Les mortelles aventures de James McGreedy en Khaz'Algar

La chute de Dalaran :

Quelle belle journée pour acheter une paire de gant ! Pas du tout, le problème de James McGreedy c’est son sens du timing. Bien sur, son arrivé fraiche à Dalaran n’était pas vraiment pour cette paire de gant que Rafael de la boutique « Cuir et maille de Langrom » aurait pu lui faire sur mesure, mais pour l’aventure et surtout les trésors.

L’appel du Kirin tor sonnait pour les plus roublards et véreux comme la nouvelle terre promise ou l’or était sous forme de cascade liquide. Naturellement, dans un besoin constant d’argent pour ses propres projets à la morale relative, le capitaine de la Reine d’Emeraude parcourait les pavés de la cité volante après son arrivé.

Du monde, trop de monde, ca grouillait de partout comme une colonie de fourmi en armure rutilante et aux bâtons imbibés jusqu’aux fibres du bois de magie. Avec autant de monde et le départ presque imminent, le Kirin tor était débordé. Plus un mage pour indiquer la route, heureusement pour lui, il trouva un sin’dorei à la chevelure pâle et a la mèche défiant toute gravité engoncé dans une armure noire et rouge arborant les couleurs des Fils de Quel’thalas. Le capitaine s’approcha, reconnaissant le symbole et l’interpela pour lui demander son chemin.

Le sin’dorei aiguilla avec réticence le mort-vivant vers la boutique de Rafael Langrom, le travailleur du cuir le plus réputé de Dalaran. Vomissant une petite gerbe d’eau salée non loin des bottes du pauvre elfe de sang, il le salua rapidement avant de disparaitre dans la foule.
Bousculé de toute part à droite, à gauche par tout un tas d’aventurier jeune ou vétéran, ne voyant pas le cadavre fébrile tenter de se frayer un chemin parmi le monde en pleine effervescence pour le départ. Grommelant dans sa barbe, il finit tant bien que mal a traverser la ville et atteindre la boutique.

Quel effroi que de constater qu’un panneau indiquait « Fermeture exceptionnel jusqu'à arrivé en Khaz’algar ». Voila qui pouvait expliquer toute les boutiques fermé sur sa route. Regardant autour de lui, roulant de l’œil, désabusé, il tenta tout de même sa chance et frappa à la porte. Pas de réponse, le mort-vivant souffla longuement et toussota au passage. Il recula et vit un ren’dorei dans un beau manteau marron et gris approchant d’un pas décider.

Le stoppant net dans sa course qui allait le mener à la même situation que lui, le capitaine s’écarta vers la petite cascade pas très loin. Quelques minutes plus tard, Rafael Langrom sortie de sa boutique et observa avec curiosité tout ce petit monde nouvellement arrivé s’enchanter du déplacement futur de Dalaran vers une terre inconnue.

James vit Rafael dehors et se précipita vers lui pour lui expliquer sont besoin. Une paire de gant enchanté sur mesure pour accroitre sa prise sur son épée et tout ce qu’il pouvait tenir. Rafael lui sourit, lui expliquant qu’après la téléportation de la ville, il serait ravi de l’aider.

Alors que Rafael discutait de gant, mais aussi de la situation avec James, on entendit tous les responsables crier de s’accrocher et se préparer à la téléportation imminente. La capitale se mit à trembler et dans une lumière arcanique aveuglante, le capitaine McGreedy se sentit plus léger pendant quelques instants.
Khaz’algar, terre de promesse et d’aventure étaient désormais le nouveau paysage qu’allait voir tout les Dalarannais. Perturbant, mais sans plus, James sourit, ca y est, quoi qu’il advienne maintenant, la richesse était en contre bas.

Les voila enfin arrivés, la foule s’activa, arme au clair, les grimoires fermement accrochés à la ceinture, les montures peignées, il était l’heure de découvrir cette nouvelle ile. Rafael se retourna et retira son écriteau de la porte, au grand plaisir de James.

Le voila qui rentre dans la boutique de ce bon vieux Rafael Langrom, présent depuis des années, faisant partie des meubles depuis lors, avec ses deux compagnons. Une belle boutique, à peine entaché par l’arrivé soudaine d’un mort-vivant vomissant de l’eau de mer dans l’escalier y menant.

Rafael attrapa quelques petits outils, dont un rouleau de mètre et quelques échantillons de cuir, sous le regard de sa femme. Alors qu’il approchait du capitaine mort-vivant, un grand vacarme vint à l’oreille de chacun. A peine le temps de se retourner pour approcher de la sortie qu’un nérubien de bonne taille fracassa la porte et pénétra dans la boutique.
« Poussez-vous ! Beugla James quand le cadavre de Rafael Langrom lui tomba dessus, gêné par ce tas de viande sans vie. »

Le propriétaire tomba le premier et, aux cotés des deux amants nain Bragund et Matilda Maillon-brillant, le combat pour leurs vies débuta. Profitant de laisser les nains occuper la bête, McGreedy pu incanter un de ses nombreux sorts de glaces.

« Aujourd’hui ne sera pas celui ou la Reine d’Emeraude coulera. Levez vos armes, avancez les canons, chargez la poudre ! Le bâtiment ennemis est sur notre de flanc, qu’il goute alors à mes canons ! »

Apparu, au dessus du pirate, une tulipe et volée d’un canon standard fait de glace. La boutique trembla quand un boulet de givre sortie de la tulipe et percuta le Nérubien qui approchait lentement après avoir tranché les amants Maillon-brillant. Le nérubien sortie en y perdant des morceaux, morts. Le capitaine fut le suivant à sortir, accompagné de Valérie Langrom.

« Rassemblement a l’air de krasus pour une téléportation d’urgence ! Hurla à répétition un des mages du Kirin tor.
-Hey, interpela James en fixant Valérie, on doit rapidement rejoindre l’air, partez devant je vous couvre. »

Valérie hocha de la tête, l’air déterminé à vivre et en même temps d’une tristesse sans nom. En sortant de la boutique, l’air de Krasus était au fond de la rue à droite. Une ligne droite jonché de Nérubien et de mage du kirin tor et saccage-soleil.
Rejoint par d’autres civils, le petit groupe se dirigea bon grè mal grè vers la zone de téléportation. Mais alors qu’ils débutaient leurs courses, une tour chuta et emmena avec elle des débris de bâtiment qui bloqua entièrement l’accès à la place d’où ils venaient.

Le mort-vivant subit la chute de la tour en pleine poire et vit alors le bas de son corps bloqué sous les débris. Personne pour l’aider, pas une âme charitable et en même temps dans le cas inverse il n’aurait pour seule attention à la victime un « Pas de chance » bien arrogant.

S’arrachant les jambes pour ramper lentement jusqu'au lieu de rassemblement, la stupéfaction le prit quand une barrière magique se leva entre lui et sa destination, le bloquant ainsi dans cette rue, au sol.
« Ca commence mal... »

Sa malédiction le rattrapa et alors qu’il lâcha une nouvelle quinte de toux le faisant cracher un peu d’eau, ses jambes coincé lui revinrent, s’attachant à son corps par magie. James se releva, épousseta sa veste et bougeant un peu ses articulation de jambe avant qu’un nérubien ne vienne a lui, l’air menaçant. James sortie son sabre et entama alors un duel avec ce nérubien, un duel qui resterais dans les mémoires de tous, un véritable combat de légende, enfin seulement s’il y avait un public.

McGreedy acheva la bête en lui grimpant dessus et lui plantant sa lame dans le cœur par derrière. Un simple « Yarh ! » lui vint quand il termina son ennemi. Se retournant pour chercher une solution, un accès, un passage vers lequel rejoindre l’air de Krasus, il vit Alleria Coursevent lui passer devant et lui ordonnant de rejoindre les égouts d’un quelconque moyen. Problème, l’accès aux égouts de Dalaran était bouché, de nouveau débris lui bloquant le passage.
La chambre du gardien était visiblement un passage jouable. Se dirigeant vers l’entrée, un Bourdon nérubien l’attrapa par les épaules et décolla le mort-vivant du sol.
« Lâche-moi ! C’est pas vrai, on n’a pas un moment a soi dans cette foutu ville ! »

James grommela en se débattant pendant que son transporteur suinteux approchait d’un portail dans le ciel. Dans un mouvement de force, James planta son sabre dans la créature et la tua sur le coup. Tout deux désormais en chute libre, non pas vers les pavés dur de Dalaran, mais l’océan juste en dessous. Une chute vertigineuse et longue. Une très longue chute dans laquelle James dégagea le cadavre du Bourdon de lui, rangea son sabre à sa ceinture et essaya comme il pouvait de se repositionner pour pénétrer l’eau de manière plus optimale.
« Ca va faire mal ! »

L’eau se rapprochait à grande vitesse et le mort-vivant s’explosa à son contact. Sa constitution fragile ne lui permit pas d’amortir la chute et le contact de l’eau lui vint comme une chute de plusieurs dizaine de mètre sur du pavé. Le corps brisé, une jambe par ci, un bras par la, il était mort et coulait lentement vers le fond de la baie.

Soudain, revient a la vie cette créature maudite, mais au moment d’ouvrir l’œil, un morceau imposant de Dalaran, qui venait d’exploser, lui tomba sur le coin de la gueule. S’en suivit une pluie sous-marine de débris de toute les tailles et en très grand nombre. Il allait falloir être vif pour tout esquiver, mais James McGreedy n’était pas à son aise et la toux lui coupa son élan.

Dalaran n’était plus, un tas de ruine échoué en partie sur une plage et le gros sous l’eau, aux abords de Khaz’algar. La cité des mages avait disparut en une fraction de seconde par une explosion d’une violence inouïe. Et la dessous, sous toute cette eau, cette pression et ces débris éparpillé se trouvait un homme dont la vie et la mort le refuse, luttant pour se sortir de la. Des heures… Des jours à lutter à chaque instant pour se libérer et remonter a la surface. James McGreedy avait sombré, pour le moment.

Quatre jours, il a fallut à James quatre jours pour retrouver le sable humide de la surface. Quatre longs jours de lutte constante pour dégager les obstacles vers la surface de l’eau. Au loin, un genre de bélier fait de pierre et de mousse mâche une poignée de cailloux en fixant un cadavre décrépit se hisser hors de l’eau, couvert d’algues et de petits crustacés grouillant.

La posture ce voulant majestueuse a sa sortie de l’eau, comme un dieu de la mer sortant de son royaume vers la terre, mais a peine put-il poser pied sur un sol sec, il tomba d’épuisement. Une chose qu’on ne pense jamais assez, la fatigue chez les mort-vivants, ca marche comment ? Dans le cas de James McGreedy c’est un peu différent, du au fait que sa résurrection n’est pas du au roi liche ou la reine Banshee, mais par un conclave obscure de sorcière du Sabbat dont la cruauté n’a d’égale que leur sadisme.
Le capitaine de la reine d’émeraude dispose d’une énergie magique unique relié directement a la malédiction dont il souffre. Les détails sont complexe et mystérieux, dont même James n’a pas conscience. Cependant, a mesure d’user de magie, le cadavre qu’il porte s’affaiblie, devient lourd pour son âme et dans de trop grand effort, il tombe, mais le pirate reste parfaitement conscient tout du long. Seul la mort lui permet de « dormir » d’un sommeil sans rêve l’espace de quelques instant à la longueur relative.
Le voila désormais a terre, au sec, a attendre encore de pouvoir bouger. Heureusement, se mouvoir ne demande pas trop d’énergie et en moins de dix minutes, a se faire renifler et brouter un tibia, il pu se relever et avancer vers un seul objectif, trouver de la civilisation.

Chassant un crabe géant approchant toute pince dehors, le capitaine grimpa une petite colline et arriva dans ce qui est les ruines brisés de Dalaran, écrasé au sol. Il ferma un œil, portant son chapeau à son cœur en signe de respect puis reprit sa route. L’endroit était vide, pourtant la magie était encore palpable dans le coin. Si et la virevoltait des livres magiques ou des petits élémentaires d’arcane perdu. Il traversa les ruines et retrouva une route sans panneau un peu plus loin.

Pendant la nuit, après des heures de marches sur une route entourée de plaine immense et vide, James entendit le hurlement de loup. Etrange d’entendre des loups aussi loin de la forêt. Le sol se mit à trembler et un troupeau de bélierithe traversa la route a grande foulée quelques mètres plus loin, poursuivit par une meute de loup. La scène ne manqua pas d’interloquer le mort-vivant qui n’avait jamais vu de loup des plaines. Il se cacha derrière un rocher massif, espérant que sa puante carcasse n’attire pas quelques charognards nocturnes.

Passé cet événement, il reprit sa route, presque aussitôt arrêté par un loup massif couvert d’arc électrique. Ce dernier, luisant dans la nuit, était sur un surplomb rocheux à observer sa meute chasser leurs proies de pierre et de mousse. Humant l’air, il tourne ses yeux d’un bleu lumineux vers le mort-vivant qui se tenait debout, dans une posture trahissant son malaise.
« Et merde… »

Deux mot à peine lui fut-il permit de donner avant que le loup ne hurle et saute de son surplomb. Le capitaine pirate recula lentement, un pas après l’autre, n’ayant pas l’énergie pour se battre contre un loup électrique et sa meute.

Il quitta la route en courant, poursuivit par une meute de loup aussi curieux qu’affamé.
« Aaaah ! Du vent ! Oust ! Hurla t-il en fuyant à toute jambe. »
Se rapprochant du macchabé en fuite, un des loups bondit sur lui. McGreedy sortie son sabre et fit volte face en une demi-seconde et profita de son élan pour envoyer sa lame trancher le flanc de la bête qui chuta sur le coté, non sans lui emporter son sabre avec. N’ayant pas le temps de le récupérer, il reprit sa fuite à vive allure.

La meute ralentit et se stoppa devant ce qui ressemblait a une mine abandonné. James tourna la tête en courant, voyant les loups le lâcher enfin, mais alors qu’il ralentit, il tomba d’une petite falaise et s’ecrasa en contre bas. Sa nuque se brisa sur une poutre en bois avant d’atterrir lourdement au sol dans un bruit sourd.
Le mort-vivant gisait la, pendant quelques minutes avant de se relever péniblement, sa nuque finissant de se replacer d’elle-même. Il se massa cette dernière, non par douleur mais par gène, sentant qu’elle était encore un peu coincée. Il replaça une vertèbre et tourna la tête de tout les sens pour s’assurer qu’elle était bien remise en ordre.

James observa longuement l’endroit dans lequel il venait d’atterrir, une mine, semble-t-il abandonné. La moisissure sur les murs, les champignons et plante un peu partout et la poussière sur quelques tables et outils montrait qu’on n’y avait pas mis les pieds depuis un moment.

Il avança avec un œil curieux et méfiant. Il ne voyait quasiment rien, a peine éclairé par la lune. Il trouva une vieille lampe et l’alluma par un tout petit sort de flammèche du bout du doigt. Surement l’un des très rares sorts de feu qu’il connaissait. Il leva la lampe et chercha une route pour rejoindre le village le plus proche, surement relié à cette mine. Il remonta une colline qui l’approchait de la sortie et marcha sur un champignon qui explosa à ses pieds, libérant tout un tas de spore. Observant la chose avec une curiosité fugace, il reprit sa route, mais quelque chose rodait.

James entendit des petits bruits, comme des rats dans les murs. Il se retourna, ne voyant rien, puis un petit rire aigue, lointain. Le capitaine fronça les sourcils et porta sa main a son sabre, a non, c’est vrai, il est dans le flanc d’un loup. Il tourna l’œil a droite, puis a gauche et trouva une pioche. Il l’a souleva de sa main libre et sentit le poids de la chose. Bien trop lourde pour être utiliser d’une seule main. Tant pis, un petit marteau fera l’affaire. Pas bien gros, c’est mieux que rien.
« Approchez charognes ! Venez tâter d’un peu de McGreedy. »
S’attendant à trouver de tout, il fut surprit tout de même de voir les champignons bouger et se lever sur leur deux pieds. Il haussa un sourcil, puis se prépara en se positionnant pour recevoir les petites créatures. Il en éclata deux trois à coup de marteau avant de se rendre compte du nombre de ces choses qui lui fonçaient dessus. Il se retourna et reprit la fuite. Fidèle aux engagement pirate, si c’est trop gros, faut pas chercher à y aller.

Ne voyant pas bien ou mettre les pieds, James chuta, se prenant les pieds contre un champignon. Il se retourna, sur le dos, voyant les petits champignon vorace arriver rapidement, il se laissa tomber sur le dos, résigné.
« J’en ai vraiment marre… »
Il ferma son œil et attendit de se faire dévorer par ces créatures. Cependant, alors que l’espoir le quitta, un béliérithe fit valdinguer quelques champignons mouvant dans sa charge, suivit par deux autres.

Le capitaine ouvrit l’œil et observa les bêtes lui sauver le fion. Il ne remarqua aucune selle, aucune armure, aucun signe distinctif de dressage, ces animaux étaient sauvage et l’ont quand même secouru, lui la créature contre-nature. Il souffla un rire à la remarque de cet état de fait surprenant et se releva. Il approcha et lança un grand cri d’intimidation vers les champignons qui prirent la fuite.

Le mort-vivant observa les béliérithes qui s’en allaient a présent, retourner a leur sieste, ou leur broutage. Il sourit en coin, mais entendit un bruit de craquement plus loin, ou sont partie les champignons en fuite. Il leva la lampe et observa. Un énorme champignon aussi, voir plus grand, que lui, se réveillait a son tour, en contre bas.
« On va pas rester la, je crois… »
James fit volte face et partie, prestement. Il quitta la mine et rejoignit un petit sentier l’amenant a coté d’un vieux bâtiment en pierre taillé. L’endroit avait l’air désert, il fouilla tout de même pour s’en assurer, pas de champignon. Il se posa la et passa la nuit, se reposant pour récupérer un peu d’énergie magique. Visiblement, l’aventure ne fait que commencer.