Lynchage

Je finirais sûrement par me perdre entre eux et ma propre personne, je ne peux y échapper du simple fait que je ne puisse pas faire l'amalgame véritable, je pense vivre en eux car ils ne songent pas comme moi.

L'enivrante sensation de voir mais ne pas être vue, dissimulée dans une sorte de linceuil déja tissé à ma création me pousse à continuer a les observer, hûmer, frôler sans intéragir aucunement avec eux, sauf certains arrivent à me faire identifier à celle que j'aurai sûrement voulue être plus jeune, vite oublié, certes, mais cette nuit m'a été mémorable, elle a su m'extirper des mots que d'ordinaire, j'aurais ruminée dans une soupir dédaigneux. Un mensonge, je ne me suis accordée qu'un et seul mensonge pour cette fois.


Une soirée comme toutes les autres, elle se ressemble si fortement que j'en deviens perturbée par ce manque d’originalité profond.




L'interlocuteur, indigné encore une fois par le manque de tact de son épouse, s'exclama bruillamant pour couvrir le fond de la phrase qui avais offusqué l’audience une dizaines de pas de trotteuse au part avant.

- N'est t'il pas sain d'esprit que de simplement la faire interner, n'est t'il pas normal que de convenir à un accord on ne peux plus réaliste sur le cas de ses virvoltages qui nous compromettrais ?


Les bruissements d’insectes crées par les personnes qui m'entourent ne demeurent que comme si l'on avais donné un coup de talon sur une fourmilière, je ressent même leur mains s'agiter autour de moi, ils me narguent de la même façon qu'il l'on fait plus jeune et cela leur plaît.

- Délivrons là simplement de ce mal qui l'a tourmente -cette voix ne m'a été qu'audible que lorsque que l'émetteur fut caché dans un confessionnal drapé de soie pourpre, féminine et raillée par ces aboiements impromptus - par le marteau et le burin.

Une pointe s'enfonce dans mon flanc droit, ma sueur qui s'échappe de mon cuir chevelu témoigne de leur brutalitée, je m'élance de ma chaise pour sauter au dos de celui qui se trouve en face de moi,- sûrement mon géniteur-, et plante avec mes seules armes que l'on ne peux me dispencer dans sa nuque, ma dentition à jamais marquée sur son échine froide et raide.

L'agressé m'empoigne crûement par ma chevelure pour me jeter à l'audience, ceux-ci, pris d'un sadisme si particulier, lâchent leurs surins pour me rouer de coups, leurs dames participent en m'écrassant de leurs masses qui ne sont qu'autres que des manuels d'instructions étranges, je m'alourdis et d'un regard vague, regarde celui qui m'a procrée partir à pas doux chercher la Dame cachée, voilée encore par une sorte de moucheture ébène, le seul point de couleur blanc qu'il m'aille été donné de voir est ...

Son sourire dévoilant une dentition soignée.