La triste fin de Robert Marble
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La triste fin de Robert Marble
Robert Marble fut un homme heureux, depuis sa majorité jusqu’à sa mort.
Plus exactement, jusqu’à une heure avant sa mort, qui fut non seulement brutale, mais également, qui prit par surprise tous les gens qui le connaissaient.
Robert Marble était un mage assez peu connu du grand public.
En effet, sa fonction à Dalaran n’était pas de celles qui assurent la célébrité.
Robert Marble était un des allumeurs de réverbères, arpentant inlassablement les rues, le soir venu, pour allumer les lampadaires, d’un geste bref et répétitif.
Finalement, il avait réussi à aimer cette fonction. Il bougeait, et avait également la joie de voir les visages des jeunes élèves s’illuminer de concert avec les objets de ses soins attentifs.
On aurait pu croire qu’un tel travail vous assurerait la tranquillité et la douce routine bienfaisante...
Hélas, milles fois hélas, il n’en fût rien.
Robert Marble explosa le soir du jeudi de la fête du Jardin des Nobles.
A cinq heures de l’après-midi, alors qu’il se préparait à son ouvrage, revêtant la robe officielle de sa fonction, un messager vint lui annoncer avec grands fracas la funeste nouvelle de la perte financière de son oncle, négociant en vins fins.
L’homme avait prétendu pouvoir faire l’affaire du siècle, grâce aux talents d’un gnome, lequel était certain de pouvoir transcombuler l’eau en miel, puis en poulet, puis en vin.
N’importe quel homme sain d’esprit aurait rit à cette hypothèse, mais l’oncle ne l’était point, et y investit toute la fortune familiale.
Bien évidemment, la paille fut le seul retour sur son investissement, et le pauvre oncle se jeta un peu plus tard du haut de la tour violette, ayant pris soin de s’appliquer un sort de renforcement de gravité sur sa pauvre personne.
Entretemps, Robert Marble, tracassé et ayant à ce moment perdu la joie de vivre, tant et si bien qu’il entrevoyait de placer la part de la dite fortune familiale dans l’achat d’un modeste logement, pour lui et sa future épouse déjà enceinte ; le pauvre allumeur de lampadaires voyait déjà ses rêves plongés dans la fange.
Néanmoins, conscient du devoir, il entreprit sa tournée, la mort dans l’âme.
Non seulement, à cette minute précise, la mort lui emplissait l’âme, mais plongeait également droit sur lui à grande vitesse, incarnée en la personne de l’oncle infortuné.
Lorsque Robert Marble se concentra pour le bref et décisif moment où il faut porter la flamme sur la mèche, ce moment si précis que la moindre perturbation déclenche des cataclysmes, l’oncle tomba à point nommé sur la main opérante, provoquant justement une malvenue perturbation.
Robert Marble explosa.
Sa veuve, qui après les pleurs et funérailles, reçut les condoléances d’un poulet qui sentait le vin au miel, eut l’illumination de la recette de cuisine qui nous est si célèbre aujourd’hui, le non moins connu Poulet de miel aux vins de Dalaran.
La moralité de cette histoire incongrue, est qu’un gnome qui a une idée est bon à passer à la casserole.
Plus exactement, jusqu’à une heure avant sa mort, qui fut non seulement brutale, mais également, qui prit par surprise tous les gens qui le connaissaient.
Robert Marble était un mage assez peu connu du grand public.
En effet, sa fonction à Dalaran n’était pas de celles qui assurent la célébrité.
Robert Marble était un des allumeurs de réverbères, arpentant inlassablement les rues, le soir venu, pour allumer les lampadaires, d’un geste bref et répétitif.
Finalement, il avait réussi à aimer cette fonction. Il bougeait, et avait également la joie de voir les visages des jeunes élèves s’illuminer de concert avec les objets de ses soins attentifs.
On aurait pu croire qu’un tel travail vous assurerait la tranquillité et la douce routine bienfaisante...
Hélas, milles fois hélas, il n’en fût rien.
Robert Marble explosa le soir du jeudi de la fête du Jardin des Nobles.
A cinq heures de l’après-midi, alors qu’il se préparait à son ouvrage, revêtant la robe officielle de sa fonction, un messager vint lui annoncer avec grands fracas la funeste nouvelle de la perte financière de son oncle, négociant en vins fins.
L’homme avait prétendu pouvoir faire l’affaire du siècle, grâce aux talents d’un gnome, lequel était certain de pouvoir transcombuler l’eau en miel, puis en poulet, puis en vin.
N’importe quel homme sain d’esprit aurait rit à cette hypothèse, mais l’oncle ne l’était point, et y investit toute la fortune familiale.
Bien évidemment, la paille fut le seul retour sur son investissement, et le pauvre oncle se jeta un peu plus tard du haut de la tour violette, ayant pris soin de s’appliquer un sort de renforcement de gravité sur sa pauvre personne.
Entretemps, Robert Marble, tracassé et ayant à ce moment perdu la joie de vivre, tant et si bien qu’il entrevoyait de placer la part de la dite fortune familiale dans l’achat d’un modeste logement, pour lui et sa future épouse déjà enceinte ; le pauvre allumeur de lampadaires voyait déjà ses rêves plongés dans la fange.
Néanmoins, conscient du devoir, il entreprit sa tournée, la mort dans l’âme.
Non seulement, à cette minute précise, la mort lui emplissait l’âme, mais plongeait également droit sur lui à grande vitesse, incarnée en la personne de l’oncle infortuné.
Lorsque Robert Marble se concentra pour le bref et décisif moment où il faut porter la flamme sur la mèche, ce moment si précis que la moindre perturbation déclenche des cataclysmes, l’oncle tomba à point nommé sur la main opérante, provoquant justement une malvenue perturbation.
Robert Marble explosa.
Sa veuve, qui après les pleurs et funérailles, reçut les condoléances d’un poulet qui sentait le vin au miel, eut l’illumination de la recette de cuisine qui nous est si célèbre aujourd’hui, le non moins connu Poulet de miel aux vins de Dalaran.
La moralité de cette histoire incongrue, est qu’un gnome qui a une idée est bon à passer à la casserole.
Ériane
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