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Ode à la Vie, Odalyce, un délice.. ou pas.

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Message  Thelsian/Odalyce Dim 25 Avr 2010, 13:30

    Ode à mon Frère

    Mon frère est ma seule famille, le seul pilier de ma vie. Il m’a appris l’art de la lame comme celle de la réflexion. Oui, mon frère était quelqu’un d’intelligent, et surtout d’imperturbable. Il ne m’a jamais montré la moindre marque d’amour, et j’ai toujours cru que ce n’était que pour mieux m’endurcir. Je ne me suis jamais posée des questions sur lui, pourtant, il n’était pas comme tout ces autres à la chaleur corporelle élevée. Mon frère était froid, mon frère était un parias et mon frère m’a enfoncé dans des sphères sombres avec lui. Je me souviens de l’époque où il souriait encore, un brave guerrier, un homme de bonne main, un homme qui est parti au combat un jour et qui n’est jamais revenu, non, nous avons tous fuis... Je l’ai longtemps cherché sans résultat, et j’étais faible, bien trop faible. J’ai fais ce que j’ai pu pour survivre sans lui, ma seule famille disparue.
    Il avait de l’ambition, je le savais, il aimait rire et aider les autres, il était fort, puissant et jamais je n’ai osé aller contre sa volonté. Je me souviens de l’admiration que j’avais pour lui quand il enfilait son armure, un héros à mes yeux, quoi d’autre ? Mais il fut aussi un père, un ami, un confident.
    Quand tout cela s’est effondré, je me suis repliée sur moi-même, espérant chaque jour le voir franchir un pas vers moi, qu’il revienne chez nous, mais ça n’est jamais arrivé. Le lien qui m’unissait à mon frère m’obligeait à me convaincre qu’il n’avait pas périt, qu’il était toujours en vie. J’avais tord.
    J’ai muri sans lui, dans la solitude, espérant recréer le parcours qui était le sien, je m’enfonçais dans les ouvrages, le combat, mais impossible de toucher du bout des doigts son rêve à lui. Jusqu’au jour où une silhouette sombre se présenta devant moi, je ne l’ai pas de suite reconnu. Son armure noire suintait la mort, son regard bleu glacial n’était plus aussi chaleureux qu’avant, sa peau était blafarde, et l’aura de sympathie avait disparu. Il avait murmuré mon nom, il me parla de libération, mais jamais il n’osa m’expliquer ce qui s’était passé. Nos relations ne furent jamais les mêmes. Il essaya de me protéger de manière maladroite, m’apprenant que dans ce monde, seuls les plus forts devaient survivre, et ces plus forts n’étaient pas ceux que je croyais. Il n’avait plus les mêmes convictions.
    Voulait-il que je devienne comme lui ? Sans âme ? Peut-être que je lui manquais alors..
    Il m’a tout appris, à réfléchir, à penser, à me mouvoir, à me battre, me défendre et il disparu de nouveau.. Eorn, mon frère de sang, ma patrie, je te pardonne.. Et je n’essaierais pas de te retrouver, tu ne t’es pas perdu, j’ai toujours compris tes convictions, j’ai toujours compris ce que tu souhaitais pour moi. Je serais digne de notre nom, digne de tes enseignements, digne de tout ce que tu as laissé derrière toi, le jour où tu reviendras, tu seras fier de moi..

    //

    «  Pourquoi toujours combattre ? »
    «  Une question de conviction ma grande. »
    «  Et toi, tu crois en quoi ? »
    «  En quelque chose de bien plus fort que tout ce que tu peux imaginer. Il n’y a pas de bien, pas de mal, pas d’amertume, pas de haine, juste une vision du monde. Mon parcours, je le dois à mes croyances. »
    «  Avancer selon.. Ce que nous croyons ? »
    «  Tu es encore jeune, mais tu es ma sœur, et dans ton propre sang tu trouveras les réponses à tes questions. Ne te laisse pas avoir. Ne sois pas manipulée par ces autres, ne crois pas en leurs belles paroles. Toi tu sauras.. Ce en quoi tu crois. »

    La froideur de ses traits obligeait l’elfe à hocher la tête sans prononcer un seul mot. Cette silhouette sombre, immense, qui se tenait devant elle était bien trop imposante pour qu’elle puisse aller contre ses paroles, et.. Elle le vénérait entièrement. Lui, avait toujours raison, lui, n’avait jamais fait les mauvais choix.

    Il n’arrivait pas à ressentir la moindre forme d’émotions en observant le visage du seul lien familial qu’il possédait, ou presque. Il était parti, il avait fuit, il ne voulait plus se mêler à toutes ces guerres, ces tueries. S’il se battait, ce n’était que pour lui, ou peut-être aussi pour elles-deux, Oda et Lÿnë, les deux seules femmes de sa vie.

    « Tu reviendras ? »
    « Non. Mon temps est terminé, je n’ai plus rien à faire ici. Fais attention à toi. »

    Dernière conversation entre un frère et une sœur, entre un Maître et son élève. Merci à Eornounet pour avoir fait cette conversation avec moi !

    //

    «  Sérieux.. C’est quoi ce bordel ? ODALYCE ! »

    L’humain vociférait des mots plus vulgaires les uns que les autres, enfermé dans sa boutique de plantes, il cherchait vraisemblablement la personne à l’origine de ce foutoir sans nom. Les fioles étaient au sol, certains pots de terre avaient appris à voler contre les murs, quelque pièces d’or jonchaient le sol et pire encore, ses belles camélias semblaient avoir trouvé chaussures à leurs pétales.. Écrasées par terre comme de vulgaires herbes.

    «  Où est cette garce.. Si je l’attrape je vais la.. AAAAAAAAAAAAAAH ! »

    Hurlement proche de celui de la fillette effarouchée, Morgan venait d’avoir la peur de sa vie en ayant senti une main froide sur son épaule. Les muscles et membres tremblants comme ses précieuses plantes, les globes oculaires légèrement humides, il venait de se retourner, facies déstabilisé par la peur et la surprise. Il se retrouva nez à nez avec l’objet de ses colères : Une elfe, élancée, aux vêtements de cuir, une capuche rabaissée sur son visage pour cacher les longues mèches bleutées qui recouvraient son crâne. Il n’y avait là de visible qu’un sourire affable, sombre, calme.

    «  Et bah.. Je t’ai fais peur Père Plante ? Désolée pour le bordel, je cherchais quelque chose. »

    La main gantée repoussa la capuche en arrière alors qu’elle faisait demi-tour, Morgan quand à lui sentait poindre un élan de colère fulgurante envers son employée. SALETE DE.. Elle passait son temps à se cacher, et puis elle aurait pu faire un effort de tenue pour ne pas effrayer les clients !

    « DESOLEE ? C’est tout ce que tu trouves à dire ? TU SAIS combien j’ai perdu là ? Et comment veux-tu qu’il y ait le moindre client si le magasin est dans un état pareil ? »
    «  Et bah tu ranges, t’as dix pièces d’or ? J’en ai besoin. »
    «  T’es.. Entrain de te fiche de moi là non ? »
    «  Hm.. »
    «  ODALYCE BLOODMOON ! TU ES RENVOYEE ! DEGAGE ! »
    «  D’accord. »
    «  Ô_Ô »

    //

    «  J’ai dépensé assez d’argent pour récupérer ce coffre, et elle n’est toujours pas revenue. » Marmonne une haute silhouette humaine aux abords des Marches de l’ouest. Vêtu d’un manteau brun, il semblait bien assez riche pour se faire porter par des faire valoir jusque Stormwind. D’ailleurs, un de ses serviteurs se tenait, les épaules voutées, à côté de lui.
    «  On m’en a dis du plus grand bien Seigneur. Intelligente, rusée, aucune énigme n’a raison d’elle. »
    «  Mais n’en fait-elle pas qu’à sa tête ? »
    « … »

    Ils attendaient, patiemment, jusqu’à ce que la silhouette de l’elfe emmitouflée dans un large manteau apparue, laissant tomber un coffre au sol, ce dernier s’ouvrant brusquement sur différents papiers et autres traités de propriété sûrement.

    « Voilà. Je veux le reste de mon argent. »
    «  Oh.. »
    «  Je vous l’avais dis Seigneur. »
    «  Je veux le reste de mon argent². »
    «  Bien sûr Mademoiselle. »
    «  Oda. »
    «  Pardon ? »
    «  Je n’aime pas quand on m’appelle mademoiselle. Vous avez un truc à bouffer ? J’ai faim. »
    «… »

    //

    « Moi je m'en moque ♪ J'envoie valser, les trucs en tocs, les cages dorées ♪ Toi quand tu me sers très fort, ça vaut de l'or ♪ »

    //

    In-supportable.
    In-temporelle.
    In-qualifiable.
    In-timidante.
    In-visible.
    Im-possible.
    In-traséquement caractérielle.
Thelsian/Odalyce
Thelsian/Odalyce


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Message  Thelsian/Odalyce Lun 26 Avr 2010, 16:20

Ode à la Vie, Odalyce, un délice.. ou pas. Rain_in_January_by_wolfskin


Cher journal,

Il pleut. Les gouttes tombent lentement, froissant les herbes à peine courbées. Mes vêtements sont trempés, mais j’ai bon espoir, les rayons du soleil perceront de nouveau. Autour de moi le vent souffle à peine, et je n’ai trouvé qu’une bête toile de tente pour me réfugier. Il parait que c’est-ce que signifie le non-foyer. Une itinérante en somme. Hier, j’ai visité la capitale humaine, pas pour la première fois non, mais ça fait un moment que je n’y avais pas mis les pieds. Cet endroit m’a toujours fasciné, propre, presque calme au fond, les gens vaquent à leurs occupations et nous ne devenons qu’une silhouette de plus au milieu d’une grande partie d’échec. J’ai observé, surpris des conversations, mais rien de bien intéressant. Après tout qui suis-je parmi tout ces hommes et femmes grandioses et aux faits d’arme monumentaux ? J’ai senti, ce sentiment de bassesse, je l’ai vu dans leur regard loin d’être timide. C’est sûr, je ne suis pas une noble au sang pur, je ne me souviens même plus de mes parents, et je ne suis pas non plus un druide du cercle cénarien, je n’ai besoin de personne pour m’aider à me guider au milieu des dédales lumineux de la citée de pierres, alors j’erre, je travaille, j’essaie de faire de mon mieux. Je m’améliore même, ça doit être de famille au fond.

La pluie cesse. Il est temps pour moi de retourner à mes affaires. A plus tard sans doute.

Anyone who says sunshine brings happiness has never danced in the rain

Ombrae Odalyce BloodMoon.
Thelsian/Odalyce
Thelsian/Odalyce


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Message  Thelsian/Odalyce Mar 27 Avr 2010, 16:43

Cher journal..

Je me souviens.. Je me souviens.. Dans les méandres de mon passé, à défaut de savoir pour mes lendemains.

Les images étaient floues, abruptes, elles arrivaient par vagues voraces, bousculant la moindre parcelle de raison. Un peu comme ces livres d’enfants, racontant une histoire étrange, coloriage grossier, quelques mots couchés sur le papier. Il faisait peut-être nuit, peut-être jour, sans doute que les rayons ne passaient pas au travers d’une forêt touffue.. Ou alors la lune n’éclairait pas cette lande désertique, perdue en dessous de quelques nuages sombres, étouffant.

Il y avait bien quelque chose d’autre, des sensations, des odeurs, celle des plantes fraiches comme après une forte pluie, celle de la terre mêlée à de l’eau pure, celle du sang, ferreux, âpre, ragoutant. Les doigts longs et fins étaient porteurs de différents bijoux, bagues d’argent et autres chaines immondes qui s’y balançaient.
Ais-je toujours été comme ça ?
Le goût terrible de l’hémoglobine glissait au fond de sa gorge quand l’index fut porté à ses lèvres, maculé de ce liquide terriblement vivant. Elle se sentait mal, emportée dans son désarroi, son obscurité, sa manière de vivre. Il était temps de faire quelque chose, retrouver la sacro-sainte voie de la rédemption, ou la laisser moisir dans les entrailles de l’humain à ses genoux. L’odeur du cadavre ne se sentait pas encore, la chair était toujours tendre, rose, peut-être un peu chaude. Elle avait envie de serrer ce pauvre ère contre elle, lui dire que tout irait bien, quoiqu’il puisse se passer. Des murmures s’échappèrent de ses lèvres, elle demandait le pardon, elle ne voulait pas en arriver là, et elle savait que cet Autre viendrait pour le lui expliquer.. Pire encore, elle le sentait dans son dos, ce regard accusateur, téméraire, fort, celui d’un ami, lui qui l’avait recueilli, aidé, porté. Qu’est-ce que tu as encore fais..? Gronda la voix masculine dans le dos de la Kaldorei à présent recroquevillée. Rien, rien, elle n’avait rien fait., qu’il ne blâme pas une âme égarée. Elle voulait ramper, s’agripper à quelque chose, elle n’était pas un soldat, encore moins une combattante, pas dans cette robe bleue souillée par la boue et le sang, mais des mains fortes se posaient sur ses épaules, l’obligeant à ne pas bouger. Il a dis du mal de mon frère, pleurnicharde grotesque, voix tremblante, n’acceptant pas une seule parole contre celui qu’elle aimait comme elle n’avait jamais aimé personne. Auraus’than crispa ses doigts fermement sur la Kaldorei, il n’appréciait pas de la voir encore dans ses songes, ses espérances, parlant de cet unique être qui ombrait ses pensées. Il est mort Odalyce, disait-il d’une voix aussi ferme que possible. Non, non, il est avec moi.. Détresse complète, enfant égarée, les muscles tremblaient, le regard s’assombrissait, la sensation d’abandon devenait de plus en plus effrayante, impossible à gérer.

Il y avait quelque chose d’autre, le goût dans sa bouche, le parfum de la mort, le froid glacial qui s’immisçait dans son corps, la tête basculait de côté sous le coup brutal qu’elle venait de se prendre en plein visage. Elle lui pardonnait cependant, elle pardonnait ses gestes peu avenants, ses paroles de brute, elle pardonnait le monstre pour aimer la chaire. Le sol était dur, très peu confortable, un tas de pierres en somme, mais elle s’en fichait, elle se fichait de souffrir, elle se fichait des marques, bleues, de son sang.. Parce qu’elle l’avait retrouvé. Lève toi, marmonna le Kaldorei d’un ton peu amène, il n’aimait pas la voir aussi basse, aussi faible, elle était de son sang, elle était de sa lignée. Était-elle une sœur ou une fille ? Était-elle l’amante ou l’amie ? Les jambes tremblaient mais elle se relevait, la tête rabaissée en marque de soumission, le cœur s’accélérant, à défaut de battre contre le sien ou avec le sien, inexistant. Était-il revenu pour la battre ? Était-ce une marque de bons sentiments ? Tu es un soldat, reprit le Chevalier en la poussant d’un geste aussi ignoble que dégouté, elle n’avait pas le droit de baisser les bras, elle avait des enseignements à prendre. Je refuse de te voir aussi lâche, enfermée dans tes principes merdiques, incapable de tenir une arme, lança-t-il avec un calme propre à sa personnalité, imperturbable. Elle relevait les yeux, déterminée, non pas lâche, elle le refusait.. Parce qu’elle se devait de lui faire honneur, et de faire honneur à leur nom.. Celui qu’ils ne portaient plus aujourd’hui, mais celui qui avait toujours fait la différence, le Corbeau. Tu es un monstre.. Furent les seuls mots qu’elle arriva à prononcer, s’obligeant à ne pas tomber une nouvelle fois, s’obligeant à refermer ses doigts sur le manche de l’arme qu’il lui avait donné.. Mais que pouvait-elle faire contre cet être qu’elle aimait sans commune mesure, mais surtout armuré, bien plus fort qu’elle sur tous les points. Toi aussi.. Tu es d’ailleurs bien pire, mais tu ne le sais pas encore.


Il parait que la Mort ne peut être forte qu'en présence de la Vie.
Ode à la Vie. Mort à Ode.


Il y avait quelque chose d’autre, le bruit du sang battant à ses tempes, celui du souffle contre sa peau, la sueur perlant pour se perdre jusqu’un tissu bon marché. Elle aimait cette odeur, celle de la peur, brave serpent enfermant le cœur des Vivants jusqu’à les rendre impuissants. Elle entendait les mots de pitié que ce pantin prononçait, une demande alarmante, une demande qui aurait dû la faire sortir de ses rêveries, de son massacre, de sa monstruosité particulière. Elle ne connaissait pas la lumière, ni le pardon, ou si peu.. Parce que dans son monde à elle, il n’y avait aucune orientation religieuse. Ne t’es-tu jamais demandé pourquoi les hommes se sentent toujours obligés d’accuser des gestes en leur donnant un concept sociétaire ? Elle avait envie de vomir, pourquoi tuer un autre être vivant signifierait quelque chose de mal, pourquoi aider son prochain était quelque chose de bien ? Qui avait inventé ces concepts, si ce n’étaient les plus faibles pour se protéger des plus forts ? Voilà tout ce qu’elle retenait. L’autorité n’était là que pour asseoir son pouvoir sur les autres, et surtout asseoir ses convictions. Pas de bien, pas de mal, juste une manière de voir les choses, juste des mots amenés par une société de puristes. Et si les tendances s’inversaient ? Et si elle se décidait à se dire que torturer une cible pour de l’argent était bien et que la détacher, était mal.. Allait-elle être rejetée par la société ? Mise en cage comme un animal ? Je ne suis pas sociopathe, tais-toi. Le manche du poignard venait de frapper d’un coup sec le Kaldorei attaché et déjà bien amoché, il n’avait peut-être rien dit, mais elle s’attendait déjà à entendre un reproche.. Malheureusement, ce ne fut qu’un marmonnement de souffrance. Je ne fais ça que pour gagner ma vie, après tout, et puis oui, j’en prends un peu de plaisir.. Je te l’avoue, ce n’est pas ton sang qui me fait sourire, ni ta souffrance, juste mes sensations inexistantes.. Je ne ressens plus rien, je te remercie..
Le bruit déchirant des os. Lui, vu son hurlement, ressentait encore beaucoup trop..
Thelsian/Odalyce
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Message  Thelsian/Odalyce Mer 05 Mai 2010, 05:35

Il y a des jours avec et il y a des jours sans.

Tous mes jours sont des jours sans. Qu’est-ce que j’en ai à faire franchement de ce qu’on peut penser de moi ? Est-ce que mon frère, lui, s’était interrogé sur le pourquoi du comment ? Non. En tant qu’élève, je dois suivre le flot, sans remords et sans la moindre opposition. J’apprends chaque jour et je ne baisse jamais les bras. Alors pourquoi ces autres sont tels qu’ils sont ? Pourquoi me regardent-ils différemment ? Est-ce juste ma manière de parler.. Ma manière de voir les choses ? Je n’ai pas besoin d’amis, je n’en recherche pas, je n’aime pas la Cathédrale et pourtant je ne compte plus le nombre de fois où j’y ai mis les pieds. Quand je fus blessée en combat, je fus seule avec moi-même. Oh, j’ai rencontré du monde, malgré moi, j’ai même fait connaissance, mais voilà ce qui en ressort de l’analyse mal-faites des autres à mon sujet : Je porte un masque, je suis désagréable, je ne pense pas comme tout le monde, et surtout je dors sur des bancs.. Et alors ? La dureté de la vie se fait aussi par son mode.
Je ne comprendrais décidément jamais ces autres et je ne chercherais pas à les comprendre, parce qu’eux, ne s’intéressent qu’à leur petite personne et à leur manière de voir. Tant qu’on ne rentre pas dans le moule, on reste finalement seul. Tu sais quoi journal ? Ma solitude, je l’embrasse à pleine bouche, et mort à celui qui me dira le contraire. Si je ne veux pas sourire, je ne le fais pas, si je ne veux pas rire, aucun son ne s’échappera de ma gorge. Aucune attache, aucun problème, et toi, quand reviendras-tu grand frère ?

Les tremblements devenaient de plus en plus fréquents, à peine si les armes arrivaient à rester dans la paume de ses mains. Était-ce le manque de sommeil ? Le manque de nourriture ? Je suis un soldat. Les pieds glissaient sur le sol mais les jambes avaient du mal à porter son corps, finalement plus frêle qu’elle ne l’aurait cru. Des goutes de sueur perlèrent sur son front, lentement, embuant son regard presque ocre en cette fin de nuit. La nonchalance d’un corps qui venait de frapper le sol, par faiblesse, par fatigue ou par tout autre chose. Elle aurait aimé fermer les yeux, mais elle n’y arrivait pas, elle aurait aimé dormir dans un lit chaud, mais elle ne le voulait pas. Les armes restaient au sol, une hache si fine qu’elle pouvait être aisément lancée, une épée finement ciselée. Elle les observait, chevelure en bataille autour d’un visage sale, amer, presque trop pâle pour une vivante.
Il faut se lever.
Encore et toujours se relever, encore et toujours regarder droit devant soi. La main glissait jusque son genou afin de se donner une impulsion, même infime, de quoi la remettre sur pied.. Mais l’équilibre précaire fut rapidement brisé quand son corps chancela vers l’arrière, butant contre le tronc d’un arbre sans doute.
Je suis pathétique..
Il fallait ramasser les armes, se pencher, mais le corps était douloureux, lourd, engourdis, elle avait froid, peut-être faim, mais jamais elle ne cessera de combattre.
Que combats-tu Odalyce ?
Moi-même.. Non les autres, je veux.. Être comme les autres moi aussi.
Un souffle s’échappa de ses lèvres bleuies, le ciel se couvrait, il allait bientôt pleuvoir. Elle allait attendre un peu, juste un peu et peut-être dormir.. Juste quelques minutes pour se reposer.
Thelsian/Odalyce
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