Amaramth Ehndorin

Étant de retour sur KT depuis quelques semaines, je dépoussière ce tout vieux post pour le mettre à jour et y ajouter quelques nouvelles sans prétention, scribouillées à mes heures perdues, celles ci ne se suivront pas forcément dans le temps.
Je ne prend pas la peine d'y mettre une description du personnage, Total RP est là pour ça in game.



Il était tard cette nuit là, Amaramth s'était retirée dans l'antichambre personnelle qu'on avait eu la bonté de lui louer aux abords de la cathédrale de Hurlevent, alors qu'elle entretenait sa lourde hache à deux mains,un jeune mâle draeneï discutait avec elle, c'était un apprenti, pas le sien, qui débutait son parcours sur Azeroth, comme le voulait la coutume pour ceux qui étaient destinés à rejoindre les délégations à l'étranger, elle avait accepté sa demande quand à lui raconter ce qu'elle savait des tactiques de guerre qu'elle avait employé par le passé.

C'est ainsi que la campagne du soleil brisé prit fin, dit elle pour conclure un de ces innombrables récits militaires dont le jeune mâle semblait se nourrir.

J'aimerais savoir ... dit-il, avec une gène nettement perceptible.

Quoi ? Amaramth n'aimait pas qu'on emploie ce ton hésitant avec elle, sans doute parce que cela augure une question embarrassante.

Vous m'avez raconté bon nombre de combats tous plus extraordinaires les uns que les autres, les grandes campagnes auxquelles vous avez pris part, j'en connais tout les détails les plus infimes, mais je ne sais rien quand à l'impact que cela a eu sur vous, sur votre façon de vivre dans ce déroulement.

Amaramth marqua une pause dans le nettoyage de son arme, puisant dans ses souvenirs les plus lointains.

L'ignorance des autres, c'est sans doute cela qui m'a le plus marqué durant toutes les guerres que j'ai vécu.

L'ignorance ? Il comprenait bien qu'elle ne faisait pas allusion à de simples barbares illettrés.

Les païens se battent pour des pouvoirs dont ils ignorent la provenance, des pouvoirs qui se rient de leur crédulité, des pouvoirs pour lesquels ils donnent leur vie et celles de leurs familles avec joie sans savoir ce qu'il en résultera.

Notre dévouement envers la lumière n'est-il pas similaire en un sens ?

La femme fixa un bref instant le jeune mâle, ce genre de propos auraient tendance à la mettre en colère, mais venant de cet innocent, elle s'éteignit aussitôt.

La lumière, les Naarus, sont des entités puissantes, mais rationnelles, ils ne se jouent pas de nous, ils sont sincères, et nous ont instruits. Il existe d'autres entités, plus orgueilleuses, qui aiment assister à la crédulité des races qui leur sont inférieures, qui interprètent des evennements par des miracles, parce qu'ils ne comprennent pas leur provenance, parce qu'on leur ment, ils croient en la divinité, je dis que la divinité n'est qu'orgueil et mensonge, chaque chose dans cet univers a son explication rationnelle, tout ce qui est faible croit ce qu'il veut voir, tout ce qui est fort soumet sa vérité, tout ce qui ment mérite de mourir, les dieux, mon jeune ami, n'existent pas.

- J'étais là. Dirait elle plus tard, J'étais là quand ils ont franchi la porte des ténèbres. Ils avaient mis deux fois moins de temps que d'habitude à revenir de leur patrouille, et pour cause le spectacle auquel ils venaient d'assister semblait avoir immunisé leur corps à la fatigue. Le campement de fortune de la compagnie était situé au cœur d'une galerie de tunnels naturels au creux d'une montagne qui dominait la région.

- Au rapport mon Capitaine. Endymion reprenait péniblement son souffle, il avait pris le commandement de la patrouille même s'il n'était pas le plus doué au combat son sens de l'orientation les avait plus d'une fois sauvés d'un destin aussi bref qu'anonyme.

- Je t'écoute, qu'est ce qui vous fait revenir si tôt, et si vite ? Jamais Amaramth n'avait vu plus imposant draeneï que le capitaine Lupus, il dominait de sa taille toute la compagnie et sa musculature ne donnait définitivement pas envie de le contrarier.

- Des légions entières de soldats en armure ont passé la porte mon capitaine, et il s'en déversait encore alors que nous partions, ils sont innombrables !

Lupus avait pour manie de croiser les bras sur son poitrail imposant lorsqu'il était sceptique, ou agacé, l'enthousiasme d'Endymion avait pris le pas sur son bon sens et rendait son rapport difficilement compréhensible.

- As tu remarqué quelque chose dans leur façon d'être ? Que savons nous de ces étrangers ?

- Rien à ma connaissance mon capitaine, ils étaient loin, mais ils ne ressemblaient à aucune race d'ici, le gros de leur armée est faite de fantassins en armures lourdes, certains sont plus larges, et ont quatre pattes, d'autres peuvent déployer de larges ailes pour voler.

- Je vois ... Rompez. Lupus s'isola une demi heure et revint s'adresser à toute la compagnie rassemblée.

- Soldats, rassemblez votre équipement, que tout les sergents viennent avec moi. Cet ordre sema le chaos dans la caverne, les troupes allant et venant de tunnel en tunnel pour transmettre l'ordre aux sentinelles.

- La nouvelle doit se répandre, ces étrangers vont s'installer et ne tarderont pas à avancer vers nous, il faut partir, et prévenir les autres compagnies. Il ne lui fallut pas plus de deux minutes pour distribuer ses ordres à chaque sergent qui allaient l'un après l'autre rejoindre ses soldats, le dernier fut Endymion.
Tes hommes et toi restez avec moi, nous allons continuer de les observer quelques temps, et espérer que ces légions qui ont repoussé la horde d'orcs jusque chez eux, et ont le culot de les poursuivre, ne sont pas un ennemi troqué contre un autre.