Souvenirs et départs

(note HRP pour démarrer : en dehors du premier post (celui d'en dessous, quoi), ce texte que j'ai la flemme d'écrire en une fois est une sorte de what if. Merci donc de ne pas partir en vrille lorsque les choses sérieuses commenceront ^^)

Velassia ne put réprimer une très légère grimace, de celle qui lui tordait si étrangement le bas de la bouche, la rendant pratiquement méconnaissable le temps que ses traits reprennent leur allure d’origine.
Elle était sans l'être dans ce monde d’Azeroth depuis quelques années. Enfin, elle l’était depuis la naissance de Velassia, mais elle était bien plus « active », si tant est qu’on puisse employer un tel terme, depuis un peu plus de trois ans. A la fois car Velassia avait besoin d’elle, et parce que c’était malgré tout aussi elle.

Et ce monde ressemblait par certains côtés à celui qu’elle avait foulé aux côtés de Faizon, Glen, Ulfaran, et tous les autres, Kelvin et Ostar, Tina et Viviane. Ici aussi, tant de puissantes personnalités qui désiraient dominer, détruire, ou s’imposer aux autres. Et, comme elle l’avait fait là-bas, Velassia avait choisi d’agir, ici, également, de ne pas laisser les choses continuer de la façon dont elles se déroulaient, sinistre escalade vers une possible destruction à venir. C’est aussi pour cela qu’elle s’était avérée si rapidement, si tôt, intéressée, passionnée, par le monde, faisant fi de l’isolationnisme qui pouvait conduire les elfes de la nuit sur la voie qu’ils avaient choisie. Elle, elle avait envie de découvrir le monde, d’explorer, admirer un coucher de soleil au sommet d’un mont qu’aucun pied elfique n’avait encore foulé, se faufiler dans des forêts aux frondaisons tellement denses qu’elles n’avaient rien à envier aux nuits les plus sombres, traverser des déserts immenses et brûlants, pour découvrir ce qu’il se cachait derrière. Et, en chemin, faire des rencontres. Des individus qu’elle découvrirait en même temps qu’ils la découvriraient en retour. Et les aider, s’il s’avérait qu’elle pouvait faire quoi que ce soit pour eux.

Elle avait parcouru des régions que l’esprit du plus audacieux des écrivains aurait peiné à penser, fait des rencontres d’une infinie variété, rencontré des amis, établi des moments où elle se posait plus longuement, trouvé une ville ou une autre idéale pour s’y installer, trouver un pied-à-terre… ou du moins une zone avec des arbres et de la végétation, découvrant et se familiarisant avec l’endroit, jusqu’à trouver une petite place qu’elle trouvait idéale pour y passer la nuit, les nuits, toutes celles qu’elle traverserait en vivant ici. Elle ne dormait pas forcément toutes les nuits, mais aimait avoir une sorte de « chez elle », en diverses villes, en diverses régions.