Un simple chef cuisiner
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Un simple chef cuisiner
Bref résumé de la vie d'un citoyen de Lordaeron.
L'homme regardait dans le vide, au-delà de la ligne d'horizon, tandis que sous ses épaisses bottes ferrées s'étendait l'inquiétant et immense désert de glace de la désolation des dragons. Lentement mais avec fluidité, il se retourna, faisant face à son interlocuteur.
-"Je suis Gaston Gibbons, citoyen de Lordaeron. Je suis né il y a 41 ans dans un des quartiers de la capitale, une première dans ma famille. Vous savez, mon papa et ma maman n'étaient pas de la grand'ville. Ils venaient de Tirisfal, mais n'ayant pas la main-verte, ils avaient laissés nos cousins gérer la ferme familiale. En vérité, mon père était un bricoleur né, et il avait décidé d'ouvrir une horlogerie à Lordaeron-City. Peu après leur installation, maman m'a mis au Monde. Et plus tard, j'eus deux sœurs, mais j'avais alors déjà plus de dix ans. Mon enfance fut agréable, je passais plus de temps à faire l'école buissonnière qu'a apprendre mes leçons et mes congés chez mes cousins à la campagne me permirent de bien connaître Tirisfal. J'arrêtais l'école à douze ans. Je devins alors marmiton dans une taverne qui se trouvait à cinquante mètre de chez nous. C'était un véritable bouge, mais le cuisinier savait y faire malgré tout, et avec l'autre apprenti, Raleigh Andrean, nous parvenions à servir des plats qui ne semblaient pas immangeables, au vu de la clientèle qui alla croissante à mesure que nous devenions davantage de vrais cuisiniers."
Gibbons s'approche alors d'une caisse sur laquelle est posé un verre et une bouteille de vin. L'homme se sert un fond de rouge, puis reprend son monologue.
-"La Horde déferla pour la première fois sur Azeroth lorsque j'eus quinze ans. Mes amis et moi, tous de solides gaillards, nous amusions alors à nous imaginer en chevalier, combattant ces monstres verts. Nous passions notre temps libre à flâner dans la capitale ou dans les vertes prairies de Tirisfal, paradant sans honte devant les filles, sans toutefois beaucoup de sérieux, car... J'aimais déjà depuis longtemps une jolie demoiselle.
Cinq ans plus tard, je célébrais en famille la fondation de l'Alliance de Lordaeron, et je m'engageais juste après dans l'armée. Je n'ai pas énormément combattu, mais je n'aurais pas aimé être un de ces sauvages d'orcs lors de la mort de Lord Lothar. Toutefois, la menace de la Horde étant écartée peu de temps après, je pu enfin devenir un vrai cuisinier. Ce métier était, et est toujours pour moi une passion, un art. J'acquis une petite réputation, les gens appréciant ce que je faisais il faut croire.
Douze ans plus tard, alors que je comptais ouvrir un restaurant avec ma fiancée, la Peste commença à déferler sur notre bien aimé royaume. Des morts-vivants... C'était impensable ça. Une maladie qui relève les cadavres ! C'était pourtant bien vrai..."
Gibbons vida son verre d'un trait, puis se resservit un peu de vin, le regard vide.
-"Et des traîtres. Des traîtres, partout, partout, partout... Des pourritures de marginaux, des sales crétins égoïstes pas fichus de penser au bien-être de notre royaume. Ces gens à l'époque, ça pouvaient être n'importe qui parmi vos voisins. Sans une once de culpabilité, ils ont détruits leur propre terre. Le prince a dû purifier Stratholme par LEUR faute. Il n'y avait pas d'autres choix. Il n'avait pas perdu le Nord à l'époque... C'est quand il est revenu de Northrend qu'il a changé. Vous le savez, il a tué son père. Juste après la cérémonie de bienvenue. J'y ai participé. Oui, moi aussi j'ai jeté des fleurs sur cet ahuri, pauvre naïf que j'étais. Et donc, la Peste a de nouveau émergée, et a ravagée Tirisfal. Il n'y eu que deux survivants à la ferme familiale, un de mes oncles et son fils.
Et bien vite, la capitale fut également ravagée. Mes deux sœurs succombèrent au Mal. Hin... Papa les avait enfermées dans la cave. Et un de ses frères, qui vivait avec nous, avait un penchant pour la bibine. Un soir il est allé se servir un verre, et nous n'avons retrouvé de lui qu'un tas de boyaux. Mes sœurs l'avaient mangé et puis elles étaient partis... Mes parents sont partis à Hillsbrad. ET moi, je rejoignis les restes de l'Alliance, dirigées par le Grand-Maréchal Garithos. Cet homme représente encore beaucoup pour moi, et je repense souvent à ses dictons pleins d'intelligences. Mais ce n'est pas le sujet. Un jour j'ai été séparé du reste de l'armée, peu après la fuite des elfes de sang. Je suis resté coincé sous un tas de cadavres pendant deux jours. Je n'oublierais jamais cette épreuve. Mais ce qui ne nous tue nous rend plus fort. Je suis parvenu à rejoindre le camp de base de Lord Garithos.
Encore un retournement de situation quand cette sorcière de Sylvanas nous a roulée dans la farine. Elle nous a bien eu, cette sale elfe. Après le meurtre de Garithos, l'armée a volée en éclat et nous avons dû quitter Lordaeron-City. Cet épisode m'a vacciné contre les réprouvés. Ce sont des cafards indignes de confiance, quand je pense que... Bah, ce n'est pas important. J'ai fait partie de ceux qui ont rejoint la croisade écarlate. Je me suis battu pendant des années contre la vermine mort-vivante. A Tirisfal et à Pestebois essentiellement, selon l'affectation. J'ai fait un court séjour à Stormwind, mais je n'ai pas aimé la faune de là-bas. Lorsque j'ai atteint le grade de commandant, j'ai été affecté à la New-Avalon..."
Gibbons marqua une pause en observant avec intensité son interlocuteur.
-"Comme vous vous en doutez, j'ai assisté aux premières loges à la destruction de la croisade écarlate. J'ignore s'il y a eu des survivants? Avec un peu de chance la ville d'Hearthglen est toujours debout, mais ses habitants ont dû demander la protection de Stormwind, quelle importance de toute façon... J'ai été désigné pour suivre Abbendis et le Grand-Abbé Langrain en Northrend. La dernière fois que j'ai vu New-Avalon, c'était un champ de bataille. Depuis je suis là. Vous vous demandez ce que je fait, mon ordre part à vaut-l'eau selon vous. Et bien, je chasse la vermine, je cuisine, je vis. Même si je devient le seul membre de l'Assaut, je le jure devant le Grand-Amiral, je n'abandonnerais pas le combat. J'aime trop égorger les cafards qui mettent ma race en péril et que la Lumière réprouve."
L'officier croisa les bras puis sourit, d'une façon très naïve, tandis que ses yeux pétillaient de vie.
/HRP : Nouveau sur le serveur, je profite de cette section pour poster ce court récit afin de présenter mon personnage. Voilà.
L'homme regardait dans le vide, au-delà de la ligne d'horizon, tandis que sous ses épaisses bottes ferrées s'étendait l'inquiétant et immense désert de glace de la désolation des dragons. Lentement mais avec fluidité, il se retourna, faisant face à son interlocuteur.
-"Je suis Gaston Gibbons, citoyen de Lordaeron. Je suis né il y a 41 ans dans un des quartiers de la capitale, une première dans ma famille. Vous savez, mon papa et ma maman n'étaient pas de la grand'ville. Ils venaient de Tirisfal, mais n'ayant pas la main-verte, ils avaient laissés nos cousins gérer la ferme familiale. En vérité, mon père était un bricoleur né, et il avait décidé d'ouvrir une horlogerie à Lordaeron-City. Peu après leur installation, maman m'a mis au Monde. Et plus tard, j'eus deux sœurs, mais j'avais alors déjà plus de dix ans. Mon enfance fut agréable, je passais plus de temps à faire l'école buissonnière qu'a apprendre mes leçons et mes congés chez mes cousins à la campagne me permirent de bien connaître Tirisfal. J'arrêtais l'école à douze ans. Je devins alors marmiton dans une taverne qui se trouvait à cinquante mètre de chez nous. C'était un véritable bouge, mais le cuisinier savait y faire malgré tout, et avec l'autre apprenti, Raleigh Andrean, nous parvenions à servir des plats qui ne semblaient pas immangeables, au vu de la clientèle qui alla croissante à mesure que nous devenions davantage de vrais cuisiniers."
Gibbons s'approche alors d'une caisse sur laquelle est posé un verre et une bouteille de vin. L'homme se sert un fond de rouge, puis reprend son monologue.
-"La Horde déferla pour la première fois sur Azeroth lorsque j'eus quinze ans. Mes amis et moi, tous de solides gaillards, nous amusions alors à nous imaginer en chevalier, combattant ces monstres verts. Nous passions notre temps libre à flâner dans la capitale ou dans les vertes prairies de Tirisfal, paradant sans honte devant les filles, sans toutefois beaucoup de sérieux, car... J'aimais déjà depuis longtemps une jolie demoiselle.
Cinq ans plus tard, je célébrais en famille la fondation de l'Alliance de Lordaeron, et je m'engageais juste après dans l'armée. Je n'ai pas énormément combattu, mais je n'aurais pas aimé être un de ces sauvages d'orcs lors de la mort de Lord Lothar. Toutefois, la menace de la Horde étant écartée peu de temps après, je pu enfin devenir un vrai cuisinier. Ce métier était, et est toujours pour moi une passion, un art. J'acquis une petite réputation, les gens appréciant ce que je faisais il faut croire.
Douze ans plus tard, alors que je comptais ouvrir un restaurant avec ma fiancée, la Peste commença à déferler sur notre bien aimé royaume. Des morts-vivants... C'était impensable ça. Une maladie qui relève les cadavres ! C'était pourtant bien vrai..."
Gibbons vida son verre d'un trait, puis se resservit un peu de vin, le regard vide.
-"Et des traîtres. Des traîtres, partout, partout, partout... Des pourritures de marginaux, des sales crétins égoïstes pas fichus de penser au bien-être de notre royaume. Ces gens à l'époque, ça pouvaient être n'importe qui parmi vos voisins. Sans une once de culpabilité, ils ont détruits leur propre terre. Le prince a dû purifier Stratholme par LEUR faute. Il n'y avait pas d'autres choix. Il n'avait pas perdu le Nord à l'époque... C'est quand il est revenu de Northrend qu'il a changé. Vous le savez, il a tué son père. Juste après la cérémonie de bienvenue. J'y ai participé. Oui, moi aussi j'ai jeté des fleurs sur cet ahuri, pauvre naïf que j'étais. Et donc, la Peste a de nouveau émergée, et a ravagée Tirisfal. Il n'y eu que deux survivants à la ferme familiale, un de mes oncles et son fils.
Et bien vite, la capitale fut également ravagée. Mes deux sœurs succombèrent au Mal. Hin... Papa les avait enfermées dans la cave. Et un de ses frères, qui vivait avec nous, avait un penchant pour la bibine. Un soir il est allé se servir un verre, et nous n'avons retrouvé de lui qu'un tas de boyaux. Mes sœurs l'avaient mangé et puis elles étaient partis... Mes parents sont partis à Hillsbrad. ET moi, je rejoignis les restes de l'Alliance, dirigées par le Grand-Maréchal Garithos. Cet homme représente encore beaucoup pour moi, et je repense souvent à ses dictons pleins d'intelligences. Mais ce n'est pas le sujet. Un jour j'ai été séparé du reste de l'armée, peu après la fuite des elfes de sang. Je suis resté coincé sous un tas de cadavres pendant deux jours. Je n'oublierais jamais cette épreuve. Mais ce qui ne nous tue nous rend plus fort. Je suis parvenu à rejoindre le camp de base de Lord Garithos.
Encore un retournement de situation quand cette sorcière de Sylvanas nous a roulée dans la farine. Elle nous a bien eu, cette sale elfe. Après le meurtre de Garithos, l'armée a volée en éclat et nous avons dû quitter Lordaeron-City. Cet épisode m'a vacciné contre les réprouvés. Ce sont des cafards indignes de confiance, quand je pense que... Bah, ce n'est pas important. J'ai fait partie de ceux qui ont rejoint la croisade écarlate. Je me suis battu pendant des années contre la vermine mort-vivante. A Tirisfal et à Pestebois essentiellement, selon l'affectation. J'ai fait un court séjour à Stormwind, mais je n'ai pas aimé la faune de là-bas. Lorsque j'ai atteint le grade de commandant, j'ai été affecté à la New-Avalon..."
Gibbons marqua une pause en observant avec intensité son interlocuteur.
-"Comme vous vous en doutez, j'ai assisté aux premières loges à la destruction de la croisade écarlate. J'ignore s'il y a eu des survivants? Avec un peu de chance la ville d'Hearthglen est toujours debout, mais ses habitants ont dû demander la protection de Stormwind, quelle importance de toute façon... J'ai été désigné pour suivre Abbendis et le Grand-Abbé Langrain en Northrend. La dernière fois que j'ai vu New-Avalon, c'était un champ de bataille. Depuis je suis là. Vous vous demandez ce que je fait, mon ordre part à vaut-l'eau selon vous. Et bien, je chasse la vermine, je cuisine, je vis. Même si je devient le seul membre de l'Assaut, je le jure devant le Grand-Amiral, je n'abandonnerais pas le combat. J'aime trop égorger les cafards qui mettent ma race en péril et que la Lumière réprouve."
L'officier croisa les bras puis sourit, d'une façon très naïve, tandis que ses yeux pétillaient de vie.
/HRP : Nouveau sur le serveur, je profite de cette section pour poster ce court récit afin de présenter mon personnage. Voilà.
Dernière édition par Gaston Gibon le Jeu 14 Jan 2010, 20:44, édité 1 fois
Clairvoyant Llorente
Re: Un simple chef cuisiner
[modo]Afin de conserver la qualité et la cohérence des récits RP, merci de faire vos commentaires HRP dans la partie dédiée. J'ai par conséquent déplacé vos commentaires ici:
https://royaumes-rp.1fr1.net/discussions-sur-le-rp-f17/avis-un-simple-chef-cuisiner-t1777.htm [/modo]
https://royaumes-rp.1fr1.net/discussions-sur-le-rp-f17/avis-un-simple-chef-cuisiner-t1777.htm [/modo]
Arlequin- Admin
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