Myriël Clairdebrume
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Myriël Clairdebrume
Chapitre 1
Halmonïr se retourna, sa longue cape en velours noir vola dans le vent brulant des flammes. L’Elfe guerrier s’accroupie au sol et prit Myriël dans ses bras, faisant rempart de son corps robuste.
Ses muscles puissants reflétèrent un instant la lumière jaillissante des éléments en furie. Myriël entrouvrit faiblement ses yeux verts. Des larmes entamèrent de petits sillons au travers de la crasse sur son visage fin. Elle desserra ses douces lèvres roses, mais aucun son ne pu sortir de sa bouche devenue rêche par le manque d’eau. Halmonïr colla la jeune elfe plus fort contre son torse à l’aide de son bras gauche et attrapa son épée de sa main droite. Il tourna la tête vers l’arrière et jeta un regard d’acier vers l’immense ombre qui sortait lentement de la grotte.
Soudain, au milieu de la tourmente, les sons parurent disparaitre. Le feu bondit, l’air tournoya, la forêt s’évaporait dans un silence extraordinaire. Halmonïr plissa les yeux, observant la forme qui se dévoilait à la lumière des étoiles.
« Amènes toi saleté, qu’on en finisse » grogna le guerrier en resserrant ses doigts sur la poignée en argent de sa longue épée elfique.
L’ombre grandit, envahissant le paysage, cachant la lune de son ampleur ténébreuse. Des pas lourds firent trembler la terre, soulevant la poussière autour des deux elfes. Un grondement sourd résonna dans l’air bouillant.
Une main blanche caressa délicatement le visage de Halmonïr. Il tourna son regard vers Myriël. Il plongea ses yeux dans ceux de cette elfe qu’il trouva tellement belle sous la voute céleste. Elle accrocha ses doigts fragiles sur la large épaule du guerrier. Dans un dernier effort qui lui demanda une souffrance pénible, Elle lui fit non de la tête. Halmonïr resta un court instant à admirer cette femme, qu’il aimait telle une déesse. Il la posa délicatement sur le sol. Effleura du bout des doigts, ces longs cheveux soyeux, cette peau si douce, ces lèvres si sucrées, ce corps qu’il aimait plus que tout dans ce monde, ce cœur qu’il voulait sauver au détriment de sa propre vie.
Halmonïr lui sourit tristement. Les yeux de Myriël s’agrandirent, elle comprit. Elle essaya de le retenir, de s’accrocher pour toujours à cette épaule…
« Je t’aimerai au-delà du temps » murmura Halmonïr en lui déposant un tendre baiser
Puis tout se déroula au ralentie, dans un souffle. La main de Myriël se décrocha, Halmonïr bondit, la rage au ventre, le cœur serré.
Le guerrier sauta vers l’ombre, épée pointée en avant…
Et le dragon se dressa, monumental, majestueux de beauté et de cruauté, telle la mort venant cueillir les âmes…
Dernière édition par Rose le Mar 11 Oct 2011, 00:43, édité 1 fois
Rose- Personnages Joués : Ca dépend... tu as apporté les croissants ?
Re: Myriël Clairdebrume
Shattrah : De nos jours...
Au centre de la cité de Shattrah, seules élues à avoir le droit de se poster sur une carte de l'Outreterre au pied de leur mentor et maïtre, deux jumelles draeniques, aux oreilles pointues , étaient assise l'une contre l'autre, mains jointes, doigts entrelacés entre eux, étaient en méditation...
Un rêve ou une vision télépathique commune, Terriana et Lyra virent la scène du martyr d'Halmonir et ressentirent la douleur de la jeune Elfe.
Prenant congé de leur mentor avec leur candeur habituelle, elles se dirigèrent sans mot dire vers Tanaris, où l'accueillirent avec enthousiasme les Gardiens du Temps.
La cordialité entre le Comté et les dragons de bronze n'étaient ni dissimulée, ni ténue, les deux organismes travaillant souvent de concert dans la réparation d'intervention temporelle extérieure, quoi que les suivants draconniques aient parfois à reprocher leurs initiatives indépendantes aux membres du Comté.
Terriana et Lyra avaient toutefois en leur sein un statut particulier: Cet étrange don qu'elles avaient d'être "l'enfant de tout le monde", d'origine inexplicable, qui rendaient toute personne qui les rencontrait un peu paternaliste ou maternelle à leur égard, se traduisait dans cette faction par une envie irrésistible chez les Bronzes de pédagogie et transmission de leur savoir, comme si les deux jeunes soeurs étaient deux jeunes dragonettes de leur engeance.
Ce jour la, elles firent part à l'Aspect de leur vision de Shattrah à Sa Majesté Alexstrasza, Reine des Aspects, venue s'entretenir avec son frère, en lui demandant faveur d'intervention discrète au moment de l'action inévitable, afin que la jeune elfe n'ait pas son âme et son coeur trop alourdi de cette cicatrice, afin qu'elle puisse vivre sa vie et sa destinée actuelle et future le coeur serein.
D'ordinaire, Sa Majesté refuse ce genre d'intervention, mais cet étrange don, qui les enveloppait à chaque instant, la fit s'incliner positivement à la requête, en émettant toutefois deux conditions : d'une part elles ne pourraient changer le cours du drame qui s'annonçait , de deux elles devraient alors revêtir leur forme orginelle elfique et non point le déguisement illusoire que Khatgar leur accorda à leur naissance.
Terriana et Lyra acceptèrent et par un portail temporel convoqué pour elles, elles se rendirent à l'époque choisie et au temps choisi, elles purent également et pour la première fois contempler leur forme naturelle.
De manière symétrique et opposée, les deux jeunes elfes avaient les cheveux feu d'un coté de leur cuir, émeraude de l'autre côté.
Leur peau était rosée, leurs détails de visage fins et délicats et elles portaient des pupilles or et ardent, symbole du lignage Brilleflamme qui bouillonnait en moitié dans leur sang.
Elles étaient robustes, charpentées comme des amazones elfiques , félines et gracieuses , l'une armée d'une lance runique luisante de runes draconniques antiques, l'autre armée d'un arc elfique finement ouvragée, carquois contre la hanche garni de flèches éthérées, comme brumeuses.
Tapies dans des fougères non loin de la scène, elles échangèrent un regard complice et intense. Le plan était alors silencieusement établi.
Lyra, l'archère, ferait diversion de ses flèches brumes pour faire divaguer les sens de la bête qui se dressait, monumentale, majestueuse de beauté et de cruauté, telle la mort venue cueillir les âmes, pour prendre en course la jeune elfe et l'amener au point de contact du Temps donné.
Terriana , celle qui portait la lance, si elle ne pouvait empêcher ni l'issu d'un combat désespéré, ni les larmes qui devront couler, affronterait la bête toutefois assez longtemps pour prendre le corps d'Halmonir et le transporter, en catimini, dans le Comté de Hautebrume, et réaliser là bas, en compagnie de sa soeur, le Rite de la "Glace Eternelle", ce même rite de préservation des corps et des âmes que leurs mamans usèrent pour ramener un paladin blond du Norfendre.
Dissimulées des yeux et de la scrutation, les deux jumelles, contemplèrent d'un regard affectueux les deux Elfes, attendant leur heure....
(/HRP interférence écrite par les jumelles Brumes)
Au centre de la cité de Shattrah, seules élues à avoir le droit de se poster sur une carte de l'Outreterre au pied de leur mentor et maïtre, deux jumelles draeniques, aux oreilles pointues , étaient assise l'une contre l'autre, mains jointes, doigts entrelacés entre eux, étaient en méditation...
Un rêve ou une vision télépathique commune, Terriana et Lyra virent la scène du martyr d'Halmonir et ressentirent la douleur de la jeune Elfe.
Prenant congé de leur mentor avec leur candeur habituelle, elles se dirigèrent sans mot dire vers Tanaris, où l'accueillirent avec enthousiasme les Gardiens du Temps.
La cordialité entre le Comté et les dragons de bronze n'étaient ni dissimulée, ni ténue, les deux organismes travaillant souvent de concert dans la réparation d'intervention temporelle extérieure, quoi que les suivants draconniques aient parfois à reprocher leurs initiatives indépendantes aux membres du Comté.
Terriana et Lyra avaient toutefois en leur sein un statut particulier: Cet étrange don qu'elles avaient d'être "l'enfant de tout le monde", d'origine inexplicable, qui rendaient toute personne qui les rencontrait un peu paternaliste ou maternelle à leur égard, se traduisait dans cette faction par une envie irrésistible chez les Bronzes de pédagogie et transmission de leur savoir, comme si les deux jeunes soeurs étaient deux jeunes dragonettes de leur engeance.
Ce jour la, elles firent part à l'Aspect de leur vision de Shattrah à Sa Majesté Alexstrasza, Reine des Aspects, venue s'entretenir avec son frère, en lui demandant faveur d'intervention discrète au moment de l'action inévitable, afin que la jeune elfe n'ait pas son âme et son coeur trop alourdi de cette cicatrice, afin qu'elle puisse vivre sa vie et sa destinée actuelle et future le coeur serein.
D'ordinaire, Sa Majesté refuse ce genre d'intervention, mais cet étrange don, qui les enveloppait à chaque instant, la fit s'incliner positivement à la requête, en émettant toutefois deux conditions : d'une part elles ne pourraient changer le cours du drame qui s'annonçait , de deux elles devraient alors revêtir leur forme orginelle elfique et non point le déguisement illusoire que Khatgar leur accorda à leur naissance.
Terriana et Lyra acceptèrent et par un portail temporel convoqué pour elles, elles se rendirent à l'époque choisie et au temps choisi, elles purent également et pour la première fois contempler leur forme naturelle.
De manière symétrique et opposée, les deux jeunes elfes avaient les cheveux feu d'un coté de leur cuir, émeraude de l'autre côté.
Leur peau était rosée, leurs détails de visage fins et délicats et elles portaient des pupilles or et ardent, symbole du lignage Brilleflamme qui bouillonnait en moitié dans leur sang.
Elles étaient robustes, charpentées comme des amazones elfiques , félines et gracieuses , l'une armée d'une lance runique luisante de runes draconniques antiques, l'autre armée d'un arc elfique finement ouvragée, carquois contre la hanche garni de flèches éthérées, comme brumeuses.
Tapies dans des fougères non loin de la scène, elles échangèrent un regard complice et intense. Le plan était alors silencieusement établi.
Lyra, l'archère, ferait diversion de ses flèches brumes pour faire divaguer les sens de la bête qui se dressait, monumentale, majestueuse de beauté et de cruauté, telle la mort venue cueillir les âmes, pour prendre en course la jeune elfe et l'amener au point de contact du Temps donné.
Terriana , celle qui portait la lance, si elle ne pouvait empêcher ni l'issu d'un combat désespéré, ni les larmes qui devront couler, affronterait la bête toutefois assez longtemps pour prendre le corps d'Halmonir et le transporter, en catimini, dans le Comté de Hautebrume, et réaliser là bas, en compagnie de sa soeur, le Rite de la "Glace Eternelle", ce même rite de préservation des corps et des âmes que leurs mamans usèrent pour ramener un paladin blond du Norfendre.
Dissimulées des yeux et de la scrutation, les deux jumelles, contemplèrent d'un regard affectueux les deux Elfes, attendant leur heure....
(/HRP interférence écrite par les jumelles Brumes)
Rose- Personnages Joués : Ca dépend... tu as apporté les croissants ?
Re: Myriël Clairdebrume
Chapitre 2
Darnassus , dans le passé…
La paume d’une main musclée caressa la peau blanche et velouté d’un dos étalé nu sur les draps en soie. Les doigts descendirent d’un geste lent et tendre jusqu’aux creux des reins. Myriël soupira. Halmonïr la regarda ouvrir ses yeux de biche, se pencha et embrassa sa nuque délicate.
« Quelle heure est-il ? » demanda-t-elle d’une voix encore ensommeillée.
Il ne répondit pas, il continuait, sourire aux lèvres à admirer cette femme qu’il aimait temps.
Myriël se retourna et posa ses bras autour du cou d’Halmonïr.
« Qu’est-ce-que tu fais ? » chuchota la jeune femme.
Le guerrier hésita, se ravisa et embrassa Myriël passionnément. Les deux corps se rapprochèrent, s’entrelaçant dans un mouvement sensuel.
Soudain, une voix tonitruante résonna depuis le bas de l’escalier :
« Myriël ? »
La jeune femme sursauta.
« Mon père ! » murmura-t-elle en panique.
Halmonïr souri en voyant le visage décomposé de sa chère et tendre.
Des pas lourds firent grincer les marches en bois.
« MYRIËL ! » Ordonna la voix du père
Le guerrier voulu l’embrasser mais le jeune elfe repoussa d’un geste brusque. Il alla dégringoler en bas du lit avec un bruit de tonneau renversé. Elle leva les yeux au ciel en grimaçant.
« Myriël ? Qu’est-ce-qui ce passe là-dedans ? » Demanda inquiète la voix du paternel.
« Rien père…je…*montre la fenêtre du doigt à Halmonïr*… euh…je fais des exercices d’assouplissements » bafouilla Myriël.
Le guerrier pouffa de rire à la réponse de la jeune femme. Myriël montra les dents et lui indiqua la fenêtre d’un geste brusque. Elle attrapa sa robe à terre pendant qu’Halmonïr se relevait et continuait de reluquer du coin de l’œil, le corps dénudé de la jeune femme.
« Je peux entrer ? » demanda le père.
« Un… un instant père ! J’arrive ! » Dit Myriël tout en repoussant le guerrier vers la fenêtre.
Halmonïr y mettait toute sa mauvaise volonté, revenant d’un petit pas alerte vers la chaise pour attraper son épée restée accrochée, puis se mettant à quatre pattes pour retrouver un brassard tombé sous le lit. Myriël s’énervait en lui faisant des petits gestes rapides de la main, come si elle chassait une mouche de sa chambre. Il enjamba enfin la fenêtre, son énorme tatouage sur son torse luisant dans les rayons matinaux. La jeune femme ne cessait jamais d’admirer ce magnifique dragon de bronze exécuté de main de maitre, mais là, le temps pressait…
« Un petit bisou quand même ? » murmura-t-il d’un air malicieux
« Mais qu’est-ce-que tu fais Myriël ? » dit la voix du père d’un ton irrité derrière la porte.
« Roooo… tu vas me faire avoir des problèmes.. allllezzz ! » grogna gentiment Myriël en appuyant sur les épaules de son amoureux pour qu’il descende plus vite, mais le guerrier, aussi baraqué qu’une armoire tauren ne bougeait pas d’un pouce.
« Un dernier baiser mon cœur… » Susurra Halmonïr, sourire aux lèvres en attrapant doucement les hanches de sa bien aimée.
« Bon, ça suffit Myriël ! J’entre ! » tonna la voix du père.
La poignée de la porte commença à tourner. Myriël en panique, sauta au cou de son guerrier, l’embrassant passionnément.
Halmonïr se laissa tomber dans les fougères au moment même où la porte s’ouvrit à la volée, laissant entrer un elfe majestueux aux longs cheveux blancs, vêtue d’une côte de maille et d’une gigantesque épée en argent massif.
L’Elfe jette un regard soupçonneux dans la pièce : Myriël était dos à la fenêtre, contemplative apparemment devant son plafond, la robe à l’envers, les cheveux emmêlés, le bazar dans la chambre fit grimacer le père.
« Tu me rangeras ta chambre et… prépares-toi pour les remises de décorations » Dit-il de sa voix grave.
Myriël se trémoussa et fît de grands yeux :
« Oh oui !... Biensûr les décorations ! oui, oui… »
Le père fronça les sourcils puis sans un mot se dirigea d’un pas imposant vers l’escalier. Myriël s’appuya sur le rebord de la fenêtre et poussa un gros soupir, mais son père s’arrêta de marcher et sans se retourner parla d’une voix forte et posée.
« La prochaine fois Halmonïr, vous passerez par la porte pour venir voir ma fille et je veux vous voir dans cinq minutes devant le temple en tenu d’apparat »
« A vos ordres Colonel ! » cria le guerrier du fin fond des fougères.
Myriël devint aussi rouge que les fesses d’un Troll des cavernes.
Rose- Personnages Joués : Ca dépend... tu as apporté les croissants ?
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