[A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
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Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
"Eh bien... je crois que c'est une des choses les plus stupides qu'on ait faites jusqu'ici"
Elle sourit, et ses hommes lui sourirent en retour. Ils l'avaient suivie jusqu'au bout et la soutenaient, et pourtant elle savait qu'aucun d'entre eux ne comprenait ses motivations réelles. Ce n'était pas une dette. La dette qu'elle devait au Serment de Theramore s'était effacée au moment ou Idrid Cathules avait ordonné son exécution. Elle ne leur devait rien.
Peut-être était-ce une leçon. Voyez, vous qui vous targuez d'honneur, moi qui ne me suis jamais vantée d'en avoir j'agis plus noblement que vous. Les mercenaires ne sont peut-être que des opportunistes aux méthodes déloyales, mais nous valons mieux que vous. Nous n'assassinons pas.
Ou peut-être était-ce juste une promesse.
Quoi qu'il en soit, c'était idiot, risqué et sans aucun intérêt stratégique... mais c'était fait, à présent.
Et c'était son dernier acte de clémence. Que ces chiens aillent au diable, elle tuerait tout ceux qui croiseraient son chemin, à commencer par Cathules. Sa haine pour celui qui l'avait condamnée a mort n'avait fait que grandir, et atteignait maintenant son paroxysme. Il était son ennemi. Son ennemi personnel.
Et c'était un homme mort.
Elle sourit, et ses hommes lui sourirent en retour. Ils l'avaient suivie jusqu'au bout et la soutenaient, et pourtant elle savait qu'aucun d'entre eux ne comprenait ses motivations réelles. Ce n'était pas une dette. La dette qu'elle devait au Serment de Theramore s'était effacée au moment ou Idrid Cathules avait ordonné son exécution. Elle ne leur devait rien.
Peut-être était-ce une leçon. Voyez, vous qui vous targuez d'honneur, moi qui ne me suis jamais vantée d'en avoir j'agis plus noblement que vous. Les mercenaires ne sont peut-être que des opportunistes aux méthodes déloyales, mais nous valons mieux que vous. Nous n'assassinons pas.
Ou peut-être était-ce juste une promesse.
Quoi qu'il en soit, c'était idiot, risqué et sans aucun intérêt stratégique... mais c'était fait, à présent.
Et c'était son dernier acte de clémence. Que ces chiens aillent au diable, elle tuerait tout ceux qui croiseraient son chemin, à commencer par Cathules. Sa haine pour celui qui l'avait condamnée a mort n'avait fait que grandir, et atteignait maintenant son paroxysme. Il était son ennemi. Son ennemi personnel.
Et c'était un homme mort.
Marà
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Rien ne semblait bouger dans la chaleur étouffante des Tarides. Le crépuscule approchait peu a peu pourtant, rendant l'air moins épais, plus clair, dilué pas la légère brise du soir qui secouait les herbes sèches. Les créatures nocturnes s'éveillaient peu a peu, les crissements de les bourdonnements de minuscules insectes montaient des buissons. Au loin, le pas lourd d'un troupeau de kodo martelait la terre, et il semblait a Marà que son coeur battait au même rythme.
Le temps était suspendu, le bruit de sa propre respiration lui semblait assourdissant. Elle repassa une dernière fois les détails du plan dans sa tête, balayant du regard les environs pour vérifier que ses hommes n'étaient pas repérables. Chacun était a sa place, chacun savait ce qu'il avait a faire. Attaquer, les repousser, prendre les chariots de vivres de et fournitures qu'ils escortaient. Il ne restais plus qu'a attendre.
"Ils arrivent. Faites attention"
La voix de Thaleras résonna dans la gemme, et elle raffermit sa prise sur ses armes. La colonne était enfin en vue. Le gros de ses forces massée en avant-garde, comme l'avait décrit leur éclaireur, et les chariots qui suivaient. Attendre... les laisser nous dépasser, s'enfoncer dans le piège...
"Maintenant !"
Les tirs de Vinriel et se son élève volèrent avec une précision mortelle, abattant les bêtes de somme. Zaal', Moyra et Ewindarel lancèrent aussitôt l'attaque, attirant les Assermentés dans leur direction a l'aide de leur magie. Le reste de ses hommes s'élança alors avec elle, prenant l'ennemi a revers.
La première mêlée ravagea le camp adverse, mais les Assermentés étaient organisés. Ils tenaient bon autour de leurs charriots immobilisés, refusant de lâcher prise. Elle avait espéré, sans trop y croire, qu'un assaut bien préparé suffirait... Mais sous-estimer l'ennemi était le genre de piège auquel elle ne se laissait plus prendre. Les Maestria reculèrent et se rassemblèrent, tandis qu'elle évaluait rapidement l'état des forces adverses. Tout n'étais pas perdu, loin de là. Elle donna a nouveau le signal de l'attaque.
Dans la confusion de la mêlée, elle chercha son ennemi des yeux, repoussant encore et encore les coups des Assermentés. Elle finit par repérer l'éclat de son armure bleu et or. Cathules. Elle abattit sa lame une fois encore et bondit vers le Sénéchal avec un rictus mauvais.
Je vais te tuer. Je vais te faire payer ta façon de mener une guerre. Tu es un homme mort.
Mais le paladin se défendait bien, et bien qu'elle l'ait blessé, ou du moins le crut-elle, elle ne put totalement éviter le coup suivant qui lui entailla le front. Le temps qu'elle se redresse, la mêlée les avait séparés.
Aethyan, a ces cotés, se mit a crier.
"Le chef ! Abattez leur chef et ils fuiront !"
Mais enfin, l'ennemi reculait. Les flammes magiques des arcanistes avaient embrasé la savane, et une fumée épaisse et poisseuse menaçait de recouvrir le champ de bataille.
"Maintenez-les a distance ! Aethyan, les montures !"
Ils parvinrent a les contenir, la fumée aidant, tandis que d'autres attelaient leurs propres bêtes de somme improvisées. Les Maestria commençaient a faiblir, mais les Assermentés paraissaient avoir renoncé.
La fin de la bataille se résuma a la longue fuite des charriots, tandis que les Maestria encore valides contenaient l'ennemi a l'arrière. Des escarmouches presque factices, inutiles, tandis que le convoi remontait lentement vers le Fort de la Désolation.
"Je ne veux pas un seul cul rose près du fort, est-ce que c'est clair ?"
Son flanc se teintait de rouge, elle n'était pas sure de ce qu'elle entendait. Elle lutta un moment pour rester droite devant le champion des Noirsang, pâle et tremblante, mais finit pas s'écrouler. Le cristal gangréné que lui tendit Moyra lui permit cependant de tenir tandis qu'elle faisait son rapport. Derrière elle, Aethyan faisait ce qu'il pouvait pour soigner les autres blessés. Ewindarel semblait a demi morte, les plus chanceux d'entre eux n'avaient que quelques blessures sérieuses.
Elle fixa le champion, incrédule, tandis qu'il lui signifiait son congé
"Nous avons une guerre a mener, ici"
Elle ravala la bile qui lui remontait dans la gorge en regardant les deux charriots intacts que les Maestria venaient de livrer au fort. C'était là toute la gratitude qu'on offre aux mercenaires. Elle aurait du le savoir, pourtant, depuis le temps...
"Maestria... on rentre."
Sa voix était faible et fatiguée. Mais ses hommes étaient vie, et malgré cet accueil, ils avaient gagné. Dans son timbre résonnait une certaine fierté.
Le temps était suspendu, le bruit de sa propre respiration lui semblait assourdissant. Elle repassa une dernière fois les détails du plan dans sa tête, balayant du regard les environs pour vérifier que ses hommes n'étaient pas repérables. Chacun était a sa place, chacun savait ce qu'il avait a faire. Attaquer, les repousser, prendre les chariots de vivres de et fournitures qu'ils escortaient. Il ne restais plus qu'a attendre.
"Ils arrivent. Faites attention"
La voix de Thaleras résonna dans la gemme, et elle raffermit sa prise sur ses armes. La colonne était enfin en vue. Le gros de ses forces massée en avant-garde, comme l'avait décrit leur éclaireur, et les chariots qui suivaient. Attendre... les laisser nous dépasser, s'enfoncer dans le piège...
"Maintenant !"
Les tirs de Vinriel et se son élève volèrent avec une précision mortelle, abattant les bêtes de somme. Zaal', Moyra et Ewindarel lancèrent aussitôt l'attaque, attirant les Assermentés dans leur direction a l'aide de leur magie. Le reste de ses hommes s'élança alors avec elle, prenant l'ennemi a revers.
La première mêlée ravagea le camp adverse, mais les Assermentés étaient organisés. Ils tenaient bon autour de leurs charriots immobilisés, refusant de lâcher prise. Elle avait espéré, sans trop y croire, qu'un assaut bien préparé suffirait... Mais sous-estimer l'ennemi était le genre de piège auquel elle ne se laissait plus prendre. Les Maestria reculèrent et se rassemblèrent, tandis qu'elle évaluait rapidement l'état des forces adverses. Tout n'étais pas perdu, loin de là. Elle donna a nouveau le signal de l'attaque.
Dans la confusion de la mêlée, elle chercha son ennemi des yeux, repoussant encore et encore les coups des Assermentés. Elle finit par repérer l'éclat de son armure bleu et or. Cathules. Elle abattit sa lame une fois encore et bondit vers le Sénéchal avec un rictus mauvais.
Je vais te tuer. Je vais te faire payer ta façon de mener une guerre. Tu es un homme mort.
Mais le paladin se défendait bien, et bien qu'elle l'ait blessé, ou du moins le crut-elle, elle ne put totalement éviter le coup suivant qui lui entailla le front. Le temps qu'elle se redresse, la mêlée les avait séparés.
Aethyan, a ces cotés, se mit a crier.
"Le chef ! Abattez leur chef et ils fuiront !"
Mais enfin, l'ennemi reculait. Les flammes magiques des arcanistes avaient embrasé la savane, et une fumée épaisse et poisseuse menaçait de recouvrir le champ de bataille.
"Maintenez-les a distance ! Aethyan, les montures !"
Ils parvinrent a les contenir, la fumée aidant, tandis que d'autres attelaient leurs propres bêtes de somme improvisées. Les Maestria commençaient a faiblir, mais les Assermentés paraissaient avoir renoncé.
La fin de la bataille se résuma a la longue fuite des charriots, tandis que les Maestria encore valides contenaient l'ennemi a l'arrière. Des escarmouches presque factices, inutiles, tandis que le convoi remontait lentement vers le Fort de la Désolation.
***
"Je ne veux pas un seul cul rose près du fort, est-ce que c'est clair ?"
Son flanc se teintait de rouge, elle n'était pas sure de ce qu'elle entendait. Elle lutta un moment pour rester droite devant le champion des Noirsang, pâle et tremblante, mais finit pas s'écrouler. Le cristal gangréné que lui tendit Moyra lui permit cependant de tenir tandis qu'elle faisait son rapport. Derrière elle, Aethyan faisait ce qu'il pouvait pour soigner les autres blessés. Ewindarel semblait a demi morte, les plus chanceux d'entre eux n'avaient que quelques blessures sérieuses.
Elle fixa le champion, incrédule, tandis qu'il lui signifiait son congé
"Nous avons une guerre a mener, ici"
Elle ravala la bile qui lui remontait dans la gorge en regardant les deux charriots intacts que les Maestria venaient de livrer au fort. C'était là toute la gratitude qu'on offre aux mercenaires. Elle aurait du le savoir, pourtant, depuis le temps...
"Maestria... on rentre."
Sa voix était faible et fatiguée. Mais ses hommes étaient vie, et malgré cet accueil, ils avaient gagné. Dans son timbre résonnait une certaine fierté.
Marà
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
L'attente était insupportable. Le stress l'envahissait, sa vue se troublait légèrement. Elle se repassait mentalement la scène : Aethyan foncerait le premier, Vinriel et ses élèves resteront derrière pour tirer et les arcanistes s'avanceraient après Aethyan. Marà et le reste du groupe arrivera donc juste après. Ils les affaibliront, les feront fuir et prendrons les chariots.
C'était comme ça que cela se passerait, comme ça que ça devait se passer.
Ewindarel inspira longuement. C'était pas compliqué, juste faire ce qu'elle savait faire. Et éviter les coups ça serait pas trop mal, aussi.
« Il arrivent. Faites attention. »
Thaleras. La gemme. C'était bon, elle se concentra sur la route, attendant les humains du Serment. Les sabots des chevaux se faisaient entendre. Ils martelaient le sol bruyamment. Ewindarel inspira de nouveau, son cœur battait à tout rompre. C'était le moment. Ils étaient là. L'ordre de Marà dans la gemme avait été clair : Aethyan était parti le premier, Zaalman'jin, Moÿra et Ewindarel étaient derrière. Les tirs de Vinriel et de Kurden fusaient : les montures tombaient une par une, les humains étaient encore surpris de l'attaque. Mais ils avaient réagit rapidement, et déjà ils combattaient à leur tour. L'attention de ceux-ci détournée, Marà, Avranthian, Gorna et Thaleras les chargeaient de derrière. La bataille battait son plein, les Maestrias tentaient de faire reculer les Assermentés, tandis qu'eux tenaient à rester en place et défendre les chariots.
L'adrénaline du combat... Chose exceptionnelle qui ne faisait ressentir que rage et haine envers l'ennemi. Oh, elle avait bien sentit quelque chose de désagréable dans sa cuisse, mais elle continuait de se battre. Plusieurs vagues d'attaques à la suite, permettant aux Maestrias de se rassembler à chaque fois. Une flèche fila juste à côté de la tête d'Ewindarel, puis une autre juste dans son bras. Elle comprit que ce devait être une même de ces flèches qui était dans sa cuisse. Elle continuait cependant de lancer ses sorts d'ombre. Elle ne voyait plus grand chose, et n'entendait plus que les coups d'épées autours d'elle.
« Le chef ! Abattez leur chef et ils fuiront ! »
Les sorts de Zaalman'jin et de Moÿra finirent par enflammer la savane autour d'eux. Les flammes se propageaient tout aux alentours. Il fallait faire vite maintenant. La fumée montait de plus en plus et beaucoup commençaient à tousser. Ewindarel cherchait les chariots des yeux : ils étaient juste devant.
« Maintenez-les a distance ! Aethyan, les montures ! »
La voix de Marà résonnait dans la tête d'Ewindarel. Tout ça serait bientôt terminé, ils allaient rentrés. Elle se déconcentra un instant. Un instant de trop, car elle venait de sentir une pointe froide dans son flanc droit. Elle grimaça, et chercha des yeux le coupable, qu'elle ne trouva pas : trop de monde autours. Sa vision se brouillait petit à petit. Elle avait entendu Aethyan, Moÿra et Vinriel atteler les chariots aux montures, et ils partaient déjà vers le Fort de Désolation pour présenter ces chariots aux Noirsangs. Le reste des Maestrias avançait en même temps que les chariots – bien qu'ils fussent plus lents, et continuait à combattre. Ewindarel était épuisée, mais elle continuait de repousser les derniers Assermentés. Ils finirent par disparaître de sa vue, tout comme les chariots qui étaient partis devant.
Zaalman'jin était tombé à genou, il n'arrivait plus à avancer. Thaleras commença à le relever tandis qu'Ewindarel le soutenait et l'aidait à marcher. Avranthian les avait rejoint, ainsi que Marà qui arrivait. Et c'est à ce moment là que les jambes d'Ewindarel lâchèrent, elle s'effondra au sol. Avranthian et Thaleras portaient Zaalman'jin, et Marà avait ramasser Ewindarel.
C'était comme ça que cela se passerait, comme ça que ça devait se passer.
Ewindarel inspira longuement. C'était pas compliqué, juste faire ce qu'elle savait faire. Et éviter les coups ça serait pas trop mal, aussi.
« Il arrivent. Faites attention. »
Thaleras. La gemme. C'était bon, elle se concentra sur la route, attendant les humains du Serment. Les sabots des chevaux se faisaient entendre. Ils martelaient le sol bruyamment. Ewindarel inspira de nouveau, son cœur battait à tout rompre. C'était le moment. Ils étaient là. L'ordre de Marà dans la gemme avait été clair : Aethyan était parti le premier, Zaalman'jin, Moÿra et Ewindarel étaient derrière. Les tirs de Vinriel et de Kurden fusaient : les montures tombaient une par une, les humains étaient encore surpris de l'attaque. Mais ils avaient réagit rapidement, et déjà ils combattaient à leur tour. L'attention de ceux-ci détournée, Marà, Avranthian, Gorna et Thaleras les chargeaient de derrière. La bataille battait son plein, les Maestrias tentaient de faire reculer les Assermentés, tandis qu'eux tenaient à rester en place et défendre les chariots.
L'adrénaline du combat... Chose exceptionnelle qui ne faisait ressentir que rage et haine envers l'ennemi. Oh, elle avait bien sentit quelque chose de désagréable dans sa cuisse, mais elle continuait de se battre. Plusieurs vagues d'attaques à la suite, permettant aux Maestrias de se rassembler à chaque fois. Une flèche fila juste à côté de la tête d'Ewindarel, puis une autre juste dans son bras. Elle comprit que ce devait être une même de ces flèches qui était dans sa cuisse. Elle continuait cependant de lancer ses sorts d'ombre. Elle ne voyait plus grand chose, et n'entendait plus que les coups d'épées autours d'elle.
« Le chef ! Abattez leur chef et ils fuiront ! »
Les sorts de Zaalman'jin et de Moÿra finirent par enflammer la savane autour d'eux. Les flammes se propageaient tout aux alentours. Il fallait faire vite maintenant. La fumée montait de plus en plus et beaucoup commençaient à tousser. Ewindarel cherchait les chariots des yeux : ils étaient juste devant.
« Maintenez-les a distance ! Aethyan, les montures ! »
La voix de Marà résonnait dans la tête d'Ewindarel. Tout ça serait bientôt terminé, ils allaient rentrés. Elle se déconcentra un instant. Un instant de trop, car elle venait de sentir une pointe froide dans son flanc droit. Elle grimaça, et chercha des yeux le coupable, qu'elle ne trouva pas : trop de monde autours. Sa vision se brouillait petit à petit. Elle avait entendu Aethyan, Moÿra et Vinriel atteler les chariots aux montures, et ils partaient déjà vers le Fort de Désolation pour présenter ces chariots aux Noirsangs. Le reste des Maestrias avançait en même temps que les chariots – bien qu'ils fussent plus lents, et continuait à combattre. Ewindarel était épuisée, mais elle continuait de repousser les derniers Assermentés. Ils finirent par disparaître de sa vue, tout comme les chariots qui étaient partis devant.
Zaalman'jin était tombé à genou, il n'arrivait plus à avancer. Thaleras commença à le relever tandis qu'Ewindarel le soutenait et l'aidait à marcher. Avranthian les avait rejoint, ainsi que Marà qui arrivait. Et c'est à ce moment là que les jambes d'Ewindarel lâchèrent, elle s'effondra au sol. Avranthian et Thaleras portaient Zaalman'jin, et Marà avait ramasser Ewindarel.
***
« Je ne veux pas un seul cul rose près du fort, est-ce que c'est clair ? »
Le champion Noirsang avait ''accueilli'' les Maestrias de cette sorte. Aucun remerciement, rien. Mais bon ils s'y attendaient pas vraiment, ils avaient pris l'habitude.
Ewindarel lança un regard autour d'elle : Avranthian était devant, Moÿra regardait sa tunique avec un sourire au lèvre. Marà était au sol, Vinriel à côté ainsi que Kurden qui était assis. Aethyan était penché vers elle.
L'adrénaline du combat était passée, et elle souffrait. Elle pouvait aisément voir ces choses désagréables maintenant, et c'était bien des flèches. L'une traversait sa cuisse droite, et une autre son bras droit. Sa robe semblait aussi découpée sur le flanc droit, du sang se faisait voir aussi. Elle était pleine de sang : le sien, et celui des Assermentés sans doute.
Aethyan regarda les plaies d'Ewindarel un instant. Il remonta le bas de sa robe pour atteindre sa cuisse, et cassa les deux bouts de flèches qui ressortaient, ne manquant pas de lui faire échapper un gémissement de douleur. Elle se retenait de ne pas hurler, le champion Noirsang était à côté et elle avait pas réellement envie d'entendre ses diverses reproches à propos de la fragilité des elfes de sang.
Elle était resté là, au sol, pendant qu'Aethyan soignait les autres blessés. Il lui semblait entendre Thorek'tar demander à Marà de partir, sans aucune politesse, même pour un orc.
« Nous avons une guerre a mener, ici »
Marà le regardait, incrédule un instant. Ewindarel tentait de suivre le fil de la ''conversation''. Au final, elle se sentit soulevée et elle a juste entendu la voix de Marà.
« Maestria... on rentre. »
Le champion Noirsang avait ''accueilli'' les Maestrias de cette sorte. Aucun remerciement, rien. Mais bon ils s'y attendaient pas vraiment, ils avaient pris l'habitude.
Ewindarel lança un regard autour d'elle : Avranthian était devant, Moÿra regardait sa tunique avec un sourire au lèvre. Marà était au sol, Vinriel à côté ainsi que Kurden qui était assis. Aethyan était penché vers elle.
L'adrénaline du combat était passée, et elle souffrait. Elle pouvait aisément voir ces choses désagréables maintenant, et c'était bien des flèches. L'une traversait sa cuisse droite, et une autre son bras droit. Sa robe semblait aussi découpée sur le flanc droit, du sang se faisait voir aussi. Elle était pleine de sang : le sien, et celui des Assermentés sans doute.
Aethyan regarda les plaies d'Ewindarel un instant. Il remonta le bas de sa robe pour atteindre sa cuisse, et cassa les deux bouts de flèches qui ressortaient, ne manquant pas de lui faire échapper un gémissement de douleur. Elle se retenait de ne pas hurler, le champion Noirsang était à côté et elle avait pas réellement envie d'entendre ses diverses reproches à propos de la fragilité des elfes de sang.
Elle était resté là, au sol, pendant qu'Aethyan soignait les autres blessés. Il lui semblait entendre Thorek'tar demander à Marà de partir, sans aucune politesse, même pour un orc.
« Nous avons une guerre a mener, ici »
Marà le regardait, incrédule un instant. Ewindarel tentait de suivre le fil de la ''conversation''. Au final, elle se sentit soulevée et elle a juste entendu la voix de Marà.
« Maestria... on rentre. »
Ewindarel
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
"Même si nous rencontrons de nombreux problèmes en Lordaeron et que nous aurons peu de temps à consacrer aux Tarides... Vous pouvez compter sur la Brigade Courtetaille. Nous nous sentons maintenant fortement concernés par votre combat, et réciproquement [...] Nous n'avons pas oublié vos gestes en Lordaeron, et nous avons été très touchés par la perte de votre foyer... Vous pourrez compter sur les armes et la magie de Forgefer. Maintenant, j'aimerais analyser la région..."
Cet après-midi, Le lieutenant Ivalia Runetouch et le commandant Aronh Tannetir ont "confirmé" oralement l'alliance entre le Serment de Theramore et la Brigade Courtetaille. Le nain n'a apparemment pas peur d'être débordé. Entre les réprouvés déchainés et la Horde de Kalimdor tout aussi enragée, il y avait de quoi. Mais maintenant, Lordaeron pouvait compter sur un réel soutien. Demain, au crépuscule, les Courtetailles devront se préparer, auprès des Sombrecoeurs, à repousser un assaut en Alterac. Et Aronh regrette de ne pas avoir signé cet accord plus tôt, pour limiter les blessures et éviter les morts que cette bataille risque de produire...
Mais pour l'honneur, pour venger ses frères et pour aider ses alliés, la Brigade Courtetaille rejoindra bien tôt la Guerre des Tarides.
Cet après-midi, Le lieutenant Ivalia Runetouch et le commandant Aronh Tannetir ont "confirmé" oralement l'alliance entre le Serment de Theramore et la Brigade Courtetaille. Le nain n'a apparemment pas peur d'être débordé. Entre les réprouvés déchainés et la Horde de Kalimdor tout aussi enragée, il y avait de quoi. Mais maintenant, Lordaeron pouvait compter sur un réel soutien. Demain, au crépuscule, les Courtetailles devront se préparer, auprès des Sombrecoeurs, à repousser un assaut en Alterac. Et Aronh regrette de ne pas avoir signé cet accord plus tôt, pour limiter les blessures et éviter les morts que cette bataille risque de produire...
Mais pour l'honneur, pour venger ses frères et pour aider ses alliés, la Brigade Courtetaille rejoindra bien tôt la Guerre des Tarides.
Aronh- Personnages Joués : Rigolarde
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
La fraicheur des pierres lui faisait un bien fou. Allongé dans la tour en construction, celle qu'on appelait "tour d'Austrivage" en mémoire à la ville humaine perdue l'an passé, Idrid se remettait de ses blessures à l'ombre du bâtiment, tandis qu'un soleil de plomb s'abattait sur les Tarides du Sud.
Il ne pourrait utiliser son bras, de nouveau, que dans trois ou quatre jours et il en était intérieurement furieux. Sa jambe gauche, quant à elle, le faisait souffrir à chaque pas.
Il revoyait le combat de la veille au soir et ce "sale gros sac d'orc" -comme il disait- lui asséner un puissant coup avec sa masse à deux mains. L'arme avait enfoncé l'armure pourtant robuste du Sénéchal, et brisé les os. Au même instant, une elfe de sang était venue lui porter un coup de dague au niveau de la jambe, la lame venant mordre la chair dans un pli de l'armure de plates.
Il espérait qu'il pourrait remarcher sans boiter à terme, au fond de lui.
Puisant dans les quelques forces qu'il avait récupéré durant sa nuit de sommeil aux côtés de Fanélia, il parvint à se lever et trottiner jusqu'à l'extérieur de la tour. Il voyait une fumée âcre et sombre s'élever au delà des murailles de Fort-Triomphe.
L'on avait bien suivi ses ordres, semblait-il. Les cadavres de la multitude d'orcs morts dans cet assaut avaient été empilés et brûlés durant la nuit. Il ne restait qu'un gros tas de cendres et une fumée persistante, vite entrainée vers le Nord de la région.
Le paladin en simple pantalon de toile, une chemise ample autour des épaules, vint s'adosser au mur de la tour, toujours à l'ombre, car il était persuadé que dans son état, un rayon de soleil pourrait le clouer au sol dans l'instant, ou du moins lui donner une migraine comme il n'en avait que rarement connu.
Néanmoins, en son fort intérieur, il se demandait toujours quelle folie avait pu pousser ces orcs à prendre ainsi d'assaut Fort-Triomphe. L'attaque frontale s'était résumée à massacre pure et simple pour les trois vagues successives d'orcs. Ceux qui les accompagnaient, orcs comme elfes de sang, avaient été repoussé jusqu'à la Balafre, causant néanmoins de nombreuses blessures dans les rangs alliés.
Idrid se félicitait néanmoins de l'issue de la bataille -comment pourrait-il en être autrement ?- l'Alliance en était ressortie victorieuse, et les amis venus tout droit d'Hurlevent pour assister initialement à un entrainement avec le Serment, étaient rentrés chez eux avec de bons souvenirs frais de batailles, et parfois quelques cicatrices.
Depuis son observatoire, au pied de la tour, Idrid avait une vue directe sur le fort orc de la Désolation.
Il voyait également les servants de balistes réparer l'un de leur engin, que les orcs avaient mis en pièces la veille, avant de finir en morceaux eux mêmes sous les tirs d'artillerie divers.
Les défenses du Fort avaient tenu, prouvant à tous, amis comme ennemis que les combats seront bien plus longs que prévus.
Idrid esquissa un fin sourire, ce dernier trahissant sa confiance et son envie. Il finit par lâcher tout bas : "A nous d'attaquer à présent mes jolis...
- Pardon Sénéchal ?! s'enquit un garde qui venait de tourner à l'angle du mur, faisant sursauter le paladin.
- Hu ?! Ha ! C'est vous Johnson, bougre de gangrechèvre, vous m'avez fait peur. J'ai failli vous décocher un direct sans autre forme de procès ! rétorqua le Sénéchal, néanmoins peu certain qu'il fusse en état de décocher une simple gifle sans chuter au sol lamentablement.
- Mes excuses Sire, je m'inquiétais pour vous ! Les pourritures de la Horde ont encore essayé de vous tuer hier soir...
- Oh, n'ayez crainte Johnson, ils essayeront de vous tuer vous aussi, un jour ou l'autre. Hem, sur ce, bonne journée, je rentre me reposer."
Laissant là le brave Johnson légérement perplexe, le paladin d'humeur peu bavarde retourna dans sa tour s'allonger sur sa paillasse, afin de glaner quelques heures de sommeil supplémentaires. Il en avait bien besoin !
Il ne pourrait utiliser son bras, de nouveau, que dans trois ou quatre jours et il en était intérieurement furieux. Sa jambe gauche, quant à elle, le faisait souffrir à chaque pas.
Il revoyait le combat de la veille au soir et ce "sale gros sac d'orc" -comme il disait- lui asséner un puissant coup avec sa masse à deux mains. L'arme avait enfoncé l'armure pourtant robuste du Sénéchal, et brisé les os. Au même instant, une elfe de sang était venue lui porter un coup de dague au niveau de la jambe, la lame venant mordre la chair dans un pli de l'armure de plates.
Il espérait qu'il pourrait remarcher sans boiter à terme, au fond de lui.
Puisant dans les quelques forces qu'il avait récupéré durant sa nuit de sommeil aux côtés de Fanélia, il parvint à se lever et trottiner jusqu'à l'extérieur de la tour. Il voyait une fumée âcre et sombre s'élever au delà des murailles de Fort-Triomphe.
L'on avait bien suivi ses ordres, semblait-il. Les cadavres de la multitude d'orcs morts dans cet assaut avaient été empilés et brûlés durant la nuit. Il ne restait qu'un gros tas de cendres et une fumée persistante, vite entrainée vers le Nord de la région.
Le paladin en simple pantalon de toile, une chemise ample autour des épaules, vint s'adosser au mur de la tour, toujours à l'ombre, car il était persuadé que dans son état, un rayon de soleil pourrait le clouer au sol dans l'instant, ou du moins lui donner une migraine comme il n'en avait que rarement connu.
Néanmoins, en son fort intérieur, il se demandait toujours quelle folie avait pu pousser ces orcs à prendre ainsi d'assaut Fort-Triomphe. L'attaque frontale s'était résumée à massacre pure et simple pour les trois vagues successives d'orcs. Ceux qui les accompagnaient, orcs comme elfes de sang, avaient été repoussé jusqu'à la Balafre, causant néanmoins de nombreuses blessures dans les rangs alliés.
Idrid se félicitait néanmoins de l'issue de la bataille -comment pourrait-il en être autrement ?- l'Alliance en était ressortie victorieuse, et les amis venus tout droit d'Hurlevent pour assister initialement à un entrainement avec le Serment, étaient rentrés chez eux avec de bons souvenirs frais de batailles, et parfois quelques cicatrices.
Depuis son observatoire, au pied de la tour, Idrid avait une vue directe sur le fort orc de la Désolation.
Il voyait également les servants de balistes réparer l'un de leur engin, que les orcs avaient mis en pièces la veille, avant de finir en morceaux eux mêmes sous les tirs d'artillerie divers.
Les défenses du Fort avaient tenu, prouvant à tous, amis comme ennemis que les combats seront bien plus longs que prévus.
Idrid esquissa un fin sourire, ce dernier trahissant sa confiance et son envie. Il finit par lâcher tout bas : "A nous d'attaquer à présent mes jolis...
- Pardon Sénéchal ?! s'enquit un garde qui venait de tourner à l'angle du mur, faisant sursauter le paladin.
- Hu ?! Ha ! C'est vous Johnson, bougre de gangrechèvre, vous m'avez fait peur. J'ai failli vous décocher un direct sans autre forme de procès ! rétorqua le Sénéchal, néanmoins peu certain qu'il fusse en état de décocher une simple gifle sans chuter au sol lamentablement.
- Mes excuses Sire, je m'inquiétais pour vous ! Les pourritures de la Horde ont encore essayé de vous tuer hier soir...
- Oh, n'ayez crainte Johnson, ils essayeront de vous tuer vous aussi, un jour ou l'autre. Hem, sur ce, bonne journée, je rentre me reposer."
Laissant là le brave Johnson légérement perplexe, le paladin d'humeur peu bavarde retourna dans sa tour s'allonger sur sa paillasse, afin de glaner quelques heures de sommeil supplémentaires. Il en avait bien besoin !
Idrid
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
La veille de l’assaut, cet âne vert me déclarait avec fierté que les trois régiments de cent orcs chacun qu’il avait amené avec lui allaient raser le Fort-Triomphe, sans tenir compte des barrages de balistes et des forces regroupées là-bas à cause de la prise de la Balafre par la Horde.
J’ai tout tenté pour l’en dissuader, en vain. S’il n’avait pas eu le soutien de Hurlenfer lui-même, j’aurais même pu aller jusqu’à provoquer un Mak’Gora. Désormais, il ne me restait plus qu’une chose à faire pour sauver la Balafre et, par cette action, le Fort de la Désolation : le lendemain, j’envoyais deux messagers convoquer la Légat des Fils de Quel’Thalas, Atia quelquechose, et la Cheffe des Maestrias, Marà Isilien. Je ne peux pas dire que demander de l’aide soit dans les habitudes de notre Clan, mais entre la perte des Tarides du Sud et ma fierté, je pense que le choix était assez facile à trancher.
A leur arrivée, nous décidions tous trois d’assister tant bien que mal les troupes de Garde-Sanglante afin de limiter les pertes. Un plan fut monté à la va-vite, et le commandement de tous les ordres confondus me fut remis. Je dois dire que contrairement à ce dont je m’attendais, aucun des mercenaires ou des fils n’ont protesté. Au contraire, ils semblaient même … galvanisés par le fait de se faire commander par un orc. De mon avis, je pense qu’aucun d’entre eux ne se doutait de ce qui les attendait, de l’autre côté de la Balafre.
_______________________________________________________
Ca y est, c’était la dernière vague.
Garde-Sanglante avait envoyé sa dernière centaine d’orc à l’assaut, sans décider de se replier devant l’échec et le massacre de ses deux cent soldats précédents, tous morts au combat ou agonisant au sol. Toutes mes troupes étaient blessées, et les humains nous repoussaient dans la Balafre, peu à peu. Le repli était notre seule chance de survie, la seule chose qui puisse nous permettre de continuer le combat une autre fois. Nous étions faibles, en cet instant. Si faibles …
Un massacre ...
Il n’y avait pas d’autre mot pour décrire ce qui s’était passé, ce soir-là. Le Seigneur de Guerre Garde-Sanglante paraissait pourtant être plus censé que son prédécesseur, Gar’Dul ; il semblerait que nous nous soyons trompés, et que nous en ayons payé le prix fort. Il payera le prix de son échec, j’en fais le serment.
« Sur trois cent orcs, seuls cinquante sont rentrés au fort. Sur ces cinquante, vingt ont succombé à leurs blessures … L’Alliance a pris l’avantage, désormais. Il ne nous reste qu’à attendre qu’elle se décide à bouger. »
J’ai tout tenté pour l’en dissuader, en vain. S’il n’avait pas eu le soutien de Hurlenfer lui-même, j’aurais même pu aller jusqu’à provoquer un Mak’Gora. Désormais, il ne me restait plus qu’une chose à faire pour sauver la Balafre et, par cette action, le Fort de la Désolation : le lendemain, j’envoyais deux messagers convoquer la Légat des Fils de Quel’Thalas, Atia quelquechose, et la Cheffe des Maestrias, Marà Isilien. Je ne peux pas dire que demander de l’aide soit dans les habitudes de notre Clan, mais entre la perte des Tarides du Sud et ma fierté, je pense que le choix était assez facile à trancher.
A leur arrivée, nous décidions tous trois d’assister tant bien que mal les troupes de Garde-Sanglante afin de limiter les pertes. Un plan fut monté à la va-vite, et le commandement de tous les ordres confondus me fut remis. Je dois dire que contrairement à ce dont je m’attendais, aucun des mercenaires ou des fils n’ont protesté. Au contraire, ils semblaient même … galvanisés par le fait de se faire commander par un orc. De mon avis, je pense qu’aucun d’entre eux ne se doutait de ce qui les attendait, de l’autre côté de la Balafre.
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Ca y est, c’était la dernière vague.
Garde-Sanglante avait envoyé sa dernière centaine d’orc à l’assaut, sans décider de se replier devant l’échec et le massacre de ses deux cent soldats précédents, tous morts au combat ou agonisant au sol. Toutes mes troupes étaient blessées, et les humains nous repoussaient dans la Balafre, peu à peu. Le repli était notre seule chance de survie, la seule chose qui puisse nous permettre de continuer le combat une autre fois. Nous étions faibles, en cet instant. Si faibles …
Un massacre ...
Il n’y avait pas d’autre mot pour décrire ce qui s’était passé, ce soir-là. Le Seigneur de Guerre Garde-Sanglante paraissait pourtant être plus censé que son prédécesseur, Gar’Dul ; il semblerait que nous nous soyons trompés, et que nous en ayons payé le prix fort. Il payera le prix de son échec, j’en fais le serment.
« Sur trois cent orcs, seuls cinquante sont rentrés au fort. Sur ces cinquante, vingt ont succombé à leurs blessures … L’Alliance a pris l’avantage, désormais. Il ne nous reste qu’à attendre qu’elle se décide à bouger. »
Varkh le Cherche-Guerre- Personnages Joués : Mmh ? Grr.
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Projeté contre un roc au milieu de la bataille par les premières lignes orcques, Djé avait perdu connaissance, étalé sur le sol. La fureur du combat résonnait comme un bourdonnement incessant à ses oreilles, le désorientant encore d'avantage. De sa main droite, il chercha à tâton son épée, tout en reprenant peu à peu ses esprits.
Guère le temps de se remettre de ses émotions, un orc vînt engager le fer.
Après quelques passe d'arme, il lui transperça le ventre, enfonçant la lame jusqu'à la garde avant de voir son adversaire s'écrouler sur le sol, agonisant.
Ce dernier dans un dernier soupir, déversa sa rage dans un flot de mots incompréhensibles pour le paladin. Il ponctua par un crachat sur les bottes de Djé, qui en sourit en regardant la débâcle de la horde un peu plus loin.
Beaucoup d'elfes de sang avaient rejoint les forces du fort ennemi, c'est la première chose qui vînt à l'esprit du jeune homme une fois la bataille à son crépuscule. Un nombre d'ennemis important, par chance, la garde se trouvait à leur coté lors de l'offensive, des alliés de fortune d'une aide certaine devant l'assaut mené. Mais ils ne seront pas toujours là, et il n'est pas dit que d'autres renforts hordeux ne se joignent à eux par la suite.
La tâche au fort triomphe semblait se compliquer malgré l'écrasante victoire de la soirée, et un grand nombres d'ennemis à terre.
Tiré de ses pensées par des cris de victoires dans leurs rangs, il se pencha vers son ennemi quelques instants plus tôt. Lui arracha son tabard, et prit grand soin à astiquer ses bottes avant de jeter le bout de tissu sur le cadavre frais. Satisfait du résultat, il prit son épée et rejoignit quelques vengeurs non loin de là.
Le moral des rédempteurs et de ses alliés allait retrouver un nouvel allant, une offrande de la part de la horde qui ne se refuse pas, surtout en ces temps de guerre.
Guère le temps de se remettre de ses émotions, un orc vînt engager le fer.
Après quelques passe d'arme, il lui transperça le ventre, enfonçant la lame jusqu'à la garde avant de voir son adversaire s'écrouler sur le sol, agonisant.
Ce dernier dans un dernier soupir, déversa sa rage dans un flot de mots incompréhensibles pour le paladin. Il ponctua par un crachat sur les bottes de Djé, qui en sourit en regardant la débâcle de la horde un peu plus loin.
Beaucoup d'elfes de sang avaient rejoint les forces du fort ennemi, c'est la première chose qui vînt à l'esprit du jeune homme une fois la bataille à son crépuscule. Un nombre d'ennemis important, par chance, la garde se trouvait à leur coté lors de l'offensive, des alliés de fortune d'une aide certaine devant l'assaut mené. Mais ils ne seront pas toujours là, et il n'est pas dit que d'autres renforts hordeux ne se joignent à eux par la suite.
La tâche au fort triomphe semblait se compliquer malgré l'écrasante victoire de la soirée, et un grand nombres d'ennemis à terre.
Tiré de ses pensées par des cris de victoires dans leurs rangs, il se pencha vers son ennemi quelques instants plus tôt. Lui arracha son tabard, et prit grand soin à astiquer ses bottes avant de jeter le bout de tissu sur le cadavre frais. Satisfait du résultat, il prit son épée et rejoignit quelques vengeurs non loin de là.
Le moral des rédempteurs et de ses alliés allait retrouver un nouvel allant, une offrande de la part de la horde qui ne se refuse pas, surtout en ces temps de guerre.
Jelabh- Personnages Joués : Pas content
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
L'ours était fier ! Il avait à ses côtés les braves parmi les braves. Les Vengeurs. Toujours en première ligne. Toujours prêts au combat. Et il était fier des performances de ses amis et frères d'armes. "Ils avaient fait le ménage", qu'il disait en ricanant et mettant une lourde tape dans le dos du fidèle Djé. Et derrière ses sourcils touffus, sa barbe longue et sa touffe blonde, le gros Paladin souriait. Douloureuses étaient les blessures, mais cette victoire ne pouvait que surgonfler le moral de la troupaille. Ils ignoraient tous quel genre de sottard avait ordonné un tel assaut, mais même un huran à la cervelle avariée aurait déniché meilleur plan. Mais bien entendu il ne fallait pas se leurrer, deux erreurs pareilles ne se reproduiraient jamais. Mais l'on pouvait toujours en rêver.
La bataille en elle même fut rude. Orcs et Elfes étaient en nombre et Blé n'avait dans la finalité compté que trop peu de soldats en première ligne. C'était à encaisser vague par vague, enjamber corps par corps. Il en était sans doutes habitué, mais il n'avait pas la fougue et la rapidité des jeunes gens à ses côtés. Il vit Djé mouliner non loin, Idan parer habilement une charge et même le Dulys se défendait à merveille ! Lui était trop lourd, trop engourdi et simplement "rouillé". Et par dessus tout, il les détestait. Il n'en pouvait plus d'affronter ces voleurs et ces planqués qui tailladaient sortis de nul part. Il en vu trop et trop l'ont touché. Et c'est avec une vantardise certaine qu'il prit le temps de remercier son armure nouvellement forgée de ses propres mains. En effet, bien que les petites fouines tapaient furtivement, ces gouges ne transperçaient pas la plaque. Mis à part un ! Un vil fripon à une coupe que l'on ne pourrait voir plus excentrique que de la part de Varian Wrynn en personne. Sa lame s'était glissée entre deux plaques pour taillader le gras du guerrier.
Mais il avait tenu jusqu'à la fin et c'était une victoire, une victoire ainsi écrasante, que l'on en avait pas vu de telles depuis Âtreval, ça oui !
La bataille en elle même fut rude. Orcs et Elfes étaient en nombre et Blé n'avait dans la finalité compté que trop peu de soldats en première ligne. C'était à encaisser vague par vague, enjamber corps par corps. Il en était sans doutes habitué, mais il n'avait pas la fougue et la rapidité des jeunes gens à ses côtés. Il vit Djé mouliner non loin, Idan parer habilement une charge et même le Dulys se défendait à merveille ! Lui était trop lourd, trop engourdi et simplement "rouillé". Et par dessus tout, il les détestait. Il n'en pouvait plus d'affronter ces voleurs et ces planqués qui tailladaient sortis de nul part. Il en vu trop et trop l'ont touché. Et c'est avec une vantardise certaine qu'il prit le temps de remercier son armure nouvellement forgée de ses propres mains. En effet, bien que les petites fouines tapaient furtivement, ces gouges ne transperçaient pas la plaque. Mis à part un ! Un vil fripon à une coupe que l'on ne pourrait voir plus excentrique que de la part de Varian Wrynn en personne. Sa lame s'était glissée entre deux plaques pour taillader le gras du guerrier.
Mais il avait tenu jusqu'à la fin et c'était une victoire, une victoire ainsi écrasante, que l'on en avait pas vu de telles depuis Âtreval, ça oui !
Blé- Personnages Joués : Bêtes et méchants
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Atia arpentait calmement le camps tauren dénommé la colline du chasseur. Ses sentiments étaient mitigés, une déception probablement, une amertume clairement, un soulagement surement.
Déception, car bien qu'elle était certaine que l'assaut de Garde-Sanglante allait être un échec cuisant, elle avait espéré quand même, au fond d'elle que cela réussisse, que ces pourceau d'humain soient renvoyé des terres légitimes de la Horde. Mais ce ne fut pas le cas, les trois centuries avaient été décimé.
L'amertume venait de là. De tout ces morts, des centaines d'orcs tué bêtement alors qu'ils auraient pu être utilisé plus intelligemment. Amertume face a un imbécile qui ne pense pas a la vie de ses hommes, le pire des commandant qui soit. Il n'avait pas organisé la moindre préparation, ni artillerie, ni magie, ni sabotage, une simple charge stupide. Suivit d'un carnage.
Soulagement, également, car aucun de ses hommes n’était mort malgré leur courage sans faille dans la bataille, aucun noirsang, ni maestria, le pire avait été évite de ce cote là, les forces de cette étrange coalition étaient intacte. L'autre soulagement étaient que le Fort de la Désolation ai tenu, elle avait redouté une contre attaque immédiate de l'Alliance et une défaite total, mais ce n’était pas arrivé.
Tout ceci faisait suite a une tragédie, quelque jours plus tôt, Atia fut surprise de recevoir une missive du clan Noirsang, quelques désaccords avaient tendu les relations entre les deux ordres mais tout semblait fini. Quand le plan stupide de Garde-Sanglante lui fut annoncé de la bouche de Varkh la Légat avaient eux deux choix, refuser et passer pour une lâche ou participer mais sous certaines conditions. Elle les donna et découvrit avec satisfaction que ces conditions étaient partagé. Son sentiment sur Varkh semblait se confirmer.
Le jour suivant, les troupes s’assemblèrent, la coalition des Noirsang, des Maestria et des Fils étaient réunie et un état major fut choisi. Varkh aurait le commandement, Mara l'avaient abandonné a cause de son statut de mercenaire, Atia l'avait laissé pour des raisons politiques, les elfes de sang étaient plus ouvert que les orcs, ils accepteraient donc plus facilement un commandement orc que l'inverse. De plus, Atia voulait montrer sa bonne volonté. Son choix ne fut cependant pas deçu, le commandement fut efficace malgré les circonstance. La bataille fut féroce, très féroce mais elle en avait vue d'autre. Elle avait même pu s'offrir un petit plaisir personnel quand, apercevant Idrid en haut d'une énorme scie circulaire fichée dans le sol, elle s’était élancé et avait planté sa dague dans la cuisse du chef du serment. Elle en ricanait encore en y repensant, le poison sur sa lame avait du être désagréable a extraire.
Quoi qu'il en soit, l’inévitable tragédie s’était produite, l’évitable débâcle avait été évité et maintenant il n'y avait plus qu'a attendre la contre-attaque de l'Alliance qui allait très probablement suivre. Leur force n’étaient pas intacte, c’était déjà ça et durant une attaque on pouvait les piéger puis les vaincre ce qui rééquilibrerait les force.
Elle avait hâte de la suite, vraiment hâte comme une joueuse d’échec attendant le prochain mouvement de l'adversaire.
Déception, car bien qu'elle était certaine que l'assaut de Garde-Sanglante allait être un échec cuisant, elle avait espéré quand même, au fond d'elle que cela réussisse, que ces pourceau d'humain soient renvoyé des terres légitimes de la Horde. Mais ce ne fut pas le cas, les trois centuries avaient été décimé.
L'amertume venait de là. De tout ces morts, des centaines d'orcs tué bêtement alors qu'ils auraient pu être utilisé plus intelligemment. Amertume face a un imbécile qui ne pense pas a la vie de ses hommes, le pire des commandant qui soit. Il n'avait pas organisé la moindre préparation, ni artillerie, ni magie, ni sabotage, une simple charge stupide. Suivit d'un carnage.
Soulagement, également, car aucun de ses hommes n’était mort malgré leur courage sans faille dans la bataille, aucun noirsang, ni maestria, le pire avait été évite de ce cote là, les forces de cette étrange coalition étaient intacte. L'autre soulagement étaient que le Fort de la Désolation ai tenu, elle avait redouté une contre attaque immédiate de l'Alliance et une défaite total, mais ce n’était pas arrivé.
Tout ceci faisait suite a une tragédie, quelque jours plus tôt, Atia fut surprise de recevoir une missive du clan Noirsang, quelques désaccords avaient tendu les relations entre les deux ordres mais tout semblait fini. Quand le plan stupide de Garde-Sanglante lui fut annoncé de la bouche de Varkh la Légat avaient eux deux choix, refuser et passer pour une lâche ou participer mais sous certaines conditions. Elle les donna et découvrit avec satisfaction que ces conditions étaient partagé. Son sentiment sur Varkh semblait se confirmer.
Le jour suivant, les troupes s’assemblèrent, la coalition des Noirsang, des Maestria et des Fils étaient réunie et un état major fut choisi. Varkh aurait le commandement, Mara l'avaient abandonné a cause de son statut de mercenaire, Atia l'avait laissé pour des raisons politiques, les elfes de sang étaient plus ouvert que les orcs, ils accepteraient donc plus facilement un commandement orc que l'inverse. De plus, Atia voulait montrer sa bonne volonté. Son choix ne fut cependant pas deçu, le commandement fut efficace malgré les circonstance. La bataille fut féroce, très féroce mais elle en avait vue d'autre. Elle avait même pu s'offrir un petit plaisir personnel quand, apercevant Idrid en haut d'une énorme scie circulaire fichée dans le sol, elle s’était élancé et avait planté sa dague dans la cuisse du chef du serment. Elle en ricanait encore en y repensant, le poison sur sa lame avait du être désagréable a extraire.
Quoi qu'il en soit, l’inévitable tragédie s’était produite, l’évitable débâcle avait été évité et maintenant il n'y avait plus qu'a attendre la contre-attaque de l'Alliance qui allait très probablement suivre. Leur force n’étaient pas intacte, c’était déjà ça et durant une attaque on pouvait les piéger puis les vaincre ce qui rééquilibrerait les force.
Elle avait hâte de la suite, vraiment hâte comme une joueuse d’échec attendant le prochain mouvement de l'adversaire.
Ennea
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
-QUE NUL N’EN RECHAPE ! SANG SUR VOS LAMES, FILS DU LION !
Poussant le cri de guerre à plein poumon, Valerian se jeta à corps perdu dans la mêlé, un rire puissant sortant de sa gorge alors que déjà sa lame fauchait l’un des sbires de Garosh. Tout autour, les vagues de combattants de la horde venaient se briser inexorablement sur la ligne de soldats aux livrés blanches, bleus, et or. Le vent chaudes Tarides portait des nuages de cendres aux saveurs de souffre. De temps à autre, une explosion d’un des kamikazes gobelins ébranlait les défenses de l’Alliance, tandis que répliquait avec précision les balistes, fauchant les rangs serrés des Noirsangs et de leurs alliés de Quel’thalas.
D’un mouvement du poignet, le guerrier de la marche éventra un elfe imprudent, se délectant de la surprise et de la souffrance qu’exprima son visage alors que ses viscères se rependaient mollement au sol, ses mains pâles tachant vainement de retenir les boyaux fumants. Sa douleur trouva brutalement un terme alors que le poing ganté du Garde lui broya littéralement le crâne contre un roc. Un humain aux couleurs du serment s’effondra à côté du colosse, une flèche figée dans l’interstice de son heaume en plaque. Il ne fallut qu’un instant pour qu’un trait atteigne le soldat d’Hurlevent à la cuisse, perçant sa jambière et traversant ses chairs, lui arrachant un cri rauque de douleur et de plaisir. Son regard glissa sur l’empennage en bois gris, alors qu’un rire nerveux naquit dans sa gorge et se libera de lui-même. Le visage tourné vers le ciel rendu presque opaque par les nuages de suie et les braises qui voletaient, ballotées par les courant d’air chaud, Valerian hurla une nouvelle fois sa colère ; fureur guerrière ou jamais la frontière entre ardeur et folie ne fut si mince. Levant bien haut sa lame, et s’élançant une nouvelle fois malgré la blessure à sa cuisse, il rugit au visage d’un orc qui n’eut hélas pas le loisir d’entendre la bordé d’injure que le sergent de la garde de Stormwind lui cracha au visage ; sa tête roulait déjà au sol en plein milieu de celle-ci.
-EST-CE TOUT, BATARDS ? EST-CE TOUT CE QUE VOUS AVEZ POUR NOUS ? PAR LA FUREUR DE LOTHAR, QUE LE SANG DES WRYNN VOUS ETOUFFE !
Bondissant à nouveau, frappant de taille et d’estoc, le sang chaud giclant par saccade sur son uniforme bleu et or. Son tabard couvert des fluides d’alliés et d’ennemis, on aurait cru que le Lion brodé en son centre était animé d’une vie propre, la gueule grande ouverte ou les crocs maculés de sang rugissait en même temps que son porteur. A chaque vie ôtée, chaque corps brisé tombant à ses pieds, Valerian s’exaltait un peu plus, fou de guerre, ou guerrier sombrant dans la folie. D’un coup violent de soleret en plaque, il brisa le genou d’un orc qui tituba et s’effondra dans la poussière. Le soldat Noirsang eu à peine le temps de recouvrer ses esprits que le colosse s’était jeté sur son dos, lâchant ses armes. Une main puissant agrippa la queue de cheval tressé du peau-verte, la seconde glissant une dague sous la gorge du vaincu, et l’égorgeant d’un geste sec. Le combattant de la horde écarquilla les yeux, de stupeur et de douleur, sentant avec effroi son propre sang se répandre dans sa gorge, étouffant, cherchant l’air qui ne vint pas, la vie le quittait tout autant que la mort posait sur lui son voile pourpre. Jetant un regard de dépit à son adversaire si vite vaincu, Valerian lui tira violement la tête en arrière en le tenant par les cheveux, et subitement, le scalpa d’un mouvement du bras, arrachant à l’orc un râle de douleur noyé dans son propre sang, avant que le fils de Wrynn ne le relâche, le laissant tomber dans la poussière déjà cramoisie.
Partout, les uns et les autres s’affrontaient sans répit, semant la mort par la lame, les flèches, ou la magie. Peu à peu, les troupes de la horde reculaient sous les assauts furieux des forces de l’Alliance. Battant en retraite vers la balafre, laissant derrière eux des dizaines de corps ; cadavres et agonisants, et enhardis par les vies fauchées, les plus ardents se jetèrent sur les peaux vertes et les elfes de sang qui concédaient lentement du terrain. Valerian exulta, fracassant le crâne fragile d’un Sin’dorei d’un puissant heurt de bouclier, et à la pointe des combats, commença à se lancer à la poursuite des chiens sans honneurs qui beuglaient des ordres incompréhensibles dans leur langue de sauvage.
A nouveau, un rire puissant jaillit de sa gorge, levant encore sa lame pour inciter à poursuivre le combat, mais….
-En arrière ! Repliez-vous au fort !
La voix tonnante du Sénéchal arracha à Valerian un grondement de frustration. Il lança un regard furieux aux deux troupes qui se séparaient lentement, presque à contrecœur, comme deux amants après une nuit enfiévrée. Un instant, l’hésitation se lu dans son regard. Ho, il aurait donné cher pour se jeter à la poursuite de ses chiens, les tailler en pièces, réduire leurs os en cendre et se repaitre de leur sang immonde… Mais repus, ou presque, il cracha au sol en grimaçant, et se détourna des forces de la horde qui refluaient lentement dans la balafre, comme la marée après l’étale.
Poussant le cri de guerre à plein poumon, Valerian se jeta à corps perdu dans la mêlé, un rire puissant sortant de sa gorge alors que déjà sa lame fauchait l’un des sbires de Garosh. Tout autour, les vagues de combattants de la horde venaient se briser inexorablement sur la ligne de soldats aux livrés blanches, bleus, et or. Le vent chaudes Tarides portait des nuages de cendres aux saveurs de souffre. De temps à autre, une explosion d’un des kamikazes gobelins ébranlait les défenses de l’Alliance, tandis que répliquait avec précision les balistes, fauchant les rangs serrés des Noirsangs et de leurs alliés de Quel’thalas.
D’un mouvement du poignet, le guerrier de la marche éventra un elfe imprudent, se délectant de la surprise et de la souffrance qu’exprima son visage alors que ses viscères se rependaient mollement au sol, ses mains pâles tachant vainement de retenir les boyaux fumants. Sa douleur trouva brutalement un terme alors que le poing ganté du Garde lui broya littéralement le crâne contre un roc. Un humain aux couleurs du serment s’effondra à côté du colosse, une flèche figée dans l’interstice de son heaume en plaque. Il ne fallut qu’un instant pour qu’un trait atteigne le soldat d’Hurlevent à la cuisse, perçant sa jambière et traversant ses chairs, lui arrachant un cri rauque de douleur et de plaisir. Son regard glissa sur l’empennage en bois gris, alors qu’un rire nerveux naquit dans sa gorge et se libera de lui-même. Le visage tourné vers le ciel rendu presque opaque par les nuages de suie et les braises qui voletaient, ballotées par les courant d’air chaud, Valerian hurla une nouvelle fois sa colère ; fureur guerrière ou jamais la frontière entre ardeur et folie ne fut si mince. Levant bien haut sa lame, et s’élançant une nouvelle fois malgré la blessure à sa cuisse, il rugit au visage d’un orc qui n’eut hélas pas le loisir d’entendre la bordé d’injure que le sergent de la garde de Stormwind lui cracha au visage ; sa tête roulait déjà au sol en plein milieu de celle-ci.
-EST-CE TOUT, BATARDS ? EST-CE TOUT CE QUE VOUS AVEZ POUR NOUS ? PAR LA FUREUR DE LOTHAR, QUE LE SANG DES WRYNN VOUS ETOUFFE !
Bondissant à nouveau, frappant de taille et d’estoc, le sang chaud giclant par saccade sur son uniforme bleu et or. Son tabard couvert des fluides d’alliés et d’ennemis, on aurait cru que le Lion brodé en son centre était animé d’une vie propre, la gueule grande ouverte ou les crocs maculés de sang rugissait en même temps que son porteur. A chaque vie ôtée, chaque corps brisé tombant à ses pieds, Valerian s’exaltait un peu plus, fou de guerre, ou guerrier sombrant dans la folie. D’un coup violent de soleret en plaque, il brisa le genou d’un orc qui tituba et s’effondra dans la poussière. Le soldat Noirsang eu à peine le temps de recouvrer ses esprits que le colosse s’était jeté sur son dos, lâchant ses armes. Une main puissant agrippa la queue de cheval tressé du peau-verte, la seconde glissant une dague sous la gorge du vaincu, et l’égorgeant d’un geste sec. Le combattant de la horde écarquilla les yeux, de stupeur et de douleur, sentant avec effroi son propre sang se répandre dans sa gorge, étouffant, cherchant l’air qui ne vint pas, la vie le quittait tout autant que la mort posait sur lui son voile pourpre. Jetant un regard de dépit à son adversaire si vite vaincu, Valerian lui tira violement la tête en arrière en le tenant par les cheveux, et subitement, le scalpa d’un mouvement du bras, arrachant à l’orc un râle de douleur noyé dans son propre sang, avant que le fils de Wrynn ne le relâche, le laissant tomber dans la poussière déjà cramoisie.
Partout, les uns et les autres s’affrontaient sans répit, semant la mort par la lame, les flèches, ou la magie. Peu à peu, les troupes de la horde reculaient sous les assauts furieux des forces de l’Alliance. Battant en retraite vers la balafre, laissant derrière eux des dizaines de corps ; cadavres et agonisants, et enhardis par les vies fauchées, les plus ardents se jetèrent sur les peaux vertes et les elfes de sang qui concédaient lentement du terrain. Valerian exulta, fracassant le crâne fragile d’un Sin’dorei d’un puissant heurt de bouclier, et à la pointe des combats, commença à se lancer à la poursuite des chiens sans honneurs qui beuglaient des ordres incompréhensibles dans leur langue de sauvage.
A nouveau, un rire puissant jaillit de sa gorge, levant encore sa lame pour inciter à poursuivre le combat, mais….
-En arrière ! Repliez-vous au fort !
La voix tonnante du Sénéchal arracha à Valerian un grondement de frustration. Il lança un regard furieux aux deux troupes qui se séparaient lentement, presque à contrecœur, comme deux amants après une nuit enfiévrée. Un instant, l’hésitation se lu dans son regard. Ho, il aurait donné cher pour se jeter à la poursuite de ses chiens, les tailler en pièces, réduire leurs os en cendre et se repaitre de leur sang immonde… Mais repus, ou presque, il cracha au sol en grimaçant, et se détourna des forces de la horde qui refluaient lentement dans la balafre, comme la marée après l’étale.
Valerian Nasgard
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Nuit du 30 au 31e jour du 3e mois.
Marée haute: 0h40, 12h25. Marée basse: 7h, 19h17. Coeff: 60.
Vents dominants: WNW 5-15 noeuds. Temps dégagé.
Pression barométrique à 2h alt.0: 1013,5mb. Evolution horaire moy: -0,25mb.
Humidité relative: 58%. Ev. hor. Moy: +0,25%.
Assise au sommet des caisses de butin, elle balançait ses jambes dans le vide avec une attitude presque enfantine. Leylee commençait à ressentir une douleur diffuse à mesure que la tension liée au combat commençait à retomber. Mais elle ne souffrait que d'estafilades, contusions et meurtrissures mineures, la routine après de tels affrontements. D'autres avaient été plus gravement atteints, et son regard inexpressif suivait désormais les soigneurs qui s'activaient sur les blessés tandis qu'elle passait en revue les événements de la soirée tels qu'elle allait bientôt devoir les relater dans le journal de bord...
Marée haute: 0h40, 12h25. Marée basse: 7h, 19h17. Coeff: 60.
Vents dominants: WNW 5-15 noeuds. Temps dégagé.
Pression barométrique à 2h alt.0: 1013,5mb. Evolution horaire moy: -0,25mb.
Humidité relative: 58%. Ev. hor. Moy: +0,25%.
Assise au sommet des caisses de butin, elle balançait ses jambes dans le vide avec une attitude presque enfantine. Leylee commençait à ressentir une douleur diffuse à mesure que la tension liée au combat commençait à retomber. Mais elle ne souffrait que d'estafilades, contusions et meurtrissures mineures, la routine après de tels affrontements. D'autres avaient été plus gravement atteints, et son regard inexpressif suivait désormais les soigneurs qui s'activaient sur les blessés tandis qu'elle passait en revue les événements de la soirée tels qu'elle allait bientôt devoir les relater dans le journal de bord...
*****
Un peu plus tôt dans la journée, un informateur avait signalé l'arrivée d'un chargement d'armes, de matériaux de construction et de marchandises diverses à l'embarcadère du fort du Guet du Nord. Ces ressources étaient-elles destinées au fort lui même, ou devaient-elles ensuite être acheminées vers d'autres zones du front? Les humains avaient ils décidé de faire transporter leur ravitaillement par voie maritime en raison du pillage d'un de leurs convois terrestres moins d'une semaine plus tôt? Tout cela avait assez peu d'importance aux yeux de l'équipage pirate, pour qui seules comptaient la nature et l'accessibilité du butin.
Le Ronae étant partiellement détruit, ce chargement semblait providentiel pour accélérer les réparations et le réarmement du navire. La configuration du site paraissait idéale puisque l'embarcadère était situé sur la plage en contrebas du fort, légèrement à l'écart, et surtout à l'extérieur des fortifications, ce qui le rendait d'autant plus vulnérable. Les marchandises étaient entreposées à l'air libre en attendant d'être transférées ailleurs. Elles ne demandaient pour ainsi dire qu'à être volées.
Les pirates gagnèrent une île proche, depuis laquelle ils prirent le temps d'observer les allées et venues le long de la côte, constatant que le navire qui avait acheminé le chargement était déjà reparti après l'avoir déposé à quai. Plusieurs balistes et mortiers neufs étaient alignés le long du ponton et sur la plage, attendant d'être redéployés ailleurs. Ces pièces d'artillerie terrestre présentant peu d'intérêt aux yeux de l'équipage, les objectifs étaient clairs: prendre tout ce qui méritait de l'être, incendier ou saboter le reste afin de donner des gages à l'informateur dont les renseignements avaient permis d'organiser l'opération, et qui servait les intérêts de la Horde.
Les premières étapes se déroulèrent sans grande difficulté, l'équipage du Ronae n'ayant aucun mal à se rendre maître d'une zone de débarquement défendue par quelques ouvriers et une poignée de soldats de garnison fatigués. La surprise était l'élément primordial dans cette phase de l'opération: aucun bruit superflu, aucun cri, aucun fuyard ne devait alerter le fort. Les pirates eurent ainsi le temps de rassembler le butin sur le ponton, d'obturer la lumière de mise a feu des mortiers et d'entasser divers déchets et matérieux inflammables sous les balistes.
C'est au moment où ils étaient sur le point d'entamer l'évacuation que tout se mit à aller de travers.
Un des pirates aperçut un éclaireur humain, bientôt rejoint par toute une meute de ses semblables. Ils ne portaient pas l'uniforme de la garnison du fort, mais celui d'une unité postée plus au sud, dont les combats acharnés dans la région avaient déjà fait couler pas mal de sang et d'encre. Leurs armures lourdes, leur supériorité numérique, tout augurait d'un combat difficile.
L'équipage du Ronae eut tout juste le temps de mettre le feu aux balistes avant qu'un premier assaut ne le contraigne à reculer jusqu'à l'embarcadère, où il en essuya un second avant de lancer à son tour une dernière charge dans les rangs ennemis afin de récupérer un prisonnier tombé entre leurs mains.
L'excellence des soigneurs des deux camps faisait durer les affrontements. Mais si personne ne semblait clairement avoir le dessus, il ne faisait aucun doute que les pirates ne tiendraient pas indéfiniment s'ils s'enlisaient dans un combat d'usure. De moins en moins nombreux à mesure que te temps passait, leurs combattants encore valides se contentaient donc de tenir le temps nécessaire à l'évacuation d'une partie du butin tandis que les blessés s'accumulaient de part et d'autre d'un ponton de plus en plus endommagé, rendu glissant par le sang répandu sur les planches...
Le Ronae étant partiellement détruit, ce chargement semblait providentiel pour accélérer les réparations et le réarmement du navire. La configuration du site paraissait idéale puisque l'embarcadère était situé sur la plage en contrebas du fort, légèrement à l'écart, et surtout à l'extérieur des fortifications, ce qui le rendait d'autant plus vulnérable. Les marchandises étaient entreposées à l'air libre en attendant d'être transférées ailleurs. Elles ne demandaient pour ainsi dire qu'à être volées.
Les pirates gagnèrent une île proche, depuis laquelle ils prirent le temps d'observer les allées et venues le long de la côte, constatant que le navire qui avait acheminé le chargement était déjà reparti après l'avoir déposé à quai. Plusieurs balistes et mortiers neufs étaient alignés le long du ponton et sur la plage, attendant d'être redéployés ailleurs. Ces pièces d'artillerie terrestre présentant peu d'intérêt aux yeux de l'équipage, les objectifs étaient clairs: prendre tout ce qui méritait de l'être, incendier ou saboter le reste afin de donner des gages à l'informateur dont les renseignements avaient permis d'organiser l'opération, et qui servait les intérêts de la Horde.
Les premières étapes se déroulèrent sans grande difficulté, l'équipage du Ronae n'ayant aucun mal à se rendre maître d'une zone de débarquement défendue par quelques ouvriers et une poignée de soldats de garnison fatigués. La surprise était l'élément primordial dans cette phase de l'opération: aucun bruit superflu, aucun cri, aucun fuyard ne devait alerter le fort. Les pirates eurent ainsi le temps de rassembler le butin sur le ponton, d'obturer la lumière de mise a feu des mortiers et d'entasser divers déchets et matérieux inflammables sous les balistes.
C'est au moment où ils étaient sur le point d'entamer l'évacuation que tout se mit à aller de travers.
Un des pirates aperçut un éclaireur humain, bientôt rejoint par toute une meute de ses semblables. Ils ne portaient pas l'uniforme de la garnison du fort, mais celui d'une unité postée plus au sud, dont les combats acharnés dans la région avaient déjà fait couler pas mal de sang et d'encre. Leurs armures lourdes, leur supériorité numérique, tout augurait d'un combat difficile.
L'équipage du Ronae eut tout juste le temps de mettre le feu aux balistes avant qu'un premier assaut ne le contraigne à reculer jusqu'à l'embarcadère, où il en essuya un second avant de lancer à son tour une dernière charge dans les rangs ennemis afin de récupérer un prisonnier tombé entre leurs mains.
L'excellence des soigneurs des deux camps faisait durer les affrontements. Mais si personne ne semblait clairement avoir le dessus, il ne faisait aucun doute que les pirates ne tiendraient pas indéfiniment s'ils s'enlisaient dans un combat d'usure. De moins en moins nombreux à mesure que te temps passait, leurs combattants encore valides se contentaient donc de tenir le temps nécessaire à l'évacuation d'une partie du butin tandis que les blessés s'accumulaient de part et d'autre d'un ponton de plus en plus endommagé, rendu glissant par le sang répandu sur les planches...
*****
Leylee interrompit brusquement le cours de ses souvenirs. L'équipage était désormais en sécurité, et d'autres sauraient certainement mieux relater les faits d'une manière épique et flamboyante propre à distraire les amateurs de récits d'aventure et les poivrots des tavernes de port entre deux chopines. A moins qu'ils n'en tirent une interminable complainte décrivant le sang ruisselant en arabesques de poésie de bazar sous le pâle reflet de la lune et tout le tralala. Elle s'en sentait incapable, et n'en ressentait d'ailleurs ni la nécessité ni l'envie. Traversant le pont, zigzaguant entre les blessés pour rejoindre sa cabine en compagnie de Caiomhe, elle marmonna laconiquement: « On s'est battus. Le sang de ces fils de Garithos a coulé autant que le nôtre. On est rentrés avec du butin. Il faut préparer la suite des opérations. C'est tout. »
Plus tard dans la nuit, elle prendrait sa plume afin de noter dans le journal de bord:
« Nuit du 30 au 31e jour du 3e mois.
Marée haute: 0h40, 12h25. Marée basse: 7h, 19h17. Coeff: 60.
Vents dominants: WNW 5-15 noeuds. Temps dégagé.
Pression barométrique à 2h alt.0: 1013,5mb. Evolution horaire moy: -0,25mb.
Humidité relative: 58%. Ev. hor. Moy: +0,25%.
Un peu plus tôt dans la journée, un informateur avait signalé l'arrivée d'un chargement d'armes, de matériaux de construction et de marchandises diverses à l'embarcadère du fort du Guet du Nord... »
Plus tard dans la nuit, elle prendrait sa plume afin de noter dans le journal de bord:
« Nuit du 30 au 31e jour du 3e mois.
Marée haute: 0h40, 12h25. Marée basse: 7h, 19h17. Coeff: 60.
Vents dominants: WNW 5-15 noeuds. Temps dégagé.
Pression barométrique à 2h alt.0: 1013,5mb. Evolution horaire moy: -0,25mb.
Humidité relative: 58%. Ev. hor. Moy: +0,25%.
Un peu plus tôt dans la journée, un informateur avait signalé l'arrivée d'un chargement d'armes, de matériaux de construction et de marchandises diverses à l'embarcadère du fort du Guet du Nord... »
leylee- Personnages Joués : jamais
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Fanélia écrivait son rapport après l'attaque des pirates...mais elle restait pensive quant aux derniers événements, les Tarides étaient bel et bien encerclées de toute part, et il ne fallait pas négliger les attaques côtières, surtout à Guet du Nord.
Dans le coffre que les Ronae ont récupéré.
Après l'attaque des pirates, Je suis partie faire l'inventaire de ce qu'ils avaient pillé et saccagé.
- Des boulets de canon, des caisses de tabards, du bois, de la poudre à canon, des boucliers, quelques vivres et des tissus.
Mais pendant l'inventaire, l'un des soldats mentionna que leur récente découverte avait aussi été dérobée. J'ai alors demandé des explications:
- En effet, les marins de Theramore avaient récupéré dans les mers avoisinant la région, quelques coffres et armements encore en état. Trois coffres ont été cependant très difficile à ouvrir, pour en savoir le contenu, les serrures étant des plus complexes pour les simples marins qu'ils étaient.
Le bateau enfoui sous les eaux devait appartenir à des pirates, et vu l'état du navire, son chavirement devait être récent.
J'ai donc pris les deux coffres restants afin de les faire ouvrir au Fort Triomphe par nos meilleurs artisans en la matière [Herlime, Iakov, Vastrosse], afin de voir le contenu
1) Dans le premier coffre d'assez petite taille.
Un simple parchemin enroulé avec une phrase écrite en Darnassien et traduite de ce pas:Trouvez-moi, et je vous servirai.
M.S
1) Dans le second coffre de taille et de poids plus importants.
Des centaines de gemmes ou pépites (assez petites et rondes) de plusieurs couleurs avec sur chacune un chiffre gravé finement allant de 1 à 6.
1) Amethyste
2) Rubis
3) Emeraude
4) Saphir
5) Elementium
6) Or
Chaque famille de pierre porte le même chiffre. Après avoir fait le tri, on ne retrouve pas d'émeraude avec un 1 gravé dessus par exemple.
Puis sur le dessus de ces centaines de pierres, il y a avait un parchemin avec 6 chasses. Un saphir(4) était déjà enchassé dessus.
- Spoiler:
Dans le coffre que les Ronae ont récupéré.
- Spoiler:
Dernière édition par Nean/Fanélia le Dim 03 Avr 2011, 13:58, édité 1 fois
Fanélia/Nean- Personnages Joués : Fanélia, Nean, Laclef
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Voici trois petits récits qui introduisent une des raisons de l'implication du Ronae dans les Tarides (en dehors de collecter du butin et d'en mettre plein la tronche à ces saletés d'Humains qui les ont viré de leur coin à Cabestan !) En plus de cela il introduit aussi comment le Ronae en profite pour stabiliser son statut vis à vis des autorités de la Horde.
I - Les ennemis de mes ennemis sont mes amis
La taverne de Baille-fond était un repère pour le moins pouilleux. Gobelins louches, Orcs déserteurs jouant aux dés, voyageurs n'aimant pas les questions y défilaient et s’y accumulaient. Au milieu de tout cela, cette coquette et élégante Sin'dorei ne semblait pas à sa place. Pourtant cela faisait maintenant des semaines qu'elle s'installait à une table pour griffonner cartes et glyphes sans faire d'incidents, si bien qu'elle faisait désormais parti du décor au même titre que le reste de la clientèle.
"Caiomhe Sparklight ?"
La jeune Elfe leva un œil surpris de sa carte. On ne lui adressait pas la parole en général, sauf quelques grossiers personnages qui prenaient pour vraies les rumeurs sur les mœurs sexuelles des Elfes. Encore moins on connaissait son nom.
"Qui le demande ?", interrogea-t-elle à l'imposant Orc qui se tenait devant elle.
"Un type qui représente des types."
Caiomhe jaugea cet orc tout à fait typique.
"Vous êtes le nouveau videur ?", suggera-t-elle avec malice.
"Un type qui représente des types qui représentent un type dont le nom commence par G."
"Garona ?"
"J'ai dit un type."
"Guldan ?"
"Un type vivant."
"Gruul ?"
"J'ai dit vivant !"
"Gruul est mort ?"
"Non mais t'as fini de jouer aux plus malines l'Elfe ?"
De toute évidence, ce n'était pas un simple grunt. Un Orc qui fait des mystères... Cela ne peut-être qu'un agent de la Main Brisée. Mais que pouvait-il bien faire ici ?
"Vous me voulez quoi ?", demanda Caiomhe sur la défensive.
"On aime pas trop les gens qui s'adonnent à vos genres d'activités."
"Faire des dessins dans les auberges ?"
"Tu vas vite fait arrêter de me prendre pour un con ou ça va barder."
La jeune femme soupira et tendit la main vers un attroupement de déserteurs jouant aux dés d'un air de dire: "non mais vous avez pas mieux à faire ?" Question aussitôt suivit d'une réponse:
"On s'occupera d'eux en temps voulu."
"Bah alors on peut aussi attendre le temps voulu", trancha Caiomhe en penchant le nez sur sa carte.
"C'pas aussi simple l'elfe !"
La navigatrice posa son crayon, croisa les doigts et fixa l'Orc dans le blanc des yeux.
"Un cataclysme a ravagé vos terres, c'est la guerre totale sur tous les fronts, l'Alliance est à vos portes, le Marteau du Crépuscule vous sabote de l'intérieur et vos déserteurs courent librement sur votre propre territoire. Comment ça pourrait être plus simple en ce qui concerne d'honnêtes marchands comme nous ?"
Long silence, l'agent Orc semblait moyennement goûter ce constat.
"On est plus à un choix stratégique débile près... Ce choix stratégique débile, ça serait dommage que des -honnêtes marchands- en fassent les frais."
"Vous savez où vous pouvez vous mettre vos menaces ?", grogna Caiomhe.
"Bon ça suffit. Je suis pas là pour ça. Je suis là pour... raconter une petite histoire."
L'elfe leva un sourcil, intriguée. L'Orc s'invita à la table en commandant une bière. Décidément, il se croyait tout permis !
"C'est l'histoire d'un groupe -d'honnêtes marchands- dont le navire échoué avait besoin de réparations et de matériel. Un jour, par hasard, ce groupe -d'honnêtes marchands- a trouvé, par hasard, une cache d'armes. Une cache d'armes appartenant, par hasard, à Theramore. Alors, ils se sont dit qu'au fond, c'était pas si terrible d'emprunter ces canons pour pouvoir défendre leur cargaison, même si ça demandait, par hasard, de dérouiller quelques gardes. Et subitement... on a, par hasard, totalement cessé de leurs demander leurs papiers sur le territoire de la Horde."
Caiomhe fronça les sourcils, méfiantes... mais bel et bien curieuse, voir intéressée:
"Vous avez capté mon attention, dites-m'en plus."
"Les -honnêtes marchands- on eut vent de la position de cette planque... par hasard", expliqua l'orc avant de laisser tomber un parchemin sur la table avec un "Oops" témoignant de son extrême habileté d'acteur !
"Que cela soit clair, on est pas des Corsaires."
"Vous pouvez vous garder votre liberté. Tout ce qui m'intéresse, c'est que, par hasard, -des choses- qui nous arrangent bien -arrivent-. Tout le monde est content, tout le monde est gagnant."
"Et le -vous êtes avec nous ou contre nous- ?", insista la jeune elfe.
"C'est de la merde de politiques, on est dans le monde réel ici."
La jeune femme hésita encore un instant avant de s'emparer du parchemin.
"Je ne peux pas prendre la décision seule, revenez me voir dans une semaine. Mais je pense que le hasard fera bien les choses."
"Content qu'on se comprenne. Je reviendrai dans une semaine. Tu peux garder la bière l'Elfe."
Caiomhe demeura silencieuse, observant ce drôle d'Orc ne manquant pas de repartie alors qu'il quittait les lieux. Drôle de retournement de situation... qu'elle allait s'empresser de rapporter à ses mateys.
II – Immunité diplomatique
Caiomhe travaillait sur son nouveau glyphe, elle était proche du but, bientôt l’un des éléments les plus fondamentaux du Ronae serait réparé, alors… une grosse main verte s’écrasa sur la table, droit sous le nez de la jeune Elfe.
« Vous auriez juste pu dire bonjour, ou même hey », ronchonna-t-elle alors que le représentant de la Main Brisée prenait place en commandant une bière.
« J’aime soigner mes entrées… »
La mage passa un instant à détailler cet orc du regard. Avec son gros nez porcin cassé, ses petits yeux enfoncés et son crane proéminent, il n’avait rien qui puisse le distinguer d’un orc comme les autres.
« Je vous écoute… »
« Changement de plan, les canons ne sont plus prioritaires… », commença l’orc avant d’être interrompu vivement.
« Ola ola, commencez pas à me parler comme à un de vos laquets. »
L’orc répondit d’un grand sourire carnassier : « j’crois que t’as même pas idée de comment je parle à mes laquets, minette. Donc, quand si t’as fini d’essayer de jouer aux dures… T’as entendu parler de la Mouette Sanglante ? »
Caiomhe hocha de la tête : « Des corsaires de l’Alliance, le capitaine est un dénommé Habenacht. »
« On connait la concurrence j’vois… », constata l’agent de la Main Brisée en s’affalant confortablement dans sa chaise, « On compte plus le nombre de navires de ravitaillement qu’il a pillé et coulé. Il y a une semaine, un de nos navires de guerre léger déguisé en navire marchand lui a collé une belle rouste mais on n’a pas réussi à l'envoyer par le fond. La Mouette Sanglante mouille au nord de Theramore, dans les tarides, en attente de réparations. Un gros chargement est arrivé. »
La jeune Elfe voyait où il en venait, une belle opportunité en effet : « de la voile, du bois, des munitions, des armes… »
« Tout ce dont vous avez besoin. Quant à moi, ma mission c’est de m’assurer que cette foutue Mouette Sanglante passe autant de temps que possible à quai. La garnison est occupée avec les assauts répétés sur le fort, les corsaires sont tous entrain d’écouler leur paie à Theramore en attendant que leur bateau soit fonctionnel… Cible facile. Si vous me fichez suffisamment le boxon pour que les réparations ne puissent pas reprendre avant trois ou quatre bonnes semaines, plus personne viendra vous emmerder avec votre… statut. »
L’orc posa une carte avec de nombreuses annotations : position du navire, du ravitaillement, une estimation des forces en présence… Caiomhe les observa et esquissa un sourire.
« Le vandalisme, c’est du bonus, ça n’apportera rien au Ronae. »
« T’sais minette, j’t’aime bien, alors je vais pas te démonter la mâchoire pour être entrain d’essayer de négocier alors que je t’offre une affaire en or là », répliqua l’orc avec diligence, « L’immunité c’est déjà un sacré paiement, ça vaut bien plus que de l’or. Pousse pas trop. »
L’agent de la Main Brisée se leva, laissant encore une fois la bière pleine trainer sur la table :
« Tu peux garder la bière, minette. »
La jeune Elfe esquissa une légère moue, il n’avait pas totalement tort. Malgré les risques que cette association présentait, elle pouvait aussi être fructueuse et particulièrement rentable, en plus de leur assurer une certaine stabilité sur le territoire de la Horde. Restait à voir quelle serait la contrepartie…
III – Les affaires reprennent
Que penser de cette opération ? Caiomhe était partagée. Bien que très satisfaite du butin et des dégâts causés, elle demeurait consciente que le contrat avec la Main Brisée était assez précis et peut-être pas totalement rempli.
« Mais qu’est-ce qui vous est passé par là tête ?! », s’était brutalement exclamé l’Orc, manquant de renversé sa bière.
« La Mouette Sanglante n’était pas là mais le ravitaillement y était, l’ennemi était attaqué, on n’allait pas rater cette opportunité », argumenta calmement la jeune Elfe.
L’agent de la Main Brisée ne semblait pas convaincu : « Et maintenant ils vont aller se mettre à quai à Theramore même, plus moyen de le fiche en l’air avant la fin des réparations ! »
Caiomhe se pencha en avant, soutenant le regard de l’Orc sans ciller. Elle en avait vu d’autres malgré sa trompeuse apparence de jeune fille précieuse et fragile. Le navire comptait sur elle pour défendre ses intérêts, il n’était pas question de flancher maintenant.
« Même si le contrat stipulait cette condition, ce qui n’est pas le cas, la conclusion aurait été de toute manière identique. Vous ne nous avez pas demandé de couler la Mouette Sanglante tant que nous étions sur place, elle aurait donc bougé après l’attaque. Elle est encore en état de naviguer le long de la côte, mais lentement et vulnérable. D’ailleurs je suis surprise que vous n’ayez pas profité de cela pour l’envoyer par le fond. »
Un long silence plana autour de la table, l’Orc laissa échapper un grognement qui tenait plus de la frustration. Caiomhe esquissa un sourire alors qu’elle comprenait soudain ce qui s’était probablement passé : « Et en fait c’était cela que vous aviez prévu n’est-ce pas ? Mais manque de chance, ce soir, un rejeton de Garrosh n’en faisant qu’à sa tête à lancé l’assaut. La Mouette Sanglante a décampé aussitôt que la vigie à aperçu les navires arriver, soit un jour trop tôt pour vos navires de guerre qui devaient l’intercepter le lendemain alors qu’il faisait voile vers Theramore. »
A nouveau le silence, l’Orc toisa l’Elfe. Etait-il surpris, impressionné, agacé ? Caiomhe n’en était pas bien certaine, les expressions faciales et le langage corporelle des orcs demeuraient encore un peu obscures pour elle. L’habitude de les voir toujours hurler et frapper tendait à rendre difficile l’apprentissage des attitudes plus subtiles qu’ils pouvaient avoir.
« Pourquoi vous avez attaqué alors que le navire était pas là ? » insista l’agent, provocant une pointe d’agacement chez son interlocutrice.
« Je vais encore devoir me répéter ? Le ravitaillement était là, on bosse pas pour vous, ok ? C’est pas parce que la mission de notre contrat est compromise qu’on va pas se servir si on a une belle opportunité. Et en prime, le contrat était de s’assurer que la Mouette Sanglante soit pas une menace pendant au moins un mois. Eh bien si vos services sont pas complètement nuls, et qu’elle a bien été à quai à côté du Fort du Guet du Nord, je vous assure qu’entre le temps qu’elle va perdre à rallier Theramore et le temps que Theramore trouve rien de mieux à foutre que de réunir l’équivalent de ce qui a été pillé et saboté pour la remettre à flots, vous l’aurez votre foutu mois. D’ailleurs si vous avez une frégate dans le coin, elle a peut-être encore le temps de l’intercepter. »
Un nouvel instant passa alors que les deux intervenants se jaugeaient, Caiomhe ne laissa pas le temps à l’Orc de reprendre : « C’est de votre côté que ça a merdé, pas du nôtre. J’ai peut-être l’air d’une gamine mais j’ai déjà vécu deux fois ton âge l’Orc. Et le genre de plan que tu es entrain de nous faire crois bien que dans la noblesse elfique on en mange à tous les petits déjeuners. Tu n’arriveras pas à rejeter la faute sur le Ronae pour ce qui -aurait- pu ne pas marcher… »
L’agent de la Main Brisée frappa la table des deux mains en se levant.
« Tu t’prends pour qui minette ?! T’as la moindre idée d’à qui tu parles ?! » vociféra-t-il, provocant un silence de mort dans la taverne et attirant de nombreux regards. Seul son souffle lourd résonnait à travers la pièce… lentement, il se rassit, retrouvant un semblant de calme. La vie reprit son cours.
« Je sais pas si ton rafiot a prit une excellente ou une terrible décision lorsqu’ils t’ont laissé prendre en main nos discussions, minette », grinça-t-il en collant une grosse bourse tintant sur la table, « Vous avez foutu un beau bordel… voilà une petite rallonge, pour vous aider à lancer votre petit commerce. »
L’Orc retrouva son sourire, et répliqua immédiatement au regard surpris de Caiomhe : « Demande pas, je t’ai déjà dit qu’on vous avait à l’œil. La bourse contient aussi quelques laissez-passer en cas de gros pépins. Vous devriez pas en avoir besoin donc j’vous demanderais de les utiliser le moins possible, les instructions sont déjà parties. »
L’agent de la Main Brisée se leva et donna une tape sur l’épaule de l’Elfe : « Bien jouée, pour le sabotage et pour les négociations. On s’reverra bientôt, on en a pas fini avec Habenacht. Tu peux garder la bière, minette. »
L’Orc quitta les lieux, laissant la bière pleine comme à son habitude. Caiomhe savait qu’elle venait tout juste de remporter un affrontement important, une lutte d’influence et de domination. C’était aujourd’hui qu’elle devait prouver que le Ronae était un partenaire, pas juste un équipage qui se fera trimballer par la Main Brisée comme bon lui semble. Elle était à peu près sûre que chaque instant de cet entretien avait été un test…
Elle s’empara de la bourse, une belle petite somme et les laissez-passer, plus la garanti d’être laissé tranquilles. Un sourire satisfait, presque joyeux se dessina sur les lèvres de la navigatrice. Les affaires reprenaient enfin.
I - Les ennemis de mes ennemis sont mes amis
La taverne de Baille-fond était un repère pour le moins pouilleux. Gobelins louches, Orcs déserteurs jouant aux dés, voyageurs n'aimant pas les questions y défilaient et s’y accumulaient. Au milieu de tout cela, cette coquette et élégante Sin'dorei ne semblait pas à sa place. Pourtant cela faisait maintenant des semaines qu'elle s'installait à une table pour griffonner cartes et glyphes sans faire d'incidents, si bien qu'elle faisait désormais parti du décor au même titre que le reste de la clientèle.
"Caiomhe Sparklight ?"
La jeune Elfe leva un œil surpris de sa carte. On ne lui adressait pas la parole en général, sauf quelques grossiers personnages qui prenaient pour vraies les rumeurs sur les mœurs sexuelles des Elfes. Encore moins on connaissait son nom.
"Qui le demande ?", interrogea-t-elle à l'imposant Orc qui se tenait devant elle.
"Un type qui représente des types."
Caiomhe jaugea cet orc tout à fait typique.
"Vous êtes le nouveau videur ?", suggera-t-elle avec malice.
"Un type qui représente des types qui représentent un type dont le nom commence par G."
"Garona ?"
"J'ai dit un type."
"Guldan ?"
"Un type vivant."
"Gruul ?"
"J'ai dit vivant !"
"Gruul est mort ?"
"Non mais t'as fini de jouer aux plus malines l'Elfe ?"
De toute évidence, ce n'était pas un simple grunt. Un Orc qui fait des mystères... Cela ne peut-être qu'un agent de la Main Brisée. Mais que pouvait-il bien faire ici ?
"Vous me voulez quoi ?", demanda Caiomhe sur la défensive.
"On aime pas trop les gens qui s'adonnent à vos genres d'activités."
"Faire des dessins dans les auberges ?"
"Tu vas vite fait arrêter de me prendre pour un con ou ça va barder."
La jeune femme soupira et tendit la main vers un attroupement de déserteurs jouant aux dés d'un air de dire: "non mais vous avez pas mieux à faire ?" Question aussitôt suivit d'une réponse:
"On s'occupera d'eux en temps voulu."
"Bah alors on peut aussi attendre le temps voulu", trancha Caiomhe en penchant le nez sur sa carte.
"C'pas aussi simple l'elfe !"
La navigatrice posa son crayon, croisa les doigts et fixa l'Orc dans le blanc des yeux.
"Un cataclysme a ravagé vos terres, c'est la guerre totale sur tous les fronts, l'Alliance est à vos portes, le Marteau du Crépuscule vous sabote de l'intérieur et vos déserteurs courent librement sur votre propre territoire. Comment ça pourrait être plus simple en ce qui concerne d'honnêtes marchands comme nous ?"
Long silence, l'agent Orc semblait moyennement goûter ce constat.
"On est plus à un choix stratégique débile près... Ce choix stratégique débile, ça serait dommage que des -honnêtes marchands- en fassent les frais."
"Vous savez où vous pouvez vous mettre vos menaces ?", grogna Caiomhe.
"Bon ça suffit. Je suis pas là pour ça. Je suis là pour... raconter une petite histoire."
L'elfe leva un sourcil, intriguée. L'Orc s'invita à la table en commandant une bière. Décidément, il se croyait tout permis !
"C'est l'histoire d'un groupe -d'honnêtes marchands- dont le navire échoué avait besoin de réparations et de matériel. Un jour, par hasard, ce groupe -d'honnêtes marchands- a trouvé, par hasard, une cache d'armes. Une cache d'armes appartenant, par hasard, à Theramore. Alors, ils se sont dit qu'au fond, c'était pas si terrible d'emprunter ces canons pour pouvoir défendre leur cargaison, même si ça demandait, par hasard, de dérouiller quelques gardes. Et subitement... on a, par hasard, totalement cessé de leurs demander leurs papiers sur le territoire de la Horde."
Caiomhe fronça les sourcils, méfiantes... mais bel et bien curieuse, voir intéressée:
"Vous avez capté mon attention, dites-m'en plus."
"Les -honnêtes marchands- on eut vent de la position de cette planque... par hasard", expliqua l'orc avant de laisser tomber un parchemin sur la table avec un "Oops" témoignant de son extrême habileté d'acteur !
"Que cela soit clair, on est pas des Corsaires."
"Vous pouvez vous garder votre liberté. Tout ce qui m'intéresse, c'est que, par hasard, -des choses- qui nous arrangent bien -arrivent-. Tout le monde est content, tout le monde est gagnant."
"Et le -vous êtes avec nous ou contre nous- ?", insista la jeune elfe.
"C'est de la merde de politiques, on est dans le monde réel ici."
La jeune femme hésita encore un instant avant de s'emparer du parchemin.
"Je ne peux pas prendre la décision seule, revenez me voir dans une semaine. Mais je pense que le hasard fera bien les choses."
"Content qu'on se comprenne. Je reviendrai dans une semaine. Tu peux garder la bière l'Elfe."
Caiomhe demeura silencieuse, observant ce drôle d'Orc ne manquant pas de repartie alors qu'il quittait les lieux. Drôle de retournement de situation... qu'elle allait s'empresser de rapporter à ses mateys.
II – Immunité diplomatique
Caiomhe travaillait sur son nouveau glyphe, elle était proche du but, bientôt l’un des éléments les plus fondamentaux du Ronae serait réparé, alors… une grosse main verte s’écrasa sur la table, droit sous le nez de la jeune Elfe.
« Vous auriez juste pu dire bonjour, ou même hey », ronchonna-t-elle alors que le représentant de la Main Brisée prenait place en commandant une bière.
« J’aime soigner mes entrées… »
La mage passa un instant à détailler cet orc du regard. Avec son gros nez porcin cassé, ses petits yeux enfoncés et son crane proéminent, il n’avait rien qui puisse le distinguer d’un orc comme les autres.
« Je vous écoute… »
« Changement de plan, les canons ne sont plus prioritaires… », commença l’orc avant d’être interrompu vivement.
« Ola ola, commencez pas à me parler comme à un de vos laquets. »
L’orc répondit d’un grand sourire carnassier : « j’crois que t’as même pas idée de comment je parle à mes laquets, minette. Donc, quand si t’as fini d’essayer de jouer aux dures… T’as entendu parler de la Mouette Sanglante ? »
Caiomhe hocha de la tête : « Des corsaires de l’Alliance, le capitaine est un dénommé Habenacht. »
« On connait la concurrence j’vois… », constata l’agent de la Main Brisée en s’affalant confortablement dans sa chaise, « On compte plus le nombre de navires de ravitaillement qu’il a pillé et coulé. Il y a une semaine, un de nos navires de guerre léger déguisé en navire marchand lui a collé une belle rouste mais on n’a pas réussi à l'envoyer par le fond. La Mouette Sanglante mouille au nord de Theramore, dans les tarides, en attente de réparations. Un gros chargement est arrivé. »
La jeune Elfe voyait où il en venait, une belle opportunité en effet : « de la voile, du bois, des munitions, des armes… »
« Tout ce dont vous avez besoin. Quant à moi, ma mission c’est de m’assurer que cette foutue Mouette Sanglante passe autant de temps que possible à quai. La garnison est occupée avec les assauts répétés sur le fort, les corsaires sont tous entrain d’écouler leur paie à Theramore en attendant que leur bateau soit fonctionnel… Cible facile. Si vous me fichez suffisamment le boxon pour que les réparations ne puissent pas reprendre avant trois ou quatre bonnes semaines, plus personne viendra vous emmerder avec votre… statut. »
L’orc posa une carte avec de nombreuses annotations : position du navire, du ravitaillement, une estimation des forces en présence… Caiomhe les observa et esquissa un sourire.
« Le vandalisme, c’est du bonus, ça n’apportera rien au Ronae. »
« T’sais minette, j’t’aime bien, alors je vais pas te démonter la mâchoire pour être entrain d’essayer de négocier alors que je t’offre une affaire en or là », répliqua l’orc avec diligence, « L’immunité c’est déjà un sacré paiement, ça vaut bien plus que de l’or. Pousse pas trop. »
L’agent de la Main Brisée se leva, laissant encore une fois la bière pleine trainer sur la table :
« Tu peux garder la bière, minette. »
La jeune Elfe esquissa une légère moue, il n’avait pas totalement tort. Malgré les risques que cette association présentait, elle pouvait aussi être fructueuse et particulièrement rentable, en plus de leur assurer une certaine stabilité sur le territoire de la Horde. Restait à voir quelle serait la contrepartie…
III – Les affaires reprennent
Que penser de cette opération ? Caiomhe était partagée. Bien que très satisfaite du butin et des dégâts causés, elle demeurait consciente que le contrat avec la Main Brisée était assez précis et peut-être pas totalement rempli.
« Mais qu’est-ce qui vous est passé par là tête ?! », s’était brutalement exclamé l’Orc, manquant de renversé sa bière.
« La Mouette Sanglante n’était pas là mais le ravitaillement y était, l’ennemi était attaqué, on n’allait pas rater cette opportunité », argumenta calmement la jeune Elfe.
L’agent de la Main Brisée ne semblait pas convaincu : « Et maintenant ils vont aller se mettre à quai à Theramore même, plus moyen de le fiche en l’air avant la fin des réparations ! »
Caiomhe se pencha en avant, soutenant le regard de l’Orc sans ciller. Elle en avait vu d’autres malgré sa trompeuse apparence de jeune fille précieuse et fragile. Le navire comptait sur elle pour défendre ses intérêts, il n’était pas question de flancher maintenant.
« Même si le contrat stipulait cette condition, ce qui n’est pas le cas, la conclusion aurait été de toute manière identique. Vous ne nous avez pas demandé de couler la Mouette Sanglante tant que nous étions sur place, elle aurait donc bougé après l’attaque. Elle est encore en état de naviguer le long de la côte, mais lentement et vulnérable. D’ailleurs je suis surprise que vous n’ayez pas profité de cela pour l’envoyer par le fond. »
Un long silence plana autour de la table, l’Orc laissa échapper un grognement qui tenait plus de la frustration. Caiomhe esquissa un sourire alors qu’elle comprenait soudain ce qui s’était probablement passé : « Et en fait c’était cela que vous aviez prévu n’est-ce pas ? Mais manque de chance, ce soir, un rejeton de Garrosh n’en faisant qu’à sa tête à lancé l’assaut. La Mouette Sanglante a décampé aussitôt que la vigie à aperçu les navires arriver, soit un jour trop tôt pour vos navires de guerre qui devaient l’intercepter le lendemain alors qu’il faisait voile vers Theramore. »
A nouveau le silence, l’Orc toisa l’Elfe. Etait-il surpris, impressionné, agacé ? Caiomhe n’en était pas bien certaine, les expressions faciales et le langage corporelle des orcs demeuraient encore un peu obscures pour elle. L’habitude de les voir toujours hurler et frapper tendait à rendre difficile l’apprentissage des attitudes plus subtiles qu’ils pouvaient avoir.
« Pourquoi vous avez attaqué alors que le navire était pas là ? » insista l’agent, provocant une pointe d’agacement chez son interlocutrice.
« Je vais encore devoir me répéter ? Le ravitaillement était là, on bosse pas pour vous, ok ? C’est pas parce que la mission de notre contrat est compromise qu’on va pas se servir si on a une belle opportunité. Et en prime, le contrat était de s’assurer que la Mouette Sanglante soit pas une menace pendant au moins un mois. Eh bien si vos services sont pas complètement nuls, et qu’elle a bien été à quai à côté du Fort du Guet du Nord, je vous assure qu’entre le temps qu’elle va perdre à rallier Theramore et le temps que Theramore trouve rien de mieux à foutre que de réunir l’équivalent de ce qui a été pillé et saboté pour la remettre à flots, vous l’aurez votre foutu mois. D’ailleurs si vous avez une frégate dans le coin, elle a peut-être encore le temps de l’intercepter. »
Un nouvel instant passa alors que les deux intervenants se jaugeaient, Caiomhe ne laissa pas le temps à l’Orc de reprendre : « C’est de votre côté que ça a merdé, pas du nôtre. J’ai peut-être l’air d’une gamine mais j’ai déjà vécu deux fois ton âge l’Orc. Et le genre de plan que tu es entrain de nous faire crois bien que dans la noblesse elfique on en mange à tous les petits déjeuners. Tu n’arriveras pas à rejeter la faute sur le Ronae pour ce qui -aurait- pu ne pas marcher… »
L’agent de la Main Brisée frappa la table des deux mains en se levant.
« Tu t’prends pour qui minette ?! T’as la moindre idée d’à qui tu parles ?! » vociféra-t-il, provocant un silence de mort dans la taverne et attirant de nombreux regards. Seul son souffle lourd résonnait à travers la pièce… lentement, il se rassit, retrouvant un semblant de calme. La vie reprit son cours.
« Je sais pas si ton rafiot a prit une excellente ou une terrible décision lorsqu’ils t’ont laissé prendre en main nos discussions, minette », grinça-t-il en collant une grosse bourse tintant sur la table, « Vous avez foutu un beau bordel… voilà une petite rallonge, pour vous aider à lancer votre petit commerce. »
L’Orc retrouva son sourire, et répliqua immédiatement au regard surpris de Caiomhe : « Demande pas, je t’ai déjà dit qu’on vous avait à l’œil. La bourse contient aussi quelques laissez-passer en cas de gros pépins. Vous devriez pas en avoir besoin donc j’vous demanderais de les utiliser le moins possible, les instructions sont déjà parties. »
L’agent de la Main Brisée se leva et donna une tape sur l’épaule de l’Elfe : « Bien jouée, pour le sabotage et pour les négociations. On s’reverra bientôt, on en a pas fini avec Habenacht. Tu peux garder la bière, minette. »
L’Orc quitta les lieux, laissant la bière pleine comme à son habitude. Caiomhe savait qu’elle venait tout juste de remporter un affrontement important, une lutte d’influence et de domination. C’était aujourd’hui qu’elle devait prouver que le Ronae était un partenaire, pas juste un équipage qui se fera trimballer par la Main Brisée comme bon lui semble. Elle était à peu près sûre que chaque instant de cet entretien avait été un test…
Elle s’empara de la bourse, une belle petite somme et les laissez-passer, plus la garanti d’être laissé tranquilles. Un sourire satisfait, presque joyeux se dessina sur les lèvres de la navigatrice. Les affaires reprenaient enfin.
Dernière édition par Sérindë le Dim 03 Avr 2011, 14:27, édité 1 fois
Sérindë
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
"Une patrouille sans encombre, du moins je l'espère !"
Tels furent les mots du paladin à Fanélia alors qu'il venait tout juste de grimper en selle, menant une douzaine de ses soldats et chevaliers dans les Tarides du Sud.
La région plongeait pas à pas vers la nuit, la ligne de front entre le fort de l'Alliance et celui de la Horde était calme ce soir là.
La petite troupe avançait lentement sur la route du Quartier Général Avancé, sous l'oeil avisé du Sénéchal qui menait la marche mais regardait souvent derrière lui, observant avec amusement le Lieutenant Stonefeal qui s'évertuait à maintenir la colonne bien droite.
Aucun orc n'était venu les ennuyer à la sortie de Fort-Triomphe, Idrid s'en félicitait intérieurement. Une fois le fameux Quartier Général passé sans encombre, le paladin -aux côtés duquel se tenait fièrement Fanélia- dirigea la troupe montée vers le Lacis.
Cette jungle sauvage et remplie d'étrangetés avait le don d'aiguiser la curiosité du bougre. Il était délicat pour lui de comprendre les forces à l'œuvre dans cette faune, et il aimait toujours y passer, dans l'espoir d'en apprendre davantage.
Pour ce soir néanmoins, rien ou presque n'était venu apaiser la soif de savoir du Sénéchal. A peine un trotteur à l'aspect malade qui avait fait naitre moult spéculations quant à l'origine de ses maux.
Mais la réalité revint vite aux yeux du paladin, la troupe du Serment n'était pas là pour une soirée découverte, et l'ordre fut donné de repiquer vers l'Est, et le Fort de Guet du Nord afin de poursuivre la patrouille.
(...)
"Au galop mes braves ! Hâtons nous !"
La troupe se mit en branle rapidement, piquant vers le fort en proie à une attaque, d'après la sentinelle paniquée qui s'était présentée à eux peu de temps avant, au détour d'un croisement.
Son épouse en tête de colonne, lui même juste derrière elle, c'est au bout de quelques minutes qu'Idrid et ses chevaliers furent sur place, mettant rapidement pied à terre et fonçant droit vers la cour intérieur de Guet du Nord.
Là, ordre fut donné à Magtorus et Delianort de mettre en batterie un canon, afin de pilonner les orcs et trolls depuis les hauteurs, et ainsi briser leur élan.
Le reste de la troupe, quant à elle, fut employée à repousser les légions Hurlenfer, et il y parvint après un combat sans nul doute acharné.
Idrid, Fanélia et d'autres soigneurs s'attelèrent alors à la prise en charge des pauvres bougres blessés, invoquant Lumière et Nature pour refermer leurs plaies, et usant de la seule force de leurs bras pour les mener dans les hauteurs du Fort, à l'abri.
Tout semblait à présent calme aux yeux du paladin, une attaque repousée et quelques pertes, mais une attaque repousée tout de même.
Rejoignant un petit groupe des siens, en train de soigner le pauvre Radoss durement touché, Idrid entendit de suite les cris paniqués d'une sentinelle.
"Qu'est-ce que c'est encore ?!" hurla-t-il, tandis que le soldat se portait aux devants de ceux du Serment, leur annonçant sans préambule qu'une troupe ennemie s'attaquait au débarcadère du Fort, un peu plus loin vers la côte Est.
Ordonnant un regroupement immédiat, Idrid mena les siens en longeant le littoral de Guet du Nord, jusqu'à un escarpement leur permettant d'être à couvert. Envoyant Magtorus en éclaireur, il ne fallut guère plus d'observation pour assimiler la situation : Des pillards étaient à l'oeuvre, ayant éliminé les gardes en faction, et rassemblé des caisses de ravitaillement.
Sentant qu'ils allaient être repérés d'un instant à l'autre, le Sénéchal ordonna la charge. Ses fidèles soldats et chevaliers se jetèrent sur les assaillants avec force détermination, afin de reprendre la place.
Trois vagues d'assaut se succédèrent, les ennemis identifiés comme étant des pirates retranchés à l'extrémité du ponton. "Leurs soigneurs, tuez les soigneurs !" hurlait Idrid, au prise avec un orc plus que coriace.
Trois vagues d'assaut se succédèrent, mais cela ne suffit point. Au grand dam du paladin, les blessés parmi ses rangs se faisaient plus nombreux à chaque fois, et il ne put décemment ordonner un nouvel assaut, au risque de se retrouver lui même piégé.
Ce répis fut mis à profit par l'ennemi, selon toute vraissemblance, Idrid observant une arcaniste incanter longuement un portail, pour une destination qui lui était inconnu.
Il était même parvenu à capturer un bougre d'elfe de sang, mais ce dernier leur avait échappé suite à une contre-offensive des "pourritures de pirates", comme le Sénéchal se prêtait à les nommer.
La troupe ennemie emprunta le fameux portail, vidant la place instantanément sans demander son reste, emportant avec elle quelques caisses de ravitaillement volées.
Le temps était venu de s'occuper des blessés graves, une demi douzaine à présent. Les soins furent longs et fatiguant, jusqu'à ce qu'enfin tous soient hors de danger. Lisana, arcaniste de son état, ouvrit un portail pour Theramore que chacun emprunta afin de gouter à un repos bien mérité.
Idrid ne savait gue penser, tandis qu'il venait tout juste de se laisser choir sur une chaise branlante, dans la tour de garde du Serment au sud de Theramore. Victoire, défaite ?
L'attaque des pirates avait fait suite à l'assaut des légions Hurlenfer sur Guet du Nord. Tout cela était-il prévu par avance ? Une diversion ? Ou bien le hasard ? Ces nouveaux ennemis étaient-ils au final des corsaires au service de la Horde ?
Le Sénéchal aurait très certainement l'occasion de lever ces doutes un jour prochain. Pour l'instant il avait une flêche plantée dans son espaulier à retirer.
Tels furent les mots du paladin à Fanélia alors qu'il venait tout juste de grimper en selle, menant une douzaine de ses soldats et chevaliers dans les Tarides du Sud.
La région plongeait pas à pas vers la nuit, la ligne de front entre le fort de l'Alliance et celui de la Horde était calme ce soir là.
La petite troupe avançait lentement sur la route du Quartier Général Avancé, sous l'oeil avisé du Sénéchal qui menait la marche mais regardait souvent derrière lui, observant avec amusement le Lieutenant Stonefeal qui s'évertuait à maintenir la colonne bien droite.
Aucun orc n'était venu les ennuyer à la sortie de Fort-Triomphe, Idrid s'en félicitait intérieurement. Une fois le fameux Quartier Général passé sans encombre, le paladin -aux côtés duquel se tenait fièrement Fanélia- dirigea la troupe montée vers le Lacis.
Cette jungle sauvage et remplie d'étrangetés avait le don d'aiguiser la curiosité du bougre. Il était délicat pour lui de comprendre les forces à l'œuvre dans cette faune, et il aimait toujours y passer, dans l'espoir d'en apprendre davantage.
Pour ce soir néanmoins, rien ou presque n'était venu apaiser la soif de savoir du Sénéchal. A peine un trotteur à l'aspect malade qui avait fait naitre moult spéculations quant à l'origine de ses maux.
Mais la réalité revint vite aux yeux du paladin, la troupe du Serment n'était pas là pour une soirée découverte, et l'ordre fut donné de repiquer vers l'Est, et le Fort de Guet du Nord afin de poursuivre la patrouille.
(...)
"Au galop mes braves ! Hâtons nous !"
La troupe se mit en branle rapidement, piquant vers le fort en proie à une attaque, d'après la sentinelle paniquée qui s'était présentée à eux peu de temps avant, au détour d'un croisement.
Son épouse en tête de colonne, lui même juste derrière elle, c'est au bout de quelques minutes qu'Idrid et ses chevaliers furent sur place, mettant rapidement pied à terre et fonçant droit vers la cour intérieur de Guet du Nord.
Là, ordre fut donné à Magtorus et Delianort de mettre en batterie un canon, afin de pilonner les orcs et trolls depuis les hauteurs, et ainsi briser leur élan.
Le reste de la troupe, quant à elle, fut employée à repousser les légions Hurlenfer, et il y parvint après un combat sans nul doute acharné.
Idrid, Fanélia et d'autres soigneurs s'attelèrent alors à la prise en charge des pauvres bougres blessés, invoquant Lumière et Nature pour refermer leurs plaies, et usant de la seule force de leurs bras pour les mener dans les hauteurs du Fort, à l'abri.
Tout semblait à présent calme aux yeux du paladin, une attaque repousée et quelques pertes, mais une attaque repousée tout de même.
Rejoignant un petit groupe des siens, en train de soigner le pauvre Radoss durement touché, Idrid entendit de suite les cris paniqués d'une sentinelle.
"Qu'est-ce que c'est encore ?!" hurla-t-il, tandis que le soldat se portait aux devants de ceux du Serment, leur annonçant sans préambule qu'une troupe ennemie s'attaquait au débarcadère du Fort, un peu plus loin vers la côte Est.
Ordonnant un regroupement immédiat, Idrid mena les siens en longeant le littoral de Guet du Nord, jusqu'à un escarpement leur permettant d'être à couvert. Envoyant Magtorus en éclaireur, il ne fallut guère plus d'observation pour assimiler la situation : Des pillards étaient à l'oeuvre, ayant éliminé les gardes en faction, et rassemblé des caisses de ravitaillement.
Sentant qu'ils allaient être repérés d'un instant à l'autre, le Sénéchal ordonna la charge. Ses fidèles soldats et chevaliers se jetèrent sur les assaillants avec force détermination, afin de reprendre la place.
Trois vagues d'assaut se succédèrent, les ennemis identifiés comme étant des pirates retranchés à l'extrémité du ponton. "Leurs soigneurs, tuez les soigneurs !" hurlait Idrid, au prise avec un orc plus que coriace.
Trois vagues d'assaut se succédèrent, mais cela ne suffit point. Au grand dam du paladin, les blessés parmi ses rangs se faisaient plus nombreux à chaque fois, et il ne put décemment ordonner un nouvel assaut, au risque de se retrouver lui même piégé.
Ce répis fut mis à profit par l'ennemi, selon toute vraissemblance, Idrid observant une arcaniste incanter longuement un portail, pour une destination qui lui était inconnu.
Il était même parvenu à capturer un bougre d'elfe de sang, mais ce dernier leur avait échappé suite à une contre-offensive des "pourritures de pirates", comme le Sénéchal se prêtait à les nommer.
La troupe ennemie emprunta le fameux portail, vidant la place instantanément sans demander son reste, emportant avec elle quelques caisses de ravitaillement volées.
Le temps était venu de s'occuper des blessés graves, une demi douzaine à présent. Les soins furent longs et fatiguant, jusqu'à ce qu'enfin tous soient hors de danger. Lisana, arcaniste de son état, ouvrit un portail pour Theramore que chacun emprunta afin de gouter à un repos bien mérité.
Idrid ne savait gue penser, tandis qu'il venait tout juste de se laisser choir sur une chaise branlante, dans la tour de garde du Serment au sud de Theramore. Victoire, défaite ?
L'attaque des pirates avait fait suite à l'assaut des légions Hurlenfer sur Guet du Nord. Tout cela était-il prévu par avance ? Une diversion ? Ou bien le hasard ? Ces nouveaux ennemis étaient-ils au final des corsaires au service de la Horde ?
Le Sénéchal aurait très certainement l'occasion de lever ces doutes un jour prochain. Pour l'instant il avait une flêche plantée dans son espaulier à retirer.
Idrid
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Elle avait revêtu son armure la plus belle, de cuir écarlate rehaussé de motifs végétaux et de spirales d'or fin, des émeraudes lumineuses agrémentaient la tenue ça et là. Portant son petit béret rouge au symbole thalassien, elle observait ses troupes assemblées, la main sur le pommeau de son arme. La petite troupe thalassienne avait ses uniformes impeccables, sombres et légèrement rougeoyants par endroits, sur lesquels tous portaient leur tabard or et vermeille, à n'en pas douter ils juraient avec le décor tribal offert par le camp tauren.
La Légat prit la parole et énonça simplement les faits, en toute simplicité et sans rien enjoliver, comme à son habitude. Le Séjour de l'Honneur avait subi un revers quelques semaines plus tôt lors d'un assaut de la Horde mené par les Fils. L'intervention du Serment avait limité les dégâts mais depuis la forteresse était sur la défensive, assiégée par les taurens et les elfes, peinant à retrouver ses forces. C’était pour cela que le Serment avait décidé de leur donner un coup de pouce sous forme de ravitaillement. L'ordre de l'Alliance avait opté pour un convoi léger et une troupe assez réduite afin d'être plus discret mais c’était sans compter certains renseignements qui avaient filtré. Les Fils ne voulaient pas laisser passer ce convoi susceptible de redonner des forces à l'Alliance. Sur le front de la Balafre, la Horde était en difficulté, il ne fallait pas qu'il en soit de même au Nord.
La troupe écouta silencieusement et quelques questions techniques furent posées, elle y répondit et attendit le moment de flatter l'ego et d’émuler ses hommes. L'occasion vint par cette simple question:
"A-t-on des équipements particuliers pour les vaincre?"
Atia avait souri et simplement répondu:
"Inutile, ce sont des humains, nous sommes équipés de notre indéniable supériorité."
La petit réplique fit mouche et les troupes s’échauffèrent. Ils étaient fin prêts.
***
Le lieu de l’embuscade fut choisi, le Lacis. La jungle mouvante était le seul endroit digne de cacher une troupe armée dans cette région si peu dotée de végétation et c’était de plus un point de passage obligatoire pour se rendre au Séjour de l'Honneur. La troupe elfique était répartie de chaque coté du chemin, prête a intervenir, des éclaireurs surveillant plus en amont.
Puis ce fut l'information tant attendue et l'instant décisif. La troupe de l'Alliance avançait autour de son convoi, une dizaine de combattants du Serment, des vétérans comme les Fils, le combat ne serait pas simple. La tension était palpable, un mélange d'excitation féroce et de crainte légitime, les muscles étaient tendus, et l’énergie contenue attendait le signal pour se libérer.
"Anar'alah belore!" hurla la Légat, donnant enfin le signal.
Les flèches fusèrent sur la troupe de l'Alliance et les combattant se ruèrent. Xzelia, cachée dans son arbre, acheva l'incantation de son sort et une terrifiante colonne de flammes sombres embrasa le convoi et les précieuses caisses qu'il contenait. La surprise desservit l'Alliance dans un premier temps. Atia effectua comme à son habitude ses danses de guerre, tourbillonnant et effectuant pirouettes et mouvements de hanches, de bras et de jambes, un ballet de lames et de sang. Ses danses frappaient et la retirait après, chaque mouvement se fondant dans le suivant. L'avantage était pour le moment à la Horde.
Cela ne dura qu'un temps, les troupes du Serment se reformèrent ce qui obligea les elfes à se reformer aussi, une pause mettant fin temporairement au combats débuta. Les deux lignes se jaugèrent un temps puis l'Alliance tenta une prise par le flanc qui fut stoppée par les troupes thalassiennes. La mêlée s’éternisa longuement, des tentatives de percées, de contournements eurent lieu mais en vain, les différents assauts ne faisaient guère bouger la ligne de front. Aucun camp n'avait l'avantage et aucun camp ne voulait céder un pouce de terrain. Atia sentait bien les doctrines semblables qui dirigeait les alliés d'hier, armures contre armures, après des siècles dans le même camp on retrouvait des comportements semblables de part et d'autre. Deux armées de vétérans se faisaient face, les blessures n'entravaient en rien la détermination de chacun. La fatigue se lisait sur les visages elfiques et humains puis un nouvel assaut eu lieu, cette fois de la part des elfes, frappant des deux cotés a la fois. Les humains se retrouvèrent coincés entre une falaise et un arbre, acculés et forcés à former un carré défensif. Ils commencèrent a céder, les blessures de l'assaut initial s'ajoutant a celles-ci. La commandante de leur force prit alors la décision de tenter une retraite.
En bon ordre, Atia observa les forces de l'Alliance reculer de façon méthodique et prudente. Elle jugea inutile de poursuivre, la cargaison était un tas de cendre et ses troupes avaient leur part de blessures. Inutile de continuer. Quelques insultent fusèrent de part et d'autre, Atia se permit même de sourire à "Espèce de filles aux cheveux jaunes!" lancé par un humain. La victoire était pour la Horde et elle félicita ses troupes et se laissa exulté a leur victoire. Seul Tarae, pieuse de la lumière soupira à la violence qui venait de se dérouler et tenta de tempérer les ardeurs de tous en évoquant que la mort et la défaite serait peut-être dans leur camp la prochaine fois. Ne voulant voir ce défaitisme affecter la troupe, elle contenta de répondre:
"Quelle guerrier ne rêverait pas de mourir, l'arme a la main face a des combattants aussi valeureux? Ce serait une belle mort mais ce n'est pas pour ce soir."
Cela suffit a conserver l'optimisme général et les elfes profitèrent du reste de la nuit en célébration. Le Nord restait finalement sous contrôle et les combats pourraient continuer à se concentrer près de la Balafre. La Légat s'en félicitait.
La Légat prit la parole et énonça simplement les faits, en toute simplicité et sans rien enjoliver, comme à son habitude. Le Séjour de l'Honneur avait subi un revers quelques semaines plus tôt lors d'un assaut de la Horde mené par les Fils. L'intervention du Serment avait limité les dégâts mais depuis la forteresse était sur la défensive, assiégée par les taurens et les elfes, peinant à retrouver ses forces. C’était pour cela que le Serment avait décidé de leur donner un coup de pouce sous forme de ravitaillement. L'ordre de l'Alliance avait opté pour un convoi léger et une troupe assez réduite afin d'être plus discret mais c’était sans compter certains renseignements qui avaient filtré. Les Fils ne voulaient pas laisser passer ce convoi susceptible de redonner des forces à l'Alliance. Sur le front de la Balafre, la Horde était en difficulté, il ne fallait pas qu'il en soit de même au Nord.
La troupe écouta silencieusement et quelques questions techniques furent posées, elle y répondit et attendit le moment de flatter l'ego et d’émuler ses hommes. L'occasion vint par cette simple question:
"A-t-on des équipements particuliers pour les vaincre?"
Atia avait souri et simplement répondu:
"Inutile, ce sont des humains, nous sommes équipés de notre indéniable supériorité."
La petit réplique fit mouche et les troupes s’échauffèrent. Ils étaient fin prêts.
***
Le lieu de l’embuscade fut choisi, le Lacis. La jungle mouvante était le seul endroit digne de cacher une troupe armée dans cette région si peu dotée de végétation et c’était de plus un point de passage obligatoire pour se rendre au Séjour de l'Honneur. La troupe elfique était répartie de chaque coté du chemin, prête a intervenir, des éclaireurs surveillant plus en amont.
Puis ce fut l'information tant attendue et l'instant décisif. La troupe de l'Alliance avançait autour de son convoi, une dizaine de combattants du Serment, des vétérans comme les Fils, le combat ne serait pas simple. La tension était palpable, un mélange d'excitation féroce et de crainte légitime, les muscles étaient tendus, et l’énergie contenue attendait le signal pour se libérer.
"Anar'alah belore!" hurla la Légat, donnant enfin le signal.
Les flèches fusèrent sur la troupe de l'Alliance et les combattant se ruèrent. Xzelia, cachée dans son arbre, acheva l'incantation de son sort et une terrifiante colonne de flammes sombres embrasa le convoi et les précieuses caisses qu'il contenait. La surprise desservit l'Alliance dans un premier temps. Atia effectua comme à son habitude ses danses de guerre, tourbillonnant et effectuant pirouettes et mouvements de hanches, de bras et de jambes, un ballet de lames et de sang. Ses danses frappaient et la retirait après, chaque mouvement se fondant dans le suivant. L'avantage était pour le moment à la Horde.
Cela ne dura qu'un temps, les troupes du Serment se reformèrent ce qui obligea les elfes à se reformer aussi, une pause mettant fin temporairement au combats débuta. Les deux lignes se jaugèrent un temps puis l'Alliance tenta une prise par le flanc qui fut stoppée par les troupes thalassiennes. La mêlée s’éternisa longuement, des tentatives de percées, de contournements eurent lieu mais en vain, les différents assauts ne faisaient guère bouger la ligne de front. Aucun camp n'avait l'avantage et aucun camp ne voulait céder un pouce de terrain. Atia sentait bien les doctrines semblables qui dirigeait les alliés d'hier, armures contre armures, après des siècles dans le même camp on retrouvait des comportements semblables de part et d'autre. Deux armées de vétérans se faisaient face, les blessures n'entravaient en rien la détermination de chacun. La fatigue se lisait sur les visages elfiques et humains puis un nouvel assaut eu lieu, cette fois de la part des elfes, frappant des deux cotés a la fois. Les humains se retrouvèrent coincés entre une falaise et un arbre, acculés et forcés à former un carré défensif. Ils commencèrent a céder, les blessures de l'assaut initial s'ajoutant a celles-ci. La commandante de leur force prit alors la décision de tenter une retraite.
En bon ordre, Atia observa les forces de l'Alliance reculer de façon méthodique et prudente. Elle jugea inutile de poursuivre, la cargaison était un tas de cendre et ses troupes avaient leur part de blessures. Inutile de continuer. Quelques insultent fusèrent de part et d'autre, Atia se permit même de sourire à "Espèce de filles aux cheveux jaunes!" lancé par un humain. La victoire était pour la Horde et elle félicita ses troupes et se laissa exulté a leur victoire. Seul Tarae, pieuse de la lumière soupira à la violence qui venait de se dérouler et tenta de tempérer les ardeurs de tous en évoquant que la mort et la défaite serait peut-être dans leur camp la prochaine fois. Ne voulant voir ce défaitisme affecter la troupe, elle contenta de répondre:
"Quelle guerrier ne rêverait pas de mourir, l'arme a la main face a des combattants aussi valeureux? Ce serait une belle mort mais ce n'est pas pour ce soir."
Cela suffit a conserver l'optimisme général et les elfes profitèrent du reste de la nuit en célébration. Le Nord restait finalement sous contrôle et les combats pourraient continuer à se concentrer près de la Balafre. La Légat s'en félicitait.
Ennea
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
"Alors puisqu'il n'est pas là, vous me protégerez, Prod."
Les mots n'étaient pas utiles, Bleryn était un fidèle, un servant et jamais il aurait fait autrement que de protéger la Dame de son Seigneur. Il n'écoutait même plus la suite et le déroulement de la "ballade", il connaissait son objectif et allait en rester à celui-ci.
Traverser les Tarides, surtout au Nord, là où la Horde était encore plus en nombre qu'à la Balafre, il n'aimait guère ça, mais c'est chantant et souriant comme toujours que le Chevalier montait Redoutable aux côtés de la Sénéchale. Les autres, plus tendus, plus aux aguets mitraillaient la route de leurs paires de yeux. Craintifs, non, jamais, mais méfiants oui, la troupe du Serment avançait d'un cap plein Nord. Et avec la chaleur tombante, l'ennuie d'un voyage au final peu palpitant, certains avaient même commencé à tourner de l'œil.
Mais jamais, jamais le calme ne dure trop longtemps dans cette satanée de région. Les cris elfiques fusèrent, arrachant tout le monde des rêveries personnelles. Clarence agitait les mains vers la Sénéchale et celle-ci hurla la formation. Prod la reprit, comme toujours de sa voix tonnante, ajoutant bien entendu quelques insultes, comme il lui était propre.
Un combat serré, des charges des deux camps, aucun adversaire de voulait céder quoi que ce soit. Bleryn pour une fois n'était pas de la mêlée, il était en arrière, aux côtés de Fanélia, frappant tout furtif, prenant toute flèche, encaissant tout ce qu'était destiné à la jeune rousse. Mais petit à petit, le Serment se sentait obligé de reculer, nombreux étaient les blessés et la Sénéchale aborbée par les soins ne semblait pas s'en rendre compte.
Le gros Paladin l'avait saisie par les épaules et secouée un bon coup, commençant à lui crier à l'oreille qu'il fallait récupérer tous les blessés et partir.
L'ordre était donné et les Alliés partaient avec l'amertume de la défaite, mais le Vengeance viendrait bien vite.
Les mots n'étaient pas utiles, Bleryn était un fidèle, un servant et jamais il aurait fait autrement que de protéger la Dame de son Seigneur. Il n'écoutait même plus la suite et le déroulement de la "ballade", il connaissait son objectif et allait en rester à celui-ci.
Traverser les Tarides, surtout au Nord, là où la Horde était encore plus en nombre qu'à la Balafre, il n'aimait guère ça, mais c'est chantant et souriant comme toujours que le Chevalier montait Redoutable aux côtés de la Sénéchale. Les autres, plus tendus, plus aux aguets mitraillaient la route de leurs paires de yeux. Craintifs, non, jamais, mais méfiants oui, la troupe du Serment avançait d'un cap plein Nord. Et avec la chaleur tombante, l'ennuie d'un voyage au final peu palpitant, certains avaient même commencé à tourner de l'œil.
Mais jamais, jamais le calme ne dure trop longtemps dans cette satanée de région. Les cris elfiques fusèrent, arrachant tout le monde des rêveries personnelles. Clarence agitait les mains vers la Sénéchale et celle-ci hurla la formation. Prod la reprit, comme toujours de sa voix tonnante, ajoutant bien entendu quelques insultes, comme il lui était propre.
Un combat serré, des charges des deux camps, aucun adversaire de voulait céder quoi que ce soit. Bleryn pour une fois n'était pas de la mêlée, il était en arrière, aux côtés de Fanélia, frappant tout furtif, prenant toute flèche, encaissant tout ce qu'était destiné à la jeune rousse. Mais petit à petit, le Serment se sentait obligé de reculer, nombreux étaient les blessés et la Sénéchale aborbée par les soins ne semblait pas s'en rendre compte.
Le gros Paladin l'avait saisie par les épaules et secouée un bon coup, commençant à lui crier à l'oreille qu'il fallait récupérer tous les blessés et partir.
L'ordre était donné et les Alliés partaient avec l'amertume de la défaite, mais le Vengeance viendrait bien vite.
Blé- Personnages Joués : Bêtes et méchants
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
[Hrp on] Texte qui n'est pas directement relié au rp pvp, mais comme l'action se déroule dans la même région, qu'on m'a conseillé de le faire, et que... bah j'en ai envie, tout bêtement, je publie ! [/Hrp off]
« Au Kraal de Tranchebauge, il y a un Nécrorateur nommé Jargba, ramenez-moi son heaume et vous serez promu chevalier. »
Iakov avait accepté la mission avec une joie non dissimulée mêlée à une légère appréhension, il était heureux que sa formation touche à sa fin et de pouvoir monter d’un échelon supplémentaire dans la hiérarchie de l’ordre. Le grade faisait l’autorité, et l’autorité vous facilitait grandement l’existence, quoiqu’en disent ceux qui rangent les responsabilités au rang de peine capitale ou les chefs atteints de fausse modestie.
Survolant la zone dans l’espoir d’y trouver une entrée, il avait été époustouflé par l’immensité de cette végétation folle, des ronces gigantesques avec des piquants aussi gros qu’un homme voire deux à perte de vue, qui s’entremêlaient dans une étreinte si chaotique qu’aucun minuscule rai de lumière n’aurait pu passer au travers. C’était un paysage dérangeant, comme si la terre avait enfanté une multitude d’êtres déformés et malveillants qui cherchaient à s’étouffer les uns les autres, rien ni était naturel, tout suintait la corruption. Bien qu’il n’ait jamais été versé dans une quelconque forme de magie, Iakov pouvait sentir le mal-être qui hantait ces lieux. C’est là qu’il se rendait, dans le royaume des hommes-porcs, le bastion des Hurans depuis lequel ils envoyaient leurs hardes vociférantes à l’assaut des Tarides. Une fois les orcs chassés de la région, ces créatures deviendraient un problème majeur, peut-être même un frein à la colonisation qui lui tenait tant à cœur. Iakov avait bon espoir qu’un jour les constructions hideuses et métalliques de la Horde seraient remplacées par des villes peuplées par le genre humain, savoir qu’il y aurait une place et un statut bien mérité était la cerise sur le gâteau.
Il laissa son griffon dans les hauteurs surplombant le Kraal et entreprit de se débarrasser du gros de l’équipement qu’il avait emporté avec lui, réduisant ses ressources à une longueur de corde, une gourde, et ses armes. La discrétion était sa meilleure chance de survie, il lui fallait donc voyager le plus léger possible, même un excellent kit médical ne vous était pas d’un grand secours une fois encerclé par une armée furieuse. Deux possibilités s’offraient à lui selon la précieuse carte que le Sénéchal lui avait confiée : suivre une route jalonnée de huttes et de micro-villages fortement peuplés pour emprunter un tunnel qui déboucherait au cœur du réseau quasi-souterrain qu’était cet amas, ou essayer de se ménager sa propre route au milieu des ronces, au risque de finir empalé ou de faire une mauvaise chute de plusieurs dizaines de mètres. La nuit n’allait pas tarder à tomber, mais même le bénéfice de l’obscurité lui était refusé, les Hurans aimaient les feux de joie au point d’en mettre partout et de s’y attrouper pour leurs danses rituelles, la route était impraticable.
N’ayant pas d’autre choix, il se laissa glisser en contrebas des rochers et disparut au milieu de la végétation, minuscule intrus dans un cœur palpitant.
Iakov avait accepté la mission avec une joie non dissimulée mêlée à une légère appréhension, il était heureux que sa formation touche à sa fin et de pouvoir monter d’un échelon supplémentaire dans la hiérarchie de l’ordre. Le grade faisait l’autorité, et l’autorité vous facilitait grandement l’existence, quoiqu’en disent ceux qui rangent les responsabilités au rang de peine capitale ou les chefs atteints de fausse modestie.
Survolant la zone dans l’espoir d’y trouver une entrée, il avait été époustouflé par l’immensité de cette végétation folle, des ronces gigantesques avec des piquants aussi gros qu’un homme voire deux à perte de vue, qui s’entremêlaient dans une étreinte si chaotique qu’aucun minuscule rai de lumière n’aurait pu passer au travers. C’était un paysage dérangeant, comme si la terre avait enfanté une multitude d’êtres déformés et malveillants qui cherchaient à s’étouffer les uns les autres, rien ni était naturel, tout suintait la corruption. Bien qu’il n’ait jamais été versé dans une quelconque forme de magie, Iakov pouvait sentir le mal-être qui hantait ces lieux. C’est là qu’il se rendait, dans le royaume des hommes-porcs, le bastion des Hurans depuis lequel ils envoyaient leurs hardes vociférantes à l’assaut des Tarides. Une fois les orcs chassés de la région, ces créatures deviendraient un problème majeur, peut-être même un frein à la colonisation qui lui tenait tant à cœur. Iakov avait bon espoir qu’un jour les constructions hideuses et métalliques de la Horde seraient remplacées par des villes peuplées par le genre humain, savoir qu’il y aurait une place et un statut bien mérité était la cerise sur le gâteau.
Il laissa son griffon dans les hauteurs surplombant le Kraal et entreprit de se débarrasser du gros de l’équipement qu’il avait emporté avec lui, réduisant ses ressources à une longueur de corde, une gourde, et ses armes. La discrétion était sa meilleure chance de survie, il lui fallait donc voyager le plus léger possible, même un excellent kit médical ne vous était pas d’un grand secours une fois encerclé par une armée furieuse. Deux possibilités s’offraient à lui selon la précieuse carte que le Sénéchal lui avait confiée : suivre une route jalonnée de huttes et de micro-villages fortement peuplés pour emprunter un tunnel qui déboucherait au cœur du réseau quasi-souterrain qu’était cet amas, ou essayer de se ménager sa propre route au milieu des ronces, au risque de finir empalé ou de faire une mauvaise chute de plusieurs dizaines de mètres. La nuit n’allait pas tarder à tomber, mais même le bénéfice de l’obscurité lui était refusé, les Hurans aimaient les feux de joie au point d’en mettre partout et de s’y attrouper pour leurs danses rituelles, la route était impraticable.
N’ayant pas d’autre choix, il se laissa glisser en contrebas des rochers et disparut au milieu de la végétation, minuscule intrus dans un cœur palpitant.
***
Trois heures environ s’étaient écoulées depuis son entrée dans ce labyrinthe, il était écorché de presque partout, en dépit de la lenteur de sa progression et de sa vigilance constante. Iakov avait perdu ses repères depuis un moment, comment aurait-il pu en être autrement dans un tel endroit ? La chaleur était étouffante et moite, il n’y voyait à guère plus de deux mètres, et tous ces obstacles l’obligeaient à revenir sans cesse en arrière. Il n’arrivait plus qu’à distinguer le haut et le bas d’après l’angle selon lequel les gouttes de sueur tombaient de son front. Sauter de branche en branche était éreintant et dangereux, des visions de sa personne empalée en contrebas lui assaillaient l’esprit à chaque battement de paupières. L’endroit empestait la folie, il avait l’impression de n’être qu’un quelconque casse-croute à l’intérieur d’un gigantesque estomac, et il aurait même juré avoir senti un pouls faire tressaillir l’un de ces monstrueux tentacules végétaux à plusieurs reprises. L’ichor qui suintait tout autour de lui rendait l’avancée d’autant plus difficile, la moindre surface en était rendue traitresse et glissante, si bien qu’il avait failli déraper plusieurs fois et s’était retrouvé suspendu au dessus du vide, simplement retenu par une main, dans un instant qu’il avait cru être sa dernière heure. Il était resté accroché ainsi plusieurs minutes, le souffle court et le bras douloureux, lorsqu’il réussit enfin à se hisser il eut l’impression que le moindre de ses muscles était en feu et prêt à éclater.
La véritable épreuve n’avait même pas commencé, son périple n’était qu’un joyeux échauffement en comparaison du larcin qu’il s’apprêtait à commettre sur ce qui semblait être une tête pensante de l’armée Huran, doublé d’un sorcier. La cible ne serait pas seule bien entendu, elles ne le sont jamais, une sorte de loi universelle imposait que plus un personnage était important, plus il devait être entouré, surveillé comme un artefact précieux et fragile. Soupirant et faisant craquer les os de son cou, il poursuivit, toujours aller de l’avant, ne s’arrêter sous aucun prétexte, sous peine de ne plus pouvoir se relever.
La véritable épreuve n’avait même pas commencé, son périple n’était qu’un joyeux échauffement en comparaison du larcin qu’il s’apprêtait à commettre sur ce qui semblait être une tête pensante de l’armée Huran, doublé d’un sorcier. La cible ne serait pas seule bien entendu, elles ne le sont jamais, une sorte de loi universelle imposait que plus un personnage était important, plus il devait être entouré, surveillé comme un artefact précieux et fragile. Soupirant et faisant craquer les os de son cou, il poursuivit, toujours aller de l’avant, ne s’arrêter sous aucun prétexte, sous peine de ne plus pouvoir se relever.
***
Il avait fini par émerger dans le Kraal à proprement parlé au bout de ce qui lui avait paru être une éternité et s’était aussitôt fondu avec le décor environnant de rochers et de dédales, ombre parmi les ombres. Les Hurans n’étaient pas difficiles à berner, leur démarche lourde et mal assurée mêlée à leur odeur corporelle, qui aurait pu donner la nausée à un videur de truites, rendait les patrouilles facilement évitables, bien que nombreuses. Pas étonnant que l’endroit soit si étroitement gardé, cette carte n’avait pas été dessinée d’après l’imagination d’un prophète fou ou d’une quelconque diseuse de bonne aventure, d’autres s’y étaient risqués avant lui, et certains en étaient revenus dirait-on.
La nuit avait été longue, très longue, et l’aube s’était probablement levée au dehors sans que quoi que ce soit puisse le laisser penser ici, le temps y était figé et comateux. Trouver la tente de sa proie s’était avéré moins difficile que prévu, première bonne surprise de cette expédition, ce Jargba se livrait à quelque sombre machination magique au milieu d’un cercle de rituel, entouré par une demi-douzaine de ses congénères de plus petite taille. Sans doute des assistants étant donné leurs couinements qu’Iakov interpréta comme des incantations.
Il resta en alerte, à les surveiller étroitement et à évaluer les différentes options qui s’offraient à lui, foncer et dérober le trésor n’était pas envisageable, pas plus que d’essayer de tuer ce monstre en duel, il lui aurait suffi d’un cri pour ameuter plusieurs bandes de gardes non loin. Même les hommes-porcs devaient avoir besoin de prendre du repos parfois se dit-il, l’adrénaline et la douleur ne lui laissait plus de place pour la fatigue en ce qui le concernait, et il attendit dans un recoin, les yeux rivés sur le heaume assez grand pour lui servir de plastron et qu’il devait exfiltrer de cet enfer. Patience, juste un peu de patience et il atteindrait son objectif sans que la moindre goutte de sang n’ait été versée.
La nuit avait été longue, très longue, et l’aube s’était probablement levée au dehors sans que quoi que ce soit puisse le laisser penser ici, le temps y était figé et comateux. Trouver la tente de sa proie s’était avéré moins difficile que prévu, première bonne surprise de cette expédition, ce Jargba se livrait à quelque sombre machination magique au milieu d’un cercle de rituel, entouré par une demi-douzaine de ses congénères de plus petite taille. Sans doute des assistants étant donné leurs couinements qu’Iakov interpréta comme des incantations.
Il resta en alerte, à les surveiller étroitement et à évaluer les différentes options qui s’offraient à lui, foncer et dérober le trésor n’était pas envisageable, pas plus que d’essayer de tuer ce monstre en duel, il lui aurait suffi d’un cri pour ameuter plusieurs bandes de gardes non loin. Même les hommes-porcs devaient avoir besoin de prendre du repos parfois se dit-il, l’adrénaline et la douleur ne lui laissait plus de place pour la fatigue en ce qui le concernait, et il attendit dans un recoin, les yeux rivés sur le heaume assez grand pour lui servir de plastron et qu’il devait exfiltrer de cet enfer. Patience, juste un peu de patience et il atteindrait son objectif sans que la moindre goutte de sang n’ait été versée.
***
Évidemment, les choses ne se passent jamais comme prévu.
Il avait cru à un nouveau coup de pouce du destin lorsque Jargba s’était retiré dans sa hutte avec seulement deux gardes à l’entrée, il avait même remercié la providence lorsque le Nécrorateur avait tiré un rideau de peaux pour profiter d’un repos réparateur loin de la vue des badauds.
Maitrisant au mieux sa respiration et les battements de son cœur, comme on le lui avait appris, Iakov se glissa à l’intérieur après plusieurs minutes d’attente, trouvant le Huran assoupi sur sa couche, le casque posé au sol juste à côté de son énorme et hideux visage. Il aurait pu rendre le sommeil du monstre plus long en l’empoisonnant, afin d’être certain qu’il serait loin lorsque le vol serait découvert, mais la morphologie de cette espèce lui était inconnue, et il refusait de prendre le risque d’être démasqué le temps que la drogue n’agisse. Sa gorge lui fit l’effet d’être remplie de sable tant elle était asséchée, passant sa langue sur ses lèvres, il tendit les mains vers le précieux artéfact, doucement, ne te réveille pas, continue à rêver de femmes-truies s’il te plait, voilà !
Ses doigts rencontrèrent le métal glacé de la pièce d’armure, glissèrent le long de sa courbe et empoignèrent l’un des cornes accrochées à son sommet, il était moins lourd qu’il n’y paraissait, mais terriblement encombrant, et Iakov aurait besoin de ses deux mains pour s’échapper. Il souleva à bout de bras l’objet et le cala contre son dos avant de solidement harnacher avec la corde, une vraie tortue se surprit il à penser.
Sans se faire prier et aussi rapidement qu’il put, il se glissa hors de la hutte et entreprit l’ascension de la paroi par laquelle il était arrivé, galvanisé par sa réussite. Hélas, Ô combien hélas, il entendit un crissement, baissa les yeux, et vit une pierre se détacher du reste de la roche pour aller s’écraser en contrebas dans un fracas qui lui parut aussi puissant qu’un coup de tonnerre.
Non, pas maintenant…
Quelques secondes d’un silence parfait, dernier instant de quiétude avant la tempête, laissèrent place à un cri indigné et furieux alors que l’alerte était donnée.
Dépêche-toi.
Il avait cru à un nouveau coup de pouce du destin lorsque Jargba s’était retiré dans sa hutte avec seulement deux gardes à l’entrée, il avait même remercié la providence lorsque le Nécrorateur avait tiré un rideau de peaux pour profiter d’un repos réparateur loin de la vue des badauds.
Maitrisant au mieux sa respiration et les battements de son cœur, comme on le lui avait appris, Iakov se glissa à l’intérieur après plusieurs minutes d’attente, trouvant le Huran assoupi sur sa couche, le casque posé au sol juste à côté de son énorme et hideux visage. Il aurait pu rendre le sommeil du monstre plus long en l’empoisonnant, afin d’être certain qu’il serait loin lorsque le vol serait découvert, mais la morphologie de cette espèce lui était inconnue, et il refusait de prendre le risque d’être démasqué le temps que la drogue n’agisse. Sa gorge lui fit l’effet d’être remplie de sable tant elle était asséchée, passant sa langue sur ses lèvres, il tendit les mains vers le précieux artéfact, doucement, ne te réveille pas, continue à rêver de femmes-truies s’il te plait, voilà !
Ses doigts rencontrèrent le métal glacé de la pièce d’armure, glissèrent le long de sa courbe et empoignèrent l’un des cornes accrochées à son sommet, il était moins lourd qu’il n’y paraissait, mais terriblement encombrant, et Iakov aurait besoin de ses deux mains pour s’échapper. Il souleva à bout de bras l’objet et le cala contre son dos avant de solidement harnacher avec la corde, une vraie tortue se surprit il à penser.
Sans se faire prier et aussi rapidement qu’il put, il se glissa hors de la hutte et entreprit l’ascension de la paroi par laquelle il était arrivé, galvanisé par sa réussite. Hélas, Ô combien hélas, il entendit un crissement, baissa les yeux, et vit une pierre se détacher du reste de la roche pour aller s’écraser en contrebas dans un fracas qui lui parut aussi puissant qu’un coup de tonnerre.
Non, pas maintenant…
Quelques secondes d’un silence parfait, dernier instant de quiétude avant la tempête, laissèrent place à un cri indigné et furieux alors que l’alerte était donnée.
Dépêche-toi.
***
Humpf…
Il avait surestimé ses forces, il en avait conscience à présent. Partout il entendait les patrouilles fouiller les moindres recoins, ivres de rage qu’un intrus ait violé leur sanctuaire grouillant. Il aurait sans doute prié la lumière de lui venir en aide si sa foi n’avait pas été placée dans des concepts plus judicieux tels que le pragmatisme ou la logique. Il s’était caché au sommet d’une hutte, au milieu de la paille, et ne comptait pas en bouger avant un moment. Il était moins familier avec cet endroit que les Hurans, s’il s’avisait de courir à l’aveuglette il finirait par tomber sur eux et s’en serait fini de lui.
Il lui fallait attendre, encore. Laisser les choses se tasser et disparaitre sans laisser de traces.
Il avait surestimé ses forces, il en avait conscience à présent. Partout il entendait les patrouilles fouiller les moindres recoins, ivres de rage qu’un intrus ait violé leur sanctuaire grouillant. Il aurait sans doute prié la lumière de lui venir en aide si sa foi n’avait pas été placée dans des concepts plus judicieux tels que le pragmatisme ou la logique. Il s’était caché au sommet d’une hutte, au milieu de la paille, et ne comptait pas en bouger avant un moment. Il était moins familier avec cet endroit que les Hurans, s’il s’avisait de courir à l’aveuglette il finirait par tomber sur eux et s’en serait fini de lui.
Il lui fallait attendre, encore. Laisser les choses se tasser et disparaitre sans laisser de traces.
Iakov Magtorus
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
A l'ombre d'un arbre, prés du Laci, une silhouette encapuchonnée attend...A ses pieds gisent quatre ou cinq homme, sans vie, morts dans d'atroces convulsions au vu de l'expression macabre qui s'est figée pour l'éternité sur leur visage blafard...La silhouette semble courbée. Elle regarde de son regard glacial, le champ de bataille, théâtre de mort désormais calme...Des cadavres perdus jonchent encore ça et là...L'ombre ricane. La peur...Ce sentiment que tout mortel éprouve a l'aube d'une bataille...ce sentiment qui court partout le long du champ de bataille, sapant le moral et brisant les élans...Quel délice que cette peur. Aujourd'hui fut un grand festin...Et bientôt viendrai la contre-offensive...L'ombre pris quelques pas hors de l'ombre. Désormais l'ombre était un troll...Un troll en robe d'un noir de bistre, parsemée de bibelots et objets rituels pour le moins sinistres. Son visage était recouvert d'un masque de fer, représentant un crâne sans doute...Il observe le champ de bataille de son regard dur et froid. Il sourit légèrement, de ce sourire malsain de ceux qui aiment voir le monde brûler...Après de longues secondes, le troll se détourne, et retourne a l'ombre de son arbre, parmi ses cadavres macabres. Désormais il attend...Patiemment il attend que reviennent les humains pour se battre contre la horde...Il attend qu'il reviennent avec leur peur qui s'échappent de leur pores...Il attend qu'il meurt sous les coups, hurlant de désarroi, de douleur, de chagrin...Il se régale d'avance...Il dégaine sa lame et la passe lentement sur la gorge d'un des cadavres, qui émet un râle immonde. Manifestement il n'était pas mort. Le troll part dans un rire cassant et sinistre. Puis, de sa ceinture il décroche une petit flûte d'ébène, qu'il porte a ses lèvres. Ainsi commence-t-il a jouer un requiem sordide et triste, morbide et lancinant. La mélodie sinistre s'élève dans le vent, passe par prairie et plaine, par mer et déserts...Des forêts d'Orneval, jusqu'au déserts brûlants de Silithus, l'on entend résonner le triste son de la flûte, chantant les louanges de la mort...
Désormais il attend....il observe le champ de bataille de son regard, dur et froid...
Désormais il attend....il observe le champ de bataille de son regard, dur et froid...
Zal'Nash/Jinzüa
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
« Extrait des pousses de l’Eclat, le recueil de poésies du mystique Brush’um Terréther »
Nous voici dans le Fort de la désolation, prêt à en découdre avec l’Alliance. Mais pourquoi faire la paix avec l’Alliance ? La guerre ouverte à l’Alliance est la meilleure chose que la Horde ait put commettre de son existence.
Mais ne vous en faites pas, frères Noirsang, nous résisteront, nous tiendrons face à la tumeur caustique que constitue l’humanité et sa nature qui consiste à croire en quelque-chose alors qu’il ne devrait croire qu’en son libre arbitre. Que la philosophie de la Lumière éloignent l’Alliance de leur dit concept…
Nous fûmes sept à sortir du Fort afin de nous apprêter à la guerre. Ni plus ni moins, ce fut le nombre de résistants au Croque-mitaine de l’Alliance. Merci Varkh, merci frères Noirsang…
Ainsi, en sortant du Fort, nous aperçûmes les humains sur des griffons en train de vouloir tirer leurs faibles flèches enflammées afin de mettre le feu aux catapultes qu’on possédaient mais ils avaient oubliés le puissant lien entre la Horde et le chamanisme. Ainsi, implorant l’eau, ce dernier partit en croisade contre le feu afin de le combattre dans un tumultueux nuage de fumée blanche et pur, telle la pureté de nos combats contre l’Alliance.
Puis vinrent les combats…
Les humains descendirent de leurs montures afin de s’attaquer à mes frères que je soignaient en guidant les esprits guérisseurs de la terre et de l’eau vers eux. Néanmoins, je perdis le contacte avec les esprits car mon énergie s’épuisait mais quel genre de chaman orc serai-je pour être arrêté par une limite d’imploration d’esprits ?
Les alliers Maestria arrivèrent très vite et après les rencontres entre les Noirsang et les Maestria, les Maestria se mirent à l’assaut des humains mais même avec l’aide des Maestria, il n’y avait plus aucun espoir…
Ainsi, la Balafre qu’on cherchait à garder sous contrôle fut prise aux mains de l’Alliance. Nous avions échoués…
Mais pas si vite, compagnons, il y a encore un espoir !
Ainsi, en hurlant mes respects à l’Eclat suprêmes, je lança mon sort de furie sanguinaire sur le groupe de la Horde dans lequel j’étais. Allez-y, compagnons, la furie de l’Eclat suprême vous animes et guide votre jugement !
Le combat dura plus longtemps que le précédent mais la Balafre fut très vite reprise aux mains de l’Alliance.
Ce fut alors que nous comprîmes qu’il n’y avait plus d’espoir pour la Balafre. Mon sort de furie sanguinaire utilisé et inutilisable, l’espoir était perdu.
Nous vîmes ainsi les optimistes devenir frustrés…
Nous vîmes ainsi les forts pleurer…
Nous dûmes rentrer dans le Fort afin de faire le bilan sur les blessés.
Quatre de nos hommes étaient blessés dont un grièvement. Cette Alliance venait de nous asséner un coup tête baissé sans se soucier du poing vengeur de la Horde qui allait leur écraser la tête…
Car oui mes frères, nous vaincront !
Nous voici dans le Fort de la désolation, prêt à en découdre avec l’Alliance. Mais pourquoi faire la paix avec l’Alliance ? La guerre ouverte à l’Alliance est la meilleure chose que la Horde ait put commettre de son existence.
Mais ne vous en faites pas, frères Noirsang, nous résisteront, nous tiendrons face à la tumeur caustique que constitue l’humanité et sa nature qui consiste à croire en quelque-chose alors qu’il ne devrait croire qu’en son libre arbitre. Que la philosophie de la Lumière éloignent l’Alliance de leur dit concept…
Nous fûmes sept à sortir du Fort afin de nous apprêter à la guerre. Ni plus ni moins, ce fut le nombre de résistants au Croque-mitaine de l’Alliance. Merci Varkh, merci frères Noirsang…
Ainsi, en sortant du Fort, nous aperçûmes les humains sur des griffons en train de vouloir tirer leurs faibles flèches enflammées afin de mettre le feu aux catapultes qu’on possédaient mais ils avaient oubliés le puissant lien entre la Horde et le chamanisme. Ainsi, implorant l’eau, ce dernier partit en croisade contre le feu afin de le combattre dans un tumultueux nuage de fumée blanche et pur, telle la pureté de nos combats contre l’Alliance.
Puis vinrent les combats…
Les humains descendirent de leurs montures afin de s’attaquer à mes frères que je soignaient en guidant les esprits guérisseurs de la terre et de l’eau vers eux. Néanmoins, je perdis le contacte avec les esprits car mon énergie s’épuisait mais quel genre de chaman orc serai-je pour être arrêté par une limite d’imploration d’esprits ?
Les alliers Maestria arrivèrent très vite et après les rencontres entre les Noirsang et les Maestria, les Maestria se mirent à l’assaut des humains mais même avec l’aide des Maestria, il n’y avait plus aucun espoir…
Ainsi, la Balafre qu’on cherchait à garder sous contrôle fut prise aux mains de l’Alliance. Nous avions échoués…
Mais pas si vite, compagnons, il y a encore un espoir !
Ainsi, en hurlant mes respects à l’Eclat suprêmes, je lança mon sort de furie sanguinaire sur le groupe de la Horde dans lequel j’étais. Allez-y, compagnons, la furie de l’Eclat suprême vous animes et guide votre jugement !
Le combat dura plus longtemps que le précédent mais la Balafre fut très vite reprise aux mains de l’Alliance.
Ce fut alors que nous comprîmes qu’il n’y avait plus d’espoir pour la Balafre. Mon sort de furie sanguinaire utilisé et inutilisable, l’espoir était perdu.
Nous vîmes ainsi les optimistes devenir frustrés…
Nous vîmes ainsi les forts pleurer…
Nous dûmes rentrer dans le Fort afin de faire le bilan sur les blessés.
Quatre de nos hommes étaient blessés dont un grièvement. Cette Alliance venait de nous asséner un coup tête baissé sans se soucier du poing vengeur de la Horde qui allait leur écraser la tête…
Car oui mes frères, nous vaincront !
Magan
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Assis sur son rocher, Yssombre observe la balafre, où fais rage un combat millénaire. La horde contre l'alliance...Encore et toujours...Le troll soupire. Il pose son regard haineux sur ces hommes en armures luisantes, le coeur gonflé d'orgeuil et de promesses de gloire et de lumière, aveuglés par celle ci...Ils les voit ses hommes défiler en rang, bien sages, bien droits...Des pantins...rien d'autre...Et puis il y a les orcs...Certes, eux ce ne sont pas les mauvais bougres...Ils se battent bien, il ne vivent que pour l'honneur...Mais ils ont l'air de chiens enragés, perdus, livrés a leur haine, dans ces tranchées, où le sang tâche le sables depuis des mois. Un combat interminable qui dure, et durera jusqu'au jugement dernier. Le troll a un rire sans joie. Ici et là, ont entend des orcs beugler des cris de guerre, des humains brailler des mises a feu...Et le ciel...taché de nabots sur leur griffons...L'espace d'un instant, le troll semble s'immobiliser, rester grave et figé, tel une gargouille de pierre. Puis il contemple ses mains...ses mains gantés, au bout desquelles sont fixées des griffes d'acier sertis de pierres sanguines. Le troll pose une main sur son coeur; l'autre il la referme sur un objet pendant au bout d'un cordon de cuir autour de son cou, autour d'une figure de tigre sculptés dans ce qui semble être de la pierre. Yssombre pose de nouveau son regards sur les hommes..."Ils empiètent sur nos terres..." Il scrute le vide en dessous de lui, où quelques humains semblent causer stratégie. Le troll rouvrent ses poings et observe ses armes de pugilat de longues secondes...en contemplation. Puis dans un murmure... :
"Shirvallah a faim."
"Shirvallah a faim."
Zal'Nash/Jinzüa
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
« Je ne suis pas Kael'thas et le reste de mon peuple non plus, on ne l'aurait pas combattu et vaincu sinon. Je vous ai promis de vous remettre au Concordat Argenté et je le ferai, Delhia »
Les mots sortirent calmement de la bouche d'Atia alors qu'elle observait la Quel'dorei assise devant elle. Celle-ci la fixait de ses yeux bleus et jetait des regards inquiets au camp où Taurens et Elfes vivaient ensemble. La Colline du Chasseur avait un drôle d'air depuis quelque mois.
« Nous verrons si vous tenez parole, siffla la haute-elfe prisonnière.
- Vous verrez oui, je n'ai qu'une parole. Jamais je ne ferais de mal à une Thalassienne quelque soit son allégeance, notre peuple a déjà assez souffert, inutile que nous nous déchirions entre frères. Que vous le voulez ou non, nous sommes du même sang et ni nos yeux ni nos tabards ne changeront ça. En attendant, je vous laisse libre de vos mouvements dans le camp. Vous êtes seule dans un camp rempli de taurens et d'elfes de sang, il serait dommage de faire une bêtise qui compromettrait vos chances de revoir le Concordat. »
L'elfe de sang repartit à ses occupation, laissant là la haute-elfe troublée et inquiète. Elle avait été capturé, ou plutôt libéré, de bien étrange manière.
Depuis une semaine, des troupes de la Horde non-identifiées frappaient le Marécage d'Aprefange, harcelant les positions fragiles et les patrouilles dans une guérilla des plus gênante. La seule chose qu'avait sû saisir l'Alliance était que ces attaques étaient dirigées par une elfe blonde et balafrée, difficile de savoir qui d'Atia Silverswell ou de Marà Isilien était derrière, si ce n’était les deux. C’était durant les premières attaque que le destin de Delhia avait été sellé. Une magie avait prit le contrôle de l'elfe et l'avait obligée à frapper ses alliés humains, dans un petit campement du marécage. Ensuite des elfes de sang avait surgi pour incendier le camp et frapper les humains, certains furent laissé blessé mais vivant, pour qu'ils puissent raconter tout ça sans doute. La haute elfe avait été laissée là après leur départ. Bien sûr, elle avait été accusé de trahison et emprisonné une fois des renforts arrivés.
Elle avait appris que plus tard ce soir là, de nombreux points faiblement défendus avaient été frappé simultanément et que depuis, le harcèlement était constant. La guerre s’était déplacé vers le Marécage et si aucun objectif majeur ou même une tour n’était tombé, la pression était une gêne pour les responsables de Theramore. Delhia fut enfermée, suite à sa capture, dans une des tours en attendant son jugement. C'est alors qu’après quelques jours, des elfes de sang, se servant des Totem-sinistre comme diversion, grâce a leur magie probablement, avaient frappé la tour par surprise, tué quelques soldats et pris la prisonnière avant de repartir en évitant la contre-attaque. Les défenseurs étaient restés abasourdis par la fulgurance de l'assaut mais celui ci n'avait causé qu'un petit nombre de pertes, moins de dix soldats. Cela était pourtant suffisant pour inquiéter le capitaine de la tour, surtout que la prisonnière avait disparu.
Et la voilà à présent, sauvée d'une exécution par ceux la même qui l'avait faite accuser. Elle était dubitative et se tenait coite sur son banc, entourée de l'activité débordante d'un camp militaire ennemi qui pourtant ne lui exprimait aucune hostilité. Les regards n’était pas toujours doux et des « traîtresse » sortait parfois de la bouche de quelques elfes de sang mais personne ne s'en prenait à elle. Elle n'allait pas s'en plaindre. Cependant, durant la longue discussion, elle avait compris que l'elfe qui lui avait parlé était la Légat Silverswell, son œil droit était facile à identifier malgré la mèche blonde qui le dissimulait en partie. Une information peut-être pertinente, ou non, elle l'ignorait.
Elle ignorait également ce qu'elle ferait une fois avec le Concordat Argenté. Retourner à Theramore et voir des regards hostiles et suspicieux, rester avec Vereesa et les siens, en vouloir aux elfes de sang de la situation dans laquelle elle avait été mise ou au contraire leur être reconnaissant de l'avoir épargner alors qu'ils avaient éliminé tout les non haut-elfes ? Elle trouvait d’ailleurs étrange cette consigne de la Légat d’épargner les Quel'doreis rencontrés, peut-être était-elle sincère quand elle parlait de fraternité et de son désir de voir s'unir à nouveau les Sin'dorei et les Quel'dorei. Elle soupira, perdue dans ses pensées alors qu'un tauren vint lui proposer calmement avec un sourire aimable de la nourriture.
Les mots sortirent calmement de la bouche d'Atia alors qu'elle observait la Quel'dorei assise devant elle. Celle-ci la fixait de ses yeux bleus et jetait des regards inquiets au camp où Taurens et Elfes vivaient ensemble. La Colline du Chasseur avait un drôle d'air depuis quelque mois.
« Nous verrons si vous tenez parole, siffla la haute-elfe prisonnière.
- Vous verrez oui, je n'ai qu'une parole. Jamais je ne ferais de mal à une Thalassienne quelque soit son allégeance, notre peuple a déjà assez souffert, inutile que nous nous déchirions entre frères. Que vous le voulez ou non, nous sommes du même sang et ni nos yeux ni nos tabards ne changeront ça. En attendant, je vous laisse libre de vos mouvements dans le camp. Vous êtes seule dans un camp rempli de taurens et d'elfes de sang, il serait dommage de faire une bêtise qui compromettrait vos chances de revoir le Concordat. »
L'elfe de sang repartit à ses occupation, laissant là la haute-elfe troublée et inquiète. Elle avait été capturé, ou plutôt libéré, de bien étrange manière.
Depuis une semaine, des troupes de la Horde non-identifiées frappaient le Marécage d'Aprefange, harcelant les positions fragiles et les patrouilles dans une guérilla des plus gênante. La seule chose qu'avait sû saisir l'Alliance était que ces attaques étaient dirigées par une elfe blonde et balafrée, difficile de savoir qui d'Atia Silverswell ou de Marà Isilien était derrière, si ce n’était les deux. C’était durant les premières attaque que le destin de Delhia avait été sellé. Une magie avait prit le contrôle de l'elfe et l'avait obligée à frapper ses alliés humains, dans un petit campement du marécage. Ensuite des elfes de sang avait surgi pour incendier le camp et frapper les humains, certains furent laissé blessé mais vivant, pour qu'ils puissent raconter tout ça sans doute. La haute elfe avait été laissée là après leur départ. Bien sûr, elle avait été accusé de trahison et emprisonné une fois des renforts arrivés.
Elle avait appris que plus tard ce soir là, de nombreux points faiblement défendus avaient été frappé simultanément et que depuis, le harcèlement était constant. La guerre s’était déplacé vers le Marécage et si aucun objectif majeur ou même une tour n’était tombé, la pression était une gêne pour les responsables de Theramore. Delhia fut enfermée, suite à sa capture, dans une des tours en attendant son jugement. C'est alors qu’après quelques jours, des elfes de sang, se servant des Totem-sinistre comme diversion, grâce a leur magie probablement, avaient frappé la tour par surprise, tué quelques soldats et pris la prisonnière avant de repartir en évitant la contre-attaque. Les défenseurs étaient restés abasourdis par la fulgurance de l'assaut mais celui ci n'avait causé qu'un petit nombre de pertes, moins de dix soldats. Cela était pourtant suffisant pour inquiéter le capitaine de la tour, surtout que la prisonnière avait disparu.
Et la voilà à présent, sauvée d'une exécution par ceux la même qui l'avait faite accuser. Elle était dubitative et se tenait coite sur son banc, entourée de l'activité débordante d'un camp militaire ennemi qui pourtant ne lui exprimait aucune hostilité. Les regards n’était pas toujours doux et des « traîtresse » sortait parfois de la bouche de quelques elfes de sang mais personne ne s'en prenait à elle. Elle n'allait pas s'en plaindre. Cependant, durant la longue discussion, elle avait compris que l'elfe qui lui avait parlé était la Légat Silverswell, son œil droit était facile à identifier malgré la mèche blonde qui le dissimulait en partie. Une information peut-être pertinente, ou non, elle l'ignorait.
Elle ignorait également ce qu'elle ferait une fois avec le Concordat Argenté. Retourner à Theramore et voir des regards hostiles et suspicieux, rester avec Vereesa et les siens, en vouloir aux elfes de sang de la situation dans laquelle elle avait été mise ou au contraire leur être reconnaissant de l'avoir épargner alors qu'ils avaient éliminé tout les non haut-elfes ? Elle trouvait d’ailleurs étrange cette consigne de la Légat d’épargner les Quel'doreis rencontrés, peut-être était-elle sincère quand elle parlait de fraternité et de son désir de voir s'unir à nouveau les Sin'dorei et les Quel'dorei. Elle soupira, perdue dans ses pensées alors qu'un tauren vint lui proposer calmement avec un sourire aimable de la nourriture.
Ennea
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Le retour à Theramore fut quelque peu rude et un brin long. Plusieurs blessés à qui il fallait donner des soins d'urgence avaient retardé la marche du Serment, ce qui n'était guère au goût d'Idrid, peu rassuré de voir ses chevaliers au milieu du marécage d'Âprefange en pleine nuit.
D'autant que les ennemis pouvaient revenir à la charge, et le paladin n'était pas sûr que tous s'en sortiraient vivants, en cas de contre-attaque.
La course poursuite dans les marais avait été éreintante, mais aux yeux d'Idrid qui chassa bien vite toute pensée noire tandis que sa troupe repartait vers Theramore, c'était une victoire qui venait rattraper le revers de la veille, dans les Tarides.
Les documents seraient rapportés à Theramore, et placés en lieu sûr.
Le Sénéchal vint s'asseoir au bord de son lit, rejoignant une Fanélia déjà endormie, et se prit à se remémorer les derniers événements.
Tarides du Sud, la veille au soir donc, un furieux combat avait engagé la troupe des Cathules face aux elfes de sangs des Fils de Quel'Thalas et leurs alliés du Clan Noirsang.
Partis pour une patrouille dans la région, durant laquelle Idrid souhaitait faire un brin de reconnaissance en des terres encore peu connues, les Assermentés étaient tombés sur une petite troupe d'elfes en maraude.
Aboyant ses ordres à ses chevaliers, sentant une embuscade venir, Idrid envoya sa troupe en haut d'une colline rocailleuse, de laquelle il pouvait profiter d'une complète vue sur le terrain avoisinant.
Les ennemis ne mirent que peu de temps à se montrer, se présentant au pied du Serment.
Le Sénéchal était satisfait, sa troupe possédait un avantage certain sur l'ennemi, mais son sourire s'effaca quand un «sale fourbe d'elfe» se présenta sur un tapis volant pour lancer quelques bombes sur les chevaliers réunis en cercle.
Hurlant à ses hommes de s'écarter, s'exécutant lui même, le bond qu'il venait de faire permit à Idrid de voir droit devant lui, en contrebas, une troupe montée d'orcs.
Les Noirsang venait en renfort des elfes. Lâchant un grognement sinistre, Idrid ordonna à ses chevaliers de se préparer au combat, les orcs allaient sans nul doute essayer de les prendre à revers. Le terrain était fort accidenté, mais Idrid ne douta pas un instant des capacités des «salopards de peaux vertes" à gravir un léger pic montagneux.
Le moment tant attendu arrive. Elfes et orcs fondirent vers le Serment, dans des éclats de voix, de lames et de boucliers, d'armes à feu et autres sifflements aigus de flêches qu'on décoche d'un arc.
Le combat fut âpre et violent, humains comme elfes et orcs ne souhaitant abandonner une once de terrain.
Idrid se porta à l'aide de Fanélia et de Kartell -un brillant prêtre qui ferait une recrue très prometteuse-, ces derniers s'évertuant à invoquer la Lumière afin de soigner les blessures de leurs pairs.
Les blessures étaient nombreuses, et rien ne permettait au Serment de prendre l'ascendant sur ses ennemis, bien organisés et pugnaces.
Sentant le vent tourner, quand bien même ce dernier avait-il soufflé un tant soit peu en sa faveur en cette soirée, Idrid ordonna une manoeuvre de dégagement, par un des bras rocailleux qui rejoignait la pleine. Il était vide d'ennemis et pratiquable, l'occasion était trop bonne à prendre.
Soldats, soigneurs et chevaliers s'engagèrent sur la corniche, venant retrouver l'herbe grasse qui borde la région connue sous le nom de Lacis. Hélas, ici aussi le Serment allait se retrouver acculé.
Idrid prit quelques instants pour souffler, ne tenant son épée -ou du moins "cette" épée, la "vraie" était brisée depuis quelques jours à présent- que d'une main, plaquant l'autre au niveau de son ventre.
La chair meurtrie abreuvait le tabard blanc du paladin de son breuvage écarlate, mais il tiendrait bon, il en avait vu de plus dures au cours de ses quinze dernières années de combat.
Laissant là les considérations sur la gravité de sa blessure, Idrid ordonna à ses hommes de reformer une ligne décente, ou du moins à peu près.
Les vagues d'elfes de sang et d'orcs vinrent successivement frapper les boucliers et lames de ceux du Serment, les humains forcés de se replier à mesure que le temps passait, jouant en leur totale défaveur.
Ceci sans compter la présence de guerriers taurens dans un campement au sein du Lacis, les hommes-vaches ne tardant pas à venir se joindre au combat, ou plutôt la boucherie.
Affligé, fatigué et blessé; la rage écumant à ses lèvres, Idrid ordonna la retraite vers le Quartier Général Avancé.
Orcs et elfes harcelèrent comme il se doit -comme le paladin l'aurait fait lui même à leur place après tout, il ne pouvait leur en vouloir de combattre- la troupe du Serment en pleine fuite.
(...)
«Encore un, et j'arrête...»
L'écho de cette pensée résonnant encore dans son esprit, Idrid vint poser ses mains toutes auréolées de Lumière sur la plaie de Naldris. L'énergie Sacrée, dans sa grâce et sa puissance, vint reformer les chairs meurtries, ne laissant à l'endroit initial de cette blessure qu'une mince cicatrice de peau jeune et fragile.
«C'est fait...»
Se redressant, les jambes chancelantes, Idrid s'approchait de Dulys quand enfin il prit conscience que ses jambes ne pourraient plus le trainer davantage.
Se laissant tomber sur la terre battue du Fort-Triomphe, il ferma les yeux après le rude choc de son armure cabossée contre le sol.
«J'avais dit "encore un".»
(...)
«Une soirée de repos, agrémentée de bonne bière brune ! Aux griffons !»
Le Paladin s'était réveillé aux cotés de Fanélia, dans la tour nommée "tour d'Austrivage" par ceux du Serment. La veille, ses blessures avaient été refermées par les soins conjugués de sa douce et de Dulys.
Le réveil fut quelque âpre, mais il tenait sur ses jambes, hormis une sale migraine due à la fatigue, il était d'attaque pour une virée à Theramore.
Le paladin estimait que ses hommes l'avaient bien mérité. De nombreux et longs mois de combat, des victoires, des revers, une guerre sans merci somme toute.
La petite troupe guillerette pénétra en trombe dans l'auberge, le Sénéchal commandant illico un tonneau de brune, à faire déposer sur la table.
Petit à petit, d'autres arrivèrent, jusqu'à ce qu'une quinzaine de membres du Serment se retrouve assis, accoudée ou encore debout sur les deux jambes à écouter les récits loufoques du Chevalier Yealth.
«Il a vraiment un don pour inventer des histoires délirantes sur le pouce, ce chauve là !»
La tranquillité et la sympathie du lieu, hélas, se virent troublées par un cri d'alarme venant du port de la cité.
S'empressant de sortir, abandonnant à la chaleur de la taverne choppes et rondelles de saucisson des Carmines -au grand dam de Fanélia-, la petite troupe fila en direction du port.
Un rapide examen des lieux, avec sentinelles assommées comme il faut et furtifs repérés dans les alentours de la Capitainerie du Port, le constat était simple : du grabuge en perspective.
Se lançant à la poursuite d'autres individus, apparemment membres de la Horde aperçus un peu plus loin, quasiment à couvert sous la muraille de la Cité, les Assermentés finirent par assimiler l'identité de leurs adversaires : les pirates.
Un cri d'alarme d'Eriane vint souffler aux joues d'Idrid, presque autant que la dragonne de l'autre jour qui avait craché son panache de feu à proximité du paladin, des documents relatifs aux différentes routes maritimes et aux position des navires avaient été volés.
L'issue était simple à trouver, il fallait coute que coute remettre la main sur ces parchemins.
«On les poursuit !»
(...)
D'autant que les ennemis pouvaient revenir à la charge, et le paladin n'était pas sûr que tous s'en sortiraient vivants, en cas de contre-attaque.
La course poursuite dans les marais avait été éreintante, mais aux yeux d'Idrid qui chassa bien vite toute pensée noire tandis que sa troupe repartait vers Theramore, c'était une victoire qui venait rattraper le revers de la veille, dans les Tarides.
Les documents seraient rapportés à Theramore, et placés en lieu sûr.
Le Sénéchal vint s'asseoir au bord de son lit, rejoignant une Fanélia déjà endormie, et se prit à se remémorer les derniers événements.
Tarides du Sud, la veille au soir donc, un furieux combat avait engagé la troupe des Cathules face aux elfes de sangs des Fils de Quel'Thalas et leurs alliés du Clan Noirsang.
Partis pour une patrouille dans la région, durant laquelle Idrid souhaitait faire un brin de reconnaissance en des terres encore peu connues, les Assermentés étaient tombés sur une petite troupe d'elfes en maraude.
Aboyant ses ordres à ses chevaliers, sentant une embuscade venir, Idrid envoya sa troupe en haut d'une colline rocailleuse, de laquelle il pouvait profiter d'une complète vue sur le terrain avoisinant.
Les ennemis ne mirent que peu de temps à se montrer, se présentant au pied du Serment.
Le Sénéchal était satisfait, sa troupe possédait un avantage certain sur l'ennemi, mais son sourire s'effaca quand un «sale fourbe d'elfe» se présenta sur un tapis volant pour lancer quelques bombes sur les chevaliers réunis en cercle.
Hurlant à ses hommes de s'écarter, s'exécutant lui même, le bond qu'il venait de faire permit à Idrid de voir droit devant lui, en contrebas, une troupe montée d'orcs.
Les Noirsang venait en renfort des elfes. Lâchant un grognement sinistre, Idrid ordonna à ses chevaliers de se préparer au combat, les orcs allaient sans nul doute essayer de les prendre à revers. Le terrain était fort accidenté, mais Idrid ne douta pas un instant des capacités des «salopards de peaux vertes" à gravir un léger pic montagneux.
Le moment tant attendu arrive. Elfes et orcs fondirent vers le Serment, dans des éclats de voix, de lames et de boucliers, d'armes à feu et autres sifflements aigus de flêches qu'on décoche d'un arc.
Le combat fut âpre et violent, humains comme elfes et orcs ne souhaitant abandonner une once de terrain.
Idrid se porta à l'aide de Fanélia et de Kartell -un brillant prêtre qui ferait une recrue très prometteuse-, ces derniers s'évertuant à invoquer la Lumière afin de soigner les blessures de leurs pairs.
Les blessures étaient nombreuses, et rien ne permettait au Serment de prendre l'ascendant sur ses ennemis, bien organisés et pugnaces.
Sentant le vent tourner, quand bien même ce dernier avait-il soufflé un tant soit peu en sa faveur en cette soirée, Idrid ordonna une manoeuvre de dégagement, par un des bras rocailleux qui rejoignait la pleine. Il était vide d'ennemis et pratiquable, l'occasion était trop bonne à prendre.
Soldats, soigneurs et chevaliers s'engagèrent sur la corniche, venant retrouver l'herbe grasse qui borde la région connue sous le nom de Lacis. Hélas, ici aussi le Serment allait se retrouver acculé.
Idrid prit quelques instants pour souffler, ne tenant son épée -ou du moins "cette" épée, la "vraie" était brisée depuis quelques jours à présent- que d'une main, plaquant l'autre au niveau de son ventre.
La chair meurtrie abreuvait le tabard blanc du paladin de son breuvage écarlate, mais il tiendrait bon, il en avait vu de plus dures au cours de ses quinze dernières années de combat.
Laissant là les considérations sur la gravité de sa blessure, Idrid ordonna à ses hommes de reformer une ligne décente, ou du moins à peu près.
Les vagues d'elfes de sang et d'orcs vinrent successivement frapper les boucliers et lames de ceux du Serment, les humains forcés de se replier à mesure que le temps passait, jouant en leur totale défaveur.
Ceci sans compter la présence de guerriers taurens dans un campement au sein du Lacis, les hommes-vaches ne tardant pas à venir se joindre au combat, ou plutôt la boucherie.
Affligé, fatigué et blessé; la rage écumant à ses lèvres, Idrid ordonna la retraite vers le Quartier Général Avancé.
Orcs et elfes harcelèrent comme il se doit -comme le paladin l'aurait fait lui même à leur place après tout, il ne pouvait leur en vouloir de combattre- la troupe du Serment en pleine fuite.
(...)
«Encore un, et j'arrête...»
L'écho de cette pensée résonnant encore dans son esprit, Idrid vint poser ses mains toutes auréolées de Lumière sur la plaie de Naldris. L'énergie Sacrée, dans sa grâce et sa puissance, vint reformer les chairs meurtries, ne laissant à l'endroit initial de cette blessure qu'une mince cicatrice de peau jeune et fragile.
«C'est fait...»
Se redressant, les jambes chancelantes, Idrid s'approchait de Dulys quand enfin il prit conscience que ses jambes ne pourraient plus le trainer davantage.
Se laissant tomber sur la terre battue du Fort-Triomphe, il ferma les yeux après le rude choc de son armure cabossée contre le sol.
«J'avais dit "encore un".»
(...)
«Une soirée de repos, agrémentée de bonne bière brune ! Aux griffons !»
Le Paladin s'était réveillé aux cotés de Fanélia, dans la tour nommée "tour d'Austrivage" par ceux du Serment. La veille, ses blessures avaient été refermées par les soins conjugués de sa douce et de Dulys.
Le réveil fut quelque âpre, mais il tenait sur ses jambes, hormis une sale migraine due à la fatigue, il était d'attaque pour une virée à Theramore.
Le paladin estimait que ses hommes l'avaient bien mérité. De nombreux et longs mois de combat, des victoires, des revers, une guerre sans merci somme toute.
La petite troupe guillerette pénétra en trombe dans l'auberge, le Sénéchal commandant illico un tonneau de brune, à faire déposer sur la table.
Petit à petit, d'autres arrivèrent, jusqu'à ce qu'une quinzaine de membres du Serment se retrouve assis, accoudée ou encore debout sur les deux jambes à écouter les récits loufoques du Chevalier Yealth.
«Il a vraiment un don pour inventer des histoires délirantes sur le pouce, ce chauve là !»
La tranquillité et la sympathie du lieu, hélas, se virent troublées par un cri d'alarme venant du port de la cité.
S'empressant de sortir, abandonnant à la chaleur de la taverne choppes et rondelles de saucisson des Carmines -au grand dam de Fanélia-, la petite troupe fila en direction du port.
Un rapide examen des lieux, avec sentinelles assommées comme il faut et furtifs repérés dans les alentours de la Capitainerie du Port, le constat était simple : du grabuge en perspective.
Se lançant à la poursuite d'autres individus, apparemment membres de la Horde aperçus un peu plus loin, quasiment à couvert sous la muraille de la Cité, les Assermentés finirent par assimiler l'identité de leurs adversaires : les pirates.
Un cri d'alarme d'Eriane vint souffler aux joues d'Idrid, presque autant que la dragonne de l'autre jour qui avait craché son panache de feu à proximité du paladin, des documents relatifs aux différentes routes maritimes et aux position des navires avaient été volés.
L'issue était simple à trouver, il fallait coute que coute remettre la main sur ces parchemins.
«On les poursuit !»
(...)
Idrid
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Sybile ajusta son gambison sur son corps frêle, simple pourpoint matelassé mais indispensable au confort sous une armure. A ses aisselles, à l’arrière de ses genoux et ses cuisses était cousue une cotte de mailles. Elle fit quelques étirements, le tissu matelassé étant quelque peu contraignant et hélas terriblement chaud dans une région aussi brûlante que les Tarides. Elle observa la tente tauren en y songeant, quelle drôle de lieu avec d’étranges races. Son enfance, elle l’avait passée entre Bois-du-Bûcher et Ombrecroc, fief oublié de Gilneas puis son adolescence a Lune-d’Argent au service d’Atia Silverswell comme simple domestique et voila que maintenant cette petite humaine même pas encore adulte revêtait une armure pour combattre son propre peuple.
Un frisson parcourra son échine, paradoxe compte tenue de la chaleur ambiante, mais les pensées étaient plus fortes que les sens. Sa crainte n’était nullement de tuer des humains, depuis son enfance elle n’avait vu que la pire facette de sa propre race, l’abandon par Gilneas, la trahison d’Arthas, d’Arugal, les méfaits de Garithos, la folie guerrière de Varian. Elle en maudissait presque le sang dans ses veines. Non cette crainte était surtout de devoir affronter des vétérans, un nouveau frisson la fit tressaillir. Elle allait être chargée des soins mais cela ne la mettait nullement à l’abri…
Elle secoua la tête pour chasser ses vilaines pensées et ses yeux noisettes détaillèrent les différentes pièces de son harnois elfique, les plaques étaient finement ouvrées de rouge et d’argent spiralé et appliqué de divers motifs. Mêler l’efficacité et l’esthétique, une conception parfaitement elfique que la jeune adolescente avait apprit à aimer. Elle se mit à l’ouvrage, soleret, grèves, cuissots, genouillères, ses jambes se couvrirent de métal rapidement puis après avoir sanglé et attaché tout ça avec ses aiguillettes, elle protégea ses hanches de ses tassettes puis son plastron, ses canon d’avant bras, ses bras, spalières, gants, gorgerin. Le métal peu à peu se fit tel une seconde peau. Elle remua pour vérifier la bonne attache et ajustement des plates puis arrangea sa coiffure en deux longues couettes châtain. Satisfaite du résultat, elle s’empressa de revêtir son tabard et se ceintura de son baudrier à laquelle pendait une puissante masse d’arme. Elle ramassa son bouclier, activa le petit pendentif qui l’enveloppait d’une illusion la dotant d’oreilles pointues et d’yeux brillants et sortit enfin de la tente dans un cliquetis métallique.
Elle vit la petite armée elfique s’affairer, tous portant une armure rouge et argenté comme elle, certains de mailles, de cuir, de plaques ou de tissu. Elle s’approcha de Tarae et Arevas, les officiers et s’inclina humblement. La bonne humeur était générale et chacun se préparait l’air détendu. Elle semblait être la seule à redouter pour sa vie, c’était étrange et quelque par vexant, était-elle si faible ?
Tous discutait des combats à venir avec impatience pour certains et Sybile les observaient, son regard fut attiré inévitablement vers l’hyperactive Honéria et son étrange parler. Gesticulant et sautant en tout sens, elle permit à la petite demoiselle de se détendre un peu. Les éclaireurs arrivèrent alors, la belle Minaë et le redoutable Falrhen. Ils annoncèrent la position de l’armée ennemie. Tarae décida de contacter les Noirsang pour préparer une frappe en tenaille et Arévas assembla sous son commandement l’armée thalassienne. La petite humaine monta sur Kelpie. Le puissant destrier à robe moreau et caparaçonné de métal, hennit et frappa le sol de son lourd sabot. Le printemps le rendait des plus féroce et il humait l’air d’un air déterminé. Elle lui flatta l’encolure pour le calmer un peu et la chevauché débuta sans attendre. Elle était nerveuse. Trop nerveuse, dans le Lacis la végétation fit perdre ses repères et finalement la jonction fut faite avec les Noirsang à la surprise générale. Pas d’Alliance ? Les chefs s’échangèrent des paroles alors que la jeune fille était prise d’un mélange de soulagement et de fascination. Elle observait les orcs avec étonnement et crainte se remémorant les rapports qu’elle avait lu et les histoires entendus.
Le chef orc dans son immense armure proposa un plan, mais Sybile n’écoutait pas observant l’épaulière ou elle aurait pu se lover toute entière à l’intérieur tant elle était grande. Elle se demandait comment elle aurait pu combattre de si imposantes créatures et se félicita intérieurement d’être du bon coté de la ligne de bataille.
Puis la chevauchée reprit sans qu’elle comprenne pourquoi ni vers où mais Kelpie semblait heureux de se défouler ainsi. Ce fut un retour vers le Lacis constatât-elle quand soudain des silhouettes se détachèrent de la falaise. Elle plissa les yeux et en haut d’une montagne apparurent les troupes du serment dans leurs étincelantes armures blanches. Sybile les observa, ils étaient trop bien retranchés là-haut et elle se demanda comment les débusquer.
Elle mit pied a terre lourdement suivant le mouvement générale, l’armure pesait sur ses frêles épaules… elle soupira et assura la prise de son bouclier puis attendit des ordres. Des flèches commencèrent à fuser de part et d’autre. Elle se cacha derrière son bouclier où le cliquetis sinistre du métal frappant le métal commença à raisonner mais soudain un cri de guerre féroce et gutturale.
« Pour la Horde ! »
Elle se permit de lever la tête et vit du haut de la falaise les orcs fondre sur l’Alliance, ils avaient contourné et piégé les humains. Les elfes s‘élancèrent d’en bas prenant les humains en une macabre tenaille, les sorts, les lames, les flèches fusèrent de toutes les directions. Eclat métallique mortel qui laissait ensuite jaillir des gouttelettes vermeilles. Sybile observait la violence se déchainer sous ses yeux, ses mains et ses jambes tremblantes. Frappe, esquive, parades, feinte, attaque, le ballet mortel s’exécutait avec précision et expérience, tous étaient des vétérans, sauf elle. Un humain brandissant une immense épée se jeta sur elle. D’un cri fluet et aigu elle recula en levant son bouclier et subit l’assaut avec terreur, les yeux écarquillés. Son pouls tambourinait sur ses tempes à un rythme frénétique et lancinant, les sons lui parvenant n’étant que brouhaha étouffé. Elle n’entendait que le cliquetis de l’armure du soldat alors qu’un nouveau coup se préparait. Elle ne voulait pas mourir, pas si jeune, pas à 16 ans. Fuir, il fallait fuir. Soudain, voyant les autres se battre autour d’elle, elle changea d’attitude et d’un cri désespéré projeta un exorcisme contre le combattant qui chancela en arrière disparaissant dans la mêlée.
Rassurée par ce succès, elle reprit confiance en elle et commença à invoquer les pouvoirs de la Lumière pour soigner et bénir ses alliés. Elle observa Tarae faire de même, avec une pointe d’admiration dans les yeux et s’efforça de l’imiter. Le combat continuait de faire rage mais l’Alliance écrasée de tous les cotés céda et tenta de fuir, mais la Horde ne voulait pas lâcher, ils furent contraint de descendre de la falaise, reculèrent, acculé et frappé à travers le Lacis, un territoire Huran, toujours autant de sang était versé de part et d’autre, Sybile en perdait la voix en litanies à la lumière pour sauver les corps, épuisée physiquement et moralement, son énergie drainée par tout ces soins et bénédictions.
Finalement les soldats ennemis réussirent à rejoindre leurs montures et fuirent. La Horde tenta encore un moment de poursuivre grisée par une soif de sang et de victoire. La poursuite s’acheva par des cris de joie et de triomphe. La jeune fille elle-même était exaltée, entrainée par la ferveur générale, elle comprenait enfin ce qui était si attirant dans le combat. Elle se délecta de cette émulation collective et de cette joie à la limite de l’ivresse. Elle s’occupa rapidement des autres blessés avec un sourire. La bataille était finie et elle n’avait pas une égratignure, son bouclier et son armure étaient marqués mais pas sa chair et s’en réjouit.
Ciolas s’approcha pour la féliciter quand un immense orc approcha de son pas ferme. Voyant sa si frêle silhouette surmontée par un tel colosse, elle trembla légèrement mais il se contenta de la remercier. Un sourire se dessina sur ses lèvres et elle s’inclina en disant :
« A votre service m’sire, je n’ai fait que mon devoir. »
Ciolas se permit de sourire quand elle dit « m’sire », un tic de langage qui finissait par l’amuser. La troupe se remit en marche vers le fort des Noirsang cette fois. Elle resta discrète en écoutant les félicitations puis approcha du groupe d’orcs écoutant le discours galvanisant de Varkh, se laissant pénétrer de ses mots et s’agita en même temps que les orcs. Ce soir là, elle était heureuse et fière, sa première grande bataille contre l’Alliance, sa première victoire au coté d’autres membres de la Horde et ce n’est pas les humiliations de Xzelia qui remirent ça en cause. Elle mangea et but autour du feu, écoutant les récits de batailles de tous ces combattant chevronnés, elle entendit avec plaisir les orcs reconnaitre la valeur martiale des Fils. Cette fraternité la toucha et pendant un temps elle cessa de penser à ses peurs et au sang qui coulait dans ses veines, ce sang qui lui valait tant de quolibets et de craintes. Ce soir elle n’était plus une pauvre humaine perdue, juste une fière guerrière de la Horde.
Un frisson parcourra son échine, paradoxe compte tenue de la chaleur ambiante, mais les pensées étaient plus fortes que les sens. Sa crainte n’était nullement de tuer des humains, depuis son enfance elle n’avait vu que la pire facette de sa propre race, l’abandon par Gilneas, la trahison d’Arthas, d’Arugal, les méfaits de Garithos, la folie guerrière de Varian. Elle en maudissait presque le sang dans ses veines. Non cette crainte était surtout de devoir affronter des vétérans, un nouveau frisson la fit tressaillir. Elle allait être chargée des soins mais cela ne la mettait nullement à l’abri…
Elle secoua la tête pour chasser ses vilaines pensées et ses yeux noisettes détaillèrent les différentes pièces de son harnois elfique, les plaques étaient finement ouvrées de rouge et d’argent spiralé et appliqué de divers motifs. Mêler l’efficacité et l’esthétique, une conception parfaitement elfique que la jeune adolescente avait apprit à aimer. Elle se mit à l’ouvrage, soleret, grèves, cuissots, genouillères, ses jambes se couvrirent de métal rapidement puis après avoir sanglé et attaché tout ça avec ses aiguillettes, elle protégea ses hanches de ses tassettes puis son plastron, ses canon d’avant bras, ses bras, spalières, gants, gorgerin. Le métal peu à peu se fit tel une seconde peau. Elle remua pour vérifier la bonne attache et ajustement des plates puis arrangea sa coiffure en deux longues couettes châtain. Satisfaite du résultat, elle s’empressa de revêtir son tabard et se ceintura de son baudrier à laquelle pendait une puissante masse d’arme. Elle ramassa son bouclier, activa le petit pendentif qui l’enveloppait d’une illusion la dotant d’oreilles pointues et d’yeux brillants et sortit enfin de la tente dans un cliquetis métallique.
Elle vit la petite armée elfique s’affairer, tous portant une armure rouge et argenté comme elle, certains de mailles, de cuir, de plaques ou de tissu. Elle s’approcha de Tarae et Arevas, les officiers et s’inclina humblement. La bonne humeur était générale et chacun se préparait l’air détendu. Elle semblait être la seule à redouter pour sa vie, c’était étrange et quelque par vexant, était-elle si faible ?
Tous discutait des combats à venir avec impatience pour certains et Sybile les observaient, son regard fut attiré inévitablement vers l’hyperactive Honéria et son étrange parler. Gesticulant et sautant en tout sens, elle permit à la petite demoiselle de se détendre un peu. Les éclaireurs arrivèrent alors, la belle Minaë et le redoutable Falrhen. Ils annoncèrent la position de l’armée ennemie. Tarae décida de contacter les Noirsang pour préparer une frappe en tenaille et Arévas assembla sous son commandement l’armée thalassienne. La petite humaine monta sur Kelpie. Le puissant destrier à robe moreau et caparaçonné de métal, hennit et frappa le sol de son lourd sabot. Le printemps le rendait des plus féroce et il humait l’air d’un air déterminé. Elle lui flatta l’encolure pour le calmer un peu et la chevauché débuta sans attendre. Elle était nerveuse. Trop nerveuse, dans le Lacis la végétation fit perdre ses repères et finalement la jonction fut faite avec les Noirsang à la surprise générale. Pas d’Alliance ? Les chefs s’échangèrent des paroles alors que la jeune fille était prise d’un mélange de soulagement et de fascination. Elle observait les orcs avec étonnement et crainte se remémorant les rapports qu’elle avait lu et les histoires entendus.
Le chef orc dans son immense armure proposa un plan, mais Sybile n’écoutait pas observant l’épaulière ou elle aurait pu se lover toute entière à l’intérieur tant elle était grande. Elle se demandait comment elle aurait pu combattre de si imposantes créatures et se félicita intérieurement d’être du bon coté de la ligne de bataille.
Puis la chevauchée reprit sans qu’elle comprenne pourquoi ni vers où mais Kelpie semblait heureux de se défouler ainsi. Ce fut un retour vers le Lacis constatât-elle quand soudain des silhouettes se détachèrent de la falaise. Elle plissa les yeux et en haut d’une montagne apparurent les troupes du serment dans leurs étincelantes armures blanches. Sybile les observa, ils étaient trop bien retranchés là-haut et elle se demanda comment les débusquer.
Elle mit pied a terre lourdement suivant le mouvement générale, l’armure pesait sur ses frêles épaules… elle soupira et assura la prise de son bouclier puis attendit des ordres. Des flèches commencèrent à fuser de part et d’autre. Elle se cacha derrière son bouclier où le cliquetis sinistre du métal frappant le métal commença à raisonner mais soudain un cri de guerre féroce et gutturale.
« Pour la Horde ! »
Elle se permit de lever la tête et vit du haut de la falaise les orcs fondre sur l’Alliance, ils avaient contourné et piégé les humains. Les elfes s‘élancèrent d’en bas prenant les humains en une macabre tenaille, les sorts, les lames, les flèches fusèrent de toutes les directions. Eclat métallique mortel qui laissait ensuite jaillir des gouttelettes vermeilles. Sybile observait la violence se déchainer sous ses yeux, ses mains et ses jambes tremblantes. Frappe, esquive, parades, feinte, attaque, le ballet mortel s’exécutait avec précision et expérience, tous étaient des vétérans, sauf elle. Un humain brandissant une immense épée se jeta sur elle. D’un cri fluet et aigu elle recula en levant son bouclier et subit l’assaut avec terreur, les yeux écarquillés. Son pouls tambourinait sur ses tempes à un rythme frénétique et lancinant, les sons lui parvenant n’étant que brouhaha étouffé. Elle n’entendait que le cliquetis de l’armure du soldat alors qu’un nouveau coup se préparait. Elle ne voulait pas mourir, pas si jeune, pas à 16 ans. Fuir, il fallait fuir. Soudain, voyant les autres se battre autour d’elle, elle changea d’attitude et d’un cri désespéré projeta un exorcisme contre le combattant qui chancela en arrière disparaissant dans la mêlée.
Rassurée par ce succès, elle reprit confiance en elle et commença à invoquer les pouvoirs de la Lumière pour soigner et bénir ses alliés. Elle observa Tarae faire de même, avec une pointe d’admiration dans les yeux et s’efforça de l’imiter. Le combat continuait de faire rage mais l’Alliance écrasée de tous les cotés céda et tenta de fuir, mais la Horde ne voulait pas lâcher, ils furent contraint de descendre de la falaise, reculèrent, acculé et frappé à travers le Lacis, un territoire Huran, toujours autant de sang était versé de part et d’autre, Sybile en perdait la voix en litanies à la lumière pour sauver les corps, épuisée physiquement et moralement, son énergie drainée par tout ces soins et bénédictions.
Finalement les soldats ennemis réussirent à rejoindre leurs montures et fuirent. La Horde tenta encore un moment de poursuivre grisée par une soif de sang et de victoire. La poursuite s’acheva par des cris de joie et de triomphe. La jeune fille elle-même était exaltée, entrainée par la ferveur générale, elle comprenait enfin ce qui était si attirant dans le combat. Elle se délecta de cette émulation collective et de cette joie à la limite de l’ivresse. Elle s’occupa rapidement des autres blessés avec un sourire. La bataille était finie et elle n’avait pas une égratignure, son bouclier et son armure étaient marqués mais pas sa chair et s’en réjouit.
Ciolas s’approcha pour la féliciter quand un immense orc approcha de son pas ferme. Voyant sa si frêle silhouette surmontée par un tel colosse, elle trembla légèrement mais il se contenta de la remercier. Un sourire se dessina sur ses lèvres et elle s’inclina en disant :
« A votre service m’sire, je n’ai fait que mon devoir. »
Ciolas se permit de sourire quand elle dit « m’sire », un tic de langage qui finissait par l’amuser. La troupe se remit en marche vers le fort des Noirsang cette fois. Elle resta discrète en écoutant les félicitations puis approcha du groupe d’orcs écoutant le discours galvanisant de Varkh, se laissant pénétrer de ses mots et s’agita en même temps que les orcs. Ce soir là, elle était heureuse et fière, sa première grande bataille contre l’Alliance, sa première victoire au coté d’autres membres de la Horde et ce n’est pas les humiliations de Xzelia qui remirent ça en cause. Elle mangea et but autour du feu, écoutant les récits de batailles de tous ces combattant chevronnés, elle entendit avec plaisir les orcs reconnaitre la valeur martiale des Fils. Cette fraternité la toucha et pendant un temps elle cessa de penser à ses peurs et au sang qui coulait dans ses veines, ce sang qui lui valait tant de quolibets et de craintes. Ce soir elle n’était plus une pauvre humaine perdue, juste une fière guerrière de la Horde.
Ennea
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
Voilà déjà quelques heures que cette bataille avait pris fin...Le troll poussa un soupire et posa un oeil distrait sur la lune a demi visible a cette heure avancée de la nuit...Ces fichus humains étaient résistants...Le troll haussa les épaules...Eux aussi avaient leur raisons de se battre après tout...
Zal'nash jeta une énième fois ses petits dés troll sur le sol..."Le chef avait l'air content.." se dit-il. Après tout il avait raison...La horde avait aujourd'hui remporté une bataille avec brio, et cette victoire n'était pas de trop ces derniers temps. Les fils avaient tout d'abord engagé les humains qui s'étaient perchés en hauteur, avant d'être délogés par une explosion causé par une bombe "de passage"...Puis les Noirsang avaient pris a revers les humains et engagé le combat. Zal'Nash n'était pas mécontent de lui d'ailleurs...Il avait tué, galvanisé, soigné...Bref l'habituel...Mais il avait combattu auprès de ses nouveaux frères du clan Noirsang, et cette première victoire semblait être un présage de nombreuses autres victoires. Les humains avaient été acculés jusqu'au lacis, puis au delà des terres des hurans, où ils avaient sonné la retraite. Une petite victoire, mais victoire tout de même..."Mais ils reviendront...comme toujours..."
...Le chaman jeta un coup d'oeil au champ de bataille dehors, désormais si calme, pas très loin de cet endroit, où, les hostilités de cette nuit avaient été engagées. Le prix avait été le même des deux côtés...Quelques cadavres, abandonné aux affres de la mort, gisaient, ça et là. Le troll retira ses gants, laissant paraitre ses mains calcinées dans la lumière fétide de la Lune...Celui ci eut un grognement en observant celles ci...S'abandonner aux éléments avait un prix...Tout avait un prix. Au moins ce prix n'était pas vain, comme les effusions de sang de cette soirée avaient put le prouver...Le troll eut un triste rictus. Quel triste commentaire en soit même...
Le monde, autrefois, était un endroit plus grand. Aujourd'hui, il semblerait que seul la justice du tombeau, et les carnage infâmes puissent subvenir a nos besoins d'espaces...Aujourd'hui les dieux cruels réclament du sang, et les esprits aspirent a la vengeance et chacun d'entre nous n'est que l'instrument de la volonté d'un autre, le pantin macabre d'une sombre némésis.
A l'horizon, le soleil se lève déjà, ce soleil de plomb, si dur, brûlant chairs et cadavres...Il se lève, apportant la promesse de nouveaux massacres sous le regard moqueur des dieux rieurs, odieux marionnettistes, sous la lueur blafarde de la lune, sans promesses d'un lendemain paisible, assis sous les nuages d'une belle soirée, a regarder le ciel tâché d'étoiles...
Zal'nash jeta une énième fois ses petits dés troll sur le sol..."Le chef avait l'air content.." se dit-il. Après tout il avait raison...La horde avait aujourd'hui remporté une bataille avec brio, et cette victoire n'était pas de trop ces derniers temps. Les fils avaient tout d'abord engagé les humains qui s'étaient perchés en hauteur, avant d'être délogés par une explosion causé par une bombe "de passage"...Puis les Noirsang avaient pris a revers les humains et engagé le combat. Zal'Nash n'était pas mécontent de lui d'ailleurs...Il avait tué, galvanisé, soigné...Bref l'habituel...Mais il avait combattu auprès de ses nouveaux frères du clan Noirsang, et cette première victoire semblait être un présage de nombreuses autres victoires. Les humains avaient été acculés jusqu'au lacis, puis au delà des terres des hurans, où ils avaient sonné la retraite. Une petite victoire, mais victoire tout de même..."Mais ils reviendront...comme toujours..."
...Le chaman jeta un coup d'oeil au champ de bataille dehors, désormais si calme, pas très loin de cet endroit, où, les hostilités de cette nuit avaient été engagées. Le prix avait été le même des deux côtés...Quelques cadavres, abandonné aux affres de la mort, gisaient, ça et là. Le troll retira ses gants, laissant paraitre ses mains calcinées dans la lumière fétide de la Lune...Celui ci eut un grognement en observant celles ci...S'abandonner aux éléments avait un prix...Tout avait un prix. Au moins ce prix n'était pas vain, comme les effusions de sang de cette soirée avaient put le prouver...Le troll eut un triste rictus. Quel triste commentaire en soit même...
Le monde, autrefois, était un endroit plus grand. Aujourd'hui, il semblerait que seul la justice du tombeau, et les carnage infâmes puissent subvenir a nos besoins d'espaces...Aujourd'hui les dieux cruels réclament du sang, et les esprits aspirent a la vengeance et chacun d'entre nous n'est que l'instrument de la volonté d'un autre, le pantin macabre d'une sombre némésis.
A l'horizon, le soleil se lève déjà, ce soleil de plomb, si dur, brûlant chairs et cadavres...Il se lève, apportant la promesse de nouveaux massacres sous le regard moqueur des dieux rieurs, odieux marionnettistes, sous la lueur blafarde de la lune, sans promesses d'un lendemain paisible, assis sous les nuages d'une belle soirée, a regarder le ciel tâché d'étoiles...
Zal'Nash/Jinzüa
Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent
La prêtresse revenait lentement vers la grande cité Orc de Durotar, un vague sourire pensif déformait ses lèvres alors qu'elle se laisser dériver dans le flot incontrôlable des chuchotements habitant son esprit. Le drake la portait rapidement au travers des nuées froides en altitude mais elle n'y prêtait aucune attention, il savait où il devait aller et bien qu'elle même l'ignorait, ce genre de voyage était habituel maintenant.
Elle revenait de Tranche-colline ou elle venait de déposer l'ordre de mission qui constituait une partie du plan qui permettrait de remplir ses objectifs du moment, elle avait engagée l'Académie Maestria à prix d'or pour qu'ils aillent récupérer un objet dans les marécages prêt de Theramore, sur le territoire même de leurs ennemis du moment, Le Serment de Theramore.
Elle ria légèrement, gaiement, en se rendant compte qu'elle ne leur avait pas mentis, après tout c'est bien un objet qu'elle comptait récupérer dans ce maudit marécage humide !
-------------------
La Draenei arrivé à Theramore peu avant Vingt et une heure, se présentant directement à la garde, sa capuche lui permettait de ne pas être si repérable en tant que chevalier de la mort même si le timbre de sa voix ne laissait aucun doute. Elle obtint la permission de pénétrer dans la cité fortifiée à condition de ne pas porter d'armes, condition qu'elle accepta sans problème. Voyant un attroupement prêt de l'auberge sur sa gauche elle se décida à aller vers eux, peut être sauraient-ils ou trouver celui qu'elle cherchait. Elle abaissa sa capuche tout en allant se présenter au premier humain du groupe, un grand soldat dans une armure lourde, monté sur un destrier.
"Je cherche le sénéchal Idrid Cathules, j'ai des informations pour lui à propos d'une opération de l'académie Maestria ce soir, dans les territoires même de Theramore, non loin d'ici..."
L'homme à qui elle venait de parler la dévisagea un moment, peut-être était-il surpris ? Il finit par répondre :
"C'est moi."
-------------------
La prêtresse était postée sur la montagne, non loin de la caverne, tout était prêt. Elle ne doutait pas que sa dernière révélation accomplirait sa mission avec dévotion. Elle n'avait pas encore passé le rituel mais c'était un élément intéressant, une draenei... Chevalier de la mort, qui plus est !
La parole la guidait vers des voies mystérieuses qui ne révélaient leurs véritables valeurs que longtemps après les actes qu'elle lui demandait de faire. Souvent, ses buts dépassaient complétement l'intellect pourtant perçant de l'elfe, mais tout ceci n'était qu'un détail puisqu'elle lui accordait une confiance parfaitement aveugle désormais. Elle suivit des yeux les mercenaires qui rentraient dans la caverne, un petit groupe efficace. En professionnels il ne leur avait pas fallu longtemps pour trouver l'entrée du repaire et pour commencer leur travail, brutalement.
Elle regarda les étoiles un moment une fois le dernier mercenaire disparu dans les profondeurs du flanc de la montagne, à l'heure qu'il était, ils ne devraient plus tarder... Ceux qui allaient l'aider à accomplir ce pourquoi elle avait été envoyée ici. Un bruit attira son attention et quand son regard se posa en contre-bas, elle aperçut plusieurs armures luisantes avancer dans les marais, ornées d'un tabard blanc et or. Souriante, elle observa attentivement les soldats du Serment de Theramore se mettre en place devant l'entrée de la caverne. Son plan se déroulait à la perfection ! Elle exultait. Ce soir serait encore un hommage à la puissance de la Parole, sa foi n'acceptait aucune comparaison !
Se détournant, elle se dirigea d'un pas léger vers l'entrée dérobée qui lui avait été dévoilé plus tôt dans la soirée, abaissant la capuche de sa tenue de cérémonie, elle prit un chemin qui devait la mener vers les tréfonds de la mine souterraine bien avant que les mercenaires n'y parviennent. Une fois à sa place, la prêtresse leva les mains paumes vers le bas et attendit... Elle attendit que les premiers affrontements éclatent.
Il ne fallut que peu de temps pour entendre les premiers cris d’alertes. « HUMAINS ! » cria une voix féminine, en Orc, très vite suivis par le tintement sec de lames contre des lames. Des bruits étouffaient lui parvenait, armes, armures, incantation magique, prières... Tout se mélangeait à la parole, plus forte que jamais, produisant une terrible cacophonie de sensations qui obstruait tout le reste. L'heure était venue.
-------------------
Enchainée au fond d'une prison, quelle récompense pour celle venu apporter sur un plateau la démise d'un de leur plus féroce adversaire ? La draenei ne comprenait pas pourquoi on l'avait attachée mais elle n'en avait cure. Tout ceci devait faire partie du plan, la parole ne la tromperait pas. Elle observa d'un œil distrait les soldats assignés à sa surveillance, José et Pépito.
Attendre ne la dérangeait pas, cela faisait longtemps qu'elle attendait, déjà.
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Elle souriait, tout se déroulait comme prévu. Elle pouvait presque sentir les éclaboussures de sang toucher le sol et les murs, les pierres et la poussière, et elle souriait toujours. C’était ça qu’elle était venue chercher ici, du sang verser dans la violence. Fermant les yeux, elle débuta l’incantation du rituel…
D’abord, les ténèbres… Puis la parole devint plus clair pour elle, plus précise que jamais, oui, OUI, ça marchait !
Elle pouvait sentir dans les profondeurs de la terre le gardien et l’objet qui revenaient lentement à la conscience, nourris par le sang des combattants. Emplis d’une joie fanatique, elle psalmodiait maintenant plus fort, avec plus de ferveur, les ténèbres se dissipaient lentement maintenant mais tout était loin d’être terminé, oh non ! Ses oreilles fines percevaient déjà les grattements, creusements, frôlements, on gigotait sous la terre et des choses plus vieilles que le monde creusaient leur passage vers la liberté.
Il serait bientôt à elle ! À elle seule ! Une relique faite du sang même d’un des frères emprisonnés, un objet de saronite pure enfouis, caché, dissimulé mais retrouvé, remontant maintenant vers la l’air libre, porté par son gardien !
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La prêtresse cligna des yeux, son esprit était empli d’une brume extatique caractéristique, elle soupira… langoureusement alors que ses sens lui revenaient. Elle identifia la sensation très vite, ce n’était pas la première fois qu’elle revenait d’entre les morts. Elle était allongée sur le sol du marais, à l’air libre, sa robe souillée de carmin en de nombreux endroits, son sang avait dû beaucoup couler ce soir. Elle se releva difficilement, pourquoi avait-il fallu que ces...Fouineuses, aillent la déranger en plein rituel !
Une elfe et une humaine en plus, sans doute les dernières survivantes. Elle s’en amusa un instant en laissant échapper un petit gémissement. Fouillant ses robes, elle mit la main sur l’Artefact avec un soupir de soulagement satisfait. Peu importe ce qui lui était arrivé, au moins, elle avait toujours ce qu’elle était venu chercher. Visiblement, ceux qui l’avaient tiré à l’extérieur l’y avaient laissé pour morte mais ne l’avaient pas fouillé, une véritable chance…
La prêtresse se mis en marche vers l’endroit où l’attendait le Drake qui la ramènerait vers une des citées de la horde, peu importe laquelle, elle souriait vaguement en se laissant volontairement bercé par les sensations provoqués par sa miraculeuse guérison.
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Dans l’ombre, une humaine avait tout observée. Elle se mit en marche, se rapprochant facilement de la
prêtresse perdue dans ses pensées et titubant légèrement au travers des marais…
Elle revenait de Tranche-colline ou elle venait de déposer l'ordre de mission qui constituait une partie du plan qui permettrait de remplir ses objectifs du moment, elle avait engagée l'Académie Maestria à prix d'or pour qu'ils aillent récupérer un objet dans les marécages prêt de Theramore, sur le territoire même de leurs ennemis du moment, Le Serment de Theramore.
Elle ria légèrement, gaiement, en se rendant compte qu'elle ne leur avait pas mentis, après tout c'est bien un objet qu'elle comptait récupérer dans ce maudit marécage humide !
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La Draenei arrivé à Theramore peu avant Vingt et une heure, se présentant directement à la garde, sa capuche lui permettait de ne pas être si repérable en tant que chevalier de la mort même si le timbre de sa voix ne laissait aucun doute. Elle obtint la permission de pénétrer dans la cité fortifiée à condition de ne pas porter d'armes, condition qu'elle accepta sans problème. Voyant un attroupement prêt de l'auberge sur sa gauche elle se décida à aller vers eux, peut être sauraient-ils ou trouver celui qu'elle cherchait. Elle abaissa sa capuche tout en allant se présenter au premier humain du groupe, un grand soldat dans une armure lourde, monté sur un destrier.
"Je cherche le sénéchal Idrid Cathules, j'ai des informations pour lui à propos d'une opération de l'académie Maestria ce soir, dans les territoires même de Theramore, non loin d'ici..."
L'homme à qui elle venait de parler la dévisagea un moment, peut-être était-il surpris ? Il finit par répondre :
"C'est moi."
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La prêtresse était postée sur la montagne, non loin de la caverne, tout était prêt. Elle ne doutait pas que sa dernière révélation accomplirait sa mission avec dévotion. Elle n'avait pas encore passé le rituel mais c'était un élément intéressant, une draenei... Chevalier de la mort, qui plus est !
La parole la guidait vers des voies mystérieuses qui ne révélaient leurs véritables valeurs que longtemps après les actes qu'elle lui demandait de faire. Souvent, ses buts dépassaient complétement l'intellect pourtant perçant de l'elfe, mais tout ceci n'était qu'un détail puisqu'elle lui accordait une confiance parfaitement aveugle désormais. Elle suivit des yeux les mercenaires qui rentraient dans la caverne, un petit groupe efficace. En professionnels il ne leur avait pas fallu longtemps pour trouver l'entrée du repaire et pour commencer leur travail, brutalement.
Elle regarda les étoiles un moment une fois le dernier mercenaire disparu dans les profondeurs du flanc de la montagne, à l'heure qu'il était, ils ne devraient plus tarder... Ceux qui allaient l'aider à accomplir ce pourquoi elle avait été envoyée ici. Un bruit attira son attention et quand son regard se posa en contre-bas, elle aperçut plusieurs armures luisantes avancer dans les marais, ornées d'un tabard blanc et or. Souriante, elle observa attentivement les soldats du Serment de Theramore se mettre en place devant l'entrée de la caverne. Son plan se déroulait à la perfection ! Elle exultait. Ce soir serait encore un hommage à la puissance de la Parole, sa foi n'acceptait aucune comparaison !
Se détournant, elle se dirigea d'un pas léger vers l'entrée dérobée qui lui avait été dévoilé plus tôt dans la soirée, abaissant la capuche de sa tenue de cérémonie, elle prit un chemin qui devait la mener vers les tréfonds de la mine souterraine bien avant que les mercenaires n'y parviennent. Une fois à sa place, la prêtresse leva les mains paumes vers le bas et attendit... Elle attendit que les premiers affrontements éclatent.
Il ne fallut que peu de temps pour entendre les premiers cris d’alertes. « HUMAINS ! » cria une voix féminine, en Orc, très vite suivis par le tintement sec de lames contre des lames. Des bruits étouffaient lui parvenait, armes, armures, incantation magique, prières... Tout se mélangeait à la parole, plus forte que jamais, produisant une terrible cacophonie de sensations qui obstruait tout le reste. L'heure était venue.
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Enchainée au fond d'une prison, quelle récompense pour celle venu apporter sur un plateau la démise d'un de leur plus féroce adversaire ? La draenei ne comprenait pas pourquoi on l'avait attachée mais elle n'en avait cure. Tout ceci devait faire partie du plan, la parole ne la tromperait pas. Elle observa d'un œil distrait les soldats assignés à sa surveillance, José et Pépito.
Attendre ne la dérangeait pas, cela faisait longtemps qu'elle attendait, déjà.
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Elle souriait, tout se déroulait comme prévu. Elle pouvait presque sentir les éclaboussures de sang toucher le sol et les murs, les pierres et la poussière, et elle souriait toujours. C’était ça qu’elle était venue chercher ici, du sang verser dans la violence. Fermant les yeux, elle débuta l’incantation du rituel…
D’abord, les ténèbres… Puis la parole devint plus clair pour elle, plus précise que jamais, oui, OUI, ça marchait !
Elle pouvait sentir dans les profondeurs de la terre le gardien et l’objet qui revenaient lentement à la conscience, nourris par le sang des combattants. Emplis d’une joie fanatique, elle psalmodiait maintenant plus fort, avec plus de ferveur, les ténèbres se dissipaient lentement maintenant mais tout était loin d’être terminé, oh non ! Ses oreilles fines percevaient déjà les grattements, creusements, frôlements, on gigotait sous la terre et des choses plus vieilles que le monde creusaient leur passage vers la liberté.
Il serait bientôt à elle ! À elle seule ! Une relique faite du sang même d’un des frères emprisonnés, un objet de saronite pure enfouis, caché, dissimulé mais retrouvé, remontant maintenant vers la l’air libre, porté par son gardien !
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La prêtresse cligna des yeux, son esprit était empli d’une brume extatique caractéristique, elle soupira… langoureusement alors que ses sens lui revenaient. Elle identifia la sensation très vite, ce n’était pas la première fois qu’elle revenait d’entre les morts. Elle était allongée sur le sol du marais, à l’air libre, sa robe souillée de carmin en de nombreux endroits, son sang avait dû beaucoup couler ce soir. Elle se releva difficilement, pourquoi avait-il fallu que ces...Fouineuses, aillent la déranger en plein rituel !
Une elfe et une humaine en plus, sans doute les dernières survivantes. Elle s’en amusa un instant en laissant échapper un petit gémissement. Fouillant ses robes, elle mit la main sur l’Artefact avec un soupir de soulagement satisfait. Peu importe ce qui lui était arrivé, au moins, elle avait toujours ce qu’elle était venu chercher. Visiblement, ceux qui l’avaient tiré à l’extérieur l’y avaient laissé pour morte mais ne l’avaient pas fouillé, une véritable chance…
La prêtresse se mis en marche vers l’endroit où l’attendait le Drake qui la ramènerait vers une des citées de la horde, peu importe laquelle, elle souriait vaguement en se laissant volontairement bercé par les sensations provoqués par sa miraculeuse guérison.
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Dans l’ombre, une humaine avait tout observée. Elle se mit en marche, se rapprochant facilement de la
prêtresse perdue dans ses pensées et titubant légèrement au travers des marais…
Priseïs
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