La voie de la haine
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La voie de la haine
( https://www.youtube.com/watch?v=ChGa8k1YfOI )
La nuit est tombée depuis peu. Tapie dans l'ombre d'un buisson, la jeune fille est là. Elle doit avoir environ seize ans, petite brune aux yeux marrons, un grain de beauté sous l'œil gauche et fine, si fine ! Elle a la beauté d'une princesse et est pourtant vêtue comme une rôdeuse.
Et pourtant elle est tapie. Cachée. Elle observe quelque chose. Quoi ?
La belle maison avec un étage. Elle observe ce qu'il se passe dedans. Elle observe une femme qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau, en plus âgée. La femme est souriante. Elle se trouve avec un homme laid et gras, mais richement vêtue. Et pourtant elle est collée à lui, et rigole de ses avances au lieu de le repousser.
La jeune fille se lève doucement, sortant deux fines épées courtes des fourreaux à sa ceinture. Les lames sont couvertes de boue.
Son regard laisse exprimer sa haine, elle avance cependant prudemment vers la maison, faisant attention à rester dans les ombres.
Elle arrive suffisamment près pour entendre le bruit des pas de sa mère dans les escaliers. Et derrière, les pas de l'homme. La jeune fille fait le tour de la maison et arrive devant une fenêtre déjà ouverte. Elle entend des bruits sourds à l'étage.
Sa curiosité est piquée. Pourquoi laisser la fenêtre ouverte ? Mais qu'en a-t-elle à faire au fond ? Elle rentre silencieusement, et monte doucement les escaliers, ne faisant pas trop de bruit. Les vêtements de sa mère sont éparpillés, le long du couloir. Aucun bruit n'émane de sa chambre.
Étrange. Elle fait encore un pas et voit le sang qui coule sous la porte. Elle s'avance en courant, ne se souciant plus du bruit qu'elle fait et défonce la porte d'un coup de pied expert. Au sol, l'homme mort, vêtu pour seul habit du sang qui coule de ses multiples plaies.
A côté de lui, la brune à la beauté royale. Morte elle aussi, larmes aux yeux, terrifiée. Son assassin s'est acharnée sur elle. Sa poitrine et sa gorge sont couvertes de plaies, profondes, causées avec rage.
Et là, au dessus des corps, un jeune garçon d'environ onze ou douze ans. La jeune fille a l'impression de se contempler dans un miroir, plus jeune, plus terrible. Le jeune garçon est vêtu de haillons, mal nourri visiblement. Ses cheveux sont sales, presque aussi longs que ceux des deux femmes. Ils ont la même teinte que les siens. Le beau visage est couvert de crasse. Dans sa main droite il tient une dague, couverte de sang. La fille regarde attentivement, même si elle est choquée.
Le jeune garçon est couvert de sang. Ses traits n'expriment rien. Le vide.
Soudain, le temps semble reprendre, le garçon affichant un air suffisant, commençant à ouvrir la bouche.
"Il était vieux et gras et trompait sa femme. Il vivait dans le luxe, et était aimé, mais ça ne lui suffisait pas. Bien fait pour lui. Quand à elle, elle n'a eu que ce qu'elle méritait."
La voix est dure, trop dure pour un enfant de cet âge. Elle est impériale, ne laisse pas place à la discussion.
"Tu es ma sœur, Varade hein ? Intéressant la boue sur tes épées. C'est pour les reflets de la lune c'est ça ? C'était ma vengeance. Tu n'as souffert, et tu ne souffriras rien comparé à moi. Adieu fille qui a enfin connu le malheur !"
Le petit garçon court vers la fenêtre ouverte et saute. La jeune fille tente de le suivre. Elle remarque la corde et voit l'ombre du petit garçon déjà filer au loin, courant comme s'il avait un nathrezim qui le suivait. Varade se retourne et folle de rage saute vers le corps de sa mère, y plantant ses épées encore et encore. Elle pleure de rage, poussant un cri déchirant.
"CE N'ÉTAIT PAS QUE TA VENGEANCE SALE ÉGOÏSTE ! JE TE RETROUVERAIS !"
Elle se lève lentement et retire les épées. Elle sort par la fenêtre après les avoir rengainés et s'en va à nouveau, ombre dans la nuit, laissant larmes et sang derrière elle. Et c'est dans cette nuit, dans cette ombre, qu'elle s'engagea sur la voie de la haine jusqu'au point de non-retour.
"J'aurais ma vengeance...je l'aurais...Je te hais...Et je te retrouverais..."
La nuit est tombée depuis peu. Tapie dans l'ombre d'un buisson, la jeune fille est là. Elle doit avoir environ seize ans, petite brune aux yeux marrons, un grain de beauté sous l'œil gauche et fine, si fine ! Elle a la beauté d'une princesse et est pourtant vêtue comme une rôdeuse.
Et pourtant elle est tapie. Cachée. Elle observe quelque chose. Quoi ?
La belle maison avec un étage. Elle observe ce qu'il se passe dedans. Elle observe une femme qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau, en plus âgée. La femme est souriante. Elle se trouve avec un homme laid et gras, mais richement vêtue. Et pourtant elle est collée à lui, et rigole de ses avances au lieu de le repousser.
La jeune fille se lève doucement, sortant deux fines épées courtes des fourreaux à sa ceinture. Les lames sont couvertes de boue.
Son regard laisse exprimer sa haine, elle avance cependant prudemment vers la maison, faisant attention à rester dans les ombres.
Elle arrive suffisamment près pour entendre le bruit des pas de sa mère dans les escaliers. Et derrière, les pas de l'homme. La jeune fille fait le tour de la maison et arrive devant une fenêtre déjà ouverte. Elle entend des bruits sourds à l'étage.
Sa curiosité est piquée. Pourquoi laisser la fenêtre ouverte ? Mais qu'en a-t-elle à faire au fond ? Elle rentre silencieusement, et monte doucement les escaliers, ne faisant pas trop de bruit. Les vêtements de sa mère sont éparpillés, le long du couloir. Aucun bruit n'émane de sa chambre.
Étrange. Elle fait encore un pas et voit le sang qui coule sous la porte. Elle s'avance en courant, ne se souciant plus du bruit qu'elle fait et défonce la porte d'un coup de pied expert. Au sol, l'homme mort, vêtu pour seul habit du sang qui coule de ses multiples plaies.
A côté de lui, la brune à la beauté royale. Morte elle aussi, larmes aux yeux, terrifiée. Son assassin s'est acharnée sur elle. Sa poitrine et sa gorge sont couvertes de plaies, profondes, causées avec rage.
Et là, au dessus des corps, un jeune garçon d'environ onze ou douze ans. La jeune fille a l'impression de se contempler dans un miroir, plus jeune, plus terrible. Le jeune garçon est vêtu de haillons, mal nourri visiblement. Ses cheveux sont sales, presque aussi longs que ceux des deux femmes. Ils ont la même teinte que les siens. Le beau visage est couvert de crasse. Dans sa main droite il tient une dague, couverte de sang. La fille regarde attentivement, même si elle est choquée.
Le jeune garçon est couvert de sang. Ses traits n'expriment rien. Le vide.
Soudain, le temps semble reprendre, le garçon affichant un air suffisant, commençant à ouvrir la bouche.
"Il était vieux et gras et trompait sa femme. Il vivait dans le luxe, et était aimé, mais ça ne lui suffisait pas. Bien fait pour lui. Quand à elle, elle n'a eu que ce qu'elle méritait."
La voix est dure, trop dure pour un enfant de cet âge. Elle est impériale, ne laisse pas place à la discussion.
"Tu es ma sœur, Varade hein ? Intéressant la boue sur tes épées. C'est pour les reflets de la lune c'est ça ? C'était ma vengeance. Tu n'as souffert, et tu ne souffriras rien comparé à moi. Adieu fille qui a enfin connu le malheur !"
Le petit garçon court vers la fenêtre ouverte et saute. La jeune fille tente de le suivre. Elle remarque la corde et voit l'ombre du petit garçon déjà filer au loin, courant comme s'il avait un nathrezim qui le suivait. Varade se retourne et folle de rage saute vers le corps de sa mère, y plantant ses épées encore et encore. Elle pleure de rage, poussant un cri déchirant.
"CE N'ÉTAIT PAS QUE TA VENGEANCE SALE ÉGOÏSTE ! JE TE RETROUVERAIS !"
Elle se lève lentement et retire les épées. Elle sort par la fenêtre après les avoir rengainés et s'en va à nouveau, ombre dans la nuit, laissant larmes et sang derrière elle. Et c'est dans cette nuit, dans cette ombre, qu'elle s'engagea sur la voie de la haine jusqu'au point de non-retour.
"J'aurais ma vengeance...je l'aurais...Je te hais...Et je te retrouverais..."
Landris
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