Né de l'Exode
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Né de l'Exode
Mes premiers souvenirs sont emplis de brume, nimbés et effacés par la trace du temps, fuyants un peu plus chaque jour… pourtant leur sentiment est gravé à même mon âme.
Je revois ces visages, ces inconnus, ceux qui me paraissaient à l’époque être des géants courir, chercher quelque chose qui m’échappait, s’agiter face à ceux contre qui nous ne pouvions rien.
Mon esprit est chargé de ces sons, ces bruits, ces odeurs exotiques, venus de simples et minuscules cailloux flottant ou poussait la vie plus que n’importe où, ou de gigantesques astres arides et dangereux, hostiles au possible. Chacun d’entre eux, sans exception, nous amenait tous à une seule et même question :
Est-ce cette fois enfin la bonne ?
J’entends encore les cris, l’horreur, la peur et l’effroi, la panique lorsque nous nous rendions compte que malgré le temps, malgré la distance, malgré nos espoirs fous, notre ennemi nous avait retrouvé, une fois de plus.
J’arrive encore à ressentir la dureté de l’armure de plaque qui couvrait les jambes de mon frère, contre laquelle je me blottissais pour essayer de ne plus avoir peur, et de sa voix rassurante qui m’assurait que tout se passerait bien. Je ressens encore sa main qui venait masquer ma vue lorsque nos frères, sœurs, se retirant vers le vaisseau tout en combattant, tombaient sous les coups de la Légion, nous forçant une fois de plus à nous retirer, à délaisser ce qui aurait pu être notre nouveau monde, notre nouvelle demeure, un endroit ou, nous le savions, nous aurions peut être pu vivre tous en paix.
Parfois, nous attendions même plusieurs jours dans le vaisseau, sans sortir, attendant dans l’inquiétude de voir surgir des cieux les armées démoniaques qui nous pourchassaient depuis si longtemps.
L’angoisse des jours laissait place à l’inquiétude des semaines…
L’inquiétude des semaines laissait place à la méfiance des mois…
La méfiance des mois laissait place finalement à ce parfum de liberté, éphémère.
De chaque sabot mis à terre, de chaque fuite dans la peur, de chaque vie perdue une seule chose restait constante : l’espoir.
Encore et toujours, à chaque souffle, à chaque battement de cœur, l’espoir était la. Nous trouvions à chaque jour calme une énergie nouvelle, qui nous poussait encore et toujours à continuer, aller de l’avant, ne pas baisser les bras. Il en était ainsi, nous étions Draeneis, nous étions tout ce qu’il restait de lumineux de notre peuple, nous étions élus, choisis et bénis par les Naaru.
De l’enfant que j’étais, je devins un adulte bercé par le rythme de ces arrêts, et de ces interminables attentes d’un ennemi nous retrouvant par delà les mondes, suivant l’enseignement de la lumière, et le prodiguant.
Et puis un jour, un jour différent des autres, mon regard se posa sur ce monde… le chaos cette fois ci vint de nous, et des drames qui secouèrent notre peuple à notre arrivée, une fois de plus, nous trouvâmes la force de nous relever.
Je revois avec admiration la beauté étrange de cette planète, ses herbes verdoyantes, sa vie omniprésente, ses fleuves, rivières et cascades magnifiques, son ciel azuré aux lunes rondes et superbes, tournant avec régularité tout autour de cet astre, spectateur silencieux de notre présence qui aurait due se faire dans la plus grande discrétion.
L’angoisse des jours a laissé place à l’inquiétude des semaines…
L’inquiétude des semaines a laissé place à la méfiance des mois…
La méfiance des mois laissa place finalement à ce parfum de liberté, qui nous semblait éternel.
C’est alors que le mot se passa à travers la foule… cette terre se nommerait "Draenor", la terre des éxilés.
Je revois ces visages, ces inconnus, ceux qui me paraissaient à l’époque être des géants courir, chercher quelque chose qui m’échappait, s’agiter face à ceux contre qui nous ne pouvions rien.
Mon esprit est chargé de ces sons, ces bruits, ces odeurs exotiques, venus de simples et minuscules cailloux flottant ou poussait la vie plus que n’importe où, ou de gigantesques astres arides et dangereux, hostiles au possible. Chacun d’entre eux, sans exception, nous amenait tous à une seule et même question :
Est-ce cette fois enfin la bonne ?
J’entends encore les cris, l’horreur, la peur et l’effroi, la panique lorsque nous nous rendions compte que malgré le temps, malgré la distance, malgré nos espoirs fous, notre ennemi nous avait retrouvé, une fois de plus.
J’arrive encore à ressentir la dureté de l’armure de plaque qui couvrait les jambes de mon frère, contre laquelle je me blottissais pour essayer de ne plus avoir peur, et de sa voix rassurante qui m’assurait que tout se passerait bien. Je ressens encore sa main qui venait masquer ma vue lorsque nos frères, sœurs, se retirant vers le vaisseau tout en combattant, tombaient sous les coups de la Légion, nous forçant une fois de plus à nous retirer, à délaisser ce qui aurait pu être notre nouveau monde, notre nouvelle demeure, un endroit ou, nous le savions, nous aurions peut être pu vivre tous en paix.
Parfois, nous attendions même plusieurs jours dans le vaisseau, sans sortir, attendant dans l’inquiétude de voir surgir des cieux les armées démoniaques qui nous pourchassaient depuis si longtemps.
L’angoisse des jours laissait place à l’inquiétude des semaines…
L’inquiétude des semaines laissait place à la méfiance des mois…
La méfiance des mois laissait place finalement à ce parfum de liberté, éphémère.
De chaque sabot mis à terre, de chaque fuite dans la peur, de chaque vie perdue une seule chose restait constante : l’espoir.
Encore et toujours, à chaque souffle, à chaque battement de cœur, l’espoir était la. Nous trouvions à chaque jour calme une énergie nouvelle, qui nous poussait encore et toujours à continuer, aller de l’avant, ne pas baisser les bras. Il en était ainsi, nous étions Draeneis, nous étions tout ce qu’il restait de lumineux de notre peuple, nous étions élus, choisis et bénis par les Naaru.
De l’enfant que j’étais, je devins un adulte bercé par le rythme de ces arrêts, et de ces interminables attentes d’un ennemi nous retrouvant par delà les mondes, suivant l’enseignement de la lumière, et le prodiguant.
Et puis un jour, un jour différent des autres, mon regard se posa sur ce monde… le chaos cette fois ci vint de nous, et des drames qui secouèrent notre peuple à notre arrivée, une fois de plus, nous trouvâmes la force de nous relever.
Je revois avec admiration la beauté étrange de cette planète, ses herbes verdoyantes, sa vie omniprésente, ses fleuves, rivières et cascades magnifiques, son ciel azuré aux lunes rondes et superbes, tournant avec régularité tout autour de cet astre, spectateur silencieux de notre présence qui aurait due se faire dans la plus grande discrétion.
L’angoisse des jours a laissé place à l’inquiétude des semaines…
L’inquiétude des semaines a laissé place à la méfiance des mois…
La méfiance des mois laissa place finalement à ce parfum de liberté, qui nous semblait éternel.
C’est alors que le mot se passa à travers la foule… cette terre se nommerait "Draenor", la terre des éxilés.
Mirrane
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