Confessions
Page 1 sur 1
Confessions
L'air était sec, un vent mauvais soufflait au dessus de ce qui semblait être un cimetière. Malgré le lieu sur lequel il se tenait, il n'était nullement profané, la Terre consacrée de la Chapelle de l'Espoir de la Lumière y était sans doute pour quelque chose.
Parmi les tombes, l'une d'elle, modeste, se démarquait des autres, un petit bouquet de fleurs fanés se tenaient dessus, drôle d'hommage pour un mort ou bien l'atmosphère pesante avait-elle eu raison de cette marque de respect ? Qui sait... Sûrement la silhouette chétive qui s'avance à pas mesuré vers la tombe, un magnifique bouquet de roses blanches à la main. Sans un mot, la jeune fille retira les fleurs mortes pour y déposer le bouquet avant de s'installer en tailleurs devant la pierre.
La jeune fille finit par sourire, ce n'était pas le genre de sourire de joie qu'arborait habituellement une enfant, ni même le sourire dont cette enfant avait le secret. C'était un sourire empli de sincérité...
"Je suis rentrée... ça faisait un bail."
La jeune fille s'exprimait à mot cassé, peu sûre d'elle
"Il s'est passé tellement depuis la dernière fois, je ne sais pas par où commencer... Je suis sûre que tu n'approuvera pas tout mes choix, mais sache qu'ils m'ont conduit à une vie calme où je suis... acceptée.
Je me suis trouvé une nouvelle famille, un nouveau père, une nouvelle vie... Bien loin de notre ancienne vie. Déjà, j'ai été guérie... du moins, ils ont fait ce qu'ils ont pu mais le résultat est plutôt réussi. Mais surtout, j'ai rencontré des tas de gens qui ont eu envie de me protéger. C'était amusant, au début j'en ai profité, c'était pratique... Mais très vite ça m'a attiré plus d'ennuis qu'autre chose, j'ai du faire des choses peu recommandable pour m'en sortir. Mais j'ai juré, plus jamais je ne laisserai quelqu'un me marcher sur les pieds...
Plutôt que de m'étaler sur ma vie et mes erreurs, je vais te les résumer... J'ai tué, mais ça tu... enfin bref, j'ai tué, j'ai trompé, j'ai menti, j'ai trahis... Et je me suis vue offerte une dernière chance de me racheter. Je n'ai plus le caractère que j'avais à l'époque, je suis un peu plus... Sanguine on va dire, j'aime le combat, j'aime me battre et j'ai appris à maitriser la magie du givre... Et surtout, je crois que j'ai appris à faire confiance, il y a une poignée de personne en qui j'ai confiance... Et je vais aussi me marier à l'une d'entre elle.. Je voulais que tu le saches, en espérant que mes mots atteindront ton Royaume.
J'ai vu la Mort, je l'ai regardée dans les yeux et je suis revenue... Je sais dans quel monde tu évolues et souvent j'ai pensé à venir t'y rejoindre... Mais maintenant je ne peux plus, tout comme j'ai confiance... Eux ont confiance en moi, tu va devoir attendre un peu."
Céralynde marqua une longue pause, observant les fleurs en repensant à ce qui l'avait amené là... Se justifier sans doute, se torturer l'esprit aussi... Elle n'aimait pas s'en tirer aussi facilement.
"Je vais vivre maman... Je vais vivre heureuse, je ne sais pas par quel miracle j'ai cette chance de pouvoir profiter du calme, mais je le ferai... Je t'aime."
Elle se releva, lissant son pantalon et partit, tout aussi silencieuse et discrète, laissant la le bouquet de fleurs récupéré au mariage d'Antarìa. Retournant se reposer un peu chez elle.
Parmi les tombes, l'une d'elle, modeste, se démarquait des autres, un petit bouquet de fleurs fanés se tenaient dessus, drôle d'hommage pour un mort ou bien l'atmosphère pesante avait-elle eu raison de cette marque de respect ? Qui sait... Sûrement la silhouette chétive qui s'avance à pas mesuré vers la tombe, un magnifique bouquet de roses blanches à la main. Sans un mot, la jeune fille retira les fleurs mortes pour y déposer le bouquet avant de s'installer en tailleurs devant la pierre.
Ici repose Marie Heinegal, prêtresse écarlate victime de la Lame d'Ebène.
-10 - 29
-10 - 29
La jeune fille finit par sourire, ce n'était pas le genre de sourire de joie qu'arborait habituellement une enfant, ni même le sourire dont cette enfant avait le secret. C'était un sourire empli de sincérité...
"Je suis rentrée... ça faisait un bail."
La jeune fille s'exprimait à mot cassé, peu sûre d'elle
"Il s'est passé tellement depuis la dernière fois, je ne sais pas par où commencer... Je suis sûre que tu n'approuvera pas tout mes choix, mais sache qu'ils m'ont conduit à une vie calme où je suis... acceptée.
Je me suis trouvé une nouvelle famille, un nouveau père, une nouvelle vie... Bien loin de notre ancienne vie. Déjà, j'ai été guérie... du moins, ils ont fait ce qu'ils ont pu mais le résultat est plutôt réussi. Mais surtout, j'ai rencontré des tas de gens qui ont eu envie de me protéger. C'était amusant, au début j'en ai profité, c'était pratique... Mais très vite ça m'a attiré plus d'ennuis qu'autre chose, j'ai du faire des choses peu recommandable pour m'en sortir. Mais j'ai juré, plus jamais je ne laisserai quelqu'un me marcher sur les pieds...
Plutôt que de m'étaler sur ma vie et mes erreurs, je vais te les résumer... J'ai tué, mais ça tu... enfin bref, j'ai tué, j'ai trompé, j'ai menti, j'ai trahis... Et je me suis vue offerte une dernière chance de me racheter. Je n'ai plus le caractère que j'avais à l'époque, je suis un peu plus... Sanguine on va dire, j'aime le combat, j'aime me battre et j'ai appris à maitriser la magie du givre... Et surtout, je crois que j'ai appris à faire confiance, il y a une poignée de personne en qui j'ai confiance... Et je vais aussi me marier à l'une d'entre elle.. Je voulais que tu le saches, en espérant que mes mots atteindront ton Royaume.
J'ai vu la Mort, je l'ai regardée dans les yeux et je suis revenue... Je sais dans quel monde tu évolues et souvent j'ai pensé à venir t'y rejoindre... Mais maintenant je ne peux plus, tout comme j'ai confiance... Eux ont confiance en moi, tu va devoir attendre un peu."
Céralynde marqua une longue pause, observant les fleurs en repensant à ce qui l'avait amené là... Se justifier sans doute, se torturer l'esprit aussi... Elle n'aimait pas s'en tirer aussi facilement.
"Je vais vivre maman... Je vais vivre heureuse, je ne sais pas par quel miracle j'ai cette chance de pouvoir profiter du calme, mais je le ferai... Je t'aime."
Elle se releva, lissant son pantalon et partit, tout aussi silencieuse et discrète, laissant la le bouquet de fleurs récupéré au mariage d'Antarìa. Retournant se reposer un peu chez elle.
Erwarth
Re: Confessions
Déjà fanée, les pétales des roses posées là quelques jours auparavant étaient déjà flétris, mort. La main de la jeune fille balaya la tombe d'un geste machinal, remplaçant les fleurs morte par un lotus givré, connue pour sa résistance aux conditions extrêmes, ces fleurs survivaient à la Couronne de Glace, sans doute tiendrait-elle plus longtemps ici...
Céralynde nettoya doucement le sol avant de s'installer, gardant le silence un moment avant de s'adresser à la tombe.
Bonjour... Je sais, c'est inhabituel, mais toutes mes habitudes changent en ce moment et... Venir ici m'aide à faire le point.
Je voulais te parler... De mon père, Semelys Ronae... Oui, tu le connais déjà de vu mais je ne reviendrai pas là dessus... C'est la seule chose que je peux lui reprocher.
Il s'est bien rattraper par la suite, j'ai toujours du mal à croire que je suis parvenue à le faire m'accepter comme sa fille, vu ce que nous étions à l'époque.. Et vu la façon de penser. Le fait est qu'il m'a appris beaucoup, il m'a pris sous son aile, peut être pas pour les mêmes raisons qu'aujourd'hui, mais cela m'importe peu, il m'a appris à ne plus avoir peur de mes semblables, à les duper également, ce qui est assez ironique vu ses valeurs.
Il m'a appris à me défendre, à me battre, mais surtout... Il m'a appris que c'est moi qui dirigeait mon existence, que c'est à moi de faire mes choix, de les assumer jusqu'au bout, il ne voulait pas que je reste dans l'ombre de quelqu'un, il voulait que je me mette en avant.
Mon père est un véritable parangon de l'Honneur, un guerrier, un maitre de guerre, ainsi qu'un barde et un père... Il était musicien avant le Fléau, musicien à Lune d'Argent... Tu aurais peut-être pu le rencontrer qui sait ?
La jeune fille marqua une pause, rêvant un peu, s'imaginant la scène avec un sourire avant de secouer la tête et de reprendre d'une voix plus posée
Le fait est... que j'ai trahis ce père... J'ai trahis ce père par égoïsme, par peur, par refus d'assumer mes choix... Et sais-tu ce qu'il à fait ? Il m'a pardonné...
Une autre pause vient interrompre le monologue de la jeune fille, laissant place au silence pesant de la région
Il m'a pardonné un veritable coup de poignard dans le cœur, je lui ai pardonné ce qu'il m'a fait faire... Nous sommes "quittes" en quelques sorte. Dans d'autres circonstances, je suis certaine qu'il t'aurait plu, mais se lamenter sur ce qui aurait pu être... Ne servira à rien. Si aujourd'hui je suis capable de suivre ma vie, d'assumer mes choix et... d'avoir un enfant... C'est grâce à lui.
J'aurai aimé qu'il soit là pour te chanter un petit quelque chose, mais... Je ne veux pas qu'il sache que je viens te voir donc... Tu n'entendra que ma voix.
Céralynde ferma les yeux, pris son inspiration et se mit à chanter, la voix claire, suivant le rythme de la chanson tel qu'elle l'avait déjà fait à la veillée...
Le fils du guerrier disait,
Disait à son père un matin :
"Des cavaliers au sommet de la montagne !
Des cavaliers qui passent
Montés sur des coursiers gris
Qui respirent le froid !
Rangs serrés six par six ;
Rangs serrés trois par trois ;
Mille lances brillant au soleil.
Rangs serrés deux par deux,
Suivant les drapeaux
Que balance le vent de la Mort.
Neuf longueurs d'un jet de fronde depuis leur tête jusqu'à leur queue.
Voici l'armée, je le sais ;
L'armée s'avance au sommet de la montagne."
Il n'avait pas fini de parler,
Que le cri de guerre
Retentit d'un bout à l'autre des montagnes :
"Coeur pour oeil ! tête pour bras !
Et mort pour blessure, dans la vallée comme sur la montagne !
Et père pour mère, et mère pour fille !
Etalon pour cavale, et mule pour âne !
Chef de guerre pour soldat, et homme pour enfant !
Sang pour larmes, et flammes pour sueurs !
Et trois pour un, c'est ce qu'il faut,
Dans la vallée comme sur la montagne, nuit et jour, s'il se peut,
Jusqu'à ce que les vallées roulent des flots de sang.
Si nous tombons percés dans le combat,
Nous nous baptiserons avec notre sang,
Et nous mourrons le coeur joyeux.
Si nous mourons comme doivent mourir
Des soldats et des guerriers,
Jamais nous ne mourrons trop tôt ! "
A bientôt maman... Je t'aime et... Peut être que je vais t'amener le père de mon futur enfant.. Je verrai.
La jeune fille reparti discrète, sans ajouter un mot
Céralynde nettoya doucement le sol avant de s'installer, gardant le silence un moment avant de s'adresser à la tombe.
Bonjour... Je sais, c'est inhabituel, mais toutes mes habitudes changent en ce moment et... Venir ici m'aide à faire le point.
Je voulais te parler... De mon père, Semelys Ronae... Oui, tu le connais déjà de vu mais je ne reviendrai pas là dessus... C'est la seule chose que je peux lui reprocher.
Il s'est bien rattraper par la suite, j'ai toujours du mal à croire que je suis parvenue à le faire m'accepter comme sa fille, vu ce que nous étions à l'époque.. Et vu la façon de penser. Le fait est qu'il m'a appris beaucoup, il m'a pris sous son aile, peut être pas pour les mêmes raisons qu'aujourd'hui, mais cela m'importe peu, il m'a appris à ne plus avoir peur de mes semblables, à les duper également, ce qui est assez ironique vu ses valeurs.
Il m'a appris à me défendre, à me battre, mais surtout... Il m'a appris que c'est moi qui dirigeait mon existence, que c'est à moi de faire mes choix, de les assumer jusqu'au bout, il ne voulait pas que je reste dans l'ombre de quelqu'un, il voulait que je me mette en avant.
Mon père est un véritable parangon de l'Honneur, un guerrier, un maitre de guerre, ainsi qu'un barde et un père... Il était musicien avant le Fléau, musicien à Lune d'Argent... Tu aurais peut-être pu le rencontrer qui sait ?
La jeune fille marqua une pause, rêvant un peu, s'imaginant la scène avec un sourire avant de secouer la tête et de reprendre d'une voix plus posée
Le fait est... que j'ai trahis ce père... J'ai trahis ce père par égoïsme, par peur, par refus d'assumer mes choix... Et sais-tu ce qu'il à fait ? Il m'a pardonné...
Une autre pause vient interrompre le monologue de la jeune fille, laissant place au silence pesant de la région
Il m'a pardonné un veritable coup de poignard dans le cœur, je lui ai pardonné ce qu'il m'a fait faire... Nous sommes "quittes" en quelques sorte. Dans d'autres circonstances, je suis certaine qu'il t'aurait plu, mais se lamenter sur ce qui aurait pu être... Ne servira à rien. Si aujourd'hui je suis capable de suivre ma vie, d'assumer mes choix et... d'avoir un enfant... C'est grâce à lui.
J'aurai aimé qu'il soit là pour te chanter un petit quelque chose, mais... Je ne veux pas qu'il sache que je viens te voir donc... Tu n'entendra que ma voix.
Céralynde ferma les yeux, pris son inspiration et se mit à chanter, la voix claire, suivant le rythme de la chanson tel qu'elle l'avait déjà fait à la veillée...
Le fils du guerrier disait,
Disait à son père un matin :
"Des cavaliers au sommet de la montagne !
Des cavaliers qui passent
Montés sur des coursiers gris
Qui respirent le froid !
Rangs serrés six par six ;
Rangs serrés trois par trois ;
Mille lances brillant au soleil.
Rangs serrés deux par deux,
Suivant les drapeaux
Que balance le vent de la Mort.
Neuf longueurs d'un jet de fronde depuis leur tête jusqu'à leur queue.
Voici l'armée, je le sais ;
L'armée s'avance au sommet de la montagne."
Il n'avait pas fini de parler,
Que le cri de guerre
Retentit d'un bout à l'autre des montagnes :
"Coeur pour oeil ! tête pour bras !
Et mort pour blessure, dans la vallée comme sur la montagne !
Et père pour mère, et mère pour fille !
Etalon pour cavale, et mule pour âne !
Chef de guerre pour soldat, et homme pour enfant !
Sang pour larmes, et flammes pour sueurs !
Et trois pour un, c'est ce qu'il faut,
Dans la vallée comme sur la montagne, nuit et jour, s'il se peut,
Jusqu'à ce que les vallées roulent des flots de sang.
Si nous tombons percés dans le combat,
Nous nous baptiserons avec notre sang,
Et nous mourrons le coeur joyeux.
Si nous mourons comme doivent mourir
Des soldats et des guerriers,
Jamais nous ne mourrons trop tôt ! "
A bientôt maman... Je t'aime et... Peut être que je vais t'amener le père de mon futur enfant.. Je verrai.
La jeune fille reparti discrète, sans ajouter un mot
Erwarth
Re: Confessions
La jeune fille revint, ramenant avec elle un autre lotus. Le premier avait tenu le coup, même si son éclat s'éteignait peu à peu. Chassant l'ancienne fleur d'un revers de la main, elle déposa la nouvelle avant de s'installer, comme elle en avait pris l'habitude. Après avoir lissé sa robe, elle prit la parole
Bonjour m'man, je te ramène une autre plante. C'est incroyable le nombre de choses qui peuvent se passer en une semaine... Cette fois, je vais te parler d'une personne que tu remercierais sans doute si tu en avais encore l'occasion... Leizen Alrun.
Je l'ai connue d'une manière assez... spéciale. J'avais envie de mana et elle était là, naïve, aimable, vêtue de blanc. Je l'ai agressée pour son mana, assez discrètement, elle ne le sentait pas, j'ai puisé ses reserves jusqu'à l'inconscience... Malgré le plaisir que cela me procurait, j'ai cessé, je l'ai allongée et je suis repartie... Quand je suis revenue, j'ai eu le droit à un mot "désolée de m'être endormie."
J'en croyais pas mes yeux, elle n'avait vraiment rien remarqué... Et c'est ainsi qu'on s'est "liée d'amitié" elle et moi. Je garde aujourd'hui encore le faux-nom que je lui ai donné, comme s'il était vrai... "Sophie", ce nom m'apaise..
La deuxième chose, elle venait d'arriver en ville... Emplie d'idées naïves sur le monde et son fonctionnement. Elle ne supportait pas le mensonge, elle ne supportait pas la violence, elle pensait que tout humain était "bon". J'ai du lui raconter qui j'étais, je lui ai tout dis, tout ce que j'ai fais, tout ce qui m'était arrivé. Une jeune fille comme elle et une peste comme moi ne se seraient pas entendues de toutes façon, alors j'ai tenté de saborder cette amitié naissante. Le pire était quand je lui annoncé mon passage de l'autre côté, elle ne l'a jamais accepté et ne l'acceptera sans doute jamais. D'ailleurs à chaque fois qu'elle me dit qu'un mort doit rester mort, je lui propose de me tuer, sa réaction m'amuse. Je ne sais pas ce qu'elle en pense aujourd'hui et je ne veux pas savoir, tout ceci appartient aux erreurs du passés, ces mêmes erreurs que j'essaie aujourd'hui d'effacer.
Elle m'y a aidé... Ce désir de la protéger m'a amené à changer de voie... Ce fut plus facile que ce que j'avais imagine, Leizen était heureuse que je fasse quelque chose pour ma rédemption. Ah oui ! Elle avait rejoins la garde... Et redoutait de devoir me mettre en géole. A vrai dire, je le redoutais moi aussi... Vu ce qu'ils pouvaient me mettre sur le dos, c'était la mort assurée. Elle me disait que porter le poids de mes fautes participait à ma rédemption.. Alors je prend sur moi, depuis plusieurs mois que je fais des efforts maintenant...
J'ai développé une sorte de dépendance à elle, et j'aime croire qu'elle a autant besoin de moi que j'ai besoin d'elle, quoi qu'elle fasse, je n'arrive jamais à lui en vouloir... Elle provoque mon père, elle l'a fait condamner, elle critique mes choix, elle critique mes connaissances, ce que je lui rend bien, mais malgré tout, je ne peux rien lui reprocher. Hormis peut être son attitude froide et distante quand elle est en service, elle est... totalement dévouée à son travail...C'est peut être un désir égoïste, mais j'aimerai qu'elle soit moins en service et plus avec moi. Elle est... Elle m'est aussi précieuse que mon père, que Stan. Tout comme eux... la rencontrer a changé ma vie... Pour quelque chose de beau...
La jeune fille resta posée, un long moment, se repassant les souvenirs dans sa mémoire, puis reparti, avec une certaine dose d'amertume... abandonnant le lotus sur la pierre
Bonjour m'man, je te ramène une autre plante. C'est incroyable le nombre de choses qui peuvent se passer en une semaine... Cette fois, je vais te parler d'une personne que tu remercierais sans doute si tu en avais encore l'occasion... Leizen Alrun.
Je l'ai connue d'une manière assez... spéciale. J'avais envie de mana et elle était là, naïve, aimable, vêtue de blanc. Je l'ai agressée pour son mana, assez discrètement, elle ne le sentait pas, j'ai puisé ses reserves jusqu'à l'inconscience... Malgré le plaisir que cela me procurait, j'ai cessé, je l'ai allongée et je suis repartie... Quand je suis revenue, j'ai eu le droit à un mot "désolée de m'être endormie."
J'en croyais pas mes yeux, elle n'avait vraiment rien remarqué... Et c'est ainsi qu'on s'est "liée d'amitié" elle et moi. Je garde aujourd'hui encore le faux-nom que je lui ai donné, comme s'il était vrai... "Sophie", ce nom m'apaise..
La deuxième chose, elle venait d'arriver en ville... Emplie d'idées naïves sur le monde et son fonctionnement. Elle ne supportait pas le mensonge, elle ne supportait pas la violence, elle pensait que tout humain était "bon". J'ai du lui raconter qui j'étais, je lui ai tout dis, tout ce que j'ai fais, tout ce qui m'était arrivé. Une jeune fille comme elle et une peste comme moi ne se seraient pas entendues de toutes façon, alors j'ai tenté de saborder cette amitié naissante. Le pire était quand je lui annoncé mon passage de l'autre côté, elle ne l'a jamais accepté et ne l'acceptera sans doute jamais. D'ailleurs à chaque fois qu'elle me dit qu'un mort doit rester mort, je lui propose de me tuer, sa réaction m'amuse. Je ne sais pas ce qu'elle en pense aujourd'hui et je ne veux pas savoir, tout ceci appartient aux erreurs du passés, ces mêmes erreurs que j'essaie aujourd'hui d'effacer.
Elle m'y a aidé... Ce désir de la protéger m'a amené à changer de voie... Ce fut plus facile que ce que j'avais imagine, Leizen était heureuse que je fasse quelque chose pour ma rédemption. Ah oui ! Elle avait rejoins la garde... Et redoutait de devoir me mettre en géole. A vrai dire, je le redoutais moi aussi... Vu ce qu'ils pouvaient me mettre sur le dos, c'était la mort assurée. Elle me disait que porter le poids de mes fautes participait à ma rédemption.. Alors je prend sur moi, depuis plusieurs mois que je fais des efforts maintenant...
J'ai développé une sorte de dépendance à elle, et j'aime croire qu'elle a autant besoin de moi que j'ai besoin d'elle, quoi qu'elle fasse, je n'arrive jamais à lui en vouloir... Elle provoque mon père, elle l'a fait condamner, elle critique mes choix, elle critique mes connaissances, ce que je lui rend bien, mais malgré tout, je ne peux rien lui reprocher. Hormis peut être son attitude froide et distante quand elle est en service, elle est... totalement dévouée à son travail...C'est peut être un désir égoïste, mais j'aimerai qu'elle soit moins en service et plus avec moi. Elle est... Elle m'est aussi précieuse que mon père, que Stan. Tout comme eux... la rencontrer a changé ma vie... Pour quelque chose de beau...
La jeune fille resta posée, un long moment, se repassant les souvenirs dans sa mémoire, puis reparti, avec une certaine dose d'amertume... abandonnant le lotus sur la pierre
Erwarth
Re: Confessions
L'atmosphère des maleterres restait pesante, même si elle s'améliorait de plus en plus. La chute du Roi-Liche peut être ? Ou bien les efforts entrepris pour soigner la terre ? Qui sait... Mais une fois de plus, la fleur avait tenu.
Cela faisait une dizaine de minutes que la jeune fille s'était installée en face de la tombe, ayant remplacé le lotus précédant par un nouveau. Elle ne disait rien, semblant attendre quelque chose. Cette visite était pour elle une marque de respect, mais elle commençait à croire que c'était également le meilleur moyen de remuer le couteau dans la plaie.
Tout dire à Towann l'avait allégé, c'est une certitude, mais maintenant qu'elle se tenait là, elle ne savait plus quoi dire, jouant machinalement avec une pièce ornée d'une citrouille, elle fixait la tombe, rêvant de ce qu'aurait été sa vie sans le Fléau. Pas de Semelys, pas de Leizen, pas de Towann, pas de Stan, rien... Qui sait ce qu'il serait advenu sans le Fléau.
Elle secoua la tête, chassant ces idées, le passé est le passé, rien ne pourra le changer, la seule chose qui importe maintenant, c'est l'avenir.
Coucou M'man... Désolée, j'me met à avoir des pensées stupides... J'ai avoué ce que j'ai fais à quelqu'un, ce que je t'ai fais, sans laisser croire que j'étais encore sous influence... Ca m'a fait du bien, t'imagines pas... Il m'a bien soutenu, je crois que je l'ai bien choisi mon mâle. Enfin, y'avait Stan aussi, mais Stan est plus... Indépendant...
Quand je l'ai rencontré, il a essayé de me convaincre que ce royaume était corrompu, invivable, horrible... Je venais de quitter l'influence du Roi Liche, alors bon... Moi il me paraissait très bien en comparaison. Des nobles qui s'enrichissent sur le dos de plus démunis, tout ça me paraissait bien fade en comparaison de... l'élimination pure et simple de n'importe quel élément jugé faible ou perturbateur.
Au fil du temps, nous nous sommes rapprochés. Je ne saurai l'expliquer, cela s'est fait le plus naturellement du monde... Il faut dire, à l'époque, je n'étais pas habituée à ce qu'on me considère autrement que comme un monstre. Mais lui, a vu au délà, il a vu une jeune fille là où tout le monde voyait une abomination... Je crois que c'est ça qui m'a le plus touchée. Qu'il me considère comme une personne. Jusque là, je jouais les faibles éplorée victime du Fléau pour attirer la sympathie et ensuite poignarder les gens dans le dos... Mais avec lui, je n'ai pas pu. Je l'aimais.
J'ai longtemps pensé que c'était le cas de son côté, même s'il restait discret, aussi je me refusais à le perdre, quitte à tuer toute celle qui l'approchait, cela m'importait peu, elles avaient l'embarras du choix alors qui lui, était à moi. Ce trait là n'a jamais changé en moi, je reste une enfant possessive et capricieuse et je crois que ça ne changera pas. J'aime qu'on me regarde, j'aime avoir l'attention. Ca couplé à ma fierté mal placée, ça m'attire souvent des ennuis.
Comment je suis passé de lui à Towann ? Mhum... Facile, lui m'a mené en bateau, Towann a eu un semblant de franchise... Ce fut assez rapide, Stan qui m'envoie paitre en m'avouant s'être trop avancé, et Towann qui use de son... "charme" si particulier... Envoyer un animal me surveiller en pleine baignade. Bon, encore là, ca allait, jusqu'à ce que j'apprenne que certains êtres poussaient l'empathie avec leur compagnon assez loin pour voir à travers leurs yeux.. En apprenant ça, je lui ai expliqué ma façon de penser.
Au final, j'étais heureuse de trouver quelqu'un d'autre qui m'acceptait, qui ne me rejetait pas pour ce que j'étais... J'aime avoir de l'attention... Car c'est là que j'existe... Je n'existe que dans le regard des autres et ce que Towann m'offrait... C'était une existence. Contrairement à la vie que je menais avant... où je n'existais que dans ton regard à toi. Maintenant, je me sens plus... vivante.
Elle baissa la tête, puis se releva avec un léger sourire, epousetant une dernière fois la tombe avant de repartir...
Cela faisait une dizaine de minutes que la jeune fille s'était installée en face de la tombe, ayant remplacé le lotus précédant par un nouveau. Elle ne disait rien, semblant attendre quelque chose. Cette visite était pour elle une marque de respect, mais elle commençait à croire que c'était également le meilleur moyen de remuer le couteau dans la plaie.
Tout dire à Towann l'avait allégé, c'est une certitude, mais maintenant qu'elle se tenait là, elle ne savait plus quoi dire, jouant machinalement avec une pièce ornée d'une citrouille, elle fixait la tombe, rêvant de ce qu'aurait été sa vie sans le Fléau. Pas de Semelys, pas de Leizen, pas de Towann, pas de Stan, rien... Qui sait ce qu'il serait advenu sans le Fléau.
Elle secoua la tête, chassant ces idées, le passé est le passé, rien ne pourra le changer, la seule chose qui importe maintenant, c'est l'avenir.
Coucou M'man... Désolée, j'me met à avoir des pensées stupides... J'ai avoué ce que j'ai fais à quelqu'un, ce que je t'ai fais, sans laisser croire que j'étais encore sous influence... Ca m'a fait du bien, t'imagines pas... Il m'a bien soutenu, je crois que je l'ai bien choisi mon mâle. Enfin, y'avait Stan aussi, mais Stan est plus... Indépendant...
Quand je l'ai rencontré, il a essayé de me convaincre que ce royaume était corrompu, invivable, horrible... Je venais de quitter l'influence du Roi Liche, alors bon... Moi il me paraissait très bien en comparaison. Des nobles qui s'enrichissent sur le dos de plus démunis, tout ça me paraissait bien fade en comparaison de... l'élimination pure et simple de n'importe quel élément jugé faible ou perturbateur.
Au fil du temps, nous nous sommes rapprochés. Je ne saurai l'expliquer, cela s'est fait le plus naturellement du monde... Il faut dire, à l'époque, je n'étais pas habituée à ce qu'on me considère autrement que comme un monstre. Mais lui, a vu au délà, il a vu une jeune fille là où tout le monde voyait une abomination... Je crois que c'est ça qui m'a le plus touchée. Qu'il me considère comme une personne. Jusque là, je jouais les faibles éplorée victime du Fléau pour attirer la sympathie et ensuite poignarder les gens dans le dos... Mais avec lui, je n'ai pas pu. Je l'aimais.
J'ai longtemps pensé que c'était le cas de son côté, même s'il restait discret, aussi je me refusais à le perdre, quitte à tuer toute celle qui l'approchait, cela m'importait peu, elles avaient l'embarras du choix alors qui lui, était à moi. Ce trait là n'a jamais changé en moi, je reste une enfant possessive et capricieuse et je crois que ça ne changera pas. J'aime qu'on me regarde, j'aime avoir l'attention. Ca couplé à ma fierté mal placée, ça m'attire souvent des ennuis.
Comment je suis passé de lui à Towann ? Mhum... Facile, lui m'a mené en bateau, Towann a eu un semblant de franchise... Ce fut assez rapide, Stan qui m'envoie paitre en m'avouant s'être trop avancé, et Towann qui use de son... "charme" si particulier... Envoyer un animal me surveiller en pleine baignade. Bon, encore là, ca allait, jusqu'à ce que j'apprenne que certains êtres poussaient l'empathie avec leur compagnon assez loin pour voir à travers leurs yeux.. En apprenant ça, je lui ai expliqué ma façon de penser.
Au final, j'étais heureuse de trouver quelqu'un d'autre qui m'acceptait, qui ne me rejetait pas pour ce que j'étais... J'aime avoir de l'attention... Car c'est là que j'existe... Je n'existe que dans le regard des autres et ce que Towann m'offrait... C'était une existence. Contrairement à la vie que je menais avant... où je n'existais que dans ton regard à toi. Maintenant, je me sens plus... vivante.
Elle baissa la tête, puis se releva avec un léger sourire, epousetant une dernière fois la tombe avant de repartir...
Erwarth
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum