Idrid, Sénéchal d'Austrivage.
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Idrid, Sénéchal d'Austrivage.
La vie.
Les jours qui passent, les uns après les autres, entrainant avec eux leur lot d'événements, d'émotions.
Né en l'an 606, Idrid, dans sa petite enfance n'avait eu que des jours heureux, tout du moins jusqu'au déces de sa mère, des suites d'une courte maladie. Puis était venu celui de son père, face aux non-morts.
Il était un jeune homme à cette époque, un jeune homme orphelin.
La Croisade lui avait ouvert les bras, à l'époque, Mograine Père la dirigeait avec puissance et honneur.
Comme souvent dans les méandres de la vie, à partir d'un certain âge, l'attirance et le désir commencent à régir certains de nos actes.
Idrid trouva en Laëna des sensations nouvelles, cet "éphémère" qu'il est offert aux amants.
Il repense souvent à cette pièce sombre, emplie d'une douce chaleur, aux lumières tamisées...
Un enfant est née, le fils d'Idrid et Laëna, Lorius. Le portrait craché de son jeune père.
A cette époque, Mograine le Fils tua le père, laissant la Croisade aux mains de fous. Laëna suivit ceux-ci, elle aussi commençant à sombre peu à peu dans leur fanatisme.
La lente déchéance, la lente douleur de voir son aimée s'éloigner.
Idrid devait protéger son fils, pour sa compagne, il était trop tard. Hélas.
"Père", c'est le dernier mot qu'il entendu de Lorius. La voix des anges, la pureté incarnée.
Idrid venait de dire à sa compagne qu'il allait quitter la Croisade et qu'il emporterait Lorius avec lui.
Celle-ci le fit enfermer par d'autres fous, les anciens amis d'Idrid, ses propres frères d'arme, et quitta Hearthglen, pour se diriger au Monastère, là où elle souhaitait que Lorius soit éduqué.
Idrid se fit libérer grâce à l'aide de son fidèle ami, Bréan, celui-ci fut brûlé le lendemain. Pour sortir du fief de la Croisade dans ce qu'on appelait maintenant les Maleterres de l'Ouest, il dut tuer cinq hommes, cinq camarades, cinq serviteur de la Lumière.
Il chevaucha de nuit, en direction du Monastère.
Une nuit d'encre, un silence coupé de temps à autre par des batements d'ailes d'oiseaux en altitude.
Un corps meurtri. Un corps de femme, sur l'esplanade, non loin de l'entrée de ce purgatoire teinté de haine et folie.
Le corps sans vie de Laëna, déchiqueté, dévoré. Des non-morts ont eu raison d'elle, de sa beauté, de sa force.
Idrid releva la tête.
Un sac, attaché à un arbre, à dix pas de l'endroit ou gisait Laëna.
Un corps en réalité, un corps d'enfant, démembré. Lorius.
Des larmes, des cris, un coeur qui explose, la nausée.
La mort...
Des années se sont écoulées. Idrid reconstruit sa vie, essaie au moins.
Mais ses souvenirs, que l'on peut penser perdus, le hantent souvent.
La nef de la Cathédrale de Lumière en Hurlevent, le ponton donnant sur la mer en Austrivage, des lieux de méditation, de réflexion, d'introspection, il en a besoin de temps à autre.
Les jours qui passent, les uns après les autres, entrainant avec eux leur lot d'événements, d'émotions.
Né en l'an 606, Idrid, dans sa petite enfance n'avait eu que des jours heureux, tout du moins jusqu'au déces de sa mère, des suites d'une courte maladie. Puis était venu celui de son père, face aux non-morts.
Il était un jeune homme à cette époque, un jeune homme orphelin.
La Croisade lui avait ouvert les bras, à l'époque, Mograine Père la dirigeait avec puissance et honneur.
Comme souvent dans les méandres de la vie, à partir d'un certain âge, l'attirance et le désir commencent à régir certains de nos actes.
Idrid trouva en Laëna des sensations nouvelles, cet "éphémère" qu'il est offert aux amants.
Il repense souvent à cette pièce sombre, emplie d'une douce chaleur, aux lumières tamisées...
Un enfant est née, le fils d'Idrid et Laëna, Lorius. Le portrait craché de son jeune père.
A cette époque, Mograine le Fils tua le père, laissant la Croisade aux mains de fous. Laëna suivit ceux-ci, elle aussi commençant à sombre peu à peu dans leur fanatisme.
La lente déchéance, la lente douleur de voir son aimée s'éloigner.
Idrid devait protéger son fils, pour sa compagne, il était trop tard. Hélas.
"Père", c'est le dernier mot qu'il entendu de Lorius. La voix des anges, la pureté incarnée.
Idrid venait de dire à sa compagne qu'il allait quitter la Croisade et qu'il emporterait Lorius avec lui.
Celle-ci le fit enfermer par d'autres fous, les anciens amis d'Idrid, ses propres frères d'arme, et quitta Hearthglen, pour se diriger au Monastère, là où elle souhaitait que Lorius soit éduqué.
Idrid se fit libérer grâce à l'aide de son fidèle ami, Bréan, celui-ci fut brûlé le lendemain. Pour sortir du fief de la Croisade dans ce qu'on appelait maintenant les Maleterres de l'Ouest, il dut tuer cinq hommes, cinq camarades, cinq serviteur de la Lumière.
Il chevaucha de nuit, en direction du Monastère.
Une nuit d'encre, un silence coupé de temps à autre par des batements d'ailes d'oiseaux en altitude.
Un corps meurtri. Un corps de femme, sur l'esplanade, non loin de l'entrée de ce purgatoire teinté de haine et folie.
Le corps sans vie de Laëna, déchiqueté, dévoré. Des non-morts ont eu raison d'elle, de sa beauté, de sa force.
Idrid releva la tête.
Un sac, attaché à un arbre, à dix pas de l'endroit ou gisait Laëna.
Un corps en réalité, un corps d'enfant, démembré. Lorius.
Des larmes, des cris, un coeur qui explose, la nausée.
La mort...
Des années se sont écoulées. Idrid reconstruit sa vie, essaie au moins.
Mais ses souvenirs, que l'on peut penser perdus, le hantent souvent.
La nef de la Cathédrale de Lumière en Hurlevent, le ponton donnant sur la mer en Austrivage, des lieux de méditation, de réflexion, d'introspection, il en a besoin de temps à autre.
Dernière édition par Idrid le Jeu 27 Jan 2011, 13:16, édité 2 fois
Idrid
"Ta garde !"
"Ta garde bon sang !"
Un cercle d'enfants, au milieu duquel se tient un vieil homme ainsi qu'un petit garçon aux cheveux noirs.
"Bon, le "sans-nom", t'commences à me courrir là ! Ta garde, c'est pas compliqué, lève tes bras et serre les poing à côté de ta tête d'ahuri !" Se tournant vers les autres enfants, les fixant tour à tour, le vieil homme ajouta : "Si vous croyez qu'on peut tout régler à coup d'épée ou de masse, vous vous plantez mes petiots, faut savoir mettre une bonne droite en pleine mach... IDRID ! Ta garde, t'as baissé tes bras, j't'ai vu !"
L'homme gifla le jeune garçon sur le haut du crâne, instinctivement, le petit apprenti Paladin envoya son poing en plein milieu du ventre de son instructeur au caractère si appréciable.
"Argh... Kof.. Kof... Alors là, t'as intéret à courrir vite !!"
La course poursuite avait duré une bonne dizaine de minutes dans les ruelles de la capitale de Lordaeron.
Les passants s'amusèrent de voir un petit garçon poursuivi par un vieux Paladin, connu de tout le monde, Argel, vétérant de nombreuses batailles. La course prit fin dans ce qui, pour un enfant de dix printemps, a tout d'une jambière en plate d'un grand combattant. BING !
"Mais aïeuh !" Idrid se releva, un peu sonné : "Heu, navré monsieur, je vous ai pas vu.
- Tu es tout excusé mon petit. Qui tentes-tu de fuir comme cela ?
- Heu, mon maitre, il nous apprend à se battre, mais on va devoir encore attendre pour manipuler la Lumière."
L'homme posa sa main droite, gantelée, sur le crâne de jeune garçon et se pencha vers lui.
"Si c'est Argel ton maître, c'est le meilleur, ne le fais pas trop suer, et suis le moindre conseil qu'il te donne.
- Bien monsieur ! Je vais vous écout...
- HA ! TE VOILA TOI ! hurla un Argel en sueur, suffoquant, une main sur le coeur. Tu vas v..
- Allons Argel, tu as encore du te montrer trop dur avec ce jeune guerrier.
- Paladin s'iouplait... glissa à voix basse Idrid.
- Vous savez comme moi que c'est ce qu'il faut Seigneur Balandrad.
- Certes, certes, je connais la qualité de vos entrainements Argel." répondit le grand Paladin en armure dorée, portant les couleurs de Lordaeron. Ce dernier salua l'homme d'un hochement de tête, adressa un sourire au petit Idrid et tourna les talons.
"Bon ! A nous deux mon p'tiot !
- Haaaaa.... !"
Les passants virent passer dans l'autre sens un Argel rouge de couleur, trainant par la culotte un petit garçon à la mine renfrognée, mais sachant sourire aux petites demoiselles qu'il croisait, ne remarquant pas qu'elles se moquaient de lui, ou plutot de son...moyen de locomotion...
Un cercle d'enfants, au milieu duquel se tient un vieil homme ainsi qu'un petit garçon aux cheveux noirs.
"Bon, le "sans-nom", t'commences à me courrir là ! Ta garde, c'est pas compliqué, lève tes bras et serre les poing à côté de ta tête d'ahuri !" Se tournant vers les autres enfants, les fixant tour à tour, le vieil homme ajouta : "Si vous croyez qu'on peut tout régler à coup d'épée ou de masse, vous vous plantez mes petiots, faut savoir mettre une bonne droite en pleine mach... IDRID ! Ta garde, t'as baissé tes bras, j't'ai vu !"
L'homme gifla le jeune garçon sur le haut du crâne, instinctivement, le petit apprenti Paladin envoya son poing en plein milieu du ventre de son instructeur au caractère si appréciable.
"Argh... Kof.. Kof... Alors là, t'as intéret à courrir vite !!"
La course poursuite avait duré une bonne dizaine de minutes dans les ruelles de la capitale de Lordaeron.
Les passants s'amusèrent de voir un petit garçon poursuivi par un vieux Paladin, connu de tout le monde, Argel, vétérant de nombreuses batailles. La course prit fin dans ce qui, pour un enfant de dix printemps, a tout d'une jambière en plate d'un grand combattant. BING !
"Mais aïeuh !" Idrid se releva, un peu sonné : "Heu, navré monsieur, je vous ai pas vu.
- Tu es tout excusé mon petit. Qui tentes-tu de fuir comme cela ?
- Heu, mon maitre, il nous apprend à se battre, mais on va devoir encore attendre pour manipuler la Lumière."
L'homme posa sa main droite, gantelée, sur le crâne de jeune garçon et se pencha vers lui.
"Si c'est Argel ton maître, c'est le meilleur, ne le fais pas trop suer, et suis le moindre conseil qu'il te donne.
- Bien monsieur ! Je vais vous écout...
- HA ! TE VOILA TOI ! hurla un Argel en sueur, suffoquant, une main sur le coeur. Tu vas v..
- Allons Argel, tu as encore du te montrer trop dur avec ce jeune guerrier.
- Paladin s'iouplait... glissa à voix basse Idrid.
- Vous savez comme moi que c'est ce qu'il faut Seigneur Balandrad.
- Certes, certes, je connais la qualité de vos entrainements Argel." répondit le grand Paladin en armure dorée, portant les couleurs de Lordaeron. Ce dernier salua l'homme d'un hochement de tête, adressa un sourire au petit Idrid et tourna les talons.
"Bon ! A nous deux mon p'tiot !
- Haaaaa.... !"
Les passants virent passer dans l'autre sens un Argel rouge de couleur, trainant par la culotte un petit garçon à la mine renfrognée, mais sachant sourire aux petites demoiselles qu'il croisait, ne remarquant pas qu'elles se moquaient de lui, ou plutot de son...moyen de locomotion...
Idrid
Sombre nuit...
L'an 620, une rue sombre dans la capitale de Lordaeron.
Un petit groupe de gens accourent vers un batiment, baigné dans la nuit noire, une fine pluie venant tomber sur les pavés. Des passants qui cherchent un abris.
Le bruit des larmes venant du ciel était audible depuis une chambre du premier étage, comme une mélodie lugubre. Ce batiment, l'hopital, était assez construit tout en hauteur, à la manière d'une tour de mage, paladins, prêtre, magiciens et médecins s'y mélaient.
Au milieu d'un couloir, un grand homme au visage lugubre, fatigué, suivi de deux paladins faisait face à un homme semblant plus petit, vouté, comme si d'un coup, le poids des âges lui avait brisé le dos.
C'est ainsi qu'Idrid voyait son père, un homme devenu tout d'un coup vieux, plus âgé. "Père est en train de devenir aussi vieux que maman, tout d'un coup, comme elle. J'espère que lui il ne finira pas dans un lit, avec des gens étranges qui murmurent des choses encore plus étranges dans une chambre fermée... Mais pourquoi est-elle là dedans? Et pourquoi personne ne s'intéresse à moi ?"
Soudain, sur un mot d'un Paladin, l'homme vouté s'écroula comme une masse, la bouche grande ouverte, laissant échapper un râle à glacer les coeurs. Il rampa vers le petit Idrid totalement terrifié de voir son père ainsi.
"Mais père, pourquoi tu pleures?"
Aucune réponse ne vint, l'esprit de l'homme s'effonfra, ce dernier fit un malaise, serrant le corps du petit garçon jusqu'à lui briser presque articulations.
On l'allongea dans une petite chambre, dans le tumulte, Idrid, ne comprenant rien, en profita pour pénétrer dans la chambre de sa mère.
Elle était belle, d'un beauté simple, brute, le visage assez allongé, des yeux d'un noir profond, tout comme sa chevelure. Faisant la classe aux jeunes enfants, sa prestance simple lui était fort utile pour captiver les élèves.
Dans la mort encore, elle était captivante et imposante de beauté et de simplicité mélées.
Une jeune infirmière était au fond de la pièce, vidant une bassine dans un évier, un liquide rougâtre y coulait.
"Mère ? <grand silence> Mère ? C'est moi, Idrid... Ma..maman, tu dors ?"
Lui serrant la main à l'aide des siennes, il ne sentit qu'une profonde froideur, un gel profond, une absence totale de vie dans les doigts...
Biensur il savait que les maladies existaient et qu'elles pouvaient frapper tout un chacun. Mais voir cela toucher sa propre mère lui avait fait perdre tout moyen, il voulait se persuader qu'il n'était pas suffisamment âgé pour comprendre.
Mais il comprit.
Une semaine plus tard, le père et le fils étaient de retour au logis familial, après un long repos du corps et de l'âme, si futile soit-il.
Ils quittèrent finalement leur foyer de toujours pour s'installer avec un oncle, Tarak, commercant dans les marchés de la capitale.
Une maladie, fulgurante, matérialisée par des maux dont il n'est pas aisé de triompher. Mortelle.
C'est l'explication que reçut Idrid.
Les mains glacées de sa mère lui ont glacé les siennes, pour longtemps.
Cependant, la vie continuait, il fallait "devenir un puissant paladin, se servir de son coeur."
Un petit groupe de gens accourent vers un batiment, baigné dans la nuit noire, une fine pluie venant tomber sur les pavés. Des passants qui cherchent un abris.
Le bruit des larmes venant du ciel était audible depuis une chambre du premier étage, comme une mélodie lugubre. Ce batiment, l'hopital, était assez construit tout en hauteur, à la manière d'une tour de mage, paladins, prêtre, magiciens et médecins s'y mélaient.
Au milieu d'un couloir, un grand homme au visage lugubre, fatigué, suivi de deux paladins faisait face à un homme semblant plus petit, vouté, comme si d'un coup, le poids des âges lui avait brisé le dos.
C'est ainsi qu'Idrid voyait son père, un homme devenu tout d'un coup vieux, plus âgé. "Père est en train de devenir aussi vieux que maman, tout d'un coup, comme elle. J'espère que lui il ne finira pas dans un lit, avec des gens étranges qui murmurent des choses encore plus étranges dans une chambre fermée... Mais pourquoi est-elle là dedans? Et pourquoi personne ne s'intéresse à moi ?"
Soudain, sur un mot d'un Paladin, l'homme vouté s'écroula comme une masse, la bouche grande ouverte, laissant échapper un râle à glacer les coeurs. Il rampa vers le petit Idrid totalement terrifié de voir son père ainsi.
"Mais père, pourquoi tu pleures?"
Aucune réponse ne vint, l'esprit de l'homme s'effonfra, ce dernier fit un malaise, serrant le corps du petit garçon jusqu'à lui briser presque articulations.
On l'allongea dans une petite chambre, dans le tumulte, Idrid, ne comprenant rien, en profita pour pénétrer dans la chambre de sa mère.
Elle était belle, d'un beauté simple, brute, le visage assez allongé, des yeux d'un noir profond, tout comme sa chevelure. Faisant la classe aux jeunes enfants, sa prestance simple lui était fort utile pour captiver les élèves.
Dans la mort encore, elle était captivante et imposante de beauté et de simplicité mélées.
Une jeune infirmière était au fond de la pièce, vidant une bassine dans un évier, un liquide rougâtre y coulait.
"Mère ? <grand silence> Mère ? C'est moi, Idrid... Ma..maman, tu dors ?"
Lui serrant la main à l'aide des siennes, il ne sentit qu'une profonde froideur, un gel profond, une absence totale de vie dans les doigts...
Biensur il savait que les maladies existaient et qu'elles pouvaient frapper tout un chacun. Mais voir cela toucher sa propre mère lui avait fait perdre tout moyen, il voulait se persuader qu'il n'était pas suffisamment âgé pour comprendre.
Mais il comprit.
Une semaine plus tard, le père et le fils étaient de retour au logis familial, après un long repos du corps et de l'âme, si futile soit-il.
Ils quittèrent finalement leur foyer de toujours pour s'installer avec un oncle, Tarak, commercant dans les marchés de la capitale.
Une maladie, fulgurante, matérialisée par des maux dont il n'est pas aisé de triompher. Mortelle.
C'est l'explication que reçut Idrid.
Les mains glacées de sa mère lui ont glacé les siennes, pour longtemps.
Cependant, la vie continuait, il fallait "devenir un puissant paladin, se servir de son coeur."
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