Antonin le Blanc... 3ème réincarnation d'Aleister Crowley.
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Antonin le Blanc... 3ème réincarnation d'Aleister Crowley.
"-Toutes nos félicitations Antonin. Nous avons finit de délibérer : vous êtes reçu comme enseignant par tout le jury de l'Académie du Kirin Tor. Votre excellent jugement et votre sens de la pédagogie, ainsi que vos connaissances pointues et votre analyse d'une finesse sans pareille nous ont tous convaincus. Vous serez désormais professeur académique de magie mandaté par le Kirin Tor pour enseigner à Dalaran et partout ailleurs où vos supérieurs vous enverrons dans ce but.
-Merci, ô Archimage, répond simplement le mage."
L'Archimage d'une nature bon-enfant est surprit autant que frustré par tant de réserve.
"-Allons ? Est-ce l'humilité qui vous étouffe ? Un sourire que diable ! Vous venez d'obtenir une distinction ! Et avec vos résultats, peut être serez vous un jour directeur de l'Académie, voir Archimage à ma place !... propose joyeusement le bonhomme au ventre rond et à la bonne humeur exacerbée.
-Certes, répond Antonin en se forçant à sourire pour satisfaire son supérieur."
Et visiblement satisfait, l'Archimage bedonnant hoche la tête, gratifie le jeune professeur d'une tape amicale dans le dos, et repart s'occuper de maintes affaires qui requièrent son attention... Archimage ? Lui ? Antonin l'Archimage ? Et bien non, après des années et des années de bons et loyaux services, Antonin, malgré sa "distinction" n'avait jamais même reçu la moindre augmentation de salaire... Aussi, en ayant un jour subitement marre de quarante années d'une vie morne, le mage avait quitté sa fonction de professeur académique, et était simplement partit à l'aventure et à la découverte du monde...
Se remémorant tout cela, Antonin est parfaitement immobile face à la mer déchaînée. La grève de Zoram est belle et dévastée... une tristesse profonde se dégage du paysage brisé. Bientôt, le vent marin fouettant le visage du voyageur l'éloigne de ses souvenirs et le ramène à la réalité. Il ne devait pas traîner ici trop longtemps, les quelques elfes auprès de qui il s'était renseigné à Sombrivage l'avaient prévenu que des nagas rôdaient sur ces côtes. A présent qu'il avait bien contemplé l'endroit, il avait l'impression d'entendre des sifflement inhumains se mêler au bruit des vagues... et il ne comptait pas découvrir s'il s'agissait bien des redoutables créatures-serpents ou non.
Parcourant quelques mètres d'un claquement de doigt grâce à un des sorts les plus utiles aux voyageurs : le transfert, il se retourne ensuite pour vérifier qu'il n'y a aucune bête monstrueuse derrière lui prête à le dévorer. Heureux de constater que ce n'est effectivement pas le cas, il s'arrête néanmoins tout net lorsqu'il aperçoit un petit éclat brillant dans un des temples en ruine. Quel est cet éclat ? D'où vient-il ? Comment se fait-il qu'il ne l'ait pas aperçu en arrivant alors qu'il n'y a qu'un chemin ?... soudainement envoûté par ce qui pourrait n'être qu'un éclat de verre, ou pire, la pointe de l'arme d'un naga embusqué, Antonin le mage perd tout sens commun et se transfert en direction de cet éclat, laissant sa curiosité maladive l'emporter sur la raison.
Arrivé dans le temple en ruine, Antonin commence à fouiller l'endroit. C'est une véritable caverne au trésor... cordes en lambeaux, pièces d'armures moisies, vêtements en morceaux, et même... des parchemins ! Des livres et des parchemins éparpillés partout ! Le mage en saisit un et tente de le décrypter, mais des runes ténébreuses qui lui sont parfaitement inconnues recouvrent sa surface et dansent de façon désordonnée sur le papier. Déçu, il tente d'ouvrir un livre... mais ne trouve dans celui ci que des pages détrempées d'où l'encre a depuis longtemps disparu. Frustré, il recule pour observer la pièce dans son ensemble, et est soudainement frappé par la réalité du décor... l'endroit est affreusement glauque. Voir même tout bonnement terrifiant...
Autour d'un des piliers couverts de mousse, une vieille corde pend mollement dans une position suggestive... quelqu'un était attaché ici il n'y à pas si longtemps, et pour preuve, le nœud, bien que fragile, tient encore ce qu'il reste de la corde autour du pilier pourtant humide. Du côté opposé, un peu plus loin dans le temple, contre une autre colonne, un petit squelette de forme humaine dont certaines parties sont encore couvertes de chair en décomposition repose dans une position... tordue et inimaginable. A la taille, on croirait un squelette d'enfant. D'enfant très jeune et presque plié en deux... dans le mauvais sens. Le crâne est complètement défoncé. Des traces de sang incrustées dans les dalles du temple et que le temps et la pluie n'ont pas réussit à nettoyer complètement attestent que le petit être a été torturé... Enfin, tout au fond du temple, des chaînes pendent a un grand mur où de nombreuses traces de sang confirment que là aussi, des gens ont étés torturés il y a peu de temps... quelques mois, grand maximum.
Violemment choqué, Antonin se laisse tomber à genou et vomi, inconscient que sa terreur est amplifiée par les énergies négatives latentes encore présentes dans le temple suite aux magies distordues qui y ont étés perpétrées. Il veut partir d'ici. Il DOIT partir d'ici... les précédents occupants ne sont peut être pas très loin, et finir comme ce squelette n'est vraiment, vraiment pas enviable... il doit simplement trouver la source de l'éclat. Trouver la source de l'éclat, la prendre, et s'en aller très loin d'ici le plus vite possible ! Un nouveau rapide coup d'oeil sur l'ensemble de l'endroit tandis qu'il se relève... et soudain il l'a trouvé ! Un petit cristal à la lueur violette et aux reflets malsains... peu importe, il aura tout le temps de s'en inquiéter plus tard. Pour l'heure il faut fuir.
Un claquement de doigt plus tard, Antonin est à plusieurs mètres du temple, étalé dans l'herbe en bordure de la luxuriante forêt d'Orneval. Epuisé, il sert fortement l'éclat d'âme dans sa main, inconscient du danger qui le guette... c'est trop tard, le mal est fait. L'énergie nécessaire au réveil du cristal magique a été puisée dans le sort de transfert, et le fragment d'Aleister Crowley prisonnier depuis des mois maintenant se délite et s'insinu comme du poison dans l'esprit d'Antonin.
Seul, endormi sur le sol, Antonin lutte contre une entité dont il ignore tout, au plus profond de lui même...
-Merci, ô Archimage, répond simplement le mage."
L'Archimage d'une nature bon-enfant est surprit autant que frustré par tant de réserve.
"-Allons ? Est-ce l'humilité qui vous étouffe ? Un sourire que diable ! Vous venez d'obtenir une distinction ! Et avec vos résultats, peut être serez vous un jour directeur de l'Académie, voir Archimage à ma place !... propose joyeusement le bonhomme au ventre rond et à la bonne humeur exacerbée.
-Certes, répond Antonin en se forçant à sourire pour satisfaire son supérieur."
Et visiblement satisfait, l'Archimage bedonnant hoche la tête, gratifie le jeune professeur d'une tape amicale dans le dos, et repart s'occuper de maintes affaires qui requièrent son attention... Archimage ? Lui ? Antonin l'Archimage ? Et bien non, après des années et des années de bons et loyaux services, Antonin, malgré sa "distinction" n'avait jamais même reçu la moindre augmentation de salaire... Aussi, en ayant un jour subitement marre de quarante années d'une vie morne, le mage avait quitté sa fonction de professeur académique, et était simplement partit à l'aventure et à la découverte du monde...
Se remémorant tout cela, Antonin est parfaitement immobile face à la mer déchaînée. La grève de Zoram est belle et dévastée... une tristesse profonde se dégage du paysage brisé. Bientôt, le vent marin fouettant le visage du voyageur l'éloigne de ses souvenirs et le ramène à la réalité. Il ne devait pas traîner ici trop longtemps, les quelques elfes auprès de qui il s'était renseigné à Sombrivage l'avaient prévenu que des nagas rôdaient sur ces côtes. A présent qu'il avait bien contemplé l'endroit, il avait l'impression d'entendre des sifflement inhumains se mêler au bruit des vagues... et il ne comptait pas découvrir s'il s'agissait bien des redoutables créatures-serpents ou non.
Parcourant quelques mètres d'un claquement de doigt grâce à un des sorts les plus utiles aux voyageurs : le transfert, il se retourne ensuite pour vérifier qu'il n'y a aucune bête monstrueuse derrière lui prête à le dévorer. Heureux de constater que ce n'est effectivement pas le cas, il s'arrête néanmoins tout net lorsqu'il aperçoit un petit éclat brillant dans un des temples en ruine. Quel est cet éclat ? D'où vient-il ? Comment se fait-il qu'il ne l'ait pas aperçu en arrivant alors qu'il n'y a qu'un chemin ?... soudainement envoûté par ce qui pourrait n'être qu'un éclat de verre, ou pire, la pointe de l'arme d'un naga embusqué, Antonin le mage perd tout sens commun et se transfert en direction de cet éclat, laissant sa curiosité maladive l'emporter sur la raison.
Arrivé dans le temple en ruine, Antonin commence à fouiller l'endroit. C'est une véritable caverne au trésor... cordes en lambeaux, pièces d'armures moisies, vêtements en morceaux, et même... des parchemins ! Des livres et des parchemins éparpillés partout ! Le mage en saisit un et tente de le décrypter, mais des runes ténébreuses qui lui sont parfaitement inconnues recouvrent sa surface et dansent de façon désordonnée sur le papier. Déçu, il tente d'ouvrir un livre... mais ne trouve dans celui ci que des pages détrempées d'où l'encre a depuis longtemps disparu. Frustré, il recule pour observer la pièce dans son ensemble, et est soudainement frappé par la réalité du décor... l'endroit est affreusement glauque. Voir même tout bonnement terrifiant...
Autour d'un des piliers couverts de mousse, une vieille corde pend mollement dans une position suggestive... quelqu'un était attaché ici il n'y à pas si longtemps, et pour preuve, le nœud, bien que fragile, tient encore ce qu'il reste de la corde autour du pilier pourtant humide. Du côté opposé, un peu plus loin dans le temple, contre une autre colonne, un petit squelette de forme humaine dont certaines parties sont encore couvertes de chair en décomposition repose dans une position... tordue et inimaginable. A la taille, on croirait un squelette d'enfant. D'enfant très jeune et presque plié en deux... dans le mauvais sens. Le crâne est complètement défoncé. Des traces de sang incrustées dans les dalles du temple et que le temps et la pluie n'ont pas réussit à nettoyer complètement attestent que le petit être a été torturé... Enfin, tout au fond du temple, des chaînes pendent a un grand mur où de nombreuses traces de sang confirment que là aussi, des gens ont étés torturés il y a peu de temps... quelques mois, grand maximum.
Violemment choqué, Antonin se laisse tomber à genou et vomi, inconscient que sa terreur est amplifiée par les énergies négatives latentes encore présentes dans le temple suite aux magies distordues qui y ont étés perpétrées. Il veut partir d'ici. Il DOIT partir d'ici... les précédents occupants ne sont peut être pas très loin, et finir comme ce squelette n'est vraiment, vraiment pas enviable... il doit simplement trouver la source de l'éclat. Trouver la source de l'éclat, la prendre, et s'en aller très loin d'ici le plus vite possible ! Un nouveau rapide coup d'oeil sur l'ensemble de l'endroit tandis qu'il se relève... et soudain il l'a trouvé ! Un petit cristal à la lueur violette et aux reflets malsains... peu importe, il aura tout le temps de s'en inquiéter plus tard. Pour l'heure il faut fuir.
Un claquement de doigt plus tard, Antonin est à plusieurs mètres du temple, étalé dans l'herbe en bordure de la luxuriante forêt d'Orneval. Epuisé, il sert fortement l'éclat d'âme dans sa main, inconscient du danger qui le guette... c'est trop tard, le mal est fait. L'énergie nécessaire au réveil du cristal magique a été puisée dans le sort de transfert, et le fragment d'Aleister Crowley prisonnier depuis des mois maintenant se délite et s'insinu comme du poison dans l'esprit d'Antonin.
Seul, endormi sur le sol, Antonin lutte contre une entité dont il ignore tout, au plus profond de lui même...
Dernière édition par Antonin le Lun 27 Juin 2011, 23:06, édité 2 fois
Justarius
Re: Antonin le Blanc... 3ème réincarnation d'Aleister Crowley.
"-Qui es-tu ?
-Aleister Crowley. Ou du moins, un fragment d'Aleister Crowley.
-Qui est-ce ?
-Un prophète et un visionnaire... un héraut du crépuscule.
-Sectateur ?
-Non. Beaucoup plus que ça.
-Pourquoi ton âme est-elle divisée en fragments ? Et pourquoi un des fragments était-il dans ce temple abandonné ?
-J'ai moi même déchiré mon âme pour survivre à ma mort. Un fragment a déjà été perdu ici suite à la visite d'aventuriers... il a explosé, manquant de tous les tuer. Un autre a été utilisé pour ramener une fois mon corps à la vie, mais j'ai de nouveau été tué, et le fragment a été détruit en même temps que mon corps. Tu viens d'absorber le second et dernier fragment caché au convent du chaos que tu appel grossièrement "un temple". Cet endroit était mon convent, mon refuge. Il le resta longtemps, avant que le destin ne m'en châsse.
-Monstre.
-C'est ce qu'ont dit aussi ceux qui ne comprenaient déjà pas ma démarche et mes plans à l'époque.
-Torturer des enfants à mort faisait partit de ton plan ?
-Ce gamin l'avait cherché. Et puis la mort lui va si bien... c'est presque une œuvre d'art à présent.
-Monstre.
-Peut être. Mais seulement en partie. Je te rappel que je ne suis qu'un fragment du monstre... le monstre lui même est mort depuis longtemps... aussi bien celui qui n'avait plus d'âme, que celui qui en avait une entière.
-Il reste d'autres fragments ?
-Quatre. Il y en avait sept en tout. Deux sont détruit, et tu converse avec un troisième. Il en reste donc quatre disséminés dans le monde.
-Où sont-ils ?
-L'un d'eux est dans un manoir abandonné dans les carmines. Un autre se trouve dans l'ancien appartement au dessus de l'échoppe du barbier de Hurlevent... l'endroit a été calciné et n'est plus utilisé depuis, mais un fragment y est bien caché. Le troisième se trouve sous la même ville... quelque part dans les profondeurs de Hurlevent... peut être dans les geôles de la garde, dans les catacombes, ou sous l'agneau assassiné... je ne me souviens plus. Le dernier, le plus gros, ressemble à une énorme émeraude... et a été incrusté dans Le Médaillon, un puissant artefact jeté à la mer par les ennemis de Crowley, et perdu depuis.
-Je les détruirais.
-Je ne crois pas non.
-Tu comptes m'en empêcher ?
-Evidement.
-Pourquoi ?
-L'instinct de conservation. Je reste en partie Crowley, les autres fragments restent en partie moi...
-Et comment comptes tu t'y prendre ?
-Très simplement en forçant notre cohabitation. Pendant que nous parlons, je sonde ta mémoire et ton esprit, et je constate que tu n'es qu'un gentil petit professeur de bas étage sous les ordres du Kirin Tor... j'en déduis donc que tu ignores tout du démonisme, de la nécromancie, du contrôle mental, et de la magie noire de façon général...
-Je sais m'en défendre.
-Il y a une différence entre faire ricocher un sort, et repousser une attaque qui viens de l'intérieur de toi même...
-Que vas-tu faire ?
-Prendre le pas sur toi, t'enfermer dans une prison au plus profond des méandres de ton inconscient, et me réincarner dans ton corps.
-Et ensuite ?
-Ensuite ? J'utiliserais les autres fragments pour créer quatre autres réincarnations... et avec cinq héraut du crépuscule à la fois indépendants et indissociables.... le monde tremblera devant ma puissance !
-Pauvre fou.
-Oui, ça aussi on me l'a déjà dit."
Sur ces mots, la conversation entre les deux esprits cesse... le fragment de Crowley passe à l'attaque. Au début il domine dans la bataille, mais bientôt il se rend compte de son erreur de calcul... si lui a la connaissance et la maîtrise de son côté... il n'est qu'un fragment d'être distordu qui tente de s'opposer à l'entièreté saine et pure d'une âme parfaitement constituée.
Le savoir obscur contre la force brute et lumineuse. Une toute petite ombre qui tente d'engloutir un raz-de-marré de lumière... mais la lutte est serrée, et l'adversaire qu'affronte Antonin est pour le moins hors norme... et alors qu'il croît enfin être sur le point de s'en débarrasser, de le rejeter hors de lui, Aleister change brusquement de couleur. Du petit point noir, visible et insignifiant, il ne reste rien... il est devenu blanc. Est-il vaincu ?
Non. Ignorant de ce qu'il faisait, Antonin l'a simplement absorbé... au moins n'a-t-il pas lui même été absorbé... mais voilà que lumière douce à la blancheur paisible devient blanc crème, puis blanc neige, puis plus blanc que blanc... plus blanc que le néant... plus blanc que la mort. Il se transforme, le phénomène lui est complètement inconnu, et il lui est impossible de le contrôler... il devient toujours plus blanc, toujours plus froid... blanc, blanc, blanc, blanc....
Antonin se réveille soudainement en sursaut. Toujours allongé dans l'herbe, il tend l'oreille... quelqu'un l'observe, lui tourne autour... lentement il se redresse. L'autre, caché, s'apprête à bondir. Antonin n'a plus peur de la confrontation, au contraire, il l'attend avec impatience. Tandis qu'il se prépare mentalement à l'affrontement qui va suivre, il observe un instant son reflet dans une petite flaque d'eau croupie... ses cheveux sont passé du poivre et sel... au blanc éclatant. Son visage semble plus... lisse, sans âge, sans expression, sans... sentiments. Dans ses yeux, eux aussi vides d'expression, brûle une flamme à la blancheur mortelle. Dans sa main, il n'y a plus la moindre trace du cristal violet trouvé quelques jours plus tôt dans le temple... Des jours ? Antonin a-t-il réellement dormi des jours ?
Une branche craque. Ça y est. L'autre passe à l'attaque.
...
-Aleister Crowley. Ou du moins, un fragment d'Aleister Crowley.
-Qui est-ce ?
-Un prophète et un visionnaire... un héraut du crépuscule.
-Sectateur ?
-Non. Beaucoup plus que ça.
-Pourquoi ton âme est-elle divisée en fragments ? Et pourquoi un des fragments était-il dans ce temple abandonné ?
-J'ai moi même déchiré mon âme pour survivre à ma mort. Un fragment a déjà été perdu ici suite à la visite d'aventuriers... il a explosé, manquant de tous les tuer. Un autre a été utilisé pour ramener une fois mon corps à la vie, mais j'ai de nouveau été tué, et le fragment a été détruit en même temps que mon corps. Tu viens d'absorber le second et dernier fragment caché au convent du chaos que tu appel grossièrement "un temple". Cet endroit était mon convent, mon refuge. Il le resta longtemps, avant que le destin ne m'en châsse.
-Monstre.
-C'est ce qu'ont dit aussi ceux qui ne comprenaient déjà pas ma démarche et mes plans à l'époque.
-Torturer des enfants à mort faisait partit de ton plan ?
-Ce gamin l'avait cherché. Et puis la mort lui va si bien... c'est presque une œuvre d'art à présent.
-Monstre.
-Peut être. Mais seulement en partie. Je te rappel que je ne suis qu'un fragment du monstre... le monstre lui même est mort depuis longtemps... aussi bien celui qui n'avait plus d'âme, que celui qui en avait une entière.
-Il reste d'autres fragments ?
-Quatre. Il y en avait sept en tout. Deux sont détruit, et tu converse avec un troisième. Il en reste donc quatre disséminés dans le monde.
-Où sont-ils ?
-L'un d'eux est dans un manoir abandonné dans les carmines. Un autre se trouve dans l'ancien appartement au dessus de l'échoppe du barbier de Hurlevent... l'endroit a été calciné et n'est plus utilisé depuis, mais un fragment y est bien caché. Le troisième se trouve sous la même ville... quelque part dans les profondeurs de Hurlevent... peut être dans les geôles de la garde, dans les catacombes, ou sous l'agneau assassiné... je ne me souviens plus. Le dernier, le plus gros, ressemble à une énorme émeraude... et a été incrusté dans Le Médaillon, un puissant artefact jeté à la mer par les ennemis de Crowley, et perdu depuis.
-Je les détruirais.
-Je ne crois pas non.
-Tu comptes m'en empêcher ?
-Evidement.
-Pourquoi ?
-L'instinct de conservation. Je reste en partie Crowley, les autres fragments restent en partie moi...
-Et comment comptes tu t'y prendre ?
-Très simplement en forçant notre cohabitation. Pendant que nous parlons, je sonde ta mémoire et ton esprit, et je constate que tu n'es qu'un gentil petit professeur de bas étage sous les ordres du Kirin Tor... j'en déduis donc que tu ignores tout du démonisme, de la nécromancie, du contrôle mental, et de la magie noire de façon général...
-Je sais m'en défendre.
-Il y a une différence entre faire ricocher un sort, et repousser une attaque qui viens de l'intérieur de toi même...
-Que vas-tu faire ?
-Prendre le pas sur toi, t'enfermer dans une prison au plus profond des méandres de ton inconscient, et me réincarner dans ton corps.
-Et ensuite ?
-Ensuite ? J'utiliserais les autres fragments pour créer quatre autres réincarnations... et avec cinq héraut du crépuscule à la fois indépendants et indissociables.... le monde tremblera devant ma puissance !
-Pauvre fou.
-Oui, ça aussi on me l'a déjà dit."
Sur ces mots, la conversation entre les deux esprits cesse... le fragment de Crowley passe à l'attaque. Au début il domine dans la bataille, mais bientôt il se rend compte de son erreur de calcul... si lui a la connaissance et la maîtrise de son côté... il n'est qu'un fragment d'être distordu qui tente de s'opposer à l'entièreté saine et pure d'une âme parfaitement constituée.
Le savoir obscur contre la force brute et lumineuse. Une toute petite ombre qui tente d'engloutir un raz-de-marré de lumière... mais la lutte est serrée, et l'adversaire qu'affronte Antonin est pour le moins hors norme... et alors qu'il croît enfin être sur le point de s'en débarrasser, de le rejeter hors de lui, Aleister change brusquement de couleur. Du petit point noir, visible et insignifiant, il ne reste rien... il est devenu blanc. Est-il vaincu ?
Non. Ignorant de ce qu'il faisait, Antonin l'a simplement absorbé... au moins n'a-t-il pas lui même été absorbé... mais voilà que lumière douce à la blancheur paisible devient blanc crème, puis blanc neige, puis plus blanc que blanc... plus blanc que le néant... plus blanc que la mort. Il se transforme, le phénomène lui est complètement inconnu, et il lui est impossible de le contrôler... il devient toujours plus blanc, toujours plus froid... blanc, blanc, blanc, blanc....
Antonin se réveille soudainement en sursaut. Toujours allongé dans l'herbe, il tend l'oreille... quelqu'un l'observe, lui tourne autour... lentement il se redresse. L'autre, caché, s'apprête à bondir. Antonin n'a plus peur de la confrontation, au contraire, il l'attend avec impatience. Tandis qu'il se prépare mentalement à l'affrontement qui va suivre, il observe un instant son reflet dans une petite flaque d'eau croupie... ses cheveux sont passé du poivre et sel... au blanc éclatant. Son visage semble plus... lisse, sans âge, sans expression, sans... sentiments. Dans ses yeux, eux aussi vides d'expression, brûle une flamme à la blancheur mortelle. Dans sa main, il n'y a plus la moindre trace du cristal violet trouvé quelques jours plus tôt dans le temple... Des jours ? Antonin a-t-il réellement dormi des jours ?
Une branche craque. Ça y est. L'autre passe à l'attaque.
...
- Spoiler:
- Voilou, alors, l'existence et l'emplacement des fragments de l'âme d'Aleister Crowley ayant étés révélés ici... et bien si il y en a que ça intéresse pour une raison ou pour une autre, sachez que les-dits fragments sont à votre entière disposition. Bien sur ils ne pourront pas être trouvés par le premier venu... ou alors il faut que le-dit premier venu ait une malchance extraordinaire, un peu comme ce pauvre Antonin... En revanche, les démonistes accomplis, et autres praticiens de magies distordues pourront eux sentir l'existence des fragments d'âme, et en cherchant un peu, les trouver. Reste alors à me /w pour entendre la voix de Crowley, ou savoir ce qu'il arrivera si vous faites telle ou telle expérience avec les-dits fragments
Au plaisir, et merci d'avoir lu
Justarius
Re: Antonin le Blanc... 3ème réincarnation d'Aleister Crowley.
L'homme-loup bondit hors des fourrés... et glisse sur la flaque à quelques centimètres d'Antonin maintenant gelée. Il s'étale au sol, et à son grand damne, le gel se propage hors de la petite flaque d'eau traîtresse et vient s'enrouler autour de ses pattes arrières, l'immobilisant lentement mais sûrement.
Le worgen pousse un gémissement parfaitement pitoyable et commence déjà à reprendre forme humaine... ce qu'il a tenté de transformer en dernier repas sera visiblement son bourreau finalement... le lycanthrope se trouve être un vieillard extrêmement maigre et pâle, aux cheveux gris et filasse, vêtu de fripes dépenaillées, et dégageant une très faible aura magique au bord de l'extinction -comme son possesseur-.
"-Par pitié monseigneur mage, ne me tuez pas...
-Pourquoi t'épargnerais-je ? Non seulement tu es une abération maudite doublée d'un vieillard déjà au bord de l'abîme... mais en plus tu as toi même tenté d'attenter à ma vie, en te tuant, je ne fais que me défendre... rien d'illégitime."
L'homme n'étant plus ni Antonin ni Aleister Crowley s'exprimait avec une voix impérieuse, parfaitement conscient de sa supériorité et de son potentiel nouveau. Un pouvoir radicalement différent coulait dans ses veines... un pouvoir à la fois plus sombre que celui d'Antonin, et à la fois plus contrôlé, discipliné et plus facilement manipulable que celui de Crowley. De son vivant, Crowley s'était avéré être un puissant praticien des arts sombres, mais la folie et le fait qu'il ait énormément découvert et apprit par lui même avait rendu sa magie instable, violente, et parfois aussi dangereuse pour lui que pour ses ennemis... Antonin lui était un mage tout ce qu'il y a de plus bête, avec un pouvoir parfaitement contrôlé, mais un pouvoir sain et fort, comparable à un jeune ouvrier musclé au mieux de sa forme. La combinaison des deux était tout simplement écrasante... c'était un taureau à la robe aussi noire qu'une nuit sans lune, mais parfaitement dressé pour ne sortir dans l'arène que lorsqu'on en ouvrait les portes. Une combinaison idéale et toute puissante en somme.
Réalisant tout cela, Antonin observait le vieillard avec dédain. Puis ne sachant ce qu'il ferait après s'être débarrassé de lui de toute façon, il décida de le garder encore un peu en vie...
''-Je sens ta magie et peut voir ton aura vieil homme. Quel est ton art ?
-Je suis druide mon bon seigneur. Druide des boues.
-Druide des boues ? Quelle genre de magie corrompue est-ce la ?
-Corrompue, oui, oui grand seigneur ! C'est de la magie corrompue ! Voyez vous, la nature et les éléments ont toujours deux aspects bien différents l'un de l'autre... la terre fait pousser les choses... ou peut les engloutir. La nature peut être belle et verdoyante... ou sauvage, incontrôlée, sombre et effrayante. Le feu réchauffe le corps et le coeur... mais brûle tout sans distinction de bien ou de mal. L'eau panse toute les plaies... et noies les marins infortunés sans dessin apparent autre que de se nourrir de leurs cadavres aux yeux exorbités. Efin, l'air peut être une caresse aussi douce que l'été... ou une gifle violente.
-Quel rapport entre ce pseudo-cours de druidisme et la question que je t'ai posé, gilnéen ?
-J'y viens, j'y viens seigneur mage... j'étais un druide des moissons... l'air pour répandre les semailles, la terre pour les acceuillir et les voir grandir, l'eau pour les arroser, le feu pour les réchauffer, et la nature environnante parfaitement contrôlée pour empêcher tout désagréments... et vous obtenez le plus beau des champs de blés en seulement quelques mois de travail.
-Des mois pour champs de blé ? Quelle perte de temps. Et je ne vois toujours pas le rapport avec la boue.
-Et bien, tous les druides ont des affinités... il faut souvent plusieurs druides des moissons pour agir sur une grande surface... et j'étais particulièrement lié à la terre et aux esprits des choses qui poussent, et aux esprits des insectes qui vivent sous la terre... les vers plus que tout me passionnaient. Ces petits êtres gesticulant, se tortillant, vivant si peu et se traînant toute leur courte vie dans des flaques de boues immondes. On m'a reproché d'avoir une passion malsaine, d'aller chercher des vers jusque sur les cadavres déjà enterrés... ce n'était pas encore vrai... mais à force d'être rejeté, la folie m'a gagnée, et les vers sont restés mes seuls amis. J'ai lentement perdu le contact avec tous les éléments et tous les animaux... ne me restait que mes amis les vers et leur univers boueux et nauséabond. Je me complaisais dans la boue... oh comme j'aurais aimé prendre la forme d'un vers pour ramper jusqu'a disparaître sous toute cette boue rance... puis la guerre est venu, et il a fallu fuir. Alors j'ai fui avec les autres, invisible au milieux de la foule. En arrivant chez les elfes, je me suis exilé sans savoir où. Je meurs à petit feu depuis des mois, ne trouvant presque rien à manger et craignant les bêtes sauvages... vous aviez l'air mort, j'ai pensé que vous seriez délicieux... "
Cessant soudain son répugnant récit, le "druide des boues" partit d'un grand éclat de rire, mélange étrange entre un jappement rauque et un grognement étouffé. Le druide corrompu et fou, gangrené par les maladies mentales et par le poison de sa propre magie, mourrait bientôt. Alors, parfaitement répugné par ce sous-être misérable, Antonin décida de rallonger sa souffrance.
Le mage posa sa main sur le crâne du druide worgen et lui envoya une décharge de cette énergie nouvelle qui coulait dans ses veines. Soit le druide était vraiment aussi faible qu'Antonin le supposait, et il mourrait, son corps et son esprits amoindris étant potentiellement incapables de supporter l'afflux soudain d'énergies... soit il restait encore assez de force de volonté dans cet homme pour lui permettre d'assimiler ce qu'il venait de recevoir, et il se réveillerait de la transe dans laquelle il venait de plonger aussi assoiffé de magie qu'un déshérité elfe de sang.
Antonin tourna alors les talons et s'enfonça dans l'épaisse et sombre forêt d'Orneval. Lui-même avait soif d'énergies nouvelles à présent qu'il avait goutté à sa propre nouveauté, il voulait la cultiver... cultiver la puissance, cultiver le pouvoir, cultiver la magie... et en sondant les énergies du druide, quelque chose de beaucoup plus fort et sombre avait résonné plus loin dans les vastes forêts, attirant irrésistiblement l'intérêt d'Antonin.
Le worgen pousse un gémissement parfaitement pitoyable et commence déjà à reprendre forme humaine... ce qu'il a tenté de transformer en dernier repas sera visiblement son bourreau finalement... le lycanthrope se trouve être un vieillard extrêmement maigre et pâle, aux cheveux gris et filasse, vêtu de fripes dépenaillées, et dégageant une très faible aura magique au bord de l'extinction -comme son possesseur-.
"-Par pitié monseigneur mage, ne me tuez pas...
-Pourquoi t'épargnerais-je ? Non seulement tu es une abération maudite doublée d'un vieillard déjà au bord de l'abîme... mais en plus tu as toi même tenté d'attenter à ma vie, en te tuant, je ne fais que me défendre... rien d'illégitime."
L'homme n'étant plus ni Antonin ni Aleister Crowley s'exprimait avec une voix impérieuse, parfaitement conscient de sa supériorité et de son potentiel nouveau. Un pouvoir radicalement différent coulait dans ses veines... un pouvoir à la fois plus sombre que celui d'Antonin, et à la fois plus contrôlé, discipliné et plus facilement manipulable que celui de Crowley. De son vivant, Crowley s'était avéré être un puissant praticien des arts sombres, mais la folie et le fait qu'il ait énormément découvert et apprit par lui même avait rendu sa magie instable, violente, et parfois aussi dangereuse pour lui que pour ses ennemis... Antonin lui était un mage tout ce qu'il y a de plus bête, avec un pouvoir parfaitement contrôlé, mais un pouvoir sain et fort, comparable à un jeune ouvrier musclé au mieux de sa forme. La combinaison des deux était tout simplement écrasante... c'était un taureau à la robe aussi noire qu'une nuit sans lune, mais parfaitement dressé pour ne sortir dans l'arène que lorsqu'on en ouvrait les portes. Une combinaison idéale et toute puissante en somme.
Réalisant tout cela, Antonin observait le vieillard avec dédain. Puis ne sachant ce qu'il ferait après s'être débarrassé de lui de toute façon, il décida de le garder encore un peu en vie...
''-Je sens ta magie et peut voir ton aura vieil homme. Quel est ton art ?
-Je suis druide mon bon seigneur. Druide des boues.
-Druide des boues ? Quelle genre de magie corrompue est-ce la ?
-Corrompue, oui, oui grand seigneur ! C'est de la magie corrompue ! Voyez vous, la nature et les éléments ont toujours deux aspects bien différents l'un de l'autre... la terre fait pousser les choses... ou peut les engloutir. La nature peut être belle et verdoyante... ou sauvage, incontrôlée, sombre et effrayante. Le feu réchauffe le corps et le coeur... mais brûle tout sans distinction de bien ou de mal. L'eau panse toute les plaies... et noies les marins infortunés sans dessin apparent autre que de se nourrir de leurs cadavres aux yeux exorbités. Efin, l'air peut être une caresse aussi douce que l'été... ou une gifle violente.
-Quel rapport entre ce pseudo-cours de druidisme et la question que je t'ai posé, gilnéen ?
-J'y viens, j'y viens seigneur mage... j'étais un druide des moissons... l'air pour répandre les semailles, la terre pour les acceuillir et les voir grandir, l'eau pour les arroser, le feu pour les réchauffer, et la nature environnante parfaitement contrôlée pour empêcher tout désagréments... et vous obtenez le plus beau des champs de blés en seulement quelques mois de travail.
-Des mois pour champs de blé ? Quelle perte de temps. Et je ne vois toujours pas le rapport avec la boue.
-Et bien, tous les druides ont des affinités... il faut souvent plusieurs druides des moissons pour agir sur une grande surface... et j'étais particulièrement lié à la terre et aux esprits des choses qui poussent, et aux esprits des insectes qui vivent sous la terre... les vers plus que tout me passionnaient. Ces petits êtres gesticulant, se tortillant, vivant si peu et se traînant toute leur courte vie dans des flaques de boues immondes. On m'a reproché d'avoir une passion malsaine, d'aller chercher des vers jusque sur les cadavres déjà enterrés... ce n'était pas encore vrai... mais à force d'être rejeté, la folie m'a gagnée, et les vers sont restés mes seuls amis. J'ai lentement perdu le contact avec tous les éléments et tous les animaux... ne me restait que mes amis les vers et leur univers boueux et nauséabond. Je me complaisais dans la boue... oh comme j'aurais aimé prendre la forme d'un vers pour ramper jusqu'a disparaître sous toute cette boue rance... puis la guerre est venu, et il a fallu fuir. Alors j'ai fui avec les autres, invisible au milieux de la foule. En arrivant chez les elfes, je me suis exilé sans savoir où. Je meurs à petit feu depuis des mois, ne trouvant presque rien à manger et craignant les bêtes sauvages... vous aviez l'air mort, j'ai pensé que vous seriez délicieux... "
Cessant soudain son répugnant récit, le "druide des boues" partit d'un grand éclat de rire, mélange étrange entre un jappement rauque et un grognement étouffé. Le druide corrompu et fou, gangrené par les maladies mentales et par le poison de sa propre magie, mourrait bientôt. Alors, parfaitement répugné par ce sous-être misérable, Antonin décida de rallonger sa souffrance.
Le mage posa sa main sur le crâne du druide worgen et lui envoya une décharge de cette énergie nouvelle qui coulait dans ses veines. Soit le druide était vraiment aussi faible qu'Antonin le supposait, et il mourrait, son corps et son esprits amoindris étant potentiellement incapables de supporter l'afflux soudain d'énergies... soit il restait encore assez de force de volonté dans cet homme pour lui permettre d'assimiler ce qu'il venait de recevoir, et il se réveillerait de la transe dans laquelle il venait de plonger aussi assoiffé de magie qu'un déshérité elfe de sang.
Antonin tourna alors les talons et s'enfonça dans l'épaisse et sombre forêt d'Orneval. Lui-même avait soif d'énergies nouvelles à présent qu'il avait goutté à sa propre nouveauté, il voulait la cultiver... cultiver la puissance, cultiver le pouvoir, cultiver la magie... et en sondant les énergies du druide, quelque chose de beaucoup plus fort et sombre avait résonné plus loin dans les vastes forêts, attirant irrésistiblement l'intérêt d'Antonin.
Justarius
Re: Antonin le Blanc... 3ème réincarnation d'Aleister Crowley.
Durant la première partie de son voyage, avant sa transformation, Antonin avait déjà pu constater les dégâts provoqués par le cataclysme. Aujourd'hui encore, alors qu'on pouvait trouver des gilnéens à Orneval, si loin de chez eux depuis leur exode... des tremblements incessants continuaient de secouer la terre tandis que les élémentaires continuaient d'arriver en discontinue depuis leur plan d'existence alternatif.
Mais les tremblements ne lui faisaient plus peur, ils résonnaient comme une musique douce et enivrante à ses oreilles, et chaque gémissement que ce monde brisé poussait le faisait trembler d'excitation... la douleur de la terre était la plus douce des caresses pour l'entité qu'était devenu le mage.
A force de marche et de déambulation dans la vaste et sombre forêt d'Orneval, Antonin finit par arriver là où il voulait être... la source de la résonance magique si sombre qu'il avait sentit il y a maintenant plusieurs jours de cela était juste devant lui, et prenait la forme d'un campement de sectateurs du crépuscule. Du haut de la colline où il se trouvait, il pouvait voir des démonistes et leurs serviteurs grouiller au milieux de chamans dévoyés suivis par de monstrueux élémentaires aux faciès déformés...
Cet endroit puait la magie noire à des lieux à la ronde, et la quantité d'énergie présente dans le lieux paraissait tout bonnement monstrueuse à Antonin... Aux quatre coins du campement, des prêcheurs du marteau hurlaient leurs prières aux dieux très anciens à qui voulait les entendre, créant une vague discipline et formant des groupes pour le moins hétéroclites de mercenaires lourdement armés et de magus noir dépenaillés.
Antonin s'avança dans le camps, et le vacarme qui régnait un instant auparavant cessa brutalement. Un mort-vivant tenant une boule de cristal aux reflets écarlates s'avança à sa rencontre et l'observa longuement. Antonin lui rendait son regard, le jaugeant, le sondant sans retenu... le silence était lourd, et le camps aurait aussi bien pu être vide.
Mais malgré le silence total, une impression de vie... de vie distordue, horrible, cauchemardesque... régnait dans l'endroit. Le mage devait se retenir pour ne pas tourner la tête et vérifier qu'une monstrueuse créature ne s'apprêtait pas à fondre sur lui. Cette... présence sombre et terrible... semblait être partout à la fois. Et bientôt il entendit les chuchotements... infimes d'abord, puis de plus en plus clair... "Bienvenu" disaient-ils... "Bienvenu chez toi, bienvenu, bienvenu, bienvenu..."
Antonin secoua la tête et sortit brusquement de ses pensées, adressant un hochement de tête au mort-vivant.
"-Bienvenu, seigneur Crowley. Bienvenu chez vous, ô prophète. Le seigneur Cho'gall sera satisfait d'apprendre que vous avez survécu... dit le mort-vivant de sa voix caverneuse.
-Je ne suis pas Aleister Crowley.
-Nous savons déjà, seigneur. Nous avons sentit, puis nous avons vu... dit le mort-vivant en soulevant légèrement le cristal dans sa main.
-Vous savez... et alors ? Que ce passe-t-il maintenant ?
-Vous avez le potentiel de récupérer Le médaillon qui a été perdu, un des plus beaux dons que nos dieux nous aient jamais fait. Tant qu'il en sera ainsi nous ne pourrons que nous incliner devant vous.
-Récupérer cet objet ne fait pas partit de mes projets pour le moment.
-Si telle est votre volonté, votre volonté sera faite, maître.
-Bien... alors ré-apprenez moi tout ce que j'ai oublié."
Mais les tremblements ne lui faisaient plus peur, ils résonnaient comme une musique douce et enivrante à ses oreilles, et chaque gémissement que ce monde brisé poussait le faisait trembler d'excitation... la douleur de la terre était la plus douce des caresses pour l'entité qu'était devenu le mage.
A force de marche et de déambulation dans la vaste et sombre forêt d'Orneval, Antonin finit par arriver là où il voulait être... la source de la résonance magique si sombre qu'il avait sentit il y a maintenant plusieurs jours de cela était juste devant lui, et prenait la forme d'un campement de sectateurs du crépuscule. Du haut de la colline où il se trouvait, il pouvait voir des démonistes et leurs serviteurs grouiller au milieux de chamans dévoyés suivis par de monstrueux élémentaires aux faciès déformés...
Cet endroit puait la magie noire à des lieux à la ronde, et la quantité d'énergie présente dans le lieux paraissait tout bonnement monstrueuse à Antonin... Aux quatre coins du campement, des prêcheurs du marteau hurlaient leurs prières aux dieux très anciens à qui voulait les entendre, créant une vague discipline et formant des groupes pour le moins hétéroclites de mercenaires lourdement armés et de magus noir dépenaillés.
Antonin s'avança dans le camps, et le vacarme qui régnait un instant auparavant cessa brutalement. Un mort-vivant tenant une boule de cristal aux reflets écarlates s'avança à sa rencontre et l'observa longuement. Antonin lui rendait son regard, le jaugeant, le sondant sans retenu... le silence était lourd, et le camps aurait aussi bien pu être vide.
Mais malgré le silence total, une impression de vie... de vie distordue, horrible, cauchemardesque... régnait dans l'endroit. Le mage devait se retenir pour ne pas tourner la tête et vérifier qu'une monstrueuse créature ne s'apprêtait pas à fondre sur lui. Cette... présence sombre et terrible... semblait être partout à la fois. Et bientôt il entendit les chuchotements... infimes d'abord, puis de plus en plus clair... "Bienvenu" disaient-ils... "Bienvenu chez toi, bienvenu, bienvenu, bienvenu..."
Antonin secoua la tête et sortit brusquement de ses pensées, adressant un hochement de tête au mort-vivant.
"-Bienvenu, seigneur Crowley. Bienvenu chez vous, ô prophète. Le seigneur Cho'gall sera satisfait d'apprendre que vous avez survécu... dit le mort-vivant de sa voix caverneuse.
-Je ne suis pas Aleister Crowley.
-Nous savons déjà, seigneur. Nous avons sentit, puis nous avons vu... dit le mort-vivant en soulevant légèrement le cristal dans sa main.
-Vous savez... et alors ? Que ce passe-t-il maintenant ?
-Vous avez le potentiel de récupérer Le médaillon qui a été perdu, un des plus beaux dons que nos dieux nous aient jamais fait. Tant qu'il en sera ainsi nous ne pourrons que nous incliner devant vous.
-Récupérer cet objet ne fait pas partit de mes projets pour le moment.
-Si telle est votre volonté, votre volonté sera faite, maître.
-Bien... alors ré-apprenez moi tout ce que j'ai oublié."
Justarius
Re: Antonin le Blanc... 3ème réincarnation d'Aleister Crowley.
Des mois plus tard, le cataclysme avait finalement cessé. Les fronts entre les vagues de héros et les sectateurs du Crépuscule d'Hyjal et des Tréfonds s'étaient plus ou moins stabilisés... les élémentaires ne sortaient plus de nulle part n'importe quand, et s'ils restaient déchaînés, la barrière entre le plan physique d'Azeroth et le plan élémentaire était de nouveau presque entièrement rétablie... Aile-de-mort était tapis on ne sait où, attendant son heure, et les hautes terres du crépuscule elles même subissaient les assauts de la Horde, de l'Alliance et des vols draconiques.
Mais même dans les lointains campements du Marteau cachés à Orneval, on continuait à recevoir des messages et des ordres de sa Sainteté Cho'Gall, preuve -s'il en fallait une- que tout était loin d'être perdu pour les fidèles des Anciens. En vérité, la situation stagnait... le monde avait été au bord de l'effondrement, puis l'Alliance, la Horde et les dragons s'en étaient mêlés -en profitant pour raviver leurs anciennes querelles- empêchant la disparition de toute vie juste à temps pour créer une situation "stable" de guerre permanente. Situation renforcé par le soulèvement des trolls à travers le monde entier...
Le véritable objectif du cataclysme avait été atteint... le monde n'avait peut être pas sombré dans le feu et la mort comme les plus alarmistes s'y attendaient puisqu'il y avait encore des milliers d'êtres entrain de respirer sur Azeroth... néanmoins, la guerre faisait rage absolument partout entre toutes les factions... les dragons rouges, verts, bleues et bronzes faisaient la guerre aux noirs et aux races alternatives créées par les expériences tordues du Marteau... la Horde et l'Alliance se battaient sans répit tout en devant faire face au Marteau du Crépuscule... les "héros" des-dites factions n'étaient plus que des mercenaires s'entretuant, parfois même au dépend de leurs allégeances communes, assoiffés de richesses et de gloires illusoires... Le feu de la guerre dévorait bel et bien le monde, traçant un sillon de mort omniprésent. Comme prévu.
Et comme il l'avait prévu, Aleister Crowley était revenu une fois encore, pour accomplir la volonté de ses seigneurs et maître... pour accomplir les rêves des adeptes du crépuscule... pour accomplir les volontés divines des Très Anciens. Bon... peut être pas exactement comme il l'avait prévu. Peut être même n'avait-il rien prévu du tout en fait, mais la marionnette des Anciens n'avait pas à prévoir quoi que ce soit, ou même simplement à penser : elle devait se contenter de faire ce qu'on lui disait. Mieux encore, elle le faisait sans qu'on ait à lui dire.
En arrivant au campement d'Orneval, Antonin-Aleister était un amalgame spirituel indémélable et coincé dans un corps déjà trop vieux... alors qu'il s'apprêtait à repartir, Antonin le Blanc était maintenant une marionnette parfaitement façonnée, dont la moindre des finitions aurait rendu jaloux le plus fier des artisans... son âme n'existait plus, elle avait été détruite, dévorée jusqu'a l'essence. Son esprit lui n'était plus qu'une brume blanche insondable derrière laquelle était tapie la présence de ses maîtres... une présence immonde et terrifiante qui ne le quittait jamais... du lever du soleil au lever suivant, les voix étaient là, susurrant promesses de gloire et menaces de mort, épaississant sans cesse la brume blanche, effaçant sans cesse un peu plus l'humanité... et jusqu'à l'existence même d'Antonin !
Enfin, son corps avait suivit cette dissipation progressive de son humanité... le vieillard n'en était plus un... son corps était celui d'un jeune homme, lisse, musclé, imberbe, provoquant de perfection... son visage n'avait pas d'âge et ses cheveux étaient plus blanc que les neiges éternelles de la couronne de glace. Antonin avait revêtu un habit aussi blanc que lui même, et enchanté pour rester toujours immaculé et dépourvu de la moindre égratignure... Ainsi fait, ainsi vêtu et ainsi manipulé, l'ex professeur du Kirin Tor dégageait une aura aussi blanche que le néant et froide que la mort.
On avait également prit soin de lui ré-apprendre les bases... sorcellerie, magie noire, démonologie, culte des ombres, nécromancie, culte des anciens... l'Eredun, le Kalimag et le Nérubien lui étaient devenues des langues aussi familières que s'il les avaient toujours parlées.
Parfaite. Cette quatrième version du Prophète du Crépuscule... ce troisième fragment d'âme... était parfait. Tout simplement Parfait.
Et bientôt, cette perfection se vérifierait sur le terrain...
Mais même dans les lointains campements du Marteau cachés à Orneval, on continuait à recevoir des messages et des ordres de sa Sainteté Cho'Gall, preuve -s'il en fallait une- que tout était loin d'être perdu pour les fidèles des Anciens. En vérité, la situation stagnait... le monde avait été au bord de l'effondrement, puis l'Alliance, la Horde et les dragons s'en étaient mêlés -en profitant pour raviver leurs anciennes querelles- empêchant la disparition de toute vie juste à temps pour créer une situation "stable" de guerre permanente. Situation renforcé par le soulèvement des trolls à travers le monde entier...
Le véritable objectif du cataclysme avait été atteint... le monde n'avait peut être pas sombré dans le feu et la mort comme les plus alarmistes s'y attendaient puisqu'il y avait encore des milliers d'êtres entrain de respirer sur Azeroth... néanmoins, la guerre faisait rage absolument partout entre toutes les factions... les dragons rouges, verts, bleues et bronzes faisaient la guerre aux noirs et aux races alternatives créées par les expériences tordues du Marteau... la Horde et l'Alliance se battaient sans répit tout en devant faire face au Marteau du Crépuscule... les "héros" des-dites factions n'étaient plus que des mercenaires s'entretuant, parfois même au dépend de leurs allégeances communes, assoiffés de richesses et de gloires illusoires... Le feu de la guerre dévorait bel et bien le monde, traçant un sillon de mort omniprésent. Comme prévu.
Et comme il l'avait prévu, Aleister Crowley était revenu une fois encore, pour accomplir la volonté de ses seigneurs et maître... pour accomplir les rêves des adeptes du crépuscule... pour accomplir les volontés divines des Très Anciens. Bon... peut être pas exactement comme il l'avait prévu. Peut être même n'avait-il rien prévu du tout en fait, mais la marionnette des Anciens n'avait pas à prévoir quoi que ce soit, ou même simplement à penser : elle devait se contenter de faire ce qu'on lui disait. Mieux encore, elle le faisait sans qu'on ait à lui dire.
En arrivant au campement d'Orneval, Antonin-Aleister était un amalgame spirituel indémélable et coincé dans un corps déjà trop vieux... alors qu'il s'apprêtait à repartir, Antonin le Blanc était maintenant une marionnette parfaitement façonnée, dont la moindre des finitions aurait rendu jaloux le plus fier des artisans... son âme n'existait plus, elle avait été détruite, dévorée jusqu'a l'essence. Son esprit lui n'était plus qu'une brume blanche insondable derrière laquelle était tapie la présence de ses maîtres... une présence immonde et terrifiante qui ne le quittait jamais... du lever du soleil au lever suivant, les voix étaient là, susurrant promesses de gloire et menaces de mort, épaississant sans cesse la brume blanche, effaçant sans cesse un peu plus l'humanité... et jusqu'à l'existence même d'Antonin !
Enfin, son corps avait suivit cette dissipation progressive de son humanité... le vieillard n'en était plus un... son corps était celui d'un jeune homme, lisse, musclé, imberbe, provoquant de perfection... son visage n'avait pas d'âge et ses cheveux étaient plus blanc que les neiges éternelles de la couronne de glace. Antonin avait revêtu un habit aussi blanc que lui même, et enchanté pour rester toujours immaculé et dépourvu de la moindre égratignure... Ainsi fait, ainsi vêtu et ainsi manipulé, l'ex professeur du Kirin Tor dégageait une aura aussi blanche que le néant et froide que la mort.
On avait également prit soin de lui ré-apprendre les bases... sorcellerie, magie noire, démonologie, culte des ombres, nécromancie, culte des anciens... l'Eredun, le Kalimag et le Nérubien lui étaient devenues des langues aussi familières que s'il les avaient toujours parlées.
Parfaite. Cette quatrième version du Prophète du Crépuscule... ce troisième fragment d'âme... était parfait. Tout simplement Parfait.
Et bientôt, cette perfection se vérifierait sur le terrain...
Justarius
Re: Antonin le Blanc... 3ème réincarnation d'Aleister Crowley.
Alors, le prophète prit la route. Vers le nord et les côtes elfiques, pour prendre un bateau vers les royaumes humains de l'est...
Le plan de ses maîtres était simple : actuellement, la triple confrontation horde-alliance-marteau du crépuscule faisait stagner la guerre. Pour que le Marteau puisse définitivement écraser toute résistance des races mortelles d'Azeroth, il lui fallait mener la guerre sur un seul front. Il fallait donc se débarrasser d'un des deux belligérants... ce ne serait pas très dur : les deux étaient de plus en plus divisés et concentraient leurs centres de pouvoirs dans des zones facilement infiltrables. Il fallait donc infiltrer le centre du pouvoir d'une des deux factions et le briser de l'intérieur pour faire tomber la-dite faction. Alors seuls face aux forces du crépuscule entières et déchaînées, les derniers défenseurs d'Azeroth, quels qu'ils soient, seraient détruits à leur tour.
La Horde venait de remplacer son précédent chef de guerre par un jeune chien fou avide de sang et incapable de diplomatie qui perdait ses alliés les uns après les autres et semait lui même les graines de la discorde... les taurens et les trolls sombrelance étaient quantités négligeable et méprisaient de plus en plus Hurlenfer et les orcs... Les réprouvés, les gobelins et les elfes étaient tous d'excellents sujets de corruption... restait les orcs qui, depuis la chute du démon Maghteridon, le règne de Thrall, et le renouveau de leurs traditions chamaniques, se montraient de plus en plus coriaces et trop fiers de leurs existences pour se laisser corrompre. Mais si Orgrimmar tombait, Durotar tomberait. Et si Durotar tombait les orcs seraient finis... sans les orcs la Horde s'effondrerait, les taurens et les trolls étant incapable de résister longtemps, pas plus que les gobelins ou les elfes... seuls les réprouvés auraient pu être une menace... s'ils ne souhaitaient pas eux même ardemment détruire toute vie sur Azeroth.
L'Alliance, elle, n'était certes pas aussi divisée que la horde, mais les graines de la discorde étaient bien là quand même... les nains pouvaient reprendre le combat n'importe quand et ne cohabitaient qu'en grinçant des dents... les gnomes étaient au bord de l'extinction et concentraient leurs maigres ressources sur Gnomeregan... les draenei étaient eux aussi quantité négligeable... Et les elfes de la nuit étaient tellement préoccupés par leurs précieux arbres qu'ils ne voyaient même pas la corruption que le crépuscule insufflait chez leurs "meilleurs" druides. En effet, tous comme leurs cousins biens-nés, nagas et elfes de sang, les elfes de la nuit étaient sensibles à la corruption, et des milliers d'années de culture druidique ne semblait pas avoir amélioré leur capacité à y résister.
Enfin les humains... les humains étaient eux, non seulement sensible à la corruption, mais également divisés entre eux. Les Lordaeronais méprisaient les Hurleventois, les Hurleventois se méfiaient des Gilnéens, avaient rompus leurs liens d'amitié avec le Kirin Tor et se montraient de plus en plus impérieux avec les Théramorois... les Gilnéens, lycans apatrides, lutaient tantôt avec les Lordaeronais, tantôt avec les Hurleventois, tantôt les uns contre les autres... le Kirin Tor restait cloîtré dans sa bulle loin dans le ciel du Norfendre depuis que les sorciers de Dalaran avaient comprit que la paix entre la Horde et l'Alliance n'était pas possible....
Hurlevent était la capitale humaine la plus crédible en tant que telle, et par conséquent était aussi la capitale de l'Alliance. Si les humains finissaient par tous se tourner le dos les uns les autres, ils tourneraient également le dos aux draenei déjà presque oubliés, aux elfes entrain de pourrir de l'intérieur, aux nains sur le point de s'entretuer et aux gnomes sur le point de disparaître... En somme, si la haine se répandait dans Hurlevent, elle se répandrait à travers tous les royaumes humains, lentement mais sûrement, et elle détruirait l'Alliance.
Puisque les humains étaient bien plus facilement corruptibles que les orcs, Hurlevent serait donc la cible du prophète. Il s'y infiltrerait, y ferait naître la corruption, la cultiverait, la développerait et l'étendrait à toute la ville et à tous ses habitants... le chaos qui en résulterait serait la goutte qui ferait déborder le vase, et les relations diplomatiques tendues se mueraient en haines franches et sincères. Incapable de s'entendre, les humains se tourneraient tous le dos, et tourneraient le dos à leurs alliés. L'Alliance n'étant plus, ce qu'il reste de la Horde serait alors à la merci des forces du crépuscule... et dès la fin du siège d'Orgrimmar, les défenseurs d'Azeroth seraient vaincus.
Ce plan était imparable.
Sachant cela, Antonin marche vers le nord et vers le navire qui le conduira à accomplir la destinée du monde, avec autant de superbe que s'il était un Dieu vivant foulant la terre pour rendre son jugement dernier. Il laisse dans son sillage, en foulant la terre de ses "divins" pieds, une traînée blanche de corruption fieleuse.
Il n'a qu'une idée en tête.
"Hurlevent tombera."
Le plan de ses maîtres était simple : actuellement, la triple confrontation horde-alliance-marteau du crépuscule faisait stagner la guerre. Pour que le Marteau puisse définitivement écraser toute résistance des races mortelles d'Azeroth, il lui fallait mener la guerre sur un seul front. Il fallait donc se débarrasser d'un des deux belligérants... ce ne serait pas très dur : les deux étaient de plus en plus divisés et concentraient leurs centres de pouvoirs dans des zones facilement infiltrables. Il fallait donc infiltrer le centre du pouvoir d'une des deux factions et le briser de l'intérieur pour faire tomber la-dite faction. Alors seuls face aux forces du crépuscule entières et déchaînées, les derniers défenseurs d'Azeroth, quels qu'ils soient, seraient détruits à leur tour.
La Horde venait de remplacer son précédent chef de guerre par un jeune chien fou avide de sang et incapable de diplomatie qui perdait ses alliés les uns après les autres et semait lui même les graines de la discorde... les taurens et les trolls sombrelance étaient quantités négligeable et méprisaient de plus en plus Hurlenfer et les orcs... Les réprouvés, les gobelins et les elfes étaient tous d'excellents sujets de corruption... restait les orcs qui, depuis la chute du démon Maghteridon, le règne de Thrall, et le renouveau de leurs traditions chamaniques, se montraient de plus en plus coriaces et trop fiers de leurs existences pour se laisser corrompre. Mais si Orgrimmar tombait, Durotar tomberait. Et si Durotar tombait les orcs seraient finis... sans les orcs la Horde s'effondrerait, les taurens et les trolls étant incapable de résister longtemps, pas plus que les gobelins ou les elfes... seuls les réprouvés auraient pu être une menace... s'ils ne souhaitaient pas eux même ardemment détruire toute vie sur Azeroth.
L'Alliance, elle, n'était certes pas aussi divisée que la horde, mais les graines de la discorde étaient bien là quand même... les nains pouvaient reprendre le combat n'importe quand et ne cohabitaient qu'en grinçant des dents... les gnomes étaient au bord de l'extinction et concentraient leurs maigres ressources sur Gnomeregan... les draenei étaient eux aussi quantité négligeable... Et les elfes de la nuit étaient tellement préoccupés par leurs précieux arbres qu'ils ne voyaient même pas la corruption que le crépuscule insufflait chez leurs "meilleurs" druides. En effet, tous comme leurs cousins biens-nés, nagas et elfes de sang, les elfes de la nuit étaient sensibles à la corruption, et des milliers d'années de culture druidique ne semblait pas avoir amélioré leur capacité à y résister.
Enfin les humains... les humains étaient eux, non seulement sensible à la corruption, mais également divisés entre eux. Les Lordaeronais méprisaient les Hurleventois, les Hurleventois se méfiaient des Gilnéens, avaient rompus leurs liens d'amitié avec le Kirin Tor et se montraient de plus en plus impérieux avec les Théramorois... les Gilnéens, lycans apatrides, lutaient tantôt avec les Lordaeronais, tantôt avec les Hurleventois, tantôt les uns contre les autres... le Kirin Tor restait cloîtré dans sa bulle loin dans le ciel du Norfendre depuis que les sorciers de Dalaran avaient comprit que la paix entre la Horde et l'Alliance n'était pas possible....
Hurlevent était la capitale humaine la plus crédible en tant que telle, et par conséquent était aussi la capitale de l'Alliance. Si les humains finissaient par tous se tourner le dos les uns les autres, ils tourneraient également le dos aux draenei déjà presque oubliés, aux elfes entrain de pourrir de l'intérieur, aux nains sur le point de s'entretuer et aux gnomes sur le point de disparaître... En somme, si la haine se répandait dans Hurlevent, elle se répandrait à travers tous les royaumes humains, lentement mais sûrement, et elle détruirait l'Alliance.
Puisque les humains étaient bien plus facilement corruptibles que les orcs, Hurlevent serait donc la cible du prophète. Il s'y infiltrerait, y ferait naître la corruption, la cultiverait, la développerait et l'étendrait à toute la ville et à tous ses habitants... le chaos qui en résulterait serait la goutte qui ferait déborder le vase, et les relations diplomatiques tendues se mueraient en haines franches et sincères. Incapable de s'entendre, les humains se tourneraient tous le dos, et tourneraient le dos à leurs alliés. L'Alliance n'étant plus, ce qu'il reste de la Horde serait alors à la merci des forces du crépuscule... et dès la fin du siège d'Orgrimmar, les défenseurs d'Azeroth seraient vaincus.
Ce plan était imparable.
Sachant cela, Antonin marche vers le nord et vers le navire qui le conduira à accomplir la destinée du monde, avec autant de superbe que s'il était un Dieu vivant foulant la terre pour rendre son jugement dernier. Il laisse dans son sillage, en foulant la terre de ses "divins" pieds, une traînée blanche de corruption fieleuse.
Il n'a qu'une idée en tête.
"Hurlevent tombera."
Justarius
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