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La damnation d'une soeur pénitente

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Message  Nylie Lun 15 Nov 2010, 12:22

Sa respiration difficile, sa peau pâle, son corps qui lutte pour s’accrocher à la vie qui le déserte chaque instant un peu plus en agrippant son bras comme pour demander de l’aide.
La terreur qui la saisit lorsqu’elle se rend compte qu’elle est impuissante, que malgré tout les prétendus pouvoirs de la Lumière, celle qui compte le plus pour elle est en train de mourir. Par sa faute.
Sa poitrine qui se soulève une dernière fois alors qu’elle se crispe dans un cri et retombe soudain au sol, sans vie.




Pour la centième fois de la nuit peut être, Nylie se réveille avec un hurlement et éclate en sanglots, hantées par ces images qu’elle ne peut chasser de son esprit et la terrible souffrance qui les accompagne.
Même les yeux pleins de haine de celui qui était jusqu’alors un ami, même la douleur indescriptible qu’elle a éprouvée tandis qu’il la torturait sous l’effet de la rage, les mains transpercées et clouées à même la table par sa dague, même cela n’est rien en comparaison.

Elle lève doucement une main pour serrer l’anneau qui pend à son cou, ignorant l’éclair de douleur, souvenir des cruelles blessures de la veille, et le teintant légèrement de sang au travers de l’étoffe de son bandage.
Son anneau, un cadeau de sa part qui semble si ironique et si immérité en cet instant, un cadeau qu’elle avait promis de lui rendre mais sans pouvoir s’y résoudre.

« Ténacité. On paye le prix de ses erreurs, on apprend et on survit. » avait-elle coutume de dire, et ses paroles avaient été presque une règle de vie depuis pour Nylie. Mais au final, elle n’avait pas su apprendre, et seulement réussit à détruire tout ce qui lui était cher comme prix de son erreur.
Elle, la mère qu’elle n’avait jamais eu, sa mentor, son amie, son seul amour, elle avait été tout cela pour elle, et elle l’avait tuée. Pas de sa propre volonté, mais cela n’enlevait rien à l’horreur, l’ignominie même de son acte et à la terrible culpabilité qui accompagnait sa souffrance.

La jeune femme pose un instant les yeux sur son ombre, projetée sur le mur par l’éclat de la lune, puis, sa douleur devenant un soudain accès de haine, attrape le chandelier posé sur la petite table à coté d’elle et le lance dessus de toutes ses forces, le faisant heurter le mur avec un choc métallique.
« Je te maudis ! Je te maudis toi, et la Lumière qui t’a créée ! Je crache sur vos noms et sur tout ce que vous représentez ! » hurle-t-elle, seule dans la chambre plongée dans la pénombre, avant d’éclater de nouveau en sanglots.

La pièce redevient calme, seul le bruit de sa respiration saccadée venant troubler le silence tandis qu’elle reste assise sans bouger, serrant toujours son anneau et murmurant sans relâche avec une lueur de démence dans les yeux.
« Je te tuerais…je te tuerais pour ce que tu as fait…je te tuerais…je te tuerais pour cela…oui je te tuerais »



Nylie


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La damnation d'une soeur pénitente Empty Re: La damnation d'une soeur pénitente

Message  Nylie Mar 16 Nov 2010, 10:36

Nylie cligne des yeux, tentant de rassembler ses pensées et sa raison au milieu de l’océan de confusion qui règne dans son esprit. Elle n’arrive pas à se souvenir des évènements de la journée, les voyant comme cachés derrière un voile qu’elle ne peut soulever, un mélange d’images diffuses et de sensations atténuées.

La tombe de fortune était vide, de cela elle est sure…vide, la terre fraîchement retournée et la pelle abandonnée à quelques pas…vide, elle n’est plus là.

Il est venu aussi, lui, celui qui lui a fait ça, celui qui l’a torturée, il semblait décontracté, heureux presque, comme s’il ne s’était rien passé la veille, ou plutôt comme si tout cela n’avait été qu’une simple dispute. Il a voulu l’approcher, mais elle a reculé, elle ne veut plus qu’il l’approche, non, elle ne veut pas qu’il lui fasse du mal à nouveau, elle ne veut pas.
Il souriait, même, il lui a dit que cela ne servait à rien de revenir ici, qu’elle était vivante, et qu’il venait juste rayer l’inscription sur la tombe. Mais elle sait qu’il ment, elle l’a vue, elle était là quand la vie l’a quittée malgré tous ses efforts, elle sait qu’il ne fait cela que pour la torturer encore.

La scène change, elle est en ville, et voit un visage inquiet penché sur elle, quelqu’un qu’elle a croisé plusieurs fois aux alentours de la cathédrale, une hospitalière, qui l’emporte en sécurité tandis que les éléments se déchaînent sur la ville.
Jezabel, c’est son nom, elle s’en souvient maintenant, mais c’est si dur…elle a pansé ses blessures et lui a donné quelque chose pour qu’elle dorme, avant de lui prendre la dague qu’elle gardait au cas ou son ombre voudrait refaire surface.

Mais Jezabel n’est plus là, elle a beaucoup à faire, les hospitaliers sont débordés et l’hôpital plein à craquer tandis que la ville sombre dans le chaos, cependant elle n’est pas seule dans la chambre, il y’a quelqu’un à son chevet, quelqu’un qu’elle connaît aussi, elle le sait, malgré son esprit embrumé.
Elle entend qu’il se lève et verrouille discrètement la porte, avant de revenir s’asseoir auprès d’elle, posant la main sur son front en murmurant doucement, comme un appel qui résonne dans son esprit mais sans réponse aucune. Cela semble le contrarier fortement, il fronce les sourcils avant de lui parler dans une langue incompréhensible mais dont le sens lui arrive pourtant.

« Tu es faible, mon enfant…agonisante...je n’aime pas cela, c’est de ta force dont j’ai besoin. »

Il pose à nouveau la main sur son front, mais cette fois elle sent quelque chose, quelque chose qui se force un chemin au travers de son esprit sans qu’elle puisse résister. Son Ombre, elle la sent reprendre vie à ce contact, elle sent sa force croître en elle tandis qu’elle hurle de terreur sans pouvoir s’y soustraire.

Elle continue de crier bien après qu’il ait retiré sa main, se débattant comme une forcenée, mais les calmants rendent sa résistance futile, et tant la fureur des éléments au dehors que les cris des blessés des autres chambres empêchent quiconque de réaliser qu’il se passe quelque chose.
Il sort tranquillement une fiole de sa poche et l’ouvre, une forte odeur de feuillerève s’en échappant, avant de la forcer à boire malgré ses pauvres efforts pour lui échapper.

Le dernière chose qu’elle voit avant de sombrer totalement dans l’inconscience est son sourire satisfait tandis qu’il quitte la pièce et retourne aider les blessés comme si de rien n’était.

Nylie


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