Des visages, des figures
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Des visages, des figures
Etrange idée que celle-ci : Un carnet pour les autres.
Depuis quelques temps, mes brouillons s’empilent dans mon casier, sans ordre, sans logique. Une nouvelle maniaquerie sans doute dirait Saig. Sûrement encore un livret qui ne comportera que quelques pages, enfin, je n’en sais rien pour le moment.
Dans mon métier, on rencontre toutes sortes de visages. Des hommes et des femmes naturellement. Des crapules et des justiciers. Des pervers et des saints. Difficile de savoir ce que j’ai le plus croisé et ce que je croiserais encore. Une part de moi désire croquer ces figures, les ressentis. Pour ne pas oublier en quelques sortes qu’il y a quelque chose de l’autre coté du miroir.
Depuis quelques temps, mes brouillons s’empilent dans mon casier, sans ordre, sans logique. Une nouvelle maniaquerie sans doute dirait Saig. Sûrement encore un livret qui ne comportera que quelques pages, enfin, je n’en sais rien pour le moment.
Dans mon métier, on rencontre toutes sortes de visages. Des hommes et des femmes naturellement. Des crapules et des justiciers. Des pervers et des saints. Difficile de savoir ce que j’ai le plus croisé et ce que je croiserais encore. Une part de moi désire croquer ces figures, les ressentis. Pour ne pas oublier en quelques sortes qu’il y a quelque chose de l’autre coté du miroir.
Vespérale
Venimeuse, c’est le premier mot qui vient à l’esprit quand on la regarde. Courant d’air, elle file entre vos doigts. Ondulante, presque lascive, une flambée aiguillonne votre regard, darde votre envie.
Ce qu’elle éveille, cela n’est pas vraiment votre désir bien que cela soit étroitement lié. Elle n’est pas femme qu’on possède, qu’on conquiert, avec qui on partage, mais bien de celles que l’on veut détruire. Violent et impérieux sentiment étreignant l’eau tiède de vos reins, tout devient palpable et elle le sait. Elle vous perce à jour, lit dans votre cœur d’homme et en joue. Elle se sait proie et chasseur à la fois.
Car c’est elle le vrai prédateur, ne vous leurrez pas.
Tout en elle est taillé pour le corps à corps : Les dents pointues, acérées pour percer votre peau délicate, vous inoculer son venin, les mains papillon pour étouffer vos soupirs, les oreilles pointues pour entendre la moindre peur dans votre cœur, le cuir doux mais épais pour tenter sans jamais se fendiller, le regard mi-clos presque absent, inattaquable.
Elle se dresse, belle et farouche. Inaltérable, cela rend fou. Vous ne pouvez la faire votre, vous le savez d’avance, c’est pour cela que vous désirez la détruire. D’une certaine manière, elle vous apeure. Elle est serpent, elle réveille vos instincts de conservation. La fascination craintive que les vipères exercent sur les Hommes vous étreint.
Et en même temps, quand je la regarde, j’aperçois parfois cette « solitude », cette « envie » d’aider. Elle s’inquiète pour les autres, comme pour Ed. Difficile à savoir si le geste est complètement dénué d’intérêt ou de manipulation avec une telle femme, pourtant cela la rend plus humaine. Ce soir-là, je l’ai trouvé plus rayonnante et vivante que jamais malgré la fatigue et la faiblesse.
Lanniey
Re: Des visages, des figures
Dji et RobbyAh vous attendiez à ce que j’enchaine sur une donzelle à nouveau ! Et bien non ! C’est notre Dji et son Robby, ou l’inverse, je n’ai pas encore bien réussi à déterminer lequel des deux avait créé l’autre, que je vais tâcher de coucher sur le papier. Commençons par le gnome, droit de vie au sens strict oblige.
A le voir somnolant sur sa rambarde, acte de propriété à délivrer par mes soins, bardé de piercing avec sa crête verte, il est très difficile de l’imaginer garde : un détenu un peu rêveur ayant revêtu un déguisement serait plus zélé et crédible. Il ne viendrait cependant l’idée à personne de le virer. Même pas à Bellebride. Difficile de lui trouver des défauts concrets et dérangeants tant il est distrayant. Pour parler jargon technique, on dirait qu’il est en mode « veille » et qu’un afflux soudain d’énergie parcourt ses circuits de temps à autre.
Robby, c’est l’inverse. Caractériel et pénible à souhait. Tranchant et cinglant. Arrogant et persuadé de la supériorité « artificielle », les envies de massacres au maillet obscurcissent rapidement la vision des plus nonchalants. En bon ingénieur, l’engin m’intrigue. Je le démontrais bien pour appréhender le chef d’œuvre de technologie. Si je pouvais isoler une fréquence qui me permettrait de le mettre à l’arrêt à volonté, outre le fait que ça mériterait une augmentation de ma solde, cela m’éviterait de finir dingue et sourd à cause du travail.
Inséparables, les deux oiseaux se fondent pourtant parfaitement dans le décor de notre petit théâtre. La touche comique de notre mélodrame perpétuel.
Lanniey
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