Ni faibles, ni traîtres...
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Ni faibles, ni traîtres...
Eveil...pensées. Fontaine de Hurlevent. Deuxième mois de l'année.
Visite. Fontaine de Hurlevent. Deuxième mois de l'année. Premier jour.
Visite. Fontaine de Hurlevent. Troisième mois de l'année.
Discussion. Pont de Hurlevent. Septième mois de l'année.
Pensées. Caserne de la Garde de Hurlevent. Septième mois de l'année.
Pensées. Caserne de la Garde de Hurlevent. Septième mois de l'année, le 19.
"Ni faibles, ni traîtres..."
Voilà ce que j'entends naître à mon oreille, voilà ce qui s'enflamme dans mes pensées. Qui suis-je vraiment? Quand j'ouvre les yeux, je n'ai plus rien que ce pendentif de Jade, et la saleté de la ville de Hurlevent sur ma peau.
Visite. Fontaine de Hurlevent. Deuxième mois de l'année. Premier jour.
"Van'Azar, voilà un nom qui vous irait bien. La légende dit que le mot Hasard veut dire "Destin", oui, mais vous, vous l'avez perdu et voulez en retrouver l'origine." Les paroles de la femme voilée qui m'a donné ce nom...Vanazar. Savait-elle au fond d'elle? Savait-elle pour mon amnésie? Peut-être était-elle plus coupable qu'il n'y paraissait?
Visite. Fontaine de Hurlevent. Troisième mois de l'année.
Un elfe vient me voir, il pense que je travaille pour lui, puis d'autres, et encore d'autres...Mais qui sont-ils? Ne puis-je pas trouver le repos? Je m'égare, mes pensées vont partout, il me manque quelque chose... Une ligne droite, sans origines, n'existe pas. Je n'existe pas ? Je le veux pourtant! Et je le ferai.
Discussion. Pont de Hurlevent. Septième mois de l'année.
"El Kheir, Souhad, rien ne vaut ses origines", voilà ce que m'a dit Nakhim Ibn Zahâm, un Zahâmeth, lui aussi, mon neveu, d'après Cheena de Grimwald. Alors qu'hier je mendiais sur ma fontaine, alors que ces "personnes en rouge" veulent ma peau, je retrouve des fragments de mon passé, aussi infimes soient-ils, je veux me convaincre que c'est la vérité.
Pensées. Caserne de la Garde de Hurlevent. Septième mois de l'année.
Même pour être cet homme, trahi par son aimée, par son frère, par MON FRERE...
Radjah, est ce que je me souviens vraiment de toi ? Ce journal que m'a donné Emyline...Ce n'est pas la vérité n'est ce pas? Je ne suis pas ça...Non j'ai été bien plus que ça! Plus que ça... Quand j'aurai retrouvé, je saurai. Et je te jugerai jusqu'à te défaire de ta tombe...Ni Faibles...Ni traitres.
Pensées. Caserne de la Garde de Hurlevent. Septième mois de l'année, le 19.
Je ne peux plus les supporter, là, ces ordres... me prendre pour un charlatan, pour un brave... Ne rien laisser transparaitre pour mieux être. Mais je trouverai, je trouverai un moyen d'être sûr que je suis bien le Prince noir des Zahameths, Souhad Ibn Zahâm.
Souhad lbn Zahâm
Re: Ni faibles, ni traîtres...
Les petits pieds s'agitèrent sous les draps, impatients. La jeune mère borda son fils avec tendresse et lui déposa un baiser sur le front avant de s'asseoir auprès d'elle. C'est une voix douce et suave qui accompagna l'enfant dans une longue berceuse exotique :
"... et le khelim s'enroula sur lui-même, tremblant comme une feuille de palmier secouée par les vents. La voix du Sultan porta dans tout le palais, arrachant l'inquiétude à ses serviteurs qui se précipitèrent à ses pieds, genoux à terre, prêts à lui obéir :
<Que l'on découse ce tapis volant !> ordonna le Sultan en pointant le khelim apeuré.
Les misérables s'exécutèrent devant leur terrible souverain, attrapant l'animal par ses quatre coins. L'un d'eux apporta l'aiguille en or sur un coussin de velours. L'aiguille magique, qui fut utilisée pour broder le premier khelim, allait donc tuer le dernier d'entre eux. Alors que l'aiguille en or s'apprêtait à piquer l'animal, la porte du palais s'ouvrit dans un grand fracas. Et devine par qui ?
- Keishan !! participa l'enfant, à peine éveillé.
- Keishan. Keishan et les Rakshasas... ajouta la mère.
- Oui ! Les Hommes Tigres !
- Exactement, les Hommes Tigres. Ce qui surprit le terrible Sultan, qui montra encore une fois qu'il était le plus lâche. Il préféra fuir par le balcon, laissant ses fidèles serviteurs affronter les Rakshasas tandis que Keishan se lança à sa poursuite en chevauchant le khelim. Il survola les toits de Nebezht sous les étoiles et..."
La jeune mère s'interrompit. Le petit s'était endormi, voyageant par delà les dunes avec son héros favori.
---------------------------------------------------
De l'autre coté de la capitale, une silhouette projetée au sol d'une main ferme peinait à se relever.
"Épargne-moi ce spectacle affligeant ! Ta minable vie vaut bien quelques concessions... n'est-ce pas ?"
Nakhim écrasa la tête de l'homme sous son talon, torche en main, le regard noir emprunté à celui de son peuple :
"Alors. Parle. Je perds mon temps avec des incapables !
- Je... je... ne peux pas, balbutia l'homme à terre, les lèvres fendues et le nez ensanglanté.
- Tu ne me sers donc plus à rien.
- Ici.. il ... y a des règles... tuer ne..
- Il suffit, interrompit Nakhim en tirant l'autre par les pieds. Je connais les règles.
- Que... que ? Où me traines tu ? s'inquiétait l'homme blessé.
- En dehors de cette ville. En dehors des règles."
Ils quittèrent Hurlevent par les rues sombres. Nakhim le traîna jusque dans la forêt et le poussa dans un petit fossé. Leurs regards se croisèrent. L'homme se mit à trembler et à supplier :
"Tu ... ne fais pas ça ! En... en mémoire ... mon amitié pour ton... père !
- Tu es un faible, Azim. Et un traître. Tu connais les conséquences...
- Non... je t'en prie..."
Nakhim lança sa torche dans le fossé, le geste assuré, déterminé à immoler le traître. Les hurlements d'Azim furent étouffés par l'étreinte des flammes. Une main rassurante vint se poser sur l'épaule de Nakhim.
"Bientôt, nous vengerons ton père et nous retrouverons notre place. Nous sommes les héritiers d'un rêve qui ne survit que dans l'imaginaire des enfants. Tu dois avancer, Nakhim, avancer quoiqu'il arrive... et ne jamais regretter."
Une colonne de fumée s'élevait depuis la forêt tandis que les deux silhouettes s'éloignèrent du fossé. Ni khelim, ni Rakshasas. Sous le sable ne demeurent que les saveurs épicées d'un héritage oublié.
"... et le khelim s'enroula sur lui-même, tremblant comme une feuille de palmier secouée par les vents. La voix du Sultan porta dans tout le palais, arrachant l'inquiétude à ses serviteurs qui se précipitèrent à ses pieds, genoux à terre, prêts à lui obéir :
<Que l'on découse ce tapis volant !> ordonna le Sultan en pointant le khelim apeuré.
Les misérables s'exécutèrent devant leur terrible souverain, attrapant l'animal par ses quatre coins. L'un d'eux apporta l'aiguille en or sur un coussin de velours. L'aiguille magique, qui fut utilisée pour broder le premier khelim, allait donc tuer le dernier d'entre eux. Alors que l'aiguille en or s'apprêtait à piquer l'animal, la porte du palais s'ouvrit dans un grand fracas. Et devine par qui ?
- Keishan !! participa l'enfant, à peine éveillé.
- Keishan. Keishan et les Rakshasas... ajouta la mère.
- Oui ! Les Hommes Tigres !
- Exactement, les Hommes Tigres. Ce qui surprit le terrible Sultan, qui montra encore une fois qu'il était le plus lâche. Il préféra fuir par le balcon, laissant ses fidèles serviteurs affronter les Rakshasas tandis que Keishan se lança à sa poursuite en chevauchant le khelim. Il survola les toits de Nebezht sous les étoiles et..."
La jeune mère s'interrompit. Le petit s'était endormi, voyageant par delà les dunes avec son héros favori.
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De l'autre coté de la capitale, une silhouette projetée au sol d'une main ferme peinait à se relever.
"Épargne-moi ce spectacle affligeant ! Ta minable vie vaut bien quelques concessions... n'est-ce pas ?"
Nakhim écrasa la tête de l'homme sous son talon, torche en main, le regard noir emprunté à celui de son peuple :
"Alors. Parle. Je perds mon temps avec des incapables !
- Je... je... ne peux pas, balbutia l'homme à terre, les lèvres fendues et le nez ensanglanté.
- Tu ne me sers donc plus à rien.
- Ici.. il ... y a des règles... tuer ne..
- Il suffit, interrompit Nakhim en tirant l'autre par les pieds. Je connais les règles.
- Que... que ? Où me traines tu ? s'inquiétait l'homme blessé.
- En dehors de cette ville. En dehors des règles."
Ils quittèrent Hurlevent par les rues sombres. Nakhim le traîna jusque dans la forêt et le poussa dans un petit fossé. Leurs regards se croisèrent. L'homme se mit à trembler et à supplier :
"Tu ... ne fais pas ça ! En... en mémoire ... mon amitié pour ton... père !
- Tu es un faible, Azim. Et un traître. Tu connais les conséquences...
- Non... je t'en prie..."
Nakhim lança sa torche dans le fossé, le geste assuré, déterminé à immoler le traître. Les hurlements d'Azim furent étouffés par l'étreinte des flammes. Une main rassurante vint se poser sur l'épaule de Nakhim.
"Bientôt, nous vengerons ton père et nous retrouverons notre place. Nous sommes les héritiers d'un rêve qui ne survit que dans l'imaginaire des enfants. Tu dois avancer, Nakhim, avancer quoiqu'il arrive... et ne jamais regretter."
Une colonne de fumée s'élevait depuis la forêt tandis que les deux silhouettes s'éloignèrent du fossé. Ni khelim, ni Rakshasas. Sous le sable ne demeurent que les saveurs épicées d'un héritage oublié.
The Sbire / Scarvey
Prélude : la treizième tribue
- Comment va-t-elle ?
-Son état est stable mon père, mais nous ne parvenons toujours pas à comprendre la raison pour laquelle son état s’est soudainement empiré. Ses blessures semblaient assez légères à son arrivée.
-Rappelez moi, elle a dit comment elle s’était faite ses blessures ?
-Non, mon père, elle n’a pas dit mot depuis son arrivée. C’est un homme qui nous l’a déposé.
-A-t-il dit pourquoi il ne l’a pas emmené aux hospitaliers ?
-L’homme ne semblait pas vouloir trop s’attarder.
-Je vois.
-Son état est peut être du à une cause spirituel, mon père, sinon pourquoi nous l’aurait t on emmené ? De plus, depuis le début du coma, j’ai pu remarquer ceci...
Le prêtre souleva le drap et commença à défaire le bandage qui entourait le bras athlétique de la patiente…un tatouage ressemblant à des runes qu’on aurait entremêlé saignait légèrement. Le père se pencha et ajustant ses lunettes regarda de plus près:
-Elle venait de se faire faire un tatouage ? Vous pensez que cela a peut être un rapport ? Je n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi ils sont si nombreux à vouloir se mutiler ainsi le corps en les couvrants de ces dessins ou de ces boucles partout sur le corps.
Le jeune prêtre sourit légèrement. Que dirait le père s’il apprenait que lui-même en possédait cinq dont celui, particulièrement grand sur l’épaule représentant une elfe aux cheveux blancs bandant son arc ?
-Le tatouage n’est pas récent, on pourrait presque penser que c’est une marque de naissance.
-Est-ce le cas ?
-Je ne pense pas.
-Alors qu’est ce que vous essayez de me faire comprendre en me montrant ça ?
-Et bien hormis le fait qu’un tatouage se mette à saigner est déjà en soi assez étrange…ce qui m’intrigue le plus c’est….que je jurerais presque que ces symboles sont en train de… « glisser » sur la peau…et c’est ce qui causerait les saignements.
-Allons bon…à chaque fois que je pense avoir fait le tour des choses étranges en ce monde, y a toujours quelque chose qui vient contredire cette pensée.
Le père soupira.
-Ce qui m’inquiète, si ma théorie s’avère juste et que ces symboles sont bels et bien en train de « prendre place », c’est que je n’ai aucune idée de ce que cela pourrait déclencher…ça pourrait être n’importe quoi …mais on dirait les runes utilisés dans les temps anciens pour voyager.
Le père observa la patiente de plus près. De longs cheveux auburnes étaient éparpillés sur l'oreiller entourant un visage aux traits fins, paisiblement endormi.
-Elle ne ressemble pas à celles qui se servent de l’Art, mon fils.
-Elle n’est pas magicienne, mon père.
-Peut être devrait on lui ôter ce tatouage avant que ça ne se mette à déclencher quelque chose.
-Je ne faisais qu’exposer une théorie mon père, rien ne dit que ces dessins sont bel et bien des runes anciennes, qu’ils sont en train de prendre place et que cela va déclencher quelque chose.
-Oui, vous avez raison….depuis la peste j’ai l’impression de me méfier de tout. Surveillez son état dans un premier temps et tenez-moi informé.
-Bien mon père, je vais commencer par me renseigner sur ces runes. Je suis sur de les avoir déjà vu quelque part dans un des livres de notre bibliothèque.
-Que la lumière vous aide à éclaircir ce mystère mon fils.
-Qu’elle continue de vous éclairer de sa sagesse mon père.
Le prêtre se remit à refaire le bandage sans s’apercevoir que le dessin du tatouage s’était à nouveau mis à saigner.
-Son état est stable mon père, mais nous ne parvenons toujours pas à comprendre la raison pour laquelle son état s’est soudainement empiré. Ses blessures semblaient assez légères à son arrivée.
-Rappelez moi, elle a dit comment elle s’était faite ses blessures ?
-Non, mon père, elle n’a pas dit mot depuis son arrivée. C’est un homme qui nous l’a déposé.
-A-t-il dit pourquoi il ne l’a pas emmené aux hospitaliers ?
-L’homme ne semblait pas vouloir trop s’attarder.
-Je vois.
-Son état est peut être du à une cause spirituel, mon père, sinon pourquoi nous l’aurait t on emmené ? De plus, depuis le début du coma, j’ai pu remarquer ceci...
Le prêtre souleva le drap et commença à défaire le bandage qui entourait le bras athlétique de la patiente…un tatouage ressemblant à des runes qu’on aurait entremêlé saignait légèrement. Le père se pencha et ajustant ses lunettes regarda de plus près:
-Elle venait de se faire faire un tatouage ? Vous pensez que cela a peut être un rapport ? Je n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi ils sont si nombreux à vouloir se mutiler ainsi le corps en les couvrants de ces dessins ou de ces boucles partout sur le corps.
Le jeune prêtre sourit légèrement. Que dirait le père s’il apprenait que lui-même en possédait cinq dont celui, particulièrement grand sur l’épaule représentant une elfe aux cheveux blancs bandant son arc ?
-Le tatouage n’est pas récent, on pourrait presque penser que c’est une marque de naissance.
-Est-ce le cas ?
-Je ne pense pas.
-Alors qu’est ce que vous essayez de me faire comprendre en me montrant ça ?
-Et bien hormis le fait qu’un tatouage se mette à saigner est déjà en soi assez étrange…ce qui m’intrigue le plus c’est….que je jurerais presque que ces symboles sont en train de… « glisser » sur la peau…et c’est ce qui causerait les saignements.
-Allons bon…à chaque fois que je pense avoir fait le tour des choses étranges en ce monde, y a toujours quelque chose qui vient contredire cette pensée.
Le père soupira.
-Ce qui m’inquiète, si ma théorie s’avère juste et que ces symboles sont bels et bien en train de « prendre place », c’est que je n’ai aucune idée de ce que cela pourrait déclencher…ça pourrait être n’importe quoi …mais on dirait les runes utilisés dans les temps anciens pour voyager.
Le père observa la patiente de plus près. De longs cheveux auburnes étaient éparpillés sur l'oreiller entourant un visage aux traits fins, paisiblement endormi.
-Elle ne ressemble pas à celles qui se servent de l’Art, mon fils.
-Elle n’est pas magicienne, mon père.
-Peut être devrait on lui ôter ce tatouage avant que ça ne se mette à déclencher quelque chose.
-Je ne faisais qu’exposer une théorie mon père, rien ne dit que ces dessins sont bel et bien des runes anciennes, qu’ils sont en train de prendre place et que cela va déclencher quelque chose.
-Oui, vous avez raison….depuis la peste j’ai l’impression de me méfier de tout. Surveillez son état dans un premier temps et tenez-moi informé.
-Bien mon père, je vais commencer par me renseigner sur ces runes. Je suis sur de les avoir déjà vu quelque part dans un des livres de notre bibliothèque.
-Que la lumière vous aide à éclaircir ce mystère mon fils.
-Qu’elle continue de vous éclairer de sa sagesse mon père.
Le prêtre se remit à refaire le bandage sans s’apercevoir que le dessin du tatouage s’était à nouveau mis à saigner.
Cymbelîne
Re: Ni faibles, ni traîtres...
Les femmes et hommes de foi étaient rares, ce soir là, dans l'enceinte de la cathédrale de la Lumière. Certaines s'occupaient à apaiser quelques âmes en peine, d'autres prenaient leur soirée pour prier, certains allumaient des cierges tristement symboliques...
L'un d'entre eux, tout vêtu de blanc également, et dont la capuche voilait une grande partie du visage à l'air fermé, était adossé à un des piliers de la salle principale, silencieux, non loin du prêtre et de son disciple qui conversaient au sujet de cette femme tatouée.
Lorsque le débat concernant cet étrange dessin fut clos par les politesses du disciple, la silhouette discrète se décolla du pilier d'un coup de bassin et s'en alla hors du bâtiment de prières, sa grande cape blanche claquant à quasiment chacun de ses pas.
Une fois à l'extérieur, après un bref moment de silence, il se dirigea vers l'ouest de la cité, avec très probablement une idée en tête.
L'un d'entre eux, tout vêtu de blanc également, et dont la capuche voilait une grande partie du visage à l'air fermé, était adossé à un des piliers de la salle principale, silencieux, non loin du prêtre et de son disciple qui conversaient au sujet de cette femme tatouée.
Lorsque le débat concernant cet étrange dessin fut clos par les politesses du disciple, la silhouette discrète se décolla du pilier d'un coup de bassin et s'en alla hors du bâtiment de prières, sa grande cape blanche claquant à quasiment chacun de ses pas.
Une fois à l'extérieur, après un bref moment de silence, il se dirigea vers l'ouest de la cité, avec très probablement une idée en tête.
Jackham
Re: Ni faibles, ni traîtres...
Elle ne s'était pas attardée...à son réveil elle avait entendu des bribes de conversations qui annonçait une pluie de questions en perspective.
Elle profita d'un instant où, laissée seule quelques instants, elle pu sortir de son lit et rassemblant oreillers et couvertures, créa un leurre qui devrait les berner quelques temps. Elle n'avait pas fait ce genre de chose depuis le couvent, à ceci près que cette fois elle avait "emprunté" un chasuble de prêtre et rabâtantle capuchon était sortie tranquillement par la grande porte.
Elle resta sur le port quelque temps, en proie à ses réflexions sur tout ça. les cauchemars étaient revenus...quoique, pouvait on encore parler de cauchemar cette fois? Non, c'était autre chose, les images étaient ancrées en elle comme s'ils s'étaient avéré être le réveil d'un souvenir lointain, vécu, et non une bribe d'un rêve perdu au milieu d'un océan de brumes.
Son père aurait peut-être su de quoi il s'agissait: les marques sur son épaule ne saignaient plus, chose étrange, ils n'avaient pas changé, mais leur combinaison si...leur emplacement sur sa chair avait changé. qu'est ce que ça voulait dire? Et pourquoi maintenant?
Elle se dirigea sans comprendre pourquoi à la maison Bayle. ette mage un peu folle avait parfois une certaine vision des choses incompréhensible aux non initiés des arcanes, une certaine lucidité d'esprit, venant équilibrer son petit grain de folie.
En sortant, elle dirigea son cheval en direction du port....elle voulait pourtant se rendre au parc, là où se regroupaient certaines créatures à l'apparence humaine dont elle espérait que peut etre, les connaissances pourraient éclairer sa lanterne. au lieu de cela, elle rencontra une vielle connaissance sortie "prendre l'air"
-Tu sais qu'on parle de toi dans le journal?
Elle profita d'un instant où, laissée seule quelques instants, elle pu sortir de son lit et rassemblant oreillers et couvertures, créa un leurre qui devrait les berner quelques temps. Elle n'avait pas fait ce genre de chose depuis le couvent, à ceci près que cette fois elle avait "emprunté" un chasuble de prêtre et rabâtantle capuchon était sortie tranquillement par la grande porte.
Elle resta sur le port quelque temps, en proie à ses réflexions sur tout ça. les cauchemars étaient revenus...quoique, pouvait on encore parler de cauchemar cette fois? Non, c'était autre chose, les images étaient ancrées en elle comme s'ils s'étaient avéré être le réveil d'un souvenir lointain, vécu, et non une bribe d'un rêve perdu au milieu d'un océan de brumes.
Son père aurait peut-être su de quoi il s'agissait: les marques sur son épaule ne saignaient plus, chose étrange, ils n'avaient pas changé, mais leur combinaison si...leur emplacement sur sa chair avait changé. qu'est ce que ça voulait dire? Et pourquoi maintenant?
Elle se dirigea sans comprendre pourquoi à la maison Bayle. ette mage un peu folle avait parfois une certaine vision des choses incompréhensible aux non initiés des arcanes, une certaine lucidité d'esprit, venant équilibrer son petit grain de folie.
En sortant, elle dirigea son cheval en direction du port....elle voulait pourtant se rendre au parc, là où se regroupaient certaines créatures à l'apparence humaine dont elle espérait que peut etre, les connaissances pourraient éclairer sa lanterne. au lieu de cela, elle rencontra une vielle connaissance sortie "prendre l'air"
-Tu sais qu'on parle de toi dans le journal?
Cymbelîne
Re: Ni faibles, ni traîtres...
Courrier, Hurlevent. 25ème jour du huitième mois.
Visite, Hurlevent. 26ème jour du huitième mois.
Aujourd'hui j'ai envoyé un courrier à Cymbelîne, je l'ai retrouvée, je l'ai même vue sur la place de la Cathédrale, mes souvenirs reviennent petit à petit. Je sais où la trouver, mais je dois régler mes soucis avant cela. Ils reviennent et me traquent, cela n'en finira jamais.
Visite, Hurlevent. 26ème jour du huitième mois.
La femme voilée est revenue me voir, elle savait que je me cachais au port. Elle n'était pas seule, les deux elfes qui disaient que je travaillais pour eux, étaient avec elle cette fois. Elle s'est arrêtée devant moi et a fixé mon pendentif en forme de losange ornée d'une pierre verte, un long moment. Impossible de voir son visage, mais elle boitait, et se tenait courbée face à moi.
- "Vanazar, désires-tu connaitre le futur à présent?" Me dit-elle d'un ton presque suave.
Je ne savais quoi répondre à cela, et les deux elfes me regardaient sous leur lourde armure comme si je devais répondre de suite, sans attendre.
Oui ou non...? Pourquoi me proposait-elle de connaitre le futur? Je me languis longtemps de répondre non, mais j'allais mentir, car je désirai plus que tout savoir, savoir ce qu'il se passerait.
- "Oui..."
- "Tu portes avec toi la clé qui te permettra de le voir, mais il en manque une partie, il te faut la retrouver."
- "Qui êtes-vous à la fin? Mon nom est Souhad Ibn Zaham et vous le savez n'est ce pas? Pourquoi m'en donner un nouveau?"
- "La curiosité attise ton âme, c'est plutôt une bonne chose."
- "Répondez ! Lui dis-je d'un ton sec."
Elle s'approcha un instant de moi et caressa mon pendentif d'une main, il se mit à dégager cette étrange lueur verte que je connaissais. Puis...Elle repartit sans mot dire, avec les deux elfes. Je suis resté là sans rien faire, comme déboussolé pendant un instant, et je pris mon pendentif entre mes doigts pour le regarder...
- "Qu'est ce que c'est que c..."
Souhad lbn Zahâm
Re: Ni faibles, ni traîtres...
Cela faisait à présent plus de deux semaines qu'elle s'était réveillée. Elle se sentait mieux et rien ne nécessitait qu'elle reste...surtout si c'était pour satisfaire la curiosité d'un petit prêtrillon.
Elle n'était pas tranquille. Elle erra dans les rues, ne sachant ce qu'elle cherchait, ni vers qui se tourner.
Quelque chose avait changé...ses rêves semblaient la renvoyer vers un passé qui n'était pas le sien...mais pourquoi? Ses sens étaient constamment en alerte, guettant la moindre manifestation...mais elle était à des années lumières de se douter de ce qu'elle apprendrait cette nuit là sur le port en croisant Céralyndé.
Ils sont trois et te cherchent. Ton frère Nakhim, ta soeur Emyline, ton oncle aussi...Souhad.
Mon père a tué son frère, après lui avoir pris sa compagne, une femme facile avec qui il a eu deux bâtards, un garçon et une fille...enfin peu importe ils sont tous morts...
Tu sais pertinnament que les morts ne restent pas morts longtemps depuis quelques temps.
C'était tristement vrai. Parmi les chevaliers appelé par Arthas, il y avait eu parmi eux, Blasius, son premier époux. La mort semblait lui avoir apporté quelques changements...quels changements la mort réservait elle pour d'anciens Zehâmets?
Que veulent ils?
Te voir, te parler, qu'est ce que j'en sais moi?...ah et Corelli aussi serait revenu.
Corelli...elle n'avait plus entendu ce nom depuis plus d'un an...la température de son corps chuta brusquement, comme si le coeur avait cessé d'irriguer le sang dans ses veines.
C'est impossible, je l'ai vu être aspiré par....
As tu vu son cadavre?
Elle soupira en guise de réponse. Au fond d'elle même, elle savait que celui que son père appelait le "Rampant" referait surface un jour ou l'autre. Elle était plus forte aujourd'hui, mais cela suffirait il?
Elle n'était pas tranquille. Elle erra dans les rues, ne sachant ce qu'elle cherchait, ni vers qui se tourner.
Quelque chose avait changé...ses rêves semblaient la renvoyer vers un passé qui n'était pas le sien...mais pourquoi? Ses sens étaient constamment en alerte, guettant la moindre manifestation...mais elle était à des années lumières de se douter de ce qu'elle apprendrait cette nuit là sur le port en croisant Céralyndé.
Ils sont trois et te cherchent. Ton frère Nakhim, ta soeur Emyline, ton oncle aussi...Souhad.
Mon père a tué son frère, après lui avoir pris sa compagne, une femme facile avec qui il a eu deux bâtards, un garçon et une fille...enfin peu importe ils sont tous morts...
Tu sais pertinnament que les morts ne restent pas morts longtemps depuis quelques temps.
C'était tristement vrai. Parmi les chevaliers appelé par Arthas, il y avait eu parmi eux, Blasius, son premier époux. La mort semblait lui avoir apporté quelques changements...quels changements la mort réservait elle pour d'anciens Zehâmets?
Que veulent ils?
Te voir, te parler, qu'est ce que j'en sais moi?...ah et Corelli aussi serait revenu.
Corelli...elle n'avait plus entendu ce nom depuis plus d'un an...la température de son corps chuta brusquement, comme si le coeur avait cessé d'irriguer le sang dans ses veines.
C'est impossible, je l'ai vu être aspiré par....
As tu vu son cadavre?
Elle soupira en guise de réponse. Au fond d'elle même, elle savait que celui que son père appelait le "Rampant" referait surface un jour ou l'autre. Elle était plus forte aujourd'hui, mais cela suffirait il?
Cymbelîne
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