La malédiction de Pendora
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La malédiction de Pendora
Elle referma le livre posé sur la lourde table de chêne à laquelle elle s'était assise voilà déjà plus de quatres heures. La lumière de la bougie vacillait, presqu'entièrement consummée.
C'est au royaume des ombres qu'il doit se trouver.
Une voix rauque, inhumaine lui répondit depuis l'obscurité de la pièce:
C'est une déesse qui règne là-bas.
Je sais, je viens de lire les différents noms que les peuples lui donnent:
Shaüna, Reine des Ombres, Mère du néant, Déesse de l'égarment et de l'oubli...mais quelque soit la croyance, tous parlent du royaume des ombres, de l'espoir qui ne peut diffuser de lueur, telle une flamme qu'on prive d'oxygène. La haine, la vengeance y ont prit forme physique et guettent dans les ombres les arrivants leur ouvrant une voie vers une éternité de ténèbres et de désolation.
J'en ai conjuré des démons au cours de ma vie, plus corrompus et débiles et maléfiques les uns que les autres, mais j'ignorais qui les avait crée.
Je suis sure que c'est elle....la déesse.
Alors on laisse tomber? Tu vas pas t'aventurer dans cette dimension là?
Ca dit que son pouvoir, son influence elle le puise dans le nombre de sacrifices qu'on lui fait, dans la loyauté de ses sujets qui ne peuvent se détourner d'elle sans en payer les conséquences. Elle est telle une gangrène...c'est difficile à faire disparaitre, mais pas impossible...Il suffirait que je trouve un peuple où son influence est encore faible ou sur le déclin.
Tu est complètement folle. Tu ne sais vers quoi tu te dirige surtout pour retrouver un mort.
La bougie vola à travers la pièce laissant des trainées de cire brulantes sur son passage, diffusant à son approche une lumière sur une espèce de tubercule diforme.
Tu sais ce que c'est que d'aimer toi? D'aimer au delà de la mort, au dela de la vie?! J'aurais du te réduire en poussière et faire comme tout le monde me servir de toi pour lire l'avenir au lieu de laisser vivre et avoir à m'entretenir avec une espèce de patate qui comprend rien aux humains!
Tu aurais peut être du en effet...
Tu as faillit me tuer...
Ca fait mal de se faire déraciner...et de quoi te plains tu? C'est le chien qui a tout prit.
Pauvre bête...
Arrête, tu vas me faire pleurer. Faut assumer tes choix ma belle. Y a un prix à payer pour s'offrir les services d'un démon...même les plus petits.
Je déteste les mandragores.
Je dormais tranquillement moi. Je t'ai rien demandé.
La ferme...Faut que je réfléchisse....
Elle fronça les sourcils, concentrée dans ses réflexions, trop épuisée pour y voir claire.
Tourne toi vers l'avenir et dit moi si je retrouverais Agrimas parmi les ombres.
C'est un ordre!
Les branches de la plante se mirent à frissoner. Le tubercule ouvrit les yeux, et l'énorme fente qui devait servir de bouche à ce démon mineur s'ouvrit.
Il est là bas. Elle te laissera le voir....mais à quel prix....
La démoniste se dirigea vers la commode et ouvrit un tiroir.
Elle en sortit une robe rouge qu'elle serra contre elle. C'était la robe qu'elle portait quand il l'avait épousé. L'espoir l'avait quitté depuis bien longtemps, elle savait à présent qu'il appartenait aux ombres, à l'oubli...mais il fallait qu'elle lui dise au revoir...peu importe ce que cela couterait.
Si c'est mon âme qu'elle veut, qu'elle la prenne...pour ce que ça me sert. Si c'est pour me retrouver séparé de lui à jamais....
On part à la recherche de ses disciples dès demain, c'est par ce biais là que je compte la trouver.
Elle s'en fiche de ton âme. elle est trop gourmande pour se contenter d'une seule âme pour le service que tu lui demande....Pourquoi ne pas tout simplement conjurer un de ses démons?
Parcque je suis peut etre moins débile que j'en ai l'air...je n'ai pas la puissance pour conjurer ce genre de puissance sans y laisser des plumes.
Je ne vois pas ce que ça change...c'est déjà trop tard. Elle sait....
C'est au royaume des ombres qu'il doit se trouver.
Une voix rauque, inhumaine lui répondit depuis l'obscurité de la pièce:
C'est une déesse qui règne là-bas.
Je sais, je viens de lire les différents noms que les peuples lui donnent:
Shaüna, Reine des Ombres, Mère du néant, Déesse de l'égarment et de l'oubli...mais quelque soit la croyance, tous parlent du royaume des ombres, de l'espoir qui ne peut diffuser de lueur, telle une flamme qu'on prive d'oxygène. La haine, la vengeance y ont prit forme physique et guettent dans les ombres les arrivants leur ouvrant une voie vers une éternité de ténèbres et de désolation.
J'en ai conjuré des démons au cours de ma vie, plus corrompus et débiles et maléfiques les uns que les autres, mais j'ignorais qui les avait crée.
Je suis sure que c'est elle....la déesse.
Alors on laisse tomber? Tu vas pas t'aventurer dans cette dimension là?
Ca dit que son pouvoir, son influence elle le puise dans le nombre de sacrifices qu'on lui fait, dans la loyauté de ses sujets qui ne peuvent se détourner d'elle sans en payer les conséquences. Elle est telle une gangrène...c'est difficile à faire disparaitre, mais pas impossible...Il suffirait que je trouve un peuple où son influence est encore faible ou sur le déclin.
Tu est complètement folle. Tu ne sais vers quoi tu te dirige surtout pour retrouver un mort.
La bougie vola à travers la pièce laissant des trainées de cire brulantes sur son passage, diffusant à son approche une lumière sur une espèce de tubercule diforme.
Tu sais ce que c'est que d'aimer toi? D'aimer au delà de la mort, au dela de la vie?! J'aurais du te réduire en poussière et faire comme tout le monde me servir de toi pour lire l'avenir au lieu de laisser vivre et avoir à m'entretenir avec une espèce de patate qui comprend rien aux humains!
Tu aurais peut être du en effet...
Tu as faillit me tuer...
Ca fait mal de se faire déraciner...et de quoi te plains tu? C'est le chien qui a tout prit.
Pauvre bête...
Arrête, tu vas me faire pleurer. Faut assumer tes choix ma belle. Y a un prix à payer pour s'offrir les services d'un démon...même les plus petits.
Je déteste les mandragores.
Je dormais tranquillement moi. Je t'ai rien demandé.
La ferme...Faut que je réfléchisse....
Elle fronça les sourcils, concentrée dans ses réflexions, trop épuisée pour y voir claire.
Tourne toi vers l'avenir et dit moi si je retrouverais Agrimas parmi les ombres.
C'est un ordre!
Les branches de la plante se mirent à frissoner. Le tubercule ouvrit les yeux, et l'énorme fente qui devait servir de bouche à ce démon mineur s'ouvrit.
Il est là bas. Elle te laissera le voir....mais à quel prix....
La démoniste se dirigea vers la commode et ouvrit un tiroir.
Elle en sortit une robe rouge qu'elle serra contre elle. C'était la robe qu'elle portait quand il l'avait épousé. L'espoir l'avait quitté depuis bien longtemps, elle savait à présent qu'il appartenait aux ombres, à l'oubli...mais il fallait qu'elle lui dise au revoir...peu importe ce que cela couterait.
Si c'est mon âme qu'elle veut, qu'elle la prenne...pour ce que ça me sert. Si c'est pour me retrouver séparé de lui à jamais....
On part à la recherche de ses disciples dès demain, c'est par ce biais là que je compte la trouver.
Elle s'en fiche de ton âme. elle est trop gourmande pour se contenter d'une seule âme pour le service que tu lui demande....Pourquoi ne pas tout simplement conjurer un de ses démons?
Parcque je suis peut etre moins débile que j'en ai l'air...je n'ai pas la puissance pour conjurer ce genre de puissance sans y laisser des plumes.
Je ne vois pas ce que ça change...c'est déjà trop tard. Elle sait....
Dernière édition par Pendora le Ven 07 Mar 2008, 22:57, édité 1 fois
Pendora
Re: La malédiction de Pendora
Les gouttes perlaient le long de son front.
Elle était en sueur, sa peau était glacée....
Elle ne connaissait pas la robe qu'elle portait. L'étoffe en était trop fine et lui collait à sa peau nue.
Comment était elle arrivée là?
Elle regarda tout autour d'elle...c'était la nuit, les branches d'un arbre lui frôlaient le dos.
Saisie, elle ouvrit la bouche pour crier, aucun son ne sortit....Elle se retourna prête à se défendre.
Une forêt.
Les branches des arbres semblaient danser bercées par un vent invisible.
Mais il n'y avait pas de vent...pas le moindre souffle...pas la moindre brise...
Une lune jaunâtre diffusait juste assez de lumière pour projeter une forêt en parrallèle. Une forêt faite d'ombres....
Elle avait l'impression de suffoquer...comme si une main était entrée en sa poitrine et serrait son coeur dans une tentative d'en étouffer les battements.
Elle voulut courir...ses jambes étaient si lourdes....à chaque pas, elle s'enfonçait dans le sol jusqu'à mi mollet, elle n'avait rien vu venir...elle avança de toutes ses forces, ne sachant ce qui était le plus terrifiant, son corps qui ne lui répondait plus, ou ce silence pesant...même la mort n'avait jamais du s'aventurer jusqu'ici.
Elle s'enfonça...se débattit, alors que la terre meuble avec lenteur l'engloutissait..la savourait. Elle était enfoncée jusqu'à la taille.
Elle allait mourir. Non, c'était pire que cela, elle allait disparaitre.
Elle n'entendait ni son souffle, ni les battements de son coeur. L'obscurité, le néant la dévorait....impuissante elle ne pouvait qu'attendre...sans même les battements d'un coeur en proie à la panique, en guise de réconfort, signe qu'elle était encore humaine.
Son visage seul à présent restait à la surface du sol.
Un rire retenti au loin...Le rire d'une femme...
Elle était encore en vie.
Sa dernière pensée vogua vers son bien aimé.
Une larme naquit au coin de ses yeux...elle allait disaparaitre...plus de fin, ni de commencement...
Le visage disparut.
Ainsi que la forêt
Elle était en sueur, sa peau était glacée....
Elle ne connaissait pas la robe qu'elle portait. L'étoffe en était trop fine et lui collait à sa peau nue.
Comment était elle arrivée là?
Elle regarda tout autour d'elle...c'était la nuit, les branches d'un arbre lui frôlaient le dos.
Saisie, elle ouvrit la bouche pour crier, aucun son ne sortit....Elle se retourna prête à se défendre.
Une forêt.
Les branches des arbres semblaient danser bercées par un vent invisible.
Mais il n'y avait pas de vent...pas le moindre souffle...pas la moindre brise...
Une lune jaunâtre diffusait juste assez de lumière pour projeter une forêt en parrallèle. Une forêt faite d'ombres....
Elle avait l'impression de suffoquer...comme si une main était entrée en sa poitrine et serrait son coeur dans une tentative d'en étouffer les battements.
Elle voulut courir...ses jambes étaient si lourdes....à chaque pas, elle s'enfonçait dans le sol jusqu'à mi mollet, elle n'avait rien vu venir...elle avança de toutes ses forces, ne sachant ce qui était le plus terrifiant, son corps qui ne lui répondait plus, ou ce silence pesant...même la mort n'avait jamais du s'aventurer jusqu'ici.
Elle s'enfonça...se débattit, alors que la terre meuble avec lenteur l'engloutissait..la savourait. Elle était enfoncée jusqu'à la taille.
Elle allait mourir. Non, c'était pire que cela, elle allait disparaitre.
Elle n'entendait ni son souffle, ni les battements de son coeur. L'obscurité, le néant la dévorait....impuissante elle ne pouvait qu'attendre...sans même les battements d'un coeur en proie à la panique, en guise de réconfort, signe qu'elle était encore humaine.
Son visage seul à présent restait à la surface du sol.
Un rire retenti au loin...Le rire d'une femme...
Elle était encore en vie.
Sa dernière pensée vogua vers son bien aimé.
Une larme naquit au coin de ses yeux...elle allait disaparaitre...plus de fin, ni de commencement...
Le visage disparut.
Ainsi que la forêt
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