Le Trajet - Keloin
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Le Trajet - Keloin
Dur, oui c'était le mot qui lui revenait sans cesse dans l'esprit. Ca allait être dur. Bien que les derniers mots qu'il avait entendu étaient rassurants et lui ont donné un peu d'espoir, il savait que c'était sûrement par dessus ses moyens. Kanjha lui avait adressé ces quelques paroles d'encouragement, cette mince lueur de se battre qu'avait le jeune Keloin en lui... Il allait faire de son mieux, donner tout ce qu'il avait, y mettre du coeur, pour impressionner, se mettre à l'épreuve, prouver à sa nouvelle famille qu'il n'était pas juste un petit gamin qui vole des jolis vêtements et passe un quart d'heure à se coiffer tous les matins. C'est avec des pensées mitigées qu'il avait rassemblé ses maigres affaires pour se diriger aux grandes portes de la Capitale Humaine. Quelques provisions, surtout du pain sec et deux gourdes d'eau, sa canne à pêche et quelques maigres outils dans un vieux sac en cuir.
La nuit était fraîche, il avait plu durant la soirée. Les bottes dans les flaques d'eau, Keloin s'était lancé à la traversée de la forêt d'Elwynn, évitant comme il pouvait les quelques buissons s'agitant avec des râles plus que douteux. Non, ce n'est pas ces Draeneis étranges ou les transsexuels qui lui faisaient battre son petit coeur d'aventurier, mais plutôt les feux de camp, alimentés par les vagabonds et autres brigands de la forêt. Alors il marchait, à quelques mètres de la route pour ne pas perdre le chemin des yeux, dans l'herbe et la terre boueuse.
C'était finalement agréable, le voyage. Lui qui n'avait connu que quelques misères sur les bateaux aux équipages tout aussi douteux que les buissons qu'il traversait, il prenait un plaisir fou à marcher dans la terre ferme. Et avant ? Qu'est-ce qu'il était ? Les souvenirs étaient emmêlés, son entrée dans les restes de la Croisade, l'éducation plus que violente qu'il a reçu... Non, il n'avait pas réelle envie de garder ses souvenirs en tête. Pour Keloin, sa vie reprenait et reprenait de page blanche. Sa nouvelle famille l'attendait de pied ferme à la Baie et il allait y parvenir. Il espérait arriver au phare de l'Ouest avant la matinée.. Mais quelle matinée ? Il n'avait jamais fait le voyage à pieds, une fois en griffon peut-être mais sans plus. Il n'était même pas sûr de l'emplacement exacte du lieu qu'il cherchait. Au final, allait-ce être si compliqué ? Suivre la route au plein Sud, contourner Ruisselune et là, il trouverait son bonheur. "Fastoche" se dirait chacun qui serait à sa place... Hé bien non, la bonne humeur et le courage du jeune homme s'envolèrent directement après le craquement de branche dans son dos. Quelques instants plus tard, il était au sol, le cri de la bête derrière lui avait "coupé" les jambes. Un loup, on ne peut plus banal, que tout le monde aurait pu faire fuir en gueulant ou en agitant une torche. Mais, quand on s'appelle Keloin et quand on a pas de torche, hé bien on ne le fait pas fuir si rapidement.
Combien de temps avaient ils passé à se fixer ? Keloin n'avait plus vraiment l'idée du temps, trop peureux de détourner le regard des yeux jaunes qui le regardaient. Froussard, oh oui, ce loup devait être tout aussi froussard que son petit adversaire, car c'est la queue entre les jambes et les crocs à l'air que la jeune bête se tenait prête à son premier combat. Mais même face à un jeune loup, le petit blond n'avait pas de grandes chances... Alors il se mit à sourire, à faire quelques gestes vagues, presque féminins, tentant de montrer que oh non, il n'était pas un ennemi, juste un voyageur... Qu'il ne voulait aucun mal ni à l'animal, ni à sa famille... Et le garçon se prit à sourire réellement, voyant dans la petite bête un peu sa petite personne à lui.
Et Lumière merci (bien que n'étant pas croyant, il la remercia tout de même) le Louveteau rebroussa son chemin, non par peur, ni par on ne sait quel autre sentiment, mais plutôt par le même que Keloin avait ressenti, il a du s'y reconnaître et c'est un secret pour personne : On ne tue pas un frère ! C'est avec le coeur léger et une nouvelle vague de confiance en lui que Keloin le Louveteau s'était relevé de la terre, pour pénétrer dans la région de la Marche de l'Ouest...
La nuit était fraîche, il avait plu durant la soirée. Les bottes dans les flaques d'eau, Keloin s'était lancé à la traversée de la forêt d'Elwynn, évitant comme il pouvait les quelques buissons s'agitant avec des râles plus que douteux. Non, ce n'est pas ces Draeneis étranges ou les transsexuels qui lui faisaient battre son petit coeur d'aventurier, mais plutôt les feux de camp, alimentés par les vagabonds et autres brigands de la forêt. Alors il marchait, à quelques mètres de la route pour ne pas perdre le chemin des yeux, dans l'herbe et la terre boueuse.
C'était finalement agréable, le voyage. Lui qui n'avait connu que quelques misères sur les bateaux aux équipages tout aussi douteux que les buissons qu'il traversait, il prenait un plaisir fou à marcher dans la terre ferme. Et avant ? Qu'est-ce qu'il était ? Les souvenirs étaient emmêlés, son entrée dans les restes de la Croisade, l'éducation plus que violente qu'il a reçu... Non, il n'avait pas réelle envie de garder ses souvenirs en tête. Pour Keloin, sa vie reprenait et reprenait de page blanche. Sa nouvelle famille l'attendait de pied ferme à la Baie et il allait y parvenir. Il espérait arriver au phare de l'Ouest avant la matinée.. Mais quelle matinée ? Il n'avait jamais fait le voyage à pieds, une fois en griffon peut-être mais sans plus. Il n'était même pas sûr de l'emplacement exacte du lieu qu'il cherchait. Au final, allait-ce être si compliqué ? Suivre la route au plein Sud, contourner Ruisselune et là, il trouverait son bonheur. "Fastoche" se dirait chacun qui serait à sa place... Hé bien non, la bonne humeur et le courage du jeune homme s'envolèrent directement après le craquement de branche dans son dos. Quelques instants plus tard, il était au sol, le cri de la bête derrière lui avait "coupé" les jambes. Un loup, on ne peut plus banal, que tout le monde aurait pu faire fuir en gueulant ou en agitant une torche. Mais, quand on s'appelle Keloin et quand on a pas de torche, hé bien on ne le fait pas fuir si rapidement.
Combien de temps avaient ils passé à se fixer ? Keloin n'avait plus vraiment l'idée du temps, trop peureux de détourner le regard des yeux jaunes qui le regardaient. Froussard, oh oui, ce loup devait être tout aussi froussard que son petit adversaire, car c'est la queue entre les jambes et les crocs à l'air que la jeune bête se tenait prête à son premier combat. Mais même face à un jeune loup, le petit blond n'avait pas de grandes chances... Alors il se mit à sourire, à faire quelques gestes vagues, presque féminins, tentant de montrer que oh non, il n'était pas un ennemi, juste un voyageur... Qu'il ne voulait aucun mal ni à l'animal, ni à sa famille... Et le garçon se prit à sourire réellement, voyant dans la petite bête un peu sa petite personne à lui.
Et Lumière merci (bien que n'étant pas croyant, il la remercia tout de même) le Louveteau rebroussa son chemin, non par peur, ni par on ne sait quel autre sentiment, mais plutôt par le même que Keloin avait ressenti, il a du s'y reconnaître et c'est un secret pour personne : On ne tue pas un frère ! C'est avec le coeur léger et une nouvelle vague de confiance en lui que Keloin le Louveteau s'était relevé de la terre, pour pénétrer dans la région de la Marche de l'Ouest...
Blé- Personnages Joués : Bêtes et méchants
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