La fin du Corbeau
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La fin du Corbeau
Les abords de Ruisselune, Marches de l'ouest
Zeick négociait avec une des femmes les plus improbables qui soient, personne hormis les officiers de l'équipage n'était au courant de leur entente. Ils discutaient, se provoquaient, rien d'inhabituel. Il lui propose un cigare, qu'elle refuse cette fois-çi, en lui disant de ce qu'elle pensait des évènements qui l'avaient amener à se retrouver dans cette ville en ruine. Après quelques échanges de sourires narquois, un cri retentit au loin. Swann. Elle ne se ferait pas remarquer pour rien. Plantant Cymbelîne au pied de l'arbre, il part en courant vers l'origine des cris. Au bord d'un lac, la jeune fille est nue, trempée et un homme face à elle, masqué et monté sur un ours la fixe.
Zeick dégaine ses six-coups et menace l'inconnu.
"Swann ! tire-toi !"
La jeune femme, le regard implorant cherche du réconfort dans un regard qui se veux pour la dernière fois, tendre. Il lui fait un dernier sourire en coin tandis qu'elle s'enfuit, emportant ses vêtements.
Avant qu'il ne puisse dire un mot, plusieurs ombres se profilent sur les hauteurs des collines des Marches de l'ouest. Zeick se retourne lentement et voit une rangée d'armes à feu pointés sur lui.
Quelques secondes apres, un homme harnaché dans une armure en plaque et armé comme un régiment se pointe aux cotés de Zeick.
"Zeick, on joue ?"
"La vie est un jeu, Zil'"
"Et ça finit toujours par la mort" répond un des hommes armés "Ca vous dit de vous rendre ?"
"Va niquer ta mère" Zeick tire à la volée sur les hommes face à lui et ceux-ci répliquent, le criblant de balles, plusieurs atteignant le crâne.
Trois silhouettes apparaissent sur la colline opposée, au moment où l'homme, mortellement blessé tombe à terre, lachant ses armes.
Avant qu'elles ne puissent réagir, les meurtriers se lancent déjà dans la curée, qui le lardera à coups d'épées, qui tirera sur les silhouettes innocentes, tandis que Zilmarth charge dans le tas des tueurs.
Le Corbeau a vécut, le Corbeau est mort.
« Aujourd'hui vivants, demain morts, que nous importe d'amasser ou de ménager, nous ne comptons que sur le jour que nous vivons et jamais sur celui que nous allons vivre »
Zeick négociait avec une des femmes les plus improbables qui soient, personne hormis les officiers de l'équipage n'était au courant de leur entente. Ils discutaient, se provoquaient, rien d'inhabituel. Il lui propose un cigare, qu'elle refuse cette fois-çi, en lui disant de ce qu'elle pensait des évènements qui l'avaient amener à se retrouver dans cette ville en ruine. Après quelques échanges de sourires narquois, un cri retentit au loin. Swann. Elle ne se ferait pas remarquer pour rien. Plantant Cymbelîne au pied de l'arbre, il part en courant vers l'origine des cris. Au bord d'un lac, la jeune fille est nue, trempée et un homme face à elle, masqué et monté sur un ours la fixe.
Zeick dégaine ses six-coups et menace l'inconnu.
"Swann ! tire-toi !"
La jeune femme, le regard implorant cherche du réconfort dans un regard qui se veux pour la dernière fois, tendre. Il lui fait un dernier sourire en coin tandis qu'elle s'enfuit, emportant ses vêtements.
Avant qu'il ne puisse dire un mot, plusieurs ombres se profilent sur les hauteurs des collines des Marches de l'ouest. Zeick se retourne lentement et voit une rangée d'armes à feu pointés sur lui.
Quelques secondes apres, un homme harnaché dans une armure en plaque et armé comme un régiment se pointe aux cotés de Zeick.
"Zeick, on joue ?"
"La vie est un jeu, Zil'"
"Et ça finit toujours par la mort" répond un des hommes armés "Ca vous dit de vous rendre ?"
"Va niquer ta mère" Zeick tire à la volée sur les hommes face à lui et ceux-ci répliquent, le criblant de balles, plusieurs atteignant le crâne.
Trois silhouettes apparaissent sur la colline opposée, au moment où l'homme, mortellement blessé tombe à terre, lachant ses armes.
Avant qu'elles ne puissent réagir, les meurtriers se lancent déjà dans la curée, qui le lardera à coups d'épées, qui tirera sur les silhouettes innocentes, tandis que Zilmarth charge dans le tas des tueurs.
Le Corbeau a vécut, le Corbeau est mort.
« Aujourd'hui vivants, demain morts, que nous importe d'amasser ou de ménager, nous ne comptons que sur le jour que nous vivons et jamais sur celui que nous allons vivre »
Zeick Heilygan
Re: La fin du Corbeau
-Hors de question que je vous donne mon avis sur la question. Je tiens à mes fesses et ce que j'aurais à vous dire ne vous plaira pas. Je tiens à rester neutre, cette affaire ne me concerne pas.
-Je suis un homme d'honneur, princesse, et vous ai dit que vous pourrez repartir, alors parlez.
Il arbora un sourire enjôleur, de ceux qui désarment les femmes un peu idiotes ce qu'elle n'était pas, mais son envie de lui dire ce qu'elle avait à lui dire pour tenter d'éviter un massacre était plus fort.
-Très bien...comme vous voulez.
Elle soupira, puis le regarda dans les yeux.
-Isil a eu tort, dans la mesure où il aurait du vous communiquer une liste de personnes qui seraient sous sa protection. Cette gamine en arrivant à la Baie aurait du se présenter à lui plutôt que d'aller tra$iner à la taverne où elle n'avait pas sa place...d'une.
De deux, vous auriez du en rester aux avertissements. Suffisait de lui faire un peu peur pour la calmer et virer de Grimwald à coups de bottes aux fesses; c'est une mêle tout qui est spécialisée dans le foutage de merde. Garde ou pas, elle n'était pas dans sa juridiction. C'était débile de vous mettre à tirer.
De trois, Isil qui s'est mis à tirer à son tour était prévisible, c'était son territoire. Par contre vous, vous auriez du vous arrêter là et tenter de vous expliquer plutot que tirer dans l'tas.
De quatre, Zil l'a peut être blessé, mais le coup était encore récupérable...Swann, elle a visé pour le tuer, c'était là la plus grosse erreur.
Vous devez la sacrifier...donnez-la à Isil, ça le calmera peut être et après peut être pourrez vus négocier quelque chose.
Il avait répondu d'un sourire enjôleur puis avait rétorqué:
-Je donnerais jamais un membre de mon équipage.
-Ce membre a mis en danger le reste de l'équipage...un capitaine qui place les interêts de son entrejambe avant ceux du reste de son équipage n'est pas un capitaine digne de ce nom.
-J'donnerai pas Swann, et j'en ai rien à battre de ce que pourraient penser les autres.
-Je vous parle pas des autres, je vous parle du reste de l'équipage que vous mettez en danger en vous obstinant.
-J'mets personne en danger, c'est plutôt eux qui sont en danger.
-Y aura des pertes des deux côtés.
-Non, c'est chez eux qu'il y aura des pertes.
-Faites comme vous voulez, mais sachez qu'on ne gagne une partie d'échecs qu'en sacrifiant quelques pions...je vous ai dit ce que je pensais, à présent faites...
Un cri se fit entendre, suivi de plusieurs coups de feu. Zeick sortit son six coups de son fourreau et fonça tête baissé vers le cri.
Ce combat n'était pas le sien, alors elle disparut aux yeux de tous...quelques sabots retentirent et passèrent près d'elle. Elle reconnut certains membres du syndicat.
Elle alla jusqu'en haut d'une colline qui lui donnait la vu sur ce qui se passait en contrebas. Ils étaient huit, tenant Zeick et Zil en joute. Ils n'avaient aucune chance de s'en sortir.
-Putain fais ce que j't'ai dis l'cafard...donne leur Swann. Des filles comme elle t'en retrouveras dans chaque port.
De là où elle se trouvait elle n'entendit pas ce qui se disait. Ce n'était pas son combat, elle n'interviendrait pas...de toute manière c'eut été du suicide.Les coups de feu retentirent pendant plusieurs secondes...une éternité.
Elle ferma les yeux devant toute cette connerie. Lorsqu'elle les ouvrit à nouveau, elle les virent qui continuaient à s'acharner sur le corps déjà sans vie de Zeick. Mais quel genre d'homme pouvait bien être cet Isilthor pour ordonner ainsi une telle mise à mort d'un allié précieux?
Elle était furieuse. Tout ce qu'elle avait entrepris depuis quelques jours, venaient d'être réduits à néant.
Swann était blessée et dans sa douleur hurlait pour qu'ils l'achèvent. C'est incroyable la bêtise dont sont capables certaines femmes pour échapper au sentiment de culpabilité d'avoir été à l'origine de la mort d'un être cher. Elle avait tiré sur l'une d'entre eux...la riposte ne s'était pas fait attendre. Zil alla la chercher et la ramena vers les autres membres de l'équipage pendant que les hommes du syndicat se préparaient à emporter le corps.
-Soignez là...moi je vais voir où ils amènent le corps.
Ils prirent la route en direction de Sombre Comté, elle mit une cagoule et alla chercher son cheval resté à Ruisselune et se mit en chasse. Les traces étaient fraiches et facilement identifiables. De là, ils traversèrent la Vallée de Strangleronce...elle mit l'enseignement de Teovan en pratique et resta hors de vue. Arrivés à la Baie, ils l'amenèrent dans leur planque.
Cymbelîne passa à l'auberge...à la recherche de quelqu'un...elle y trouva la soeur de Zeick en conversation anodine avec une femme que cymb ne connaisit que de vue.
-Carah, c'est ça? C'est bien toi la soeur de Zeick?
-Qu'est ce que ça peut te faire? Et d'abord t'es qui toi?
-Ton frère est mort. Fiche les camps d'ici tout de suite.
La soeur de Zeick resta plantée là, se demandant qui était cette folle qui osait dire une telle chose. Cymbelîne montait déjà l'escalier et devant le manque d'action haussa d'un ton.
-Je t'ai dit de ficher l'camps! Bouges tes fesses!
La planque n'était pas facile à inflitrer, un débile ou un génie avait condamné la porte du bas. Elle mit plus de temps qu'il ne fallait pour parvenir à entrer. Le corps était là en bas, parmi bien des marchandises tous plus illégaux les uns que les autres et un tas de paperasses.
Elle eut du mal à trainer ce corps lourd et encore plus à trouver un moyen d'ouvrir cette fichue porte. Elle se demandait ce qu'elle foutait. C'était de loin la chose la plus débile qu'elle ait fait depuis quelques temps. Peut etre suivait elle l'influence de celui qui était bien plus doué qu'elle en la matière. Peut être que la manière dont il avait été "exécuté" l'avait écoeuré et qu'elle jugeait que les sévices, même sur un corps dépourvu de vie, ça suffisait comme ça.
Elle prit le chemin en sens inverse montré par Teovan. Le corps était lourd, mais l'eau l'aidait à le porter.
Mais putain qu'est ce qu'elle croyait? Oui, elle avait vu des choses irréalisables se produire, des morts ramenés à la vie...mais cet homme n'était rien pour elle, pourquoi faisait elle ça? Et là elle réalisa que c'était sans doute parceque bien qu'il ait été un malfrat, il avait été à sa manière un homme d'honneur...et que dans la mort qu'on lui avait réservé, il n'y en avait eu aucun. en dérobant le corps, elle faisait un pied de nez au Syndicat.
Elle entendit les voix en haut, et au bout de maints efforts, parvint à faire sortir le corps et à le trainer pour le faire tomber dans l'eau. Le chemin fut long et pénible pour le mener jusqu'au Loch. C'est là que Teovan ayant retrouvé sa trace débarqua en compagnie de Carah...et il n'était pas content.
Elle avait l'impression d'être redevenue une gamine, la main coincée dans un bocale de confiture.
-J'avais pensé à Darlaran...Hurlevent c'était trop dangereux. Je sais pas à Darlaran peut être qu'ils...
-Il est mort, Cymb.
Elle réalisa en cet instant que ce qui l'avait poussé à faire tout cela avait été en réalité son refus devant la mort. Une tentative vaine de défier celle ci...en prémices peut être d'une autre mort qu'elle pensait inévitable.
Elle se résolu enfin à accepter l'évidence...et confia le corps de Zeick à sa jeune soeur...peut être aurait elle du rester avec elle...mais tout ceci, ne l'a regardait pas...cela ne la regardait plus.
Le reste de la nuit fut longue...et elle la passa à se rappeler à quel point elle...était encore en vie.
-Je suis un homme d'honneur, princesse, et vous ai dit que vous pourrez repartir, alors parlez.
Il arbora un sourire enjôleur, de ceux qui désarment les femmes un peu idiotes ce qu'elle n'était pas, mais son envie de lui dire ce qu'elle avait à lui dire pour tenter d'éviter un massacre était plus fort.
-Très bien...comme vous voulez.
Elle soupira, puis le regarda dans les yeux.
-Isil a eu tort, dans la mesure où il aurait du vous communiquer une liste de personnes qui seraient sous sa protection. Cette gamine en arrivant à la Baie aurait du se présenter à lui plutôt que d'aller tra$iner à la taverne où elle n'avait pas sa place...d'une.
De deux, vous auriez du en rester aux avertissements. Suffisait de lui faire un peu peur pour la calmer et virer de Grimwald à coups de bottes aux fesses; c'est une mêle tout qui est spécialisée dans le foutage de merde. Garde ou pas, elle n'était pas dans sa juridiction. C'était débile de vous mettre à tirer.
De trois, Isil qui s'est mis à tirer à son tour était prévisible, c'était son territoire. Par contre vous, vous auriez du vous arrêter là et tenter de vous expliquer plutot que tirer dans l'tas.
De quatre, Zil l'a peut être blessé, mais le coup était encore récupérable...Swann, elle a visé pour le tuer, c'était là la plus grosse erreur.
Vous devez la sacrifier...donnez-la à Isil, ça le calmera peut être et après peut être pourrez vus négocier quelque chose.
Il avait répondu d'un sourire enjôleur puis avait rétorqué:
-Je donnerais jamais un membre de mon équipage.
-Ce membre a mis en danger le reste de l'équipage...un capitaine qui place les interêts de son entrejambe avant ceux du reste de son équipage n'est pas un capitaine digne de ce nom.
-J'donnerai pas Swann, et j'en ai rien à battre de ce que pourraient penser les autres.
-Je vous parle pas des autres, je vous parle du reste de l'équipage que vous mettez en danger en vous obstinant.
-J'mets personne en danger, c'est plutôt eux qui sont en danger.
-Y aura des pertes des deux côtés.
-Non, c'est chez eux qu'il y aura des pertes.
-Faites comme vous voulez, mais sachez qu'on ne gagne une partie d'échecs qu'en sacrifiant quelques pions...je vous ai dit ce que je pensais, à présent faites...
Un cri se fit entendre, suivi de plusieurs coups de feu. Zeick sortit son six coups de son fourreau et fonça tête baissé vers le cri.
Ce combat n'était pas le sien, alors elle disparut aux yeux de tous...quelques sabots retentirent et passèrent près d'elle. Elle reconnut certains membres du syndicat.
Elle alla jusqu'en haut d'une colline qui lui donnait la vu sur ce qui se passait en contrebas. Ils étaient huit, tenant Zeick et Zil en joute. Ils n'avaient aucune chance de s'en sortir.
-Putain fais ce que j't'ai dis l'cafard...donne leur Swann. Des filles comme elle t'en retrouveras dans chaque port.
De là où elle se trouvait elle n'entendit pas ce qui se disait. Ce n'était pas son combat, elle n'interviendrait pas...de toute manière c'eut été du suicide.Les coups de feu retentirent pendant plusieurs secondes...une éternité.
Elle ferma les yeux devant toute cette connerie. Lorsqu'elle les ouvrit à nouveau, elle les virent qui continuaient à s'acharner sur le corps déjà sans vie de Zeick. Mais quel genre d'homme pouvait bien être cet Isilthor pour ordonner ainsi une telle mise à mort d'un allié précieux?
Elle était furieuse. Tout ce qu'elle avait entrepris depuis quelques jours, venaient d'être réduits à néant.
Swann était blessée et dans sa douleur hurlait pour qu'ils l'achèvent. C'est incroyable la bêtise dont sont capables certaines femmes pour échapper au sentiment de culpabilité d'avoir été à l'origine de la mort d'un être cher. Elle avait tiré sur l'une d'entre eux...la riposte ne s'était pas fait attendre. Zil alla la chercher et la ramena vers les autres membres de l'équipage pendant que les hommes du syndicat se préparaient à emporter le corps.
-Soignez là...moi je vais voir où ils amènent le corps.
Ils prirent la route en direction de Sombre Comté, elle mit une cagoule et alla chercher son cheval resté à Ruisselune et se mit en chasse. Les traces étaient fraiches et facilement identifiables. De là, ils traversèrent la Vallée de Strangleronce...elle mit l'enseignement de Teovan en pratique et resta hors de vue. Arrivés à la Baie, ils l'amenèrent dans leur planque.
Cymbelîne passa à l'auberge...à la recherche de quelqu'un...elle y trouva la soeur de Zeick en conversation anodine avec une femme que cymb ne connaisit que de vue.
-Carah, c'est ça? C'est bien toi la soeur de Zeick?
-Qu'est ce que ça peut te faire? Et d'abord t'es qui toi?
-Ton frère est mort. Fiche les camps d'ici tout de suite.
La soeur de Zeick resta plantée là, se demandant qui était cette folle qui osait dire une telle chose. Cymbelîne montait déjà l'escalier et devant le manque d'action haussa d'un ton.
-Je t'ai dit de ficher l'camps! Bouges tes fesses!
La planque n'était pas facile à inflitrer, un débile ou un génie avait condamné la porte du bas. Elle mit plus de temps qu'il ne fallait pour parvenir à entrer. Le corps était là en bas, parmi bien des marchandises tous plus illégaux les uns que les autres et un tas de paperasses.
Elle eut du mal à trainer ce corps lourd et encore plus à trouver un moyen d'ouvrir cette fichue porte. Elle se demandait ce qu'elle foutait. C'était de loin la chose la plus débile qu'elle ait fait depuis quelques temps. Peut etre suivait elle l'influence de celui qui était bien plus doué qu'elle en la matière. Peut être que la manière dont il avait été "exécuté" l'avait écoeuré et qu'elle jugeait que les sévices, même sur un corps dépourvu de vie, ça suffisait comme ça.
Elle prit le chemin en sens inverse montré par Teovan. Le corps était lourd, mais l'eau l'aidait à le porter.
Mais putain qu'est ce qu'elle croyait? Oui, elle avait vu des choses irréalisables se produire, des morts ramenés à la vie...mais cet homme n'était rien pour elle, pourquoi faisait elle ça? Et là elle réalisa que c'était sans doute parceque bien qu'il ait été un malfrat, il avait été à sa manière un homme d'honneur...et que dans la mort qu'on lui avait réservé, il n'y en avait eu aucun. en dérobant le corps, elle faisait un pied de nez au Syndicat.
Elle entendit les voix en haut, et au bout de maints efforts, parvint à faire sortir le corps et à le trainer pour le faire tomber dans l'eau. Le chemin fut long et pénible pour le mener jusqu'au Loch. C'est là que Teovan ayant retrouvé sa trace débarqua en compagnie de Carah...et il n'était pas content.
Elle avait l'impression d'être redevenue une gamine, la main coincée dans un bocale de confiture.
-J'avais pensé à Darlaran...Hurlevent c'était trop dangereux. Je sais pas à Darlaran peut être qu'ils...
-Il est mort, Cymb.
Elle réalisa en cet instant que ce qui l'avait poussé à faire tout cela avait été en réalité son refus devant la mort. Une tentative vaine de défier celle ci...en prémices peut être d'une autre mort qu'elle pensait inévitable.
Elle se résolu enfin à accepter l'évidence...et confia le corps de Zeick à sa jeune soeur...peut être aurait elle du rester avec elle...mais tout ceci, ne l'a regardait pas...cela ne la regardait plus.
Le reste de la nuit fut longue...et elle la passa à se rappeler à quel point elle...était encore en vie.
Cymbelîne
Re: La fin du Corbeau
La haine, son corps tout entier en était envahi, il avait planté son épée dans le sol et regarder Zeick avec un fin sourire. Il savait qu'il mourrait et qu'il ne pourrait plus rien pour lui, il commençait à le connaître ; il ne se rendrait pas. Zil avait planté son épée dans le sol, puis plaça son bouclier droit devant lui, épée à la main et chargea le premier Paria qui était à sa portée, sa première cible fût un humain, qui vida délibérément son chargeur sur le corps funeste de Zeick, il lui porta un coup d'épée sur les flancs, dans l'unique espoir de faire souffrir, il enchaîna derechef sur une Elfe de la Nuit et lui infligea la même sentence. Aujourd'hui, il fuyait, demain il serait leurs bourreau. L'adrénaline faisait battre son coeur à un rythme fou, il n'avait jamais courru aussi vite. Dans sa tête il résonnait ces mots : "Si je dois crêver, tu dois protéger les filles..."...
Un Nain sur son bélier lui courrait après, son visage, sa posture lui disait quelque chose mais il ne se souvenait plus. Il lui tira à la jambe, le coup transperça l'armure et lui fait siffler un gémissement de douleur, douleur qui, n'avait pas lieu d'être pour le moment, le guerrier intercepté par le bélier, lui porta un coup de bouclier en pleine tête qui désarçonna son cavalier, mais dans sa chute, fit aussi tomber Zil'. Son entrainement à Kézan, à l'arène, portait ses fruits, il se releva presque aussitôt malgré son armure passablement lourde, mais les métaux et l'ingéniosité gobeline dans l'art de forger des armures dites pour "gladiateur" lui permettait d'avoir des gestes et des mouvements presque aussi fluide qu'avec une maille. Le Nain rechargeait, Zil le chargea ni plus ni moins, bouclier devant, et lui flanqua celui-ci en pleine figure pour l'assommer, le Nain tira, au dernier moment, mais son coup fût raté...
Zil', fils de la Terremine, Séide du Prince des Marchands, chef du puissant Cartel Gobelin, fuyait, il rencontra monsieur "Papillon", autrement dit Al-Rakim qu'il regardait avec une haine sans fin, puis regardait Odëssa, qui pleurait... Il continua sa course. Il n'avait rien à leur dire, il vit un Humain, vétû de noir, appuyé contre un arbre, il avait tiré sur Zeick... A ce moment là, il est difficile d'exprimer ce qu'un être vivant peut ressentir lorsqu'il désire retirer la vie d'une personne, par vengeance, par haine, par désire d'assouvir une soif de sang... il était une boule de nerf, de colère, sa seule volonté à partir de maintenant était de rendre justice à son capitaine, à son ami, il s'avança d'un pas déterminé, l'homme ne l'avait pas vu, il avait repris son épée à deux mains, il s'arrêta devant le Paria vétû de noir puis lui porta un coup de grâce, d'une force qui lui était inconnue, la colère avait décuplé ses capacités à vouloir se venger, le Paria fût ni plus ni moins coupé en deux, la violence du coup et son attaque sournoise ne lui avait pas permis de répliquer.
Il retira son épée dans un bruit de chaires découpées et de viscères, il essuya son épée dans l'herbe aride de la Marche de l'Ouest, le soleil commençait à se coucher, l'aube sera rouge d'ici peu, pensa t-il. Pour la première fois de sa vie, il pensa justice, mais une justice qui pour lui, serait juste. Il se laissa tomber sur ses genoux, et vit sa blessure à la cuisse, son sang coulait mais il n'avait pas mal, pourtant, il commençait à sentir un léger malaise. Il devait partir... En se relevant, il apperçu d'autres Parias, un Chevalier Noir était en train de se battre contre eux, il ignorait qui il était mais il remerciait les fameuses "Couilles de Neptulon" pour cette chance et chargea un Elfe de la Nuit, mais celui-ci avait plus de réflexe, et lança un fumigène sur le guerrier avant même qu'il puisse être au corps à corps. Il ne voyait plus rien, il frappait à arc de cercle avec son épée, alors qu'il avait du mal à respirer et ressentait une force nausée dans la fumée blanche. Un cri de l'Elfe lui fit arrêter de frapper dans le vide et se met à courir dans une toux affreuse. Il avait lancer une grenade dans la fumée, mais par chance, Zil s'était tiré d'affaire, il était tombé à genoux et se mit à vomir en toussant pendant plusieurs minutes. Les autres s'étaient enfuis...
Après une petite pause pour reprendre ses esprits, la douleur dans sa cuisse s'intensifiait, une personne pouvait ressentir cela.... Lyla pensa t-il. Il se releva puis pris ses armes et se mit en direction du griffon le plus proche. Il avait besoin d'aide, pour la première fois de sa vie, Zil allait devoir demander de l'aide aux Nobles, il avait perdu foi en eux, il n'avait pas confiance aux "gens pourris par l'argent et la corruption", vision assez archaïque de la société, surtout d'une personne qui avait vécu et apprit chez les Gobelins, c'était assez, ironique !
Il était parti pour Austrivage, il devait voir Idrid, sa première impression de lui avait été bonne, il avait accepté un terrain d'entente pour tenter de calmer la guerre entre les deux bandes, sur le coup, il avait ressenti un certain plaisir à voir un homme de cette stature accepter d'aider de pauvres malfrats, pirates, et autres.
Pendant le voyage, son esprit été troublé, il venait de perdre un ami, et quelqu'un d'autre auquel il tenait plus encore. Il était, partagé entre la haine, et la volonté d'un ami. Sa passion pour la Quel'dorei aux cheveux blonds brouilla toutes idées de haine au final, il ne pensa alors qu'à la protéger elle, et Swann, qui devait être dans un état de choc, bien qu'il ne l'avait pas vue, mis à part quelques instants, elle hurlait, qu'elle voulait mourir...
"Je suis Zil, fils de pirate, fils de catin, je suis né dans un lieu où le travail, le capital, passe devant l'individu et les émotions des êtres vivants, on m'a entrainé pour me battre, pour tuer, j'ai assisté à des scènes atroces, j'ai vu l'asservissement d'Humains, d'Elfes, et d'autres races. J'ai aidé les esclavagistes, j'ai tué des gens à la gloire d'un Prince qui ne vit que dans l'unique but de s'enrichir. Mais aujourd'hui, tout cela est terminé, le passé est le passé, aujourd'hui, je vais être le bras d'une justice aveugle, et implacable, je ne crois pas en la Lumière ni aucun principe divin, mais mon épée sera toute aussi vindicatif que mon âme."
Un Nain sur son bélier lui courrait après, son visage, sa posture lui disait quelque chose mais il ne se souvenait plus. Il lui tira à la jambe, le coup transperça l'armure et lui fait siffler un gémissement de douleur, douleur qui, n'avait pas lieu d'être pour le moment, le guerrier intercepté par le bélier, lui porta un coup de bouclier en pleine tête qui désarçonna son cavalier, mais dans sa chute, fit aussi tomber Zil'. Son entrainement à Kézan, à l'arène, portait ses fruits, il se releva presque aussitôt malgré son armure passablement lourde, mais les métaux et l'ingéniosité gobeline dans l'art de forger des armures dites pour "gladiateur" lui permettait d'avoir des gestes et des mouvements presque aussi fluide qu'avec une maille. Le Nain rechargeait, Zil le chargea ni plus ni moins, bouclier devant, et lui flanqua celui-ci en pleine figure pour l'assommer, le Nain tira, au dernier moment, mais son coup fût raté...
Zil', fils de la Terremine, Séide du Prince des Marchands, chef du puissant Cartel Gobelin, fuyait, il rencontra monsieur "Papillon", autrement dit Al-Rakim qu'il regardait avec une haine sans fin, puis regardait Odëssa, qui pleurait... Il continua sa course. Il n'avait rien à leur dire, il vit un Humain, vétû de noir, appuyé contre un arbre, il avait tiré sur Zeick... A ce moment là, il est difficile d'exprimer ce qu'un être vivant peut ressentir lorsqu'il désire retirer la vie d'une personne, par vengeance, par haine, par désire d'assouvir une soif de sang... il était une boule de nerf, de colère, sa seule volonté à partir de maintenant était de rendre justice à son capitaine, à son ami, il s'avança d'un pas déterminé, l'homme ne l'avait pas vu, il avait repris son épée à deux mains, il s'arrêta devant le Paria vétû de noir puis lui porta un coup de grâce, d'une force qui lui était inconnue, la colère avait décuplé ses capacités à vouloir se venger, le Paria fût ni plus ni moins coupé en deux, la violence du coup et son attaque sournoise ne lui avait pas permis de répliquer.
Il retira son épée dans un bruit de chaires découpées et de viscères, il essuya son épée dans l'herbe aride de la Marche de l'Ouest, le soleil commençait à se coucher, l'aube sera rouge d'ici peu, pensa t-il. Pour la première fois de sa vie, il pensa justice, mais une justice qui pour lui, serait juste. Il se laissa tomber sur ses genoux, et vit sa blessure à la cuisse, son sang coulait mais il n'avait pas mal, pourtant, il commençait à sentir un léger malaise. Il devait partir... En se relevant, il apperçu d'autres Parias, un Chevalier Noir était en train de se battre contre eux, il ignorait qui il était mais il remerciait les fameuses "Couilles de Neptulon" pour cette chance et chargea un Elfe de la Nuit, mais celui-ci avait plus de réflexe, et lança un fumigène sur le guerrier avant même qu'il puisse être au corps à corps. Il ne voyait plus rien, il frappait à arc de cercle avec son épée, alors qu'il avait du mal à respirer et ressentait une force nausée dans la fumée blanche. Un cri de l'Elfe lui fit arrêter de frapper dans le vide et se met à courir dans une toux affreuse. Il avait lancer une grenade dans la fumée, mais par chance, Zil s'était tiré d'affaire, il était tombé à genoux et se mit à vomir en toussant pendant plusieurs minutes. Les autres s'étaient enfuis...
Après une petite pause pour reprendre ses esprits, la douleur dans sa cuisse s'intensifiait, une personne pouvait ressentir cela.... Lyla pensa t-il. Il se releva puis pris ses armes et se mit en direction du griffon le plus proche. Il avait besoin d'aide, pour la première fois de sa vie, Zil allait devoir demander de l'aide aux Nobles, il avait perdu foi en eux, il n'avait pas confiance aux "gens pourris par l'argent et la corruption", vision assez archaïque de la société, surtout d'une personne qui avait vécu et apprit chez les Gobelins, c'était assez, ironique !
Il était parti pour Austrivage, il devait voir Idrid, sa première impression de lui avait été bonne, il avait accepté un terrain d'entente pour tenter de calmer la guerre entre les deux bandes, sur le coup, il avait ressenti un certain plaisir à voir un homme de cette stature accepter d'aider de pauvres malfrats, pirates, et autres.
Pendant le voyage, son esprit été troublé, il venait de perdre un ami, et quelqu'un d'autre auquel il tenait plus encore. Il était, partagé entre la haine, et la volonté d'un ami. Sa passion pour la Quel'dorei aux cheveux blonds brouilla toutes idées de haine au final, il ne pensa alors qu'à la protéger elle, et Swann, qui devait être dans un état de choc, bien qu'il ne l'avait pas vue, mis à part quelques instants, elle hurlait, qu'elle voulait mourir...
"Je suis Zil, fils de pirate, fils de catin, je suis né dans un lieu où le travail, le capital, passe devant l'individu et les émotions des êtres vivants, on m'a entrainé pour me battre, pour tuer, j'ai assisté à des scènes atroces, j'ai vu l'asservissement d'Humains, d'Elfes, et d'autres races. J'ai aidé les esclavagistes, j'ai tué des gens à la gloire d'un Prince qui ne vit que dans l'unique but de s'enrichir. Mais aujourd'hui, tout cela est terminé, le passé est le passé, aujourd'hui, je vais être le bras d'une justice aveugle, et implacable, je ne crois pas en la Lumière ni aucun principe divin, mais mon épée sera toute aussi vindicatif que mon âme."
Zil'
Re: La fin du Corbeau
Son reflet dans le miroir fendu de la boîte à musique était brouillé par les larmes qui emplissaient ses yeux et par la fumée de sa cigarette que la brise marine emportait vers le Ciel d'Austrivage. Le Ciel...Là où Zeick reposait, à moins qu'il ne soit en Enfer. Elle avait beau faire tout les efforts du monde pour ne pas y penser, le gouffre béant que sa mort avait provoqué dans son existence n'avait de cesse de lui rappeler la dure réalité. Le bruit des coups de feu résonnait encore dans sa tête, incendiant ses souvenirs avec l'incandescence d'un fer rouge. La mélodie cessa, et pour la n-ième fois, Odëssa remonta le mécanisme pour la faire résonner encore une fois.
Elle avait couru aussi vite que ses jambes de Quel'Doreï le lui avait permis. A travers les herbes sèches de la Marche de l'Ouest, seul son souffle trop court lui venait aux oreilles, et le battement de son cœur prêt à sortir de sa poitrine, rythmant sa course qui resta malgré tout trop lente. A côté d'elle Swann courrait aussi, hurlant de temps en temps le nom de son aimé dans un souffle qui lui manquait. Et encore derrière, Khassim...qui les suivait.
- "Plus vite...Plus vite..., s'exhortait-elle, puis ce fut comme un éclair dans la nuit. Plusieurs coups de feu...Un temps...Alors elle hurla, car elle avait compris. Elle grimpa la colline, manquant de tomber, tant ses jambes étaient épuisées d'avoir trop couru.
Elle n'eut le temps que de voir son corps tomber au sol dans l'obscurité, forme sombre au milieu de plusieurs autres. Swann hurla à nouveau. Elle aussi. Mais l'horreur ne s'arrêta pas là. Les assassins s'amassèrent autour de Zeick, et de loin, le scintillement de lames lui fit comprendre qu'ils allaient le poignarder. Les salops, ils voulaient tous leur part...
Cette fois elle ne tint plus, ses jambes l'abandonnèrent. Elle tomba lourdement au sol, livide, malade, déchirée...incapable de faire quoique ce soit. Un coups de vent la frôla, c'était Swann qui dévalait la pente en direction de la scène, maudissant ceux qui lui avaient arraché le cœur. Odëssa voulait la suivre, mais quelque chose en elle s'était brisé et l'empêchait de bouger. Elle se sentait loin soudain. Ses sens n'étaient plus en activité, tout lui faisait mal...
Ils attachèrent le corps meurtrit pour le trainer derrière une monture. Un affront de plus faite à sa dépouille. Toute cette violence...
Les ténèbres s'abattirent sur elle comme une masse. Elle était consciente, sans l'être. Elle bascula en avant, l'herbe lui piqua la joue. Elle entendit qu'on l'appelait mais elle ne réagit pas.Tout ce qui se passait autour lui échappait. Le temps s'était arrêté là.
Elle sentit ensuite que quelqu'un la soulevait, ce fut tout...Odëssa était en sommeil, les yeux grand ouverts, transpirant d'horreur.
Elle entendit la voix d'un matelot qu'elle connaissait. Il expliquait que le reste de l'équipage avait prit la fuite avec le navire...son navire...celui de Zeick...Elle entendit les derniers partir en courant, préférant abandonner la leur Capitaine elfique depuis l'avant veille, sans rien...Khassim la déposa sur le sol.
- "Zeick est mort...Zeick est mort..., elle ne cessait de se le répéter intérieurement...Alors la rage explosa. Elle se leva comme une furie, et attrapa ses dagues pour retourner là bas. Khassim l'intercepta au passage. Elle lui hurla de la lacher, se débattit comme une sauvage jusqu'à épuisement, et céda enfin. Elle retomba. Les larmes roulaient sur ses joues, retombant sur ses poings qui serraient les lames à en faire pâlir ses articulations. La paladin leur expliqua à Swann et à elle qu'il allait y retourner seul. Quand il fut partit, l'elfe desserra sa mâchoire pour vomir sa peine dans un cri déchirant.
Elle hurla comme ça longtemps, avant de se taire. Quelqu'un approchait. Quelqu'un s'était arrêté derrière elle. Elle se releva en hâte et dégaina son six coups pour viser l'homme sur sa monture. Il portait une arme, on aurait dit un chevalier. Qui il était elle ne le savait pas, elle s'en moquait. Elle abaissa le chien de son arme, le braquant toujours, prête à tirer. Mais l'homme ne semblait pas hostile au contraire. Il leur apportait le cadavre mutilé d'un des assassins. Comment était-il mort, Odëssa ne le comprit pas, elle ne se rappelait même pas l'avoir su. Mais dès qu'elle le vit, son attention se porta entièrement sur le corps. Elle s'en approcha, et vida son arme sur lui, bien qu'il soit déjà mort. Puis elle trempa ses mains dans son son sang et les passa sur son visage. L'hémoglobine se mêla aux larmes. L'homme s'apprêtait à repartir.
-"Attend..."
Il s'arrêta pour la regarder.
- "Avant de partir...je veux que tu fasses passer le mot. Odëssa Kel'Daneï tuera Isilthor Cortavar"
La mélodie s'arrêta. Elle referma la boite à musique, jeta sa clope à l'eau, puis se leva pour regarder l'horizon. Elle eu comme l'impression de voir au loin la forme sombre de la barque dans laquelle ils avaient rendu Zeick à la mer. Bien sûr il n'en était rien.
- "Zeick...Je n'entendrai plus ton rire, ta voix...Tu ne joueras plus jamais d'harmonica. Tu n'es plus là...Il ne me reste rien...Sauf la vengeance. Et je te vengerai...Je le jure"
Elle avait couru aussi vite que ses jambes de Quel'Doreï le lui avait permis. A travers les herbes sèches de la Marche de l'Ouest, seul son souffle trop court lui venait aux oreilles, et le battement de son cœur prêt à sortir de sa poitrine, rythmant sa course qui resta malgré tout trop lente. A côté d'elle Swann courrait aussi, hurlant de temps en temps le nom de son aimé dans un souffle qui lui manquait. Et encore derrière, Khassim...qui les suivait.
- "Plus vite...Plus vite..., s'exhortait-elle, puis ce fut comme un éclair dans la nuit. Plusieurs coups de feu...Un temps...Alors elle hurla, car elle avait compris. Elle grimpa la colline, manquant de tomber, tant ses jambes étaient épuisées d'avoir trop couru.
Elle n'eut le temps que de voir son corps tomber au sol dans l'obscurité, forme sombre au milieu de plusieurs autres. Swann hurla à nouveau. Elle aussi. Mais l'horreur ne s'arrêta pas là. Les assassins s'amassèrent autour de Zeick, et de loin, le scintillement de lames lui fit comprendre qu'ils allaient le poignarder. Les salops, ils voulaient tous leur part...
Cette fois elle ne tint plus, ses jambes l'abandonnèrent. Elle tomba lourdement au sol, livide, malade, déchirée...incapable de faire quoique ce soit. Un coups de vent la frôla, c'était Swann qui dévalait la pente en direction de la scène, maudissant ceux qui lui avaient arraché le cœur. Odëssa voulait la suivre, mais quelque chose en elle s'était brisé et l'empêchait de bouger. Elle se sentait loin soudain. Ses sens n'étaient plus en activité, tout lui faisait mal...
Ils attachèrent le corps meurtrit pour le trainer derrière une monture. Un affront de plus faite à sa dépouille. Toute cette violence...
Les ténèbres s'abattirent sur elle comme une masse. Elle était consciente, sans l'être. Elle bascula en avant, l'herbe lui piqua la joue. Elle entendit qu'on l'appelait mais elle ne réagit pas.Tout ce qui se passait autour lui échappait. Le temps s'était arrêté là.
Elle sentit ensuite que quelqu'un la soulevait, ce fut tout...Odëssa était en sommeil, les yeux grand ouverts, transpirant d'horreur.
Elle entendit la voix d'un matelot qu'elle connaissait. Il expliquait que le reste de l'équipage avait prit la fuite avec le navire...son navire...celui de Zeick...Elle entendit les derniers partir en courant, préférant abandonner la leur Capitaine elfique depuis l'avant veille, sans rien...Khassim la déposa sur le sol.
- "Zeick est mort...Zeick est mort..., elle ne cessait de se le répéter intérieurement...Alors la rage explosa. Elle se leva comme une furie, et attrapa ses dagues pour retourner là bas. Khassim l'intercepta au passage. Elle lui hurla de la lacher, se débattit comme une sauvage jusqu'à épuisement, et céda enfin. Elle retomba. Les larmes roulaient sur ses joues, retombant sur ses poings qui serraient les lames à en faire pâlir ses articulations. La paladin leur expliqua à Swann et à elle qu'il allait y retourner seul. Quand il fut partit, l'elfe desserra sa mâchoire pour vomir sa peine dans un cri déchirant.
Elle hurla comme ça longtemps, avant de se taire. Quelqu'un approchait. Quelqu'un s'était arrêté derrière elle. Elle se releva en hâte et dégaina son six coups pour viser l'homme sur sa monture. Il portait une arme, on aurait dit un chevalier. Qui il était elle ne le savait pas, elle s'en moquait. Elle abaissa le chien de son arme, le braquant toujours, prête à tirer. Mais l'homme ne semblait pas hostile au contraire. Il leur apportait le cadavre mutilé d'un des assassins. Comment était-il mort, Odëssa ne le comprit pas, elle ne se rappelait même pas l'avoir su. Mais dès qu'elle le vit, son attention se porta entièrement sur le corps. Elle s'en approcha, et vida son arme sur lui, bien qu'il soit déjà mort. Puis elle trempa ses mains dans son son sang et les passa sur son visage. L'hémoglobine se mêla aux larmes. L'homme s'apprêtait à repartir.
-"Attend..."
Il s'arrêta pour la regarder.
- "Avant de partir...je veux que tu fasses passer le mot. Odëssa Kel'Daneï tuera Isilthor Cortavar"
La mélodie s'arrêta. Elle referma la boite à musique, jeta sa clope à l'eau, puis se leva pour regarder l'horizon. Elle eu comme l'impression de voir au loin la forme sombre de la barque dans laquelle ils avaient rendu Zeick à la mer. Bien sûr il n'en était rien.
- "Zeick...Je n'entendrai plus ton rire, ta voix...Tu ne joueras plus jamais d'harmonica. Tu n'es plus là...Il ne me reste rien...Sauf la vengeance. Et je te vengerai...Je le jure"
Almonen Diomeras
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