La Malédiction Worgen, ma vie... Ma chance.

Vous vous trouvez dans une taverne du vieux quartier d'Hurlevent, l'intérieur est décrépie et la faible lumière provenant d'une bougie semble vouloir se laisser mourir dans une dernière danse enivrante... La table à laquelle vous vous trouvez est petite et ronde. En face de vous est assis un Worgen femelle, son visage canin éclairé par la bougie semble fantasmagorique, certains diraient effrayant de par son stoïcisme inébranlable.

Après un moment d'un silence de mort, celle ci tend le bras et vous sert un verre de Whisky Ravenholdt avant de remplir le sien du même liquide mordoré.

" Vous, vous ne trouvez pas le sommeil pour ouvrir ma porte à cette heure ci ... Vous avez de la chance que mon professionnalisme m'interdit de laisser un client sobre dans ma taverne. "

Elle lève son vire et le tend vers vous afin de trinquer à ce service nocturne, avant de le vider d'un trait.

" Vous êtes pas bavard hein ? Ou alors vous vous demandez comment un Worgen peut devenir tavernier d'un taudis pareille à Hurlevent, à des miles de Gilnéas ?

Et bien ... Pour une fois, je vais parler un peu tien, ça va me changer d'écouter les balbutiements des poivreaux qui me servent de clients.

....

En fait, j'ai eu une enfance tout à fait normale, je suis allée à l'école... J'adorais ça, en plus... Mon frère aîné a toujours été bagarreur et il me protégeait des plus grands qui me cherchaient toujours des crosses ... Ouaip... J'étais une victime en fait...

La Worgen regarde le fond de son verre d'un regard vide, l'air plongée dans ses souvenirs ...

La vie était plutôt rose, mes parents étaient teinturiers, on avait une belle maison, des amis ... Et puis un jour ... Le crieur a annoncé une série d'enlèvements, qui se sont révélés être des rapts pour les expériences d'un mage fou, un certain Arugal...
Les hommes valides ont tout de suite prit les armes, mon frère en faisait partie, et se sont dirigés vers le manoir du mage pour essayer d'enrayer ses dessins... Je ne l'ai pas revu depuis ... Principalement à cause du Mur construit entre temps ...

Je me suis endurcie, sûrement pour parer à l'absence de mon frère vis à vis des parents, jusqu'à devenir un garçon manqué. Les années ont passées et ma vie cadrait parfaitement avec la définition de " monotonie "

Arugal n'a pas été arrêté, mais nous ne le savions pas. Il a continué à concocté sa Malédiction, avant de nous la balancer en plein visage... Quand mon petit village a été attaqué, il n'y a eu aucun survivants : morts ou contaminés ... Mes parents sont morts, j'ai eu plus de ... Mh ... De "chance " ...

Elle reprend la bouteille qu'elle vide dans les deux verre, prend le sien et vous invite à faire de même avant de le vider cul-sec.

Ouais, de la chance ... car la chose que j'étais devenu était bestiale, violente et forte ... Je ne contrôlais rien au début, puis la nation gilnéenne entière a été frappée ... Un remède partiel a fini par être découvert, mais nous étions prisonniers de notre nouveau corps. J'ai fini par l'adopter complétement.
J'ai longtemps vécu de rapines, je vivais entre les petits villages et les forêts avec un groupe d'autres Worgens. Je dois avouer que j'ai développé une vénalité assez importante, monnayant tout et n'importe quoi, de la nourriture au draps, en passant par des informations que je glanais ci et là durant mes voyages.

Pour finir, j'en ai eu marre des forêts gilnéenne. Je voulais voir le monde. J'ai donc pris mes cliques et mes claques et suis parti, loin... Très loin au delà du Mur, et j'ai fini à Hurlevent. J'ai ouvert ce troquet à ivrogne et je gagne ma croûte de cette manière depuis maintenant une année.

La Worgen repoussa un peu sa chaise, et passa l'un de des bras derrière le dossier.

Voilà ... C'est ma vie ...


Au fait, ça fera 24 cuivres pour les deux verres de cet excellent Whisky. "