Journal de Mëlissandre Chantepluie
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Journal de Mëlissandre Chantepluie
Mëlissandre Ven 22 Jan 2010, 23:46
Déplié sur une chaise le tabard de la croisade écarlate a triste mine. Assise sur mon lit, les coudes sur les cuisses, mains jointes, je contemple ce vêtement vestige de mes actes passés.
« Messire Ponnevent je suis heureux de vous présentez ma fille, Mëlissandre. Elle est jeune encore mais je pense que tout comme moi elle servira la cause qu’est la notre »
« Messire Ponnevent. .. »
« Relève toi, un entraînement t’attend demain matin. Merci Jean de me l’avoir emmené nous verrons demain ce qu’elle vaut. Pour l’heure nous avons réunion… »
Cette bataille à Atreval… Hum, je ne puis décrire le sentiment qui m’a parcouru l’échine d’un frisson glacé d’horreur et d’exaltation. Revenir à cet endroit précis, après tout ce que j’ai fuis pendant cinq longues années, fut une vengeance parfaite. Néanmoins la guerre n’est pas drôle, et jamais je n’aurais cru la faire avec lui. C’était tout ce que nous avions rêvé il y a cinq ans. Et nos chemins se sont séparés pour se recroiser de nouveau au pied de cette forteresse. Il me juge je le sais. Mais je n’ai pas le temps de me poser des questions, je dois me faire une place dans cette bataille et prouver ma valeur, et cacher ainsi qu’autrefois j’aurais été aux côtés de ces écarlates.
Les cris, le sang, le bruit, la poussière, tout cela forme un formidable tumulte. L’on ne sait plus où donner de la tête. Soudain, une flèche se coche dans mon bras droit, et en un éclair, les vestiges du passé me reviennent en mémoire..
« Aaaaaah ! Non ! »
« Fini d’hurler, si tu ne me dis pas tout ce que je veux savoir, la torture n’en sera que plus douloureuse ! Et si je continu à augmenter l’écarteur c’est ta mort, alors parle ! »
Il fait signe de la tête, je tourne la manivelle servant à l’écartement des bras et jambes. La « question » s’avère être une vraie boucherie, l’homme en plus d’avoir subit aupréalable les 18 L d’eau croupie se voit affliger une torture plus sinistre encore.
« Aaaaaaaaaaaaaaah » - crac –
Des os ont cédé, mes yeux s’écarquillent de stupeur et je lâche le moulinet d’un seul coup. La pression relâchée trop soudainement fait mourir le malheureux écartelé.
« Idiote ! »
La gifle ne se fait pas attendre, un gant rouge vole contre ma joue et du sang s’en échappe.
« 10 coups de fouets pour ta bêtise ! »
On me met dos à l’inquisiteur, on m’écarte les bras, et les coups de fouet claquent dans l’air avant de se rabattre sur ma peau blanche. La salle d’interrogatoire est en sang… Le mien, le sien.. Les leurs..
Nouveau flash, mais celui-ci me ramène à la réalité. Me revoici au cœur de la bataille, mais la flèche m’empêche de lever l’épée. La douleur, fulgurante embrume mes yeux d’une lueur sombre, soudain c’est le noir.
***
« Messire Ponnevent je suis heureux de vous présentez ma fille, Mëlissandre. Elle est jeune encore mais je pense que tout comme moi elle servira la cause qu’est la notre »
« Messire Ponnevent. .. »
« Relève toi, un entraînement t’attend demain matin. Merci Jean de me l’avoir emmené nous verrons demain ce qu’elle vaut. Pour l’heure nous avons réunion… »
***
Cette bataille à Atreval… Hum, je ne puis décrire le sentiment qui m’a parcouru l’échine d’un frisson glacé d’horreur et d’exaltation. Revenir à cet endroit précis, après tout ce que j’ai fuis pendant cinq longues années, fut une vengeance parfaite. Néanmoins la guerre n’est pas drôle, et jamais je n’aurais cru la faire avec lui. C’était tout ce que nous avions rêvé il y a cinq ans. Et nos chemins se sont séparés pour se recroiser de nouveau au pied de cette forteresse. Il me juge je le sais. Mais je n’ai pas le temps de me poser des questions, je dois me faire une place dans cette bataille et prouver ma valeur, et cacher ainsi qu’autrefois j’aurais été aux côtés de ces écarlates.
Les cris, le sang, le bruit, la poussière, tout cela forme un formidable tumulte. L’on ne sait plus où donner de la tête. Soudain, une flèche se coche dans mon bras droit, et en un éclair, les vestiges du passé me reviennent en mémoire..
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« Aaaaaah ! Non ! »
« Fini d’hurler, si tu ne me dis pas tout ce que je veux savoir, la torture n’en sera que plus douloureuse ! Et si je continu à augmenter l’écarteur c’est ta mort, alors parle ! »
Il fait signe de la tête, je tourne la manivelle servant à l’écartement des bras et jambes. La « question » s’avère être une vraie boucherie, l’homme en plus d’avoir subit aupréalable les 18 L d’eau croupie se voit affliger une torture plus sinistre encore.
« Aaaaaaaaaaaaaaah » - crac –
Des os ont cédé, mes yeux s’écarquillent de stupeur et je lâche le moulinet d’un seul coup. La pression relâchée trop soudainement fait mourir le malheureux écartelé.
« Idiote ! »
La gifle ne se fait pas attendre, un gant rouge vole contre ma joue et du sang s’en échappe.
« 10 coups de fouets pour ta bêtise ! »
On me met dos à l’inquisiteur, on m’écarte les bras, et les coups de fouet claquent dans l’air avant de se rabattre sur ma peau blanche. La salle d’interrogatoire est en sang… Le mien, le sien.. Les leurs..
***
Nouveau flash, mais celui-ci me ramène à la réalité. Me revoici au cœur de la bataille, mais la flèche m’empêche de lever l’épée. La douleur, fulgurante embrume mes yeux d’une lueur sombre, soudain c’est le noir.
Dernière édition par Mëlissandre le Sam 23 Jan 2010, 15:12, édité 1 fois
Mëlissandre
Re: Journal de Mëlissandre Chantepluie
Mëlissandre Sam 23 Jan 2010, 14:35
Le temps semble long, et pourtant si court… Un battement de cils peut vous transporter des années plus tard…
Retour à Hurlevent, une semaine :
Je reprend la plume que j’avais longtemps oublié. Le goût de l’écriture me saisit de nouveau et c’est avec une satisfaction que j’apprécie le bruit de la plume grattant le papier, le contact de mes doigts sur le parchemin granuleux, son odeur vieillie. Cet éveil des cinq sens se veut rassurant.
Cinq.. Ce chiffre se retrouve encore et toujours dans mon existence. Cinq années d’ exil c’est ce qu’il a fallu avant de revenir au présent… Avant de revenir là où j’aurais toujours dû rester. Ces années ont passé telles des étoiles filantes dans ma vie, et rien n’a changé. Plus détruite, plus fragile et pourtant plus forte. Je porte les marques et les stigmates de ma vie passée à Atreval. Les coups de fouet sur mon dos sont encore ancrés au plus profond de ma chair. Le goût du sang des prisonniers toujours écoeurants à travers mon odorat. La fatigue et le poids de la conscience, lourde, très lourde.
Le jugement, celui des autres, le mien surtout. Se juger est la chose la plus difficile à faire, et pourtant tout ce que j’ai fais, je l’ai fais par la contrainte ou pour protéger ceux qui m’était chers. C’est pour cela que je suis partie si longtemps. Ou Est-ce que j’essaye de me persuader que je ne suis pas fautive de mes propres actions ? La rédemption est omniprésente chez moi, et je ne peux décrire cette bataille qui s’est faite dans ma tête lors de cette bataille a Atreval. La contradiction, la vengeance, la peur d’être reconnue par mes anciens pairs. Malgré ma tentative de prévenir le sénéchal de la première division que nous serions pris entre deux feux entre la tour et la forteresse, je n’ai pas osé en dire plus sur ma connaissance de ce terrain.
La peur ? En aucun cas je voulais être jugée si peu de temps après mon retour à la civilisation. La croisade écarlate est loin derrière moi, et je ne veux plus être cataloguée comme étant une « ex » écarlate. Une ancienne traîtresse à la civilisation de Lordaeron et des peuples du Royaumes de l’est. Je ne veux plus être vue ainsi, je suis simplement Mëlissandre Chantepluie, adoubée Chevalier en la cathédrale de Hurlevent.
Et je suis ici pour ma rédemption
Journal de Mëlissandre Chantepluie :
Retour à Hurlevent, une semaine :
Je reprend la plume que j’avais longtemps oublié. Le goût de l’écriture me saisit de nouveau et c’est avec une satisfaction que j’apprécie le bruit de la plume grattant le papier, le contact de mes doigts sur le parchemin granuleux, son odeur vieillie. Cet éveil des cinq sens se veut rassurant.
Cinq.. Ce chiffre se retrouve encore et toujours dans mon existence. Cinq années d’ exil c’est ce qu’il a fallu avant de revenir au présent… Avant de revenir là où j’aurais toujours dû rester. Ces années ont passé telles des étoiles filantes dans ma vie, et rien n’a changé. Plus détruite, plus fragile et pourtant plus forte. Je porte les marques et les stigmates de ma vie passée à Atreval. Les coups de fouet sur mon dos sont encore ancrés au plus profond de ma chair. Le goût du sang des prisonniers toujours écoeurants à travers mon odorat. La fatigue et le poids de la conscience, lourde, très lourde.
Le jugement, celui des autres, le mien surtout. Se juger est la chose la plus difficile à faire, et pourtant tout ce que j’ai fais, je l’ai fais par la contrainte ou pour protéger ceux qui m’était chers. C’est pour cela que je suis partie si longtemps. Ou Est-ce que j’essaye de me persuader que je ne suis pas fautive de mes propres actions ? La rédemption est omniprésente chez moi, et je ne peux décrire cette bataille qui s’est faite dans ma tête lors de cette bataille a Atreval. La contradiction, la vengeance, la peur d’être reconnue par mes anciens pairs. Malgré ma tentative de prévenir le sénéchal de la première division que nous serions pris entre deux feux entre la tour et la forteresse, je n’ai pas osé en dire plus sur ma connaissance de ce terrain.
La peur ? En aucun cas je voulais être jugée si peu de temps après mon retour à la civilisation. La croisade écarlate est loin derrière moi, et je ne veux plus être cataloguée comme étant une « ex » écarlate. Une ancienne traîtresse à la civilisation de Lordaeron et des peuples du Royaumes de l’est. Je ne veux plus être vue ainsi, je suis simplement Mëlissandre Chantepluie, adoubée Chevalier en la cathédrale de Hurlevent.
Et je suis ici pour ma rédemption
Mëlissandre
Re: Journal de Mëlissandre Chantepluie
Mëlissandre Mar 06 Avr 2010, 14:30
Le ciel est sombre, le sable est gris, que reste t-il quand l'espoir n'est plus permis ?
Journal de Mëlissandre Chantepluie :
Voilà plusieurs semaines que j'ai réendossé mon costume d'Amiral afin d'infiltrer sous les ordres de mon Chevalier,une bandes de pirates vivant à Tanaris, oscillant entre Gadgetzan et la Baie du Butin. L'affaire n'était pas de mise, un Amiral arrivant seule sans équipage, est-il vraiment un Amiral ? Fort heureusement les vêtements troués et déchirés m'ont valu plus de crédit que je ne le pensais. C'est tout de même stupide un pirate...
*quelques gouttes d'eau, font des tâches sur le parchemin vieillit*
De la proue à la poupe, le bâteau grince, et c'est non sans un sourire que j'apprécie son roulement sur une mer agitée. Je caresse le bois usé, les cordages humides, comme si je rédecouvrais un être cher longtemps oublié, comme si je ne faisais plus qu'un.
Où sont ils donc tous passés ses Fauconniers ? Ces gardes-croix dont le coeur était pur et la foi sans défaillance. Teovan seul est demeuré, mais il n'est plus que l'ombre de lui même. Alors que j'approche ma main de son visage, un nuage de fumée s'évapore, comme si tout ceci n'était qu'un rêve... Ou un cauchemar.
*un trait rature le parchemin, comme si l'auteur avait été surpris.*
Combien de temps encore , vais je devoir attendre ainsi ? Attendre les ordres et les directives ? Mes bottes sont usées et desséchées par le sable.. Mon chapeau feutrée, détrempée par la pluie, n'est plus bleu, mais bien gris dorénavant.
J'ai repéré le fils de l'ami de Bleryn Prod. Il sert comme mousse par ce fichu pirate, babouin et braillard, dont la seul vue d'une femme suffit pour l'émouvoir.
La nuit est sombre, le sable est gris, et j'attend sans bruits la fin qui me déliera.
Journal de Mëlissandre Chantepluie :
Voilà plusieurs semaines que j'ai réendossé mon costume d'Amiral afin d'infiltrer sous les ordres de mon Chevalier,une bandes de pirates vivant à Tanaris, oscillant entre Gadgetzan et la Baie du Butin. L'affaire n'était pas de mise, un Amiral arrivant seule sans équipage, est-il vraiment un Amiral ? Fort heureusement les vêtements troués et déchirés m'ont valu plus de crédit que je ne le pensais. C'est tout de même stupide un pirate...
*quelques gouttes d'eau, font des tâches sur le parchemin vieillit*
De la proue à la poupe, le bâteau grince, et c'est non sans un sourire que j'apprécie son roulement sur une mer agitée. Je caresse le bois usé, les cordages humides, comme si je rédecouvrais un être cher longtemps oublié, comme si je ne faisais plus qu'un.
Où sont ils donc tous passés ses Fauconniers ? Ces gardes-croix dont le coeur était pur et la foi sans défaillance. Teovan seul est demeuré, mais il n'est plus que l'ombre de lui même. Alors que j'approche ma main de son visage, un nuage de fumée s'évapore, comme si tout ceci n'était qu'un rêve... Ou un cauchemar.
*un trait rature le parchemin, comme si l'auteur avait été surpris.*
Combien de temps encore , vais je devoir attendre ainsi ? Attendre les ordres et les directives ? Mes bottes sont usées et desséchées par le sable.. Mon chapeau feutrée, détrempée par la pluie, n'est plus bleu, mais bien gris dorénavant.
J'ai repéré le fils de l'ami de Bleryn Prod. Il sert comme mousse par ce fichu pirate, babouin et braillard, dont la seul vue d'une femme suffit pour l'émouvoir.
La nuit est sombre, le sable est gris, et j'attend sans bruits la fin qui me déliera.
Mëlissandre
Re: Journal de Mëlissandre Chantepluie
Mëlissandre Mar 06 Avr 2010, 14:31
Le rugissement plaintif et rageur du sabre de nuit s'emplifiait pendant les nuits fraiches d'Austrivage. Mëlissandre partie, la monture se sentait abandonné, parmi les chevaux de guerres et les rédempteurs trop occupés à leur tâche. Pourtant, guettant le chemin du retour, il scrutait les abimes et la clarté du jour dans l'espoir... Peut être l'espoir était il au bout du chemin...
"AAAAAAAAAAAAAAAAH Notre petite Mëlissandre est là !" *tape un grand coup dans le dos* "T'étais passée où ? Ta ma marchandise petite gueuse ?"
"Capitaine Harrock, toujours un plaisir d'vous revoir, et encore d"vous servir sous vot' royal navire... J'ai c'que vous m'avez d'mandé"
"Bien ! Fais donc voir l'caisses, et puis qui sait après on pourrait p't'être aller faire un tour en ville, qu'est ce qu't'en dis donzelle ?"
" La donzelle s'sent fatiguée plus qu'de coutume, mais... L'idée d'vous savoir loin d'moi me taraude capitaine. Auriez vous quelque chose à m'ceder pour m'rappeller quelqu'chose de vous ?"
"Dis moi tout c'que tu veux mignonne" dit il en lui gratifiant d'une caresse sous le menton.
"Z'êtes tellement adorable avec vot' chapeau... Je peux l'avoir ? Allez d'bonne foi, j'vous céde l'mien d'Amiral ! Il s'ra beaucoup plus sayant pour vous !"
D'un geste de gentilhomme il se debarassa de son chapeau, pris celui de Melissandre et le posa sur sa tête.
"Laisse ta chambre ouverte c'soir ma beauté, l'est probable que j'vienne te rendre visite."
*marmonne* Et moi il est probable que je te découpe la gorge aussitôt que tu t'approchera de moi gros vicieux.
"AAAAAAAAAAAAAAAAH Notre petite Mëlissandre est là !" *tape un grand coup dans le dos* "T'étais passée où ? Ta ma marchandise petite gueuse ?"
"Capitaine Harrock, toujours un plaisir d'vous revoir, et encore d"vous servir sous vot' royal navire... J'ai c'que vous m'avez d'mandé"
"Bien ! Fais donc voir l'caisses, et puis qui sait après on pourrait p't'être aller faire un tour en ville, qu'est ce qu't'en dis donzelle ?"
" La donzelle s'sent fatiguée plus qu'de coutume, mais... L'idée d'vous savoir loin d'moi me taraude capitaine. Auriez vous quelque chose à m'ceder pour m'rappeller quelqu'chose de vous ?"
"Dis moi tout c'que tu veux mignonne" dit il en lui gratifiant d'une caresse sous le menton.
"Z'êtes tellement adorable avec vot' chapeau... Je peux l'avoir ? Allez d'bonne foi, j'vous céde l'mien d'Amiral ! Il s'ra beaucoup plus sayant pour vous !"
D'un geste de gentilhomme il se debarassa de son chapeau, pris celui de Melissandre et le posa sur sa tête.
"Laisse ta chambre ouverte c'soir ma beauté, l'est probable que j'vienne te rendre visite."
*marmonne* Et moi il est probable que je te découpe la gorge aussitôt que tu t'approchera de moi gros vicieux.
Mëlissandre
Re: Journal de Mëlissandre Chantepluie
Mëlissandre Mar 06 Avr 2010, 14:32
La porte de la chambre avait grincé ce soir là. Mëlissandre s'était vu accorder le privilège d'obtenir la cabine du Lieutenant de par son statut de femme.
La porte de la chambre avait grincé ce soir là. Et c'est les yeux à l'affut, dague en main qu'elle l'attendait. Elle s'appretait à sentir son souffle chaud et rauque, l'odeur de l'alcool qui lui pétrifierait les narines, la maladresse de ses gestes lorsqu'il tenterait surement... Pinçant les narines, elle attendait, écoutant les pas se rapprocher de son lit. 2 mètres, 1 mètre, 50 centimètres, le pas de plus ne fut pas nécessaire lorsque le couteau se retrouva sur sa gorge, du moins... était il censé l'être. Un instant de doute, d'hésitation, elle se leva d'un bond, empoignant le gamin, et plaquant une main sur sa bouche.
"Bon dieu gamin, qu'est ce qu'tu fous dans ma cabine ? J'aurais pu t'égorger !"
Haletant, la bouche fermée par la main de Mëlissandre, des hoquets de larmes dans ses yeux, il attendit qu'elle relache prise.
"Je... j'étais venu vous... vous voir, car... Vous êtes la seule femme à bord et... et... J'ai peur."
"Pff.. Ne refais jamais ça.. *s'agenouille devant lui* Pourquoi es tu venu, pourquoi ?"
"Je... je vous ai vu parler dans un drôle d'objet une fois, et vous aviez pas d'accent nain... et vous disiez que vous étiez là po... pour moi. Vous venez me tuer ... ?"
Mëlissandre claqua la porte, fermant le battant d'un geste sec, et donnant un coup de pied dans le tabouret proche d'elle, d'un ai de rage.
"MERDE !"
Elle s'assit sur son lit, les paumes sur le visage.
"Vous savez..si c'est pas eux qui me tuent.. C'est vous.. et je préfère..."
"Dis pas de sôtises petit, je ne suis pas venue te tuer... C'est on père qui m'envoit, du moins un ami de ton père, le chevalier Bleryn Prod. J'ai été chargée de venir te chercher et te rammener chez toi. Tu es en train de tout fiche en l'air et c'est ma faute je n'ai pas été discrète... Quelqu'un t'as vu me regarder ?"
Elle s'empoigna du gamin, le secouant par les épaules;
"Est ce que tu as raconté à quelqu'un ce que tu as vu ?"
L'enfant hocha la tête dans un non, et Mëlissandre lacha prise, soulagée.
"Bien alors écoute moi... Je dois retourner d'où je viens demain... Pas de bêtises, tu vas rester sur le navire quoiqu'il en coûte. Je reviens te chercher après mon retour, j'essairais d'être le plus rapide possible. Il me faut du temps pour te trouver des vêtements, une monture et de la nourriture. Le fait que tu sois au courant me force à précipiter les choses. Tu vas te comporter exactement comme d'habitude, compris ?"
L'enfant hocha la tête, ravalant ses larmes.
"Bien.. Maintenant file, personne ne doit savoir que tu es venu ici, soit discret quand tu sors de ma chambre."
L'enfant porta sa main au battant, et ouvrit la porte délicatement sans le moindre bruit. Puis, il se retourna vers Mëlissandre.
"J'aime pas qu'on vous tape dessus, surtout quand il est saoul. J'aime pas quand il rentre dans vot' cabine non plus."
"File, petit, et soit préparé à la suite."
Journal de Mëlissandre Chantepluie :
*Une phrase est notée sur la suite du journal*
Jusqu'à quel prix peut-on aller pour la Justice et la Liberté ?
La porte de la chambre avait grincé ce soir là. Et c'est les yeux à l'affut, dague en main qu'elle l'attendait. Elle s'appretait à sentir son souffle chaud et rauque, l'odeur de l'alcool qui lui pétrifierait les narines, la maladresse de ses gestes lorsqu'il tenterait surement... Pinçant les narines, elle attendait, écoutant les pas se rapprocher de son lit. 2 mètres, 1 mètre, 50 centimètres, le pas de plus ne fut pas nécessaire lorsque le couteau se retrouva sur sa gorge, du moins... était il censé l'être. Un instant de doute, d'hésitation, elle se leva d'un bond, empoignant le gamin, et plaquant une main sur sa bouche.
"Bon dieu gamin, qu'est ce qu'tu fous dans ma cabine ? J'aurais pu t'égorger !"
Haletant, la bouche fermée par la main de Mëlissandre, des hoquets de larmes dans ses yeux, il attendit qu'elle relache prise.
"Je... j'étais venu vous... vous voir, car... Vous êtes la seule femme à bord et... et... J'ai peur."
"Pff.. Ne refais jamais ça.. *s'agenouille devant lui* Pourquoi es tu venu, pourquoi ?"
"Je... je vous ai vu parler dans un drôle d'objet une fois, et vous aviez pas d'accent nain... et vous disiez que vous étiez là po... pour moi. Vous venez me tuer ... ?"
Mëlissandre claqua la porte, fermant le battant d'un geste sec, et donnant un coup de pied dans le tabouret proche d'elle, d'un ai de rage.
"MERDE !"
Elle s'assit sur son lit, les paumes sur le visage.
"Vous savez..si c'est pas eux qui me tuent.. C'est vous.. et je préfère..."
"Dis pas de sôtises petit, je ne suis pas venue te tuer... C'est on père qui m'envoit, du moins un ami de ton père, le chevalier Bleryn Prod. J'ai été chargée de venir te chercher et te rammener chez toi. Tu es en train de tout fiche en l'air et c'est ma faute je n'ai pas été discrète... Quelqu'un t'as vu me regarder ?"
Elle s'empoigna du gamin, le secouant par les épaules;
"Est ce que tu as raconté à quelqu'un ce que tu as vu ?"
L'enfant hocha la tête dans un non, et Mëlissandre lacha prise, soulagée.
"Bien alors écoute moi... Je dois retourner d'où je viens demain... Pas de bêtises, tu vas rester sur le navire quoiqu'il en coûte. Je reviens te chercher après mon retour, j'essairais d'être le plus rapide possible. Il me faut du temps pour te trouver des vêtements, une monture et de la nourriture. Le fait que tu sois au courant me force à précipiter les choses. Tu vas te comporter exactement comme d'habitude, compris ?"
L'enfant hocha la tête, ravalant ses larmes.
"Bien.. Maintenant file, personne ne doit savoir que tu es venu ici, soit discret quand tu sors de ma chambre."
L'enfant porta sa main au battant, et ouvrit la porte délicatement sans le moindre bruit. Puis, il se retourna vers Mëlissandre.
"J'aime pas qu'on vous tape dessus, surtout quand il est saoul. J'aime pas quand il rentre dans vot' cabine non plus."
"File, petit, et soit préparé à la suite."
Journal de Mëlissandre Chantepluie :
*Une phrase est notée sur la suite du journal*
Jusqu'à quel prix peut-on aller pour la Justice et la Liberté ?
Mëlissandre
Re: Journal de Mëlissandre Chantepluie
Mëlissandre Mar 06 Avr 2010, 14:33
Elle revint deux jours plus tard. La nausée dans le ventre et dans la bouche. Les portails magiques la reliant à Kalimdor et aux Royaumes de l'est commençait à la rendre malade. On l'a déposa à Gentepression en chariot et d'un air entendu, lança une bourse à l'homme.
"Ne quittez pas le revers... Vous aurez la même somme lorsque je reviendrais. Pas un mot à qui que ce soit, si on passe par ici vous êtes un marchand dont l'essieu est fendu. Et arrangé vous pour être crédible."
D'un pas pressé, ell rejoignit la crique des pirates, ses lèvres étaient séches et craquelées par le soleil. Sa peau rougie et brûlée. Ses cheveux trempés par la sueur, lui collaient à la nuque sous son chapeau feutré. Sur son dos, un baluchon remplit de feuillerêve, alibi pour manifester sa présence des deux derniers jours. Le sable rentrait dans ses bottes à mesure que sa course se faisait plus grande. En sueur, les habits collant à la peau, les pupilles dilatées, le capitaine ne tarda pas à la remarquer.
"Dis donc ma belle..." Une jambe en appui sur le bastinguage, un cigare dans le coin des lèvres. "J'aime pas trop tes allers-retours... "
"Mais j'ne manque pas de vous ram'ner quelqu'chose qui vous ravira Capitaine..."
"Ch'est cha..." *crachat* "Monte donc."
La journée passa vite. Trop vite, Mëlissandre ne pu mettre au point ce qu'elle voulut. Le capitaine ne la laissa pas partir seule avec le mousse pour faire quelques courses pour l'équipage. Et pour cause, l'enfant était recherché à Gadgetzan. Il faudra agir de nuit. L'homme n'attendrait surement pas jusque dans la nuit, les bêtes, la horde non loin, les pirates et les braillards. Il prendra surement peur et ce sera enfuit avec les poches remplies. Attendant d'être seule, elle empoigna le gamin qui se débattait avec les cordages et ses noeuds.
"Ecoute moi bien.. Ce soir lorsque tout le monde dormira.. Tu me rejoins sous le porche de ma cabine. Ne fais pas de bruits, ne te fais pas remarquer. Ca sera notre seule chance et nous devrons gagner Theramore rapidement et peut être sans chevaux. J'ai demandé à un homme de m'attendre, mais je doute qu'il patiente jusqu'à ce soir, à une heure du matin. Tu m'as bien compris Jimmy ?"
L'enfant hocha la tête, et Mëlissandre parti regagner son occupation première. La fin de journée sera longue.
"Ne quittez pas le revers... Vous aurez la même somme lorsque je reviendrais. Pas un mot à qui que ce soit, si on passe par ici vous êtes un marchand dont l'essieu est fendu. Et arrangé vous pour être crédible."
D'un pas pressé, ell rejoignit la crique des pirates, ses lèvres étaient séches et craquelées par le soleil. Sa peau rougie et brûlée. Ses cheveux trempés par la sueur, lui collaient à la nuque sous son chapeau feutré. Sur son dos, un baluchon remplit de feuillerêve, alibi pour manifester sa présence des deux derniers jours. Le sable rentrait dans ses bottes à mesure que sa course se faisait plus grande. En sueur, les habits collant à la peau, les pupilles dilatées, le capitaine ne tarda pas à la remarquer.
"Dis donc ma belle..." Une jambe en appui sur le bastinguage, un cigare dans le coin des lèvres. "J'aime pas trop tes allers-retours... "
"Mais j'ne manque pas de vous ram'ner quelqu'chose qui vous ravira Capitaine..."
"Ch'est cha..." *crachat* "Monte donc."
La journée passa vite. Trop vite, Mëlissandre ne pu mettre au point ce qu'elle voulut. Le capitaine ne la laissa pas partir seule avec le mousse pour faire quelques courses pour l'équipage. Et pour cause, l'enfant était recherché à Gadgetzan. Il faudra agir de nuit. L'homme n'attendrait surement pas jusque dans la nuit, les bêtes, la horde non loin, les pirates et les braillards. Il prendra surement peur et ce sera enfuit avec les poches remplies. Attendant d'être seule, elle empoigna le gamin qui se débattait avec les cordages et ses noeuds.
"Ecoute moi bien.. Ce soir lorsque tout le monde dormira.. Tu me rejoins sous le porche de ma cabine. Ne fais pas de bruits, ne te fais pas remarquer. Ca sera notre seule chance et nous devrons gagner Theramore rapidement et peut être sans chevaux. J'ai demandé à un homme de m'attendre, mais je doute qu'il patiente jusqu'à ce soir, à une heure du matin. Tu m'as bien compris Jimmy ?"
L'enfant hocha la tête, et Mëlissandre parti regagner son occupation première. La fin de journée sera longue.
Mëlissandre
Re: Journal de Mëlissandre Chantepluie
Mëlissandre Mar 18 Mai 2010, 12:21
Je regarde autour de moi, et je regarde la lueur du soleil une dernière fois. Nul spectacle ne me sera accordé d'avoir à contempler pareil splendeur. L'air marin refoule mes sens et mes narines, les clapotis de l'eau résonnent à mes oreilles, la caresse fraiche des vaguelettes venant se fracasser contre mes pieds, bienfaitrice.
Mais ce soir nul repos pour Mëlissandre Chantepluie.
A tous ceux qui ses présentes lettres verront salut.
Vous avez devant vous le journal d'une âme tourmentée par le remord et l'agonie. Existe t-elle encore ? Le pêché peut il se racheter par le simple fait d'essayer ? Aurez vous le courage de lire son contenu ? Si vous ne vous vous sentez pas de taille jeter ce journal dans le premier trou que vous verrez. Si c'est pour me juger que vous me lisez, je n'ai besoin d'un nouveau tourment dans ma mort. Ex-écarlate à Atreval.. J'ai torturé bien des gens, j'ai tué des personnes. Aveuglée par la seule foi qu'on a voulu me faire connaître, aveuglée par ma jeunesse encore innocente de tout pêchés. Il ne se passe pas une nuit, sans voir leurs visages déformés par la douleur, sans sentir leur souffle chaud et rapide de la mort se faisant pressante. Sans entendre le battement de leur cœur qui s'éteint.
*la page est légèrement chiffonnée*
Je m'en vais rejoindre les miens, et j'embrasse l'anneau à mon cou une dernière fois. Erwan... Je te rejoins enfin dans la mort je t'ai fais attendre trop longtemps. Elienor, ma sœur jumelle, Jean mon père, Marie ma mère. Je vais enfin vous retrouver. Je ne puis vivre dans un monde où vous n'existez plus. Et je dois mourir par la même mort que vous.
Je ne veux pas qu'on se souvienne de moi, par mon suicide. Pour ceux qui me connaitront, j'aimerais qu'on se souvienne de moi telle que vous m'avez connu. J'ai porté bien des masques dans ma vie, et malgré mon amertume et ma tristesse, j'ai eu une vie bien remplie et heureuse. Un bonheur que je n'avais pas le mérite d'avoir selon mon opinion. Pour ceux qui me connaitront, écarlate, marinière, amirale, diplomate, chevalier, et écuyère. Je vous tire ma réverence, celle d'une femme qui aura essayé.
*Dans les pages du journal est glissé plusieurs lettres à l'intention de Teovan, Neio, et Idrid.*
Mais ce soir nul repos pour Mëlissandre Chantepluie.
A tous ceux qui ses présentes lettres verront salut.
Vous avez devant vous le journal d'une âme tourmentée par le remord et l'agonie. Existe t-elle encore ? Le pêché peut il se racheter par le simple fait d'essayer ? Aurez vous le courage de lire son contenu ? Si vous ne vous vous sentez pas de taille jeter ce journal dans le premier trou que vous verrez. Si c'est pour me juger que vous me lisez, je n'ai besoin d'un nouveau tourment dans ma mort. Ex-écarlate à Atreval.. J'ai torturé bien des gens, j'ai tué des personnes. Aveuglée par la seule foi qu'on a voulu me faire connaître, aveuglée par ma jeunesse encore innocente de tout pêchés. Il ne se passe pas une nuit, sans voir leurs visages déformés par la douleur, sans sentir leur souffle chaud et rapide de la mort se faisant pressante. Sans entendre le battement de leur cœur qui s'éteint.
*la page est légèrement chiffonnée*
Je m'en vais rejoindre les miens, et j'embrasse l'anneau à mon cou une dernière fois. Erwan... Je te rejoins enfin dans la mort je t'ai fais attendre trop longtemps. Elienor, ma sœur jumelle, Jean mon père, Marie ma mère. Je vais enfin vous retrouver. Je ne puis vivre dans un monde où vous n'existez plus. Et je dois mourir par la même mort que vous.
Je ne veux pas qu'on se souvienne de moi, par mon suicide. Pour ceux qui me connaitront, j'aimerais qu'on se souvienne de moi telle que vous m'avez connu. J'ai porté bien des masques dans ma vie, et malgré mon amertume et ma tristesse, j'ai eu une vie bien remplie et heureuse. Un bonheur que je n'avais pas le mérite d'avoir selon mon opinion. Pour ceux qui me connaitront, écarlate, marinière, amirale, diplomate, chevalier, et écuyère. Je vous tire ma réverence, celle d'une femme qui aura essayé.
*Dans les pages du journal est glissé plusieurs lettres à l'intention de Teovan, Neio, et Idrid.*
Mëlissandre
Re: Journal de Mëlissandre Chantepluie
Gwenora Mar 28 Juin 2011, 11:46
Le journal est passé de mains en mains. Les porteurs se sont succédés tous désireux et curieux de connaître l'histoire de la femme qu'ils ont connu. Ici se sont ses mémoires. Les plus troublants, les plus secrets, les plus émouvants seront reportés ici. Ceux qui sont restés dans les mémoires des porteurs.
Deux pages sont déchirées lorsque vous trouvez la prochaine page du Journal.
Deux pages sont déchirées lorsque vous trouvez la prochaine page du Journal.
-3ème jour d'emprisonnement.
« Trois jours désormais, trois jours que je me suis rendue. J'essaye en vain de me dire que c'était la meilleure chose à faire après avoir perdu toute leur confiance.. Je revois à chacun leur visage, Teovan, Neio, Lyo, Elrandir, Benh, Vasaria..
Qui sont-ils pour me juger ? Alors que nous savons tous très bien qu'aucune personne en ce monde n'est blanche et pure. Et surtout pas lui. Le résultat est là désormais, je suis enfermée dans les prisons d'Atrevâl avec pour toute ration la traditionnelle cruche d'eau croupie et le pain rassis. Celle-là me cause d'atroces brûlures au ventre, et la paillasse dont je me sers comme des latrines n'est jamais renouvelée..
Depuis ce matin, l'interstice qui me sépare de la prison voisine à vu naitre un nouveau compagnon de cellule. Nous nous échangeons des mots à travers l'ouverture, car à la moindre parole nous nous ferions prendre assurément. C'est un croisé de l'aube d'argent, il s'appelle Lucas Dortemar, l'aube d'argent l'a envoyé en tant qu'émissaire pour essayer d'apaiser les tensions qui règnent entre les deux ordres, afin de pouvoir lutter ensemble dans la région de Lordaeron. Hélas tout comme moi cette vision ne verra jamais le jour.
< un morceau de parchemin froissé est glissé, vous pouvez faire le rapprochement avec les pages précédemment arrachées.>
« Bonjour, Je suis Mëlissandre Chantepluie, je suis enfermée à côté. N'ayez crainte je suis comme vous prisonnière de la croisade écarlate. Qui êtes vous ?
Douce lumière, je n'aurais jamais espéré voir un visage amical, du moins devrais-je dire, une main amicale ici bas. Je suis Lucas Dortemar, envoyé par l'Aube d'Argent, ces chiens de cramoisis viennent de m'enfermer, et je suppose qu'il ne tardera pas pour moi de subir la question, pour leur propre amusement. Que faites vous ici ?
Ancienne écarlate, j'ai fui pour ma rédemption, pour me racheter, mais le passé rattrape toujours son porteur n'est-ce pas ? Nous pourrons continuer à converser sous peu si vous le souhaitez, j'entend déjà le cliquetis du porte-clé, et j'ignore si c'est pour vous ou pour moi. »
« Il s'agissait de mon voisin, voilà deux heures que je ne l'entend respirer ni émettre le moindre bruit, j'ai bien essayé la contorsion pour y voir quelque chose à travers l'ouverture qui nous permet de communiquer, mais comme toute bonne prison, nous prenons le soleil à l'ombre et il est impossible de voir quoi que ce soit. J'ignore pourquoi on me garde encore ici, je suis considérée comme une traite, et pour les traitres il n'y a pas beaucoup d'options... Le marquage au fer, le bannissement, ou la peine de mort. Le marquage au fer n'est pas bien méchant si il est bien dissimulé, mais je doute qu'on me l'apose sur une partie du corps qui ne se voit pas.. Le bannissement, j'en viens.. Si ils m'ont repris ils ne me laisseront pas repartir aussi facilement. Il reste la peine de mort, à partir de là, je prie la Lumière de m'accorder une mort rapide par la pendaison plutôt que par le bûcher... »
Gwenora
Re: Journal de Mëlissandre Chantepluie
Gwenora Mer 29 Juin 2011, 15:50
12 ème jour d'emprisonnement
« Que le sort est drôle ! Que le destin et la Lumières sont ironiques. Tout est amour ? Tout est humour oui. J'en ai entendu des légendes oh oui, de celles qui racontent que la Lumière recueille parfois en son sein un chevalier, un paladin, un homme qui a connu le courage et qui se veut mourant. Qu'attend-elle la Lumière pour me prendre ?
Plusieurs tâches de sang parcourent les pages.
Je ne suis pas assez pieuse ? Pas assez forte ? Pas assez mourante ? Faut-il que je me claque la tête contre les pavés de pierres de ma prison, jusqu'à ce que ma tête éclate pour être libérée ? L'erreur de ma vie fut d'être née sans doute. Mon voisin de cellule avait raison, nous sommes juste ici pour leur propre amusement, je n'ai jamais éprouvé de joie en torturant un homme par le passé. Je n'ai jamais éprouvé de la joie en tuant l'un des nôtres. Je n'ai jamais éprouvé de joie, mais j'aurais sans doute éprouvé de la joie en tuant mes ennemis. Les ennemis se sont ceux qui ne nous respectent pas. L'on peut être en guerre et faire preuve de respect et de tempérance.
Je suis leur ennemie, je suis leur nouveau jouet. Fort heureusement je n'ai que les os de la main gauche qui furent cassés car sinon je ne pourrais écrire ses lignes.. Mais peut être demain je ne pourrais plus en écrire une seule. Il me faudra alors me contenter de ma bougie qui diminue chaque jour, pour relire encore et encore mes écrits. Quand je lis tout ceci, j'ai honte de laisser cela à quelqu'un un jour. Si l'on doit me tuer, si je dois mourir je préférerai que l'on brule ce document, il est bien trop triste pour qu'on s'ennuie à le lire.
Qui plus est je suis malade. L'état de ma modeste chambre d'hôte, encourage vivement mon corps à se défendre et à rejeter toute nourriture, et toute eau croupie. Peut être demain subirais-je le sort des dix-huit litres d'eau à ingurgiter ? Au moins j'ai bon espoir d'être réhydratée à ma soif.
Gwenora
Re: Journal de Mëlissandre Chantepluie
Gwenora Sam 02 Juil 2011, 13:50
II III III III IIII IIII
1 an.
Une année d'enfermement. Une année cloitrée dans un noir perpétuel, avec pour seule lumière une bougie qu'on m'alimente chaque semaine. Je n'ai le loisir de l'allumer seulement pour écrire ces lignes, ou pour faire ce qu'on appelle communément mes besoins quotidiens d'excréments. Paillasse renouvelée tout les six mois, lit infesté de punaises et de puces, je crois que la vermine me gagne. Mes cheveux autrefois si beaux et si longs, miroitant un éclat roux parfois au soleil, sont je suppose sans doute ternes, emmêlés, noircie par ma crasse. Mon corps n'est qu'un champ de bataille aux cratères rugueux, dont les insectes qui hantent ma cellule se font une joie de venir se régaler. Il ne restera bientôt plus rien à dévorer, je n'ai plus que la peau sur les os, mes yeux s'enfonçant dans leur orbite, mes mains autrefois si fortes pour tenir un bouclier et une épée, sont devenues si faibles de part le simple fait de pouvoir tenir mon crayon avec lequel j'écris..
Je me rappelle que j'avais espéré une mort rapide, ô combien tel châtiment aurait été trop facile et trop rapide pour eux.. Pour la première fois aujourd'hui, j'ai pu sortir prendre l'air. Bien sûr je ne parle pas de la salle des tortures, non, je parle du vrai air, malsain et chaud des maleterres et d'Atreval.
Que dire de plus que la honte que j'ai ressenti ? Mes pieds ne portaient guère, ou à moins que ce n'était mes jambes ? Je me suis effondrée à la première lueur du soleil. Bon sang ! Pourquoi un astre si chaud et bon à recevoir, peut-il faire aussi mal tout d'un coup ? Me voilà à ramper sur le sable de la cour en hurlant qu'on me remette dans ma cellule. Tel un ver qui se tortille afin de rechercher l'humidité la plus proche, je n'ai pas meilleure métaphore pour me comparer.
Mais aujourd'hui a vu naître une bonne nouvelle. J'ai entendu le bruit d'un papier qu'on glissait sous ma porte de cellule cet après-midi.
« Mëlissandre ? Est-ce bien vous que j'ai vu cet après-midi ? La prisonnière des écarlates ? Je suis Jehean. J'étais votre écuyer dans le temps vous vous souvenez ? Dites moi vite si c'est bien vous ! »
Se pourrait-il que cet ancien adolescent soit mon sauveur ?
HRP : Bonjour je m'explique ici ! Il faut savoir que ce perso est né en rp sur un autre serveur. Lorsque j'ai décidé d'intégrer Kirin Tor, il a été décidé qu'il s'était écoulé quatre à cinq années pour justifier le fait que je ne connaisse personne, et inversement. Je sais qu'une guilde nommée Purification était à Atreval je crois, pour tout dire je suis arrivée sur le serveur le jour même de la fameuse bataille d'Atreval. Etant donnée que ces textes racontent l'expérience qu'elle a vécu là bas, si certains de ces rollistes, ou anciens écarlates que sais-je, veulent bien me faire part du genre de rp auquel vous procédiez là bas; cela m'aiderais grandement afin de ne pas faire d'incohérences avec le rp qui existait déjà ici ^^. Si pas de réponses, je continuerais dans mon idée
Gwenora
Re: Journal de Mëlissandre Chantepluie
Gwenora Dim 03 Juil 2011, 17:38
1 an, 5 jours.
« Oui. »
Ce fut tout ce que je pu répondre sur le mot glissé en travers de la porte. Seulement le porteur de son message n'est jamais réapparu. Pas tout de suite du moins. Il revenait de temps à autre, me glisser un mot. Au début il voulait simplement savoir pourquoi j'étais enfermée ici. Puis il s'était mis à me raconter toutes les choses que j'avais manqué depuis mon départ. Comment on a su que ma fausse mort n'en étais pas une.
Au début quand il ce pourquoi j'étais là. Les messages ont cessés. Je me retrouvais seule dans ma solitude, et Lumière soit bénie on n'avait toujours pas trouvé mon journal. Comment pourrais-je rester enfermée ici sans perdre la raison sinon ? Peut être est-ce déjà le cas, je n'en sais rien. Je connais le temps que je passe ici, je crois savoir à peu près à quelle saison et mois nous sommes. Mais je n'ai aucune idée du temps... Cette invention formidable des montres à goussets, des cadrans solaires, des gradueurs de temps... Ils sont tellement futiles et inutiles, ne pourrait-on pas vivre à l'heure qu'il nous plaît ? Faire ce que l'on veut à l'heure qu'il nous plaît ? Manger à l'heure qu'il nous plaît ?
Jehean m'a informé qu'une branche annexe avait rejoint les écarlates, Purification. Purification, j'ai ri, ça faisait longtemps. Le nom portait bien son nom en effet, purifier le mal de la terre ? Ou bien de celui des êtres vivants ? Je commence à avoir peur, je sais que ma folie ne va pas tarder à me gagner. Combien de temps puis-je rester lucide et saine d'esprit dans cet étui ? Si ce n'est la crasse et la maladie qui me tue avant, cela sera moi par l'insanité, et la perte de la raison. Je le sais. Je les entends. J'entends les autres qui sont fous. Parfois certains hurlent comme des animaux, d'autres rient de façon inappropriée, peut être que moi aussi je trouverais ça drôle. Je préfère taire ce que les autres font, il n'y a pas de place pour le mauvais goût ici, il y en a déjà tellement..
Jehean faisait ce qu'il pouvait pour me tenir informée des nouvelles du monde. Et ça, cela m'était d'un grand secours. Je ne sais pourquoi il faisait cela, si c'était parce qu'il était mon écuyer, ou par pure pitié, ou peut être est-ce encore un tour de mes hôtes pour me piéger d'une quelque manière ? Lorsque je serais, sure, j'aimerais essayer de faire parvenir des lettres, mais à qui ? Les gardes-croix se sont tous séparés, j'ignore où se trouve chacun. Mais l'espoir fait vivre, si Jehean est là dans un but de soutien, je dois essayer de tout tenter pour contacter l'extérieur. Je ne veux pas mourir ici... Aidez moi.
Gwenora
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