Les Sporelins

[Je tiens à préciser que tout ceci est mon invention, tout en suivant bien sûr au mieux l'esprit que Blizzard a donné à cette peuplade. Toutefois il existe peut-être des textes officiels entrant en contradiction avec ceci ; je ne les connais pas et m'excuse si tel est le cas.]

Introduction

Les Sporelins sont des êtres étranges originaires du Marécage de Zangar, en Draenor. Dérivés des champignons du marécage, ils ont toutefois une forme humanoïde et une certaine intelligence. Comme de nombreuses espèces de champignons de Zangar, ils portent sur tout leur corps des excroissances lumineuses.


Les Sporelins sont probablement une des races les plus anciennes de Draenor, certainement plus que les orcs eux-même. Cependant, leur mode de vie simple et leur position de faiblesse dans l'écosystème les contraignent à demeurer un peuple primitif. Quittant peu souvent l'enclave de Sporeggar, et presque jamais Zangar, les Sporelins possèdent une culture peu connue des étrangers.

Particularités biologiques

Les Sporelins sont des champignons, comme presque toute la faune et la flore de Zangar, et contrairement à toutes les autres races connues dans le monde.

Leur corps est recouvert d'une sorte de peau très poreuse, lisse et suintante d'humidité. De couleur généralement violette, elle peut être plus ou moins teintée de bleu ou de mauve et est souvent parsemée de taches aux frontières indistinctes de couleur plus claire comme un bleu pâle ou un blanc laiteux sur la partie inférieure du corps et le bas du dos. Le ventre, les paumes et le dessous des bras sont également de cette couleur, mais de manière plus unie.

Habituellement voûtés et accroupis, les Sporelins semblent très trapus. Cependant, leurs jambes peuvent être d'une étonnante flexibilité et sont comparables à celles d'un batracien, ce qui n'est pas le cas de leurs bras, assez courts. Se tenant le dos courbé, les Sporelins possèdent un cou large dont l'axe est horizontal. Leur tête se trouve donc devant leur corps et non au dessus.

Cette dernière est moins large mais aussi longue que leur thorax. La partie inférieure est comparable au visage tandis que la partie supérieure, plus longue, fait office de front. La peau des Sporelins est plus solide sur leur visage, au point d'être aussi solide que de la chitine sur le front, à l'instar du bouclier frontal de certaines créatures de Nagrand. Elle est constituée de plusieurs strates, visibles uniquement à l'extrémité du front. Comparables à des ongles superposés pour leur structure, il est à noter que ces strates ne poussent pas par la racine (d'ailleurs elles n'en ont pas puisqu'elles sont la peau) mais en se distendant et s'allongissant. Cette croissance est plus marquée sur des lignes symétriques se dessinant naturellement sur le front depuis le visage, le long desquelles la peau est plus solide et forme un léger relief (pas assez visible cependant pour que ces lignes puissent être distinguées à l'oeil nu, à moins de regarder de près). Ces strates meurent progressivement par leur bout et alors se désagrègent ; elles gardent donc une longueur à peu près constante tout en se régénérant. La peau étant plus épaisse et solide le long des lignes évoquées précédemment, elle se désagrège moins vite en ces endroits, même après sa mort, ce qui forme de extrémités lobées et rigides dans le prolongement de chaque strate. Le front en lui-même a la forme globale d'une écaille, et est effectivement pointu à son sommet.

Le visage en lui même est distinctement séparé du front par un petit renfoncement ponctuel des côtés de la tête, plus étroite à cet endroit. Il reprend en suite sa largeur précédente avant de définitivement se rétrécir, formant ainsi une pointe de chaque côté. Il forme ainsi ce qui ressemble à l'arrête d'un nez mais se termine par un bec, visiblement dépourvu d'autres fonctions que celle de casser ou mâcher, ainsi que deux orbites très creusées. Des pomettes saillantes sont visibles derrière et forment la base d'une machoire fine et trapézoïdale, elle aussi légèrement courbe de manière à s'adapter, comme un bec. De sous les yeux surgit de chaque côté une excroissance ressemblant à une antenne ou une moustache. Courbe mais rigide, elle possède des fonctions sensorielles. Derrière chaque oeil surgit également un organe sensoriel complètant le premier, à forme plus lobique et de plus grande taille, sur un axe horizontal traversant la tête.

Le premier organe agit comme une moustache de chat pour recevoir les vibrations, il sert donc pour l'ouïe et l'équilibre. De plus, sur le côté intérieur de ces moustaches se trouvent des muqueuses servant à identifier les saveurs par contact avec la nourriture (contact ayant lieu avant de manger, contrairement aux humanoïdes les plus courants), cet organe est donc aussi celui du goût. Le second, qui est bien plus rigide et épais, comporte sur sa partie inférieure et lobique, de couleur plus pâle, beaucoup plus de pores que sur le reste de la peau, et celles-ci sont beaucoup plus fines ; elles font de lui l'organe olfactif, et son développement indique bien que l'odorat est le sens le plus important chez les Sporelins.

Le front des Sporelins est orné d'un lobe luminescent beaucoup plus développé que ceux que l'on peut observer sur le reste de leur corps. Sa forme est très pure et évoque celle d'une amande, pointue au deux bouts. Un nombre variable de plus petits lobes aux formes variables (mais symétriques par rapport à l'axe du visage) sont répendus autour du principal. Les yeux des Sporelins sont des petites sphères luminescentes (bien que proportionellement plus grosses que les yeux des humains), qui peuvent être de n'importe quelle couleur vive, ou blanches. Ils permettent aux Sporelins de voir sur 360 degrés, comme les mouches, bien que leurs yeux soient proportionellement moins gros.

Sur le dos des Sporelins sont visibles quatre excroissances alvéolaires disposées en carré. Deux autres, légèrement plus développées, sont placées chacune sur une des épaules. Dans ses alvéoles s'accumulent les liquides vitaux Sporelins, qui sont beaucoup plus visqueux que du sang, au point de ne plus être tout à fait liquides, et qui luisent d'une couleur vive variable. Les lobes luminescents visibles sur le visage des Sporelins sont constitués de cette même substance, toutefois très solidifiée. Les alvéoles sont parfois remplies au delà du bord de cette substance vitale, tandis qu'elles semblent parfois être vides. Autour de ces alvéoles, permanantes, peuvent apparaître d'autres lobes aux formes peu régulières, sur le dos, les côtés du corps, ou les avant-bras, et ce de manière aléatoire. Ce liquide vital forme un tissu organique aussi sensible que la chair, contrairement au sang, ce qui est sans doute du à cette visquosité qui le rend presque solide.

Sur le dessus des bras se trouves trois excroissances lumineuses de la forme de langue-de-boeuf, s'élargissant en s'approchant des mains, et espacées de manière aléatoire. Les extrémités de chaque doigt luisent également. Les doigts sont au nombre de cinq par main, dont un pouls.

Il faut distinguer trois lueurs sur le corps des Sporelins : celle des yeux, celle du liquide vital, et celle des excroissances situées sur les bras et des doigts. Chacune de ces lueurs peut-être d'une couleur différente, bien que ce ne soit pas toujours le cas. La plus puissante est celle des yeux, tandis que celle des bras et des doigts est très faible.

La peau du ventre des Sporelins est légèrement plissée voir ridée, surtout lorsqu'elle est sèche, ce qui n'est pas le cas du reste du corps. Les jambes, particulièrement lisses, sont très longues mais repliées comme celles d'une grenouille la plupart du temps. Les pieds sont larges et triangulaires ; ils ne comportent que trois doigts chacun.

Enfin, un détail différencie totalement et définitivement les Sporelins des autres races humanoïdes : ceux-ci sont assexués. Toutefois, à leur entrejambe est placée une alvéole plus courte et large que celles du dos, et constammant vide, servant en fait à pondre des sacs de spores.

Métabolisme : reproduction et régime alimentaire

Les Sporelins peuvent se nourir de la plupart des champignons et végétaux, du moins lorsque ceux-ci ne disposent pas de défenses naturelles, ainsi que de certains minéraux ; toutefois ils digèrent mal le poisson et très mal la viande. Il semblerait de plus que les liquides vitaux des insectes de Zangar contiennent une substance provoquant la mort de tout champignon en ingérant, ce qui inclut les Sporelins. Le régime alimentaire des Sporelins est donc contraignant et ceux-cu sont facilement fragilisés s'ils ne se nourissent pas convenablement. Il ne leur est pas nécessaire de manger beaucoup, mais ils ont besoin d'un certain nombre de substances particulières et résistent mal à celles auxquelles ils ne sont pas habitués.

En pratique, les Sporelins se nourissent principalement de champignons et occasionellement de poissons, crustacés, ou mollusques aquatiques. Ils se nourrissent également beaucoup de certains humus ou boues fertiles, qu'ils utilisent de la même manière que l'homme mange du pain ou de la salade.

Les Sporelins pratiquent la cueillette, la chasse des autres créatures phongiques de Zangar, la pêche, et l'agriculture, plus l'extraction des limons les plus fertiles.

Le système de reproduction des Sporelins est beaucoup plus simple mais fragile que celui des humanoïdes les plus courants. Tout d'abord, il n'est pas nécessaire aux Sporelins d'être fécondés d'une quelconque manière pour se reproduire, ou du moins pour pondre des sacs de spores, qui sont en fait plus que de simples conteneurs. Ces sacs libèrent ensuite leurs spores, et lorsque celles-ci rencontrent d'autres sacs de spores, ceux-ci entament leur transformation en Sporelin, exactement de la même manière qu'un oeuf. Cependant, celui-ci n'a pas besoin d'être couvé ; il ne contient pas de liquide nutritif, car il le sécrète de lui-même à partir des minéraux et de l'humus de la terre ; il n'est pas mobile car il possède des racines qui doivent être sous la surface du sol ; il est entouré d'une fine membrane, beaucoup moins solide qu'une coquille d'oeuf, mais plus élastique. Cette membrane est brisée par le bec du Sporelin lorsque celui-ci est prêt à naître. Il est toutefois possible de conserver indéfiniment un sac de spores tant qu'il n'a pas été fécondé.

Les sacs de spores doivent donc si possible être tous rassemblés en un même lieu ; de plus, la terre de ce lieu doit être fertile, et aucun prédateur ne doit menacer les fragiles sacs. C'est pour toutes ces raisons que les Sporelins placent leurs sacs de spore au même lieu : le Vallon des Pontes. Il arrive fréquemment qu'un sac de spores donne vie à plusieurs Sporelins, et il est même possible d'en voir cinq naître d'un même sac ; toutefois, il arrive également souvent qu'un sac de spores meure avant d'être fécondé, ou pendant sa métamorphose, à cause de sa fragilité.

Les Sporelins ne peuvent pondre des sacs de spores que lorsque leur croissance est terminée. La fréquence de ponte dépend de la qualité de la nutrition du Sporelin, mais en moyenne un Sporelin pond un sac tous les trois ans à partir de sa maturité. Lorsqu'un Sporelin juge qu'il a suffisemment accumulé de réserves et que son énergie est suffisante, il peut entamer un processus de création de sac de spores et l'arrêter quand il le désire. Plus ce processus durera, plus le sac contiendra de spores, ce qui n'est pas forcément utile, et peut même causer l'explosion du sac en cas de trop longue attente. Toutefois, il est nécessaire de faire durer le processus entre deux et quatre mois.

Une fois le sac de spores pondu, il faut attendre qu'il soit fécondé, ce qui est assez aléatoire mais prend généralement une semaine, en tenant compte du fait qu'il faut une autre semaine pour que cette fécondation devienne visible. Le Sporelin naitra généralement environ quatre mois après la fécondation du sac, cependant, plus le sac prépare de Sporelins à naître, plus cette gestation est longue, pouvant durer jusqu'à huit mois lorsqu'il contient cinq Sporelins. Un Sporelin nourri correctement met en suite en moyenne huit ans à arriver à l'âge adulte. Il peut théoriquement vivre indéfiniment s'il n'est touché par aucune maladie, s'il est nourri correctement, et s'il ne meurt pas de façon violente.