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La funeste destinée de la famille Sombrepin

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La funeste destinée de la famille Sombrepin Empty La funeste destinée de la famille Sombrepin

Message  Kelanya Mar 29 Mar 2011, 22:01

I. Chapitre premier


-Je t'en prie, mon amour. Ne t'en vas pas !

-Ma douce. Le Royaume de Gilnéas se doit d'agir maintenant, ne serait-ce que pour récupérer les terres de ces traîtres d’Alterac ! Le Roi Grisetête lui-même nous demande de partir. Ces créatures infâmes ont défait Stromgarde... Ils se dirigent à présent vers le Nord, en direction de Caer Darrow. En tant que gilnéen, et surtout en tant que serviteur de la Lumière, je me dois d'aider l'Alliance.

Nariamme suppliait son mari, le regard attristé. Un mince voile de larmes commençait d'ailleurs à recouvrir ses deux yeux d'un bleu pâle. Elle s'empara d'une de ses mains sans le quitter des yeux.

-Kalyar... Quand ?

-Demain, oui c'est précipité. Mais je ne changerai pas d'avis. Navré.

-Je viens avec toi ! Hors de question que je reste ici à me faire un sang d'encre !

-Tu plaisantes j'espère ! Nari'... Si tu viens, c'est moi qui m’inquièterais. Reste ici, à Gilnéas, pour l'instant toi et les autres ne courrez aucun risque. Le Roi saura prendre les meilleures décisions pour son peuple.

La femme se figea un moment, désemparée. Elle serrait la main de Kalyar avec intensité. Les deux amants se regardèrent silencieusement de longues secondes. Finalement, elle se jeta littéralement dans les bras du prêtre, décidée à ne pas le laisser partir. Les bûches ardentes de la cheminée exhalaient dans toute la pièce une tendre clarté. Ils s'enlacèrent comme au début de leur histoire, partageant une passion profonde et sincère. Tous deux savaient que ce précieux temps passé avec l'autre risquait d'être le dernier, c’est pourquoi la nuit qu’ils passèrent fut signée par l’union et l’amour.
Lorsque Nariamme ouvrit à nouveau les yeux, son mari n’était plus couché à ses côtés, l’aube avait chassé la Lune depuis bientôt une heure et demie. Elle referma subitement les yeux, priant de toute son âme pour que ce ne soit qu’un mauvais rêve mais lorsque ses paupières se soulevèrent à nouveau, Kalyar n’était toujours pas revenu. C’est à ce moment qu’elle comprit qu’il était parti sans la réveiller et qu’elle ne l’embrasserait plus de si tôt… Si toutefois elle le revoyait un jour. Cette pensée transperça son cœur tel un trait de feu et les larmes se mirent à ruisseler.
Kalyar se trouvait déjà loin, sur le chemin pour Quel’Thalas. Il affichait un regard vide, une seule pensée rebondissait sur les parois de son esprit.
« Puisse la Sainte Lumière te montrer la voie… Mon ange. »




II. Chapitre second


Vers la fin de la sixième année après l’ouverture de la porte des ténèbres, Nariamme accouchait du fruit de son union avec Kalyar, une jeune fille à qui elle donna le nom de Kelanya. N’ayant pas reçu de nouvelle de son aimé depuis son départ, la gilnéenne dû s’occuper de la petite dernière de la famille Sombrepin toute seule. Cette dernière pleurait souvent, souffrant probablement de la cruelle absence de son géniteur…
Chaque jour sans nouvelle pesait un peu plus sur le cœur de sa mère. Ce n’est que deux jours après la destruction du portail noir que la situation évolua. Elle reçut la visite d’un humain originaire des environs de Lordaeron, un certain « Krãast Doucétoile ». Elle l’aperçut de la fenêtre et ouvrit la porte avant même qu’il n’eut le temps de toquer, le jaugeant rapidement du regard. Son armure était très usée, pleine de terre et son tabard à moitié lacéré. Il affichait un regard épuisé.
-Dame Sombrepin … ?
-Où est mon mari ?! Où est Kalyar ?
Nariamme devint aussi blanche qu’une étoile un soir de pleine Lune. Krãast secouait doucement la tête de gauche à droite, le regard emplit de chagrin. Elle fondit instantanément en larmes, gémissante de tristesse et de désespoir… Ils discutèrent longuement de Kalyar. Elle apprit qu’il était décédé lors d’une embuscade par un groupe d’orcs enragés, non loin de Caer Darrow. Le sinistre messager finit par s'en aller, devant avoir hâte de retrouver ses proches en Lordaeron.

Quelques temps plus tard fut érigé le colossal mur de Grisetête, destiné à protéger le peuple gilnéen. Les années passèrent et Kelanya devint une jeune enfant aux cheveux noirs et aux yeux bleus clairs, tout comme sa mère. Une énorme curiosité animait sans cesse la fille.

« -Mère ? Qui c’est monsieur Grisetête ?
-Genn Grisetête est notre roi, Kelanya. Il dirige notre peuple avec une justice et une sagesse que peu d’autres peuples humains parviennent à saisir. Grâce à lui, nous sommes en sécurité ici, à Gilnéas. Son mur nous permet de nous protéger de tous les dangers venant de l’extérieur. »

Nariamme regardait sa fille, un doux sourire étirant ses lèvres. Elle avait le même nez et le même sourire que son père.
« -Mère ? Mère ? Il y a quoi derrière le mur de Grisetête ? Pourrons-nous nous y promener un jour ?
-Dis donc tu es bien curieuse du haut de tes sept ans toi ! Je ne vais pas te mentir. Derrière ce mur se trouve le reste du monde d’Azeroth. Et oui ! En vérité Gilnéas n’est qu’un minuscule fragment qui compose notre continent. Pour ce qui est de s’y promener, et bien je ne préfère pas Kelanya. Tu sais, bien que les orcs soient enfermés dans ces camps... Il reste de nombreux dangers à l’extérieur. Ici au moins, à Gilnéas, nous sommes en sécurité. Du moins nous le serions vraiment si ce Crowley n’avait pas provoqué toute ces tensions.

-Qui c’est «Gros-laid » ?
-Oh ce n’est pas très important ma fille. Retiens juste que nous ne risquons rien ici, car notre royaume est puissant et n’a pas besoin de cette « Alliance ». »

Kelanya hochait vivement la tête, toute sourire. Elle aimait bien écouter sa mère lui parler de Gilnéas. Mais subitement, son sourire s’effaça en laissant place à une grimace pleine de gênes. Elle tira légèrement sur la robe de sa mère qui pendait alors le linge à l’extérieur.

-Mère... Mère j’ai encore une question…
-Je t’écoute, ma fille.
-Pourquoi… Pourquoi n’ai-je pas de père ? Toutes mes amies en ont un et…

Nariamme s’arrêta brusquement dans sa tâche, elle déglutit et commença sa réponse avec difficultés. Sa voix était tremblante, tout comme ses yeux.

-Ca suffit Kelanya ! Silence ! Tes questions deviennent exaspérantes à la fin !

La petite fille sentait que ce sujet était tabou, mais sa curiosité l’avait emporté sur la gêne. Ses jambes flageolèrent puis elle s’éclipsa dans sa chambre. La mère se mordit la lèvre inférieure, en proie à une affreuse culpabilité. Elle avait beau vouloir être ferme, elle n’en restait qu’une femme dotée de bons sentiments. Elle abandonna finalement le linge et se dirigea vers la chambre de sa fille, au premier étage. Lorsqu’elle poussa la porte, elle découvrit sa fille qui se frottait les yeux encore larmoyants. La femme se précipita vers elle et s’excusa plusieurs fois avant de se mettre à genoux et de la prendre contre elle.
Nariamme expliqua toute l’histoire à Kelanya, depuis le jour où ils se sont rencontrés, jusqu’à celui où ils se marièrent et finalement les circonstances de sa mort. Elle lui décrivait le moindre trait de son visage, à quel point il était beau et pur, et surtout très sage. Leurs échanges furent ponctués de nombreuses émotions partagées. Rires, mélancolie, larmes, et peine. Elles finirent par s’endormir l’une contre l’autre, apaisées. Kelanya fit un long rêve dans lequel elle se voyait derrière son père sur un magnifique cheval, galopant à toute vitesse dans les bois juxtaposant l’immense mur de Grisetête.
Dans les jours qui suivirent, la petite fille développa un étrange intérêt pour la mort et la Lumière en général, elle ne parvenait pas à comprendre entièrement ces deux phénomènes. Cependant elle n’osait pas poser plus de questions sur ce sujet à sa mère, ne voulant pas la rendre triste. Elle commençait donc par écraser des insectes et les observait, ils ne bougeaient plus, ils avaient « perdu la vie ». Cela voulait-il dire que la vie est une chose que l’on possède et qu’on peut retirer aux autres ? La petite fille secouait la tête, elle n’en avait aucune idée. Tant pis…




III. Chapitre trois


La passion de la petite pour la mort ne cessait de croître tandis que celle pour la Lumière stagnait. En effet elle ne pouvait pas mesurer les effets de la Lumière, puisqu’étant dans l’incapacité de l’utiliser. La mort en revanche… La curiosité l’emportait à chaque fois. Parfois lorsqu’elle croisait un animal en décomposition sur les bords du chemin jusqu’à chez elle, elle s’arrêtait et examinait longuement les asticots et autres charognards grouiller dans cet animal « mort ». Ils dévoraient les chairs et ne laissaient que les os, comme un artiste laissant sa signature sur une toile. Kelanya était véritablement fascinée alors que les autres enfants trouvaient ça « dégoûtant » voir même « écœurant ». Malgré tout jamais elle n’en toucha mot à sa mère.
An 20, des rumeurs courent partout dans les rues de Gilnéas, la tension monte. D’horribles choses se passeraient à l’extérieur. Le Roi décide de fermer les portes afin de protéger les gilnéens. Peu de temps après on apprend que Lordaeron a été envahie et que le Roi Terenas Menethil II aurait été tué par la main de… Son propre fils. On raconte même que les morts au combat finissent par se relever pour rejoindre l’abominable « Fléau ». Toute ces nouvelles inquiétèrent Nariamme, bien que protégée par le mur de Grisetête. Elle priait pour Krãast Doucelune, l’homme qui lui apporta la triste nouvelle treize années plus tôt.

Deux années plus tard, avec les terribles évènements de cette Troisième guerre, Nariamme souhaitait que sa fille puisse se défendre si jamais les choses venaient à empirer. C’est ainsi que peu de temps après son quinzième anniversaire, elle décida que Kelanya était assez mûre pour commencer les études de la magie. Effectivement, de petite fille elle était devenue presque jeune femme.

La famille Sombrepin s’en alla donc à la rencontre d’une vieille amie, Myriam Eveillesort. C’était une adepte des arcanes pouvant donc initier Kelanya au monde de la magie. Une fois parvenues devant la demeure de Myriam, Nariamme quitta Kelanya en lui disant de rentrer une fois qu’elle en aura terminé avec la mage. Le jour venait à peine de se lever et le soleil projetait une faible lumière sur les cruels nuages provenant du nord-est. Une fine bise caressait la longue chevelure de l’adolescente qui se trouvait devant la porte, figée. Elle repensait à la dépouille de renard lacérée qu’elle avait vue la veille.
Du grand art ! Trois longues plaies parallèles éventraient littéralement l’animal, laissant s’échapper de longues tripes encore fumantes. Les mouches n’avaient pas perdu leur temps, leurs progénitures se nourrissaient déjà de ce corps que la vie venait d’abandonner. Les larves s’agitaient frénétiquement sur le cadavre en début de putréfaction. C’était comme si elles luttaient entre elle pour manger toujours plus de cette matières atroces. L’odeur libérée par la carcasse était telle que Kelanya avait du mal à rester agenouillée sans avoir envie de vomir. Mais cette vision de vie se nourrissant de la mort lui faisait penser à son père. Elle se revoyait dans ce renard, en train de discuter avec sa mère au bord du lit. Elle s’imaginait, en détaillant chacun de ses boyaux, le visage de son père avec les traits que sa mère avait décrit. Elle aurait tant aimé le rencontrer… Le connaître. Lui parler. Ou même, ne serait-ce que passer du temps avec lui. Ce prêtre courageux et sage qui était des rares gilnéens à avoir « offert sa vie » pour le royaume.

-Tiens ! Bonjour toi ! Tu dois être la petite fille de Nariamme !

Kelanya fit un bond ahurissant dans le présent, elle sursauta à un tel point qu’elle sentit son cœur frapper contre ses côtes, le souffle coupé. Myriam avait ouvert la porte et l’observait sans dire un mot, intriguée.

-Tout va bien, petite ?
-Oui oui excusez-moi dame. C’est juste que je… Oh et puis ça n’a pas d’importance.
-Tu es certaine ? Tu souhaites un peu d’eau peut-être ?

La mage invoqua rapidement un verre remplit d’eau dans sa main et le proposa à la jeune fille qui secouait alors la tête.

-Certaine oui. Je suis prête c’est bon.
-Très bien ! Commençons dans ce cas !

Les deux femmes passèrent la journée ensemble, Myriam lui expliqua de nombreuses choses sur la magie des arcanes, sur les différents pouvoirs qu’elle pouvait apporter. Cela allait de l’invocation de nourriture et d’eau à la téléportation, en passant par l’amortissement des chutes, pour terminer sur les sortilèges un peu plus « offensifs ». Kelanya écoutait avec attention. Au plus profond d’elle demeurait LA question interdite. Elle se demandait si elle allait la poser ou non. Finalement, elle réunit toute les parcelles de courage en elle afin de surpasser le puissance du tabou, à la fin de la journée.

-« Très bien Kelanya, je crois qu’on en a assez fait pour aujourd’hui ! » Dit Myriam, amusée.
-Merci infiniment Dame Eveillesort ! Mais euh… Une question me parcourait l’esprit…
-Allons ! Pose-la donc je suis là pour ça !
-Dame… La magie des arcanes permet-elle de… Ramener les morts à la vie ?

Myriam fronça subitement les sourcils, elle savait pourquoi Kelanya posait cette question, tout ceux qui connaissait Nariamme le savait. La mage fut face à un affreux dilemme, elle décida de lui révéler la vérité, estimant que la petite avait le droit de savoir, et que de toute manière elle le saurait un jour ou l’autre.
-Kelanya… Non la magie des arcanes ne peut permettre une telle prouesse. Par contre il existe d’autres entités qui le peuvent. Comme la Lumière et ou la Nature....

Le visage de Kelanya s’illumina en une fraction de seconde ! La Lumière ! Celle même que chérissait son père ! Celle-là pouvait redonner la vie à ceux qui l’ont perdue ! Une puissante vague d’espoir déferlait sur son cœur.

-… Cependant, ces sorts-ci demandent une puissance mentale colossale, ainsi qu’une maîtrise parfaite de soi-même et de sa magie. Rares sont ceux qui ont la capacité de l’utiliser. Mais surtout, ceci n’est réalisable que si la personne en question vient de mourir et si son corps lui permet de revenir à la vie. Vois-tu… J’ignore si je devrais t’en parler mais voilà. Une fois que le « décédé » a libéré son âme de son corps, on ne peut plus rien pour lui.

-Son âme ... ? Ainsi une fois mort on…
-Silence ! J’en ai trop dit. Je n’aurais pas dû. Tu es trop jeune pour savoir de telles choses.

Myriam avait l’air agacée, troublée. Elle savait qu’elle avait dépassé les limites. Elle se concentra puis retrouva le sourire qu'arborait constamment son visage.

-Bien, c’est assez pour aujourd’hui je crois. Passe une agréable soirée, Kelanya.
-Oui… Merci.

Kelanya quitta la maison sans rien dire de plus, déçue. Une vague encore plus puissante que la précédente percutait violemment le cœur de la jeune fille. Sauf que cette fois, il s’agissait de désespoir…



IV. Chapitre quatre


Chaque jour deux ans durant, elle se rendait chez Myriam afin de poursuivre son apprentissage de la magie. Jamais elles ne reparlèrent vraiment de la mort, la mage arrivait toujours à éluder les questions de l’enfant ou à lui faire comprendre qu’il ne fallait pas parler de ce genre de choses. Le soir sur le chemin du retour, Kelanya observait le ciel s’assombrir peu à peu en repensant à ce qu’elle avait appris dans la journée. Cependant, le lendemain de l’anniversaire de ses dix-sept années d’existence, les choses se passèrent différemment.
Tandis qu’elle arpentait les ruelles presque désertes de la capitale pour rentrer chez elle, un étrange pressentiment s’empara de tout son corps, provoquant en elle un long frisson. Elle s’arrêta et se passa une main dans les cheveux. « Tu te fais des idées Kelanya… Il n’y a rien » pensait-elle, tentant de s’en convaincre. Mais cette boule qui grandissait dans son ventre ne faisait que lui prouver le contraire. La nuit était déjà tombée sur la péninsule et un vent désagréable pénétrait sans scrupule ses trois différentes couches de vêtement. La jeune femme était maintenant tétanisée sur place, aux aguets. Mis à part le sifflement lointain du vent s’infiltrant glacialement dans tous les recoins de la ville, il n’y avait rien, le silence. L’adolescente se retourna brusquement et aperçut un homme entièrement habillé de noir adossé à un lampadaire dix mètres plus loin. Un masque recouvrait presque la totalité de son visage, seuls ses deux yeux furent épargnés. Kelanya se figea. Elle ne frissonnait plus malgré le vent glacé qui lui fouettait maintenant la moindre parcelle de peau exposée. L’homme détaillait chacun des traits de la jeune femme.

« -Eveillesort t’a menti. »

Kelanya restait de marbre à l’extérieur, mais en réalité la panique commençait à s’emparer d’elle. Ses frissons reprirent de plus belles. De quoi parlait cet homme ? Connaissait-il vraiment Myriam ? Et surtout, comment pouvait-il savoir ?! Elle n’arrivait pas à prononcer un mot, se sentant pour la première fois de sa vie en réel danger. C’était son cœur qui lui criait de fuir mais elle ne parvenait pas à bouger, complètement tétanisée.

« -Eveillesort t’a menti… Mais je peux apporter des réponses à tes questions sur la mort. »

Kelanya n’en revenait pas, comment savait-il tout ça ? Dans un élan de courage elle réussit à former une phrase cohérente.

« -Qui … Qui êtes-vous ?
-Appelle-moi Vitus. » Lui répondit-il de sa voix rauque. Il lui demanda finalement de le rejoindre de l’autre côté de la ville le lendemain au lieu de partir pour la maison de Myriam. Il la quitta ensuite, ses pas raisonnaient encore dans la rue déserte tandis qu’il avait déjà disparu dans l’ombre de la nuit. Kelanya céda à la panique une fois le silence revenu. Elle courut à toute vitesse jusqu’à chez elle et passa la porte, hors d’haleine.

« -Que se passe-t-il ma fille ?!
- Oh rien mère. J’avais juste envie de courir... » Répliqua Kelanya, une grimace d’horreur encore dessinée sur le visage. Sa mère haussait alors les épaules, méfiante.

L’adolescente eut énormément de mal à s’endormir, toujours sous le choc. Des centaines de questions se bousculaient en elle. Qui était ce Vitus ? Que voulait-il ? Devait-elle le signaler à sa mère ? … D’une part elle était terrifiée mais de l’autre, une puissante curiosité la dévorait. Il répondrait à ses questions sur la mort. Epuisée, elle trouva enfin un sommeil agité vers le milieu de la nuit.



V. Chapitre cinq


Elle se réveilla dès les premières et faibles lueurs du jour. Une fois à l’extérieur, elle dû véritablement faire face au dilemme. Elle se demandait ce que dirait sa mère si elle apprenait que sa fille n’était pas allée chez Myriam. Peu importe. Il fallait qu’elle en sache plus sur la mort. Au plus profond de son cœur, Kelanya espérait avoir l’occasion de voir son père. Elle se dirigea donc vers l’endroit indiqué par Vitus. Le Soleil se dressait petit à petit dans le ciel tandis qu’elle se rapprochait de sa destination. Les rayons transperçaient difficilement les nuages, mais ils étaient néanmoins présent et la réchauffèrent légèrement.
Une fois arrivée, elle fit face à une demeure effrayante. Toutes les fenêtres étaient fermées par de lourds volets de bois noir. Vitus était assis devant la porte, il l’attendait.

-Je pensais que tu te défilerais gamine… Suis-moi.

Elle s’exécuta silencieusement, la même panique que la veille grandissait peu à peu en elle, mais le désir d’en savoir plus lui donnait la force d’avancer. Il la guida à travers la porte et prit soins de fermer tous les verrous à double, non, triple tours ! L’ambiance à l’intérieur était encore pire que celle de l’extérieur. Les fenêtres étant fermées, c’était de fébriles bougies qui apportaient la Lumière. De sinistres tableaux ornaient les murs, souvent des portraits de personnes à l’aspect stricts et sévères. Les murs délabrés eux même contribuaient à l’atmosphère lugubre de la maison. Une puissante excitation gagnait Kelanya, elle sentait que cet endroit était plein d’une magie étrange qui lui rappelait les carcasses d’animaux décédés qu’elle croisait à l’époque.

-Vous habitez ici Monsieur Vitus ?
-Non.

Ils traversèrent un couloir et descendirent ensuite vers ce qui semblait être une cave. C’était une immense pièce au centre de laquelle se consumaient interminablement d’énormes buches, principale source de luminosité. Une poignée de personnes était disposée tous autours, hommes et femmes. Certains récitaient de terrifiantes incantations dans un langage furieux tandis que d’autres se contentait de rester figés à l’intérieur d’ignobles runes poupres. Kelanya restait silencieuse, à la fois terrorisée et fascinée par ce qu’elle voyait. Vitus la fit s’assoir sur une chaise branlante contre un mur et lui demanda de patienter quelques minutes avant de remonter. Personne n’accordait d’attention à la nouvelle venue. Ils avaient l’air de n’en avoir rien à faire. Quelques instants plus tard, les yeux de Kelanya s’adaptèrent à l’obscurité et elle perçut contre le mur opposé de l’autre côté du brasier, une sombre créature qui ne la quittait pas des yeux. Elle était trapue et mesurait une cinquantaine de centimètres. Deux cornes déformées s’échappaient du haut de sa petite tête entre deux longues oreilles et un nez agressifs. Une sorte de rictus infâme recouvrait son visage et son corps squelettiques était agité. La petite Sombrepin luttait durement pour garder son calme et ne pas crier d’effroi. Vitus refit enfin apparition, accompagné cette fois d’un jeune homme de l’âge de Kelanya. Celui-ci tremblait de peur ou bien d’excitations…
Ils se réunirent et Vitus se plaça entre eux et le brasier, de telle sorte qu’il leur fut impossible de bien déceler son visage, éblouis par les flammes. Il murmura…

-Très bien… Avez-vous déjà entendu parler de la magie noire, de la magie de l’Ombre ou encore de la démonologie ?

Les deux jeunes se regardèrent et firent chacun non de la tête.

-Bien… Très bien. Tout d’abords je vous présente, Kelanya, voici Pilorien. Tous deux avez été sélectionnés. Voyez-vous, peu de gens tolèrent nos pratiques. Ils souhaiteraient même notre disparition. La peur de la mort limite leurs esprits et les empêche de comprendre que la démonologie est une source ahurissante de puissance. Ils ne comprennent pas à quel point cela pourrait être utile pour lutter contre nos ennemis. Quels imbéciles… Que savez-vous des démons ?

Vitus grommelait sauvagement, visiblement très énervé.

-Les… Les démons sont d’horribles monstres provenant du Néant Distordu M.. Monsieur.
-Correct jeune homme. Le Néant Distordu… Ce plan éthéré emplit de mystères. Les démons sont des créatures fantastiques possédant un admirable pouvoir ! Ils vous permettront d’acquérir de nombreux avantages qui vous rendront bien supérieurs à la plupart des autres larves. Combinez-les avec les Ombres et vous obtiendrez une alchimie parfaite, une symbiose unique que bien des gens refusent paradoxalement de comprendre. Vous aussi pourrez percez les mystères de la mort et asseoir votre domination sur ceux qui vous entourent un jour…
-Dites, pourquoi nous avoir choisis, nous ?

Répliqua sèchement Kelanya, les sourcils froncés. Elle était méfiante. C’était sous une influence démoniaque que ces « orcs » avaient tué son père.

-Oh oh ! Doucement gamine. Ton désir de connaître les clés de la Mort surpasse ta peur. Ce n’est pas très commun tu sais… Quoi qu’il en soit, dès à présent vous allez être initiés aux arts sombres. Nous estimons que vous êtes prêts. Nous verrons bien si nous avions raison…


Dernière édition par Kelanya le Mer 02 Nov 2011, 21:19, édité 7 fois (Raison : Ajout Chap. V.)

Kelanya


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La funeste destinée de la famille Sombrepin Empty Re: La funeste destinée de la famille Sombrepin

Message  Kelanya Ven 01 Avr 2011, 17:38

VI. Chapitre six


Les deux jeunes passèrent la journée sans même voir la lumière du soleil, enfermés dans cette cave. Vitus ne cessait de leur répéter que la discipline était la clé du succès et que même dans les plus lumineux se cachait toujours une part d’Ombre. Il disait qu’il fallait vaincre ses peurs les plus profondes afin de dominer, de maîtriser, d’asservir les habitants du Néant Distordu car ces derniers se nourrissent de la moindre particule de crainte pour reprendre le dessus. Le soir venu, les deux adolescents étaient épuisés. Ils ne savaient plus où donner de la tête ou du cœur. Vitus affichait un étrange rictus de satisfaction. Il les laissa finalement s’en aller tout en les prévenant qu’ils devront revenir le lendemain.
La nuit était déjà tombée depuis deux ou trois heures lorsque Kelanya quitta la maison de Vitus Sombremarcheur. Le froid mordant traversait sa peau pour lui dévorer les os et provoquait ainsi en elle de longs frissons. Elle repensait à toute cette journée, jamais elle n’aurait pu imaginer vivre ça deux ans plus tôt. Elle tremblait de froid et de fatigue. Elle marchait pour retourner chez elle de l’autre côté de Gilneas, seule dans la nuit silencieuse. Mais au plus profond d’elle-même, une puissante exaltation infusait dans son âme. Depuis le début de sa vie, enfin, elle était vraiment heureuse. Elle avait enfin eu des réponses à ses questions, ces gens-là l’écoutaient et lui répondaient franchement et sans censure. Elle arriva enfin devant chez elle et passa la porte sans se poser de question.
-Où étais-tu petite idiote ! J’ai cru que j’allais mourir d’inquiétude ! Il fait déjà nuit depuis plusieurs heures et toi tu es habillée comme ça ! Tu veux attraper froid ou quoi ? Et pourquoi n’es-tu pas allée chez Myriam aujourd’hui ?! Allons ! Tu me réponds oui !

Les yeux de Nariamme témoignaient de nombreuses larmes passées, probablement d’inquiétude. Elle paraissait à la fois rassurée et énervée. Kelanya n’avait plus la force de rentrer dans d’interminables explications ou mensonges, et de toute manière elle n’en avait pas envie. Sa mère venait de gâcher un fort moment d’extase… Tant pis.
-Je suis fatiguée mère… Je vais me coucher. Je vous expliquerai tout demain.

Sa génitrice la regardait, totalement abasourdie, jamais sa fille n’avait osé lui répliquer une remarque comme celle-ci. Elle garda le silence, un mauvais pressentiment s’emparait de son cœur. Kelanya s’effondra littéralement sur son lit, vidée de toute force. « Ce fut une rude journée » pensait-elle. « Mais comme le dit Vitus, la discipline est la clé de la victoire… ». Elle s’abandonna dans le monde des songes sur cette dernière pensée.
Au réveil, elle souriait. Cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas aussi bien dormie, n’ayant jamais vraiment eu l’occasion de se dépenser autant en journée. Son sourire s’effaça instantanément lorsqu’elle remarqua que sa mère l’attendait en bas.
-Mère, je suis assez âgée maintenant, je n’ai plus envie d’aller chez Myriam, elle et "ses" arcanes me lassent.
-Kelanya… Désolée d’avoir réagi comme ça hier. Mais comprend moi, tu es ma fille et je t’aime. Tu es la dernière personne qui me reste… Tu aurais pu m’en parler au lieu de t’enfuir ainsi.

La petite Sombrepin hochait la tête mais elle était exaspérée en réalité. Sa mère aussi l’ennuyait. La seule chose qu’elle désirait, c’était de retourner chez Vitus pour en apprendre plus. Elle prétexta une envie de se promener et quitta rapidement la maison, se dépêchant de retourner chez Lui. Elle rencontra un jeune homme familier sur la route, c’était Pilorien, l’autre « élève » de Vitus.
-« Hey ! Bonjour toi !
-Oh tiens, salut ! » Répondit-il, surpris.
-Tu y retournes toi aussi ?
-Euh, évidemment !
Pilorien était plutôt bien formé, cheveux noirs et courts, yeux bruns et un petit nez allongé. Il souriait et la douce Lumière de l’aube donnait à ses cheveux de beaux reflets d’argent. Kelanya souriait bêtement.
-« Tu penses que nous pourrons enfin « les » ... ?
-Oui, je l’espère en tout cas. »

Ils firent de plus amples connaissances sur la route puis arrivèrent finalement à destination. Vitus les attendait. Ils se dirigèrent immédiatement dans la cave sans même échanger de salutations. Plusieurs jours se passèrent de la même façon. Kelanya parvenait chaque fois à trouver de nouvelles excuses pour s’en aller dans la journée et revenir le soir sans que sa mère n’ait de doute. Les deux adolescents s’étaient liés d’amitié, ils parlaient souvent de ce qu’ils avaient appris dans la journée.

Un matin, dans la cave…
-Parfait, à présent, vous êtes prêts pour invoquer votre première merveille…

Ils se regardèrent, les ombres dansaient sur leur visage, le brasier au centre de la cave projetait de puissants fragments incandescents. Vitus leurs demandait alors de commencer leurs incantations aux paroles atroces. Un cercle ténébreux et tournoyant se forma autours de Kelanya tandis qu’elle récitait sourcils froncés les phrases blasphématoires. Il en était de même pour Pilorien. Le cercle grandissait et six affreuses runes s’ajoutèrent au cercle dans un crépitement malsain. Une fois l’incantation terminée, une créature similaire à celle qu’elle avait remarquée lors du premier jour s’échappa d’une faille. Elle grognait, et se débattait subitement. Kelanya hésita un court instant, elle venait d’invoquer un monstre horrible qui n’aurait jamais dû quitter le Néant Distordu. Il la toisait longuement et tentait de l’intimider en poussant plusieurs rugissements stridents. La jeune Sombrepin combattait sa peur, elle savait que si elle se mettait à douter, la chose s’attaquerait à elle. Elle repensait alors à la mort de son père et à ses assassins, la furie qui s’infiltrait dans ses veines lui permit de canaliser le démon qui s’arrêta net de broncher, asservi pour de bon. Elle jeta un œil à Pilorien. Les choses pour ce dernier se passèrent différemment… Le diablotin envoyait plusieurs éclairs de feu sur le cadavre déjà carbonisé du jeune homme. Il avait échoué dans sa lutte contre sa crainte. Lui, n’était pas prêt…




VII. Chapitre sept


-C’est ainsi Kelanya, les plus forts restent, les plus faibles meurent. Ne te déconcentre pas, à la moindre erreur toi aussi tu mourras.

Vitus souriait grandement à présent, il avait l’air de jubiler. Kelanya quant à elle était furieuse, cette fois-ci non plus à cause des orcs mais par la mort de Pilorien. Elle se retourna et donna un violent coup de poing dans le mur de pierre derrière elle. Quelle injustice !! Pourquoi lui ?! Pourquoi son père ?! Pourquoi la mort emportait-elle toujours ceux à qui elle tenait !

-La vie est terriblement injuste Kelanya. Ceux qui osent prétendre le contraire ne sont que des imbéciles. Des crétins doublés de menteurs affirmant des sottises dont ils ignorent même les subtilités. Chercher à rétablir une justice qui n’existe déjà pas à la base est une chose complètement stupide. Dans ce monde, et l’histoire le prouve, seuls les plus forts survivent.

Kelanya renvoya le diablotin à ses côtés. Elle était dans une rage indescriptible, complètement frustrée. Elle en avait assez de cette vie sans but et de sa mère qui ne faisait rien pour l’aider, pour la comprendre. Lorsqu’elle partit dans la soirée, son esprit bouillonnait. « Ca y est… Je suis prête… Je suis forte… Je n’ai pas peur ». Soudainement, l’image de Pilorien et de ses vêtements maculés de sang brûlant fit son apparition et l’arrêta dans sa marche. Elle se trouvait dans la même ruelle déserte que lors de sa rencontre avec Vitus… La charogne abominable du jeune homme au charme particulier tournait en boucle dans son crâne. Ce cadavre-ci ne la faisait pas rêver. Il la dégoutait, la répugnait. Elle sentait presque le parfum ignoble de lin et de chaire calcinés dégagé par la carcasse. Cette vision d’horreur et ces odeurs la firent brusquement se mettre à genou afin de vomir ses tripes, deux fois. Son écœurement cessa immédiatement pour laisser place à un énorme sentiment d’injustice et d’abandon. « La mort se joue de moi… Je dois rester forte. Je ne vais pas me laisser faire ! » Pensait-elle, furieuse.

Lorsqu’elle retourna chez elle, une violente discussion explosa avec sa mère qui ne voulait plus qu’elle rentre aussi tard. Kelanya récupéra ses affaires dans un élan de rage et quitta la maison malgré les pleurs de sa mère qui ne faisait que la renforcer dans ses intentions. Elle la haïssait..




VIII. Chapitre huit


Kelanya s’installa chez Vitus avec les autres démonistes. Elle apprenait chaque jour davantage, et parallèlement s’isolait de plus en plus des autres. Elle grandissait et murissait, plongée dans les Ombres. Le groupe sortait souvent les nuits pour partir à la recherche de nouveaux fragments d’âmes ou d’êtres à sacrifier en vue d’invoquer en Azeroth des choses toujours plus terrifiantes. Le temps passait, Kelanya évoluait. Tout bascula en l’an 30 avec le retour d’Aile-de-Mort et le cataclysme provoqué par celui-ci.
La démoniste et les autres se trouvaient dans la cave lorsque les murs, le sol et le plafond se mirent à vibrer sauvagement. Un très mauvais pressentiment s’empara de Kelanya qui décida, comme la plupart des autres de quitter les lieux en vitesse. Les séismes qui suivirent furent de plus en plus destructeurs et les fondations cédèrent faisant s’écrouler toute la maison sur les fanatiques restés à l’intérieur. Kelanya observait la chute de la vieille maison et invoqua sans attendre son marcheur du vide, Kal’vhug. Elle sentait que quelque chose avait changé. Vitus fit de même, tout comme les trois autres démonologues qui avait échappé à l’accident. De nombreux cris de panique retentissaient partout dans la ville. Ce genre de cri provenant du cœur, ceux qui vous font sentir qu’il vaille mieux rester sur ses gardes. Soudainement, une dizaine de colosses rugissants firent leur apparition à l’autre bout de la ruelle, des worgens. Kelanya en avait déjà entendu parler. Elle pensait qu’ils n’étaient que rumeur, elle s’était trompée visiblement. Le groupe de démonistes lança plusieurs traits de l’Ombre en direction des loups qui fonçaient vers eux. Une bonne poignée s’effondrait alors dans d’aigus cris d’agonie. Elle se concentrait sur les restants, il y en avait encore quatre. Elle se précipita et se mit à incanter une immolation. Celle-ci s’écrasa directement sur la gueule du canidé qui s’enflammait alors avec force. Les trois restants étaient tout proches maintenant, heureusement Vitus les acheva à l’aide d’une pluie de feu bien placée. A peine eurent-ils le temps de souffler qu’un sinistre bruit de chair déchiquetée et de grognement à l’arrière les firent sursauter. Vitus et Kelanya se retournèrent, trois worgens avaient bondi sur les autres démonistes et étaient déjà en train de briser leurs vertèbres à l’aide de leurs puissantes mâchoires.
-« Ils sont trop nombreux ! Fuyons ! Vite ! » Cria Vitus alors qu’il courait déjà. Son marcheur du vide chargea un des worgens et commençait à le ruer de coups. Kelanya et Kal'vhug le suivirent, en effet une douzaine d’autres monstres se rajoutèrent. Les deux démonistes prirent leurs jambes à leurs cous. Ils changeaient souvent de rue et tentaient ainsi de semer les lycanthropes. C’était peine perdue, ils étaient bien trop rapides et nombreux. La jeune Sombrepin était d'ailleurs déjà à bout de souffle, n’étant pas habituée à ce genre d’exercice physique. Elle regardait Vitus disparaître au détour d’une rue… Sans elle. Seule, à nouveau. Les grognements se rapprochaient. Kelanya reprit sa course tout en ordonnant à Kal’vhug de les retenir. Trop tard, un autre de ces loups venait de sauter d’un toit pour lui tomber dessus. Ils s’écroulèrent violemment contre les pavés, la jeune femme se débattait de tout son corps mais la chose était bien plus puissante qu’elle, elle esquiva une morsure, une deuxième, mais ne parvint pas à éviter la troisième. Le worgen planta sans scrupule ses crocs acérées dans l’épaule gauche de la gilnéenne. Du sang, son sang, commençait alors à se déverser sur la robe sombre.
« La mort ne m’aura pas, pas maintenant !! » pensait-elle alors qu’elle réunissait ses esprits avant de lancer de furieuses flammes infernales. Plusieurs conflagrations brûlantes s’échappèrent de tout son corps, incinérant littéralement le worgen et le tua sur le coup. Kelanya se relevait aussitôt et repris sa fuite. Miracle ! Elle perçut au loin des barricades, et derrière elles, des gardes ! Elle fonçait vers ces derniers, coursée par une meute de ces loups enragés. Les balles fusèrent autours de Kelanya qui était trop obnubilée par son désir de vivre pour paniquer, c’était les défenseurs de la ville qui tiraient pour abattre les envahisseurs. Kelanya rejoignit non sans mal les barricades, à bout de souffle puis elle perdit connaissances, le teint pâle et la robe souillée par son propre sang…


Dernière édition par Kelanya le Mar 16 Aoû 2011, 01:01, édité 3 fois (Raison : Ajout Chap. VIII.)

Kelanya


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