelques ballistes. Ils ont du sentir ma présence...ils ont l'odorat fin, et il est vrai comme dirait Idrid, que peut être que je commence à perdre la main, que je vieillis...après c'est les seins et les fesses qui tombent...comme si j'avais besoin de ça en plus...enfin, j'ai fait ce que j'ai pu, jusqu'à ce que ça devienne trop risqué.
Ils ont eu la même idée...des infiltrés ont fait sauter quelques ballistes...tant pis...à défaut de donner un avantage aux alliés, mon action n'aura eu comme effet que de donner un semblant d'équilibre. Les idiots...pourquoi ne pas avoir posté de gardes pour surveiller l'équipement? Ils sont forts pour se faire des petits armées tout de bruns ou de bleus vêtus, mais en stratégie, y a encore à voir.
Je ne sais pas pourquoi je dis ça. L'amertume doit être à ce point ancrée dans mon esprit que je ne parviens plus à voir que ce qui ne va pas au lieu de regarder ce qui est bien...ils se sont battus avec courage, ne se démontant pas face au chaos, terreur et la rage qu'ils avaient en face d'eux. Quand à moi, je sais que je n'ai fait qu'augmenter le nombre de ceux que je retrouverais face à moi parmi les ombres...quelques uns de plus ou de moi...qu'est ce que ça change au final?
Kelbourg aussi est mort...je lui en veux, c'était un des rares avec qui je pouvais encore avoir une discussion intéressante...
La bataille fut gagnée...leur bataille, sa bataille...
Ce que j'ai fait, c'est pour elle que je l'ai fait, pour qu'elle vive en paix...et pour préserver la paix, je sais déjà que la prochaine bataille est là à poindre à l'horizon...
En attendant lui boit la "bière de la victoire", moi mon "hydromel pétillant à la framboise" et je prive Fanette d'une de nos petits joutes verbaux en la laissant regarder ma blessure...
Je vieillis....
Des mois que je vis là dans l'ombre, à veiller sur elle à ma manière. Il m'a fallu un peu de temps pour me décider, je ne voulais pas intervenir au départ. Le premier soir, cela s'était mal passé, ils avaient perdu la tour, ils les avaient laissé gagner du terrain. S'ils étaient entrés, alors elle aurait été menacé...et la vie que j'ai choisi de lui donner ne serait plus, je veux qu'elle grandisse là, parmi leurs enfants à eux, qu'elle grandisse dans l'amour, loin de moi. Et même si je me souviens avoir dit à Bleryn que jamais je n'accepterais qu'elle épouse un de ses rejetons, je la laisserai faire ses propres choix...mais ça il ne le sait pas. Cela m'amuse de l'appeler le gros patapouf...il y a là quelque chose de réconfortant et de rassurant à savoir encore comment faire bouillir les sangs.
Le deuxième jour je me suis montrée à Idrid, je ne lui ai pas laissé le temps de me dire ce qu'il voudrait que je fasse. J'agirais comme toujours: seule, et c'est ce que j'ai fait. J'ignore si les combattants se sont rendu compte de ma présence, et cela m'importe peu. Depuis l'ombre j'ai fait ce que j'avais à faire, aidant à mettre fin plus rapidement aux plus coriaces, assommant prêtres et chamans lors de leur incantations pour éviter qu'ils ne soignent les leurs...un geste simple, mais chaque seconde compte dans ce cas de figure...et les soins qui tardaient à arriver en a vu tomber plus d'un. Un elfe m'a vu...elle m'a attaqué de dos...bien joué. Je connais mes limites, je n'avais combattu depuis Âtreval, j'ai pris la fuite...j'ai suivi les brancardiers jusqu'au fort pour voler de quoi nettoyer et panser ma blessure, foutant un beau bazarre dans leur infirmerie...l'intendante chargée de s'en occuper a du pester...autrefois, cette idée m'aurait fait sourire.
Je me suis reposée quelques heures...à mon réveil, j'y suis retournée...chaque camps pansait ses blessés, comptait ses morts. Le moment idéal pour saboter quelques ballistes. Ils ont du sentir ma présence...ils ont l'odorat fin, et il est vrai comme dirait Idrid, que peut être que je commence à perdre la main, que je vieillis...après c'est les seins et les fesses qui tombent...comme si j'avais besoin de ça en plus...enfin, j'ai fait ce que j'ai pu, jusqu'à ce que ça devienne trop risqué.
Ils ont eu la même idée...des infiltrés ont fait sauter quelques ballistes...tant pis...à défaut de donner un avantage aux alliés, mon action n'aura eu comme effet que de donner un semblant d'équilibre. Les idiots...pourquoi ne pas avoir posté de gardes pour surveiller l'équipement? Ils sont forts pour se faire des petits armées tout de bruns ou de bleus vêtus, mais en stratégie, y a encore à voir.
Je ne sais pas pourquoi je dis ça. L'amertume doit être à ce point ancrée dans mon esprit que je ne parviens plus à voir que ce qui ne va pas au lieu de regarder ce qui est bien...ils se sont battus avec courage, ne se démontant pas face au chaos, terreur et la rage qu'ils avaient en face d'eux. Quand à moi, je sais que je n'ai fait qu'augmenter le nombre de ceux que je retrouverais face à moi parmi les ombres...quelques uns de plus ou de moi...qu'est ce que ça change au final?
Kelbourg aussi est mort...je lui en veux, c'était un des rares avec qui je pouvais encore avoir une discussion intéressante...
La bataille fut gagnée...leur bataille, sa bataille...
Ce que j'ai fait, c'est pour elle que je l'ai fait, pour qu'elle vive en paix...et pour préserver la paix, je sais déjà que la prochaine bataille est là à poindre à l'horizon...
En attendant lui boit la "bière de la victoire", moi mon "hydromel pétillant à la framboise" et je prive Fanette d'une de nos petits joutes verbaux en la laissant regarder ma blessure...
Je vieillis....
Cymbelîne
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Le spectacle qui s'offrait à lui avait le don de le faire sourire, du moins esquissa-t-il une grimace tordue, c'était bien là le seul sourire qu'il était en état de produire, avec sa lèvre supérieure éclatée.
La flotte ennemie était en flammes, le blocus maritime était brisé, et avec lui, c'était tout le siège de la Horde qui était terminé.
Très vite, tandis que les blessés étaient emmenés à l'infirmerie, que d'autres se congratulaient, que d'autres encore allaient retrouver leurs familles, Idrid clopina jusqu'aux remparts Nord-Ouest, scrutant le marais à la longue-vue.
La lune était pleine et projetait une lueur argentée sur ce marécage nauséabond. Cherchant à déceler des traces de l'ennemi, au sol, le paladin ne put que constater que les récents rapports qu'on venait de lui porter, à peine la bataille navale terminée, étaient vrais : la Horde avait plié bagage.
Pleinement satisfait, il prit la direction de la citadelle, boitant. La nuit n'était pas encore terminée, c'était hélas l'heure du bilan aussi bien matériel qu'humain. Les morts avaient été brulé la veille, afin d'éviter les fièvres tandis que la cité était encerclée, un hommage devait leur être rendu. L'idée de l'hommage en tête lui fit penser à tous ceux qui étaient venus l'aider, lui, Fanélia, et le Serment, et tout Theramore pendant ces trois jours.
Idrid se devait de le remercier, et il entreprendrait les voyages qu'il fallait dès lors que son état le permettrait. Il préférait voir les gens face à lui, qu'envoyer une missive de remerciements sans saveur.
L'aube se levait sur Theramore, une fine pluie avait nettoyé le sang sur les docks. Ne restait que le Faol à moitié encastré dans son quai d'amarrement, et les autres navires en piteux état, des carreaux de balistes plantés dans la murailles, et autres lourds boulets de pierres enfoncés dans les murs d'enceinte.
Le nettoyage de la cité allait pouvoir commencer, et après lui, les préparatifs pour foncer droit vers les Tarides, et reprendre leurs anciennes positions.
Le campagne des Tarides ne faisait que commencer.
La flotte ennemie était en flammes, le blocus maritime était brisé, et avec lui, c'était tout le siège de la Horde qui était terminé.
Très vite, tandis que les blessés étaient emmenés à l'infirmerie, que d'autres se congratulaient, que d'autres encore allaient retrouver leurs familles, Idrid clopina jusqu'aux remparts Nord-Ouest, scrutant le marais à la longue-vue.
La lune était pleine et projetait une lueur argentée sur ce marécage nauséabond. Cherchant à déceler des traces de l'ennemi, au sol, le paladin ne put que constater que les récents rapports qu'on venait de lui porter, à peine la bataille navale terminée, étaient vrais : la Horde avait plié bagage.
Pleinement satisfait, il prit la direction de la citadelle, boitant. La nuit n'était pas encore terminée, c'était hélas l'heure du bilan aussi bien matériel qu'humain. Les morts avaient été brulé la veille, afin d'éviter les fièvres tandis que la cité était encerclée, un hommage devait leur être rendu. L'idée de l'hommage en tête lui fit penser à tous ceux qui étaient venus l'aider, lui, Fanélia, et le Serment, et tout Theramore pendant ces trois jours.
Idrid se devait de le remercier, et il entreprendrait les voyages qu'il fallait dès lors que son état le permettrait. Il préférait voir les gens face à lui, qu'envoyer une missive de remerciements sans saveur.
L'aube se levait sur Theramore, une fine pluie avait nettoyé le sang sur les docks. Ne restait que le Faol à moitié encastré dans son quai d'amarrement, et les autres navires en piteux état, des carreaux de balistes plantés dans la murailles, et autres lourds boulets de pierres enfoncés dans les murs d'enceinte.
Le nettoyage de la cité allait pouvoir commencer, et après lui, les préparatifs pour foncer droit vers les Tarides, et reprendre leurs anciennes positions.
Le campagne des Tarides ne faisait que commencer.
Idrid
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Premier soir de la bataille pour Theramore, l'armée orque -appuyée par une flotte qui opérait un blocus du port de la ville- s'était divisée en deux morceaux : l'un attaquant en masse par l'ouest, l'autre se chargeant de tenir une partie des troupes de la ville occupée au Nord. C'est d'ailleurs de ce côté qu'aurait du intervenir Tym, avec ses petits camarades du Croissant.
Mais Tym n'avait pas tout compris et était complètement à l'Ouest, littéralement. Attendant depuis un fourré le choc des deux armées lancées à pleine vitesse pour intervenir, il revoyait mentalement sa coordination avec son alter ego :
"_Alors on fait comme à l'entraînement, tu frappes et moi j'esquive ?
_Ouais !
_Donc tu éviteras de me freiner quand je veux bouger, c'est moi qui suis censé nous garder en vie.
_Ouais...
_Donc pas de folie sanglante, d'acharnement bestial ou ce genre de choses.
_J'ai saisi l'idée, merci. Oh attention ça commence !"
Le worgen se campa sur ses appuis, prêt à bondir de sa cachette pour rejoindre la mêlée qui était sur le point de se former. Les deux armées ennemies s'entrechoquèrent alors avec fracas, donnant le départ à Tym qui s'élança, armes aux poings à la recherche de chair à taillader. Sa première cible fut un orc aux prises avec un soldat régulier de Theramore dont il lacéra le flanc sans même s'arrêter, et sans se soucier vraiment de la suite du combat.
Une fois dans la mêlée, une forêt de lames, de masses à pointes et autres armes exotiques se dressa autour de lui, lui imposant acrobaties et autres esquives "au poil de cheveux près". Et tandis que Tym s'évertuait à éviter chaque obstacle tranchant ou contondant qui se dressait devant lui, son alter ego worgen saisissait chaque occasion de planter ses lames de poignets dans un morceau de chair ou une faille d'armure qui se présentait. Le seul mot d'ordre était de ne jamais, ô grand jamais, s'attarder dans un échange de passe d'arme. Tym était en effet bien trop mauvais bretteur et son autre personnalité pas assez réfléchie pour tenir un duel sur la durée.
Non, il ne devait pas perdre de temps à essayer d'affronter l'ennemi les yeux dans les yeux. D'accord cette tactique lui retirait l'honneur d'un combat vaillant, mais quand on enduisait ses armes d'un poison paralysant on était pas vraiment à ça près. Et puis Tym était un survivant, il laissait l'honneur aux guerriers et autres chevaliers et se contentait juste de donner un petit coup de pouce, comme ça en passant. Peu importe que ce coup de pouce prenne la forme d'un tendon d'achille tranché ou d'une gorge proprement ouverte, car comme pourrait le dire un vieux gilnéen : un bon orc est un orc mort, inutile d'y regarder à la méthode avec ces animaux.
Soudain, alors qu'il glissait dans la boue pour éviter une hache qui aurait pu le trancher en deux au niveau de la taille, le worgen vit la tête d'une lourde masse s'abattre sur lui, un orc grimaçant à l'autre bout du manche. A terre, n'ayant pas vraiment le temps de manœuvrer, Tym sembla se liquéfier au sol, absorbé par les ombres dans lesquelles il pénétrait. Une fraction de seconde plus tard il surgissait derrière son ennemi, des volutes noires s'échappant de sa silhouette lupine tandis qu'il enfonçait ses deux lames de poing dans le dos de l'orc qui s'était trouvé courbé en avant, emporté par son élan destructeur.
Avant même que le corps ne s'affaisse, le worgen s'en était déjà retourné chercher d'autres victimes.
Une bénédiction que la bataille se déroule à la nuit tombée, cela facilitait grandement les marches à travers les ombres et donc augmentait considérablement les chances de survie du jeune schizophrène...
**
Deuxième soir de la bataille pour Theramore. La Horde, stoppée dans son élan a établi des campements au pied de la citadelle et les engins de siège entrent dans la danse. Le siège commence officiellement sous le ballet des projectiles des catapultes, balistes et autres canons...
Djigzyx accompagné de son presque fidèle robot a pris position sur l'une des pièces artillerie surplombant le mur ouest, ses petits bras s'activant à recharger l'engin primitif. Encore heureux qu'il ait mécanisé son armure, il ne pourrait pas vraiment déplacer les boulets de canon sans ça...
"_VOUS ALLEZ BOUFFER DU PLOMB ! hurla le gnome à l'adresse de l'armée ennemie qui marchait sur la cité.
_En fait c'est de la fonte, le corrigea Robby tandis qu'il allumait la mèche du canon à l'aide de ses petites fourches à arcs électriques. Et attention, ça va partir !" s'exclama-t-il en sautant à terre, rejoignant son créateur qui s'était éloigné du canon, les mains plaquées sur les oreilles.
La détonation de leur coup de canon vint rejoindre le chœur des pièces d'artillerie qui déchargeaient leurs projectiles sur les lignes ennemies. Sans vraiment faire attention à l'endroit où allait atterrir leur boulet, Dji' se tourna vers Robby pour reprendre leur conversation :
"_Bah, de toute façon ils ne comprennent pas ce qu'on leur dit, et puis je suis même pas sûr qu'ils nous entendent...
_N'empêche. C'est pas une raison pour dire n'importe quoi."
Le gnome roula des yeux puis s'en alla charger un autre boulet de canon. A ce moment il put voir qu'une partie des remparts Nord avaient été investie par la Horde. Robby braqua son petit bras mécanique sur la scène, lâchant un "Haha" moqueur et Djigzyx interrompit son geste pour voir comment tout cela allait se terminer...
"_Ça sent pas bon... annonça le petit ingénieur, tandis que sur les remparts l'Alliance essayait de reprendre le contrôle du pan de mur.
_Ils vont gérer ça." assura le robot.
On put alors voir un des canons postés non loin des lieux de l'affrontement se faire déborder, les canonniers prestement exécutés, la pièce d'artillerie renversée et détruite avec sauvagerie. Puis enfin, la Horde fut sévèrement renvoyée, repoussée par dessus les remparts.
"Et voilà, qu'est-ce que je t'avais dit ?" reprit Robby.
Djigzyx soupira avant de reprendre le réarmement de son propre canon, maugréant contre cet engin obsolète qui demandait trop de soin de l'artilleur.
"_On a pas choisi le meilleur poste en fait, fit noter le petit robot. Oublie pas de vérifier s'ils grimpent de notre côté, des fois qu'ils voudraient faire taire notre gros bâton de feu.
_Ça ira va, on les tient à distance là, assura le gnome.
_N'empêche. Tu as ta ceinture de prévention ?
_Bien sûr que je l'ai... répondit Dji' en tâtant sa ceinture à projection de champ de force plasmique. Depuis quand tu t'inquiètes de savoir si je suis protégé ?
_...Si ça peut te rassurer, je ne t'aurais pas posé la question si les autres étaient là.
_Oh oui, ricana l'ingénieur. Tu as une réputation à tenir n'est-ce pas ?
_On va dire ça, oui, concéda Robby avant de mettre le feu à la mèche. Et c'est reparti pour un tour !" s'écria-t-il avant de s'éloigner de nouveau du canon, qui ne tarda pas à rejouer en chœur avec les autres pièces la chouette mélodie de la guerre.
Encore une fois, plutôt que de s'attarder sur le sort de son boulet, Dji' préféra se tourner vers son robot pour lui demander :
"_D'ailleurs, où sont les autres ? Je pensais qu'Hed' s'occupait encore des canons, mais je la vois pas d'ici.
_Ils sont sur le rempart Nord. On vient de les voir se battre contre la Horde qui grimpait, t'es sûr de savoir te servir de ses lunettes ? répondit Robby, moqueur.
_Au Nord ?! s'exclama le gnome. Mais qu'est-ce qu'on fait là nous ?!
_On actionne une pièce d'artillerie primitive pour repousser une armée encore plus primitive ? Pour une fois je t'ai suivi sans rien dire."
Djigzyx se passa la main sur la figure. Encore une fois ils étaient au mauvais endroit au mauvais moment. Oh et évidemment, ils ne pouvaient pas simplement laisser tomber l'artillerie comme ça.
"_Tant pis alors, dit-il avant de procéder une nouvelle fois au protocole de rechargement du canon. Y a plus qu'à espérer qu'ils s'en sortent bien.
_C'est dommage, je serais bien allé pousser Cein' du haut du rempart. Rapport à notre pari.
Le robot avait en effet parié 10 boulons que la kaldoreï ne tiendrait pas deux mois en vie avec son nouvel ordre, pari que Dji' avait bien entendu tenu, et gagné depuis un moment.
_Tu l'as déjà perdu ton pari, lui rappela Djigzyx, en lui faisant signe qu'il pouvait procéder à la mise à feu.
_Justement, renchérit Robby. Attention ça part !"
Et tandis qu'une fois de plus le tonnerre des canons crachant leurs projectiles emplissait l'air -avec une bonne odeur de poudre en prime- Djigzyx regarda sa petite création en fronçant les sourcils.
Robby avait de ces blagues, mais on se demandait parfois s'il n'était quand même pas sérieux...
**
Troisième jour de la bataille pour Theramore, les échanges de projectiles lourds et autres amabilités continuaient entre les assiégés et les assiégeants. Et évidemment les dégâts se faisaient sentir. A la porte Nord, la Horde était victime d'un bombardement nourri, plusieurs de ses propres engins de guerre mis hors d'état de nuire.
Un rictus extatique déforma le mufle de Tortoka. Il pleuvait des boulets de canons, les explosions retentissaient en tout sens dans un vacarme ahurissant et la terre en tremblait. C'était ça la guerre, comme il voulait la vivre ! Pas l'espèce de plaisanterie de la veille, où on leur avait demandé de grimper à des échelles pour passer au-dessus des remparts ennemis.
Passer au-dessus, quelle idée. Le meilleur moyen de passer une muraille c'était au travers, évidemment ! C'est l'une des premières choses que l'on enseignait dans les écoles de sapeur. En fait on ne l'enseignait même pas, on le rappelait. Parce que ça coulait de source ! La seule façon de déroger à la règle était à la rigueur de chevaucher une fusée !
Mais inutile de revenir sur cela maintenant, il fallait profiter de l'instant présent avant qu'il ne prenne fin. Qu'il ne prenne fin par quel miracle d'ailleurs ? Les assemblages de bois qui passaient pour des engins de siège chez eux étaient endommagés... Il faudrait bien que quelqu'un les remette en marche pour espérer faire taire l'artillerie ennemie...
C'est à ce moment que le champion Noirsang interpella le tauren :
"_Tortoka ! Est-ce que tu saurais réparer les balistes ?!
Aïe aïe aïe, il le sentait venir gros comme un kodo, il allait devoir jouer les menuisiers.
_Vous voulez dire les arcs géants...? répondit-il avec une pointe de sarcasme. Il détestait les arcs, ne pouvant pas envisager qu'un bout de bois avec une corde puisse être considéré comme une arme aussi dangereuse qu'un magnifique tromblon. Et pourtant il avait pris son lot de flèches dans le râble...
_Ça ne devrait pas être trop difficile." conclut-il finalement.
C'est ainsi qu'avec Hudash, il se vit confié des cordes de baliste qu'il devrait attacher aux engins détériorés. Inutile de dire que traverser la distance qui les séparait de l'engin sous une pluie de boulets de canon était pour lui bien plus agréable que le travail qui l'attendait sur la baliste...
Une fois "l'arc géant" atteint, Tortoka demanda à l'orc qui l'accompagnait de nouer la corde à l'une des extrémités de l'arc tandis qu'il faisait passer l'autre dans le torseur pour la nouer à l'extrémité opposée. Pfeuh, même un gnome unijambiste pourrait faire ça par une nuit sans lune. Et enroulé dans du jambon en plus.
Hudash lui signala qu'il y avait besoin d'autres cordages à l'avant de la baliste. Allons bon, il fallait vraiment qu'ils en mettent partout ?
Contournant l'engin, le sapeur put constater qu'en effet des cordages qui se trouvaient là pour une raison qu'il ne voulait pas s'expliquer pendaient tristement, roussis.
Le tauren soupira, et tandis que son "collègue" orc mettait toute sa force à profit pour soulever l'avant de la baliste, il entreprit de remplacer les cordes endommagées. Il entendit alors une légère dissonance dans la cacophonie des canons, comme si quelqu'un cherchait à s'adresser à lui pour le prévenir d'un danger quelconque. En effet, Krunga brayait une histoire de canon qui changeait de trajectoire, et qu'il fallait s'éloigner au plus vite.
Baah. Parant au plus pressé, Tortoka termina son travail de recordage à la va-vite, déclarant que ça tiendrait bien, avant de se redresser.
Preuve fut faite qu'il se trompait lorsque l'avant de la baliste retomba lourdement sur le pied d'Hudash, qui rugit sa douleur, et quelques jurons. Et alors qu'il se penchait pour sortir son "collègue" de là, les cris et mises en garde des combattants autour de lui forcèrent les deux réparateurs improvisés à se tourner vers les murailles de Theramore.
Ou plutôt sur le boulet de canon qui fonçait droit sur eux...
*Boulet en fonte classique, forme sphérique imparfaite, analysa le tauren. A sa façon de virevolter dans l'air, il doit être creux, donc rempli de poudre*
Tortoka sourit, il ne fallait pas rester là.
Cherchant alors à s'éloigner du point d'impact, le tauren escalada en catastrophe la baliste pour se mettre à l'abri. Trop tard, cependant et les deux Noirsang furent soulevés par l'explosion qui réduisit la baliste à un petit tas de bois, bon pour la chaumière.
Durant son court trajet dans les airs, Tortoka sentit avec enivrement à quel point il était vivant. L'air passant dans sa fourrure le disait, son dos chauffé par l'explosion le lui criait, ce n'était pas l'heure de son "Grand Boum !" et un sourire extatique passa sur son mufle, avant de disparaître lorsque le tauren s'écrasa dans la fange du marais, ses membres massifs se tordant sous le choc, parfois dans des angles peu naturels.
Le sapeur reposait alors là inconscient, mais pas mécontent...
Mais Tym n'avait pas tout compris et était complètement à l'Ouest, littéralement. Attendant depuis un fourré le choc des deux armées lancées à pleine vitesse pour intervenir, il revoyait mentalement sa coordination avec son alter ego :
"_Alors on fait comme à l'entraînement, tu frappes et moi j'esquive ?
_Ouais !
_Donc tu éviteras de me freiner quand je veux bouger, c'est moi qui suis censé nous garder en vie.
_Ouais...
_Donc pas de folie sanglante, d'acharnement bestial ou ce genre de choses.
_J'ai saisi l'idée, merci. Oh attention ça commence !"
Le worgen se campa sur ses appuis, prêt à bondir de sa cachette pour rejoindre la mêlée qui était sur le point de se former. Les deux armées ennemies s'entrechoquèrent alors avec fracas, donnant le départ à Tym qui s'élança, armes aux poings à la recherche de chair à taillader. Sa première cible fut un orc aux prises avec un soldat régulier de Theramore dont il lacéra le flanc sans même s'arrêter, et sans se soucier vraiment de la suite du combat.
Une fois dans la mêlée, une forêt de lames, de masses à pointes et autres armes exotiques se dressa autour de lui, lui imposant acrobaties et autres esquives "au poil de cheveux près". Et tandis que Tym s'évertuait à éviter chaque obstacle tranchant ou contondant qui se dressait devant lui, son alter ego worgen saisissait chaque occasion de planter ses lames de poignets dans un morceau de chair ou une faille d'armure qui se présentait. Le seul mot d'ordre était de ne jamais, ô grand jamais, s'attarder dans un échange de passe d'arme. Tym était en effet bien trop mauvais bretteur et son autre personnalité pas assez réfléchie pour tenir un duel sur la durée.
Non, il ne devait pas perdre de temps à essayer d'affronter l'ennemi les yeux dans les yeux. D'accord cette tactique lui retirait l'honneur d'un combat vaillant, mais quand on enduisait ses armes d'un poison paralysant on était pas vraiment à ça près. Et puis Tym était un survivant, il laissait l'honneur aux guerriers et autres chevaliers et se contentait juste de donner un petit coup de pouce, comme ça en passant. Peu importe que ce coup de pouce prenne la forme d'un tendon d'achille tranché ou d'une gorge proprement ouverte, car comme pourrait le dire un vieux gilnéen : un bon orc est un orc mort, inutile d'y regarder à la méthode avec ces animaux.
Soudain, alors qu'il glissait dans la boue pour éviter une hache qui aurait pu le trancher en deux au niveau de la taille, le worgen vit la tête d'une lourde masse s'abattre sur lui, un orc grimaçant à l'autre bout du manche. A terre, n'ayant pas vraiment le temps de manœuvrer, Tym sembla se liquéfier au sol, absorbé par les ombres dans lesquelles il pénétrait. Une fraction de seconde plus tard il surgissait derrière son ennemi, des volutes noires s'échappant de sa silhouette lupine tandis qu'il enfonçait ses deux lames de poing dans le dos de l'orc qui s'était trouvé courbé en avant, emporté par son élan destructeur.
Avant même que le corps ne s'affaisse, le worgen s'en était déjà retourné chercher d'autres victimes.
Une bénédiction que la bataille se déroule à la nuit tombée, cela facilitait grandement les marches à travers les ombres et donc augmentait considérablement les chances de survie du jeune schizophrène...
**
Deuxième soir de la bataille pour Theramore. La Horde, stoppée dans son élan a établi des campements au pied de la citadelle et les engins de siège entrent dans la danse. Le siège commence officiellement sous le ballet des projectiles des catapultes, balistes et autres canons...
Djigzyx accompagné de son presque fidèle robot a pris position sur l'une des pièces artillerie surplombant le mur ouest, ses petits bras s'activant à recharger l'engin primitif. Encore heureux qu'il ait mécanisé son armure, il ne pourrait pas vraiment déplacer les boulets de canon sans ça...
"_VOUS ALLEZ BOUFFER DU PLOMB ! hurla le gnome à l'adresse de l'armée ennemie qui marchait sur la cité.
_En fait c'est de la fonte, le corrigea Robby tandis qu'il allumait la mèche du canon à l'aide de ses petites fourches à arcs électriques. Et attention, ça va partir !" s'exclama-t-il en sautant à terre, rejoignant son créateur qui s'était éloigné du canon, les mains plaquées sur les oreilles.
La détonation de leur coup de canon vint rejoindre le chœur des pièces d'artillerie qui déchargeaient leurs projectiles sur les lignes ennemies. Sans vraiment faire attention à l'endroit où allait atterrir leur boulet, Dji' se tourna vers Robby pour reprendre leur conversation :
"_Bah, de toute façon ils ne comprennent pas ce qu'on leur dit, et puis je suis même pas sûr qu'ils nous entendent...
_N'empêche. C'est pas une raison pour dire n'importe quoi."
Le gnome roula des yeux puis s'en alla charger un autre boulet de canon. A ce moment il put voir qu'une partie des remparts Nord avaient été investie par la Horde. Robby braqua son petit bras mécanique sur la scène, lâchant un "Haha" moqueur et Djigzyx interrompit son geste pour voir comment tout cela allait se terminer...
"_Ça sent pas bon... annonça le petit ingénieur, tandis que sur les remparts l'Alliance essayait de reprendre le contrôle du pan de mur.
_Ils vont gérer ça." assura le robot.
On put alors voir un des canons postés non loin des lieux de l'affrontement se faire déborder, les canonniers prestement exécutés, la pièce d'artillerie renversée et détruite avec sauvagerie. Puis enfin, la Horde fut sévèrement renvoyée, repoussée par dessus les remparts.
"Et voilà, qu'est-ce que je t'avais dit ?" reprit Robby.
Djigzyx soupira avant de reprendre le réarmement de son propre canon, maugréant contre cet engin obsolète qui demandait trop de soin de l'artilleur.
"_On a pas choisi le meilleur poste en fait, fit noter le petit robot. Oublie pas de vérifier s'ils grimpent de notre côté, des fois qu'ils voudraient faire taire notre gros bâton de feu.
_Ça ira va, on les tient à distance là, assura le gnome.
_N'empêche. Tu as ta ceinture de prévention ?
_Bien sûr que je l'ai... répondit Dji' en tâtant sa ceinture à projection de champ de force plasmique. Depuis quand tu t'inquiètes de savoir si je suis protégé ?
_...Si ça peut te rassurer, je ne t'aurais pas posé la question si les autres étaient là.
_Oh oui, ricana l'ingénieur. Tu as une réputation à tenir n'est-ce pas ?
_On va dire ça, oui, concéda Robby avant de mettre le feu à la mèche. Et c'est reparti pour un tour !" s'écria-t-il avant de s'éloigner de nouveau du canon, qui ne tarda pas à rejouer en chœur avec les autres pièces la chouette mélodie de la guerre.
Encore une fois, plutôt que de s'attarder sur le sort de son boulet, Dji' préféra se tourner vers son robot pour lui demander :
"_D'ailleurs, où sont les autres ? Je pensais qu'Hed' s'occupait encore des canons, mais je la vois pas d'ici.
_Ils sont sur le rempart Nord. On vient de les voir se battre contre la Horde qui grimpait, t'es sûr de savoir te servir de ses lunettes ? répondit Robby, moqueur.
_Au Nord ?! s'exclama le gnome. Mais qu'est-ce qu'on fait là nous ?!
_On actionne une pièce d'artillerie primitive pour repousser une armée encore plus primitive ? Pour une fois je t'ai suivi sans rien dire."
Djigzyx se passa la main sur la figure. Encore une fois ils étaient au mauvais endroit au mauvais moment. Oh et évidemment, ils ne pouvaient pas simplement laisser tomber l'artillerie comme ça.
"_Tant pis alors, dit-il avant de procéder une nouvelle fois au protocole de rechargement du canon. Y a plus qu'à espérer qu'ils s'en sortent bien.
_C'est dommage, je serais bien allé pousser Cein' du haut du rempart. Rapport à notre pari.
Le robot avait en effet parié 10 boulons que la kaldoreï ne tiendrait pas deux mois en vie avec son nouvel ordre, pari que Dji' avait bien entendu tenu, et gagné depuis un moment.
_Tu l'as déjà perdu ton pari, lui rappela Djigzyx, en lui faisant signe qu'il pouvait procéder à la mise à feu.
_Justement, renchérit Robby. Attention ça part !"
Et tandis qu'une fois de plus le tonnerre des canons crachant leurs projectiles emplissait l'air -avec une bonne odeur de poudre en prime- Djigzyx regarda sa petite création en fronçant les sourcils.
Robby avait de ces blagues, mais on se demandait parfois s'il n'était quand même pas sérieux...
**
Troisième jour de la bataille pour Theramore, les échanges de projectiles lourds et autres amabilités continuaient entre les assiégés et les assiégeants. Et évidemment les dégâts se faisaient sentir. A la porte Nord, la Horde était victime d'un bombardement nourri, plusieurs de ses propres engins de guerre mis hors d'état de nuire.
Un rictus extatique déforma le mufle de Tortoka. Il pleuvait des boulets de canons, les explosions retentissaient en tout sens dans un vacarme ahurissant et la terre en tremblait. C'était ça la guerre, comme il voulait la vivre ! Pas l'espèce de plaisanterie de la veille, où on leur avait demandé de grimper à des échelles pour passer au-dessus des remparts ennemis.
Passer au-dessus, quelle idée. Le meilleur moyen de passer une muraille c'était au travers, évidemment ! C'est l'une des premières choses que l'on enseignait dans les écoles de sapeur. En fait on ne l'enseignait même pas, on le rappelait. Parce que ça coulait de source ! La seule façon de déroger à la règle était à la rigueur de chevaucher une fusée !
Mais inutile de revenir sur cela maintenant, il fallait profiter de l'instant présent avant qu'il ne prenne fin. Qu'il ne prenne fin par quel miracle d'ailleurs ? Les assemblages de bois qui passaient pour des engins de siège chez eux étaient endommagés... Il faudrait bien que quelqu'un les remette en marche pour espérer faire taire l'artillerie ennemie...
C'est à ce moment que le champion Noirsang interpella le tauren :
"_Tortoka ! Est-ce que tu saurais réparer les balistes ?!
Aïe aïe aïe, il le sentait venir gros comme un kodo, il allait devoir jouer les menuisiers.
_Vous voulez dire les arcs géants...? répondit-il avec une pointe de sarcasme. Il détestait les arcs, ne pouvant pas envisager qu'un bout de bois avec une corde puisse être considéré comme une arme aussi dangereuse qu'un magnifique tromblon. Et pourtant il avait pris son lot de flèches dans le râble...
_Ça ne devrait pas être trop difficile." conclut-il finalement.
C'est ainsi qu'avec Hudash, il se vit confié des cordes de baliste qu'il devrait attacher aux engins détériorés. Inutile de dire que traverser la distance qui les séparait de l'engin sous une pluie de boulets de canon était pour lui bien plus agréable que le travail qui l'attendait sur la baliste...
Une fois "l'arc géant" atteint, Tortoka demanda à l'orc qui l'accompagnait de nouer la corde à l'une des extrémités de l'arc tandis qu'il faisait passer l'autre dans le torseur pour la nouer à l'extrémité opposée. Pfeuh, même un gnome unijambiste pourrait faire ça par une nuit sans lune. Et enroulé dans du jambon en plus.
Hudash lui signala qu'il y avait besoin d'autres cordages à l'avant de la baliste. Allons bon, il fallait vraiment qu'ils en mettent partout ?
Contournant l'engin, le sapeur put constater qu'en effet des cordages qui se trouvaient là pour une raison qu'il ne voulait pas s'expliquer pendaient tristement, roussis.
Le tauren soupira, et tandis que son "collègue" orc mettait toute sa force à profit pour soulever l'avant de la baliste, il entreprit de remplacer les cordes endommagées. Il entendit alors une légère dissonance dans la cacophonie des canons, comme si quelqu'un cherchait à s'adresser à lui pour le prévenir d'un danger quelconque. En effet, Krunga brayait une histoire de canon qui changeait de trajectoire, et qu'il fallait s'éloigner au plus vite.
Baah. Parant au plus pressé, Tortoka termina son travail de recordage à la va-vite, déclarant que ça tiendrait bien, avant de se redresser.
Preuve fut faite qu'il se trompait lorsque l'avant de la baliste retomba lourdement sur le pied d'Hudash, qui rugit sa douleur, et quelques jurons. Et alors qu'il se penchait pour sortir son "collègue" de là, les cris et mises en garde des combattants autour de lui forcèrent les deux réparateurs improvisés à se tourner vers les murailles de Theramore.
Ou plutôt sur le boulet de canon qui fonçait droit sur eux...
*Boulet en fonte classique, forme sphérique imparfaite, analysa le tauren. A sa façon de virevolter dans l'air, il doit être creux, donc rempli de poudre*
Tortoka sourit, il ne fallait pas rester là.
Cherchant alors à s'éloigner du point d'impact, le tauren escalada en catastrophe la baliste pour se mettre à l'abri. Trop tard, cependant et les deux Noirsang furent soulevés par l'explosion qui réduisit la baliste à un petit tas de bois, bon pour la chaumière.
Durant son court trajet dans les airs, Tortoka sentit avec enivrement à quel point il était vivant. L'air passant dans sa fourrure le disait, son dos chauffé par l'explosion le lui criait, ce n'était pas l'heure de son "Grand Boum !" et un sourire extatique passa sur son mufle, avant de disparaître lorsque le tauren s'écrasa dans la fange du marais, ses membres massifs se tordant sous le choc, parfois dans des angles peu naturels.
Le sapeur reposait alors là inconscient, mais pas mécontent...
Tortoka/Djigzyx
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Le ciel s'enveloppait d'un lourd manteau sombre lorsque Branholt décida de prendre un peu de temps pour se reposer. Voilà des jours que le seigneur Cathules avait ordonné la mise en place du poste avancé à la frontière des marécages d'âprefange et ni les assermentés ni la Horde n'avaient lancé le moindre assaut. Chaque jour apportait son lot de ravitaillements et nouveaux soldats. L'excitation d'une hypothétique nouvelle bataille s'effaçait peu à peu pour laisser place à la routine d'un front stable : si Theramore n'avait plus la main-mise sur les Tarides, la Horde quant à elle n'avait pu s'établir dans les marais environnant qu'une brève période avant d'y être éjecté.
Un grondement sourd attira l'attention du guerrier vers les nuage. Il releva la tête, serrant dans sa main gauche le morceau de défense trolle à partir duquel il avait confectionné un poignard. La pluie... pensa-t-il. Est-ce que tu serais capable de la faire tomber... Trompe-la-Mort ?
Son regard dériva au-delà des collines sèches, vers l'horizon, là où s'élevaient les toits rouge et acier du Fort de la Désolation. Lors du siège de la cité portuaire il avait dû faire face à la magie plus que jamais auparavant. Il la haïssait comme les loups haïssent le feu. La crainte de ce que l'on ne peut maîtriser, la peur face à l'inconnu.
Il caressa le manche en ivoire de son poignard et fronça les sourcils. Si il ne pouvait supporter les lanceurs de sorts c'était en partie dû au fait qu'il était impuissant face à eux, même si une fois au corps à corps l'équilibre se renversait. Ce qui n'était pas le cas pour ce troll : il cherchait l'affrontement physique tout autant que l'écuyer. De ses mains jaillissaient le feu et la foudre, de sa douleur naissait la fureur des berserkers. Branholt l'avait vaincu une fois, au prix de lourdes blessures. Il viendra réclamer sa vengeance.
Un craquement retentit et le ciel s'illumina dans un flash. Le regard du jeune homme dériva sur le parchemin froissé qui siégeait au creux de sa main droite. Le coursier le lui avait apporté ce matin, à son plus grand étonnement. Personne ne lui écrivait. Il plissa les yeux et commença à déchiffrer la signature de l'auteur.
Shar'adore Kane...
Il reconnu adore, un terme darnassien mais ne fut pas capable de saisir le sens du mot complet. Il avait déjà du mal avec l'apprentissage de la lecture de sa propre langue, alors celle d'un autre peuple dont il ignorait pratiquement tout... Néanmoins, la suite lui était familière. Il était persuadé d'avoir déjà entendu ce nom, à raison, mais ne se rappelait plus en quelle occasion. Lire l'intégralité de la lettre lui permettrait d'en savoir certainement plus et c'est ce qu'il fit, à l'abri sous la ramure de l'arbre, indifférent à l'effervescence du camp sous la pluie battante.
Un grondement sourd attira l'attention du guerrier vers les nuage. Il releva la tête, serrant dans sa main gauche le morceau de défense trolle à partir duquel il avait confectionné un poignard. La pluie... pensa-t-il. Est-ce que tu serais capable de la faire tomber... Trompe-la-Mort ?
Son regard dériva au-delà des collines sèches, vers l'horizon, là où s'élevaient les toits rouge et acier du Fort de la Désolation. Lors du siège de la cité portuaire il avait dû faire face à la magie plus que jamais auparavant. Il la haïssait comme les loups haïssent le feu. La crainte de ce que l'on ne peut maîtriser, la peur face à l'inconnu.
Il caressa le manche en ivoire de son poignard et fronça les sourcils. Si il ne pouvait supporter les lanceurs de sorts c'était en partie dû au fait qu'il était impuissant face à eux, même si une fois au corps à corps l'équilibre se renversait. Ce qui n'était pas le cas pour ce troll : il cherchait l'affrontement physique tout autant que l'écuyer. De ses mains jaillissaient le feu et la foudre, de sa douleur naissait la fureur des berserkers. Branholt l'avait vaincu une fois, au prix de lourdes blessures. Il viendra réclamer sa vengeance.
Un craquement retentit et le ciel s'illumina dans un flash. Le regard du jeune homme dériva sur le parchemin froissé qui siégeait au creux de sa main droite. Le coursier le lui avait apporté ce matin, à son plus grand étonnement. Personne ne lui écrivait. Il plissa les yeux et commença à déchiffrer la signature de l'auteur.
Shar'adore Kane...
Il reconnu adore, un terme darnassien mais ne fut pas capable de saisir le sens du mot complet. Il avait déjà du mal avec l'apprentissage de la lecture de sa propre langue, alors celle d'un autre peuple dont il ignorait pratiquement tout... Néanmoins, la suite lui était familière. Il était persuadé d'avoir déjà entendu ce nom, à raison, mais ne se rappelait plus en quelle occasion. Lire l'intégralité de la lettre lui permettrait d'en savoir certainement plus et c'est ce qu'il fit, à l'abri sous la ramure de l'arbre, indifférent à l'effervescence du camp sous la pluie battante.
Dernière édition par Branholt le Ven 20 Jan 2012, 20:46, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
La paperasse était là une chose qu'il exécrait au plus haut point, quand bien même son rôle lui imposait de houspiller ceux ne se pliant pas aux ordres relatifs à la rédaction des rapports, des missives, et de toutes ces choses. Néanmoins, il savait que c'était là nécessaire, pour la bonne tenue de cette offensive.
Debout face au petit bureau dont il servait, au sein de sa demeure, Cathules lisait là le dixième parchemin qu'un messager venait de lui apporter. Une carte annotée par Herlime Prod, représentant les positions de l'ennemi dans les Tarides.
Voilà deux semaines à présent que le siège était terminé, et que la Horde s'était repliée dans les terres brûlantes à l'Ouest des marais. A Theramore, il avait fallu soigner, enterrer, réparer, reconstruire, rendre les hommages, remercier, féliciter.
Pour Idrid, Fanélia, et les autres officiers, il avait surtout fallu gérer. Matériels de guerre; armes, munitions, engins de sièges, mais aussi vivres, nécessaires médicaux, tout ce dont les soldats ,qui piaffaient d'impatience en attendant de retourner au combat, auraient besoin dans les Tarides.
Les préparatifs étaient à présent terminés. Reposant la carte sur les divers parchemins étalés sur son bureau sens dessus dessous, Idrid vint porter son regard à la fenêtre. Au dehors, de jeunes recrues s'entrainaient, sous les ordres d'un vieux Sergent acariâtre. Idrid le reconnaissait, il l'avait soigné lors du siège, tandis que le vieux se vidait de son sang au pied des murailles.
Beaucoup étaient morts, estropiés, incapables de reprendre le combat. Ils auraient besoin de sang neuf, pour faire la percée tant espérée par Idrid. Theramore au fond, n'était qu'une petite victoire aux yeux du Sénéchal, il avait besoin de ce coup d'éclat.
La jonction avec les troupes Kaldorei au Nord était une idée. Mais d'ici les terres elfes, il y avait des lieux et des lieux à parcourir, face à l'ennemi. Rien néanmoins qui n'effrayait le paladin. Il avait connu pire, les siens également. Quant aux jeunes, ils apprendraient.
Ouvrant la fenêtre et posant ses coudes contre le rebord, il observait Fanélia qui revenait du laboratoire, les bras chargés de fioles et autres ouvrages anciens. Les cheveux roux de la belle dansaient avec la brise légère amenée par la mer, en cette fin de soirée. Elle était tout simplement magnifique, quand bien même poussa-t-elle un juron en laissant tomber une fiole sur le sol.
Esquissant un sourire, il se retira de ce petit balcon, pour aller accueillir la rouquine au rez de chaussée, et l'aider à porter tout son barda.
Après le diner, il aurait voir les recrues, leur parler, échanger avec eux, avoir leurs impressions, connaitre leurs craintes, leurs peurs, mais aussi leurs désirs, leurs envies.
La soirée promettait encore d'être longue.
Debout face au petit bureau dont il servait, au sein de sa demeure, Cathules lisait là le dixième parchemin qu'un messager venait de lui apporter. Une carte annotée par Herlime Prod, représentant les positions de l'ennemi dans les Tarides.
Voilà deux semaines à présent que le siège était terminé, et que la Horde s'était repliée dans les terres brûlantes à l'Ouest des marais. A Theramore, il avait fallu soigner, enterrer, réparer, reconstruire, rendre les hommages, remercier, féliciter.
Pour Idrid, Fanélia, et les autres officiers, il avait surtout fallu gérer. Matériels de guerre; armes, munitions, engins de sièges, mais aussi vivres, nécessaires médicaux, tout ce dont les soldats ,qui piaffaient d'impatience en attendant de retourner au combat, auraient besoin dans les Tarides.
Les préparatifs étaient à présent terminés. Reposant la carte sur les divers parchemins étalés sur son bureau sens dessus dessous, Idrid vint porter son regard à la fenêtre. Au dehors, de jeunes recrues s'entrainaient, sous les ordres d'un vieux Sergent acariâtre. Idrid le reconnaissait, il l'avait soigné lors du siège, tandis que le vieux se vidait de son sang au pied des murailles.
Beaucoup étaient morts, estropiés, incapables de reprendre le combat. Ils auraient besoin de sang neuf, pour faire la percée tant espérée par Idrid. Theramore au fond, n'était qu'une petite victoire aux yeux du Sénéchal, il avait besoin de ce coup d'éclat.
La jonction avec les troupes Kaldorei au Nord était une idée. Mais d'ici les terres elfes, il y avait des lieux et des lieux à parcourir, face à l'ennemi. Rien néanmoins qui n'effrayait le paladin. Il avait connu pire, les siens également. Quant aux jeunes, ils apprendraient.
Ouvrant la fenêtre et posant ses coudes contre le rebord, il observait Fanélia qui revenait du laboratoire, les bras chargés de fioles et autres ouvrages anciens. Les cheveux roux de la belle dansaient avec la brise légère amenée par la mer, en cette fin de soirée. Elle était tout simplement magnifique, quand bien même poussa-t-elle un juron en laissant tomber une fiole sur le sol.
Esquissant un sourire, il se retira de ce petit balcon, pour aller accueillir la rouquine au rez de chaussée, et l'aider à porter tout son barda.
Après le diner, il aurait voir les recrues, leur parler, échanger avec eux, avoir leurs impressions, connaitre leurs craintes, leurs peurs, mais aussi leurs désirs, leurs envies.
La soirée promettait encore d'être longue.
Idrid
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Un grognement...Lourd, caverneux...Soudain une multitude d'images...Un vortex incontrôlable déversant des centaines de souvenirs qui venaient assaillir le rêveur...Une myriade de pensées, d'espoir, d'aspiration, de peurs...Toutes défilaient comme autant de spectres fugaces revenus d'entre les affres du passé, avant de céder leur place a d'autre...Fugitifs, effacés...Le tourbillonnement de pensées n'avait de cesse d'affluer dans les pensées du troll...Fugitif, effacé...Quelques souvenirs de son enfance en Strangleronce, les long jours passés a se camoufler dans la jungle luxuriante, et s'abandonner aux nectars et autre marasmes exotiques de ce berceau de verdure...
Sa tribue et ses membres...Ses frères, ses frères de sang. Son paternel, la crinière d'un blanc neigeux, la silhouette sèche, enrobé dans un de ces kilts tribaux si réputés...La guerre le sang...Tant de guerre...Tant de sang.
Puis soudain, comme un flash ! Des images tachées d'une lumière éblouissante...La guerre dans les Tarides. Le vacarme des boucliers lourdement frappés, des armes entrechoquées, des ruées sauvages, des cris de guerre et des glapissements de terreur. La guerre...Tant de souvenirs. Toutes ces mêlées sauvages et barbares, cette tornade de violence inouïe où le faible est renversé au premier assaut. La guerre...
Un cri qui vient briser le flot de souvenirs déferlant...Un feu de camp, la nuit. Des trolls, plein de trolls, tous assis en tailleurs autour de ce brasier fumant, discutant et plaisantant doucement...Des petits bruits dans le campement. Fugitifs, effacés. Un cliquètement...Un cri. La guerre...
Tant de hurlements; tant de craquements, de bruissement, de tintement infernal de l'acier...Un cri dominant. Sauvage, puissant, envahissant. Un bruissement d'aile soudain. Les images se brisent, sombrant dans l'oubli où elles avait été laissées...Seul reste ce battement d'aile incessant...presque similaire aux battement d'un coeur palpitant. Un léger sifflement...d'abord léger, puis intense...Le sifflement infâme d'un serpent...
Un long corps, longiligne, couvert d'écailles pourpres. Un sifflement...Un gueule garnie de crocs, un regard haineux, et une voix tonitruante...Hakkar. Un hurlement strident, interminable, insupportable...Le sifflement devient insoutenable, assourdissant
"Dim t'ie skam tanponi Ting cyaa flimeff Tanpon Wehnehjo"
Tout s'écroule...Tout se brise...Le troll se tient la tête entre les mains, tremblant de rage, subjugué par les visions du passé..Fugitives, effacées...Alors que chaque pensées s'écrasent dans un fracas de verre, un ultime souvenir surgit. Un humain...les cheveux couleurs de paille...Cuirassé, portant fièrement les loques de son tabard blanc, salis par le sang et le temps...Le fracas des vagues sur la berge. Un rugissement...L'épée vient frapper le troll de plein fouet...Il tâte le coin de ses lèvres.
Il hurle de rage.
Zal'Nash se réveille en sursaut, dans un rugissement de douleur...Encore ces mêmes cauchemars...Ces mêmes spectres nocturnes qui viennent réduire en lambeau les quelques heures calmes de la nuit. Il s'assied tant bien que mal sur la paillasse aménagée dans la caserne d'Orgrimmar...Le lieu est calme, et chacun se repose, grognant paisiblement dans son sommeil profond. Le troll se pince, les sinus, haletant.
Encore ces rêves...Encore Hakkar. Toujours Hakkar...
Puis cet homme...ce blondinet rencontré par dessus un cadavre, au détour d'un champs d'honneur ruiné par les flots incessants et putride de tripes et de sang...Branholt. D'un mouvement brusque et violent, son bras vient renverser dans un bref fracas le minuscule tabouret de bois faisant office de table de chevet. La rage...Il la sent monter le long de ses veines...courir le long de son échine. Il grogne. Un coup d'oeil hâtif sur le sol de pierre froide lui permet de deviner les contours de sa très chère dague sacrificielle, dernier trésor de son passé anéanti. Il la ramasse du bout des doigts, étirant ses bras de tout leur long pour atteindre la poignée sculptée de fer et de cristaux qu'il eut cru bon de lier a sa compagne de toujours.
Il la fait passer entre ses doigt, observant froidement ses bords usés mais encore tranchants...terriblement tranchants. Il observe chaque rune gravé sur la lame, et se remémore l'histoire de chacune. De nouveau, il plonge dans une abîme de souvenirs resurgissants. Il embrasse toutes ces pensées d'une seule étreinte, les contemple, s'y laisse promener. Quand enfin il émerge de cette transe nostalgique, il se lève. Il se lève et marche. Lentement, il s'approche de la table de travail abandonnée, où jonchent dans le chaos le plus total, cartes du continent, rapports de la veille et plumes usées. Son oeil s'attarde un long moment sur la carte du marécage, sur Theramore, objectif désormais si lointain, alors qu'ils en avaient frôlé les bords...Il contemple longuement le dessin grossier de la forteresse humaine, analysant chaque contours, chaque détail. Il passe lentement son doigt sur celui ci, tâtant avec soin les reliefs peu naturels de la carte usée. Les souvenirs remontent...Branholt, jeune soldat défiant et enragé, qui dans un élan de force monstrueuse vient fracasser ses défenses, jadis trésor de son hérédité.
Il rugit, puis d'un mouvement abrupt et excessivement belliqueux, vient planter sa dague dans la carte rapiécée, déchirant le croquis que l'on avait fait de la fier cité humaine.
Il tremble, enragé, possédé par une colère aveugle et rugissante. Il hurle.
"JE TE BRISERAI !"
Sa tribue et ses membres...Ses frères, ses frères de sang. Son paternel, la crinière d'un blanc neigeux, la silhouette sèche, enrobé dans un de ces kilts tribaux si réputés...La guerre le sang...Tant de guerre...Tant de sang.
Puis soudain, comme un flash ! Des images tachées d'une lumière éblouissante...La guerre dans les Tarides. Le vacarme des boucliers lourdement frappés, des armes entrechoquées, des ruées sauvages, des cris de guerre et des glapissements de terreur. La guerre...Tant de souvenirs. Toutes ces mêlées sauvages et barbares, cette tornade de violence inouïe où le faible est renversé au premier assaut. La guerre...
Un cri qui vient briser le flot de souvenirs déferlant...Un feu de camp, la nuit. Des trolls, plein de trolls, tous assis en tailleurs autour de ce brasier fumant, discutant et plaisantant doucement...Des petits bruits dans le campement. Fugitifs, effacés. Un cliquètement...Un cri. La guerre...
Tant de hurlements; tant de craquements, de bruissement, de tintement infernal de l'acier...Un cri dominant. Sauvage, puissant, envahissant. Un bruissement d'aile soudain. Les images se brisent, sombrant dans l'oubli où elles avait été laissées...Seul reste ce battement d'aile incessant...presque similaire aux battement d'un coeur palpitant. Un léger sifflement...d'abord léger, puis intense...Le sifflement infâme d'un serpent...
Un long corps, longiligne, couvert d'écailles pourpres. Un sifflement...Un gueule garnie de crocs, un regard haineux, et une voix tonitruante...Hakkar. Un hurlement strident, interminable, insupportable...Le sifflement devient insoutenable, assourdissant
"Dim t'ie skam tanponi Ting cyaa flimeff Tanpon Wehnehjo"
Tout s'écroule...Tout se brise...Le troll se tient la tête entre les mains, tremblant de rage, subjugué par les visions du passé..Fugitives, effacées...Alors que chaque pensées s'écrasent dans un fracas de verre, un ultime souvenir surgit. Un humain...les cheveux couleurs de paille...Cuirassé, portant fièrement les loques de son tabard blanc, salis par le sang et le temps...Le fracas des vagues sur la berge. Un rugissement...L'épée vient frapper le troll de plein fouet...Il tâte le coin de ses lèvres.
Il hurle de rage.
Zal'Nash se réveille en sursaut, dans un rugissement de douleur...Encore ces mêmes cauchemars...Ces mêmes spectres nocturnes qui viennent réduire en lambeau les quelques heures calmes de la nuit. Il s'assied tant bien que mal sur la paillasse aménagée dans la caserne d'Orgrimmar...Le lieu est calme, et chacun se repose, grognant paisiblement dans son sommeil profond. Le troll se pince, les sinus, haletant.
Encore ces rêves...Encore Hakkar. Toujours Hakkar...
Puis cet homme...ce blondinet rencontré par dessus un cadavre, au détour d'un champs d'honneur ruiné par les flots incessants et putride de tripes et de sang...Branholt. D'un mouvement brusque et violent, son bras vient renverser dans un bref fracas le minuscule tabouret de bois faisant office de table de chevet. La rage...Il la sent monter le long de ses veines...courir le long de son échine. Il grogne. Un coup d'oeil hâtif sur le sol de pierre froide lui permet de deviner les contours de sa très chère dague sacrificielle, dernier trésor de son passé anéanti. Il la ramasse du bout des doigts, étirant ses bras de tout leur long pour atteindre la poignée sculptée de fer et de cristaux qu'il eut cru bon de lier a sa compagne de toujours.
Il la fait passer entre ses doigt, observant froidement ses bords usés mais encore tranchants...terriblement tranchants. Il observe chaque rune gravé sur la lame, et se remémore l'histoire de chacune. De nouveau, il plonge dans une abîme de souvenirs resurgissants. Il embrasse toutes ces pensées d'une seule étreinte, les contemple, s'y laisse promener. Quand enfin il émerge de cette transe nostalgique, il se lève. Il se lève et marche. Lentement, il s'approche de la table de travail abandonnée, où jonchent dans le chaos le plus total, cartes du continent, rapports de la veille et plumes usées. Son oeil s'attarde un long moment sur la carte du marécage, sur Theramore, objectif désormais si lointain, alors qu'ils en avaient frôlé les bords...Il contemple longuement le dessin grossier de la forteresse humaine, analysant chaque contours, chaque détail. Il passe lentement son doigt sur celui ci, tâtant avec soin les reliefs peu naturels de la carte usée. Les souvenirs remontent...Branholt, jeune soldat défiant et enragé, qui dans un élan de force monstrueuse vient fracasser ses défenses, jadis trésor de son hérédité.
Il rugit, puis d'un mouvement abrupt et excessivement belliqueux, vient planter sa dague dans la carte rapiécée, déchirant le croquis que l'on avait fait de la fier cité humaine.
Il tremble, enragé, possédé par une colère aveugle et rugissante. Il hurle.
"JE TE BRISERAI !"
Zal'Nash/Jinzüa
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
La colonne s'était mise en marche vers les alentours de la vingt et unième heure. Les soldats et chevaliers du Serment, à pied, suivaient de près les cinq chars d'assaut, ces derniers suivant la route qui serpente au coeur des Tarides du Sud. Laissée au croisement des différentes routes dès le petit matin, et patientant là pour s'assurer -les larges canons rivés sur la partie supérieure des chars étaient là pour y veiller- qu'aucune troupe ennemie ne viendrait gêner les mouvements de fantassins la journée durant.
Ces fantassins venaient de faire marche, tandis que la nuit tombait sur les Tarides. Le gros de la troupe, plus d'une centaine de guerriers armés de pics et de lances s'était dirigée vers la Balafre, afin d'en découdre avec les grunts.
L'autre, la troupe du Serment, devait se diriger vers Fort-Triomphe, escortant (ou l'inverse) les engins de sièges. Le Fort devait être repris, et Idrid en avait fait -comme souvent- une affaire personnelle.
La perte de ce bastion avait sonné comme un honteux déshonneur pour le Sénéchal, à l'époque, et il se devait de le récupérer pour laver l'affront.
Ne doutant certes pas, et ce depuis quelques temps, de la sagacité de l'ennemi, Idrid en avait eu confirmation quand le char de tête sauta sur une mine.
L'engin avait du quitter la route pour contourner une large fosse creusée là par l'ennemi, ce dernier cherchant à amener les larges machines en terrain plus abrupt ; terrain sur lequel il avait disposé de nombreuses mines.
L'explosion avait soufflé les guerriers, paladins, archers et magiciens du Serment, tandis que peu de temps après, Maestrias, Ronae et Fils de Quel'Thalas fondaient sur les flancs de la troupe portant le tabard du Serment.
La bataille avait rage deux heures durant, se déplaçant progressivement et avec vitesse très réduite vers les alentours de Fort-Triomphe.
Les chars faisaient profiter de leur puissance de feu -bien que deux autres furent sévèrement touchés par les tirs et autres mines ennemis- et les combattants des deux factions s'adonnaient à quelques furieux échanges de coups.
Lames, pics, flêches, boules de feu, la bataille faisait rage, avec abnégation, concentration et férocité.
Idrid avait longtemps combattu cette elfe, qu'il avait en un lointain jour abandonné ligotée dans un coin du Marécage d'Âprefange, à la merci des croscilisques, après l'avoir capturé lors d'une bataille. Lui avoir laissé une chance de s'en sortir ce soir là avait été une grossière erreur, il en était persuadé à présent ! A chaque affrontement, elle cherchait à le mettre à terre, le harcelant tout particulièrement.
Fanélia se démenait littéralement, usant de ses puissants pouvoirs de paladins pour soigner ceux qui le nécessitaient, et ils étaient nombreux à mesure que les combats s'étalaient en longueur. Elle s'était laissée aller à une vengeance toute personnelle lorsque, au gré d'un duel furieux, une elfe de sang s'était permis de déposer dans le vif du combat un baiser sur la joue du Sénéchal en guise de provocation.
Et c'est une Fanélia fendant les rangs et hurlant toutes sortes d'insultes, brandissant sa masse avec ferveur, qui s'était ruée vers la sindorei.
Plusieurs assauts successifs des membres de la Horde et leurs alliés mercenaires étaient venus entamer les flancs de ceux du Serment, mais à chaque fois les membres de l'Alliance parvinrent à tenir bon.
Enfin, les chars avaient pu pénétrer dans Fort-Triomphe, et rapidement dissipé la maigre garnison de grunts laissée là pour l'occuper, ou du moins feindre l'occupation.
Profitant de l'abris des fortifications, ceux du Serment avaient pu se ressaisir, et prendre l'avantage sur un ennemi qui ne s'était pas risqué à une bataille rangée devant les portes en ruines du Fort, alors même que les chars de l'Alliance avait retourné leurs canons et pilonnaient l'arrière de leurs positions.
Au lieu de cela, l'intelligent et rusé ennemi s'adonna simplement au déclenchement de puissants explosifs, disposés dans le Fort avec habileté, tandis que les gens du Serment y pénétraient pour profiter de son abris.
Les batiments volèrent en éclats, un pan de muraille fut arraché de ses fondations, projetant débris alors que les charges incendiaires boutaient le feu aux herbes sèches à l'intérieur du bastion.
Maitriser les incendies et dissiper les âcres fumées avait pris un temps certain, jusqu'à ce qu'enfin, blessée, exsangue et usée, la troupe du Serment put rentrer dans ce fort que fut leur durant de nombreux mois en l'an 31.
Ils étaient de retour chez eux, quand bien même ce "chez soi" ressemblait davantage à une carrière de pierres qu'un fortin digne de ce nom.
Le Fort était en ébullition, bien qu'en état de semi-ruines.
La nuit durant, une petite trentaine de membres de l'intendance et du génie de Theramore s'étaient relayés, commençant à faire place nette au coeur de Fort-Triomphe.
Les uns évacuaient les débris du pan de muraille Nord -qui fut largement touché lors de l'explosion des charges ennemies et amputé de moitié-, les blocs de pierres tirés par de gros boeufs. Les autres dressaient tentes et cabanes en bois afin d'accueillir le matériel et les blessés.
L'armée s'étant battu dans la Balafre la veille au soir contre une division de grunts était arrivé à Fort-Triomphe au petit matin, comportant nombres de blessés et ramenant leurs morts -une vingtaine-.
Quatre balistes avaient été mises en batterie devant les murailles du Fort, prêtes à arroser de leurs massifs carreaux les inconscients susceptibles de tenter une contre-attaque sur cette place forte en piteux état.
Une quinzaine de soldats s'étaient séparés de cette troupe laissée là au repos pour patrouiller sur les murailles encore en état, et au sol.
Quelques ingénieurs nains et gnomes s'attaquaient aux chars de siège endommagés, s’échinant à réparer leurs avaries.
Bien vite, tandis que les monceaux de pierres brisées nées de l'explosion des deux tours de guet étaient rassemblés en tas à l'écart, le Fort retrouvait une physionomie pouvant paraitre familière à ceux qui l'avaient connu à l'époque.
Au Nord, à coté de la forge remise en marche, le quartier des hommes : une suite de tentes desquelles jaillissaient déjà des éclats de voix masculines, et autres rires tout aussi peu féminins.
Au Sud, non loin d'un large feu de camp où rôtissaient gibiers et autres denrées à l'intention de la troupe entière, le quartier des femmes : surveillés de près par quelques dames peu avenantes -et parfois aussi carrées qu'un Bleryn, ces dernières veillant à ce qu'aucun petit rigolo ne vienne importuner les dames et demoiselles.
Idrid gérait l'acheminement sur place de tout le nécessaire logistique ; eau en quantité, nourritures, munitions, carburant pour les engins de siège. Cette armée avait été placée sous ses ordres, et c'est fort de ce pouvoir décisionnel qu'il s'évertuait à ce que toute cette mécanique soit parfaitement huilée.
Aucun grain de sable ne devait s'immiscer dans les rouages de tout ceci.
Néanmoins, il prit le temps après la midi d'aller s'enquérir de l'état de Fanélia -qui lui manquait et avec qui il ne se priverait d'aucun embrassement- et de tous les autres soldats et chevaliers du Serment qui avaient fièrement combattu à ses côtés la veille au soir.
Ces fantassins venaient de faire marche, tandis que la nuit tombait sur les Tarides. Le gros de la troupe, plus d'une centaine de guerriers armés de pics et de lances s'était dirigée vers la Balafre, afin d'en découdre avec les grunts.
L'autre, la troupe du Serment, devait se diriger vers Fort-Triomphe, escortant (ou l'inverse) les engins de sièges. Le Fort devait être repris, et Idrid en avait fait -comme souvent- une affaire personnelle.
La perte de ce bastion avait sonné comme un honteux déshonneur pour le Sénéchal, à l'époque, et il se devait de le récupérer pour laver l'affront.
Ne doutant certes pas, et ce depuis quelques temps, de la sagacité de l'ennemi, Idrid en avait eu confirmation quand le char de tête sauta sur une mine.
L'engin avait du quitter la route pour contourner une large fosse creusée là par l'ennemi, ce dernier cherchant à amener les larges machines en terrain plus abrupt ; terrain sur lequel il avait disposé de nombreuses mines.
L'explosion avait soufflé les guerriers, paladins, archers et magiciens du Serment, tandis que peu de temps après, Maestrias, Ronae et Fils de Quel'Thalas fondaient sur les flancs de la troupe portant le tabard du Serment.
La bataille avait rage deux heures durant, se déplaçant progressivement et avec vitesse très réduite vers les alentours de Fort-Triomphe.
Les chars faisaient profiter de leur puissance de feu -bien que deux autres furent sévèrement touchés par les tirs et autres mines ennemis- et les combattants des deux factions s'adonnaient à quelques furieux échanges de coups.
Lames, pics, flêches, boules de feu, la bataille faisait rage, avec abnégation, concentration et férocité.
Idrid avait longtemps combattu cette elfe, qu'il avait en un lointain jour abandonné ligotée dans un coin du Marécage d'Âprefange, à la merci des croscilisques, après l'avoir capturé lors d'une bataille. Lui avoir laissé une chance de s'en sortir ce soir là avait été une grossière erreur, il en était persuadé à présent ! A chaque affrontement, elle cherchait à le mettre à terre, le harcelant tout particulièrement.
Fanélia se démenait littéralement, usant de ses puissants pouvoirs de paladins pour soigner ceux qui le nécessitaient, et ils étaient nombreux à mesure que les combats s'étalaient en longueur. Elle s'était laissée aller à une vengeance toute personnelle lorsque, au gré d'un duel furieux, une elfe de sang s'était permis de déposer dans le vif du combat un baiser sur la joue du Sénéchal en guise de provocation.
Et c'est une Fanélia fendant les rangs et hurlant toutes sortes d'insultes, brandissant sa masse avec ferveur, qui s'était ruée vers la sindorei.
Plusieurs assauts successifs des membres de la Horde et leurs alliés mercenaires étaient venus entamer les flancs de ceux du Serment, mais à chaque fois les membres de l'Alliance parvinrent à tenir bon.
Enfin, les chars avaient pu pénétrer dans Fort-Triomphe, et rapidement dissipé la maigre garnison de grunts laissée là pour l'occuper, ou du moins feindre l'occupation.
Profitant de l'abris des fortifications, ceux du Serment avaient pu se ressaisir, et prendre l'avantage sur un ennemi qui ne s'était pas risqué à une bataille rangée devant les portes en ruines du Fort, alors même que les chars de l'Alliance avait retourné leurs canons et pilonnaient l'arrière de leurs positions.
Au lieu de cela, l'intelligent et rusé ennemi s'adonna simplement au déclenchement de puissants explosifs, disposés dans le Fort avec habileté, tandis que les gens du Serment y pénétraient pour profiter de son abris.
Les batiments volèrent en éclats, un pan de muraille fut arraché de ses fondations, projetant débris alors que les charges incendiaires boutaient le feu aux herbes sèches à l'intérieur du bastion.
Maitriser les incendies et dissiper les âcres fumées avait pris un temps certain, jusqu'à ce qu'enfin, blessée, exsangue et usée, la troupe du Serment put rentrer dans ce fort que fut leur durant de nombreux mois en l'an 31.
Ils étaient de retour chez eux, quand bien même ce "chez soi" ressemblait davantage à une carrière de pierres qu'un fortin digne de ce nom.
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Le Fort était en ébullition, bien qu'en état de semi-ruines.
La nuit durant, une petite trentaine de membres de l'intendance et du génie de Theramore s'étaient relayés, commençant à faire place nette au coeur de Fort-Triomphe.
Les uns évacuaient les débris du pan de muraille Nord -qui fut largement touché lors de l'explosion des charges ennemies et amputé de moitié-, les blocs de pierres tirés par de gros boeufs. Les autres dressaient tentes et cabanes en bois afin d'accueillir le matériel et les blessés.
L'armée s'étant battu dans la Balafre la veille au soir contre une division de grunts était arrivé à Fort-Triomphe au petit matin, comportant nombres de blessés et ramenant leurs morts -une vingtaine-.
Quatre balistes avaient été mises en batterie devant les murailles du Fort, prêtes à arroser de leurs massifs carreaux les inconscients susceptibles de tenter une contre-attaque sur cette place forte en piteux état.
Une quinzaine de soldats s'étaient séparés de cette troupe laissée là au repos pour patrouiller sur les murailles encore en état, et au sol.
Quelques ingénieurs nains et gnomes s'attaquaient aux chars de siège endommagés, s’échinant à réparer leurs avaries.
Bien vite, tandis que les monceaux de pierres brisées nées de l'explosion des deux tours de guet étaient rassemblés en tas à l'écart, le Fort retrouvait une physionomie pouvant paraitre familière à ceux qui l'avaient connu à l'époque.
Au Nord, à coté de la forge remise en marche, le quartier des hommes : une suite de tentes desquelles jaillissaient déjà des éclats de voix masculines, et autres rires tout aussi peu féminins.
Au Sud, non loin d'un large feu de camp où rôtissaient gibiers et autres denrées à l'intention de la troupe entière, le quartier des femmes : surveillés de près par quelques dames peu avenantes -et parfois aussi carrées qu'un Bleryn, ces dernières veillant à ce qu'aucun petit rigolo ne vienne importuner les dames et demoiselles.
Idrid gérait l'acheminement sur place de tout le nécessaire logistique ; eau en quantité, nourritures, munitions, carburant pour les engins de siège. Cette armée avait été placée sous ses ordres, et c'est fort de ce pouvoir décisionnel qu'il s'évertuait à ce que toute cette mécanique soit parfaitement huilée.
Aucun grain de sable ne devait s'immiscer dans les rouages de tout ceci.
Néanmoins, il prit le temps après la midi d'aller s'enquérir de l'état de Fanélia -qui lui manquait et avec qui il ne se priverait d'aucun embrassement- et de tous les autres soldats et chevaliers du Serment qui avaient fièrement combattu à ses côtés la veille au soir.
Idrid
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