Tu connaîtras la vie éternelle
Page 1 sur 1
Tu connaîtras la vie éternelle
( Petit event s'étant déroulé le 18/01/09 au soir à Sombre-Comté)
---
Pour Aielle, cette journée avait pourtant commencé comme n'importe quelle journée au Bois de la Pénombre. La même brume, la même noirceur couvrait la ville. Les mêmes créatures hantaient les bois, et les torches des Veilleurs, dont elle était fière de faire partie, circulaient selon les mêmes tours de garde. C'était une oppression constante, à laquelle cependant il fallait bien s'habituer. On finissait par renoncer au soleil, et ne connaître plus que la lumière des bougies. On finissait même par ne plus frémir en entendant les cris des Worgen, loin dans les bois.
Il y avait bien, de temps en temps, ces Cavaliers Noirs que la ville de Sombre-Comté avait commencé par rejeter peut-être plus violemment que toute autre ville, malgré les messagers leur assurant la non-hostilité de ces étranges alliés. Mais les rares à passer par ici ne s'attardaient guère, et mieux valait tout simplement les ignorer. Ceux qui restaient... Ceux qui restaient finissaient toujours par partir. Et ces deux-là, un homme et une femme encapuchonnés, discrets, n'allaient sûrement pas faire exception.
Auprès de sa famille, lorsque la journée toucha à son terme, Aielle remarqua bien que l'eau tirée le matin même hors du puits avait un goût bizarre. Ce n'était cependant qu'une impression fugace, et elle avait bien d'autres soucis en tête pour s'y attarder.
Aielle ne comprit pas très bien pourquoi la faim lui tenailla soudain le ventre. Elle ne comprit pas pourquoi cette faim finit par voiler ses sens et sa vision d'un brouillard sanglant. Jusqu'au bout, elle résista, et tenta de se comporter le plus normalement possible. Il est tellement plus facile d'ignorer le danger lorsqu'il vient de soi.
Aielle ne comprit pas non plus ce qu'elle faisait, soudain penchée sur un corps hurlant à lui dévorer le bras. Ce qu'elle comprenait en revanche, c'est que cette chair délicieuse qu'elle déchirait à pleines dents était la seule à pouvoir apaiser -temporairement- la faim qui la torturait. Et les autres affamés - des paysans, des commerçants, d'autres Veilleurs - qui l'entouraient semblèrent comprendre la même chose.
Aielle, se léchant les lèvres, n'était déjà plus Aielle. Elle n'était plus que Faim. Il en fallait encore. Encore. Encore !
Des hommes et des femmes vinrent, parfois armés, qui n'étaient ni des Veilleurs ni même des habitants de Sombre-Comté. Certains crièrent. Elle sentait leur chaleur de loin, pouvait presque entendre le coeur palpitant sous leur cuirasse. Avide, elle tendit les mains. Des dizaines de ses compagnons de Faim l'imitèrent.
Le reste fut vague. Elle se retrouva sur le sol, entourée de quatre ou cinq Affamés, à tirer sur les membres d'un homme à terre et à mordre tout ce qu'elle pouvait. Elle en griffa un autre, se jeta à la gorge d'une femme. Tout était permis pour assouvir ce besoin impérieux de chair chaude. Absolument tout. Et, de loin en loin, deux voix - celle d'un homme et celle d'une femme - qu'elle pressentait comme étant celles de ses maîtres, l'encourageaient, la guidaient, la félicitaient.
Aielle n'existait plus. Ne demeurait qu'un monstre aux yeux vides, et aux ongles crasseux de sang ou de lambeaux de peau. Un monstre à la démarche titubante, grognant parmi ses semblables, lançant sur ses proies des assauts lents et répétitifs. Jusqu'à ce que quelque chose de très lumineux et de très chaud se mette à la brûler soudain, l'obligeant à se rouler sur le sol avec des cris plaintifs. Une femme la regardait, bougeant les lèvres, à ses côtés un homme leva son arme.
L'épée s'abattit - et plus rien. Le monstre qu'était devenue Aielle avait cessé d'exister.
---
---
Pour Aielle, cette journée avait pourtant commencé comme n'importe quelle journée au Bois de la Pénombre. La même brume, la même noirceur couvrait la ville. Les mêmes créatures hantaient les bois, et les torches des Veilleurs, dont elle était fière de faire partie, circulaient selon les mêmes tours de garde. C'était une oppression constante, à laquelle cependant il fallait bien s'habituer. On finissait par renoncer au soleil, et ne connaître plus que la lumière des bougies. On finissait même par ne plus frémir en entendant les cris des Worgen, loin dans les bois.
Il y avait bien, de temps en temps, ces Cavaliers Noirs que la ville de Sombre-Comté avait commencé par rejeter peut-être plus violemment que toute autre ville, malgré les messagers leur assurant la non-hostilité de ces étranges alliés. Mais les rares à passer par ici ne s'attardaient guère, et mieux valait tout simplement les ignorer. Ceux qui restaient... Ceux qui restaient finissaient toujours par partir. Et ces deux-là, un homme et une femme encapuchonnés, discrets, n'allaient sûrement pas faire exception.
Auprès de sa famille, lorsque la journée toucha à son terme, Aielle remarqua bien que l'eau tirée le matin même hors du puits avait un goût bizarre. Ce n'était cependant qu'une impression fugace, et elle avait bien d'autres soucis en tête pour s'y attarder.
Aielle ne comprit pas très bien pourquoi la faim lui tenailla soudain le ventre. Elle ne comprit pas pourquoi cette faim finit par voiler ses sens et sa vision d'un brouillard sanglant. Jusqu'au bout, elle résista, et tenta de se comporter le plus normalement possible. Il est tellement plus facile d'ignorer le danger lorsqu'il vient de soi.
Aielle ne comprit pas non plus ce qu'elle faisait, soudain penchée sur un corps hurlant à lui dévorer le bras. Ce qu'elle comprenait en revanche, c'est que cette chair délicieuse qu'elle déchirait à pleines dents était la seule à pouvoir apaiser -temporairement- la faim qui la torturait. Et les autres affamés - des paysans, des commerçants, d'autres Veilleurs - qui l'entouraient semblèrent comprendre la même chose.
Aielle, se léchant les lèvres, n'était déjà plus Aielle. Elle n'était plus que Faim. Il en fallait encore. Encore. Encore !
Des hommes et des femmes vinrent, parfois armés, qui n'étaient ni des Veilleurs ni même des habitants de Sombre-Comté. Certains crièrent. Elle sentait leur chaleur de loin, pouvait presque entendre le coeur palpitant sous leur cuirasse. Avide, elle tendit les mains. Des dizaines de ses compagnons de Faim l'imitèrent.
Le reste fut vague. Elle se retrouva sur le sol, entourée de quatre ou cinq Affamés, à tirer sur les membres d'un homme à terre et à mordre tout ce qu'elle pouvait. Elle en griffa un autre, se jeta à la gorge d'une femme. Tout était permis pour assouvir ce besoin impérieux de chair chaude. Absolument tout. Et, de loin en loin, deux voix - celle d'un homme et celle d'une femme - qu'elle pressentait comme étant celles de ses maîtres, l'encourageaient, la guidaient, la félicitaient.
Aielle n'existait plus. Ne demeurait qu'un monstre aux yeux vides, et aux ongles crasseux de sang ou de lambeaux de peau. Un monstre à la démarche titubante, grognant parmi ses semblables, lançant sur ses proies des assauts lents et répétitifs. Jusqu'à ce que quelque chose de très lumineux et de très chaud se mette à la brûler soudain, l'obligeant à se rouler sur le sol avec des cris plaintifs. Une femme la regardait, bougeant les lèvres, à ses côtés un homme leva son arme.
L'épée s'abattit - et plus rien. Le monstre qu'était devenue Aielle avait cessé d'exister.
---
Semelys- Personnages Joués : Mrrrrh...
Sujets similaires
» Les mauvaises plantes ont la vie dure.
» [Rumeur] La vie éternelle
» [Draenor] Qu'en est-il de la Flore Eternelle ?
» [Inactive][Alliance - Horde] La fin éternelle
» [Rumeur] La vie éternelle
» [Draenor] Qu'en est-il de la Flore Eternelle ?
» [Inactive][Alliance - Horde] La fin éternelle
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum