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In bed with Prozelia

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Message  Prozelia Ven 27 Mar 2009, 11:40

(Hrp : Ya du langage grossier dans mon récit.)
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-"En fait elle était dans sa poche, t'imagines sa tronche? Hu hu hu
-Ahahah...T'en a toujours une bonne a raconter toi hein? Allez rentre bien !
-Oh t'inquiète pas pour moi va ! Bonne nuit ! Enfin ce qu'il en reste hé hé hé..."

Dans un dernier éclat de rire Prozelia salua l'aubergiste. Elle décida de faire une dernière ballade nocturne aux alentours de Brill avant de rentrer au Havre de Ragulf*.
Elle aimait beaucoup se promener la nuit. Comme le dit si bien le proverbe, la nuit tous les chats sont gris. Même les chats à moitié décomposés comme elle.
Au fur et à mesure qu'elle s'éloignait de la taverne, les rires et les discussions animées et avinées s'estompèrent jusqu'a disparaitre et plonger Prozelia dans un faux silence plutôt lugubre. Le bruissement des feuilles d'arbres tour à tour caressées et violentées par le vent lui faisait penser au bruit que ferait quelqu'un que l'on aurait forcé à balayer La Fossoyeuse les yeux bandés. Cette pensée lui arracha un sourire et une grimace.
La Fossoyeuse. La capitale. Et également une belle métaphore du peuple réprouvé. Magnifique dans l'idée mais dégueulasse quand on l'analyse objectivement.
La démoniste adorait cette ville, mais par moments elle lui sortait par les orbites. Remplie de dépressifs et d'apprentis mégalos.

"Sombresoir ma soeur, quelle triste journée n'est-ce pas?"
Vous pouvez pas dire bonsoir comme tout le monde? Et je suis pas votre soeur je vous connais pas.
"Vous m'aideriez à récolter quelques ingrédients pour un nouveau poison que je suis en train de mettre au point? Je paie bien entendu"
Vous avez vraiment que ca a foutre de vos journées? Et au lieu de payer des gens allez les cueillir vos foutues fleurs. Sortez de votre labo, hé ho ya un monde qui bouge dehors, avec des vrais gens et tout !
Le nombre de fois ou elle avait eu envie de répondre cela...
Et les seuls animaux en vente la bas sont des cafards. Tout un symbole. Le pire c'est qu'il suffit de se baisser pour en ramasser, vraiment un attrape-touriste ce truc...

Elle fut tirée de ses pensées par un son étouffé provenant d'un bosquet au bord du chemin. Un tchip tchip aux accents plaintifs. Prozelia s'approcha et découvrit, se tortillant en vain sur le sol, un petit oisillon qui s'arreta illico de tchipper lorsqu'il la remarqua.

"Rassure toi mon mignon, je te veux aucun mal...Bah alors, t'es tombé du nid?"
Prenant conscience qu'elle était à genou sur le bord d'une route, à chuchoter des niaiseries à un piaf, la démoniste se releva et se mit à réflechir. Il fallait trouver un moyen de le faire remonter la haut, mais elle avait lu quelque part que si un bébé bestiole était impregnée de l'odeur d'une autre bestiole, maman bestiole n'en voulait plus ensuite. En gros, ne pas le toucher. En pleine réflexion, elle ne sentit pas la présence.

Sprotch.

"Mouhahahahahaaaa...."
Un Nécrotraqueur se tenait la et entreprenait de virer les restes sanguinolents de l'oisillon de la semelle de sa chausse en se marrant. Pendant une fraction de seconde Prozelia eut envie de le réduire en bouillie. Si il me dit sombresoir je l'étripe, pensa-t-elle.
-"Sombresoir ma soeur
Après une infime pause qui décida du sort du garde, Prozelia, parvenant à se contenir à moitié, lui demanda calmement :
-Pourquoi as-tu fait ca, face de chibre?
-Hey ! Y t'arrive quoi soeurette? C'est pas parce que t'as eu une bonne journée qu'il faut être aggressive avec les gens hein !
-Tu réponds pas à ma question. Et je ne suis pas aggressive. Mais je peux l'être si c'est que ca.
-Roh c'est bon, il servait à rien. Et le bruit était marrant...
-Et toi tu sers à quoi? Et je suis sure que je peux te faire faire des bruits encore plus marrants, foi de Prozelia.
Le nécrotraqueur tressauta en entendant le nom.
-Ah t'es la démoniste frappadingue, je comprends mieux. C'est donc vrai ce qu'on dit sur toi.
-Oui tout est vrai ducon.
Elle insista sur le "tout"
-Euh je vais vous laisser alors je crois m'dame..."
Il fit quelques pas puis disparut dans l'obscurité.

"Et toi tu sers à quoi". Le nécrogarde n'avait su y répondre, ou n'avait pas essayé, bref...Cette question Prozelia se la posait tous les jours. Et tous les jours elle s'approchait de la réponse. Et tous les jours quelqu'un ou quelque chose venait écraser son oisillon.

*village du Clan Ours Noir

(A suivre)
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Message  Prozelia Jeu 09 Avr 2009, 11:58

Une porte massive auréolée d'une lumière violacée lui barre le passage. Des sons étouffés semblent provenir de l'intérieur, Prozelia se demande si ce sont des rires ou des gémissements. Elle va pour la pousser mais la voila qui s'ouvre d'elle même dans un grincement métallique. La démoniste se laisse happer à l'intérieur, attirée par une étrange odeur de pâtisserie qu'elle n'avait jamais encore jamais sentie, ou peut être que si mais elle ne saurait dire quand. D'ailleurs, a t-elle déjà senti? Dedans, elle se retrouve dans un magnifique jardin superbement entretenu, parsemé de fleurs multicolores sur lesquelles de majestueux phalènes effectuent un roulement gracieux.

La démoniste sourit à cette vision mais une mélodie scandaleuse sur sa gauche vient rompre sa béatitude. Une dizaine de nains dansent une polka endiablée, le visage dégoulinant de sang, et la pointent du doigt tous les quatre temps, en criant "Hey!". Surprise, elle recule, se prend les pieds dans des ronces qui viennent de sortir du sol et bascule dans une trappe qui apparait et s'ouvre dans un timing surnaturel.

Elle est entrainée dans une chute interminable dans un noir complet. combien de temps dure-t-elle? 20 secondes? 30 minutes? après finalement 5 secondes de chute elle atterrit le cul sur la pierre, dans une vaste salle aux murs constellés de fenêtres de formes et de tailles différentes. A l'autre bout, une porte en bois est grande ouverte, et elle distingue à l'extérieur un soleil éclatant. Prozelia traverse la pièce pour s'y rendre. A mi-chemin, une fenêtre s'ouvre avec fracas. une banshee lui hurle dessus d'une manière odieuse et la referme en la claquant. La démoniste court vers la porte, la passe, et se retrouve sur une plaine d'herbes hautes, de nuit, sous une pluie battante. Elle regarde autour d'elle et distingue au loin une chaumière. Les lumières sont allumées et une fumée blanche et opaque s'échappe par le cheminée.

Prozelia lutte dans les hautes herbes pour arriver finalement devant la maisonnette. Il ne pleut plus, et le silence règne, seulement troublé par l'agréable bruit des grillons. La démoniste s'approche d'une fenêtre pour regarder discrètement à l'intérieur à travers les carreaux. Une femme se tient de dos, penchée sur un couffin, et semble chantonner. Sa silhouette lui est familière. La femme se retourne brusquement vers elle, ce qui fait sursauter Prozelia, et lui fait signe d'entrer.

La réprouvée entre dans la maison et se dirige vers la pièce au couffin. Il n'y a personne dedans. Prozelia s'approche du couffin et se penche au dessus. Un tres bel enfant s'y trouve et lui fait un grand sourire. Le bébé tend une adorable petite main vers elle. La démoniste se met à chantonner à voix basse une berceuse qu'elle ne connait pas et elle tend elle aussi sa main vers l'enfant. Ce faisant, elle se rend compte que la peau de sa main est superbe et ses ongles parfaitement taillés et vernis. Après vérification elle comprend à sa grande surprise qu'elle est humaine.

Prozelia prend l'enfant dans ses bras et commence à le bercer. Elle est heureuse. Elle ferme les yeux et reste ainsi quelques minutes à savourer ce moment d'humanité, jusqu'à ce qu'une sensation bizarre de liquide poisseux sur ses mains l'oblige à les rouvrir.

Elle se rend compte avec horreur que ses mains griffues l'ont mis en pièces, et se met à le dévorer frénétiquement. Des coups sont frappés à la porte, qui est aussitôt enfoncée. 3 créatures malsaines font irruption dans la pièce qui s'est subitement agrandie. Mi hommes, mi chevaux, ils sont armés, portent le blason d'Hurlevent et se mettent aussitôt à charger. C'est un véritable massacre. En transe, Prozelia leur fait subir toute sa panoplie de malédictions. L'un brûle à petits feux en hurlant pendant que celui à sa droite, corrompu par l'ombre, se désagrege et termine en un petit tas bouillonnant. Le dernier tente une attaque frontale mais une malédiction d'épuisement lui fait lâcher sa hallebarde et ralentir sa course. La réprouvée lui arrache la gorge de ses dents acérées.

Prozelia se met à courir en poussant des cris hysteriques. La voila donc sur une route de campagne, au clair de lune. Petit à petit elle ralentit sa course pour finalement, au bout d'une dizaine de minutes, s'arreter et reprendre son souffle. Depuis quand j'ai un souffle, se dit elle. Elle se penche au dessus d'un étang au bord du chemin et observe son reflet dans l'eau calme. Elle est couverte de sang et le liquide pourpre dégouline de son visage et tombe dans l'eau en faisant ploc.

Elle passe de l'eau sur sa figure et regarde à nouveau. Elle y voit une jolie adolescente au teint parfait, une belle chevelure brune tombe en cascade depuis ses épaules jusqu'a un décolleté défiant la gravité. Des larmes coulent de ces yeux magnifiques qui lui semblent à la fois étrangers et familiers. Le liquide salé dégouline de son visage et tombe dans l'eau en faisant ploc.

La tête basse elle reprend sa route, se demandant ou elle va la mener. Elle finit par arriver à un village. Tous ses habitants sont dans les rues, souriants, et s'inclinent sur son passage. Certains l'applaudissent. Sur la place centrale se trouve un autel de pierre baigné de soleil. Divers fruits aux couleurs éclatantes sont disposés cà et la dans des paniers, tels des offrandes. Prozelia touche la pierre chaude.

Le tonnerre éclate et l'obscurité s'abat sur les lieux. Elle est à présent derrière l'autel, et face à elle une bonne centaine de squelettes grotesques sont prosternés. Un murmure glauque s'échappe de cette foule nauséabonde comme le chant d'un aliéné. Prozelia crie et supplie de la laisser tranquille. La centaine de mâchoires se mettent à grincer des dents en même temps et la démoniste se bouche les oreilles, ce qui ne change rien à ce bruit obscène. Elle prend sa tête entre ses mains décharnées et hurle à qui viendra la sauver. Pour la première fois de son existence elle demande du secours, vite, que quelqu'un la tire de la.


Oooooooooooooooooh...

Une lumière éclatante semble descendre du ciel. Une forme familière se trouve en son centre mais elle ne peut la distinguer. Elle brille de mille feux et pendant quelques instants Prozelia pense que c'est la Lumière avec un grand "L". Elle pense aussi que c'est la fin de son agonie existentielle.
Les squelettes se désintègrent au fur et à mesure que la forme descend en soupirant.


Ooooooooooh...

une explosion de lumière.

Oooooh...

Une gifle monumentale mais indolore.

Oh!
Eh !
Prozi!
Oh Prozi t'es avec moi la?

Lazyal se tenait à califourchon sur sa maitresse, les yeux emplis de panique. Prozelia regarda son diablotin, le chassa du revers de la main, et prit quelques secondes pour reprendre ses esprits.

-T'étais partie loin la t'es flippante des fois !
-Qu'est ce que tu racontes encore?
-C'est la première fois que tu fais un truc pareil ! tu t'es retirée pour te reposer et méditer, comme d'hab', donc moi tu m'connais chui allé jouer avec mes ptits bonzhommes en attendant.
Elle jeta un regard aux figurines à moitié fondues qui jonchaient le sol de sa cabane.
-euh oui et donc?
-Ben tu t'es mise à hurler comme une elfette à Elwynn, yavait pas moyen de te ramener, t'as failli me zigouiller 3 fois au moins ! dit il en lui montrant 5 doigts.
-Ah? Je sais pas ce qui s'est passé.
-C'est nouveau ca? je t'avais jamais vu avoir peur de quelque chose avant. Nie pas, t'avais les j'tons ! c'est qui qui t'as fait peur que j'aille lui botter le cul?
La démoniste, a présent revenue à la réalité, regarda son serviteur droit dans les yeux.
-Lazyal, la seule personne qui me fait peur dans ce monde, c'est moi.
-J'peux te botter le cul alors?

Et les deux compères partirent dans un fou-rire libérateur.

(à suivre)
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Message  Hieronimus Garalt Dim 10 Mai 2009, 11:30

[Un véritable délice ! Vivement la suite !]
Hieronimus Garalt
Hieronimus Garalt

Personnages Joués : Aime se plaindre

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