Le Testament d'Isilthor Cortavar
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Le Testament d'Isilthor Cortavar
Le trait est lourd
Isilthor avait écrit cette lettre deux jours avant sa mort, peut-être à cause de tous ses nouveaux visages à la baie.
Cette affaire avait attiré du monde..Trop de monde..
A Kali', à notre enfant
Si tu lis cette lettre, c'est que je suis mort.
J'ai travaillé toute ma vie et j'en suis fier, à prendre soin de ma famille.
Et j'ai refusé d'être un pantin, de danser au bout d'un fil, tiré par des gros bonnets.
J'en suis pas honteux, c'est ma vie, mais je voulais t'offrir autre chose, à toi et à notre enfant.
Si j'ai épousé l'aventure, c'est que j'aimais le danger.
Si des hommes ont perdu la vie sous mes balles, c'est qu'il m'a fallu faire un choix entre leur vie ou la mienne.
En acceptant un face-à-face armé, ils ont pris leurs risques, tout comme j'ai pris les miens.
Je n'ai pas fait de cadeau à la société comme elle ne m'en a pas fait, j'ai violé ses lois avec plaisir et vécu en dehors d'elles.
je me suis attribué le droit de prendre...
Mon seul regret sera de ne pas voir notre fils grandir,de ne pas te serrer une dernière fois contre moi.
Qui tirera le premier? La question ne se pose pas.
C'est celui qui tombera sous les balles qui aura perdu.
Quoi qu'il en soit, là où je suis, je ne m'évaderai pas.
Si tu lis cette lettre, c'est que je suis mort.
J'ai travaillé toute ma vie et j'en suis fier, à prendre soin de ma famille.
Et j'ai refusé d'être un pantin, de danser au bout d'un fil, tiré par des gros bonnets.
J'en suis pas honteux, c'est ma vie, mais je voulais t'offrir autre chose, à toi et à notre enfant.
Si j'ai épousé l'aventure, c'est que j'aimais le danger.
Si des hommes ont perdu la vie sous mes balles, c'est qu'il m'a fallu faire un choix entre leur vie ou la mienne.
En acceptant un face-à-face armé, ils ont pris leurs risques, tout comme j'ai pris les miens.
Je n'ai pas fait de cadeau à la société comme elle ne m'en a pas fait, j'ai violé ses lois avec plaisir et vécu en dehors d'elles.
je me suis attribué le droit de prendre...
Mon seul regret sera de ne pas voir notre fils grandir,de ne pas te serrer une dernière fois contre moi.
Qui tirera le premier? La question ne se pose pas.
C'est celui qui tombera sous les balles qui aura perdu.
Quoi qu'il en soit, là où je suis, je ne m'évaderai pas.
Isilthor avait écrit cette lettre deux jours avant sa mort, peut-être à cause de tous ses nouveaux visages à la baie.
Cette affaire avait attiré du monde..Trop de monde..
Cimbaeth
Re: Le Testament d'Isilthor Cortavar
Chronique d’une mort annoncée.
Il est des livres dont on connaît la fin. Et cela faisait quelques jours qu’ils en parlaient, de cette fin. Les vautours aiment à se repaître des histoires d’autrui, pour peu que cela leur fasse oublier la médiocrité de leur quotidien. Les nouvelles têtes arrivaient. Les menaces fusaient. Et ils se retrouvaient quand tous dormaient et oubliaient quelques heures ce que le destin leur préparait sans même plus prendre le temps de se cacher.
Le dernier acte approchait, ils le savaient. Mais qui jouerait cette dernière scène ? Où se décideraient ils à frapper ? Quand cela se dénouerait il ?
Il est de livres dont on connaît la fin. Pourtant, même en sachant, elle brise, définitive et violente. Elle revoyait la scène, mais ne raconterait pas. Chaque spectateur garde une perception unique de ce qu’il a vu. Elle se souviendrait juste qu’il n’avait pas appelé, restant seul pour la protéger. Elle se souviendrait de la sensation de vide quand elle avait posé ses lèvres sur les siennes encore tièdes, consciente que plus jamais elle connaîtrait leur chaleur.
Ce soir, certains devaient festoyer cette mort. Mais elle savait que d’autres, comme elle, pleureraient, et d’autres encore déploreraient cette fin que tous avaient pourtant prévue.
Garder le calme, offrir une façade… Ils se tournaient tous vers elle. Et elle s’était tournée vers le seul qui saurait gérer la situation. Il saurait tout arrêter, lui. Et elle garderait au fond de son âme la raison de son accord. Arrêter la guerre, arrêter les morts qui brisent ceux qui restent.
Et pendant que tous étaient atterrés, vidés et silencieux. Elle était retournée sur le toit. Oh.. Pas longtemps.. juste le temps de réaliser qu’il ne viendrait pas l’enlacer comme il aimait faire, qu’elle ne sentirait pas ses lèvres glisser sur sa peau juste là, au creux de son cou. Qu’elle aurait beau tourner la tête, elle ne verrait plus son demi-sourire qu’il avait quand ils se retrouvaient seuls.
Entrer chez eux et tomber sur l’armure qu’il avait jeté là, juste avant qu’ils partent à la cascade, s’offrir une escapade comme ils avaient coutume de faire quand ils voulaient être seuls.
Repenser à leur dernier échange sur le nom de celui ou celle qui viendrait dans quelques mois.
L’imaginer là.. la caressant de ses yeux dorés et l’attirant vers lui. Et s’asseoir sur le lit, sachant que cette nuit, il resterait vide et froid.
La Mort a un ennemi… Le souvenir. Et c’est ainsi qu’elle la combattrait elle. Que les autres y croient. Au fond de son âme et son esprit, Isilthor était et restait vivant. Elle n’offrirait ni larmes ni cris à ceux qui les espéraient. Elle garderait la tête haute, le cœur froid et l’esprit anesthésié. Fermer les yeux sur ce qui l’entourait, fermer les oreilles sur ce qu’ils diraient et ne pas lire la compassion et la pitié de ceux qui restaient près d’elle.
Elle se souviendrait de celui qu’il était, quand le masque du chef disparaissait. Il avait su réveiller en elle, ce qu’elle avait enfouit au fond d’elle : Le rire et les sourires, la tendresse et la passion, la patience et l’impatience, la colère et l’ardeur.. La vie tout simplement.
Ce soir, alors que les étoiles éclairaient d’une Baie calme, une femme pleurait sur un balcon, sur cette fin qu’elle avait pourtant envisagé.
Il est des livres dont on connaît la fin. Et cela faisait quelques jours qu’ils en parlaient, de cette fin. Les vautours aiment à se repaître des histoires d’autrui, pour peu que cela leur fasse oublier la médiocrité de leur quotidien. Les nouvelles têtes arrivaient. Les menaces fusaient. Et ils se retrouvaient quand tous dormaient et oubliaient quelques heures ce que le destin leur préparait sans même plus prendre le temps de se cacher.
Le dernier acte approchait, ils le savaient. Mais qui jouerait cette dernière scène ? Où se décideraient ils à frapper ? Quand cela se dénouerait il ?
Il est de livres dont on connaît la fin. Pourtant, même en sachant, elle brise, définitive et violente. Elle revoyait la scène, mais ne raconterait pas. Chaque spectateur garde une perception unique de ce qu’il a vu. Elle se souviendrait juste qu’il n’avait pas appelé, restant seul pour la protéger. Elle se souviendrait de la sensation de vide quand elle avait posé ses lèvres sur les siennes encore tièdes, consciente que plus jamais elle connaîtrait leur chaleur.
Ce soir, certains devaient festoyer cette mort. Mais elle savait que d’autres, comme elle, pleureraient, et d’autres encore déploreraient cette fin que tous avaient pourtant prévue.
Garder le calme, offrir une façade… Ils se tournaient tous vers elle. Et elle s’était tournée vers le seul qui saurait gérer la situation. Il saurait tout arrêter, lui. Et elle garderait au fond de son âme la raison de son accord. Arrêter la guerre, arrêter les morts qui brisent ceux qui restent.
Et pendant que tous étaient atterrés, vidés et silencieux. Elle était retournée sur le toit. Oh.. Pas longtemps.. juste le temps de réaliser qu’il ne viendrait pas l’enlacer comme il aimait faire, qu’elle ne sentirait pas ses lèvres glisser sur sa peau juste là, au creux de son cou. Qu’elle aurait beau tourner la tête, elle ne verrait plus son demi-sourire qu’il avait quand ils se retrouvaient seuls.
Entrer chez eux et tomber sur l’armure qu’il avait jeté là, juste avant qu’ils partent à la cascade, s’offrir une escapade comme ils avaient coutume de faire quand ils voulaient être seuls.
Repenser à leur dernier échange sur le nom de celui ou celle qui viendrait dans quelques mois.
L’imaginer là.. la caressant de ses yeux dorés et l’attirant vers lui. Et s’asseoir sur le lit, sachant que cette nuit, il resterait vide et froid.
La Mort a un ennemi… Le souvenir. Et c’est ainsi qu’elle la combattrait elle. Que les autres y croient. Au fond de son âme et son esprit, Isilthor était et restait vivant. Elle n’offrirait ni larmes ni cris à ceux qui les espéraient. Elle garderait la tête haute, le cœur froid et l’esprit anesthésié. Fermer les yeux sur ce qui l’entourait, fermer les oreilles sur ce qu’ils diraient et ne pas lire la compassion et la pitié de ceux qui restaient près d’elle.
Elle se souviendrait de celui qu’il était, quand le masque du chef disparaissait. Il avait su réveiller en elle, ce qu’elle avait enfouit au fond d’elle : Le rire et les sourires, la tendresse et la passion, la patience et l’impatience, la colère et l’ardeur.. La vie tout simplement.
Ce soir, alors que les étoiles éclairaient d’une Baie calme, une femme pleurait sur un balcon, sur cette fin qu’elle avait pourtant envisagé.
Dernière édition par Kali' le Lun 19 Avr 2010, 19:23, édité 1 fois
Kali'
Re: Le Testament d'Isilthor Cortavar
Lorsqu'Odëssa le vit du haut de la cascade qui surplombe la baie, elle cru qu'elle allait s'évanouir tant son cœur et sa respiration s'accélérèrent. Il était là, à quelques mètres, juste devant...Cortavar. Sa main effleura sa cuisse, la crosse de son six coups hérité de Zeick. Elle avait envie de le tuer sur le champ. Un coup, bien placé, et tout serait terminé. Mais une longue chevelure brune passa dans son champ de vision et l'empêcha de tenter quoique ce soit. C'était Kali'.
Odëssa se retint de jurer. Soudain elle eut envie de vomir. Les voir ensembles, heureux, sereins, sur le bord de l'eau, comme si tout allait bien, comme si tout était parfait. Eux ici, profitant des derniers rayons du soleil qui inondaient la Baie de doré, alors qu'elle avait été obligé d'abandonner l'endroit qu'elle considéré comme son foyer, le seul lieu où elle se sentait bien.
Le couple se sépara, et Isilthor disparu de sa vue. L'Elfe ne bougea pas, ses yeux restèrent fixés sur l'angle où elle l'avait vu pour la dernière fois. Elle guettait son retour. Le chasseur avait repéré sa proie.
Swann se glissa près d'elle. L'Elfe l'informa de la situation. La réaction de la jeune femme ressembla fortement à la sienne. Des tremblements, le visage figé, mais un sourire néanmoins, car Swann savait que c'était là leur chance. Les deux amies prirent sur elle pour se calmer, il ne fallait pas se précipiter, tout faire rater...attendre la nuit oui, pour profiter de l'obscurité, se fondre dans les ombres et approcher pour frapper ! Elles restèrent donc à surveiller depuis les hauteurs.
Enfin il réapparu. Il était accompagné de Kali' une fois de plus. Tous deux se dirigeaient vers l'extérieur de la ville. Odëssa se leva et ajusta sa capuche sombre :
- "C'est l'moment, on les suit !"
Dévalant les pentes herbeuses avec toute l'agilité dont elle étaient capables, Swann et Odëssa allèrent se poster juste au dessus de l'entrée de la ville gobeline. Elle se penchèrent, attendant le passage du couple, qui ne se fit pas attendre bien longtemps. Elles reculèrent pour ne pas être aperçu... Ils se dirigèrent vers la plage à cheval. Odëssa sauta à terre et les regarda s'éloigner, avant de courir à leur poursuite guidée par les traces de leurs montures. Swann la suivit, sans rien dire, il n'y avait rien à dire. Elles se comprenaient toutes les deux, car la même chose les animaient.
Elles arrivèrent à une crique. Là encore il y avait une cascade. Et au dessus de la cascade, il y avait le couple. Décision fut prise d'attendre la nuit pour agir. Swann et Odëssa se cachèrent dans la végétation (non pas pour faire du rpq dans les buissons !) et attendirent patiemment la nuit, qui sembla mettre une éternité à venir.
Le bruit d'un corps qui tombe à l'eau parvint à leurs oreilles, puis des rires...
- "Oui rit tant que tu le peux Cortavar, profite de tes derniers instants car demain tu ne verras pas le jour se lever..."
Les premières étoiles apparaissent dans le Ciel, il était tant d'agir. Elles s'approchèrent du bord de l'eau pour l'apercevoir. Il souriait à Kali', restée sur les rochers en hauteur, tandis que lui nageait vers la rive. Odëssa dégaina, visa...mais trop tard. Elle rangea ses armes. Patience, patience... Elle faisait tous les efforts du monde pour ne pas laisser la haine troubler sa traque et lui faire commettre une erreur. C'est ce qu'elle avait appris à Ravenhold, et il était tant de mettre en application ces enseignements. Calmer ses nerfs, calmer ses pensées, se respiration pour ne pas être repéré...
Les deux traqueuses suivirent Isilthor. Cette fois il faisant assez nuit pour leur permettre de se fondre dans les ombres. Cela allait rendre l'approche plus facile. Il s'éloigna de Kali' pour s'enfoncer dans la Jungle. Elles le suivirent, toujours sans se parler. Elles savaient ce qu'elles avaient à faire. Il était en train de ramasser des brindilles. Et il était seul.
Dans la nuit seul le bruit d'un six coups dont un abaisse le chien se fit entendre. Isilthor se retourna. Deux canons étaient braqués sur lui. Il en lacha le bois. L'Elfe pencha la tête en arrière pour faire tomber sa capuche et dévoiler son visage.
- "Hum...Ody'"
Le même bruit se fit entendre, dans son dos à nouveau.
- "Et Swann..."
Swann tremblait de rage, Odëssa se retenait. L'Elfe fit le tour pour ne pas avoir à tirer dans le dos. Elle voulait le voir, tirer en face. Elle vint se placer près de Swann, qui bouillait. Les deux humains échangèrent quelques paroles, qui échappèrent à Odëssa tant elle n'avait plus qu'une seule envie, c'était de le tuer, maintenant. Isilthor approcha lentement la main de l'intérieur de son veston, et le coup partit. Swann tira la première, Odëssa suivit. Trois balles dans l'abdomen. L'homme recula sous l'impact, lacha le cigare qu'il venait de tirer de son veston et s'écroula. Au loin, la voix de Kali' parvint à leurs oreilles.
- "Finissons en elle va arriver", annonça l'Elfe.
Odëssa rangea ses armes à feu pour tirer ses épées de leur fourreau. Swann en fit autant. La jeune fille approcha d'Isilthor, qui vivait toujours, suffoquant...Elle lui cracha au visage avant de lever ses lames au dessus de lui. Odëssa l'imita.
-"Ensembles Swann...Comme promis.
- Hey !
Elles ignorèrent l'arrivée de Kali'. L'Elfe hocha la tête, et toutes deux frappèrent Isilthor d'un seul et même mouvement. Odëssa retira ses lames ensuite, dégoulinantes de sang et de poison. Elle tourna la tête pour regarder Kali', horrifiée devant elle. Et l'expression qu'elle affichait lui rappela étrangement celle qu'elle avait du avoir le soir où Zeick avait été tué.
- "On s'en va"
Swann acquiesça, et toutes deux disparurent dans les ombres, laissant Kali' pleurer Isilthor.
Vengeance était faite.
Odëssa se retint de jurer. Soudain elle eut envie de vomir. Les voir ensembles, heureux, sereins, sur le bord de l'eau, comme si tout allait bien, comme si tout était parfait. Eux ici, profitant des derniers rayons du soleil qui inondaient la Baie de doré, alors qu'elle avait été obligé d'abandonner l'endroit qu'elle considéré comme son foyer, le seul lieu où elle se sentait bien.
Le couple se sépara, et Isilthor disparu de sa vue. L'Elfe ne bougea pas, ses yeux restèrent fixés sur l'angle où elle l'avait vu pour la dernière fois. Elle guettait son retour. Le chasseur avait repéré sa proie.
Swann se glissa près d'elle. L'Elfe l'informa de la situation. La réaction de la jeune femme ressembla fortement à la sienne. Des tremblements, le visage figé, mais un sourire néanmoins, car Swann savait que c'était là leur chance. Les deux amies prirent sur elle pour se calmer, il ne fallait pas se précipiter, tout faire rater...attendre la nuit oui, pour profiter de l'obscurité, se fondre dans les ombres et approcher pour frapper ! Elles restèrent donc à surveiller depuis les hauteurs.
Enfin il réapparu. Il était accompagné de Kali' une fois de plus. Tous deux se dirigeaient vers l'extérieur de la ville. Odëssa se leva et ajusta sa capuche sombre :
- "C'est l'moment, on les suit !"
Dévalant les pentes herbeuses avec toute l'agilité dont elle étaient capables, Swann et Odëssa allèrent se poster juste au dessus de l'entrée de la ville gobeline. Elle se penchèrent, attendant le passage du couple, qui ne se fit pas attendre bien longtemps. Elles reculèrent pour ne pas être aperçu... Ils se dirigèrent vers la plage à cheval. Odëssa sauta à terre et les regarda s'éloigner, avant de courir à leur poursuite guidée par les traces de leurs montures. Swann la suivit, sans rien dire, il n'y avait rien à dire. Elles se comprenaient toutes les deux, car la même chose les animaient.
Elles arrivèrent à une crique. Là encore il y avait une cascade. Et au dessus de la cascade, il y avait le couple. Décision fut prise d'attendre la nuit pour agir. Swann et Odëssa se cachèrent dans la végétation (non pas pour faire du rpq dans les buissons !) et attendirent patiemment la nuit, qui sembla mettre une éternité à venir.
Le bruit d'un corps qui tombe à l'eau parvint à leurs oreilles, puis des rires...
- "Oui rit tant que tu le peux Cortavar, profite de tes derniers instants car demain tu ne verras pas le jour se lever..."
Les premières étoiles apparaissent dans le Ciel, il était tant d'agir. Elles s'approchèrent du bord de l'eau pour l'apercevoir. Il souriait à Kali', restée sur les rochers en hauteur, tandis que lui nageait vers la rive. Odëssa dégaina, visa...mais trop tard. Elle rangea ses armes. Patience, patience... Elle faisait tous les efforts du monde pour ne pas laisser la haine troubler sa traque et lui faire commettre une erreur. C'est ce qu'elle avait appris à Ravenhold, et il était tant de mettre en application ces enseignements. Calmer ses nerfs, calmer ses pensées, se respiration pour ne pas être repéré...
Les deux traqueuses suivirent Isilthor. Cette fois il faisant assez nuit pour leur permettre de se fondre dans les ombres. Cela allait rendre l'approche plus facile. Il s'éloigna de Kali' pour s'enfoncer dans la Jungle. Elles le suivirent, toujours sans se parler. Elles savaient ce qu'elles avaient à faire. Il était en train de ramasser des brindilles. Et il était seul.
Dans la nuit seul le bruit d'un six coups dont un abaisse le chien se fit entendre. Isilthor se retourna. Deux canons étaient braqués sur lui. Il en lacha le bois. L'Elfe pencha la tête en arrière pour faire tomber sa capuche et dévoiler son visage.
- "Hum...Ody'"
Le même bruit se fit entendre, dans son dos à nouveau.
- "Et Swann..."
Swann tremblait de rage, Odëssa se retenait. L'Elfe fit le tour pour ne pas avoir à tirer dans le dos. Elle voulait le voir, tirer en face. Elle vint se placer près de Swann, qui bouillait. Les deux humains échangèrent quelques paroles, qui échappèrent à Odëssa tant elle n'avait plus qu'une seule envie, c'était de le tuer, maintenant. Isilthor approcha lentement la main de l'intérieur de son veston, et le coup partit. Swann tira la première, Odëssa suivit. Trois balles dans l'abdomen. L'homme recula sous l'impact, lacha le cigare qu'il venait de tirer de son veston et s'écroula. Au loin, la voix de Kali' parvint à leurs oreilles.
- "Finissons en elle va arriver", annonça l'Elfe.
Odëssa rangea ses armes à feu pour tirer ses épées de leur fourreau. Swann en fit autant. La jeune fille approcha d'Isilthor, qui vivait toujours, suffoquant...Elle lui cracha au visage avant de lever ses lames au dessus de lui. Odëssa l'imita.
-"Ensembles Swann...Comme promis.
- Hey !
Elles ignorèrent l'arrivée de Kali'. L'Elfe hocha la tête, et toutes deux frappèrent Isilthor d'un seul et même mouvement. Odëssa retira ses lames ensuite, dégoulinantes de sang et de poison. Elle tourna la tête pour regarder Kali', horrifiée devant elle. Et l'expression qu'elle affichait lui rappela étrangement celle qu'elle avait du avoir le soir où Zeick avait été tué.
- "On s'en va"
Swann acquiesça, et toutes deux disparurent dans les ombres, laissant Kali' pleurer Isilthor.
Vengeance était faite.
Almonen Diomeras
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