Fugue
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Fugue
Les événements de la veille se bousculait encore dans sa tête, mère l’étouffant, son père la bousculant avec violence, sa lame dans le ventre de sa mère… Ceux en qui elle avait confiance, ceux pour qui elle était prête à donner sa vie l’avaient abandonnés, elle ne savait pas quoi faire, elle ne savait plus quoi faire, a part fuir…
Un talent inné chez elle, fuir, se cacher, se protéger des autres, tel était sa vie avant qu’elle rencontre Scylence, telle allait redevenir sa vie après cet incident, sauf que cette fois, elle savait quoi faire…
Elle changea de coupe de cheveux, se maquilla légèrement, changea ses vêtements et parti pour les Tarides, afin de prendre des couleurs. Elle passa la journée entière sur le littoral, gardant à sa ceinture l’épée que Stan lui avait offerte, se noyant dans son chagrin. Elle maudissait son état, elle maudissait sa faiblesse mais par dessus tout elle maudissait ceux qui l’avaient trahie.
« Je l’ai ramené ! J’ai pris les risques ! Et elle ? Qu’a t-elle fait hormis me voler les fruits de mes labeurs ? et lui ? Aussi aveugle que son frère, continuant à protéger et à aimer quelqu’un qui ne lui rendra jamais son amour ! Il est beau le Fléau ! Rongé par des histoires de cœurs ! »
Elle avait peut être parlé un peu fort, se relevant et serrant sa lame contre elle, la tenant fermement, dévisagée par les voyageurs de passage à la mention du Fléau, elle fit demi-tour et disparue en fuyant, allant aussi loin que ses jambes pouvaient l’amener dans une région où la chaleur est oppressante. Elle ne mit pas longtemps avant de s’écrouler, affamée, assoiffée, mais ce n’est pas ça qui allait l’arrêter, rassemblant ses forces pour invoquer de quoi se sustenter, elle repris sa route, marchant inlassablement vers le sud, toujours vers le sud. Décidant de s’arrêter a une oasis pour remplir sa gourde, elle prit la décision de limiter au maximum l’usage de la magie, afin de ne pas pouvoir se faire repérer.
Elle ne se leurrait pas, elle savait que ce n’était qu’une question de temps avant qu’elle soit retrouvée, soit par l’Ombre, soit par Veldrin, se demandant lequel des deux la repérerait en premier. Elle ferma son esprit du mieux qu’elle le pouvait encore dans son état, sachant pertinemment que cela ne les empêcherait pas de la trouver, mais cela les ralentirait sans doute… S’installant pour essayer de trouver le sommeil, restant au soleil, vêtue assez légèrement, afin qu’a son réveil elle ait un teint halé.
Mais le sommeil ne vint pas, dès qu’elle fermait les yeux, elle revoyait la scène, désemparée, sans rien pouvoir faire, sentant sa lame s’enfoncer dans la chair de sa mère. Mais, au fil des heures, elle s’habitua a ses images, elle se laissa envahir par la haine, la haine de celle qu’elle croyait être sa mère, mais qui voulut l’étouffer, la tuer, alors que son seul désir était de la défendre, elle avait fait ça pour protéger son père… Le même qui la bouscula violemment. Elle finit par s’endormir, malgré le soleil et la chaleur, gardant son épée contre elle… Le dernier cadeau de celui qu’elle aimait… Qui avait disparu en la recherchant.
« J’ai abandonné ceux qui m’aimait vraiment pour… me faire trahir… une fois de plus »
Céline s’endormit sur cette pensée, en peine…
Un talent inné chez elle, fuir, se cacher, se protéger des autres, tel était sa vie avant qu’elle rencontre Scylence, telle allait redevenir sa vie après cet incident, sauf que cette fois, elle savait quoi faire…
Elle changea de coupe de cheveux, se maquilla légèrement, changea ses vêtements et parti pour les Tarides, afin de prendre des couleurs. Elle passa la journée entière sur le littoral, gardant à sa ceinture l’épée que Stan lui avait offerte, se noyant dans son chagrin. Elle maudissait son état, elle maudissait sa faiblesse mais par dessus tout elle maudissait ceux qui l’avaient trahie.
« Je l’ai ramené ! J’ai pris les risques ! Et elle ? Qu’a t-elle fait hormis me voler les fruits de mes labeurs ? et lui ? Aussi aveugle que son frère, continuant à protéger et à aimer quelqu’un qui ne lui rendra jamais son amour ! Il est beau le Fléau ! Rongé par des histoires de cœurs ! »
Elle avait peut être parlé un peu fort, se relevant et serrant sa lame contre elle, la tenant fermement, dévisagée par les voyageurs de passage à la mention du Fléau, elle fit demi-tour et disparue en fuyant, allant aussi loin que ses jambes pouvaient l’amener dans une région où la chaleur est oppressante. Elle ne mit pas longtemps avant de s’écrouler, affamée, assoiffée, mais ce n’est pas ça qui allait l’arrêter, rassemblant ses forces pour invoquer de quoi se sustenter, elle repris sa route, marchant inlassablement vers le sud, toujours vers le sud. Décidant de s’arrêter a une oasis pour remplir sa gourde, elle prit la décision de limiter au maximum l’usage de la magie, afin de ne pas pouvoir se faire repérer.
Elle ne se leurrait pas, elle savait que ce n’était qu’une question de temps avant qu’elle soit retrouvée, soit par l’Ombre, soit par Veldrin, se demandant lequel des deux la repérerait en premier. Elle ferma son esprit du mieux qu’elle le pouvait encore dans son état, sachant pertinemment que cela ne les empêcherait pas de la trouver, mais cela les ralentirait sans doute… S’installant pour essayer de trouver le sommeil, restant au soleil, vêtue assez légèrement, afin qu’a son réveil elle ait un teint halé.
Mais le sommeil ne vint pas, dès qu’elle fermait les yeux, elle revoyait la scène, désemparée, sans rien pouvoir faire, sentant sa lame s’enfoncer dans la chair de sa mère. Mais, au fil des heures, elle s’habitua a ses images, elle se laissa envahir par la haine, la haine de celle qu’elle croyait être sa mère, mais qui voulut l’étouffer, la tuer, alors que son seul désir était de la défendre, elle avait fait ça pour protéger son père… Le même qui la bouscula violemment. Elle finit par s’endormir, malgré le soleil et la chaleur, gardant son épée contre elle… Le dernier cadeau de celui qu’elle aimait… Qui avait disparu en la recherchant.
« J’ai abandonné ceux qui m’aimait vraiment pour… me faire trahir… une fois de plus »
Céline s’endormit sur cette pensée, en peine…
Erwarth
Re: Fugue
Reprenant peu à peu ses esprits après une longue journée sur les cotes, elle décida de bouger, avant de se faire pister, quittant son coin tranquille pour se diriger vers Feralas tout d’abord. Emerveillée par la vie présente dans la zone, tant de verdure, elle resta un long moment à observer la zone, un peu mélancolique, avant de la quitter a contre-cœur, se dirigeant vers sa prochaine escale : Désolace…
Désolace, une zone ravagée par les centaures et par les démons, une région qui ne lui inspirait que le dégoût, surtout en comparaison avec Feralas, faisant galoper sa monture jusqu’à un village de centaure afin de la laisser se reposer et boire un moment, elle en profita pour remplir sa gourde avant de reprendre sa route vers le nord, désireuse de quitter cet endroit le plus rapidement possible.
Continuant sa route, traversant le Val calciné pour se diriger vers le Pic des Serres-Rocheuses, l’endroit était magnifique, verdures, plantes de bonnes qualités, les botanistes cénariens étaient doués, cela ne faisait aucun doute, elle ne vit pas le temps passer, occupée à prendre soin des plantes présentes, retrouvant ses passions premières… Celle pour les plantes, les fleurs, se rappelant qu’une fleur ne trahissait jamais ceux qui prennent soin d’elles, mais qui dressent leurs épines contre ceux qui leur voulaient du mal…
Elle resta si longtemps, fascinée, qu’elle finit par être retrouvée… Par celle à qui elle s’était déjà confié, celle qu’elle voulait considérer comme une amie… Mais elle ne voulait plus faire confiance, même si elle ne l’avait pas encore trahie, qui sait quand cela arrivera ? Céline ne voulait plus prendre ce risque… Ce risque d’être trahie. Azryen jeta son arme, se mettant volontairement à la merci de Céline, celle-ci complètement désemparée, elle haïssait cette attitude, mais ne pouvait rien faire… Elle se faisait du soucis qu’elle disait… Du soucis, essayant de la raisonner en parlant de famille, d’amis… Mais il ne lui restait plus rien de tout ça, Céline, ou plutôt Ceralynde, reprenant son ancien nom, le nom de cette jeune fille solitaire, une fleur bleue, poussant isolée du monde, entourée d’épines. Non, elle ne se laisserait pas convaincre.
Plus la conversation avançait, plus elle perdait le contrôle, elle pensait de plus en plus à l'éliminer, un avertissement pour ceux qui tenteraient de la raisonner, un avertissement pour Scylence, elle pensait avoir tué sa mère, elle pouvait également tuer la petite protégée. Tout lui prendre, pour qu'au final, il ne lui reste qu'elle... Mais elle se ravisa quand Azryen lui dit qu'elle n'était pas seule, que Célyssa et Arnhem étaient avec elle, engager le combat aurait été suicidaire. Mais contre toute attente, Célyssa se contenta d'avancer doucement vers elle, la provoquant, écartant les bras, l'invitant à la tuer... Quelle attitude méprisable ! Quel genre de Fléau viendrait offrir sa vie à une gamine, à une vivante ? Etait-ce parce qu'elle était la fille de leur Seigneur adoré ? Elles étaient désormais deux à sa merci, une belle ironie, ceux étaient censés être ennemis de toutes vies venaient offrir la leur à une enfant... Elle voulait pleurer, mais ne le pouvait pas, elle détestait qu'on joue avec ses sentiments de cette manière... Elle se justifia de manière très brève, se laissant finalement convaincre de les suivre... de rentrer à la maison.
Toutefois, elle n'y allait pas dans l'optique de retrouvailles touchantes...
Désolace, une zone ravagée par les centaures et par les démons, une région qui ne lui inspirait que le dégoût, surtout en comparaison avec Feralas, faisant galoper sa monture jusqu’à un village de centaure afin de la laisser se reposer et boire un moment, elle en profita pour remplir sa gourde avant de reprendre sa route vers le nord, désireuse de quitter cet endroit le plus rapidement possible.
Continuant sa route, traversant le Val calciné pour se diriger vers le Pic des Serres-Rocheuses, l’endroit était magnifique, verdures, plantes de bonnes qualités, les botanistes cénariens étaient doués, cela ne faisait aucun doute, elle ne vit pas le temps passer, occupée à prendre soin des plantes présentes, retrouvant ses passions premières… Celle pour les plantes, les fleurs, se rappelant qu’une fleur ne trahissait jamais ceux qui prennent soin d’elles, mais qui dressent leurs épines contre ceux qui leur voulaient du mal…
Elle resta si longtemps, fascinée, qu’elle finit par être retrouvée… Par celle à qui elle s’était déjà confié, celle qu’elle voulait considérer comme une amie… Mais elle ne voulait plus faire confiance, même si elle ne l’avait pas encore trahie, qui sait quand cela arrivera ? Céline ne voulait plus prendre ce risque… Ce risque d’être trahie. Azryen jeta son arme, se mettant volontairement à la merci de Céline, celle-ci complètement désemparée, elle haïssait cette attitude, mais ne pouvait rien faire… Elle se faisait du soucis qu’elle disait… Du soucis, essayant de la raisonner en parlant de famille, d’amis… Mais il ne lui restait plus rien de tout ça, Céline, ou plutôt Ceralynde, reprenant son ancien nom, le nom de cette jeune fille solitaire, une fleur bleue, poussant isolée du monde, entourée d’épines. Non, elle ne se laisserait pas convaincre.
Plus la conversation avançait, plus elle perdait le contrôle, elle pensait de plus en plus à l'éliminer, un avertissement pour ceux qui tenteraient de la raisonner, un avertissement pour Scylence, elle pensait avoir tué sa mère, elle pouvait également tuer la petite protégée. Tout lui prendre, pour qu'au final, il ne lui reste qu'elle... Mais elle se ravisa quand Azryen lui dit qu'elle n'était pas seule, que Célyssa et Arnhem étaient avec elle, engager le combat aurait été suicidaire. Mais contre toute attente, Célyssa se contenta d'avancer doucement vers elle, la provoquant, écartant les bras, l'invitant à la tuer... Quelle attitude méprisable ! Quel genre de Fléau viendrait offrir sa vie à une gamine, à une vivante ? Etait-ce parce qu'elle était la fille de leur Seigneur adoré ? Elles étaient désormais deux à sa merci, une belle ironie, ceux étaient censés être ennemis de toutes vies venaient offrir la leur à une enfant... Elle voulait pleurer, mais ne le pouvait pas, elle détestait qu'on joue avec ses sentiments de cette manière... Elle se justifia de manière très brève, se laissant finalement convaincre de les suivre... de rentrer à la maison.
Toutefois, elle n'y allait pas dans l'optique de retrouvailles touchantes...
Erwarth
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