Désenvoutement
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Désenvoutement
(Récit d'un petit évent qui s'est déroulé hier soir à Austrivage. Ce texte est la vision d'un personnage et n'engage que lui.)
Naphrat était en retard et n'aimait pas du tout ça. Heureusement la Khâdin ne semblait pas lui en tenir rigueur mais elle pressa tout de même son griffon dans une tentative désespérée de la rattraper ; elle avait beaucoup trop de retard. Maigre compensation : son armure était parfaite. Le dernier sertissage, assuré par un artisan de l'Ordre, resplendissait, mêlant sa magie de combat aux subtils entrelacs de fluides arcaniques qui l'enveloppaient de toutes parts, augmentant ses qualités défensives autant qu'offensives. Avec cet attirail gagné de haute lutte contre les forces des Ténèbres, elle se sentait vraiment plus sûre d'elle pour protéger dame Mystiruis. La prêtresse représentait l'Ordre ce soir auprès des autorités d'Austrivage et plus particulièrement de ceux qui les défendaient : les Rédempteurs de Lordaeron.
Rapidement elle fut introduite sur place. Il y avait là beaucoup de personnel des autorités officiels d'Austrivage, quelques étrangers de passage, quelques autochtones mais surtout beaucoup de membres de la Rédemption. Elle repéra la Khâdin. Cette dernière formait, avec d'autres, presque tous rédempteurs, un large cercle autour d'une femme enceinte qu'elle reconnut bien vite comme étant dame Fanélia, celle qui avait fait un malaise dans le Palais des Jugements à la suite des émeutes fomentées par Purification. La combattante se déplaça derrière la Khâdin et observa chacun en assumant son rôle de garde du corps. Le Sénéchal Idrid orchestrait une sorte de rituel dont elle comprit bien vite qu'il était destiné à rassembler autant d'énergie votive que possible au service d'une druidesse kaldorei, laquelle semblait capable de puiser dans cette réserve pour nourrir un sortilège. Elle s'interrogeait encore sur la nature de ce dernier quand elle fut subitement invitée par le Sénéchal lui-même à intégrer le cercle. Cette initiative ne lui plaisait pas du tout ! Elle hésita, cherchant du regard l'appui de dame Mystiruis pour refuser poliment, mais celle-ci approuva entièrement la proposition d'Idrid. Elle se défit de son casque, baissa sa capuche, retira ses gants de mailles et fut promptement intégrée dans le cercle.
Même si la grande majorité portait le tabard de la Rédemption ils étaient très différents. Chacun, à son tour, évoqua un sourire heureux. Sa voisine évoqua un bal qu'elle avait passé à échanger de la bonne humeur et des rires avec son maître d'armes. Elle la soupçonnait d'avoir nourri d'autres sentiments envers ce maître pour que le souvenir en soit si puissant, mais qu'importe. L'essentiel était que cette évocation permette à chacun d'y puiser des sources de pensées positives qui nourrirait le rituel. Naphrat sourit et se laissa gagner doucement par la magie de l'instant... jusqu'à ce que soudain elle perçoive dans un coin de son esprit la noirceur rampante. Elle rôdait, vile, sournoise, se tapissait, cherchait une faille dans son âme de façon presque palpable. Naphrat fut stupéfaite de réaliser que l'origine de ce Mal était lovée dans le ventre de la future mère et réalisa que le rituel n'était pas autre chose qu'un désenvoutement.
Et puis ce fut son tour de parler, et elle sentit monter une forme de trac qui rendait son esprit incapable d'isoler un souvenir heureux. Une image, enfin, monta à son esprit mais elle le refoula aussitôt : trop intime. Les moments de bonheur conjugual ne lui semblaient pas vraiment avoir leur place en public. Elle chercha autre chose. Le bonheur d'avoir été accepté par l'Ordre Ancien ? C'en était un, vraiment, mais elle craignait que ça passe pour de la propagande totalement déplacée. Par la Lumière... les souvenirs de sa vie d'avant, pour le peu qu'elle en avait, étaient tellement émoussés qu'ils en demeuraient froids, comme un gnomaroïd dont les couleurs auraient passées. Le seul vrai moment où elle avait éprouvé, l'espace d'un battement de coeur, une joie presque violente et pure, c'était quand elle avait été frappée, dans son âme comme dans sa chair, par la Lumière que le haut-seigneur Darion Morgraine avait su jeter à la figure de son ancien maître dont elle refusait même à en exprimer le nom, ne serait-ce qu'en pensée. Elle inspira à fond, cherchant en elle l'aplomb qui lui manquait... et tâcha d'exprimer l'émotion qu'elle avait ressenti à cet instant, comme son coeur avait bondi, comme elle avait cru respirer enfin, asphyxiée depuis... si longtemps qu'elle avait failli en perdre la mémoire.
- "...j'ai cru revivre... j'ai senti à nouveau la chaleur du soleil, j'ai vu l'herbe et... j'ai réalisé que le monde avait des couleurs que j'avais oubliées... j'ai vu... des nuages. Il y avait de beaux nuages blancs et des oiseaux de montagne. Je suis née une deuxième fois ce jour là."
Elle l'avait dit avec ses mots à elle, maladroits sans doute, mais sans balbutier. Elle céda la parole au suivant.
Qu'il était bon de repenser à ces instants. Mais à peine sa tension se relâcha-t-elle qu'un nouvel assaut s'insinua dans son esprit. Du Mal à l'état pur semblait suinter dans son âme comme s'il voulait la digérer, absorber dans sa noirceur l'étincelle de bonheur qu'elle avait su faire éclore, la broyer...
(à suivre... ou pas, à vous de voir)
Naphrat était en retard et n'aimait pas du tout ça. Heureusement la Khâdin ne semblait pas lui en tenir rigueur mais elle pressa tout de même son griffon dans une tentative désespérée de la rattraper ; elle avait beaucoup trop de retard. Maigre compensation : son armure était parfaite. Le dernier sertissage, assuré par un artisan de l'Ordre, resplendissait, mêlant sa magie de combat aux subtils entrelacs de fluides arcaniques qui l'enveloppaient de toutes parts, augmentant ses qualités défensives autant qu'offensives. Avec cet attirail gagné de haute lutte contre les forces des Ténèbres, elle se sentait vraiment plus sûre d'elle pour protéger dame Mystiruis. La prêtresse représentait l'Ordre ce soir auprès des autorités d'Austrivage et plus particulièrement de ceux qui les défendaient : les Rédempteurs de Lordaeron.
Rapidement elle fut introduite sur place. Il y avait là beaucoup de personnel des autorités officiels d'Austrivage, quelques étrangers de passage, quelques autochtones mais surtout beaucoup de membres de la Rédemption. Elle repéra la Khâdin. Cette dernière formait, avec d'autres, presque tous rédempteurs, un large cercle autour d'une femme enceinte qu'elle reconnut bien vite comme étant dame Fanélia, celle qui avait fait un malaise dans le Palais des Jugements à la suite des émeutes fomentées par Purification. La combattante se déplaça derrière la Khâdin et observa chacun en assumant son rôle de garde du corps. Le Sénéchal Idrid orchestrait une sorte de rituel dont elle comprit bien vite qu'il était destiné à rassembler autant d'énergie votive que possible au service d'une druidesse kaldorei, laquelle semblait capable de puiser dans cette réserve pour nourrir un sortilège. Elle s'interrogeait encore sur la nature de ce dernier quand elle fut subitement invitée par le Sénéchal lui-même à intégrer le cercle. Cette initiative ne lui plaisait pas du tout ! Elle hésita, cherchant du regard l'appui de dame Mystiruis pour refuser poliment, mais celle-ci approuva entièrement la proposition d'Idrid. Elle se défit de son casque, baissa sa capuche, retira ses gants de mailles et fut promptement intégrée dans le cercle.
Même si la grande majorité portait le tabard de la Rédemption ils étaient très différents. Chacun, à son tour, évoqua un sourire heureux. Sa voisine évoqua un bal qu'elle avait passé à échanger de la bonne humeur et des rires avec son maître d'armes. Elle la soupçonnait d'avoir nourri d'autres sentiments envers ce maître pour que le souvenir en soit si puissant, mais qu'importe. L'essentiel était que cette évocation permette à chacun d'y puiser des sources de pensées positives qui nourrirait le rituel. Naphrat sourit et se laissa gagner doucement par la magie de l'instant... jusqu'à ce que soudain elle perçoive dans un coin de son esprit la noirceur rampante. Elle rôdait, vile, sournoise, se tapissait, cherchait une faille dans son âme de façon presque palpable. Naphrat fut stupéfaite de réaliser que l'origine de ce Mal était lovée dans le ventre de la future mère et réalisa que le rituel n'était pas autre chose qu'un désenvoutement.
Et puis ce fut son tour de parler, et elle sentit monter une forme de trac qui rendait son esprit incapable d'isoler un souvenir heureux. Une image, enfin, monta à son esprit mais elle le refoula aussitôt : trop intime. Les moments de bonheur conjugual ne lui semblaient pas vraiment avoir leur place en public. Elle chercha autre chose. Le bonheur d'avoir été accepté par l'Ordre Ancien ? C'en était un, vraiment, mais elle craignait que ça passe pour de la propagande totalement déplacée. Par la Lumière... les souvenirs de sa vie d'avant, pour le peu qu'elle en avait, étaient tellement émoussés qu'ils en demeuraient froids, comme un gnomaroïd dont les couleurs auraient passées. Le seul vrai moment où elle avait éprouvé, l'espace d'un battement de coeur, une joie presque violente et pure, c'était quand elle avait été frappée, dans son âme comme dans sa chair, par la Lumière que le haut-seigneur Darion Morgraine avait su jeter à la figure de son ancien maître dont elle refusait même à en exprimer le nom, ne serait-ce qu'en pensée. Elle inspira à fond, cherchant en elle l'aplomb qui lui manquait... et tâcha d'exprimer l'émotion qu'elle avait ressenti à cet instant, comme son coeur avait bondi, comme elle avait cru respirer enfin, asphyxiée depuis... si longtemps qu'elle avait failli en perdre la mémoire.
- "...j'ai cru revivre... j'ai senti à nouveau la chaleur du soleil, j'ai vu l'herbe et... j'ai réalisé que le monde avait des couleurs que j'avais oubliées... j'ai vu... des nuages. Il y avait de beaux nuages blancs et des oiseaux de montagne. Je suis née une deuxième fois ce jour là."
Elle l'avait dit avec ses mots à elle, maladroits sans doute, mais sans balbutier. Elle céda la parole au suivant.
Qu'il était bon de repenser à ces instants. Mais à peine sa tension se relâcha-t-elle qu'un nouvel assaut s'insinua dans son esprit. Du Mal à l'état pur semblait suinter dans son âme comme s'il voulait la digérer, absorber dans sa noirceur l'étincelle de bonheur qu'elle avait su faire éclore, la broyer...
(à suivre... ou pas, à vous de voir)
Mystiruis Hedson
Re: Désenvoutement
Ils étaient sains et saufs à présent. Naturels, eux mêmes. Le rituel s'était bien déroulé, et à temps, ou presque.
Une heure de retard, pour sauver deux vies, peu importe.
La balance était équilibrée, et c'est tout ce qui comptait pour le couple qui se faisait face à présent, dans l'obscurité naissante de la prison d'Hurlevent.
Il sortirait dans un mois. Un mois qui passerait bien vite, et dans l'assurance, dans la certitude, que les deux petits iront bien, tout comme leur mère.
La paladine se détourna après l'avoir embrassé, il la regarda partir, cette dernière s'approchant de la porte, sa silhouette éclairée par la faible lueur d'une lanterne à demi éteinte.
L'homme souriait, elle reviendrait demain, et ainsi de suite jusqu'à sa sortie.
Une heure de retard, pour sauver deux vies, peu importe.
La balance était équilibrée, et c'est tout ce qui comptait pour le couple qui se faisait face à présent, dans l'obscurité naissante de la prison d'Hurlevent.
Il sortirait dans un mois. Un mois qui passerait bien vite, et dans l'assurance, dans la certitude, que les deux petits iront bien, tout comme leur mère.
La paladine se détourna après l'avoir embrassé, il la regarda partir, cette dernière s'approchant de la porte, sa silhouette éclairée par la faible lueur d'une lanterne à demi éteinte.
L'homme souriait, elle reviendrait demain, et ainsi de suite jusqu'à sa sortie.
Idrid
Re: Désenvoutement
(Merci ljdIdrid de ton petit texte qui fait bien plaisir. Cette suite, comme ce qui précède, n'engage que la vision d'un personnage.)
La lutte intérieure qui s'en suivit dura bien une heure, une heure terrible pendant laquelle les moments d'espoir alternaient avec la pire noirceur, le doute avec la Foi dans une lutte sans merci qui rendait Naphrat terriblement nerveuse. Les paroles d'espoir des uns et des autres se noyaient dans les brumes d'un atroce affrontement. La lutte implacable se poursuivait sans relâche sous la houlette de la druidesse et du sénéchal, étrangement insensible à tout ce fracas. Sans doute la druidesse l'épargnait-elle car son rôle de maître de cérémonie nécessitait la plus grande lucidité.
La servante de l'Ordre se sentait vaciller. La lutte intérieure mobilisait son énergie. Son coeur s'emballait sans raison, sa respiration se faisait courte. Elle était en sueur sans avoir fait le moindre effort. Elle se força à respirer calmement. Sa capuche glissa un instant, risquant de dévoiler ce visage qu'elle refusait de révéler. Elle la remit en place d'un geste nerveux et, soutenue par les mots encourageant de Mystiruis, s'obligea à se concentrer sur les images que les uns et les autres évoquaient. Les mots du Kaldoreï qui jouxtait la Khâdin évoquaient une scène dans laquelle intervenait dame Fanélia elle-même ; l'intervenant suivant retranscrit avec ses mots une sorte de scène de retrouvailles assez insolite, évoquant une relation paternelle sincère avec une créature étrange. D'autres encore parlèrent chacun à leur tour. C'était émouvant mais ces étincelles de bonheur se perdaient dans l'atroce océan de turpitudes que la malédiction avait mobilisée, dénaturant les évocations pour en arracher les couleurs. Elle était haine, rancoeur, jalousie. Elle était envie, frustration, violence et colère. Naphrat se sentait bouchon de liège sur la mer déchaînée de ces sentiments exacerbés qui se mêlaient inextricablement en lacérant son âme.
Et puis le calme revint.
Le sortilège cédait.
La druidesse allait détruire le Mal dont la malédiction avait fait son nid. C'est à cet instant que Naphrat frémit d'horreur, prise d'un horrible doute : Si la druidesse anéantissait le Mal, alors elle anéantirait aussi le Bien qui était dans cet être en devenir et détruirait inévitablement son équilibre naturel. Il ne fallait pas qu'elle se substitue à la Lumière, qu'elle éradique l'Ombre au point de la dénaturer ! Le doute s'immisçait, implacable, pernicieux. Ce qu'ils faisaient était-il juste ? Ne risquaient-ils pas d'appliquer un remède pire que le mal ? Arthas, champion des paladins, exemple pour les croyants, n'avait-il pas basculé vers la pire noirceur en tentant d'aller trop loin dans sa lutte contre les ombres ? Qui savait ? Qui pouvait savoir ?
Soudain tout s'arrêta. L'ombre reflua dans un grondement d'outre-monde, comme si elle s'écroulait sur elle-même. D'ultimes visions tentèrent de faire leur chemin dans l'esprit de Naphrat mais elle les repoussa avec une relative facilité tant elles étaient grossières, presque caricaturales. C'était un chant du cygne, un baroud d'honneur d'un ensorcellement malicieux qui jetait ses dernières forces dans une bataille qu'il savait perdue. Le calme revint. Les battements de cœur de la croyante se calmèrent lentement jusqu'à ce qu'enfin Idrid prononce les mots de conclusion.
Le rituel était achevé. La victoire était acquise.
Un tremblement rétrospectif secoua la jeune femme. Elle le réprima et enfonça de nouveaux ses doigts dans ses gants. Elle avait besoin d'air frais et accueillit avec plaisir l'initiative de dame Mystiruis qui saluait les Rédempteurs et réaffirmait l'amitié de l'Ordre de la Lumière Aveugle envers la troupe de combattants d'Austrivage dont nombre d'entre eux étaient de bons croyants. A l'extérieur la lumière avait baissé. La nuit venait de tomber. L'air marin baignait les rues encore très animées de ses exhalaisons iodées. Le tumulte mit de longues secondes à faire son chemin dans l'esprit de la combattante : Il y avait dans l'air une tension palpable dont elle prit conscience tardivement.
La Garde de Hurlevent était là, pliant bagage dans une humeur massacrante. La colonel Hëdwe semblait très irritée d'avoir attendu si longtemps que le sénéchal accepte de se livrer conformément à ses engagements. Pourtant Naphrat venait de l'entendre saluer son épouse qui, en retour, l'avait rassuré et promis de le visiter très régulièrement. Ils s'étaient embrassé après qu'il ait réaffirmé à ses hommes qu'il se soumettait à la décision de Justice. Aussi... pourquoi ? La Khâdin hocha la tête en silence devant le regard désorienté de sa garde du corps. Elle jaugea la situation rapidement, évaluant les implications et les conséquences, puis choisit de prendre l'initiative. La Lumière Aveugle ne pouvait pas témoigner passivement à cette nouvelle incompréhension. Il fallait une médiation immédiate : Pendant que Mystiruis parlerait à Idrid, Naphrat devrait convaincre la colonel de la réalité de la soumission du sénéchal. Elle sauta en selle pour rattraper les Gardes qui s'éloignaient déjà vers les hauteurs de la cité pour prendre leur vol.
Usant d'autant de diplomatie qu'elle en était capable, elle obtint un court délai supplémentaire. La colonel Marteau-Hardi était en colère, mais lui accorda le temps que les griffons soient en ordre de vol, ultime chance pour que les choses s'arrangent. L'œuvre d'entremise était risquée mais la bonne volonté du Sénéchal permit que les circonstances s'enchaînent sans heurt supplémentaire. Il se présenta à pied, saluant les habitants qui contemplaient la scène dans un silence pesant, éprouvant visiblement des sentiments partagés. Naphrat n'était pas particulièrement fière, quand bien même elle ignorait tout des dessous de l'affaire, et jetait au sénéchal des regards ennuyés. Il restait digne, gardant difficilement pour lui une certaine tristesse qui ne se trahissait que dans la lassitude de ses gestes. Suivi de ses plus proches lieutenants et de son épouse, il rejoignit enfin les Gardes, et leur confirma sa soumission.
La colonel lui autorisa quelques minutes supplémentaires pour saluer une dernière fois ses hommes. Une altercation faillit de nouveau survenir quand les Gardes, excédés tant par l'attente que par les insultes subies, manifestèrent leur mécontentement. Mais Idrid, dans un geste de bonne volonté autant que de justice, prit immédiatement les mesures qui s'imposaient auprès de ses troupes pour obtenir l'apaisement. Le coupable fut puni sans délai et jeté au cachot tandis que le sénéchal transmettait officiellement sa fonction à son épouse qui devenait sénéchale régente en attendant que son époux ait purgé sa peine.
Les griffons réservés s'élancèrent dans le ciel noir pour un long vol de nuit à destination de Hurlevent. A Austrivage l'humeur était morose car l'ennemi, lui, restait tapi dans l'ombre.
(fin de l'épisode, en espérant que ça vous ait plu)
La lutte intérieure qui s'en suivit dura bien une heure, une heure terrible pendant laquelle les moments d'espoir alternaient avec la pire noirceur, le doute avec la Foi dans une lutte sans merci qui rendait Naphrat terriblement nerveuse. Les paroles d'espoir des uns et des autres se noyaient dans les brumes d'un atroce affrontement. La lutte implacable se poursuivait sans relâche sous la houlette de la druidesse et du sénéchal, étrangement insensible à tout ce fracas. Sans doute la druidesse l'épargnait-elle car son rôle de maître de cérémonie nécessitait la plus grande lucidité.
La servante de l'Ordre se sentait vaciller. La lutte intérieure mobilisait son énergie. Son coeur s'emballait sans raison, sa respiration se faisait courte. Elle était en sueur sans avoir fait le moindre effort. Elle se força à respirer calmement. Sa capuche glissa un instant, risquant de dévoiler ce visage qu'elle refusait de révéler. Elle la remit en place d'un geste nerveux et, soutenue par les mots encourageant de Mystiruis, s'obligea à se concentrer sur les images que les uns et les autres évoquaient. Les mots du Kaldoreï qui jouxtait la Khâdin évoquaient une scène dans laquelle intervenait dame Fanélia elle-même ; l'intervenant suivant retranscrit avec ses mots une sorte de scène de retrouvailles assez insolite, évoquant une relation paternelle sincère avec une créature étrange. D'autres encore parlèrent chacun à leur tour. C'était émouvant mais ces étincelles de bonheur se perdaient dans l'atroce océan de turpitudes que la malédiction avait mobilisée, dénaturant les évocations pour en arracher les couleurs. Elle était haine, rancoeur, jalousie. Elle était envie, frustration, violence et colère. Naphrat se sentait bouchon de liège sur la mer déchaînée de ces sentiments exacerbés qui se mêlaient inextricablement en lacérant son âme.
Et puis le calme revint.
Le sortilège cédait.
La druidesse allait détruire le Mal dont la malédiction avait fait son nid. C'est à cet instant que Naphrat frémit d'horreur, prise d'un horrible doute : Si la druidesse anéantissait le Mal, alors elle anéantirait aussi le Bien qui était dans cet être en devenir et détruirait inévitablement son équilibre naturel. Il ne fallait pas qu'elle se substitue à la Lumière, qu'elle éradique l'Ombre au point de la dénaturer ! Le doute s'immisçait, implacable, pernicieux. Ce qu'ils faisaient était-il juste ? Ne risquaient-ils pas d'appliquer un remède pire que le mal ? Arthas, champion des paladins, exemple pour les croyants, n'avait-il pas basculé vers la pire noirceur en tentant d'aller trop loin dans sa lutte contre les ombres ? Qui savait ? Qui pouvait savoir ?
Soudain tout s'arrêta. L'ombre reflua dans un grondement d'outre-monde, comme si elle s'écroulait sur elle-même. D'ultimes visions tentèrent de faire leur chemin dans l'esprit de Naphrat mais elle les repoussa avec une relative facilité tant elles étaient grossières, presque caricaturales. C'était un chant du cygne, un baroud d'honneur d'un ensorcellement malicieux qui jetait ses dernières forces dans une bataille qu'il savait perdue. Le calme revint. Les battements de cœur de la croyante se calmèrent lentement jusqu'à ce qu'enfin Idrid prononce les mots de conclusion.
Le rituel était achevé. La victoire était acquise.
Un tremblement rétrospectif secoua la jeune femme. Elle le réprima et enfonça de nouveaux ses doigts dans ses gants. Elle avait besoin d'air frais et accueillit avec plaisir l'initiative de dame Mystiruis qui saluait les Rédempteurs et réaffirmait l'amitié de l'Ordre de la Lumière Aveugle envers la troupe de combattants d'Austrivage dont nombre d'entre eux étaient de bons croyants. A l'extérieur la lumière avait baissé. La nuit venait de tomber. L'air marin baignait les rues encore très animées de ses exhalaisons iodées. Le tumulte mit de longues secondes à faire son chemin dans l'esprit de la combattante : Il y avait dans l'air une tension palpable dont elle prit conscience tardivement.
La Garde de Hurlevent était là, pliant bagage dans une humeur massacrante. La colonel Hëdwe semblait très irritée d'avoir attendu si longtemps que le sénéchal accepte de se livrer conformément à ses engagements. Pourtant Naphrat venait de l'entendre saluer son épouse qui, en retour, l'avait rassuré et promis de le visiter très régulièrement. Ils s'étaient embrassé après qu'il ait réaffirmé à ses hommes qu'il se soumettait à la décision de Justice. Aussi... pourquoi ? La Khâdin hocha la tête en silence devant le regard désorienté de sa garde du corps. Elle jaugea la situation rapidement, évaluant les implications et les conséquences, puis choisit de prendre l'initiative. La Lumière Aveugle ne pouvait pas témoigner passivement à cette nouvelle incompréhension. Il fallait une médiation immédiate : Pendant que Mystiruis parlerait à Idrid, Naphrat devrait convaincre la colonel de la réalité de la soumission du sénéchal. Elle sauta en selle pour rattraper les Gardes qui s'éloignaient déjà vers les hauteurs de la cité pour prendre leur vol.
Usant d'autant de diplomatie qu'elle en était capable, elle obtint un court délai supplémentaire. La colonel Marteau-Hardi était en colère, mais lui accorda le temps que les griffons soient en ordre de vol, ultime chance pour que les choses s'arrangent. L'œuvre d'entremise était risquée mais la bonne volonté du Sénéchal permit que les circonstances s'enchaînent sans heurt supplémentaire. Il se présenta à pied, saluant les habitants qui contemplaient la scène dans un silence pesant, éprouvant visiblement des sentiments partagés. Naphrat n'était pas particulièrement fière, quand bien même elle ignorait tout des dessous de l'affaire, et jetait au sénéchal des regards ennuyés. Il restait digne, gardant difficilement pour lui une certaine tristesse qui ne se trahissait que dans la lassitude de ses gestes. Suivi de ses plus proches lieutenants et de son épouse, il rejoignit enfin les Gardes, et leur confirma sa soumission.
La colonel lui autorisa quelques minutes supplémentaires pour saluer une dernière fois ses hommes. Une altercation faillit de nouveau survenir quand les Gardes, excédés tant par l'attente que par les insultes subies, manifestèrent leur mécontentement. Mais Idrid, dans un geste de bonne volonté autant que de justice, prit immédiatement les mesures qui s'imposaient auprès de ses troupes pour obtenir l'apaisement. Le coupable fut puni sans délai et jeté au cachot tandis que le sénéchal transmettait officiellement sa fonction à son épouse qui devenait sénéchale régente en attendant que son époux ait purgé sa peine.
Les griffons réservés s'élancèrent dans le ciel noir pour un long vol de nuit à destination de Hurlevent. A Austrivage l'humeur était morose car l'ennemi, lui, restait tapi dans l'ombre.
(fin de l'épisode, en espérant que ça vous ait plu)
Dernière édition par Mystiruis Hedson le Ven 24 Juil 2009, 13:19, édité 1 fois
Mystiruis Hedson
Re: Désenvoutement
C'était comme une attraction.
Un Sénéchal emprisonné, dans les geôles avec ceux qu'il avait encore combattu, en Hurlevent, il y a quelques nuits.
"Quelle pitié" pensa-t-il.
Néanmoins, le Paladin restait fier, et heureux devant les visites qu'il recevait, au grand dam des Gardes de Hurlevent, bien que certains lui aient personnellement fait part de leur leur profond sentiment d'injustice face à son emprisonnement.
Au milieu de la nuit, ne pouvant dormir devant les incessantes gérémiades d'un des détenu, aux abords de la folie pure, l'homme se remémora le rituel, et cette lutte entre l'Ombre et la Lumière.
A aucun moment il n'avait souhaité, à son tour, dénaturer ses enfants, en faisant pencher la balance d'un coté plutot que de l'autre.
L'effet escompté fut atteint, et il en souriait encore.
La balance était équilibrée, et à leur naissance, les enfants seraient libre, en leur fort intérieur, de choisir.
Les visites se succédaient, et Idrid pouvait constater que certains gardes semblaient plus durs et comme vexés. Surement les plus influencables, surement ceux qui n'ont aucune notion de ce qu'est le sacrifice et l'amitié, et qui n'ont pas vu le sang des Rédempteurs couler, encore, sur les pavés d'Hurlevent, quatre jours plus tôt.
Pour certains, reconnaitre l'aide apportée par autrui, et remercier pour cela, est un avoeu d'impuissance.
Bien que les Rédempteurs, hommes et femmes aient leur caractère bien trempé, propre aux gens du Nord, leurs possibles offenses étaient balayées par le sang qu'il versait à l'aide de leurs alliés.
Telle était la pensée du Paladin, qui commencait lentement à s'endormir, les geôles d'Hurlevent plongées dans l'obscurité, dans un semblant de calme.
L'heure est aux rêves à présent.
(et merci Mystiruis pour ses très beaux textes)
Un Sénéchal emprisonné, dans les geôles avec ceux qu'il avait encore combattu, en Hurlevent, il y a quelques nuits.
"Quelle pitié" pensa-t-il.
Néanmoins, le Paladin restait fier, et heureux devant les visites qu'il recevait, au grand dam des Gardes de Hurlevent, bien que certains lui aient personnellement fait part de leur leur profond sentiment d'injustice face à son emprisonnement.
Au milieu de la nuit, ne pouvant dormir devant les incessantes gérémiades d'un des détenu, aux abords de la folie pure, l'homme se remémora le rituel, et cette lutte entre l'Ombre et la Lumière.
A aucun moment il n'avait souhaité, à son tour, dénaturer ses enfants, en faisant pencher la balance d'un coté plutot que de l'autre.
L'effet escompté fut atteint, et il en souriait encore.
La balance était équilibrée, et à leur naissance, les enfants seraient libre, en leur fort intérieur, de choisir.
Les visites se succédaient, et Idrid pouvait constater que certains gardes semblaient plus durs et comme vexés. Surement les plus influencables, surement ceux qui n'ont aucune notion de ce qu'est le sacrifice et l'amitié, et qui n'ont pas vu le sang des Rédempteurs couler, encore, sur les pavés d'Hurlevent, quatre jours plus tôt.
Pour certains, reconnaitre l'aide apportée par autrui, et remercier pour cela, est un avoeu d'impuissance.
Bien que les Rédempteurs, hommes et femmes aient leur caractère bien trempé, propre aux gens du Nord, leurs possibles offenses étaient balayées par le sang qu'il versait à l'aide de leurs alliés.
Telle était la pensée du Paladin, qui commencait lentement à s'endormir, les geôles d'Hurlevent plongées dans l'obscurité, dans un semblant de calme.
L'heure est aux rêves à présent.
(et merci Mystiruis pour ses très beaux textes)
Idrid
Re: Désenvoutement
Idrid, lui qui avait déjà vu mourir son fils, lui qui ne supportait pas cette violence sur les enfants...
On se rappelle aisément du cas de Peste qui avait pris une importance extrême il y a quelques mois à Hurlevent. Un secours populaire qui distribuait de la soupe et des gâteaux aux plus démunis, aux enfants de l'Orphelinat. Je me souviens combien nous avons mis tout en oeuvre pour sauver ces enfants avec les Hospitaliers, quitte à être contaminés nous même; A les frotter d'eau sacrée un par un à l'Hospital, à en sauver le plus possible. Je me souviens aussi l'avoir vu fait s'agenouiller, devant des souliers orphelins d'enfants, le bailli des moulins de Tarren, ces reprouvés barbares. Je me rappelle aussi, combien il était éprouvé à la mort du fils de Merika d'Orakis, et qu'il aurait tout fait pour retrouver le coupable. Non il ne laisserait personne porter à atteinte à des enfants, de quelque nature qu'ils soient. Quitte à se faire emprisonner, à crouler en geôles, la voie de la Lumière, les préceptes de Respect, Tenacité et Compassion, devaient rester en tête.
Ce soir là, j'étais retournée voir Cheena, au quartier général de l'Arche, dans lequel j'avais passé trois ans de ma vie auparavant. Je voulais la voir, je m'inquiétais pour elle, cela faisait trop longtemps que je n'avais pas eu de nouvelles. Elle était à l'étage, sans doute dans sa chambre, et je patientais en bas avec une humaine un peu étrange à première vue, mais qui m'avait l'air douce et enfantine. Quand Cheena redescendit, nous avons discuté dans la salle du rez-de-chaussée, comme au bon vieux temps. A noter que le QG était fort bien entretenu et la porte refaite pour au moins la centième fois.
Mais un événement vint perturber ces retrouvailles, mon orbe clamait des cris et des appels à l'aide. Une rédemptrice en danger, pas très loin, à quelques pas de là où j'étais, sur les quais du Port de Hurlevent. Ni une ni deux, je décidais de sortir pour aller voir ce qu'il s'y passait. Cheena ne voulant pas me laisser seule, à la vue de ma condition, insista pour que je n'y aille pas, du moins pas seule. Elle m'accompagna, je le voulais, elle aussi, je lui ai toujours fait confiance pour cela. Je me hissais alors sur mon cheval, et pris la direction du port avec hâte, Cheena et la jeune humaine rencontrée précédemment, à mes côtés.
Dans un coin du Port où il y avait le moins de garde en faction, Alia Hellenicht, fille de Tarnhelm devenue rédemptrice, était en proie à des Ecarlates déguisés en rédempteurs. Bientôt ce fut la cohue, les rédempteurs arrivèrent en masse, pour délivrer Alia en proie à ces usurpateurs. On me désarçonna de mon cheval, à peine arrivée. Je me suis sentie tombée protégeant mon ventre. J'ai vu Cheena furieuse, me tirer à l'écart des combats qui faisaient rage. Le sénéchal arriva quelques temps plus tard, il semblait entamer le combat contre le très recherché Hiltar Taelis. Mais après cela tout fut plus flou. La petite mage Leizen, me porta vers un coin du port où été installé un ami de la Maison Bayle. Apparemment, elle était une apprentie aux côtés d'Amélie Bayle, puis elle retourna aider Cheena plus loin au coeur de la bataille avec les Rédempteurs. Un homme qui devait se tapir dans l'ombre et scruter les mouvements de foule, m'aperçut, seule avec cet homme de main de la Maison Bayle. Il s'approcha et nous adressa quelques mots sans grande importance. Puis il déboucha une fiole qui nous fit nous écrouler au sol tous les deux. Un enlèvement. Alors que cet homme m'emmena sur son dos, essayant de passer à l'écart, Idrid arriva au même moment, éliminant l'homme, sans scrupules.
J'ai été mise à l'écart près des navires en construction, avec d'autres rédempteurs blessés. Cheena ordonna que l'on nous amène au QG de l'Arche, et que l'on soit soignés là bas.
A l'étage, alors que Leiz surveillait notre état à moi aux rédempteurs touchés, un Chevalier de la Mort défonça la porte principale, cela était trop beau pour être vrai que cette porte reste intacte plus d'une journée. Sans hésiter il monta à l'étage, agressant notre gardienne, la laissant au sol. Il m'emporta, me mettant dans un vulgaire sac.
De leur côté les autres rédempteurs, déploraient l'enlèvement d'Alia, et d'un Garde, Ray Luscarn. Les Ecarlates avaient pris fuite, sauf deux des leurs, que nous avons réussi à capturer, puis jetés en geôles d'Austrivage.
J'ai été attachée dans ces catacombes de la Sombre Comté. Un sbire d'un Maitre que l'on nomme Magus Eldred, vint à me parler, à vouloir m'endoctriner pour que je penche vers sa vision de l'Ombre et de la Lumière. Voulait-il rétablir ce que les Marchombres tentaient de prôner? Il en avait décidé ainsi, mes enfants seraient maudits. Ils devraient ne voir que l'Ombre, cette ombre qui brulait déjà mon âme au fond de moi. Oui ils n'auraient pas la possibilité de choisir, contraint, et certainement voués à une mort certaine, il n'en était pas question. Je sais qu'Idrid a cherché toute la nuit durant, à parcourir Elwynn à la recherche du moindre indice, allant des marche de l'ouest à la sombre comté, les rédempteurs s'attelèrent à ma recherche. Le lendemain, Idrid épuisé de ses recherches ne vacilla pas pour autant, ils fouillèrent les étables, les cimetières, les bois aux moindres recoins. Ce n'est que le lendemain qu'ils décidèrent de fouiller les catacombes. Aucun gardes postés à la marche, ni à comté du lac n'avaient vus passer un chevalier de la mort avec un sac me transportant. Je ne pouvais être qu'au sud, le chevalier avait du passer par le nord du Bois de la pénombre, traversant la rivière. Les catacombes furent fouillées, cela prit des heures et des heures. Quand dès lors je vis un autre sbire arriver.
"- Idrid est dans le coin, avec des rédempteurs."
C'est alors que je me mis à hurler dans l'espoir que l'on m'entende. Très faiblement au loin, très loin, j'entendais des cris, mais dans l'espoir de me faire taire cet elfe de l'ombre me bâillonna. Les autres qui me veillaient m'enfermèrent dans un tombeau, sans lumière, sans air, j'essayais de me calmer et dépenser le moins d'énergie possible.
Une fois arrivés, Idrid et les rédempteurs, commencèrent à guerroyer, pas question que ces adorateurs de l'Ombre, mes ravisseurs, restent impunis.
Tout le monde a été blessé, la fuite a été de mise, Idrid me portant avec sa jambe meurtrie, les autres rédempteurs suivant tant bien que mal. Les opposants, en fuite, mais blessés tout comme nous.
A l'auberge de la sombre comté, alors que le sénéchal s'occupait de mon état, je du lui dire, lui dire que nos enfants étaient touchés et en danger. La sentence était tombée comme un coup d'épée dans le dos de mon époux. Et je ne pouvais rien faire d'autre que de pleurer. Des longues heures de discussion dans cette chambre maussade, pour qu'au final nous redressions la tête, nous allions tout faire pour punir ces chiens afin qu'ils ne recommencent pas, mais aussi tout faire pour délivrer nos enfants de cette malédiction. Une promesse, et rien n'aurait pu la découdre.
Nous devions prendre un peu de recul, je voulais voir mon amie Ayame, elle, tout comme Cheena, étaient les seules femmes sur qui je pouvais compter quelque soit l'enjeu et le danger.
Ayame était à Baie du Butin, quand elle me vit arriver avec Idrid, elle savait déjà que ça n'allait pas, j'explosais en larme dans ses bras, cela ne me ressemblait pas, j'avais toujours su me contenir, même dans les situations les plus éprouvantes, mais là non c'était impossible je n'y arrivais pas. Idrid me laissa quelques instants avec elle, voulant reflechir à tout cela de son côté. Je dis tout à Ayame, je réclamais son aide, éprouvée par tout cela. Elle savait, elle savait combien on avait traversé ensemble, les pires maux, les pires affronts. Elle m'entoura de ses bras, et me dit qu'elle m'aiderait au moins à retrouver les sbires qui ont fait ça. Je lui demandais de soigner la jambe d'Idrid, elle accepta sans rechigner, voyant nos visages tendus et marqués. Nous passâmes la nuit avec elle, à la Baie du Butin, nous offrant l'hospitalité. Nous n'avions pas nos tabards, nos couleurs, nous étions redevenus un couple, un époux et sa femme désireux de sauver leurs enfants, nous n'étions plus les sénéchaux d'Austrivage l'espace d'une nuit, nous étions un homme et une femme démunis prenant réconfort auprès de notre amie.
Le lendemain, nous remercions Ayame pour sa bienveillance et nous sommes repartis pour Hurlevent. A l'ambassade, les rédempteurs inquiets et peinés, Alia Hellenicht était toujours en proie aux Ecarlates ainsi que le garde Ray Luscarn, il n'était plus question de baisser la tête et de se morfondre. Il fallait agir, garder les rennes coute que coute, car après tout, c'était de leur faute si tout s'était déroulé ainsi. Les Ecarlates étaient à Fenris, à la forêt des Pins argentés. Nous nous organisions pour mettre des plans de bataille en place, mais l'échange de prisonniers fut la seule idée et la moins risquée de toutes.
On se rappelle aisément du cas de Peste qui avait pris une importance extrême il y a quelques mois à Hurlevent. Un secours populaire qui distribuait de la soupe et des gâteaux aux plus démunis, aux enfants de l'Orphelinat. Je me souviens combien nous avons mis tout en oeuvre pour sauver ces enfants avec les Hospitaliers, quitte à être contaminés nous même; A les frotter d'eau sacrée un par un à l'Hospital, à en sauver le plus possible. Je me souviens aussi l'avoir vu fait s'agenouiller, devant des souliers orphelins d'enfants, le bailli des moulins de Tarren, ces reprouvés barbares. Je me rappelle aussi, combien il était éprouvé à la mort du fils de Merika d'Orakis, et qu'il aurait tout fait pour retrouver le coupable. Non il ne laisserait personne porter à atteinte à des enfants, de quelque nature qu'ils soient. Quitte à se faire emprisonner, à crouler en geôles, la voie de la Lumière, les préceptes de Respect, Tenacité et Compassion, devaient rester en tête.
Ce soir là, j'étais retournée voir Cheena, au quartier général de l'Arche, dans lequel j'avais passé trois ans de ma vie auparavant. Je voulais la voir, je m'inquiétais pour elle, cela faisait trop longtemps que je n'avais pas eu de nouvelles. Elle était à l'étage, sans doute dans sa chambre, et je patientais en bas avec une humaine un peu étrange à première vue, mais qui m'avait l'air douce et enfantine. Quand Cheena redescendit, nous avons discuté dans la salle du rez-de-chaussée, comme au bon vieux temps. A noter que le QG était fort bien entretenu et la porte refaite pour au moins la centième fois.
Mais un événement vint perturber ces retrouvailles, mon orbe clamait des cris et des appels à l'aide. Une rédemptrice en danger, pas très loin, à quelques pas de là où j'étais, sur les quais du Port de Hurlevent. Ni une ni deux, je décidais de sortir pour aller voir ce qu'il s'y passait. Cheena ne voulant pas me laisser seule, à la vue de ma condition, insista pour que je n'y aille pas, du moins pas seule. Elle m'accompagna, je le voulais, elle aussi, je lui ai toujours fait confiance pour cela. Je me hissais alors sur mon cheval, et pris la direction du port avec hâte, Cheena et la jeune humaine rencontrée précédemment, à mes côtés.
Dans un coin du Port où il y avait le moins de garde en faction, Alia Hellenicht, fille de Tarnhelm devenue rédemptrice, était en proie à des Ecarlates déguisés en rédempteurs. Bientôt ce fut la cohue, les rédempteurs arrivèrent en masse, pour délivrer Alia en proie à ces usurpateurs. On me désarçonna de mon cheval, à peine arrivée. Je me suis sentie tombée protégeant mon ventre. J'ai vu Cheena furieuse, me tirer à l'écart des combats qui faisaient rage. Le sénéchal arriva quelques temps plus tard, il semblait entamer le combat contre le très recherché Hiltar Taelis. Mais après cela tout fut plus flou. La petite mage Leizen, me porta vers un coin du port où été installé un ami de la Maison Bayle. Apparemment, elle était une apprentie aux côtés d'Amélie Bayle, puis elle retourna aider Cheena plus loin au coeur de la bataille avec les Rédempteurs. Un homme qui devait se tapir dans l'ombre et scruter les mouvements de foule, m'aperçut, seule avec cet homme de main de la Maison Bayle. Il s'approcha et nous adressa quelques mots sans grande importance. Puis il déboucha une fiole qui nous fit nous écrouler au sol tous les deux. Un enlèvement. Alors que cet homme m'emmena sur son dos, essayant de passer à l'écart, Idrid arriva au même moment, éliminant l'homme, sans scrupules.
J'ai été mise à l'écart près des navires en construction, avec d'autres rédempteurs blessés. Cheena ordonna que l'on nous amène au QG de l'Arche, et que l'on soit soignés là bas.
A l'étage, alors que Leiz surveillait notre état à moi aux rédempteurs touchés, un Chevalier de la Mort défonça la porte principale, cela était trop beau pour être vrai que cette porte reste intacte plus d'une journée. Sans hésiter il monta à l'étage, agressant notre gardienne, la laissant au sol. Il m'emporta, me mettant dans un vulgaire sac.
De leur côté les autres rédempteurs, déploraient l'enlèvement d'Alia, et d'un Garde, Ray Luscarn. Les Ecarlates avaient pris fuite, sauf deux des leurs, que nous avons réussi à capturer, puis jetés en geôles d'Austrivage.
J'ai été attachée dans ces catacombes de la Sombre Comté. Un sbire d'un Maitre que l'on nomme Magus Eldred, vint à me parler, à vouloir m'endoctriner pour que je penche vers sa vision de l'Ombre et de la Lumière. Voulait-il rétablir ce que les Marchombres tentaient de prôner? Il en avait décidé ainsi, mes enfants seraient maudits. Ils devraient ne voir que l'Ombre, cette ombre qui brulait déjà mon âme au fond de moi. Oui ils n'auraient pas la possibilité de choisir, contraint, et certainement voués à une mort certaine, il n'en était pas question. Je sais qu'Idrid a cherché toute la nuit durant, à parcourir Elwynn à la recherche du moindre indice, allant des marche de l'ouest à la sombre comté, les rédempteurs s'attelèrent à ma recherche. Le lendemain, Idrid épuisé de ses recherches ne vacilla pas pour autant, ils fouillèrent les étables, les cimetières, les bois aux moindres recoins. Ce n'est que le lendemain qu'ils décidèrent de fouiller les catacombes. Aucun gardes postés à la marche, ni à comté du lac n'avaient vus passer un chevalier de la mort avec un sac me transportant. Je ne pouvais être qu'au sud, le chevalier avait du passer par le nord du Bois de la pénombre, traversant la rivière. Les catacombes furent fouillées, cela prit des heures et des heures. Quand dès lors je vis un autre sbire arriver.
"- Idrid est dans le coin, avec des rédempteurs."
C'est alors que je me mis à hurler dans l'espoir que l'on m'entende. Très faiblement au loin, très loin, j'entendais des cris, mais dans l'espoir de me faire taire cet elfe de l'ombre me bâillonna. Les autres qui me veillaient m'enfermèrent dans un tombeau, sans lumière, sans air, j'essayais de me calmer et dépenser le moins d'énergie possible.
Une fois arrivés, Idrid et les rédempteurs, commencèrent à guerroyer, pas question que ces adorateurs de l'Ombre, mes ravisseurs, restent impunis.
Tout le monde a été blessé, la fuite a été de mise, Idrid me portant avec sa jambe meurtrie, les autres rédempteurs suivant tant bien que mal. Les opposants, en fuite, mais blessés tout comme nous.
A l'auberge de la sombre comté, alors que le sénéchal s'occupait de mon état, je du lui dire, lui dire que nos enfants étaient touchés et en danger. La sentence était tombée comme un coup d'épée dans le dos de mon époux. Et je ne pouvais rien faire d'autre que de pleurer. Des longues heures de discussion dans cette chambre maussade, pour qu'au final nous redressions la tête, nous allions tout faire pour punir ces chiens afin qu'ils ne recommencent pas, mais aussi tout faire pour délivrer nos enfants de cette malédiction. Une promesse, et rien n'aurait pu la découdre.
Nous devions prendre un peu de recul, je voulais voir mon amie Ayame, elle, tout comme Cheena, étaient les seules femmes sur qui je pouvais compter quelque soit l'enjeu et le danger.
Ayame était à Baie du Butin, quand elle me vit arriver avec Idrid, elle savait déjà que ça n'allait pas, j'explosais en larme dans ses bras, cela ne me ressemblait pas, j'avais toujours su me contenir, même dans les situations les plus éprouvantes, mais là non c'était impossible je n'y arrivais pas. Idrid me laissa quelques instants avec elle, voulant reflechir à tout cela de son côté. Je dis tout à Ayame, je réclamais son aide, éprouvée par tout cela. Elle savait, elle savait combien on avait traversé ensemble, les pires maux, les pires affronts. Elle m'entoura de ses bras, et me dit qu'elle m'aiderait au moins à retrouver les sbires qui ont fait ça. Je lui demandais de soigner la jambe d'Idrid, elle accepta sans rechigner, voyant nos visages tendus et marqués. Nous passâmes la nuit avec elle, à la Baie du Butin, nous offrant l'hospitalité. Nous n'avions pas nos tabards, nos couleurs, nous étions redevenus un couple, un époux et sa femme désireux de sauver leurs enfants, nous n'étions plus les sénéchaux d'Austrivage l'espace d'une nuit, nous étions un homme et une femme démunis prenant réconfort auprès de notre amie.
Le lendemain, nous remercions Ayame pour sa bienveillance et nous sommes repartis pour Hurlevent. A l'ambassade, les rédempteurs inquiets et peinés, Alia Hellenicht était toujours en proie aux Ecarlates ainsi que le garde Ray Luscarn, il n'était plus question de baisser la tête et de se morfondre. Il fallait agir, garder les rennes coute que coute, car après tout, c'était de leur faute si tout s'était déroulé ainsi. Les Ecarlates étaient à Fenris, à la forêt des Pins argentés. Nous nous organisions pour mettre des plans de bataille en place, mais l'échange de prisonniers fut la seule idée et la moins risquée de toutes.
Dernière édition par Nean/Fanélia le Ven 24 Juil 2009, 17:34, édité 1 fois
Fanélia/Nean- Personnages Joués : Fanélia, Nean, Laclef
Re: Désenvoutement
Mais, Idrid et moi n'allions pas pour autant abandonner cette malédiction qui grouillait en moi, en eux. Nous avons décidé d'aller à la caserne de Hurlevent, prévenir la Garde des récents événements, comme il est coutume de faire quand de telles choses arrivent en leur ville. Nous avons donc frappé à la porte, un garde nous répondit. Nous avons demandé à parler au maréchal, qui n'était pas là, alors au Colonel Marteau Hardi, mais elle semblait occupée ou absente, alors le seul capitaine présent était Myann Asyrae. Le garde la fit prévenir que nous attendions pour discuter à la caserne à travers son communicateur. Quelques minutes elle arriva en pleine caserne, ivre morte. Elle me scruta et vient à dire "Tiens Idrid et sa poufiasse!". Voilà qui commençait fort mal, alors que je n'ai pas eu le temps de saluer. Idrid répondit à Myann qu'elle devait aller dessaouler et que nous pourrions ensuite discuter calmement d'affaires importantes. Elle refusa, continuant ses injures, Idrid lui répondit par des paroles vouant à la calmer de suite, lui disant ce qu'il pensait d'un capitaine saoule qui s'acharne sur lui et son épouse. Elle fut emmenée de force à l'étage, ou elle essayait de défoncer la porte de ses poings. Insulter ainsi des représentants des forces alliées mais en plus arriver ivre morte à la caserne, méritaient excuses au minimum, ce qu'elle ne fit pas par la suite. Accablée par de tels propos que l'on hésite pas à m'envoyer quand on veut atteindre mon époux, comme si j'étais un souffre douleur et qu'ils étaient incapables de lui dire les choses en face, nous avons été entendu par le sergent Isildor, racontant avec exactitude les faits passés des derniers jours. Puis nous sommes repartis sans demander notre reste. Nous sommes partis outrés par une telle attitude mais nous avions mieux à faire. Nous avons vu Wilton Winchester, agent du SI:7 qui nous a donné des indices sur les Ecarlates et leurs placements à la forêt des Pins argentés, ce même soir.
Nous sommes retournés à Austrivage que très tard dans la nuit. Mais dans la nuit nous avons été prévenus que le régiment d'argent tenait Hiltar Taelis et Suniva Sombrecoeur, à Zul Drak. Dès le soir nous avons été sur place, afin d'aider le régiment d'argent, et le colonel Marteau Hardi représentant la Garde de Hurlevent était là aussi. Nous devions les rapatrier, et les interroger. ces traitres d'Ecarlates ont fini par passer leur nuit en Norfendre et seraient juger dans les jours à venir à Hurlevent, par les chanceliers du Roi.
Idrid et moi en avons profité pour demander pourquoi le capitaine Asyrae nous avait insulté, sans logique. Elle rétorqua alors qu'elle était possédée et qu'elle allait être en retenue pour la calmer. Nous avons proposé à Hedwe d'aller lui parler afin de discuter calmement dans les jours qui viennent, dans l'espoir d'avoir d'une part des excuses, mais en plus pour essayer de renouer contact et éliminer cette haine viscérale qu'elle nous porte à tous les deux.
Nous sommes donc retournés à Austrivage, le lendemain nous partions chercher échanger les prisonniers aux mains des Ecarlates. Nous avons convoqué le maréchal Herzetsen, qui est venu avec deux gardes de Hurlevent, à Austrivage. Nous avons endormi les deux prisonniers Ecarlates les faisant sortir de la prison de la Tour d'Austrivage. L'escouade était menée, les prisonniers encadrés, et nous nous sommes arrêtés près de la rive sud de l'île de Fenris. Yurai, mage rédempteur, seul capable à léviter sur l'eau, a été envoyé en messager, pour prévenir les Ecarlates que nous détenions deux des leurs et qu'en échange nous voulions récupérer deux des nôtres.
L'échange s'est fait par l'intermédiaire de barques, et s'est déroulé dans le calme, étrangement. Alors que j'organisais sur la rive un campement de secours pour d'éventuels blessés, quelle fut pas ma surprise remarquant les tortures effectuées sur Ray et Alia. Alors que je m'efforçais de soigner Ray qui était dans un état déplorable, méconnaissable, Nylan, qui venait de revenir à Austrivage après une longue absence, s'occupa de soigner Alia Hellenicht, du mieux qu'il put. Un nain du nom de Fàldin était là aussi, discutant avec Idrid et Dancvart concernant les Ecarlates et quelques informations susceptibles de les dénicher une bonne fois pour toute. Un conseil allait être organisé le lendemain au donjon pour organiser un plan de bataille. Pendant ce temps là nous nous évertuions à éradiquer leurs moindres blessures, lèvres cousues, ongles arrachés, oeil crevé, traces de brulures et autres tortures inconcevables. Ils ont été ramenés d'urgence à Austrivage où nous les avons pu finir les soins les plus conséquents, les sortant d'affaire.
Alors que nous n'avions à peine eu le temps de souffler, je commençais à m'écrouler de fatigue, je pensais à ces visions d'horreur encore et toujours, je ne comprenais pas, quel intérêt avaient ils à faire cela? Et je pensais que mes enfants allaient peut-être devenir pire que cela. Allongée sur mon lit dans la demeure à Austrivage, je repensais aux insultes que l'on crachaient toujours sur moi et mon époux. "Mais tu n'es qu'une jouvencelle qui prend le nom de sa femme." ou encore "Pétasse" "Poufiasse". Ces mots je les avais entendu de la part des Ecarlates quand ils avaient capturé Hedwe en plein Hurlevent près des griffons des semaines auparavant. Voilà tout ce qu'ils savaient dire, ces traitres, on me traite pour mieux agiter la colère de mon époux. Alors quand j'entends exactement les mêmes mots de la part d'un capitaine alliée, cela me pose problème.
Ne voulant montrer cette faiblesses, aux autres, à ceux qui me font confiance : les Rédempteurs, je décidais de m'enfermer dans ma chambre, à me calmer et évacuer toutes les idées noires qui pourraient s'immiscer dans le seul but de me faire perdre pied. Puis la nuit fut réparatrice.
Idrid envoya une missive à Myann Asyrae demandant excuses sur ma personne. C'est alors que le lendemain il était de retour à Hurlevent pour organiser le plan de bataille contre les Ecarlates mais aussi pour voir ce qu'il en était du jugement d'Hiltar Taelis, qu'il tomba sur Myann et un certain Nakhim sur un pont, en pleine "enquête" soit disant. Idrid demanda à Myann si elle avait bien reçut la missive, Myann lui dit que oui mais qu'elle ne s'excusera en rien. Idrid, furieux devant une telle arrogance, ne mâcha pas ses mots et ses reproches et lui fit comprendre que tout cela était d'un ridicule déplorable, il en vint à lui dire même qu'elle ne méritait pas de faire partie des officiers de la Garde. Tout cela s'envenima, mais Idrid partit, il allait revenir le soir avec moi afin d'en discuter avec Hedwe et elle, comme la naine nous l'avait conseillé à Zuldrak.
Le soir arrivant, nous sommes arrivés tout deux à la caserne rencontrant Hedwe et voulant discuter tous les quatre calmement afin d'endiguer le différent. Mal nous en a pris. A peine remontée des geôles, la capitaine Asyrae commença à nous crouler sous les insultes, les remarques gratuites et d'une haine incompréhensible. Hedwe était déjà saoulée de tout cela, elle essayait de calmer son capitaine, puis Idrid qui s'emporta la traitant de gamine et pleurnicharde, elle qui nous traitait aussi de tous les noms. La diplomatie partait mal, très mal. Mais elle osa dire une phrase de trop, cela allait trop loin, nous ne comprenions pas la rancoeur surtout quand elle était là rien que pour déshonorer ou humilier en pleine caserne: "..Avec tes sales bâtard maudits!" dit alors Myann. La goutte d'eau venait de plonger dans une coupe déjà trop pleine. Elle se comportait comme une rustre, comme un baroudeur, sans foi ni loi, la méchanceté gratuite venant porter nos enfants au coeur d'une seule insulte allait être essuyée par le sang cette fois. Idrid l'assena d'un coup au visage. Elle lui rendit le coup, Hedwe somma d'arrêter tout cela essayant de les séparer. Asyrae n'arrêtait pas ses insultes malgré l'ordre de son colonel, voyant cela Idrid lui remit un coup, qu'elle rendit encore aussi sec. Et elle continua les insultes sur Idrid et moi même. Idrid n'hésita pas à la prendre d'une main par le cou lui signifiant qu'il n'hésiterait plus si elle recommençait de tels propos, exacerbé par tant de violence verbale. Hedwe et un garde finirent par les séparer pour de bon.
Nous sommes dès lors partis, le lendemain Myann portait plainte pour coups et blessures, insultes et j'en passe, envers Idrid et moi même. Nous avons été convoqué à la caserne à laquelle nous avons été entendu par la chancelière. Idrid n'a pas démenti l'avoir frappé en premier, et il a donc été jugé coupable. Un mois d'emprisonnement. Quant à Myann, elle n'allait avoir ni mise à pied ni rien, juste les coups d'Idrid comme simple justice. Mais dès lors qu'il accepta sa peine la tête haute, il demandait deux jours de délais pour services rendus à Hurlevent. Un jour pour assister au procès d'Hiltar Taelis, un autre pour convoquer les personnes qui allaient nous aider à lever la malédiction. ces deux jours ont été accordés, à la grande horreur du capitaine Asyrae. Mais l'emprisonnement allait avoir lieu le 22 à 21h précise.
Nous sommes retournés à Austrivage que très tard dans la nuit. Mais dans la nuit nous avons été prévenus que le régiment d'argent tenait Hiltar Taelis et Suniva Sombrecoeur, à Zul Drak. Dès le soir nous avons été sur place, afin d'aider le régiment d'argent, et le colonel Marteau Hardi représentant la Garde de Hurlevent était là aussi. Nous devions les rapatrier, et les interroger. ces traitres d'Ecarlates ont fini par passer leur nuit en Norfendre et seraient juger dans les jours à venir à Hurlevent, par les chanceliers du Roi.
Idrid et moi en avons profité pour demander pourquoi le capitaine Asyrae nous avait insulté, sans logique. Elle rétorqua alors qu'elle était possédée et qu'elle allait être en retenue pour la calmer. Nous avons proposé à Hedwe d'aller lui parler afin de discuter calmement dans les jours qui viennent, dans l'espoir d'avoir d'une part des excuses, mais en plus pour essayer de renouer contact et éliminer cette haine viscérale qu'elle nous porte à tous les deux.
Nous sommes donc retournés à Austrivage, le lendemain nous partions chercher échanger les prisonniers aux mains des Ecarlates. Nous avons convoqué le maréchal Herzetsen, qui est venu avec deux gardes de Hurlevent, à Austrivage. Nous avons endormi les deux prisonniers Ecarlates les faisant sortir de la prison de la Tour d'Austrivage. L'escouade était menée, les prisonniers encadrés, et nous nous sommes arrêtés près de la rive sud de l'île de Fenris. Yurai, mage rédempteur, seul capable à léviter sur l'eau, a été envoyé en messager, pour prévenir les Ecarlates que nous détenions deux des leurs et qu'en échange nous voulions récupérer deux des nôtres.
L'échange s'est fait par l'intermédiaire de barques, et s'est déroulé dans le calme, étrangement. Alors que j'organisais sur la rive un campement de secours pour d'éventuels blessés, quelle fut pas ma surprise remarquant les tortures effectuées sur Ray et Alia. Alors que je m'efforçais de soigner Ray qui était dans un état déplorable, méconnaissable, Nylan, qui venait de revenir à Austrivage après une longue absence, s'occupa de soigner Alia Hellenicht, du mieux qu'il put. Un nain du nom de Fàldin était là aussi, discutant avec Idrid et Dancvart concernant les Ecarlates et quelques informations susceptibles de les dénicher une bonne fois pour toute. Un conseil allait être organisé le lendemain au donjon pour organiser un plan de bataille. Pendant ce temps là nous nous évertuions à éradiquer leurs moindres blessures, lèvres cousues, ongles arrachés, oeil crevé, traces de brulures et autres tortures inconcevables. Ils ont été ramenés d'urgence à Austrivage où nous les avons pu finir les soins les plus conséquents, les sortant d'affaire.
Alors que nous n'avions à peine eu le temps de souffler, je commençais à m'écrouler de fatigue, je pensais à ces visions d'horreur encore et toujours, je ne comprenais pas, quel intérêt avaient ils à faire cela? Et je pensais que mes enfants allaient peut-être devenir pire que cela. Allongée sur mon lit dans la demeure à Austrivage, je repensais aux insultes que l'on crachaient toujours sur moi et mon époux. "Mais tu n'es qu'une jouvencelle qui prend le nom de sa femme." ou encore "Pétasse" "Poufiasse". Ces mots je les avais entendu de la part des Ecarlates quand ils avaient capturé Hedwe en plein Hurlevent près des griffons des semaines auparavant. Voilà tout ce qu'ils savaient dire, ces traitres, on me traite pour mieux agiter la colère de mon époux. Alors quand j'entends exactement les mêmes mots de la part d'un capitaine alliée, cela me pose problème.
Ne voulant montrer cette faiblesses, aux autres, à ceux qui me font confiance : les Rédempteurs, je décidais de m'enfermer dans ma chambre, à me calmer et évacuer toutes les idées noires qui pourraient s'immiscer dans le seul but de me faire perdre pied. Puis la nuit fut réparatrice.
Idrid envoya une missive à Myann Asyrae demandant excuses sur ma personne. C'est alors que le lendemain il était de retour à Hurlevent pour organiser le plan de bataille contre les Ecarlates mais aussi pour voir ce qu'il en était du jugement d'Hiltar Taelis, qu'il tomba sur Myann et un certain Nakhim sur un pont, en pleine "enquête" soit disant. Idrid demanda à Myann si elle avait bien reçut la missive, Myann lui dit que oui mais qu'elle ne s'excusera en rien. Idrid, furieux devant une telle arrogance, ne mâcha pas ses mots et ses reproches et lui fit comprendre que tout cela était d'un ridicule déplorable, il en vint à lui dire même qu'elle ne méritait pas de faire partie des officiers de la Garde. Tout cela s'envenima, mais Idrid partit, il allait revenir le soir avec moi afin d'en discuter avec Hedwe et elle, comme la naine nous l'avait conseillé à Zuldrak.
Le soir arrivant, nous sommes arrivés tout deux à la caserne rencontrant Hedwe et voulant discuter tous les quatre calmement afin d'endiguer le différent. Mal nous en a pris. A peine remontée des geôles, la capitaine Asyrae commença à nous crouler sous les insultes, les remarques gratuites et d'une haine incompréhensible. Hedwe était déjà saoulée de tout cela, elle essayait de calmer son capitaine, puis Idrid qui s'emporta la traitant de gamine et pleurnicharde, elle qui nous traitait aussi de tous les noms. La diplomatie partait mal, très mal. Mais elle osa dire une phrase de trop, cela allait trop loin, nous ne comprenions pas la rancoeur surtout quand elle était là rien que pour déshonorer ou humilier en pleine caserne: "..Avec tes sales bâtard maudits!" dit alors Myann. La goutte d'eau venait de plonger dans une coupe déjà trop pleine. Elle se comportait comme une rustre, comme un baroudeur, sans foi ni loi, la méchanceté gratuite venant porter nos enfants au coeur d'une seule insulte allait être essuyée par le sang cette fois. Idrid l'assena d'un coup au visage. Elle lui rendit le coup, Hedwe somma d'arrêter tout cela essayant de les séparer. Asyrae n'arrêtait pas ses insultes malgré l'ordre de son colonel, voyant cela Idrid lui remit un coup, qu'elle rendit encore aussi sec. Et elle continua les insultes sur Idrid et moi même. Idrid n'hésita pas à la prendre d'une main par le cou lui signifiant qu'il n'hésiterait plus si elle recommençait de tels propos, exacerbé par tant de violence verbale. Hedwe et un garde finirent par les séparer pour de bon.
Nous sommes dès lors partis, le lendemain Myann portait plainte pour coups et blessures, insultes et j'en passe, envers Idrid et moi même. Nous avons été convoqué à la caserne à laquelle nous avons été entendu par la chancelière. Idrid n'a pas démenti l'avoir frappé en premier, et il a donc été jugé coupable. Un mois d'emprisonnement. Quant à Myann, elle n'allait avoir ni mise à pied ni rien, juste les coups d'Idrid comme simple justice. Mais dès lors qu'il accepta sa peine la tête haute, il demandait deux jours de délais pour services rendus à Hurlevent. Un jour pour assister au procès d'Hiltar Taelis, un autre pour convoquer les personnes qui allaient nous aider à lever la malédiction. ces deux jours ont été accordés, à la grande horreur du capitaine Asyrae. Mais l'emprisonnement allait avoir lieu le 22 à 21h précise.
Dernière édition par Nean/Fanélia le Ven 24 Juil 2009, 17:42, édité 2 fois
Fanélia/Nean- Personnages Joués : Fanélia, Nean, Laclef
Re: Désenvoutement
Les rédempteurs ont donc été amenés à participer au procès d'Hiltar Taelis. En plein milieu de l'audience, un coup d'éclat, dehors, des chevaliers de la mort, dedans une prise d'otage. Tout s'est bousculé, les rédempteurs ont alors aidé les gardes du mieux qu'ils pouvaient, nous déplorions une dizaine de blessés au total. Mais qu'elle fut pas notre surprise quand le capitaine de Grimwald Nepho ordonna la presque quarantaine du tribunal. Enfermant les blessés à l'intérieur, les privant de vivres.
Presque tous les rédempteurs étaient à l'intérieur, mais les prisonniers écarlates aussi. Nous allions donc passer la nuit à l'intérieur, j'ai du soigner Rédempteurs et Gardes étant la seule à pouvoir le faire avec Mystiruis qui était là elle aussi. Je n'en pouvais plus, trop de dépenses, et d'événements d'un coup pour ne pas fléchir. C'est avec les rédempteurs, Idrid et Mystiruis qu'ils ont réussi à me réveiller de ma torpeur, m'offrant ce qu'ils pouvaient. Myann était là, elle ordonna que les rédempteur, Ecarlates et gardes restent chacun dans leur coin dans la salle du tribunal et que le mélange n'était pas possible. La rancoeur était toujours là, palpable, mais nous avions autre chose à penser que ces enfantillages.
Ce n'est que le lendemain que la barricade à l'entrée fut levée, et Hiltar ainsi que d'autres écarlates amenés en geôles, en attendant nouvel ordre. Il ne nous restait qu'une seule journée à présent pour endiguer la malédiction avant l'emprisonnement d'Idrid. Nous sommes tous retournés à Austrivage, soigner et panser nos blessures de la veille.
Cela allait se jouer à peu, ils viendraient à 21h, nous aurions fini sans doute plus tard. Alors que les exorcistes et autres prêtres et druides arrivaient à Austrivage pour préparer le rite, nous avions prévu de faire attendre la garde de Hurlevent avec un banquet, nous avions besoin d'une heure de délais, pour sauver nos enfants.
Le rituel pouvait alors comemncer, Ayame etait là, Irondril aussi, Mystiruis, et les autres rédempteurs autour de moi, debout dans l'hotel de ville. Pendant que dehos la garde attendait et ne voulant qu'une chose ramener Idrid en prison. Alors que tous s'armait à éradiquer cette fausse balance d'Ombre. Nous savions qui avait fait cela, Magus Eldred, il l'avait inscrit, sans peur, contre le mur de la banque de Hurlevent lors de son braquage la veille.
C'est alors qu'une heure de patiente était trop demander, que la garde commença à insister, les rédempteurs postés devant l'hôtel de ville ne tenaient pas à laisser passer tant que la malédiction ne serait pas levée. Djé, notre jeune écuyer qui n'a jamais la langue dans sa poche commença à s'enerver devant l'insistance de la Garde. Les cris dehors se faisaient retentir par Hedwe qui décidait de partir, outrée par un tel comportement. C'est alors que la malédiction se leva au grand bonheur de tous et sous l'épuisement des présents.
Idrid se rendit, alors Hedwe agacée nous affirmait qu'il y avait eu insultes des rédempteurs. Idrid, furieux s'avança vers Djé lui mit une giffle et le fit enfermer pour trois jours de trou. La Garde repartit emportant Idrid, me laissant gérer Austrivage, alors qu'aux alentours de la ville des cris et des provocations acolytes d'Eldred se faisaient pressantes.
Puis tout redevint plutôt calme. Sauf que les rédempteurs étaient fatigués par le rituel, et Austrivage s'agita. Un cambriolage au même moment chez nous. Heureusement rien n'a été dérobé ce soir là, après vérification.
J'allais devoir veiller seule sur Austrivage,mais je savais que les rédempteurs allaient m'aider quoi qu'il arrive. Ce n'est que hier soir qu'Ishaïna, moi et Aenethia avions décidé de rendre visite au sénéchal. Aenethia lui apportant des oranges comme le veut la coutume. Mais un garde décida de lui ôter le panier d'oranges, avec un certain mépris, méprisant les rédempteurs venus rendre visite au sénéchal. Que deux visite de trente minute par jour. Qu'il était bon de le rappeler, car jamais respecté, mais Idrid valait bien ce petit rappel.
C'est alors que Ishaina décida d'endiguer ce différent au plus vite entre garde et rédempteurs, druidesse diplomate, chevalier sacré responsable de notre bouclier pieux, demanda audience auprès d'Hedwe. Myann était là, et méprisait cet acte, par tous les moyens. S'asseyant sur la rédemptrice sans gêne car elle était soit disant sur sa chaise, lui renversant du café brulant sur le pied, et allant plus loin, plus que dans ses actes, ses paroles. Myann remettait en cause l'alliance entre nos deux ordres. Blasphème :
"Vous n'êtes pas une alliée, c'est peut être dur à entendre, mais c'est le cas, beaucoup ici refusent désormais toutes relations avec vous, vos terres sont en Austrivage et non pas ici. Cela nous fera des vacances. A présent silence, je travaille." Dit elle faussement plongée dans ses dossiers.
Et elle insistait pour envenimer la situation à l'extrême. Je partis donc, rentrant à Austrivage après avoir visiter mon époux en prison. Et dès lors la Chancellerie du Roi d'Hurlevent, allait recevoir une missive de la part de la sénéchaussée, portant préjudice aux paroles proférées par un capitaine de la Garde de Hurlevent, décidant seule des décisions d'Alliance ou non de deux terres présumées alliées.
Presque tous les rédempteurs étaient à l'intérieur, mais les prisonniers écarlates aussi. Nous allions donc passer la nuit à l'intérieur, j'ai du soigner Rédempteurs et Gardes étant la seule à pouvoir le faire avec Mystiruis qui était là elle aussi. Je n'en pouvais plus, trop de dépenses, et d'événements d'un coup pour ne pas fléchir. C'est avec les rédempteurs, Idrid et Mystiruis qu'ils ont réussi à me réveiller de ma torpeur, m'offrant ce qu'ils pouvaient. Myann était là, elle ordonna que les rédempteur, Ecarlates et gardes restent chacun dans leur coin dans la salle du tribunal et que le mélange n'était pas possible. La rancoeur était toujours là, palpable, mais nous avions autre chose à penser que ces enfantillages.
Ce n'est que le lendemain que la barricade à l'entrée fut levée, et Hiltar ainsi que d'autres écarlates amenés en geôles, en attendant nouvel ordre. Il ne nous restait qu'une seule journée à présent pour endiguer la malédiction avant l'emprisonnement d'Idrid. Nous sommes tous retournés à Austrivage, soigner et panser nos blessures de la veille.
Cela allait se jouer à peu, ils viendraient à 21h, nous aurions fini sans doute plus tard. Alors que les exorcistes et autres prêtres et druides arrivaient à Austrivage pour préparer le rite, nous avions prévu de faire attendre la garde de Hurlevent avec un banquet, nous avions besoin d'une heure de délais, pour sauver nos enfants.
Le rituel pouvait alors comemncer, Ayame etait là, Irondril aussi, Mystiruis, et les autres rédempteurs autour de moi, debout dans l'hotel de ville. Pendant que dehos la garde attendait et ne voulant qu'une chose ramener Idrid en prison. Alors que tous s'armait à éradiquer cette fausse balance d'Ombre. Nous savions qui avait fait cela, Magus Eldred, il l'avait inscrit, sans peur, contre le mur de la banque de Hurlevent lors de son braquage la veille.
C'est alors qu'une heure de patiente était trop demander, que la garde commença à insister, les rédempteurs postés devant l'hôtel de ville ne tenaient pas à laisser passer tant que la malédiction ne serait pas levée. Djé, notre jeune écuyer qui n'a jamais la langue dans sa poche commença à s'enerver devant l'insistance de la Garde. Les cris dehors se faisaient retentir par Hedwe qui décidait de partir, outrée par un tel comportement. C'est alors que la malédiction se leva au grand bonheur de tous et sous l'épuisement des présents.
Idrid se rendit, alors Hedwe agacée nous affirmait qu'il y avait eu insultes des rédempteurs. Idrid, furieux s'avança vers Djé lui mit une giffle et le fit enfermer pour trois jours de trou. La Garde repartit emportant Idrid, me laissant gérer Austrivage, alors qu'aux alentours de la ville des cris et des provocations acolytes d'Eldred se faisaient pressantes.
Puis tout redevint plutôt calme. Sauf que les rédempteurs étaient fatigués par le rituel, et Austrivage s'agita. Un cambriolage au même moment chez nous. Heureusement rien n'a été dérobé ce soir là, après vérification.
J'allais devoir veiller seule sur Austrivage,mais je savais que les rédempteurs allaient m'aider quoi qu'il arrive. Ce n'est que hier soir qu'Ishaïna, moi et Aenethia avions décidé de rendre visite au sénéchal. Aenethia lui apportant des oranges comme le veut la coutume. Mais un garde décida de lui ôter le panier d'oranges, avec un certain mépris, méprisant les rédempteurs venus rendre visite au sénéchal. Que deux visite de trente minute par jour. Qu'il était bon de le rappeler, car jamais respecté, mais Idrid valait bien ce petit rappel.
C'est alors que Ishaina décida d'endiguer ce différent au plus vite entre garde et rédempteurs, druidesse diplomate, chevalier sacré responsable de notre bouclier pieux, demanda audience auprès d'Hedwe. Myann était là, et méprisait cet acte, par tous les moyens. S'asseyant sur la rédemptrice sans gêne car elle était soit disant sur sa chaise, lui renversant du café brulant sur le pied, et allant plus loin, plus que dans ses actes, ses paroles. Myann remettait en cause l'alliance entre nos deux ordres. Blasphème :
"Vous n'êtes pas une alliée, c'est peut être dur à entendre, mais c'est le cas, beaucoup ici refusent désormais toutes relations avec vous, vos terres sont en Austrivage et non pas ici. Cela nous fera des vacances. A présent silence, je travaille." Dit elle faussement plongée dans ses dossiers.
Et elle insistait pour envenimer la situation à l'extrême. Je partis donc, rentrant à Austrivage après avoir visiter mon époux en prison. Et dès lors la Chancellerie du Roi d'Hurlevent, allait recevoir une missive de la part de la sénéchaussée, portant préjudice aux paroles proférées par un capitaine de la Garde de Hurlevent, décidant seule des décisions d'Alliance ou non de deux terres présumées alliées.
Fanélia/Nean- Personnages Joués : Fanélia, Nean, Laclef
Re: Désenvoutement
Qu'avait un ancien militaire comme Berendir a en faire des agitations, des provocations et des batailles de pouvoir entre la Rédemption et la Garde. Chose qu'il savait, ils n'étaient pas sur leurs Terres, le Roi et les Lois de Hurlevent n'avaient aucune influence sur la Sénéchaussée, et il fallait rester prudent.
Il se tenait droit à son habitude, fixant le mur devant lui, ignorant totalement les maîtres des lieux qui essaient de rendre ses camarades hors d'eux.
Le Colonel Marteau-Hardi était là droit devant lui, dos à leur troupe, répondant et esquivant toutes les provocations. "Patiente, comme toujours."se disait le Nain à voix basse. Combien de temps sont t-il restés sur place ? Les esprits commençaient à chauffer, les jeunes recrues incapables de ravaler leur fierté et leur orgueil allait sortir du moment à l'autre au même moment que leurs épées. Enfin il vit le visage du Colonel, crispé, épuisé. Elle avait donné le retour pour Hurlevent quelques minutes plus tôt. A ce même moment des voix, des cris des Infidèles foulaient le sol près d'Austrivage, mais la Garde n'en avait rien à faire. Tous étaient blessés, humiliés presque. Berendir s'empressa de rejoindre le Colonel et se mettre dans son dos, au même moment ou le Sénéchal Idrid Cathules de Lordaeron apparut, là près des griffons. Les voix se levaient, les gardes se plaignaient, Cathules tentait de les calmer, s'excuser pour ses Hommes même. Marteau-Hardi faillit y rester sourde, c'est à ce moment ou le vieux garde se pencha vers elle, pour lui chuchoter sa version des faits. Les Alliances, les Divisions souhaitées par tant de monde. Il fallait tout avaler et faire face, on ne pouvait pas s'éloigner de nos alliés, pas maintenant.
Le Sénéchal se rendait enfin, et on pouvait l'emmener en prison, sans plus d'histoires. Le Garde Boissec (Berendir) sella un griffon, monta et prit place derrière le Chevalier sans nom après les adieux de ce dernier. Ils montèrent au ciel, pour rejoindre Hurlevent, enfin le retour sur les terres de l'Alliance.
Il se tenait droit à son habitude, fixant le mur devant lui, ignorant totalement les maîtres des lieux qui essaient de rendre ses camarades hors d'eux.
Le Colonel Marteau-Hardi était là droit devant lui, dos à leur troupe, répondant et esquivant toutes les provocations. "Patiente, comme toujours."se disait le Nain à voix basse. Combien de temps sont t-il restés sur place ? Les esprits commençaient à chauffer, les jeunes recrues incapables de ravaler leur fierté et leur orgueil allait sortir du moment à l'autre au même moment que leurs épées. Enfin il vit le visage du Colonel, crispé, épuisé. Elle avait donné le retour pour Hurlevent quelques minutes plus tôt. A ce même moment des voix, des cris des Infidèles foulaient le sol près d'Austrivage, mais la Garde n'en avait rien à faire. Tous étaient blessés, humiliés presque. Berendir s'empressa de rejoindre le Colonel et se mettre dans son dos, au même moment ou le Sénéchal Idrid Cathules de Lordaeron apparut, là près des griffons. Les voix se levaient, les gardes se plaignaient, Cathules tentait de les calmer, s'excuser pour ses Hommes même. Marteau-Hardi faillit y rester sourde, c'est à ce moment ou le vieux garde se pencha vers elle, pour lui chuchoter sa version des faits. Les Alliances, les Divisions souhaitées par tant de monde. Il fallait tout avaler et faire face, on ne pouvait pas s'éloigner de nos alliés, pas maintenant.
Le Sénéchal se rendait enfin, et on pouvait l'emmener en prison, sans plus d'histoires. Le Garde Boissec (Berendir) sella un griffon, monta et prit place derrière le Chevalier sans nom après les adieux de ce dernier. Ils montèrent au ciel, pour rejoindre Hurlevent, enfin le retour sur les terres de l'Alliance.
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