Les yeux du loup
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Les yeux du loup
Il faisait un froid glacial dehors, l’hiver était décidément bien rude cette année. Un grand feu brûlait dans la cheminée de son bureau. Elle travaillait ici depuis plusieurs heures déjà et la pile de parchemins entassés sur le côté de son bureau n’était même pas descendue de moitié. Elle ne prenait plus garde ni à l’heure ni au temps qui passait, une fois encore…
C’était loin d’être la première fois qu’elle se plongeait ainsi dans on labeur, continuant avec acharnement à chercher des réponses: elle aimait ça. Une fois dans cet état, elle oubliait tout le reste : le temps dehors, le lendemain, les autres, le passé…elle oubliait tout.
Un loup blanc traverse la clairière enneigée, il est si beau sous la Lune. Son pelage luit, les cristaux de glace pris dans sa fourrure renvoient l’éclat de l’astre et lui donne un air fantomatique…
Elle sursauta, surprise. Que venait-il de se passer ? Elle secoua la tête pour sortir ces idioties de ses pensées et se reconcentra sur son étude.
Une jeune draenei, le visage radieux, porte un couffin dans ses bras. Elle sourit à quelqu’un et la personne lui répond. Sa voix est grave et chaleureuse.
Une chaleur familière envahit son corps en même temps qu’un sentiment de détresse. Elle refoula tout ça : il restait beaucoup de travail.
Le talbuk galope sur la plaine. Le vent est frais et doux. La beauté des lieux ne peut qu’apaiser l’esprit.
Elle se redressa un moment et passa plusieurs fois la main sur son visage. Elle avait travaillé longuement : ça devait être la fatigue. Il valait mieux faire une pause. Elle se leva péniblement, endolorie par sa trop longue immobilité, et entreprit de verser un peu de l’eau chaude qui restait près du feu dans une tasse.
Une lettre arrive. La voix grave est maintenant anxieuse.Elle n’aime pas ça, mais elle sait qu’elle doit le faire. Elle n’aime pas ça, mais elle sait qu'il va falloir partir…
Elle reposa précipitamment la bouilloire et souffla avec force sur ses doigts. Elle s’était bien brulée.
Le vent marin, l’angoisse qui monte. A côté d’elle l’elfe-chat et l’humaine sournoises n’en mènent pas plus large. Elle se serre contre sa tigresse et son loup, ses compagnons. Devant c’est l’inconnu, devant c’est le…
Froid. Il faisait affreusement froid dans la pièce. Cela faisait déjà un moment que le feu n’était plus que braises et cendres. Il faisait si froid…un froid qui transperce la chair.
La neige. La neige est rouge, partout. Une embuscade. Comment ? L’elfe-chat ronronne ? Non, son cri est étouffé : elle se noie dans son propre sang. Les goules attaquent à la gorge. Tout est fini…
Elle lâcha la tasse qui se brisa au sol, répandant toute l’infusion sur le tapis. Frénétiquement, elle parcourut la pièce des yeux…Pourtant il était là, c’est certain… « Montre-toi ! »
Le soldat lui parle, ça voix est lointaine. Elle répond machinalement. Il lui dit que tout va bien aller maintenant, on l’emmène au camp. Le bateau, le retour, l’oubli.
« Où te caches-tu ? Montre-toi ! » Le loup spectral apparut lentement, lumineux, assis là, au beau milieu de la pièce. Il la regardait.
La mort. Partout. Les gens en pleurs fouillent les décombres. Les nécropoles ont attaqué partout sur Azeroth. Sous un bloc de pierre, autrefois leur toit, un couple de nains git. L’homme a tenté de protéger la femme dans ses bras, en vain. Quelque chose dépasse sous le cadavre de la naine : une minuscule main ensanglantée. Son sang est bleu…
Les yeux du loup la fixaient intensément. Si intensément qu’elle sentit leur brûlure dans son esprit. Les yeux du loup étaient vides. Deux orbites froides et menaçantes, deux orbites de mort.
Les larmes coulèrent sur son visage et elle tomba à genoux tandis qu’elle prenait sa tête dans ses mains. Elle hurla. « ASSEZ ! »
« Assez…Je sais ce que tu veux, je n’ai pas oublié ! » Doucement, elle se laissa glisser sur le sol en tenant son ventre entre ses bras et dans un dernier sanglot, elle murmura : « Je t’en supplie, laisse moi oublier… »
C’était loin d’être la première fois qu’elle se plongeait ainsi dans on labeur, continuant avec acharnement à chercher des réponses: elle aimait ça. Une fois dans cet état, elle oubliait tout le reste : le temps dehors, le lendemain, les autres, le passé…elle oubliait tout.
Un loup blanc traverse la clairière enneigée, il est si beau sous la Lune. Son pelage luit, les cristaux de glace pris dans sa fourrure renvoient l’éclat de l’astre et lui donne un air fantomatique…
Elle sursauta, surprise. Que venait-il de se passer ? Elle secoua la tête pour sortir ces idioties de ses pensées et se reconcentra sur son étude.
Une jeune draenei, le visage radieux, porte un couffin dans ses bras. Elle sourit à quelqu’un et la personne lui répond. Sa voix est grave et chaleureuse.
Une chaleur familière envahit son corps en même temps qu’un sentiment de détresse. Elle refoula tout ça : il restait beaucoup de travail.
Le talbuk galope sur la plaine. Le vent est frais et doux. La beauté des lieux ne peut qu’apaiser l’esprit.
Elle se redressa un moment et passa plusieurs fois la main sur son visage. Elle avait travaillé longuement : ça devait être la fatigue. Il valait mieux faire une pause. Elle se leva péniblement, endolorie par sa trop longue immobilité, et entreprit de verser un peu de l’eau chaude qui restait près du feu dans une tasse.
Une lettre arrive. La voix grave est maintenant anxieuse.Elle n’aime pas ça, mais elle sait qu’elle doit le faire. Elle n’aime pas ça, mais elle sait qu'il va falloir partir…
Elle reposa précipitamment la bouilloire et souffla avec force sur ses doigts. Elle s’était bien brulée.
Le vent marin, l’angoisse qui monte. A côté d’elle l’elfe-chat et l’humaine sournoises n’en mènent pas plus large. Elle se serre contre sa tigresse et son loup, ses compagnons. Devant c’est l’inconnu, devant c’est le…
Froid. Il faisait affreusement froid dans la pièce. Cela faisait déjà un moment que le feu n’était plus que braises et cendres. Il faisait si froid…un froid qui transperce la chair.
La neige. La neige est rouge, partout. Une embuscade. Comment ? L’elfe-chat ronronne ? Non, son cri est étouffé : elle se noie dans son propre sang. Les goules attaquent à la gorge. Tout est fini…
Elle lâcha la tasse qui se brisa au sol, répandant toute l’infusion sur le tapis. Frénétiquement, elle parcourut la pièce des yeux…Pourtant il était là, c’est certain… « Montre-toi ! »
Le soldat lui parle, ça voix est lointaine. Elle répond machinalement. Il lui dit que tout va bien aller maintenant, on l’emmène au camp. Le bateau, le retour, l’oubli.
« Où te caches-tu ? Montre-toi ! » Le loup spectral apparut lentement, lumineux, assis là, au beau milieu de la pièce. Il la regardait.
La mort. Partout. Les gens en pleurs fouillent les décombres. Les nécropoles ont attaqué partout sur Azeroth. Sous un bloc de pierre, autrefois leur toit, un couple de nains git. L’homme a tenté de protéger la femme dans ses bras, en vain. Quelque chose dépasse sous le cadavre de la naine : une minuscule main ensanglantée. Son sang est bleu…
Les yeux du loup la fixaient intensément. Si intensément qu’elle sentit leur brûlure dans son esprit. Les yeux du loup étaient vides. Deux orbites froides et menaçantes, deux orbites de mort.
Les larmes coulèrent sur son visage et elle tomba à genoux tandis qu’elle prenait sa tête dans ses mains. Elle hurla. « ASSEZ ! »
« Assez…Je sais ce que tu veux, je n’ai pas oublié ! » Doucement, elle se laissa glisser sur le sol en tenant son ventre entre ses bras et dans un dernier sanglot, elle murmura : « Je t’en supplie, laisse moi oublier… »
Naëlya
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