Si le Soleil se leve encore demain, mon ange.
Page 1 sur 1
Si le Soleil se leve encore demain, mon ange.
Ses doigts parcouraient son épaule, et elle laissait vagabonder son esprit, repensant à la blessure qu'elle avait eu à cet endroit la veille, et qui à présent n'était plus qu'un souvenir. Le Porte Flamme avait une nouvelle fois fait preuve de beaucoup de talent, la peau était neuve, fine et douce. Elle trainait dans les rues en partie désertées des bas quartiers de Théramore, là où elle et les autres se cachaient.
Une fois de plus les évènements lui avaient échappé, et de sa simple curiosité était née une soif de justice. Quand elle y pensait elle trouvait que c'était très ridicule, cette envie subite d'aider ces étrangers, dans une ville qui n'était pas la sienne, au seul motif que le discours du Chef rebelle l'avait touché. Il fallait dire aussi que sa conscience ne l'aurait pas laissé en paix si elle avait tout simplement fait demi tour, maintenant qu'elle savait. Mais elle savait quoi au juste ? Qu'un Commandant affamait la population, que des crimes étaient commis, que des gens étaient arrêté pour des motifs illégitime ? Finalement elle ne savait que ce qu'on en disait, en somme, elle n'était sûre de rien. Ce qu'elle savait en revanche, c'est que ce même Commandant dont tous réclamaient la tête avait ordonné d'ouvrir le feu sur une foule de civils désarmés, après les avoir conviés à se rassembler en place publique pour écouter un discours de paix qui n'avait rien donné. Et ça lui suffisait pour apporter son aide.
De toute façon elle n'était rien, n'avait rien, alors faire ça ou autre chose...Personne ne se souviendrait d'elle et personne ne la connaissait. Autant tenter de se rendre utile pour une fois, puisque la cause semblait noble.
Et pendant qu'elle réfléchissait à cela, une voix familière l'interpella :
- "Pourquoi ça ne m'étonne pas ?..."
Elle se retourna, c'était Daesmon. Lui ici ? Comment avait-il franchit les barricades ? Elle ne pose pas la question, ça aurait vexé le jeune homme. Il suffisait d'un peu d'ombre à un assassin pour aller où il le souhaitait.
Comme prévu il ne réagit pas très bien en apprenant qu'elle s'était mêlé à cette histoire. Mais les arguments ne changeraient rien, elle y était, elle y restait. Des gens comptaient sur elle à présent. S'était-elle montrée convaincante, ou juste assez pathétique ? Quoiqu'il en soit, il décida de rester lui aussi. Il disait qu'en tant qu'ancien garçon des rues, il comprenait ce que pouvaient vivre les gens d'ici, et qu'il ne resterait pas indifférent à leur malheur. Soit, elle se contenta de cette explication, après tout, l'important, c'était qu'il soit là. Son expérience allait beaucoup les aider, et d'un certain côté ça la rassurait aussi, elle. Parcequ'elle avait peur, mais ça personne ne devait le voir.
Elle lui parla de la situation, et leurs pas les menèrent près de ce Rislon, celui qu'elle appelait "le Traitre", parcequ'elle était convaincu au fond qu'il en était un. Il l'avait poignardé dans le dos après tout ! Mais elle ne savait pas pourquoi, elle voulait en savoir plus, le questionner...
Ils allèrent dans l'une des dernières auberges ouverte dans cette partie de la ville, ou plutôt, l'une des dernières salles à faire office de taverne. Là, l'interrogatoire pourrait commencer, et si le Blondinet ne se montrait pas loquace, Daesmon aurait les moyens de le rendre plus bavard.
Seulement la Garde débarqua, interrompant le questionnement, qui n'avait pas vraiment commencé. Tous coopérèrent, la fouille se passa sans incidents. Ou presque, car à partir de là, et jusqu'au crépuscule, la cité fut troublée par des explosions, des tremblements... L'œuvre d'une petit gnome, qui se faisait appeler "Kaboum". Et Daesmon fut emmené à la garnison pour "vérification". Tout ce passa très vite.
Tellement vite qu'Odëssa se retrouva, un canon de fusil dans le dos, l'autre, braqué sur la poitrine, entre un rebelle, et un Garde.
Une fois de plus les évènements lui avaient échappé, et de sa simple curiosité était née une soif de justice. Quand elle y pensait elle trouvait que c'était très ridicule, cette envie subite d'aider ces étrangers, dans une ville qui n'était pas la sienne, au seul motif que le discours du Chef rebelle l'avait touché. Il fallait dire aussi que sa conscience ne l'aurait pas laissé en paix si elle avait tout simplement fait demi tour, maintenant qu'elle savait. Mais elle savait quoi au juste ? Qu'un Commandant affamait la population, que des crimes étaient commis, que des gens étaient arrêté pour des motifs illégitime ? Finalement elle ne savait que ce qu'on en disait, en somme, elle n'était sûre de rien. Ce qu'elle savait en revanche, c'est que ce même Commandant dont tous réclamaient la tête avait ordonné d'ouvrir le feu sur une foule de civils désarmés, après les avoir conviés à se rassembler en place publique pour écouter un discours de paix qui n'avait rien donné. Et ça lui suffisait pour apporter son aide.
De toute façon elle n'était rien, n'avait rien, alors faire ça ou autre chose...Personne ne se souviendrait d'elle et personne ne la connaissait. Autant tenter de se rendre utile pour une fois, puisque la cause semblait noble.
Et pendant qu'elle réfléchissait à cela, une voix familière l'interpella :
- "Pourquoi ça ne m'étonne pas ?..."
Elle se retourna, c'était Daesmon. Lui ici ? Comment avait-il franchit les barricades ? Elle ne pose pas la question, ça aurait vexé le jeune homme. Il suffisait d'un peu d'ombre à un assassin pour aller où il le souhaitait.
Comme prévu il ne réagit pas très bien en apprenant qu'elle s'était mêlé à cette histoire. Mais les arguments ne changeraient rien, elle y était, elle y restait. Des gens comptaient sur elle à présent. S'était-elle montrée convaincante, ou juste assez pathétique ? Quoiqu'il en soit, il décida de rester lui aussi. Il disait qu'en tant qu'ancien garçon des rues, il comprenait ce que pouvaient vivre les gens d'ici, et qu'il ne resterait pas indifférent à leur malheur. Soit, elle se contenta de cette explication, après tout, l'important, c'était qu'il soit là. Son expérience allait beaucoup les aider, et d'un certain côté ça la rassurait aussi, elle. Parcequ'elle avait peur, mais ça personne ne devait le voir.
Elle lui parla de la situation, et leurs pas les menèrent près de ce Rislon, celui qu'elle appelait "le Traitre", parcequ'elle était convaincu au fond qu'il en était un. Il l'avait poignardé dans le dos après tout ! Mais elle ne savait pas pourquoi, elle voulait en savoir plus, le questionner...
Ils allèrent dans l'une des dernières auberges ouverte dans cette partie de la ville, ou plutôt, l'une des dernières salles à faire office de taverne. Là, l'interrogatoire pourrait commencer, et si le Blondinet ne se montrait pas loquace, Daesmon aurait les moyens de le rendre plus bavard.
Seulement la Garde débarqua, interrompant le questionnement, qui n'avait pas vraiment commencé. Tous coopérèrent, la fouille se passa sans incidents. Ou presque, car à partir de là, et jusqu'au crépuscule, la cité fut troublée par des explosions, des tremblements... L'œuvre d'une petit gnome, qui se faisait appeler "Kaboum". Et Daesmon fut emmené à la garnison pour "vérification". Tout ce passa très vite.
Tellement vite qu'Odëssa se retrouva, un canon de fusil dans le dos, l'autre, braqué sur la poitrine, entre un rebelle, et un Garde.
Almonen Diomeras
Re: Si le Soleil se leve encore demain, mon ange.
"Et merde, pourquoi j'ai fais ça"...
Trop tard pour y penser chère QuelDoreï. Coincée entre les deux armes, il fallait bien faire quelque chose. Un geste brusque pouvait provoquer un coup de feu de l'un des deux côté. Odëssa voulait à tout prix éviter ça, d'une part parcequ'elle ne participait pas à tout ça pour faire couler d'avantage de sang, et d'autre part, parcequ'elle serait la première à tomber. Les rebelles d'un côté, les gardes de l'autre, elle au milieu, vint le moment ou la seule chose à faire était de tenter de...discuter. Comme si elle était douée pour ça elle. Pas le choix pourtant. Elle tenta de calmer les esprits, des deux côtés, mais comme à chaque fois que la diplomatie était invoquée, elle fit choux blanc. L'un des Gardes, elle su plus tard qu'il s'appelait Radoss, s'apprêtait à faire feu. Elle se jeta sur son arme pour qu'il l'abaisse, et ne parvint à obtenir que des coups qui lui firent perdre l'équilibre. Et alors qu'elle désespérait, le salut vint du ciel ! Des fumigènes, elle ne su pas d'où. Mais les rebelles en profitèrent pour se disperser, elle en fit autant.
Elle se réfugia là ou elle le pu, séparée des autres, quand "Kaboum" et Rislon "le Traitre" passèrent devant elle.
- "ne reste pas là idiote !" Lui cria la gnome en scaphandre. Il ne fallut pas le lui répéter deux fois, et l'elfe couru à la suite des deux autres, vers les quais. Eux n'arrêtèrent pas leur course quand ils passèrent devant Radoss en prise avec deux autres rebelles, mais elle si. Parmis eux, elle reconnu Erothain, celui qui l'avait aidé la veille à passer les murailles pour rejoindre Cabestan, où tous d'eux firent des provisions d'explosifs, cordages, etc...
La situation semblait être à l'avantage des rebelles. Radoss était acculé, mais il ne le resta pas longtemps. Et Erothain fut prit en otage. La Garde, sous le Commandement d'Emeraldheart ne tarda pas à faire son entrée fracassante, et l'elfe ne pu qu'être spectatrice de la suite. Du moins jusqu'à ce qu'elle aussi soit prise à partie, et visée par les canons des soldats. Daesmon, qui les avait rejoint, l'emporta à l'écart du champ de tir, et l'obligea à fuir, sous les somations de la Garde. Le coeur lourd de regret, et la gorge nouée d'impuissance, elle se laissa emporter à l'abri, laissant là Erothain, aux mains de l'ennemi.
Aux pieds de la Tour, ils n'eurent que peu de temps pour souffler, car une femme approcha. Odëssa la reconnu comme étant avec les Gardes, et ayant tenté à plusieurs reprise la diplomatie. Ce qu'elle fit à nouveau avec eux. Mais l'Elfe n'en démorda pas : Emeraldheart devait se rendre, ou être livré, sinon, les combats continueraient.
La réponse de la femme ne fut pas ce qu' Odëssa espérait, puisqu'elle hurla aux autres gardes qu'elle "en avait trouvé deux". Instantanément tous accoururent. Parmis eux, le Commandant. Il demanda à Daesmon de décliner son identité, ce qu'il fit. Odëssa l'imita, honnête jusqu'au bout, puisqu'elle retira le collier qui lui permettait d'avoir l'apparence d'une humaine. C'est en QuelDoreï qu'elle lui parla.
L'Elfe le fixa, et lui annonça qu'il devait accepter le procès. Là encore, la réponse ne fut pas satisfaisante.
- "C'est moi qui dirige les procès ici, la loi c'est MOI ! Arrêtez les !"
Daesmon soupira, lança ses fumigènes. Et les deux rôdeurs disparurent dans l'ombre de la tour.
Trop tard pour y penser chère QuelDoreï. Coincée entre les deux armes, il fallait bien faire quelque chose. Un geste brusque pouvait provoquer un coup de feu de l'un des deux côté. Odëssa voulait à tout prix éviter ça, d'une part parcequ'elle ne participait pas à tout ça pour faire couler d'avantage de sang, et d'autre part, parcequ'elle serait la première à tomber. Les rebelles d'un côté, les gardes de l'autre, elle au milieu, vint le moment ou la seule chose à faire était de tenter de...discuter. Comme si elle était douée pour ça elle. Pas le choix pourtant. Elle tenta de calmer les esprits, des deux côtés, mais comme à chaque fois que la diplomatie était invoquée, elle fit choux blanc. L'un des Gardes, elle su plus tard qu'il s'appelait Radoss, s'apprêtait à faire feu. Elle se jeta sur son arme pour qu'il l'abaisse, et ne parvint à obtenir que des coups qui lui firent perdre l'équilibre. Et alors qu'elle désespérait, le salut vint du ciel ! Des fumigènes, elle ne su pas d'où. Mais les rebelles en profitèrent pour se disperser, elle en fit autant.
Elle se réfugia là ou elle le pu, séparée des autres, quand "Kaboum" et Rislon "le Traitre" passèrent devant elle.
- "ne reste pas là idiote !" Lui cria la gnome en scaphandre. Il ne fallut pas le lui répéter deux fois, et l'elfe couru à la suite des deux autres, vers les quais. Eux n'arrêtèrent pas leur course quand ils passèrent devant Radoss en prise avec deux autres rebelles, mais elle si. Parmis eux, elle reconnu Erothain, celui qui l'avait aidé la veille à passer les murailles pour rejoindre Cabestan, où tous d'eux firent des provisions d'explosifs, cordages, etc...
La situation semblait être à l'avantage des rebelles. Radoss était acculé, mais il ne le resta pas longtemps. Et Erothain fut prit en otage. La Garde, sous le Commandement d'Emeraldheart ne tarda pas à faire son entrée fracassante, et l'elfe ne pu qu'être spectatrice de la suite. Du moins jusqu'à ce qu'elle aussi soit prise à partie, et visée par les canons des soldats. Daesmon, qui les avait rejoint, l'emporta à l'écart du champ de tir, et l'obligea à fuir, sous les somations de la Garde. Le coeur lourd de regret, et la gorge nouée d'impuissance, elle se laissa emporter à l'abri, laissant là Erothain, aux mains de l'ennemi.
Aux pieds de la Tour, ils n'eurent que peu de temps pour souffler, car une femme approcha. Odëssa la reconnu comme étant avec les Gardes, et ayant tenté à plusieurs reprise la diplomatie. Ce qu'elle fit à nouveau avec eux. Mais l'Elfe n'en démorda pas : Emeraldheart devait se rendre, ou être livré, sinon, les combats continueraient.
La réponse de la femme ne fut pas ce qu' Odëssa espérait, puisqu'elle hurla aux autres gardes qu'elle "en avait trouvé deux". Instantanément tous accoururent. Parmis eux, le Commandant. Il demanda à Daesmon de décliner son identité, ce qu'il fit. Odëssa l'imita, honnête jusqu'au bout, puisqu'elle retira le collier qui lui permettait d'avoir l'apparence d'une humaine. C'est en QuelDoreï qu'elle lui parla.
L'Elfe le fixa, et lui annonça qu'il devait accepter le procès. Là encore, la réponse ne fut pas satisfaisante.
- "C'est moi qui dirige les procès ici, la loi c'est MOI ! Arrêtez les !"
Daesmon soupira, lança ses fumigènes. Et les deux rôdeurs disparurent dans l'ombre de la tour.
Almonen Diomeras
Re: Si le Soleil se leve encore demain, mon ange.
La voix de l'assassin raisonna contre les pierres.
- "Putain, j'étais en vacance..."
Dans un coin sombre, protégés des regards, Daesmon et Odëssa se reposèrent. Lui, blasé, réfléchissant déjà à ce qu'allait dire sa fiancée Gwenora ; elle, démoralisée, de voir que le Commandant refusait d'écouter, et que sans vrai chef, les rebelles allaient se montrer de plus en plus violents. Libérer Frédérick devenait de plus en plus urgent. Lui seul était capable de calmer les rebelles. Lui seul pouvait obtenir d'eux qu'ils acceptent qu'Emeraldheart soit pris vivant, et jugé équitablement. Sans Poquelin, Odëssa ne se sentait plus si courageuse.
Une réunion devait avoir lieu dans la soirée, entre rebelles et alliés, pour décider de ce qui allait être fait. L'évasion de Frédérick avait déjà été évoqué la veille, à l'initiative de l'elfe, et tout devait être discuté lors du Conseil. Ne manquait plus que l'heure et le lieu. Des avis de recherches trainaient sur le sol. La gnome "Kaboum" avait encore fait des siennes avec ses explosifs, et la Garde la recherchait. Il fallait avouer que depuis qu'elle était là, le calme était rare dans les rues de la cité. Les explosions se multipliaient. A ce rythme, pensa l'elfe, Theramore ne serait plus qu'un tas de pierres.
Tout en se dirigeant vers une autre salle faisant office de Taverne (le dernière ayant était détruite à force d'explosions...), Odëssa repensait à l'arrestation d'Erothain. Une fois sur place, elle retrouva Ritter et "Kaboum", ainsi que Luthorian et son amie Kaldorei, ramassés sur le trajet.
Peu à peu les rebelles envahirent le lieu. Visiblement la réunion allait se passer là. Une femme, Sarah, qu'Odëssa avait aperçu à son arrivée en ville, se plaça au centre. Etait-ce elle qui allait prendre la tête du groupe à présent ? A sa façon de parler et de donner des ordres, il fallait bien en conclure que oui.
Les sentinelles annoncèrent l'approche des Gardes. Tous se positionnèrent, sur ordre de Sarah, aux fenêtres et aux entrées, pour guetter le moindre signe suspect et faire feu si nécessaire. Il fut annoncer que le Commandant en personne réclamait audience. Et elle lui fut accordée.
Il arriva, les yeux bandés et sous bonne escorte, avec l'un de ses soldats. Odëssa reconnu Radoss, le responsable de l'arrestation d'Erothain.
Sarah les invita tout deux à prendre place, avec une politesse qui irrita Odëssa, tant elle semblait fausse. Ces gens étaient des ennemis, pourquoi prendre tant de pincettes ?
La discussion entre les deux dirigeants débuta. Emeraldheart se défendait comme il le pouvait : le peuple avait faim ? Il ne manquait pourtant de rien. Ses hommes à lui n'avaient pas mangé depuis trois jours à cause des rebelles et de la traque que leurs émeutes imposaient ! des pertes civiles ? Et les nombre de soldats morts pour leur devoir ?!
Lorsqu'il commença à interroger son subordonné sur le nombre exact de mort côté Garde, s'en fut trop, et Odëssa ne pu retenir sa langue.
- "Vous me faites rire avec vos morts. Pourquoi ne pas simplement accepter le procès ? Après tout si vous n'avez rien à vous reprocher , que craignez vous ? Vos soldats meurent à cause de VOTRE entêtement !"
La remarque de l'Elfe fit mouche, car le Commandant lui lança un regard glacial, et annonça tout haut qu'il acceptait le procès. La tête qu'il fit ensuite prouva qu'il avait parlé plus vite qu'il ne l'avait voulu...
Odëssa sourit, soulagée. Quelques cris victorieux éclatèrent. Enfin...Mais Odëssa ne s'arrêta pas là. Emeraldheart sans armes, aux mains des rebelles, il n'était pas en position de refuser quoique ce soit, aussi en rajouta-t-elle :
- "Et bien entendu vous allez faire libérer les prisonniers..."
Le Commandant fit une grimace et répondit :
- ...Si fait
- Ce soir.
Sarah reprit alors la parole pour ordonner que Radoss et Emeraldheart soient attachés et conduit par le tunnel secret jusqu'à l'extérieur de la ville. Elle craignait l'entourloupe, ou le changement d'avis de dernière minute, et ne comptait de toute façon pas laisser le Commandant repartir si facilement. Elle avait la ferme intention de le garder à l'oeil jusqu'au procès. Personne n'osa contester cette décision.
Le tunnel débouchait dans le cimetière non loin de Théramore. Ambiance lugubre à souhait. Odëssa détestait les marais, surtout la nuit. Qui plus est quand ils avaient la réputation d'être hantés. Collée à Daesmon elle suivit le groupe, jusqu'à une maisonnette. Là, ils firent halte. Les prisonniers furent fouillés, à la recherche d'un éventuel communicateur. Mais la recherche fut infructueuse.
Finalement il fut décidé que le groupe allait se séparer en deux. D'un côté, Sarah allait mener les négociations pour obtenir la libération des prisonniers rebelles le soir même, en échange de la vie de Radoss, de l'autre, Le Commandant devait être emporté en lieu sur jusqu'à ce qu'il soit décidé de la marche à suivre.
L'Elfe fut de ceux qui allaient escorter EmeraldHeart.
Le Commandant s'endormit sous l'effet de la poudre que Daesmon lui fit respirer. Ritter lui, ne tarda pas à en faire autant. Daesmon promis de revenir vite, il voulait d'abord vérifier comment les négociations étaient menées. Il ne le disait pas forcément tout haut, mais il se méfiait des rebelles, parce qu'ils les jugeait trop inexpérimentés, et capables de tout faire rater pour un mot de travers.
Aussi Odëssa attendit, seul sur la plage, entre le bruit des vagues dans son dos, et les ronflements du Commandant dans la tente taurenne miteuse. Quelle ne fut pas sa surprise au retour de Daesmon lorsqu'elle le vit accompagné d'Erothain. Visiblement les négociations avaient réussi.
Les retrouvailles furent célébrées dans la nuit autour du feu de camp et d'une gazelle. Pour la première fois depuis ces derniers jours, Odëssa dormit bien.
- "Putain, j'étais en vacance..."
Dans un coin sombre, protégés des regards, Daesmon et Odëssa se reposèrent. Lui, blasé, réfléchissant déjà à ce qu'allait dire sa fiancée Gwenora ; elle, démoralisée, de voir que le Commandant refusait d'écouter, et que sans vrai chef, les rebelles allaient se montrer de plus en plus violents. Libérer Frédérick devenait de plus en plus urgent. Lui seul était capable de calmer les rebelles. Lui seul pouvait obtenir d'eux qu'ils acceptent qu'Emeraldheart soit pris vivant, et jugé équitablement. Sans Poquelin, Odëssa ne se sentait plus si courageuse.
Une réunion devait avoir lieu dans la soirée, entre rebelles et alliés, pour décider de ce qui allait être fait. L'évasion de Frédérick avait déjà été évoqué la veille, à l'initiative de l'elfe, et tout devait être discuté lors du Conseil. Ne manquait plus que l'heure et le lieu. Des avis de recherches trainaient sur le sol. La gnome "Kaboum" avait encore fait des siennes avec ses explosifs, et la Garde la recherchait. Il fallait avouer que depuis qu'elle était là, le calme était rare dans les rues de la cité. Les explosions se multipliaient. A ce rythme, pensa l'elfe, Theramore ne serait plus qu'un tas de pierres.
Tout en se dirigeant vers une autre salle faisant office de Taverne (le dernière ayant était détruite à force d'explosions...), Odëssa repensait à l'arrestation d'Erothain. Une fois sur place, elle retrouva Ritter et "Kaboum", ainsi que Luthorian et son amie Kaldorei, ramassés sur le trajet.
Peu à peu les rebelles envahirent le lieu. Visiblement la réunion allait se passer là. Une femme, Sarah, qu'Odëssa avait aperçu à son arrivée en ville, se plaça au centre. Etait-ce elle qui allait prendre la tête du groupe à présent ? A sa façon de parler et de donner des ordres, il fallait bien en conclure que oui.
Les sentinelles annoncèrent l'approche des Gardes. Tous se positionnèrent, sur ordre de Sarah, aux fenêtres et aux entrées, pour guetter le moindre signe suspect et faire feu si nécessaire. Il fut annoncer que le Commandant en personne réclamait audience. Et elle lui fut accordée.
Il arriva, les yeux bandés et sous bonne escorte, avec l'un de ses soldats. Odëssa reconnu Radoss, le responsable de l'arrestation d'Erothain.
Sarah les invita tout deux à prendre place, avec une politesse qui irrita Odëssa, tant elle semblait fausse. Ces gens étaient des ennemis, pourquoi prendre tant de pincettes ?
La discussion entre les deux dirigeants débuta. Emeraldheart se défendait comme il le pouvait : le peuple avait faim ? Il ne manquait pourtant de rien. Ses hommes à lui n'avaient pas mangé depuis trois jours à cause des rebelles et de la traque que leurs émeutes imposaient ! des pertes civiles ? Et les nombre de soldats morts pour leur devoir ?!
Lorsqu'il commença à interroger son subordonné sur le nombre exact de mort côté Garde, s'en fut trop, et Odëssa ne pu retenir sa langue.
- "Vous me faites rire avec vos morts. Pourquoi ne pas simplement accepter le procès ? Après tout si vous n'avez rien à vous reprocher , que craignez vous ? Vos soldats meurent à cause de VOTRE entêtement !"
La remarque de l'Elfe fit mouche, car le Commandant lui lança un regard glacial, et annonça tout haut qu'il acceptait le procès. La tête qu'il fit ensuite prouva qu'il avait parlé plus vite qu'il ne l'avait voulu...
Odëssa sourit, soulagée. Quelques cris victorieux éclatèrent. Enfin...Mais Odëssa ne s'arrêta pas là. Emeraldheart sans armes, aux mains des rebelles, il n'était pas en position de refuser quoique ce soit, aussi en rajouta-t-elle :
- "Et bien entendu vous allez faire libérer les prisonniers..."
Le Commandant fit une grimace et répondit :
- ...Si fait
- Ce soir.
Sarah reprit alors la parole pour ordonner que Radoss et Emeraldheart soient attachés et conduit par le tunnel secret jusqu'à l'extérieur de la ville. Elle craignait l'entourloupe, ou le changement d'avis de dernière minute, et ne comptait de toute façon pas laisser le Commandant repartir si facilement. Elle avait la ferme intention de le garder à l'oeil jusqu'au procès. Personne n'osa contester cette décision.
Le tunnel débouchait dans le cimetière non loin de Théramore. Ambiance lugubre à souhait. Odëssa détestait les marais, surtout la nuit. Qui plus est quand ils avaient la réputation d'être hantés. Collée à Daesmon elle suivit le groupe, jusqu'à une maisonnette. Là, ils firent halte. Les prisonniers furent fouillés, à la recherche d'un éventuel communicateur. Mais la recherche fut infructueuse.
Finalement il fut décidé que le groupe allait se séparer en deux. D'un côté, Sarah allait mener les négociations pour obtenir la libération des prisonniers rebelles le soir même, en échange de la vie de Radoss, de l'autre, Le Commandant devait être emporté en lieu sur jusqu'à ce qu'il soit décidé de la marche à suivre.
L'Elfe fut de ceux qui allaient escorter EmeraldHeart.
Le Commandant s'endormit sous l'effet de la poudre que Daesmon lui fit respirer. Ritter lui, ne tarda pas à en faire autant. Daesmon promis de revenir vite, il voulait d'abord vérifier comment les négociations étaient menées. Il ne le disait pas forcément tout haut, mais il se méfiait des rebelles, parce qu'ils les jugeait trop inexpérimentés, et capables de tout faire rater pour un mot de travers.
Aussi Odëssa attendit, seul sur la plage, entre le bruit des vagues dans son dos, et les ronflements du Commandant dans la tente taurenne miteuse. Quelle ne fut pas sa surprise au retour de Daesmon lorsqu'elle le vit accompagné d'Erothain. Visiblement les négociations avaient réussi.
Les retrouvailles furent célébrées dans la nuit autour du feu de camp et d'une gazelle. Pour la première fois depuis ces derniers jours, Odëssa dormit bien.
Almonen Diomeras
Re: Si le Soleil se leve encore demain, mon ange.
La prochaine étape fut d'emmener le Commandant à la baie du Butin. Odëssa ne pose pas de questions, mais supposa que ce voyage n'était fait que pour s'éloigner d'une éventuelle embuscade de gardes venus récupérer Emeraldheart .
Elle accomplit sa mission avec succès. Le Commandant passa de sa surveillance à celle des rebelles. Heureuse que tout finisse bien, elle se permis même de trainer un peu au soleil de la Baie. Depuis le temps qu'elle ne l'avait pas fait... L'air marin lui soulevait les cheveux, la chaleur la faisait transpirer, et le bruit des vagues et des mouettes lui rappelait le bon vieux temps. Celui où elle vivait ici avec les autres, celui où elle n'avait pas tout ces soucis, où elle attendait son enfant, où Zeick était près d'elle... La baie du Butin la rendait atrocement nostalgique.
Elle s'autorisa même à retourner près de la cascade où elle avait vécu beaucoup de choses, certaines moins belles que d'autres. Et s'y endormit, sur la roche fraiche. Lorsqu'elle se réveilla la soirée commençait. Quelle heure était-il ? A en juger par la luminosité, probablement pas loin des 19 heures. Elle bâilla, s'étira, s'aspergea le visage et le cou d'eau, puis retourna vers la Baie.
Là bas, les quaies semblaient plus vides de rebelles que lorsqu'elle était sortit. Elle se demanda où ils avaient bien pu tous passer. Elle interrogea un mutin, qui l'informa, surpris d'ailleurs de la voir là, que tous était au procès du Tyran.
Au procès ? Mais quel procès ? L'Elfe demanda où il avait lieu, et le mutin eut à peine le temps de terminer sa phrase, que déjà elle courrait vers l'endroit désigné. Une sorte de petite pièce, ou cave, tout au fond de la Baie, bien à l'abri des regards... Les mutins devant la salle la reconnurent comme des leurs et la laissèrent passer.
Quand elle pénétra dans la salle, un bruit l'interpela : celui qu'un objet lourd qui tombe sur le sol. Ils étaient tous là. Et à travers leurs jambes, elle ne pu apercevoir que les cheveux blonds du Commandant, et ses yeux qui la fixaient. Elle s'appuya contre le mur et plaqua sa main sur ses lèvres, comme pour retenir un haut le cœur, ou un cri... Les autres semblaient ravis d'avoir assassiner le prisonnier. Même Frédérick, qui lui avait semblé si honnête et si bon, était là, avec le même sourire satisfait que les autres.
Car oui, il s'agissait bien là d'un assassinat. Ils sortirent, emportant le cadavre, ce fut à peine s'ils la remarquèrent. Elle qui avait tant fait pour les aider... Un Draeneï s'arrêta près d'elle quand tout le monde fut sortit pour aller enterrer le corps.
- Vous allez bien ?, lui demanda-t-il.
Elle articula quelques mots, faiblement, elle voulait savoir ce qu'il s'était passé. Le procès équitable avait-il eut lieu ? Y'avait-il eut des hommes de lois, des magistrats de Theramore pour rendre la justice ? Le Commandant avait-il pu s'exprimer au moins ? Le Draeneï répondit par la négative à toutes ces questions, précisant toute fois que le peu de paroles laissé au Commandant n'était que poudre aux yeux, puisque son sort était déjà tout désigné. De colère, elle frappa son poing contre le mur, avant de s'effondrer.
Ce n'était pas pour ça qu'elle avait rejoint la rébellion. On lui avait assuré que le Commandant aurait droit à un procès équitable, qu'il pourrait se défendre convenablement, et qu'il répondrait de ses crimes devant une vraie Cours. Au lieu de cela il avait été jugé par les rebelles eux même, qui n'avaient rien à voir avec des hommes de lois, dans les fins fonds de la Baie.
Odëssa laissa s'exprimer sa rancœur devant le Draeneï qui semblait totalement partager son avis. Elle ne l'avait pourtant jamais vu parmi eux, mais le moment n'était pas aux présentations. Elle sortit en courant de la salle, et hurla le nom de Frédérick. Elle voulait le voir, comprendre pourquoi ça s'était passé comme ça, pourquoi on lui avait mentit...
Manipulée, il n'y avait pas d'autres mots. Elle avait été manipulée. Un simple Pion dans cette émeute. Etait-elle la seule où d'autres ignoraient comment ça allait se passer ? L'idée d'être la seule à avoir été aussi naïve la rendait encore plus folle de rage.
En compagnie du Draeneï, qui la suivait, elle arriva au cimetière. Les rebelles avaient parlé d'enterrer le Commandant. Lorsqu'elle arriva, elle découvrit que les Gardes de Theramore était là, dirigés semble-t-il par un certain Ombrefroide.
Elle ne compris pas très bien ce qu'il se passait, mais de toute évidence les Gardes venaient chercher les traitres.
Elle vit Sarah, celle qui avait prit la tête du groupe en l'absence de Frédérick, et à qui elle avait fait confiance pour négocier la veille la Libération de ce dernier. Elle le vit lui aussi, et une Garde qui semblait blessée, celle à cause de qui elle avait reçu un coup de couteau de Rislon. Elle ne pu pas prendre en compte toute la situation, car à peine arrivée, les combats avaient déjà commencé. Elle vit Ombrefroide (elle ne découvrit son nom que plus tard), qui avançant, arme au poing, vers Frédérick. Ce dernier exortait Sarah, près de lui, à geler l'ennemi sur place. Mais elle n'en fit rien. Le visage de Frédérick passa de l'exaltation de la victoire sur le Commandant au doute. Mais il était déjà trop tard...
- VIVE LA REVOLUTION ! hurla-t-il dans un dernier souffle...
L'ancien Chef rebelle tomba lourdement sur le sol, et son sang s'écoula sur le sable. Odëssa cru qu'elle allait devenir folle. Elle tomba à genoux, et autour d'elle des rixes éclatèrent. Elle n'y prêta même pas attention, pourtant la raison lui aurait ordonné de fuir ce carnage. Mais au lieu de ça, elle resta à fixer le cadavre. Qui allait répondre à ses questions maintenant ? Allait-elle rester sans jamais savoir ? Pourquoi tout ça ?...
Son regard s'arrêta sur un objet qui dépassait du veston du mort. Elle se jeta dessus, le vola, et s'éloigna des combats. Elle feuilleta rapidement le journal. L'écriture semblait être celle de Frédérick, du moins elle le devina, car c'était apparemment son journal intime. Peut être en apprendrait-elle plus avec ça. Mais le visage d'une femme s'imposa à elle. La traitresse Sarah Weller. Elle grimpa au dessus de l'entrée de la baie. Les Gardes étaient encore là, avec elle, et Rislon. Les autres rebelles avaient fuit ou avaient été tué. Le Draenei aussi était là.
Elle espionna la conversation. La trahison de Sarah ne faisait plus aucun doute, elle était même en train de livrer tout le monde pour sauver sa peau. La chienne.
Ombrefroide s'intéressa rapidement au Draenei, et voulu le faire arrêter. Odëssa comprit que ce dernier était en danger, et du haut de son perchoir, elle lança un fumigène sur le groupe, espérant que le Draenei en profiterait pour filer. Ce qu'il fit. Elle aussi prit la fuite, en hurlant que ça n'allait pas se terminer comme ça.
Les traitres allaient regretter de l'avoir utilisé.
Elle accomplit sa mission avec succès. Le Commandant passa de sa surveillance à celle des rebelles. Heureuse que tout finisse bien, elle se permis même de trainer un peu au soleil de la Baie. Depuis le temps qu'elle ne l'avait pas fait... L'air marin lui soulevait les cheveux, la chaleur la faisait transpirer, et le bruit des vagues et des mouettes lui rappelait le bon vieux temps. Celui où elle vivait ici avec les autres, celui où elle n'avait pas tout ces soucis, où elle attendait son enfant, où Zeick était près d'elle... La baie du Butin la rendait atrocement nostalgique.
Elle s'autorisa même à retourner près de la cascade où elle avait vécu beaucoup de choses, certaines moins belles que d'autres. Et s'y endormit, sur la roche fraiche. Lorsqu'elle se réveilla la soirée commençait. Quelle heure était-il ? A en juger par la luminosité, probablement pas loin des 19 heures. Elle bâilla, s'étira, s'aspergea le visage et le cou d'eau, puis retourna vers la Baie.
Là bas, les quaies semblaient plus vides de rebelles que lorsqu'elle était sortit. Elle se demanda où ils avaient bien pu tous passer. Elle interrogea un mutin, qui l'informa, surpris d'ailleurs de la voir là, que tous était au procès du Tyran.
Au procès ? Mais quel procès ? L'Elfe demanda où il avait lieu, et le mutin eut à peine le temps de terminer sa phrase, que déjà elle courrait vers l'endroit désigné. Une sorte de petite pièce, ou cave, tout au fond de la Baie, bien à l'abri des regards... Les mutins devant la salle la reconnurent comme des leurs et la laissèrent passer.
Quand elle pénétra dans la salle, un bruit l'interpela : celui qu'un objet lourd qui tombe sur le sol. Ils étaient tous là. Et à travers leurs jambes, elle ne pu apercevoir que les cheveux blonds du Commandant, et ses yeux qui la fixaient. Elle s'appuya contre le mur et plaqua sa main sur ses lèvres, comme pour retenir un haut le cœur, ou un cri... Les autres semblaient ravis d'avoir assassiner le prisonnier. Même Frédérick, qui lui avait semblé si honnête et si bon, était là, avec le même sourire satisfait que les autres.
Car oui, il s'agissait bien là d'un assassinat. Ils sortirent, emportant le cadavre, ce fut à peine s'ils la remarquèrent. Elle qui avait tant fait pour les aider... Un Draeneï s'arrêta près d'elle quand tout le monde fut sortit pour aller enterrer le corps.
- Vous allez bien ?, lui demanda-t-il.
Elle articula quelques mots, faiblement, elle voulait savoir ce qu'il s'était passé. Le procès équitable avait-il eut lieu ? Y'avait-il eut des hommes de lois, des magistrats de Theramore pour rendre la justice ? Le Commandant avait-il pu s'exprimer au moins ? Le Draeneï répondit par la négative à toutes ces questions, précisant toute fois que le peu de paroles laissé au Commandant n'était que poudre aux yeux, puisque son sort était déjà tout désigné. De colère, elle frappa son poing contre le mur, avant de s'effondrer.
Ce n'était pas pour ça qu'elle avait rejoint la rébellion. On lui avait assuré que le Commandant aurait droit à un procès équitable, qu'il pourrait se défendre convenablement, et qu'il répondrait de ses crimes devant une vraie Cours. Au lieu de cela il avait été jugé par les rebelles eux même, qui n'avaient rien à voir avec des hommes de lois, dans les fins fonds de la Baie.
Odëssa laissa s'exprimer sa rancœur devant le Draeneï qui semblait totalement partager son avis. Elle ne l'avait pourtant jamais vu parmi eux, mais le moment n'était pas aux présentations. Elle sortit en courant de la salle, et hurla le nom de Frédérick. Elle voulait le voir, comprendre pourquoi ça s'était passé comme ça, pourquoi on lui avait mentit...
Manipulée, il n'y avait pas d'autres mots. Elle avait été manipulée. Un simple Pion dans cette émeute. Etait-elle la seule où d'autres ignoraient comment ça allait se passer ? L'idée d'être la seule à avoir été aussi naïve la rendait encore plus folle de rage.
En compagnie du Draeneï, qui la suivait, elle arriva au cimetière. Les rebelles avaient parlé d'enterrer le Commandant. Lorsqu'elle arriva, elle découvrit que les Gardes de Theramore était là, dirigés semble-t-il par un certain Ombrefroide.
Elle ne compris pas très bien ce qu'il se passait, mais de toute évidence les Gardes venaient chercher les traitres.
Elle vit Sarah, celle qui avait prit la tête du groupe en l'absence de Frédérick, et à qui elle avait fait confiance pour négocier la veille la Libération de ce dernier. Elle le vit lui aussi, et une Garde qui semblait blessée, celle à cause de qui elle avait reçu un coup de couteau de Rislon. Elle ne pu pas prendre en compte toute la situation, car à peine arrivée, les combats avaient déjà commencé. Elle vit Ombrefroide (elle ne découvrit son nom que plus tard), qui avançant, arme au poing, vers Frédérick. Ce dernier exortait Sarah, près de lui, à geler l'ennemi sur place. Mais elle n'en fit rien. Le visage de Frédérick passa de l'exaltation de la victoire sur le Commandant au doute. Mais il était déjà trop tard...
- VIVE LA REVOLUTION ! hurla-t-il dans un dernier souffle...
L'ancien Chef rebelle tomba lourdement sur le sol, et son sang s'écoula sur le sable. Odëssa cru qu'elle allait devenir folle. Elle tomba à genoux, et autour d'elle des rixes éclatèrent. Elle n'y prêta même pas attention, pourtant la raison lui aurait ordonné de fuir ce carnage. Mais au lieu de ça, elle resta à fixer le cadavre. Qui allait répondre à ses questions maintenant ? Allait-elle rester sans jamais savoir ? Pourquoi tout ça ?...
Son regard s'arrêta sur un objet qui dépassait du veston du mort. Elle se jeta dessus, le vola, et s'éloigna des combats. Elle feuilleta rapidement le journal. L'écriture semblait être celle de Frédérick, du moins elle le devina, car c'était apparemment son journal intime. Peut être en apprendrait-elle plus avec ça. Mais le visage d'une femme s'imposa à elle. La traitresse Sarah Weller. Elle grimpa au dessus de l'entrée de la baie. Les Gardes étaient encore là, avec elle, et Rislon. Les autres rebelles avaient fuit ou avaient été tué. Le Draenei aussi était là.
Elle espionna la conversation. La trahison de Sarah ne faisait plus aucun doute, elle était même en train de livrer tout le monde pour sauver sa peau. La chienne.
Ombrefroide s'intéressa rapidement au Draenei, et voulu le faire arrêter. Odëssa comprit que ce dernier était en danger, et du haut de son perchoir, elle lança un fumigène sur le groupe, espérant que le Draenei en profiterait pour filer. Ce qu'il fit. Elle aussi prit la fuite, en hurlant que ça n'allait pas se terminer comme ça.
Les traitres allaient regretter de l'avoir utilisé.
Almonen Diomeras
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum