Hier soir, Mortholme, Austrivage
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Ilyas Aubren
Merika d'Orakis
Scorie
7 participants
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Hier soir, Mortholme, Austrivage
Les bois alentours étaient lugubres, emplis de craquements sinistres et inquiétants. La nuit avait répandu son grand manteau noir sur la forteresse de Mortholme qui se dressait devant eux tous : Redempteurs, Pirates de la Voile de Brume, Purificateurs écarlates, Gardes d’Hurlevent en civil.
La seule lumière qui persistait encore provenait de la lune qui jouait à cache-cache avec les lourds nuages qui couraient dans le ciel. Une odeur de mort planait dans l'air, âcre, donnant la nausée.
Des roseaux proches des bords de la Malbrèche, se débattaient dans le vent , agitant leur toile d'araignée. A leurs pieds un sol vaseux qui collait aux bottes, quelques flaques putrides, où siégeaient des sangsues affamées.
Les remparts très élevés, constitués de pierres grises, glaciales et moussues, suintantes, paraissaient imprenables.
Une grande porte blindée à armatures renforcées scindait l’endroit.
Un éclair déchira le ciel, suivi d'un grondement sourd de tonnerre. En réponse à ce vacarme, un gargouillement se leva soudain, comme une clameur de derrière les remparts et de très nombreuses silhouettes sombres apparurent à leurs sommets, au contre jour de la lune.
Un cliquetis de phalanges, quelques craquements d'os, un grouillement, la coalition était visiblement attendue.
Le combat fut rude. Mortholme livra bataille, de toutes ses ressources : archers, squelettes, gargouilles, banshee, limons, nérubis, nécromans, des flots de morts vivants et autres abominations furent là pour accueillirent les vaillants combattants venus sauver leurs amis, Yzène et Pard, venus donner une bonne raclée à Lame de sombre Aurore.
Les différents groupes, intelligemment répartis, et orchestrés savamment, réussirent sans trop de mal à prendre la forteresse, finissant par en abattre le gardien : une liche visiblement très puissante, qui finit, criblée de coups de lames.
Yzène et Pard furent sauvés et rapatriés sur le navire de la Voile de Brume, qui attendait sur la cote, au large des terres fantômes, tandis que le reste de la coalition se sauvait par portails magiques en direction de Forgefer ou d’Hurlevent, laissant derrière eux un fort dévasté... Dévasté certes! Mais sans toujours aucune trace de la Lame de Sombre Aurore!
Ainsi donc pour les rédempteurs et leurs amis, rien n’était encore finit…
Pendant tout ce temps là, pendant, l’attaque de Mortholme, en Austrivage, la Lame de Sombre Aurore avait abattu son courroux sur la population et sur les bâtiments de la ville...
Quatre vingt huit morts furent décomptés au retour des rédempteurs chez eux.
Trop tard. Ils revenaient trop tard… Mais ce n’était que partie remise ! La vengeance était un plat qui se mangeait froid. Rien n’était terminé.
(un grand merci à tous et à toutes, surtout à ceux qui m’ont aidée à mettre cet event en place, ils se reconnaîtront, je leur fais une grosse bise! J' encourage tous les participants à poster leur propre petit texte rp de leur vécu de la soirée , n’hésitez pas non plus à y aller de votre petit commentaire hrp, dans un soucis d’amélioration, toujours, pour de futurs events bien sur ! Au plaisir de remettre ça avec vous tous ! Merci ! *s’incline bien bas* Bien amicalement votre Souris !)
La seule lumière qui persistait encore provenait de la lune qui jouait à cache-cache avec les lourds nuages qui couraient dans le ciel. Une odeur de mort planait dans l'air, âcre, donnant la nausée.
Des roseaux proches des bords de la Malbrèche, se débattaient dans le vent , agitant leur toile d'araignée. A leurs pieds un sol vaseux qui collait aux bottes, quelques flaques putrides, où siégeaient des sangsues affamées.
Les remparts très élevés, constitués de pierres grises, glaciales et moussues, suintantes, paraissaient imprenables.
Une grande porte blindée à armatures renforcées scindait l’endroit.
Un éclair déchira le ciel, suivi d'un grondement sourd de tonnerre. En réponse à ce vacarme, un gargouillement se leva soudain, comme une clameur de derrière les remparts et de très nombreuses silhouettes sombres apparurent à leurs sommets, au contre jour de la lune.
Un cliquetis de phalanges, quelques craquements d'os, un grouillement, la coalition était visiblement attendue.
Le combat fut rude. Mortholme livra bataille, de toutes ses ressources : archers, squelettes, gargouilles, banshee, limons, nérubis, nécromans, des flots de morts vivants et autres abominations furent là pour accueillirent les vaillants combattants venus sauver leurs amis, Yzène et Pard, venus donner une bonne raclée à Lame de sombre Aurore.
Les différents groupes, intelligemment répartis, et orchestrés savamment, réussirent sans trop de mal à prendre la forteresse, finissant par en abattre le gardien : une liche visiblement très puissante, qui finit, criblée de coups de lames.
Yzène et Pard furent sauvés et rapatriés sur le navire de la Voile de Brume, qui attendait sur la cote, au large des terres fantômes, tandis que le reste de la coalition se sauvait par portails magiques en direction de Forgefer ou d’Hurlevent, laissant derrière eux un fort dévasté... Dévasté certes! Mais sans toujours aucune trace de la Lame de Sombre Aurore!
Ainsi donc pour les rédempteurs et leurs amis, rien n’était encore finit…
Pendant tout ce temps là, pendant, l’attaque de Mortholme, en Austrivage, la Lame de Sombre Aurore avait abattu son courroux sur la population et sur les bâtiments de la ville...
Quatre vingt huit morts furent décomptés au retour des rédempteurs chez eux.
Trop tard. Ils revenaient trop tard… Mais ce n’était que partie remise ! La vengeance était un plat qui se mangeait froid. Rien n’était terminé.
(un grand merci à tous et à toutes, surtout à ceux qui m’ont aidée à mettre cet event en place, ils se reconnaîtront, je leur fais une grosse bise! J' encourage tous les participants à poster leur propre petit texte rp de leur vécu de la soirée , n’hésitez pas non plus à y aller de votre petit commentaire hrp, dans un soucis d’amélioration, toujours, pour de futurs events bien sur ! Au plaisir de remettre ça avec vous tous ! Merci ! *s’incline bien bas* Bien amicalement votre Souris !)
Scorie
Re: Hier soir, Mortholme, Austrivage
Merika était enfin arrivée chez elle, elle enleva en premier son armure, puis s'assis et se restaura.
- Par Uther, jamais je n'avais vu une bataille aussi mal préparée. Les officiers n'avaient même pas pris le temps de se voir, afin de discuter ensemble de la stratégie, non ils avaient préférés faire attendre leurs soldats, droit comme des i devaient les portes de la Sénéchaussée. Plus d'une heure ils attendirent ainsi, sans explication autres que *il faut obéir*.
- La discipline est une chose importante, mais pas quand elle est aveugle.
- Ils finirent par sortir ... sans explication.
- Une autre chose, j'ai bien reconnu 2 gardes, mais que faisaient-ils là ? Les pirates ne sont plus à pendre haut et court à présent ? On va les sauver du Fléau ? Incompréhensible, vraiment.
- La chevauchée vu quelque peu dangereuse, pourquoi passer à travers la Croisée de Corin ? Il est assez simple pourtant de la contourner et non de charger en plein milieu.
- Mais le pires, fut bien l'arrivée dans les Terres Fantômes. Marcher, avec autant d'homme, sur la route principale, heureusement qu'aucune patrouille d'elfes de sang n'étaient dans le coin ! Ils auraient pu se faire repérer et tous tué ! Je n'en reviens pas que nous soyons tous sortis de là-bas sans un mort.
- L'attaque s'était bien passée, chacun ayant sa place ... même si mon escouade n'a reçu ces directives qu'à la porte de Mortholmes. Arkhai était blessé, mais rien de grave.
- Et comment parler de victoire, Mortholmes est à peine plus ravagée qu'Austrivage, et tellement de mort ... Il faudra prier pour leur repos.
- La prochaine fois, je vérifierais que le plan soit fait avant la bataille ...
(encore bravo aux organisateurs côtés pirates et LSAs, c'était super, la bataille était très immersive, et nous avions chacun à faire, c'était vraiment niquel vous avez assurés )
- Par Uther, jamais je n'avais vu une bataille aussi mal préparée. Les officiers n'avaient même pas pris le temps de se voir, afin de discuter ensemble de la stratégie, non ils avaient préférés faire attendre leurs soldats, droit comme des i devaient les portes de la Sénéchaussée. Plus d'une heure ils attendirent ainsi, sans explication autres que *il faut obéir*.
- La discipline est une chose importante, mais pas quand elle est aveugle.
- Ils finirent par sortir ... sans explication.
- Une autre chose, j'ai bien reconnu 2 gardes, mais que faisaient-ils là ? Les pirates ne sont plus à pendre haut et court à présent ? On va les sauver du Fléau ? Incompréhensible, vraiment.
- La chevauchée vu quelque peu dangereuse, pourquoi passer à travers la Croisée de Corin ? Il est assez simple pourtant de la contourner et non de charger en plein milieu.
- Mais le pires, fut bien l'arrivée dans les Terres Fantômes. Marcher, avec autant d'homme, sur la route principale, heureusement qu'aucune patrouille d'elfes de sang n'étaient dans le coin ! Ils auraient pu se faire repérer et tous tué ! Je n'en reviens pas que nous soyons tous sortis de là-bas sans un mort.
- L'attaque s'était bien passée, chacun ayant sa place ... même si mon escouade n'a reçu ces directives qu'à la porte de Mortholmes. Arkhai était blessé, mais rien de grave.
- Et comment parler de victoire, Mortholmes est à peine plus ravagée qu'Austrivage, et tellement de mort ... Il faudra prier pour leur repos.
- La prochaine fois, je vérifierais que le plan soit fait avant la bataille ...
(encore bravo aux organisateurs côtés pirates et LSAs, c'était super, la bataille était très immersive, et nous avions chacun à faire, c'était vraiment niquel vous avez assurés )
Merika d'Orakis
Re: Hier soir, Mortholme, Austrivage
Terres Fantômes. Malbrèche.
La mort est là, présente dans chaque mouvement, chaque respiration, chaque regard. Impossible d'échapper à la vue que nous offre le paysage, la dévastation, la destruction.
Le moindre craquement fait frémir mon cheval, le bruit des feuilles le paralyse, les gémissements des bêtes le crispe. Je me demande si je devrais avoir peur à mon tour, mais rien ne vient, je suis confiant, la Lumière est avec moi, rien ne peut m'arriver. "Nous sommes invinsibles" disait-il. Je relève la tête, la Lune est là, veillante, dès qu'elle arrête de danser entre les nuages, pendant un instant un bien être me prend, avant de repartir tout comme il est venu. La mort emplie mes poumons à chaque respiration, les glaçant. La moindre inspiration est insupportable ; le froid, la mort, la pourriture.
Je détourne la tête à ma gauche, puis à ma droite, cherchant mes hommes parmis les chairs à canon. "Nous formons le corps élite de la Lumière" disais-je. Je leur accorde un hochement de tête, à chacun, ils ne doivent pas perdre courage, eux ne sont pas de la chair à canon, eux sont les vainqueurs, eux sont fils de la Lumière, contrairement à tous ces acteurs qui nous entourent.
Idrid en tête, nous arrivons devant la porte. Ô Mortholme, tu donnes des frissons aux faibles, moi tu ne m'auras pas. Toi et tes murailles ne me font pas peur. Je vous exterminerais jusqu'au dernier, tels des chiens à l'agonie, et je prendrais du plaisir dans quelconques de mes mouvements, Lame de Sombre Aurore. Un sourire orne mon visage jusqu'à ce que des centaines de flêches viennent s'abattre sur tous ceux, absorbés par les lieux, la porte, la ville. Des bêtes tombent, la mienne s'enfuit. Des hommes tombent, les miens sont toujours debout, une derrière moi. "Ceux qui ont peur sont faibles." disait-on.
"Il faut se mettre dans l'angle mort de la porte !"
Voilà que tout le monde s'exécute, courant vers cette porte gigantesque, certains meurent, certains se blessent. Ellindra n'est plus derrière moi, je prends la peine de m'arrêter la cherchant du regard : elle est restée à l'arrière, elle a dû s'enfoncer dans la boue, dans la vase.. Non, à dire vrai, je n'arrive pas à distinguer ce qui tapisse le sol. Je retrousse mes pas, profitant que les archers rechargent. Je la trouve, lui arrache le bras et la conduit là où le reste des troupes se situent. L'on enjambe quelques cadavres, des ossements, glissant par moment sur les quelques bestioles visqueuses qui jouent dans la soi-disante terre. "Si l'on joue avec la compassion, l'on ne s'en sort pas Taelis." disais-tu.
Grâce aux explosifs, la porte est forcée, nous entrons tous. Exeptés ceux qui sont morts et qui se feront dévorer par les goules avoisinantes, et ceux qui gardent la porte. Les différents groupes se dirigent là où ils doivent aller, la crypte, le bâtiment principal, les routes. La ville n'est qu'une chose putride, elle est le Fléau même. Remplie de toutes ces bestioles immondes et lâches. Pas la moindre végétation, rien. A croire les couleurs ont disparu, tiens. Le noir innonde tous les environs. On avance frappant, désossellant les squelettes, achevant les souffrances des goules, tuant les araignées. "Hil, t'es un vieux, dis moi." ricanait-elle à l'oreille.
Après un long combat, le temps s'arrête dans Mortholme, seuls les Chevaliers encore en vie se tiennent fièrement à leur poste. Un éclaireur en sueur arrive, criant :
"Des chevaliers du Roi Liche ! En direction d'Austrivage !"
Mais, d'après les autres, il faut sauver ces foutus prisonniers. Où est l'intérêt ? Si nous perdons Austrivage, ils auront gagné, un point c'est tout. Un elfe se tient à ma droite, tandis que je reprenais tant bien que mal mon souffle :
"Il faut rejoindre Austrivage."
"Vous ne bougez pas, Coedus."
L'Elfe me regarde, je le regarde. Hochements de tête, nous nous sommes compris et nous voici partis, moi et cette créature des arbres en direction d'Austrivage. Je n'ai pas à recevoir d'ordres des Rédempteurs, et lui, si il désobéit.. Mh, je m'en contrefous. Nous profitons que les portes ne soient pas encore fermées pour passer alors que l'armée qui se préparent, venue de la Malbrèche, ne pose que son regard sur les Chevaliers qui gardent la porte. Il faut trouver une monture. Nous n'y serons jamais, dans d'autres cas. Par chance, des bêtes ayant survécues aux flêches s'offrent à nous. "Alors, tant pis." sursurait-elle à mon oreille.
Quelques gouttes de pluie venaient s'écraser sur nous, les éclairs s'allumaient dans le ciel des maleterres. Les nuages se prolongeaient jusqu'à Hautebrande. Je le sentais le désastre, oui. Mon épée et moi savions vers où nous avancions, et celui qui me suivait également.
"Commandeur ? Si je ne m'en sors pas, vous pourrez dire à Janiah que j'ai pensé à elle.. Jusqu'à la fin ?"
Au fond, ce type de paroles ne peuvent pas se refuser. A travers le claquement des sabots sur les dalles des routes, je répondais doucement, faisant face à la pluie et le vent. Je ne sais pas si il m'entendait parler. Mais quelques blessures me font souffrir, l'air venant s'y loger à toute allure. J'avançais vers ma destinée, la Lumière me protège quoiqu'il arrive. C'est grâce à elle que j'en suis arrivé ici, je continuerais à la servir jusqu'à la fin. Mes derniers mots seront pour Elle... "La douleur est une force." disait-il.
Après une longue route, des chevaux épuisés, je vis l'impensable. Austrivage, à feu, à sang. Il reste encore quelques Chevaliers fiers, du haut de leurs chevaux d'os.
"Haltes !"
"Repliez-vous."
Cette voix je la connais, oui. Je la connais. Mais impossible de lui mettre un visage, un nom, rien. Ma mémoire me fait défaut, pas le temps de s'y attarder. Ils m'échappent, ils nous échappent. Je regarde mon compagnon de voyage, les Chevaliers entrain de fuir par la mer, par la mer.. J'aurais dû y penser, mais ils auraient dû nous suivre et ne pas finir de sauver deux foutus pirates. Idrid, je n'ai même pas la force de vous dire que vous auriez dû m'écouter. Mais, vous auriez dû le faire.
La mort est là, présente dans chaque mouvement, chaque respiration, chaque regard. Impossible d'échapper à la vue que nous offre le paysage, la dévastation, la destruction.
Le moindre craquement fait frémir mon cheval, le bruit des feuilles le paralyse, les gémissements des bêtes le crispe. Je me demande si je devrais avoir peur à mon tour, mais rien ne vient, je suis confiant, la Lumière est avec moi, rien ne peut m'arriver. "Nous sommes invinsibles" disait-il. Je relève la tête, la Lune est là, veillante, dès qu'elle arrête de danser entre les nuages, pendant un instant un bien être me prend, avant de repartir tout comme il est venu. La mort emplie mes poumons à chaque respiration, les glaçant. La moindre inspiration est insupportable ; le froid, la mort, la pourriture.
Je détourne la tête à ma gauche, puis à ma droite, cherchant mes hommes parmis les chairs à canon. "Nous formons le corps élite de la Lumière" disais-je. Je leur accorde un hochement de tête, à chacun, ils ne doivent pas perdre courage, eux ne sont pas de la chair à canon, eux sont les vainqueurs, eux sont fils de la Lumière, contrairement à tous ces acteurs qui nous entourent.
Idrid en tête, nous arrivons devant la porte. Ô Mortholme, tu donnes des frissons aux faibles, moi tu ne m'auras pas. Toi et tes murailles ne me font pas peur. Je vous exterminerais jusqu'au dernier, tels des chiens à l'agonie, et je prendrais du plaisir dans quelconques de mes mouvements, Lame de Sombre Aurore. Un sourire orne mon visage jusqu'à ce que des centaines de flêches viennent s'abattre sur tous ceux, absorbés par les lieux, la porte, la ville. Des bêtes tombent, la mienne s'enfuit. Des hommes tombent, les miens sont toujours debout, une derrière moi. "Ceux qui ont peur sont faibles." disait-on.
"Il faut se mettre dans l'angle mort de la porte !"
Voilà que tout le monde s'exécute, courant vers cette porte gigantesque, certains meurent, certains se blessent. Ellindra n'est plus derrière moi, je prends la peine de m'arrêter la cherchant du regard : elle est restée à l'arrière, elle a dû s'enfoncer dans la boue, dans la vase.. Non, à dire vrai, je n'arrive pas à distinguer ce qui tapisse le sol. Je retrousse mes pas, profitant que les archers rechargent. Je la trouve, lui arrache le bras et la conduit là où le reste des troupes se situent. L'on enjambe quelques cadavres, des ossements, glissant par moment sur les quelques bestioles visqueuses qui jouent dans la soi-disante terre. "Si l'on joue avec la compassion, l'on ne s'en sort pas Taelis." disais-tu.
Grâce aux explosifs, la porte est forcée, nous entrons tous. Exeptés ceux qui sont morts et qui se feront dévorer par les goules avoisinantes, et ceux qui gardent la porte. Les différents groupes se dirigent là où ils doivent aller, la crypte, le bâtiment principal, les routes. La ville n'est qu'une chose putride, elle est le Fléau même. Remplie de toutes ces bestioles immondes et lâches. Pas la moindre végétation, rien. A croire les couleurs ont disparu, tiens. Le noir innonde tous les environs. On avance frappant, désossellant les squelettes, achevant les souffrances des goules, tuant les araignées. "Hil, t'es un vieux, dis moi." ricanait-elle à l'oreille.
Après un long combat, le temps s'arrête dans Mortholme, seuls les Chevaliers encore en vie se tiennent fièrement à leur poste. Un éclaireur en sueur arrive, criant :
"Des chevaliers du Roi Liche ! En direction d'Austrivage !"
Mais, d'après les autres, il faut sauver ces foutus prisonniers. Où est l'intérêt ? Si nous perdons Austrivage, ils auront gagné, un point c'est tout. Un elfe se tient à ma droite, tandis que je reprenais tant bien que mal mon souffle :
"Il faut rejoindre Austrivage."
"Vous ne bougez pas, Coedus."
L'Elfe me regarde, je le regarde. Hochements de tête, nous nous sommes compris et nous voici partis, moi et cette créature des arbres en direction d'Austrivage. Je n'ai pas à recevoir d'ordres des Rédempteurs, et lui, si il désobéit.. Mh, je m'en contrefous. Nous profitons que les portes ne soient pas encore fermées pour passer alors que l'armée qui se préparent, venue de la Malbrèche, ne pose que son regard sur les Chevaliers qui gardent la porte. Il faut trouver une monture. Nous n'y serons jamais, dans d'autres cas. Par chance, des bêtes ayant survécues aux flêches s'offrent à nous. "Alors, tant pis." sursurait-elle à mon oreille.
Quelques gouttes de pluie venaient s'écraser sur nous, les éclairs s'allumaient dans le ciel des maleterres. Les nuages se prolongeaient jusqu'à Hautebrande. Je le sentais le désastre, oui. Mon épée et moi savions vers où nous avancions, et celui qui me suivait également.
"Commandeur ? Si je ne m'en sors pas, vous pourrez dire à Janiah que j'ai pensé à elle.. Jusqu'à la fin ?"
Au fond, ce type de paroles ne peuvent pas se refuser. A travers le claquement des sabots sur les dalles des routes, je répondais doucement, faisant face à la pluie et le vent. Je ne sais pas si il m'entendait parler. Mais quelques blessures me font souffrir, l'air venant s'y loger à toute allure. J'avançais vers ma destinée, la Lumière me protège quoiqu'il arrive. C'est grâce à elle que j'en suis arrivé ici, je continuerais à la servir jusqu'à la fin. Mes derniers mots seront pour Elle... "La douleur est une force." disait-il.
Après une longue route, des chevaux épuisés, je vis l'impensable. Austrivage, à feu, à sang. Il reste encore quelques Chevaliers fiers, du haut de leurs chevaux d'os.
"Haltes !"
"Repliez-vous."
Cette voix je la connais, oui. Je la connais. Mais impossible de lui mettre un visage, un nom, rien. Ma mémoire me fait défaut, pas le temps de s'y attarder. Ils m'échappent, ils nous échappent. Je regarde mon compagnon de voyage, les Chevaliers entrain de fuir par la mer, par la mer.. J'aurais dû y penser, mais ils auraient dû nous suivre et ne pas finir de sauver deux foutus pirates. Idrid, je n'ai même pas la force de vous dire que vous auriez dû m'écouter. Mais, vous auriez dû le faire.
Dernière édition par Hil/Janiah le Lun 02 Mar 2009, 17:41, édité 1 fois
Ilyas Aubren
Re: Hier soir, Mortholme, Austrivage
En ce vingt-huitième jour du deuxième mois, la Rédemption de Lordaeron, l'Ordre Ecarlate Purification, des citoyens d'Hurlevent, ainsi que des représentants du Clan Sombrecoeur se retrouvèrent à Austrivage et préparèrent leur assaut contre la ville fortifiée de Mortholme.
Les combattants formèrent les rangs devant l'Hôtel de ville alors que le Commandement établissait un plan d'attaque de la Cité Noire.
Il fut décidé de former 4 Escouades afin de tenir les points névralgiques de la ville et de pouvoir mener l'assaut contre le bâtiment où étaient détenus les otages. L'évacuation se ferait grâce aux Magiciens de combat pouvant tenir temporairement des Portails. La communication aurait lieu grâce aux Orbes de communication des Rédempteurs et aux Radios de service des Gardes de Hurlevent, sur une fréquence commune.
Plan d'attaque :
Forces ennemies :
Dans Mortholme :
- Squelettes guerriers
- Squelettes archers
- Squelettes magiciens
- Démons des cryptes
- Gargouilles
- Abominations
- Chevaliers runiques, supposés présents
Renforts provenant de la Malbrèche et des Ziggourats Sanguinolente (Ouest) et Hurlante (Est) :
- Ssquelettes guerriers
- Squelettes archers
- Goules
- Abominations
- Gargouilles
Chefs d'escouades :
Escouade 1 : Sénéchal Idrid de Lordaeron, Commandant Tarnhelm Hellenlicht, Commandeur Hil Taelis
Escouade 2 : Chevalier-Lieutenant Aidaim Kerrigan
Escouade 3 : Lieutenant Taric Abenheïmer
Escouade 4 : Major Hedwë Marteau-Hardi
Composition des Escouades :
Escouade 1 : Paladins et combattants de mêlée, un médecin et un magicien de combat
Escouade 2 : Paladins et combattants de mêlée, un médecin et un magicien de combat
Escouade 3 : Paladins et Combattants de mêlée, un médecin
Escouade 4 : Tireurs, artificiers, combattants de mêlée et un médecin
Rôle des Escouades :
Escouade 1 : Assaut frontal des Portes de Mortholme, Prise de l'Abattoir, Jonction avec l'Escouade 2 à l'Abattoir
Escouade 2 : Assaut latéral par l'Est, Prise de la Garnison et du Temple, Jonction avec l'Escouade 1 à l'Abattoir
Escouade 3 : Assaut latéral par l'Ouest, Prise de la Crypte, Jonction avec l'Escouade 4 aux Portes de Mortholme
Escouade 4 : Assaut frontal des Portes de Mortholme, Prise du Corps de Garde, Jonction avec l'Escouade 3 aux Portes de Mortholme
Déroulement du siège :
1. Formation des lignes devant les Portes de Mortholme, levée de boucliers pour essuyer les tirs, blizzards magiques pour dévier la trajectoires des projectiles, riposte des tireurs sur les gargouilles.
2. Charges explosives utilisées sur les poternes Ouest et Est.
3. Charges explosives utilisées sur les Portes principales.
4. Combats pour le contrôle des positions par les Escouades.
5. Tenue des Portes par l'Escouade 4.
Le Commandement s'adressa brièvement aux troupes, les Chefs de section regroupant leurs hommes pour la longue marche précédant l'assaut.
*Aléagane parcourut une fois encore son rapport, elle grimaça en repensant au peu de temps qu'elle avait eu pour élaborer et présenter un plan de bataille viable. A peine une heure. Il aurait été plus aisé d'en concevoir un bien avant, mais il aurait fallu réunir des Commandants déjà fort occupés pour au final ne pas être assurés des mouvements de troupes ennemies le jour J. Elle repensa aux quelques blessés, à la coopération des Escouades et à la collaboration entre ces combattants d'horizons et d'expérience différents. Pas si mal, pour une première.*
Les combattants formèrent les rangs devant l'Hôtel de ville alors que le Commandement établissait un plan d'attaque de la Cité Noire.
Il fut décidé de former 4 Escouades afin de tenir les points névralgiques de la ville et de pouvoir mener l'assaut contre le bâtiment où étaient détenus les otages. L'évacuation se ferait grâce aux Magiciens de combat pouvant tenir temporairement des Portails. La communication aurait lieu grâce aux Orbes de communication des Rédempteurs et aux Radios de service des Gardes de Hurlevent, sur une fréquence commune.
Plan d'attaque :
Forces ennemies :
Dans Mortholme :
- Squelettes guerriers
- Squelettes archers
- Squelettes magiciens
- Démons des cryptes
- Gargouilles
- Abominations
- Chevaliers runiques, supposés présents
Renforts provenant de la Malbrèche et des Ziggourats Sanguinolente (Ouest) et Hurlante (Est) :
- Ssquelettes guerriers
- Squelettes archers
- Goules
- Abominations
- Gargouilles
Chefs d'escouades :
Escouade 1 : Sénéchal Idrid de Lordaeron, Commandant Tarnhelm Hellenlicht, Commandeur Hil Taelis
Escouade 2 : Chevalier-Lieutenant Aidaim Kerrigan
Escouade 3 : Lieutenant Taric Abenheïmer
Escouade 4 : Major Hedwë Marteau-Hardi
Composition des Escouades :
Escouade 1 : Paladins et combattants de mêlée, un médecin et un magicien de combat
Escouade 2 : Paladins et combattants de mêlée, un médecin et un magicien de combat
Escouade 3 : Paladins et Combattants de mêlée, un médecin
Escouade 4 : Tireurs, artificiers, combattants de mêlée et un médecin
Rôle des Escouades :
Escouade 1 : Assaut frontal des Portes de Mortholme, Prise de l'Abattoir, Jonction avec l'Escouade 2 à l'Abattoir
Escouade 2 : Assaut latéral par l'Est, Prise de la Garnison et du Temple, Jonction avec l'Escouade 1 à l'Abattoir
Escouade 3 : Assaut latéral par l'Ouest, Prise de la Crypte, Jonction avec l'Escouade 4 aux Portes de Mortholme
Escouade 4 : Assaut frontal des Portes de Mortholme, Prise du Corps de Garde, Jonction avec l'Escouade 3 aux Portes de Mortholme
Déroulement du siège :
1. Formation des lignes devant les Portes de Mortholme, levée de boucliers pour essuyer les tirs, blizzards magiques pour dévier la trajectoires des projectiles, riposte des tireurs sur les gargouilles.
2. Charges explosives utilisées sur les poternes Ouest et Est.
3. Charges explosives utilisées sur les Portes principales.
4. Combats pour le contrôle des positions par les Escouades.
5. Tenue des Portes par l'Escouade 4.
Le Commandement s'adressa brièvement aux troupes, les Chefs de section regroupant leurs hommes pour la longue marche précédant l'assaut.
*Aléagane parcourut une fois encore son rapport, elle grimaça en repensant au peu de temps qu'elle avait eu pour élaborer et présenter un plan de bataille viable. A peine une heure. Il aurait été plus aisé d'en concevoir un bien avant, mais il aurait fallu réunir des Commandants déjà fort occupés pour au final ne pas être assurés des mouvements de troupes ennemies le jour J. Elle repensa aux quelques blessés, à la coopération des Escouades et à la collaboration entre ces combattants d'horizons et d'expérience différents. Pas si mal, pour une première.*
Dernière édition par Aléagane le Mar 03 Mar 2009, 03:25, édité 1 fois
Aléagane
Re: Hier soir, Mortholme, Austrivage
(HRP)
C'est modifié. Le hasard fait bien les choses, comme on dit. ; )
(/HRP)
C'est modifié. Le hasard fait bien les choses, comme on dit. ; )
(/HRP)
Aléagane
Re: Hier soir, Mortholme, Austrivage
(hrp)
Seuls des yeux avisés évidement et des cervelles malines auront pu savoir que la garde était présente (d'où ma précision "en civil")
P.S: superbes textes de la part de Hil, Mérika et Alé!!! Yahouuuu!
(hrp)
Seuls des yeux avisés évidement et des cervelles malines auront pu savoir que la garde était présente (d'où ma précision "en civil")
P.S: superbes textes de la part de Hil, Mérika et Alé!!! Yahouuuu!
(hrp)
Scorie
Re: Hier soir, Mortholme, Austrivage
Mortholme eut vent de la réunion de la Rédemption, cette coalition, une excellente idée, quoi de plus stupide que de foncer tête baisser vers une forteresse sans prendre soin de laisser une petite garnison ? L'occasion était trop belle et Shéogorath y vit une très belle occasion de se venger d'Idrid.
-Pourquoi ne pas profiter de leur tentative de sauvetage pour raser leur pitoyable ville ? des prisonniers, nous pourront toujours en trouver, mais une telle occasion...
L'idée plut à Ivernys, la liche prit soin de mettre son phylactère en sécurité, avant même que la bataille commence, il savait... Ce soir, il allait être détruit, quoi de mieux pour affaiblir un ennemi que de flatter son orgueil ? Il imaginait déjà, le visage d'Idrid, fier d'avoir abattu une liche, fier d'avoir terrassé de nouveau Shéogorath Sorel. Les vivants sont si naïf, si orgueilleux, et c'était la marque du Fléau que d'exploiter ce genre de faiblesse. Il voyait grand et loin pour ce paladin...
-Ils approchent...
Ce message tira la liche de sa douce rêverie qui ordonna aux archers de se mettre en position alors qu'il lâcha un rire glacial, servant d'appel pour les forces de la Malebrèche. Ce n'est pas parce qu'il avait prévu d'être vaincu qu'il devait offrir la victoire sur un plateau à ces envahisseurs, plus dure sera la bataille, plus grande sera leur réjouissance et plus grande sera leur douleur une fois qu'ils constateront l'état de leur ville.
-Levez-vous serviteurs ! Levez-vous et servez votre maître !
Le petit groupe d'envahisseur, trop confiant, fut prit de court par ces cadavres se relevant du sol pour les empoigner alors qu'une nouvelle pluie de flèches meurtrières vola dans leur direction. Ils n'avaient pas encore passé les imposantes portes de la forteresse qu'ils peinaient déjà. Les ralentir, il devait les ralentir le plus possible.
Une nuée de gargouilles répondit a l'appel de la liche, accompagnée d'une abomination, Luzran ou Putrepoing... Peu importe, l'important était que ces fous vindicatifs perdent du temps...
-Une brèche ! Non ! Deux ! Ils ont mis des explosifs pour passer nos murs ! Les archers sont morts !
-Très bien... Envoyez donc les nérubis les accueillir pendant que je prépare une petite surprise...
Aussitôt, des dizaines, non, des vingtaines de nérubiens encerclèrent les groupes d'assauts, pendant que Shéogorath alla liberer quelques résultats d'experience raté dont il troqua la liberté contre la tête des envahisseurs, ces créatures, ne connaissant que la souffrance, il envoyé ce groupe d'humanoïde sur ses ennemis, soutenu par un chant de banshee, visant a bloquer leur incantations, plus de temps, il leur fallait plus de temps.
Tous tombèrent, tous ces serviteurs tombèrent un à un et il du lui même repousser un assaut de pirates fou furieux, mais il ne devait pas les tuer, il devait gagner du temps...
-Seigneur, vous devriez vous replier...
La coalition avait pris le bâtiment central, ce n'était qu'une question de temps. Quand enfin elle débarqua, Shéogorath gagna un peu de temps en discours inutile avant d'envoyer un dernier assaut de goules sur le groupe, mais rien n'y fut, les goules furent détruite, lui même se défendit du mieux qu'il put, mais face à ce déchainement d'energie lumineuse, il ne put que plier, laissant l'accès aux cellules dans lesquelles Yzène et Pard étaient retenus... Mais ce n'était pas une défaite... C'était une victoire, une victoire totale...
-Nous nous reverrons...
-Pourquoi ne pas profiter de leur tentative de sauvetage pour raser leur pitoyable ville ? des prisonniers, nous pourront toujours en trouver, mais une telle occasion...
L'idée plut à Ivernys, la liche prit soin de mettre son phylactère en sécurité, avant même que la bataille commence, il savait... Ce soir, il allait être détruit, quoi de mieux pour affaiblir un ennemi que de flatter son orgueil ? Il imaginait déjà, le visage d'Idrid, fier d'avoir abattu une liche, fier d'avoir terrassé de nouveau Shéogorath Sorel. Les vivants sont si naïf, si orgueilleux, et c'était la marque du Fléau que d'exploiter ce genre de faiblesse. Il voyait grand et loin pour ce paladin...
-Ils approchent...
Ce message tira la liche de sa douce rêverie qui ordonna aux archers de se mettre en position alors qu'il lâcha un rire glacial, servant d'appel pour les forces de la Malebrèche. Ce n'est pas parce qu'il avait prévu d'être vaincu qu'il devait offrir la victoire sur un plateau à ces envahisseurs, plus dure sera la bataille, plus grande sera leur réjouissance et plus grande sera leur douleur une fois qu'ils constateront l'état de leur ville.
-Levez-vous serviteurs ! Levez-vous et servez votre maître !
Le petit groupe d'envahisseur, trop confiant, fut prit de court par ces cadavres se relevant du sol pour les empoigner alors qu'une nouvelle pluie de flèches meurtrières vola dans leur direction. Ils n'avaient pas encore passé les imposantes portes de la forteresse qu'ils peinaient déjà. Les ralentir, il devait les ralentir le plus possible.
Une nuée de gargouilles répondit a l'appel de la liche, accompagnée d'une abomination, Luzran ou Putrepoing... Peu importe, l'important était que ces fous vindicatifs perdent du temps...
-Une brèche ! Non ! Deux ! Ils ont mis des explosifs pour passer nos murs ! Les archers sont morts !
-Très bien... Envoyez donc les nérubis les accueillir pendant que je prépare une petite surprise...
Aussitôt, des dizaines, non, des vingtaines de nérubiens encerclèrent les groupes d'assauts, pendant que Shéogorath alla liberer quelques résultats d'experience raté dont il troqua la liberté contre la tête des envahisseurs, ces créatures, ne connaissant que la souffrance, il envoyé ce groupe d'humanoïde sur ses ennemis, soutenu par un chant de banshee, visant a bloquer leur incantations, plus de temps, il leur fallait plus de temps.
Tous tombèrent, tous ces serviteurs tombèrent un à un et il du lui même repousser un assaut de pirates fou furieux, mais il ne devait pas les tuer, il devait gagner du temps...
-Seigneur, vous devriez vous replier...
La coalition avait pris le bâtiment central, ce n'était qu'une question de temps. Quand enfin elle débarqua, Shéogorath gagna un peu de temps en discours inutile avant d'envoyer un dernier assaut de goules sur le groupe, mais rien n'y fut, les goules furent détruite, lui même se défendit du mieux qu'il put, mais face à ce déchainement d'energie lumineuse, il ne put que plier, laissant l'accès aux cellules dans lesquelles Yzène et Pard étaient retenus... Mais ce n'était pas une défaite... C'était une victoire, une victoire totale...
-Nous nous reverrons...
Erwarth
Re: Hier soir, Mortholme, Austrivage
Elle avait prit toutes les précautions, ce soir là, pour la suivre, lorsque ses pas s'étaient éloignés d'Hurlevent... Jusqu'en Norfendre. Elle n'avait pas hésité un instant. La description donnée par Pard, le compagnon de la souris, était assez fidèle: Une femme brune, vétue de rouge et d'or, accompagnée d'un gros gangregarde, la peau claire, les yeux gris, la trentaine. Un air sur d'elle, trainant avec les grosses têtes de la capitale humaine.
Elle venait de voir Idrid en pleine rue, près de la cathédrale. Azryen n'avait plus eu aucun doute à partir du moment où elle avait entendu sa dernière injonction au sénéchal: "Puisse votre bras vous apporter la victoire!"..
Orène de Lévangis, la chef des Marchombres se tenait devant elle à quelques pas seulement. Qui était elle vraiment? Que voulaient vraiment ces gens là? Qu'est ce que c'était encore que ces sornettes d'équilibre qui avaient menés les Marchombres à laisser une des leurs se fourrer dans un guépier sans nom comme celui là? Yzène... Une souris Marchombre en mission, réveillant une coalition sans précédent pour abattre la lame de Sombre Aurore. Une telle puissance déployée par une seule main. La main de cette Orène de Lévangis.
Azryen eut un mal fou à se contenir, son sang bouillonait dans ses tempes, elle s'enveloppa pourtant dans sa cape et romput délibérement le lien, pour se préserver: hors de question de laisser les siens lui voler cette chance. De plus elle était quasi convaincue que les marchombres recelaient de pouvoirs magiques capables de la reperer. Sa main la brulait encore de la veille: lorsque sa lame avait entaillé doucement le cou de la souris endormie, pour que sa coupe vienne s'y remplir de sang: le corps d'Yzène s'etait mit à luire de cette etrange aura d'ombre et de lumière et la lumière l'avait brulée.
Azryen soigna ses déplacements, calma chacune de ses respirations, cacha ses yeux lumineux a chaque fois que son regard eu pu rencontrer celui de la demoniste, sur le navire, près des griffoniers.
Enfin la monture de feu fit halte au pied de Dalaran et Azryen fit de même, bien à l'écart. Trois personnes attendaient là. Une draenei, une naine, une humaine, toutes trois chaudement et richement vetues d'or et de rouge. A leurs mamouths des armes et des bagages. Ils commencèrent à faire route vers le nord.. Azryen hésita, pour la première fois. Ils faisaient route vers la couronne, à n'en point douter. Orène de Lévangis allait en tête et semblait donner des consignes.
Soudain quelque chose effraya la monture d'Azryen sur sa droite: un cavalier sortit de nul part au triple galop était entrain de la charger! Un homme d'imposante stature, une énorme épée d'or brandie, tournoyante au dessus de sa tête, une grande cape rouge flottant au vent, sur un épaisse armure de plattes en or, un énorme étalon ébène...
Sa charge ne put etre evitée qu'en partie, Azryen tomba de cheval sous l'impact, roula dans la neige, l'homme se jeta sur elle, du haut de sa monture, venant l'ecraser sèchement, quelques cotes cèderent au passage dans un craquement glauque.
Ils se devisagèrent quelques secondes: Azryen fut ebahie de decouvrir le visage de son assaillant: Yzène en homme. Avec seulement des yeux verts à la place des yeux ambres de la fouine. Son frère, sans aucun doute possible.
Armand quant à lui devint rouge de colère en decouvrant les yeux lumineux de l'espionne qu'il venait de mettre à jour.
La bataille qui s'en suivit fut sanglante. Coups de poings, de griffes, à qui mieux mieux.. Azryen finit par profiter du poids excessif de son adversaire à son avantage pour le faire rouler sur le coté et se liberer de sa poigne. Azryen ne demanda pas son reste, prenant la fuite, au plus vite, juste le temps de rapeller sa monture, la lame de l'homme transperça sa cuisse.
Elle enfourcha sa monture en serrant les dents pour ne pas crier et la lanca au triple galop, l'eperonnant au sang, lui arrachant des henissements de douleur, sentant derrière elle revenir aux côté de l'homme ses compagnes marchombres venues lui porter assistance... Ils la laissaient fuir, délibérement. Pourquoi? D'un dernier regard elle les vit tous la regarder s'éloigner...
Azryen rentra comme elle put au plus tôt, faire son rapport à Ivernys. Elle savait qu'elle risquait de se faire tristement sonner les cloches mais en même temps elle apportait de nouvelles informations clefs.
La discussion eut lieu avec le seigneur vers Stratholme, il était tard dans la nuit. Le seigneur lui apprit ce qu'il venait d'arriver à Mortholme et à Austrivage plus tôt dans la soirée et la perte des prisonniers Pard et Yzène, Azryen frémit de colère mais ne laissa rien voir. Le projet Alexstrasza lui filait entre les doigts, Ivernys garderait le premier enfant de la souris. Il lui faudrait retrouver Yzène et l'esclavager à son propre compte si elle voulait sa vengeance.
Les Marchombres devenaient la mission prioritaire d'Azryen. Azryen fila se faire soigner et prit la route de la couronne, elle avait des gens à voir, oui... Des gens hauts placés, des gens qui pourraient, peut être l'aider... Azryen échappait à tout contrôle...Son impatience, son impertinence, sa violence s'emparaient d'elle. Toute son âme criait vengeance, pour son Roi, pour Arny, pour Scylence, pour Mortholme, pour elle même, pour demain.
Une étrange vision assaillit Azryen tandis qu'elle repensait à l'enfant d'Yzène, elle la vit grande, toute de noir vétue, dans une robe longue outrageusement décoletée, de longs cheveux noirs flottant au vent, sa peau matte et ses grands yeux bleus océans, aux cotés d'Ivernys, belle à en crever, des milliers de cadavres à ses pieds, tenant le maître par le bras, riant aux éclats, heureuse, sur les décombres encore fumants d'Hurlevent. Azryen firssona. Quelque chose d'étrange entourait cette enfant... D'où lui venait cette vision?
Elle venait de voir Idrid en pleine rue, près de la cathédrale. Azryen n'avait plus eu aucun doute à partir du moment où elle avait entendu sa dernière injonction au sénéchal: "Puisse votre bras vous apporter la victoire!"..
Orène de Lévangis, la chef des Marchombres se tenait devant elle à quelques pas seulement. Qui était elle vraiment? Que voulaient vraiment ces gens là? Qu'est ce que c'était encore que ces sornettes d'équilibre qui avaient menés les Marchombres à laisser une des leurs se fourrer dans un guépier sans nom comme celui là? Yzène... Une souris Marchombre en mission, réveillant une coalition sans précédent pour abattre la lame de Sombre Aurore. Une telle puissance déployée par une seule main. La main de cette Orène de Lévangis.
Azryen eut un mal fou à se contenir, son sang bouillonait dans ses tempes, elle s'enveloppa pourtant dans sa cape et romput délibérement le lien, pour se préserver: hors de question de laisser les siens lui voler cette chance. De plus elle était quasi convaincue que les marchombres recelaient de pouvoirs magiques capables de la reperer. Sa main la brulait encore de la veille: lorsque sa lame avait entaillé doucement le cou de la souris endormie, pour que sa coupe vienne s'y remplir de sang: le corps d'Yzène s'etait mit à luire de cette etrange aura d'ombre et de lumière et la lumière l'avait brulée.
Azryen soigna ses déplacements, calma chacune de ses respirations, cacha ses yeux lumineux a chaque fois que son regard eu pu rencontrer celui de la demoniste, sur le navire, près des griffoniers.
Enfin la monture de feu fit halte au pied de Dalaran et Azryen fit de même, bien à l'écart. Trois personnes attendaient là. Une draenei, une naine, une humaine, toutes trois chaudement et richement vetues d'or et de rouge. A leurs mamouths des armes et des bagages. Ils commencèrent à faire route vers le nord.. Azryen hésita, pour la première fois. Ils faisaient route vers la couronne, à n'en point douter. Orène de Lévangis allait en tête et semblait donner des consignes.
Soudain quelque chose effraya la monture d'Azryen sur sa droite: un cavalier sortit de nul part au triple galop était entrain de la charger! Un homme d'imposante stature, une énorme épée d'or brandie, tournoyante au dessus de sa tête, une grande cape rouge flottant au vent, sur un épaisse armure de plattes en or, un énorme étalon ébène...
Sa charge ne put etre evitée qu'en partie, Azryen tomba de cheval sous l'impact, roula dans la neige, l'homme se jeta sur elle, du haut de sa monture, venant l'ecraser sèchement, quelques cotes cèderent au passage dans un craquement glauque.
Ils se devisagèrent quelques secondes: Azryen fut ebahie de decouvrir le visage de son assaillant: Yzène en homme. Avec seulement des yeux verts à la place des yeux ambres de la fouine. Son frère, sans aucun doute possible.
Armand quant à lui devint rouge de colère en decouvrant les yeux lumineux de l'espionne qu'il venait de mettre à jour.
La bataille qui s'en suivit fut sanglante. Coups de poings, de griffes, à qui mieux mieux.. Azryen finit par profiter du poids excessif de son adversaire à son avantage pour le faire rouler sur le coté et se liberer de sa poigne. Azryen ne demanda pas son reste, prenant la fuite, au plus vite, juste le temps de rapeller sa monture, la lame de l'homme transperça sa cuisse.
Elle enfourcha sa monture en serrant les dents pour ne pas crier et la lanca au triple galop, l'eperonnant au sang, lui arrachant des henissements de douleur, sentant derrière elle revenir aux côté de l'homme ses compagnes marchombres venues lui porter assistance... Ils la laissaient fuir, délibérement. Pourquoi? D'un dernier regard elle les vit tous la regarder s'éloigner...
Azryen rentra comme elle put au plus tôt, faire son rapport à Ivernys. Elle savait qu'elle risquait de se faire tristement sonner les cloches mais en même temps elle apportait de nouvelles informations clefs.
La discussion eut lieu avec le seigneur vers Stratholme, il était tard dans la nuit. Le seigneur lui apprit ce qu'il venait d'arriver à Mortholme et à Austrivage plus tôt dans la soirée et la perte des prisonniers Pard et Yzène, Azryen frémit de colère mais ne laissa rien voir. Le projet Alexstrasza lui filait entre les doigts, Ivernys garderait le premier enfant de la souris. Il lui faudrait retrouver Yzène et l'esclavager à son propre compte si elle voulait sa vengeance.
Les Marchombres devenaient la mission prioritaire d'Azryen. Azryen fila se faire soigner et prit la route de la couronne, elle avait des gens à voir, oui... Des gens hauts placés, des gens qui pourraient, peut être l'aider... Azryen échappait à tout contrôle...Son impatience, son impertinence, sa violence s'emparaient d'elle. Toute son âme criait vengeance, pour son Roi, pour Arny, pour Scylence, pour Mortholme, pour elle même, pour demain.
Une étrange vision assaillit Azryen tandis qu'elle repensait à l'enfant d'Yzène, elle la vit grande, toute de noir vétue, dans une robe longue outrageusement décoletée, de longs cheveux noirs flottant au vent, sa peau matte et ses grands yeux bleus océans, aux cotés d'Ivernys, belle à en crever, des milliers de cadavres à ses pieds, tenant le maître par le bras, riant aux éclats, heureuse, sur les décombres encore fumants d'Hurlevent. Azryen firssona. Quelque chose d'étrange entourait cette enfant... D'où lui venait cette vision?
Azryen
Re: Hier soir, Mortholme, Austrivage
Ce qui, à l'origine, aurait dû n'être qu'une visite provisoire en vue d'établir une garnison préventive, se transforma en planque précaire.
Trois. Ils étaient trois, calfeutrés dans le domaine dévasté d'Andillien, plus silencieux que des ombres, à attendre. Deux longues heures d'immobilité. De patience ou d'impatience. De nervosité ou d'excitation. D'exaltation ou de peur.
Neige, l'arrière du crâne calé contre un mur, ses yeux d'aveugle posés sur la brèche entre le dôme de leur refuge et l'extérieur, réfléchissait. Trois sources différentes lui avaient rapporté la rumeur d'une potentielle attaque, depuis quelques jours déjà. Une coalition sans précédent, disait-on. Une alliance pour les abattre. Une armée.
Sa seule erreur avait été d'être trop confiant. Il ne pensait pas les pirates assez organisés, assez subtils ou assez malins pour s'allier véritablement avec leurs ennemis de la Loi. Il n'imaginait pas quelles forces allaient être déployées dans le but avoué, certes, de délivrer leurs deux prisonniers, mais assurément aussi de les écraser, eux, la Sombre Aurore, une fois pour toutes.
Connaissant le point faible des forteresses calées au creux des montagnes, comme peuvent l'être Âtreval ou bien Mortholme, Ivernys avait convoqué ses hommes à l'extérieur de la cité. Y rester aurait été courir le risque d'être pris au piège, acculés, sans possibilité de fuite, tandis qu'une garnison mobile offrait le choix d'attaquer les assaillants en tenaille. C'était plus sage. Cela permettait de voir venir.
Et ils avaient vu venir, oui. D'abord, ce navire accosté, présence d'hommes sans tabard rapportée par les éclaireurs flaellés des Terres Fantômes. Et puis, presque simultanément, les messages d'alerte de ses espions dans les rangs ennemis.
Importants mouvements de troupes à Austrivage. Des chefs isolés discutant d'un plan d'assaut, dont il ne put avoir vent, hélas. Mais le nombre des effectifs, lorsqu'on le lui rapporta, fut suffisant à le faire frissonner. Un court instant.
Une guerrière de la Sombre Aurore - Isayä - fut envoyée en éclaireur à la jonction des Maleterres et des Terres Fantômes, juste avant la Passe Thalassienne ; si armée il y avait, elle ne pourrait passer que par ce chemin. Il fallait être mis au courant de tous les mouvements de troupes.
Deux restèrent avec lui. Le loyal et taciturne Eorn, à l'obéissance sans faille, et Typhène, plus emportée, plus nerveuse, que l'attente et l'inaction semblaient agacer au plus haut point.
Attendre, oui. Il ne restait plus que cela. Attendre pendant que la Liche Shéogorath s'occupait de mobiliser les troupes de Mortholme, déjà sur le pied de guerre. Attendre, tandis que les forces ennemies s'organisaient et marchaient lentement vers leur forteresse.
Et puis, enfin, le signal attendu fit résonner le Lien, provenant d'Isayä.
- Ils passent.
- Combien sont-ils ?
- Je ne sais pas. Nombreux, très nombreux. Peut-être quarante. Peut-être plus. "
Après cette annonce implacable, le silence retomba. Aucun des guerriers de la Sombre Aurore ne fit un geste ni ne prononça un mot, mais il était clair pour tous qu'ils ne feraient pas le poids face à une telle armée. Mortholme elle-même, malgré les efforts déployés et le commandement de la Liche, risquait de faillir contre cet assaut. Que faire ? Scylence était stratège, Ivernys, beaucoup moins. Et ce fut Shéogorath, avec sa froideur calculatrice, qui proposa d'organiser une riposte dès à présent.
- Vidée de ses guerriers, Austrivage est vulnérable. "
Oui ! L'idée enchanta Neige, et permit de dissiper un peu l'espèce de désarroi dans lequel leur situation actuelle avait plongé son esprit. Austrivage. C'était même une belle occasion de venger dans le sang la mort de son Frère de Maison. Mais pour cela, il fallait attendre que les troupes ennemies parviennent aux portes de Mortholme et entament leur propre siège.
Les trois Chevaliers n'eurent cependant pas besoin de faire longtemps preuve de patience.
- Je les vois.
- Plus un son. "
Immobiles dans l'ombre du Domaine d'Andilien, à travers l'arche d'entrée du dôme, ceux de la Sombre Aurore virent défiler toute l'armée mobilisée contre eux. Proches à en frémir. Sur leurs destriers, les ennemis allaient au pas, organisés en escouades, se suivant dans une file interminable. A défaut de les voir, Ivernys devinait leur présence, et percevait sans mal le claquement rythmé des sabots sur les routes des Terres Fantômes. Si proches. Si proches. Même Typhène s'était pétrifiée, la main sur sa lame, consciente que le moindre bruit, le moindre geste, pouvait trahir leur présence.
Et signifier leur mort à tous les trois.
Enfin passèrent ceux qui fermaient la marche, mais nul ne s'autorisa le moindre soupir de soulagement. Neige fit encore patienter les siens, averti via le Lien des mouvements ennemis, jusqu'à ce que les affrontements commencent en Mortholme. Il laissa encore passer du temps, au cas où des éclaireurs se seraient attardés sur la route, risquant dans ce cas de les surprendre. Puis...
- Maintenant ! Route au Sud. Direction Caer Darrow. "
Ils sautèrent sur leurs montures, se jetèrent au galop sans attendre en longeant les chemins désormais déserts. Isayä, toujours à son poste, les attendait, rejoignant la chevauchée.
Il n'y avait plus qu'à espérer qu'aucune garnison de secours ne soit postée à Austrivage.
Par un hasard malheureux, quelqu'un commença à les prendre en chasse dès leur entrée dans les Maleterres. Un Chevalier, un Nain, galopant à leur suite, présence malvenue qui les força à la dispersion.
- Semez-moi ça. Nous nous retrouvons à Austrivage. "
La petite troupe se divisa, galopa sur les terres stériles des Maleterres, sur l'eau gelée, sur l'herbe drue, enfin, de Hautebrande. Et la ville fut en vue.
Neige, d'ordinaire serein et paisible, d'ordinaire si doux qu'on n'aurait pu le croire capable de hausser simplement la voix, hurla l'assaut comme un sauvage.
Détruire, briser, brûler. Les lames sifflèrent, taillèrent dans les civils pris au dépourvu. La ville ne s'attendait pas à être attaquée, et les défenses, mal organisées, étaient faibles. D'autant plus que la Sombre Aurore possédait un atout fondamental dont elle n'hésitait pas à faire usage : la peur. La peur qui divise, paralyse, disperse, et empêche toute concertation.
Une bonne surprise les attendait à la frontière d'Austrivage ; une présence qui fit sourire Ivernys, lame au clair et sanglante, dressé dans ses étriers.
- Ah ! C'est vous. Venez donc nous prêter main forte.
- Avec plaisir... "
Une lame de plus sema panique et mort dans la petite cité. lls eurent le temps, aidés de quelques goules et profitant de l'effet de surprise, de ravager les défenses, tuant de nombreux civils - hommes, femmes, enfants - et mettant à terre quelques miliciens. Des demeures prirent feu. Le bétail fut poursuivi, décimé. Et ils ne furent que deux à s'opposer véritablement à leur assaut : le Nain qui les avait suivis depuis les Maleterres, et un Ecarlate, affronté par la Novice Typhène aux portes de l'Hôtel de Ville.
Une ultime fois, Shéogorath fit vibrer le Lien, avant que sa présence ne s'éteigne.
- Je compte sur vous, mon Seigneur... "
Presque au même instant, des cris résonnèrent à l'entrée d'Austrivage. Les renforts venaient enfin, rapatriés depuis Mortholme, sans doute. Tout sourire, amplement satisfait, Neige fit caracoler sa monture et rappela la Sombre Aurore à lui.
- Repliez-vous. "
La retraite se fit par la mer, couverte par un sillon de givre avant que chacun ne disparaisse de son côté, sous les cris de haine et de rage lancés depuis la rive par les Rédempteurs et leurs alliés.
La Sombre Aurore avait perdu Mortholme et les deux prisonniers, mais elle laissait derrière elle une Austrivage exsangue. Et, plus amusant encore, elle conservait l'enfant - cet enfant dont tout le monde ignorait probablement jusqu'à l'existence.
La victoire contre Mortholme allait sans doute laisser un goût amer aux défenseurs de la Lumière, et ce, pour longtemps.
Trois. Ils étaient trois, calfeutrés dans le domaine dévasté d'Andillien, plus silencieux que des ombres, à attendre. Deux longues heures d'immobilité. De patience ou d'impatience. De nervosité ou d'excitation. D'exaltation ou de peur.
Neige, l'arrière du crâne calé contre un mur, ses yeux d'aveugle posés sur la brèche entre le dôme de leur refuge et l'extérieur, réfléchissait. Trois sources différentes lui avaient rapporté la rumeur d'une potentielle attaque, depuis quelques jours déjà. Une coalition sans précédent, disait-on. Une alliance pour les abattre. Une armée.
Sa seule erreur avait été d'être trop confiant. Il ne pensait pas les pirates assez organisés, assez subtils ou assez malins pour s'allier véritablement avec leurs ennemis de la Loi. Il n'imaginait pas quelles forces allaient être déployées dans le but avoué, certes, de délivrer leurs deux prisonniers, mais assurément aussi de les écraser, eux, la Sombre Aurore, une fois pour toutes.
Connaissant le point faible des forteresses calées au creux des montagnes, comme peuvent l'être Âtreval ou bien Mortholme, Ivernys avait convoqué ses hommes à l'extérieur de la cité. Y rester aurait été courir le risque d'être pris au piège, acculés, sans possibilité de fuite, tandis qu'une garnison mobile offrait le choix d'attaquer les assaillants en tenaille. C'était plus sage. Cela permettait de voir venir.
Et ils avaient vu venir, oui. D'abord, ce navire accosté, présence d'hommes sans tabard rapportée par les éclaireurs flaellés des Terres Fantômes. Et puis, presque simultanément, les messages d'alerte de ses espions dans les rangs ennemis.
Importants mouvements de troupes à Austrivage. Des chefs isolés discutant d'un plan d'assaut, dont il ne put avoir vent, hélas. Mais le nombre des effectifs, lorsqu'on le lui rapporta, fut suffisant à le faire frissonner. Un court instant.
Une guerrière de la Sombre Aurore - Isayä - fut envoyée en éclaireur à la jonction des Maleterres et des Terres Fantômes, juste avant la Passe Thalassienne ; si armée il y avait, elle ne pourrait passer que par ce chemin. Il fallait être mis au courant de tous les mouvements de troupes.
Deux restèrent avec lui. Le loyal et taciturne Eorn, à l'obéissance sans faille, et Typhène, plus emportée, plus nerveuse, que l'attente et l'inaction semblaient agacer au plus haut point.
Attendre, oui. Il ne restait plus que cela. Attendre pendant que la Liche Shéogorath s'occupait de mobiliser les troupes de Mortholme, déjà sur le pied de guerre. Attendre, tandis que les forces ennemies s'organisaient et marchaient lentement vers leur forteresse.
Et puis, enfin, le signal attendu fit résonner le Lien, provenant d'Isayä.
- Ils passent.
- Combien sont-ils ?
- Je ne sais pas. Nombreux, très nombreux. Peut-être quarante. Peut-être plus. "
Après cette annonce implacable, le silence retomba. Aucun des guerriers de la Sombre Aurore ne fit un geste ni ne prononça un mot, mais il était clair pour tous qu'ils ne feraient pas le poids face à une telle armée. Mortholme elle-même, malgré les efforts déployés et le commandement de la Liche, risquait de faillir contre cet assaut. Que faire ? Scylence était stratège, Ivernys, beaucoup moins. Et ce fut Shéogorath, avec sa froideur calculatrice, qui proposa d'organiser une riposte dès à présent.
- Vidée de ses guerriers, Austrivage est vulnérable. "
Oui ! L'idée enchanta Neige, et permit de dissiper un peu l'espèce de désarroi dans lequel leur situation actuelle avait plongé son esprit. Austrivage. C'était même une belle occasion de venger dans le sang la mort de son Frère de Maison. Mais pour cela, il fallait attendre que les troupes ennemies parviennent aux portes de Mortholme et entament leur propre siège.
Les trois Chevaliers n'eurent cependant pas besoin de faire longtemps preuve de patience.
- Je les vois.
- Plus un son. "
Immobiles dans l'ombre du Domaine d'Andilien, à travers l'arche d'entrée du dôme, ceux de la Sombre Aurore virent défiler toute l'armée mobilisée contre eux. Proches à en frémir. Sur leurs destriers, les ennemis allaient au pas, organisés en escouades, se suivant dans une file interminable. A défaut de les voir, Ivernys devinait leur présence, et percevait sans mal le claquement rythmé des sabots sur les routes des Terres Fantômes. Si proches. Si proches. Même Typhène s'était pétrifiée, la main sur sa lame, consciente que le moindre bruit, le moindre geste, pouvait trahir leur présence.
Et signifier leur mort à tous les trois.
Enfin passèrent ceux qui fermaient la marche, mais nul ne s'autorisa le moindre soupir de soulagement. Neige fit encore patienter les siens, averti via le Lien des mouvements ennemis, jusqu'à ce que les affrontements commencent en Mortholme. Il laissa encore passer du temps, au cas où des éclaireurs se seraient attardés sur la route, risquant dans ce cas de les surprendre. Puis...
- Maintenant ! Route au Sud. Direction Caer Darrow. "
Ils sautèrent sur leurs montures, se jetèrent au galop sans attendre en longeant les chemins désormais déserts. Isayä, toujours à son poste, les attendait, rejoignant la chevauchée.
Il n'y avait plus qu'à espérer qu'aucune garnison de secours ne soit postée à Austrivage.
Par un hasard malheureux, quelqu'un commença à les prendre en chasse dès leur entrée dans les Maleterres. Un Chevalier, un Nain, galopant à leur suite, présence malvenue qui les força à la dispersion.
- Semez-moi ça. Nous nous retrouvons à Austrivage. "
La petite troupe se divisa, galopa sur les terres stériles des Maleterres, sur l'eau gelée, sur l'herbe drue, enfin, de Hautebrande. Et la ville fut en vue.
Neige, d'ordinaire serein et paisible, d'ordinaire si doux qu'on n'aurait pu le croire capable de hausser simplement la voix, hurla l'assaut comme un sauvage.
Détruire, briser, brûler. Les lames sifflèrent, taillèrent dans les civils pris au dépourvu. La ville ne s'attendait pas à être attaquée, et les défenses, mal organisées, étaient faibles. D'autant plus que la Sombre Aurore possédait un atout fondamental dont elle n'hésitait pas à faire usage : la peur. La peur qui divise, paralyse, disperse, et empêche toute concertation.
Une bonne surprise les attendait à la frontière d'Austrivage ; une présence qui fit sourire Ivernys, lame au clair et sanglante, dressé dans ses étriers.
- Ah ! C'est vous. Venez donc nous prêter main forte.
- Avec plaisir... "
Une lame de plus sema panique et mort dans la petite cité. lls eurent le temps, aidés de quelques goules et profitant de l'effet de surprise, de ravager les défenses, tuant de nombreux civils - hommes, femmes, enfants - et mettant à terre quelques miliciens. Des demeures prirent feu. Le bétail fut poursuivi, décimé. Et ils ne furent que deux à s'opposer véritablement à leur assaut : le Nain qui les avait suivis depuis les Maleterres, et un Ecarlate, affronté par la Novice Typhène aux portes de l'Hôtel de Ville.
Une ultime fois, Shéogorath fit vibrer le Lien, avant que sa présence ne s'éteigne.
- Je compte sur vous, mon Seigneur... "
Presque au même instant, des cris résonnèrent à l'entrée d'Austrivage. Les renforts venaient enfin, rapatriés depuis Mortholme, sans doute. Tout sourire, amplement satisfait, Neige fit caracoler sa monture et rappela la Sombre Aurore à lui.
- Repliez-vous. "
La retraite se fit par la mer, couverte par un sillon de givre avant que chacun ne disparaisse de son côté, sous les cris de haine et de rage lancés depuis la rive par les Rédempteurs et leurs alliés.
La Sombre Aurore avait perdu Mortholme et les deux prisonniers, mais elle laissait derrière elle une Austrivage exsangue. Et, plus amusant encore, elle conservait l'enfant - cet enfant dont tout le monde ignorait probablement jusqu'à l'existence.
La victoire contre Mortholme allait sans doute laisser un goût amer aux défenseurs de la Lumière, et ce, pour longtemps.
Semelys- Personnages Joués : Mrrrrh...
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