Narcam Damrod
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Narcam Damrod
HRP : C'est bien ici que l'on peut écrire des bidules? Bon alors laissez moi vous offrir une petite contribution. J'ai commencé une histoire sur un forum de guilde en fermé (le Duché d'Usakar pour ne pas le citer), celle de Narcam Damrod mon guerrier humain. J'étais parti à la base sur un résumé puis j'ai craqué et...euh...bon... J'ai un peu étoffé. Bien sur ce n'est pas fini, loin de la. Et je ne suis pas du genre à pondre des pavés à l'heure (ni à pondre tout court). Mais en attendant, je vous laisse découvrir le début en espérant que vous prendrez du plaisir à le lire.
PS : N'hésitez pas à me poster vos suggestions, insultes ou menaces, demandes de mariage en MP
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Dernière édition par Meneldur le Mer 01 Juil 2009, 23:40, édité 1 fois
Meneldur
Re: Narcam Damrod
"Lordaeron !"
Les lames chantèrent à l'unisson en quittant leurs fourreaux. Resplendissants dans leurs armures, une douzaine de chevaliers du Royaume s'apprêtaient à occire l'homme au teint blafard dont le rictus traduisait une confiance débordante.
"Pauvres idiots, en refusant de le servir maintenant, c'est dans la mort qu'il viendra vous chercher et vous soumettre à son autorité, vous n'êtes que des marionnettes en sur..." Pas un frémissement ni le moindre spasme de douleur. Seul un gargouillis indicible succédant à ses paroles s'échappa lorsque une des épées se fraya un passage au travers du corps du malheureux. Son regard croisa celui de son bourreau, le même sourire inquiétant figé. Les yeux d'un mort. Cet homme n'existait déjà plus. Le chevalier aux yeux émeraude recula d'un pas, retirant sa lame ensanglantée des entrailles de sa victime. Le heaume cachant son visage ne laissait que peu de chance de déceler la moindre émotion mais le dernier des canidés l'aurait remarqué à des miles. Il mourrait de peur. Le sourire de l'Acolyte ne s'effaça que lorsqu'il prononça ses dernières paroles pour cracher du sang et s'effondrer sur le sol marbré. Des mots sous forme d'une malédiction. Le jeune chevalier ne dormirait pas cette nuit, ni les suivantes probablement. Autant pour ce qu'il avait entendu que parce qu'il connaissait cet homme.
Des nuages se profilaient à l'horizon. Le tonnerre grondait annonciateur de malheurs. Chaque jours des nouvelles de plus en plus sombres en provenance de toutes les provinces du Royaume ne cessaient d'affluer dans la capitale. Ces évènements ne semblaient pourtant pas perturber le travail d'un des maitres forgeron les plus réputés de Lordaeron. Tariasdir Damrod, un homme de stature aussi imposante que son ouvrage avait reçu une nouvelle commande de la garde. D'un geste lourd il passa son bras velu sur son front couvert de sueur et se détourna un instant de son enclume pour jeter un regard sévère au jeune homme. Ce dernier beaucoup moins imposant venait de relâcher maladroitement l'étreinte qu'exerçait la pince sur le morceau de fer rougeoyant qu'il tenait, tombant lourdement à quelques pouces de son pied. Son incapable de fils. Le temps n'avait rien changé et le dernier né n'arrivait pas à la cheville de ses deux frères dans tout les domaines malgré ses vingt ans. Il n'avait ni la vivacité d'esprit et l'intelligence de l'ainé Idhren ni la force et le courage de Benectel, le second.
"Par les sept royaumes tu ne peux donc rien faire de tes mains?! Fou moi le camp d'ici, la commande ne sera jamais prête à temps si je dois surveiller chacun de tes gestes et réparer tes erreurs à chaque fois que je tourne le dos ! Tes frères ne se se seraient pas montrés totalement inutiles eux."
Narcam rendit à son père un regard emprunt de colère. Serrant les poings il laissa ses outils en plan et se dirigea hâtivement vers la porte qu'il referma avec rage derrière lui. Son père n'avait jamais eu foi en lui quels que furent les efforts qu'il avait déployé. Devenir forgeron ne faisait pas partie de ses rêves. Pourquoi s'obstinait il? Il n'avait pourtant rien dit lorsque Idhren avait fini par devenir malgré ses trente années passées un des plus fidèles conseillés du Roi ni quand Benectel avait rejoint la garde. Oui, il aurait préféré servir comme chevalier. Aucune gloire à être forgeron.
Sa colère s'estompa alors qu'il marchait dans les rues de la ville et rencontra sur son chemin la fille d'un de ces nombreux nobles qui pullulaient à la cours du Roi. Son regard s'attarda un instant sur elle, suffisamment pour susciter une salutation timide mais formelle de sa part. Telle une illusion, elle disparue aussi rapidement qu'elle avait surgit au coin d'une ruelle... Et c'est en la suivant des yeux que Narcam heurta ce qu'il pensa au premier abord être un mur.
"Les nobles t'intéressent maintenant?"
Narcam releva la tête et croisa le regard émeraude de son frère. Le solide Benectel ressemblait à un colosse d'acier avec son armure de la garde royale. Ce dernier lui tendait une main gantée en souriant. Bien que plus marqués que ceux de Narcam, les traits de Benectel n'en étaient pas moins agréables à regarder. Une certaine harmonie dans son visage et son regard envouteur évoquaient l'image même du parfait chevalier. Cette fois pourtant, quelque chose avait changé dans ses yeux. Il lui fallu quelques secondes avant qu'il n'accepte de se faire hisser.
-"Toujours autant dans la lune petit frère ! Rien de cassé?" lui demanda Benectel amusé.
-"Je...ça ira oui. Tu n'es plus de garde? Je croyais que..."
L'expression du jeune chevalier s'assombrit.
-"Ils me renvoient chez moi. Tu as un instant? Il faut que je te parle."
-"On dirait que oui. Tu...tu as fait quelque chose de grave?
-"Viens avec moi, nous parlerons une fois au calme...c'est préférable."
La place du marché habituellement noire de monde était ce jour la pratiquement déserte. L'économie subissait les conséquences des troubles qui ravageaient les campagnes et les commerçants en tout genre affluant des autres royaumes se faisaient de plus en plus rares. Les paysans aussi.
La solde de Benectel lui aurait permit de vivre dans une demeure bien moins modeste mais il s'était attaché à ce qu'il appelait ironiquement son "palais", une ancienne maison de pierre à quelques rues de la place du marché composé de deux pièces reliées par un escalier en colimaçon dont l'aspect rappelait celui d'une vieille tour de guet jusqu'aux fenêtres ressemblant à des meurtrières. Un bien sinistre repaire en contradiction avec le personnage qui y vivait.
Narcam aida Benectel à retirer son armure. Le silence de son frère n'avait rien d'habituel et renforça l'inquiétude du cadet.
Ce qui paru une éternité pour Narcam s'écoula avant que celui-ci ne se décide à desserrer ses mâchoires.
-"Tu te souviens de cet homme qui bossait à la forge il y a à peu prêt dix ans? Ludwin Hagel...je crois. Il était très proche de notre famille et faisait un travail remarquable."
-"Je n'avais que dix ans mais je m'en souviens encore oui. Un homme charismatique il parait. Père me casse souvent les oreilles à son sujet lorsque il se plaint de l'aide que je lui apporte."
L'homme était originaire de Stromgarde et avait servit en tant qu'apprenti forgeron auprès de Tariasdir. Sa présence à la forge avait durée quelques années et les deux plus jeunes garçons en gardaient un souvenir impérissable. C'était un homme généreux. Puis un jour il était parti subitement pour une obscure raison, Narcam avait entendu son père dire plus tard qu'il était retourné à Stromgarde pour retrouver son épouse malade. Le voile de tristesse dans le regard de son frère n'échappa pas à Narcam. Celui-ci retira sa lame de son fourreau pour la jeter sur la table et lui répondit avec froideur.
-"Je l'ai tué aujourd'hui."
Les lames chantèrent à l'unisson en quittant leurs fourreaux. Resplendissants dans leurs armures, une douzaine de chevaliers du Royaume s'apprêtaient à occire l'homme au teint blafard dont le rictus traduisait une confiance débordante.
"Pauvres idiots, en refusant de le servir maintenant, c'est dans la mort qu'il viendra vous chercher et vous soumettre à son autorité, vous n'êtes que des marionnettes en sur..." Pas un frémissement ni le moindre spasme de douleur. Seul un gargouillis indicible succédant à ses paroles s'échappa lorsque une des épées se fraya un passage au travers du corps du malheureux. Son regard croisa celui de son bourreau, le même sourire inquiétant figé. Les yeux d'un mort. Cet homme n'existait déjà plus. Le chevalier aux yeux émeraude recula d'un pas, retirant sa lame ensanglantée des entrailles de sa victime. Le heaume cachant son visage ne laissait que peu de chance de déceler la moindre émotion mais le dernier des canidés l'aurait remarqué à des miles. Il mourrait de peur. Le sourire de l'Acolyte ne s'effaça que lorsqu'il prononça ses dernières paroles pour cracher du sang et s'effondrer sur le sol marbré. Des mots sous forme d'une malédiction. Le jeune chevalier ne dormirait pas cette nuit, ni les suivantes probablement. Autant pour ce qu'il avait entendu que parce qu'il connaissait cet homme.
Des nuages se profilaient à l'horizon. Le tonnerre grondait annonciateur de malheurs. Chaque jours des nouvelles de plus en plus sombres en provenance de toutes les provinces du Royaume ne cessaient d'affluer dans la capitale. Ces évènements ne semblaient pourtant pas perturber le travail d'un des maitres forgeron les plus réputés de Lordaeron. Tariasdir Damrod, un homme de stature aussi imposante que son ouvrage avait reçu une nouvelle commande de la garde. D'un geste lourd il passa son bras velu sur son front couvert de sueur et se détourna un instant de son enclume pour jeter un regard sévère au jeune homme. Ce dernier beaucoup moins imposant venait de relâcher maladroitement l'étreinte qu'exerçait la pince sur le morceau de fer rougeoyant qu'il tenait, tombant lourdement à quelques pouces de son pied. Son incapable de fils. Le temps n'avait rien changé et le dernier né n'arrivait pas à la cheville de ses deux frères dans tout les domaines malgré ses vingt ans. Il n'avait ni la vivacité d'esprit et l'intelligence de l'ainé Idhren ni la force et le courage de Benectel, le second.
"Par les sept royaumes tu ne peux donc rien faire de tes mains?! Fou moi le camp d'ici, la commande ne sera jamais prête à temps si je dois surveiller chacun de tes gestes et réparer tes erreurs à chaque fois que je tourne le dos ! Tes frères ne se se seraient pas montrés totalement inutiles eux."
Narcam rendit à son père un regard emprunt de colère. Serrant les poings il laissa ses outils en plan et se dirigea hâtivement vers la porte qu'il referma avec rage derrière lui. Son père n'avait jamais eu foi en lui quels que furent les efforts qu'il avait déployé. Devenir forgeron ne faisait pas partie de ses rêves. Pourquoi s'obstinait il? Il n'avait pourtant rien dit lorsque Idhren avait fini par devenir malgré ses trente années passées un des plus fidèles conseillés du Roi ni quand Benectel avait rejoint la garde. Oui, il aurait préféré servir comme chevalier. Aucune gloire à être forgeron.
Sa colère s'estompa alors qu'il marchait dans les rues de la ville et rencontra sur son chemin la fille d'un de ces nombreux nobles qui pullulaient à la cours du Roi. Son regard s'attarda un instant sur elle, suffisamment pour susciter une salutation timide mais formelle de sa part. Telle une illusion, elle disparue aussi rapidement qu'elle avait surgit au coin d'une ruelle... Et c'est en la suivant des yeux que Narcam heurta ce qu'il pensa au premier abord être un mur.
"Les nobles t'intéressent maintenant?"
Narcam releva la tête et croisa le regard émeraude de son frère. Le solide Benectel ressemblait à un colosse d'acier avec son armure de la garde royale. Ce dernier lui tendait une main gantée en souriant. Bien que plus marqués que ceux de Narcam, les traits de Benectel n'en étaient pas moins agréables à regarder. Une certaine harmonie dans son visage et son regard envouteur évoquaient l'image même du parfait chevalier. Cette fois pourtant, quelque chose avait changé dans ses yeux. Il lui fallu quelques secondes avant qu'il n'accepte de se faire hisser.
-"Toujours autant dans la lune petit frère ! Rien de cassé?" lui demanda Benectel amusé.
-"Je...ça ira oui. Tu n'es plus de garde? Je croyais que..."
L'expression du jeune chevalier s'assombrit.
-"Ils me renvoient chez moi. Tu as un instant? Il faut que je te parle."
-"On dirait que oui. Tu...tu as fait quelque chose de grave?
-"Viens avec moi, nous parlerons une fois au calme...c'est préférable."
La place du marché habituellement noire de monde était ce jour la pratiquement déserte. L'économie subissait les conséquences des troubles qui ravageaient les campagnes et les commerçants en tout genre affluant des autres royaumes se faisaient de plus en plus rares. Les paysans aussi.
La solde de Benectel lui aurait permit de vivre dans une demeure bien moins modeste mais il s'était attaché à ce qu'il appelait ironiquement son "palais", une ancienne maison de pierre à quelques rues de la place du marché composé de deux pièces reliées par un escalier en colimaçon dont l'aspect rappelait celui d'une vieille tour de guet jusqu'aux fenêtres ressemblant à des meurtrières. Un bien sinistre repaire en contradiction avec le personnage qui y vivait.
Narcam aida Benectel à retirer son armure. Le silence de son frère n'avait rien d'habituel et renforça l'inquiétude du cadet.
Ce qui paru une éternité pour Narcam s'écoula avant que celui-ci ne se décide à desserrer ses mâchoires.
-"Tu te souviens de cet homme qui bossait à la forge il y a à peu prêt dix ans? Ludwin Hagel...je crois. Il était très proche de notre famille et faisait un travail remarquable."
-"Je n'avais que dix ans mais je m'en souviens encore oui. Un homme charismatique il parait. Père me casse souvent les oreilles à son sujet lorsque il se plaint de l'aide que je lui apporte."
L'homme était originaire de Stromgarde et avait servit en tant qu'apprenti forgeron auprès de Tariasdir. Sa présence à la forge avait durée quelques années et les deux plus jeunes garçons en gardaient un souvenir impérissable. C'était un homme généreux. Puis un jour il était parti subitement pour une obscure raison, Narcam avait entendu son père dire plus tard qu'il était retourné à Stromgarde pour retrouver son épouse malade. Le voile de tristesse dans le regard de son frère n'échappa pas à Narcam. Celui-ci retira sa lame de son fourreau pour la jeter sur la table et lui répondit avec froideur.
-"Je l'ai tué aujourd'hui."
Meneldur
Re: Narcam Damrod
La brève apparition d'un soleil de fin de journée à l'agonie apporta avec peine une faible clarté douceâtre dans la pièce richement décorée du château. Les quelques rayons de lumière se glissèrent entre les larges ouvertures menant à l'intérieur, échappant aux rideaux de soie azur brodés de motifs divers dont ressortait le "L" de Lordaeron, qui demeuraient ostensiblement ouverts la plupart du temps. Puis traversant et baignant la pièce d'une lueur dévoilant par son passage une infinité de ces particules de poussières voyageant perpétuellement avec lenteur au grès du temps et du vent, cette lumière toucha alors la collection importante d'ouvrages en tout genre qui ornait presque complètement les murs des appartements.
Pourtant, un obstacle demeurait. L'ombre projetée d'une silhouette humaine couvrait et assombrissait une partie de la pièce.
Un homme drapé d'habits qui s'accordaient à merveille avec le lieu ou il se tenait. Son attention entière portée vers l'extérieur s'atténua lorsque ses yeux gris rencontrèrent l'astre qui surgissait de derrière un nuage. Comme vaincu, l'homme se détourna pour tirer une chaise prêt d'une table en bois sur laquelle on pouvait voir de nombreux parchemins et manuscrits et se laissa tomber dessus en soupirant légèrement. Ainsi son absence méditative se prolongea de longues minutes, seul le vent soufflant au delà des murs de temps à autres venait perturber le silence imposant. Tout semblait rappeler un certain ordre, un sérieux dans la tenue de l'homme. Sa barbe courte bien taillée, sa position digne d'un seigneur sur son trône. Son visage rude. Le premier citadin venu l'aurait tout de suite qualifié de noble. Et pourtant...
Le martellement sourd sur la porte ramena avec violence l'homme à la réalité, le faisant sursauter.
"Maître Damrod?" Commença une voix hésitante de l'autre côté, "Sa Majesté exige de vous voir au plus vite"
Le voir? Le Roi ne convoquait que rarement ses stratèges ou conseillers pour diriger son royaume mais ces derniers temps Idhren n'avait pratiquement plus un instant de répit. Abandonnant tristement son siège, il se dirigea vers la porte pour rejoindre le serviteur.
-"... et c'est encore pire au sud Sir, nous avons perdu bon nombre de villages et la Main d'Argent est débordée. Uther et ses paladins se battent actuellement contre le Fléau dans la région du moulin de Tarren sans compter que..."
Le Roi coupa d'un geste autoritaire son sujet, un chevalier de la Main d'Agent en armure.
-"Sir Terenas sait déjà tout cela." Un homme maigre et sec dont la calvitie attaquait le sommet de sa tête, ne laissant que quelques cheveux ceignant son crâne telle une grotesque couronne venait de prendre la parole. "Le Roi nous a convoqué au sujet du Prince. Un faucon nous a prévenu de son retour. On dit qu'il aurait détruit la source du mal qui ravage le Royaume !"
-"Ce ne sont que des rumeurs, sir. De simples rumeurs." Idhren apparaissait sur l'un des balcons tandis qu'une rangée de regards se posait lourdement sur lui. "Le Fléau n'a pas cessé de s'étendre."
-"Idhren Damrod, vous êtes en retard ! Le peuple n'attend qu'une chose, voir Arthas Menethil revenir. Le Prince qui a agit contre les ordres de son père le Roi ! Et il reviendrait triomphant?!" Le visage de l'individu qui venait de prendre la parole venait de virer au rouge. Le même rouge que ses vêtements dont la valeur dépassait largement celle d'une vie entière de labeur pour la plupart des citadins hors de la cours.
-"Silence !" La voix du Roi sonna en écho de longues secondes et tous se turent. "Mon fils avait vu juste. Sa victoire en Norfendre en est la preuve. Je veux que tout soit fait pour préparer son retour. Une fête redonnera de l'espoir au peuple. Oui, bientôt nous en aurons fini avec ce Fléau."
Quelques murmures de protestations parcoururent la vaste salle, le conseil en cercle autour du trône, s'agitait. Nul ne contesterait la parole du Roi pourtant. Idhren le savait. Et l'inquiétude plissa son front alors que les paroles se mêlaient et se déversaient en un chaotique brouhaha autour de lui. Le Roi était il devenu aveugle?
Pourtant, un obstacle demeurait. L'ombre projetée d'une silhouette humaine couvrait et assombrissait une partie de la pièce.
Un homme drapé d'habits qui s'accordaient à merveille avec le lieu ou il se tenait. Son attention entière portée vers l'extérieur s'atténua lorsque ses yeux gris rencontrèrent l'astre qui surgissait de derrière un nuage. Comme vaincu, l'homme se détourna pour tirer une chaise prêt d'une table en bois sur laquelle on pouvait voir de nombreux parchemins et manuscrits et se laissa tomber dessus en soupirant légèrement. Ainsi son absence méditative se prolongea de longues minutes, seul le vent soufflant au delà des murs de temps à autres venait perturber le silence imposant. Tout semblait rappeler un certain ordre, un sérieux dans la tenue de l'homme. Sa barbe courte bien taillée, sa position digne d'un seigneur sur son trône. Son visage rude. Le premier citadin venu l'aurait tout de suite qualifié de noble. Et pourtant...
Le martellement sourd sur la porte ramena avec violence l'homme à la réalité, le faisant sursauter.
"Maître Damrod?" Commença une voix hésitante de l'autre côté, "Sa Majesté exige de vous voir au plus vite"
Le voir? Le Roi ne convoquait que rarement ses stratèges ou conseillers pour diriger son royaume mais ces derniers temps Idhren n'avait pratiquement plus un instant de répit. Abandonnant tristement son siège, il se dirigea vers la porte pour rejoindre le serviteur.
-"... et c'est encore pire au sud Sir, nous avons perdu bon nombre de villages et la Main d'Argent est débordée. Uther et ses paladins se battent actuellement contre le Fléau dans la région du moulin de Tarren sans compter que..."
Le Roi coupa d'un geste autoritaire son sujet, un chevalier de la Main d'Agent en armure.
-"Sir Terenas sait déjà tout cela." Un homme maigre et sec dont la calvitie attaquait le sommet de sa tête, ne laissant que quelques cheveux ceignant son crâne telle une grotesque couronne venait de prendre la parole. "Le Roi nous a convoqué au sujet du Prince. Un faucon nous a prévenu de son retour. On dit qu'il aurait détruit la source du mal qui ravage le Royaume !"
-"Ce ne sont que des rumeurs, sir. De simples rumeurs." Idhren apparaissait sur l'un des balcons tandis qu'une rangée de regards se posait lourdement sur lui. "Le Fléau n'a pas cessé de s'étendre."
-"Idhren Damrod, vous êtes en retard ! Le peuple n'attend qu'une chose, voir Arthas Menethil revenir. Le Prince qui a agit contre les ordres de son père le Roi ! Et il reviendrait triomphant?!" Le visage de l'individu qui venait de prendre la parole venait de virer au rouge. Le même rouge que ses vêtements dont la valeur dépassait largement celle d'une vie entière de labeur pour la plupart des citadins hors de la cours.
-"Silence !" La voix du Roi sonna en écho de longues secondes et tous se turent. "Mon fils avait vu juste. Sa victoire en Norfendre en est la preuve. Je veux que tout soit fait pour préparer son retour. Une fête redonnera de l'espoir au peuple. Oui, bientôt nous en aurons fini avec ce Fléau."
Quelques murmures de protestations parcoururent la vaste salle, le conseil en cercle autour du trône, s'agitait. Nul ne contesterait la parole du Roi pourtant. Idhren le savait. Et l'inquiétude plissa son front alors que les paroles se mêlaient et se déversaient en un chaotique brouhaha autour de lui. Le Roi était il devenu aveugle?
Meneldur
Re: Narcam Damrod
Les flammes de la torche qu'il tenait dans sa main gauche dansaient alors qu'il progressait dans les ténèbres qui reculaient et s'écartaient à son passage. Les murs étroits semblaient se resserrer à mesure que ses pas le portaient plus en avant, dans les profondeurs. Il ne savait plus depuis combien de temps il marchait. Plus pourquoi il marchait. Il continuait, descendant inlassablement les marches irrégulières, trébuchant parfois, s'aidant des parois froides de sa main droite pour ne pas tomber. Les marches de pierre avaient disparues et une formation calcaire succédait à la main de l'homme . Le passage s'élargissait. Alors il s'arrêta. Une issue, deux, trois, quatre. Par ou aller? D'autres couloirs semblables au premier qu'il avait emprunté. Et maintenant? Chaque tunnel paraissait s'offrir, se montrant sous son jour le plus avantageux, l'attirant comme par maléfice tout autant l'un que l'autre. Sa vue se troubla et il se frotta les yeux. Était-ce son imagination? Les tunnels semblaient maintenant plus proches et plus larges. Il n'avait pourtant pas bougé à un seul instant. Il resta de longues secondes à examiner le passage mais plus il observait, plus les ténèbres gagnaient du terrain, étouffant peu à peu la faible lueur émanant de sa torche telle une encre visqueuse animée par une de ces magies interdites et dévorant tout sur son passage. Soudain il réalisa. Les parois autour de lui ! Impossible ! Guidé par son seul instinct de survie et par une panique indescriptible, il rebroussa chemin en remontant les marches quatre à quatre. Son ascension ne dura pourtant que quelques instants. Ses yeux rencontrèrent brièvement le mur qui se dressait devant lui alors que sa torche, sa dernière lueur d'espoir, mourait. Il ne pouvait plus avancer. Le mur, le noir, et derrière lui, il l'aurait juré, les tunnels lui parlaient et se rapprochaient. Désespéré il posa ses mains sur le mur devant lui, cherchant une issue. Et de sa gorge sortit un son presque inhumain de douleur. Le mur le dévorait vivant.
La porte s'ouvrit brusquement. Si brusquement qu'on aurait juré que celui qui venait de l'ouvrir en toute hâte avait essayé de l'arracher de ses gongs. Elle avait tenu bon pourtant, contrairement aux quelques affaires fragiles qui eurent le malheur de la rencontrer. S'éparpillant pour certaines, roulant pour d'autres. Le courant d'air qui entra dans la pièce ne fit pas autant de ravages. Narcam n'était pas le genre à perdre son temps et son espace avec le moindre parchemin ou le moindre livre. Au lieu de cela, il comblait les vides en laissant trainer la plupart de ses biens sans prendre le soin de les ranger. Narcam était retourné chez lui et avait invité son frère à passer la nuit dans la pièce voisine. Ce même frère qui venait de surgir dans sa chambre les yeux exorbités et les cheveux en pétard. L'image même du chevalier idéal venait de prendre un coup terrible.
-"Narcam? Est ce que tout va bien? C'est...c'est toi qui a hurlé?"
Le jeune homme avait ouvert les yeux et s'était relevé en sursaut à l'entrée de son frère. Ses cheveux blonds emmêlés, la sueur perlant sur son visage comme sur le reste de son corps comme en témoignait sa chemise trempée. Sa respiration courte et saccadée eurent pour effet de dresser les sourcils de Benectel.
-"Je...Je ne sais pas...oui...J'ai fait un mauvais rêve..."
-"C'est ce que je t'ai raconté hier? Ecoute, il avait perdu la raison et ses paroles ne voulaient surement rien dire. Essayons de ne plus y penser."
-"Ne plus y penser? Cet homme était un ami de la maison et ce qu'il a dit...comment pourrais tu simplement oublier? La main de Notre Seigneur arrachera le trèfle et dispersera chacune de ses feuilles qui divisée deviendront poussière. Votre lignée va s'éteindre ! Si ça ce n'est pas une malédiction ! Il va nous..."
-"Assez ! Il connaissait l'emblème de notre famille et il délirait. Cette histoire me trouble mais il faudrait être bien naïf pour prendre ce fou au mot. Je vais retourner au château, ce serait une occasion pour toi de venir aider, ils vont avoir besoin de monde." Il fit une pose, rencontrant le regard interrogateur de son frère. "Quoi tu n'es pas au courant? Idhren est passé ! Si tu ne dormais pas autant !" Benectel fourra sa main dans les cheveux de Narcam, l'ébouriffant un peu plus puis il lui adressa un sourire moqueur.
-"Une célébration pour le retour du Prince en préparation. Et fais quelque chose pour tes cheveux, tu ressembles à un troll !"
-"Tu ne t'es pas regardé ! Espèce de gnoll attardé !"
Les deux frères éclatèrent de rire.
La porte s'ouvrit brusquement. Si brusquement qu'on aurait juré que celui qui venait de l'ouvrir en toute hâte avait essayé de l'arracher de ses gongs. Elle avait tenu bon pourtant, contrairement aux quelques affaires fragiles qui eurent le malheur de la rencontrer. S'éparpillant pour certaines, roulant pour d'autres. Le courant d'air qui entra dans la pièce ne fit pas autant de ravages. Narcam n'était pas le genre à perdre son temps et son espace avec le moindre parchemin ou le moindre livre. Au lieu de cela, il comblait les vides en laissant trainer la plupart de ses biens sans prendre le soin de les ranger. Narcam était retourné chez lui et avait invité son frère à passer la nuit dans la pièce voisine. Ce même frère qui venait de surgir dans sa chambre les yeux exorbités et les cheveux en pétard. L'image même du chevalier idéal venait de prendre un coup terrible.
-"Narcam? Est ce que tout va bien? C'est...c'est toi qui a hurlé?"
Le jeune homme avait ouvert les yeux et s'était relevé en sursaut à l'entrée de son frère. Ses cheveux blonds emmêlés, la sueur perlant sur son visage comme sur le reste de son corps comme en témoignait sa chemise trempée. Sa respiration courte et saccadée eurent pour effet de dresser les sourcils de Benectel.
-"Je...Je ne sais pas...oui...J'ai fait un mauvais rêve..."
-"C'est ce que je t'ai raconté hier? Ecoute, il avait perdu la raison et ses paroles ne voulaient surement rien dire. Essayons de ne plus y penser."
-"Ne plus y penser? Cet homme était un ami de la maison et ce qu'il a dit...comment pourrais tu simplement oublier? La main de Notre Seigneur arrachera le trèfle et dispersera chacune de ses feuilles qui divisée deviendront poussière. Votre lignée va s'éteindre ! Si ça ce n'est pas une malédiction ! Il va nous..."
-"Assez ! Il connaissait l'emblème de notre famille et il délirait. Cette histoire me trouble mais il faudrait être bien naïf pour prendre ce fou au mot. Je vais retourner au château, ce serait une occasion pour toi de venir aider, ils vont avoir besoin de monde." Il fit une pose, rencontrant le regard interrogateur de son frère. "Quoi tu n'es pas au courant? Idhren est passé ! Si tu ne dormais pas autant !" Benectel fourra sa main dans les cheveux de Narcam, l'ébouriffant un peu plus puis il lui adressa un sourire moqueur.
-"Une célébration pour le retour du Prince en préparation. Et fais quelque chose pour tes cheveux, tu ressembles à un troll !"
-"Tu ne t'es pas regardé ! Espèce de gnoll attardé !"
Les deux frères éclatèrent de rire.
Meneldur
Re: Narcam Damrod
Tout en se frayant un passage dans la foule, Narcam revisualisait son rêve. Les cauchemars de ce genre étaient vite oubliés mais étrangement celui ci demeurait inaltéré dans sa mémoire. Évitant la marée humaine, ses pas le menèrent dans une rue ou le soleil ne se faufilait que quelques minutes dans la journée et dans laquelle deux cavaliers n'auraient pu se croiser. Les façades disparates de pierre ou de bois et torchis en colombages donnaient l'illusion de se rejoindre et de former une impasse à l'endroit ou la rue se poursuivait en réalité en formant un coude. Son père la qualifiait de véritable coupe-gorge et cela faisait des années qu'il bravait les interdits en s'y rendant secrètement. La vieille porte qu'il poussa dans le renfoncement le plus sombre qui suivait le coude eut un grincement sinistre. Puis il entreprit de grimper les marches étroites et glauques de cette maison de ville abandonnée. Des bruits courraient sur ceux qui avaient jadis occupé ces appartements mais nul ne savait exactement de quel sort furent victime les anciens résidents. Certains allaient même jusqu'à parler de rituels démoniaques ou de nécromancie bien qu'aucune trace de ce genre de pratique n'exista. Les rumeurs suffisaient pour écarter le commun des mortels et la maison restait inoccupée. Narcam monta jusqu'à la dernière marche puis entra dans une des pièces au troisième et dernier étage sous le toit. Les quelques rangements oubliés sous la poussière témoignaient encore que ce sombre lieu, envahit par les araignées, servait jadis de grenier. Avec souplesse, il passa par la fenêtre pour accéder directement au toit dont certaines des tuiles d'ardoise avaient chût. Ses yeux venaient à peine de s'habituer à l'obscurité et la lumière du jour l'assaillit. Quelques battements d'ailes puis un hoquet de surprise accueillirent son arrivée.
Les deux jeunes gens qui occupaient le toit avant Narcam l'observaient désormais. L'un, un garçon plus jeune d'une ou deux années que lui portait une tenue ample noire au pantalon flottant, serré à la taille par une ceinture en soie. Une chemise blanche d'un tissu riche apparaissant en dessous et des bottes en cuir souples, idéales pour jouer les acrobates, étaient des indices suffisant pour déterminer son origine. Ses cheveux en désordre se rapprochaient de ceux de Narcam par la couleur, bien que virant au doré par le truchement du soleil. Pas aussi longs que les siens, mais suffisamment pour cacher une partie de son visage de faucon avec quelques mèches retombant devant ses yeux de prédateur. En le regardant, Narcam se rappela de la toute première fois ou il le rencontra. Ce jour la, il l'avait pris pour une fille. Grossière erreur qu'il paya au prix de quelques hématomes et d'un ennemi. Mais le temps rend caduque les conflits passés et il avait fini par trouver en lui un ami de valeur. Ce jeune homme admirable et inquiétant forçait le respect de par sa vivacité de corps et d'esprit et rares étaient ceux qui osaient l'affronter dans ces deux domaines. Oriel Fandhor, car tel était son nom, croisa un instant le regard de Narcam mais ce dernier s'était déjà tourné vers la personne qui avait sursauté à son arrivée. Cette fois il s'agissait bel et bien d'une fille. Mila Fandhor, la jeune soeur d'Oriel arrivait tout juste sur ses seize ans. Elle avait troqué sa robe habituelle pour une tunique un peu plus masculine ne masquant en rien sa féminité. Elle offrit à Narcam son plus beau sourire alors qu'elle suscitait son attention. Rien de l'oiseau de proie ne transparaissait dans son visage. Ses cheveux noirs bouclés retombant sur ses épaules et son visage rond couvert de taches de rousseur lui donnaient plutôt un air angélique. Tout l'opposé de son frère.
-"Tu nous as fait attendre Narcam. Gatz et Uldonil n'ont pas pu venir. Tout comme Vandice, son père est de plus en plus souffrant et elle a du rester à son chevet." Oriel s'était exprimé calmement, mais Narcam s'imaginait qu'il bouillait intérieurement pour son retard. La patience n'avait jamais été son fort.
-"J'ai bien failli ne pas venir moi aussi. Je dois aider mes frères au château. Et ils ne vont surement pas apprécier mon absen..."
-"Tu n'auras pas à rester longtemps Narcam." La voix de Mila le coupa net. Le ton mélodieux qui était parvenu à ses oreilles le surprenait une fois encore. Il était rare d'entendre autant de douceur et de fermeté à la fois venant d'une aussi jeune fille. Peut être ne s'y ferait-il jamais?
-"Non, elle a raison. Il ne t'arrive pas de réfléchir? Uldonil n'est pas la. Ce ne sera pas pour aujourd'hui. A moins que tu ne sois soudainement devenu adepte."
-"Alors pourquoi restez vous ici? Pourquoi ne pas m'avoir prévenu?"
Oriel se contenta de le dévisager un long moment. Sa sœur bascula d'un pied sur l'autre, visiblement gênée.
-"Car nous le tenons Narcam. Nous tenons l'homme qui a tué votre mère..."
Les deux jeunes gens qui occupaient le toit avant Narcam l'observaient désormais. L'un, un garçon plus jeune d'une ou deux années que lui portait une tenue ample noire au pantalon flottant, serré à la taille par une ceinture en soie. Une chemise blanche d'un tissu riche apparaissant en dessous et des bottes en cuir souples, idéales pour jouer les acrobates, étaient des indices suffisant pour déterminer son origine. Ses cheveux en désordre se rapprochaient de ceux de Narcam par la couleur, bien que virant au doré par le truchement du soleil. Pas aussi longs que les siens, mais suffisamment pour cacher une partie de son visage de faucon avec quelques mèches retombant devant ses yeux de prédateur. En le regardant, Narcam se rappela de la toute première fois ou il le rencontra. Ce jour la, il l'avait pris pour une fille. Grossière erreur qu'il paya au prix de quelques hématomes et d'un ennemi. Mais le temps rend caduque les conflits passés et il avait fini par trouver en lui un ami de valeur. Ce jeune homme admirable et inquiétant forçait le respect de par sa vivacité de corps et d'esprit et rares étaient ceux qui osaient l'affronter dans ces deux domaines. Oriel Fandhor, car tel était son nom, croisa un instant le regard de Narcam mais ce dernier s'était déjà tourné vers la personne qui avait sursauté à son arrivée. Cette fois il s'agissait bel et bien d'une fille. Mila Fandhor, la jeune soeur d'Oriel arrivait tout juste sur ses seize ans. Elle avait troqué sa robe habituelle pour une tunique un peu plus masculine ne masquant en rien sa féminité. Elle offrit à Narcam son plus beau sourire alors qu'elle suscitait son attention. Rien de l'oiseau de proie ne transparaissait dans son visage. Ses cheveux noirs bouclés retombant sur ses épaules et son visage rond couvert de taches de rousseur lui donnaient plutôt un air angélique. Tout l'opposé de son frère.
-"Tu nous as fait attendre Narcam. Gatz et Uldonil n'ont pas pu venir. Tout comme Vandice, son père est de plus en plus souffrant et elle a du rester à son chevet." Oriel s'était exprimé calmement, mais Narcam s'imaginait qu'il bouillait intérieurement pour son retard. La patience n'avait jamais été son fort.
-"J'ai bien failli ne pas venir moi aussi. Je dois aider mes frères au château. Et ils ne vont surement pas apprécier mon absen..."
-"Tu n'auras pas à rester longtemps Narcam." La voix de Mila le coupa net. Le ton mélodieux qui était parvenu à ses oreilles le surprenait une fois encore. Il était rare d'entendre autant de douceur et de fermeté à la fois venant d'une aussi jeune fille. Peut être ne s'y ferait-il jamais?
-"Non, elle a raison. Il ne t'arrive pas de réfléchir? Uldonil n'est pas la. Ce ne sera pas pour aujourd'hui. A moins que tu ne sois soudainement devenu adepte."
-"Alors pourquoi restez vous ici? Pourquoi ne pas m'avoir prévenu?"
Oriel se contenta de le dévisager un long moment. Sa sœur bascula d'un pied sur l'autre, visiblement gênée.
-"Car nous le tenons Narcam. Nous tenons l'homme qui a tué votre mère..."
Meneldur
Re: Narcam Damrod
(Je me permets de poster un petit truc HRP, pour dire que j'ai pris plaisir à lire ces textes, parlant de Lordaeron, donc forcément ! et que j'attends la suite )
Idrid
Re: Narcam Damrod
La ville, telle une gigantesque fourmilière en pleine activité avant un orage s'agitait en tout sens. Les soldats disposés des portes de la capitale jusqu'au donjon tentaient de tenir à l'écart la foule, formant un large passage que l'héritier du trône emprunterait avec ses hommes. Le calme des jours précédents n'aurait jamais laissé présager une telle effervescence. La garde s'était vite trouvée débordée et avait fini par se regrouper sur l'allée principale pour accueillir le prince victorieux. Tous semblaient oublier un instant que la guerre battait son plein à l'extérieur dans les campagnes. Une guerre contre ceux qui avaient péri. Une guerre ou chaque mort du Royaume devenait un pion des armées du Fléau.
Trois cavaliers s'élancèrent au galop dans le large corridor formé par les deux longues colonnes de fantassins en armures. Ils portaient tout trois de longues capes azur, soulevées et entrainées dans l'élan de leur chevauchée au dessus de la croupe des destriers bardés. Les plumes bleues de cérémonie sur leurs heaumes scintillants aux cornes inversées étaient une preuve de leur appartenance à la Garde Royale. Rien ne semblait pouvoir les arrêter sur leur chemin et à les voir, rien ne semblait indiquer non plus qu'ils le feraient si un imprudent se présentait sur leur passage. Les trois chevaliers passèrent alors devant Benectel qui bataillait comme la plupart des gardes pour retenir la foule derrière eux.
-"Par la Lumière ! Qu'est ce qu'il leur prend à nous pousser comme ça?! Reculez ! Reculez !! Faites place au Prince ! Allez écartez vous !"
-"Jamais vu autant de foutu monde sur cette place." Lança l'un des gardes à côté de Benectel.
-"T'as jamais rien vu fiston...c'est juste qu'on a plus assez d'hommes en ville" Celui qui venait de répondre était presque deux fois plus âgé que celui auquel il s'adressait.
Benectel leva les yeux vers l'une des tours. Son frère Idhren devait observer en ce moment même toute cette agitation bien au calme. Il s'en tirait bien. Mais pas autant que Narcam pour l'instant ! Le bougre n'avait même pas pris la peine de se présenter au château pour aider. Ce n'était pas la première fois qu'il faisait faux bon. Ce coup-ci il se l'était promis. Une fois retrouvé il ne le raterait pas !
-"Eh ! Benectel ! Qu'est ce t'en dis toi?"
Benectel ouvrit la bouche pour répondre mais ce qu'il s'apprêta à dire fut coupé par une clameur naissante aux portes de la ville qui prit peu à peu de l'ampleur en s'étendant. Puis un son aussi prenant que lointain vint se joindre aux acclamations. Un son paraissant venir d'âges oubliés. Un son si ancien et pourtant si familier. Les cloches sonnaient. Et la moindre de leurs vibrations, de leurs échos perdus dans les hauteurs des édifices, imprégnaient de leur pouvoir chaque hommes et femmes présents dans la capitale. La fierté de la nation. L'espoir ! Le Prince Arthas était de retour !
Ce n'est que quand le Prince et ses suivants finirent par passer devant le regard émeraude de Benectel que ce dernier réalisa. "Si peu revenus...
Et ces armures..."
L'héritier du Royaume pénétra dans l'enceinte du château, laissant derrière lui ceux qui l'accompagnaient. Les regards échangés autour de Benectel furent la preuve que quelque chose avait perturbé une bonne partie des gardes qui se trouvaient au premier rang. Lui même l'aurait juré. Il avait ressentit comme un vent glacial. Un vent à faire greloter eux même les morts.
Trois cavaliers s'élancèrent au galop dans le large corridor formé par les deux longues colonnes de fantassins en armures. Ils portaient tout trois de longues capes azur, soulevées et entrainées dans l'élan de leur chevauchée au dessus de la croupe des destriers bardés. Les plumes bleues de cérémonie sur leurs heaumes scintillants aux cornes inversées étaient une preuve de leur appartenance à la Garde Royale. Rien ne semblait pouvoir les arrêter sur leur chemin et à les voir, rien ne semblait indiquer non plus qu'ils le feraient si un imprudent se présentait sur leur passage. Les trois chevaliers passèrent alors devant Benectel qui bataillait comme la plupart des gardes pour retenir la foule derrière eux.
-"Par la Lumière ! Qu'est ce qu'il leur prend à nous pousser comme ça?! Reculez ! Reculez !! Faites place au Prince ! Allez écartez vous !"
-"Jamais vu autant de foutu monde sur cette place." Lança l'un des gardes à côté de Benectel.
-"T'as jamais rien vu fiston...c'est juste qu'on a plus assez d'hommes en ville" Celui qui venait de répondre était presque deux fois plus âgé que celui auquel il s'adressait.
Benectel leva les yeux vers l'une des tours. Son frère Idhren devait observer en ce moment même toute cette agitation bien au calme. Il s'en tirait bien. Mais pas autant que Narcam pour l'instant ! Le bougre n'avait même pas pris la peine de se présenter au château pour aider. Ce n'était pas la première fois qu'il faisait faux bon. Ce coup-ci il se l'était promis. Une fois retrouvé il ne le raterait pas !
-"Eh ! Benectel ! Qu'est ce t'en dis toi?"
Benectel ouvrit la bouche pour répondre mais ce qu'il s'apprêta à dire fut coupé par une clameur naissante aux portes de la ville qui prit peu à peu de l'ampleur en s'étendant. Puis un son aussi prenant que lointain vint se joindre aux acclamations. Un son paraissant venir d'âges oubliés. Un son si ancien et pourtant si familier. Les cloches sonnaient. Et la moindre de leurs vibrations, de leurs échos perdus dans les hauteurs des édifices, imprégnaient de leur pouvoir chaque hommes et femmes présents dans la capitale. La fierté de la nation. L'espoir ! Le Prince Arthas était de retour !
Ce n'est que quand le Prince et ses suivants finirent par passer devant le regard émeraude de Benectel que ce dernier réalisa. "Si peu revenus...
Et ces armures..."
L'héritier du Royaume pénétra dans l'enceinte du château, laissant derrière lui ceux qui l'accompagnaient. Les regards échangés autour de Benectel furent la preuve que quelque chose avait perturbé une bonne partie des gardes qui se trouvaient au premier rang. Lui même l'aurait juré. Il avait ressentit comme un vent glacial. Un vent à faire greloter eux même les morts.
Meneldur
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