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Teryana Ogg.

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Message  Gahil Lun 06 Oct 2008, 19:52

Présentation.


*Léger bruit de ronflement, discret, mais présent*

Une jeune femme est endormie dans un fauteuil, les jambes passées par dessus l'accoudoir, un bras replié derrière sa tête, l'autre reposant sur sur le tissu bouffant de la jupe. Son chignon s'est défait dans son sommeil et les mèches blanches s'accrochent au dossier et à ses épaules. Une légère odeur de whisky flotte dans l'air. Ronflement plus fort. Elle se retourne un peu, calant une joue au teint joliment doré contre les coussins. Sur la table basse, un volatile s'empiffre de biscuits, sans éprouver le moindre remord. Le perroquet lisse un bord d'aile rouge puis retourne finir sa collation volée, tandis que sa maîtresse poursuit sa sieste.

Diverses affaires encombrent les lieux, qu'il s'agisse de livres, de parchemins plus ou moins déroulés, ou d'une bourse de petite monnaie tombée à terre et ayant renversé les pièces un peu partout sur l'épais tapis. Des cadres à photos aussi, montrant l'images d'être chers dont on devine l'origine familiale, nombreux parents, cousins, tantes et grand-parents. Quelques apparitions de Tery aussi, plus jeune, sourire malicieux, yeux clairs pétillants, bien avant que sa chevelure brune ne prenne une teinte plus pâle.

Une grand-mère à l'air tout aussi féroce que sympathique trône dans la majorité des groupes, serrant la jeune fille contre elle. Quelques images d'un Elfe aussi, à l'expression légèrement timide; ainsi que d'un Gnome serrant contre lui une boîte pleine de vis et rouages d'un air radieux. Les noms de Maëlion et de Ptigus sont rajoutés au bas de ces cadres d'une fine écriture soignée.
Deux-trois fioles d'origine inconnue sont posées ça et là, ainsi que de petits paquets encore parsemés d'une fine poussière lumineuse. Une lettre dépliée accompagne un petit tonneau, sur lequel elle trône; de l'écriture parsemée de runes naines en indique la provenance. On peut lire aussi une petite note de remerciement envers la propriétaire des lieux, l'assurant de toute la sympathie possible de l'expéditeur, ainsi qu'un petit poème assez maladroit. Un pétale de fleur séché est resté collé à la page.
Bruit sourd dans une pièce voisine. La perroquet n'est plus en vu. Deuxième petite explosion, tandis qu'une fumée vaguement jaunâtre commence à envahir le petit salon. La dormeuse se réveille soudain.


- Ghnein?

Teryana redressa la tête, les membres un peu alourdis tout en essayant de comprendre ce qui se passait. Se décidant finalement à se lever pour aller voir, elle passa un coup rapide sur ses vêtements, remonta une bretelle du corsage qui avait glissée avant de sauter sur le tapis, pieds nus, puis de trottiner rapidement vers une autre partie de la demeure.

Bruit léger à la vitre. Elle y jette un regard rapide, pour apercevoir un vieil homme faisant de grands gestes avec les bras, comme pour mimer quelque chose. Ouverture de la fenêtre. Teryana se pencha avec énergie et dût presque crier pour se faire entendre.

- Ouiii?! C'est pour le perroquet de nouveau?!

Réponse indistincte du mage plus bas. Le bruit qui avait pris naissance dans l'appartement couvrait la voix plutôt faible du vieillard, qui semblait essoufflé d'être arrivé là et d'avoir tant appelé en vain .

- De toute manière je ne vois pas ce qui l'affole à ce point.

Elle haussa les épaules tout en refermant la vitre, puis se hâta vers le souci de la journée...Encore une fois, ce mélange d'alcool maison n'était pas concluant.
Enfin, pas cette nouvelle sorte-là, pensa-t-elle en débouchant une autre longue flasque avant de la humer d'un air pensif.
Elle sourit à la bouteille d'une air à la fois fier et satisfait. Toi par contre tu seras trèèès apprécié par mes nouveaux amis ce soir.







Ma vie parmi les murlocs, par Teryana Ogg.




-Répète: "Armeurmeurgueuah".
-Armeurmeurgueuah.
-Bien. "Meuargargargah".
-Meuargargarggah.

Nous avions fait de grands progrès. Hier encore, l'animal me fixait de ses grands yeux vides, vide comme sa mémoire. Si j'avais raconté mon passe temps actuel à des spécialistes étudiant la faune sauvage, on ne m'aurait jamais crue. Voilà bien trois semaines que le petit Meurmeurgueua traîne dans mon campement. Si j'avais su que je resterais si longtemps dans les marais, j'aurais emmené moins de maquillage. mais que voulez-vous, on se fait à tout, même aux marais. Un autre point négatif est mon protégé. Impossible de le convaincre de dormir sur sa petite couchette, celle que j'avais installée de l'autre côté du feu. Les couvertures restent vides et je passe mon temps à trébucher dessus, ainsi que sur les autres affaires disposées un peu partout. Me voilà MOI coinçée ici. Et je dois supporter les geignements d'un petit murloc en pleine crise d'adolescence, terrorisé par les bruits nocturnes. Comment je sais son âge? Simple estimation de ma part après observations de multiples individus de tout âge aux villages murlocs de la côte Sud. Et puis la façon dont il traîne toute la journée sans rien faire, grignotant parfois un peu de poisson cru que je lui propose. Je récupère ma feuille et continue les retranscriptions en m'énervant sur le petit enregistreur gnome qui m'avait servi à capturer les propos murlcs du jour. Meurmeurgueua continue de me regarder, appremment habitué à ma présence. Pauvre petit. Le seul jeune murloc amnésique d'Azeroth! Jamais je n'aurais dû aller à Austrivage. Jamais jamais jamais. Et d'ailleurs si je décide d'arrêter toute cette histoire, comment le petit va-t-il arriver à retourner là-bas?


***

Elle est ici. L'humaine. Euargueah fronce le nez de dégoût. le parfum floral lui picotait l'odorat. Elle continuait à avançer avec prudence entre les troncs morts, se croyant sans doute furtive. Le vieux murloc la considérait d'un air las, découragé que les aventuriers actuels trouvent adapté à une tenue de camouflage, le bleu vif et le mauve sombre. D'un gargouillement, il prévint une patrouillle proche du départ de se tenir malgré tout sur leurs gardes et de surveiller l'intruse. Les deux concernés ricanent, eux-aussi ne croient plus trop à la dangerosité de la jeune femme, surtout après sa quatrième approche du camp sans affrontement quelconque. Résultat: le petit village côtier commencait à prendre ces étranges visites pour une nouvelle et intéressante distraction. Les mères avaient installés leurs petits sur leurs genoux et mâchouillaient des morceaux de crabe d'un air intéressé. Toute la petite population s'était à nouveau rassemblée pour suivre avec intérêt la progression de l'humaine qui rampait à présent à terre avec tout sauf de l'agilité. La tâche se corsait aujourd'hui avec l'amas de bois flôté que l'on avait entreposé là la veille au soir. Inconsciente d'être l'attraction publique de ceux qu'elle croyait étudier discrètement, la femme arrêta enfin de ramper et sortit sa boîte métalllique qu'elle posa sur le trou le plus proche, près de son coude. Ricanements en coulisse parmi les autochtones.

***

J'avais pensé que la traversée des terres d'Azeroth aurait semé mon poursuivant. mais hélas, je vois encore avancer ses petits pieds boueux, et son air triste apparaître par moment au-dessus des hautes herbes. Le seul moyen serait de l'amener aux populations murlocs de la côte des Paluns. Après tout, peut-être qu'eux arriveront à l'aider. Je ne peux pas me laisser lier par une vague promesse faite à une bestiole gluante.

***

Euargueah attend avec impatience leur visiteuse aujourd'hui. Les anciens ont finis par conclure que l'humaine faisait partie de ces étranges individus se passionnant pour l'étude de leur milieu et de ses habitants, comestibles ou non. Des fous inoffensifs certes, enfin, la plupart du temps. Puisqu'elle les écoute parler, eh bien autant lui donner de quoi se distraire...

***

Ce jour-là, tout avait bien démarré. Il y avait à nouveau une foule de murlocs installés autour de ce village, tous bavards et remuants. Durant une minute, la pensée m'avait traversée que ce que je faisais était vraiment stupide. Jamais je n'avais fait de telles activités. Mais bon, cela intéresserait sûrement Elten...hmm...ça lui plairait sans doute, en tout cas c'est radicalement différent de mes loisirs habituels, je dois lui montrer que je oeux aussi être quelqu'un de sage et intéressante...par contre il faudra vraiment que je passe chez le coiffeur en rentrant, je ne peux pas me présenter devant lui avec cette allure...Tiens? Il y a un remue-ménage bizzare là tout à coup...

***

Elle reste assise là. Paaarfait. Euargueah claque des doigts, et aussitôt, une petite délégation se regroupe autour de lui. On fit passer au milieu une petite forme recouverte d'un bout de tissu grisâtre.

***

Ils s'approchent, ils s'approchent! C'est fantastique de les voir de si près et pacifiques!
Aujourd'hui est vraiment un grand jour. Vont-ils tenter de communiquer avec moi? Est-ce le premier rassemblement entre nos deux peuples?
Les rangs se sont ouverts, il y a une sorte de grand paquet gris au centre, peut-être un présent pour moi. Le chef de la troupe a l'air d'un spécimen assez âgé, ses écailles sont abîmées par endroit, et il est légèrement plus terne que ses congénères. Il commence à s'adresser à moi, en brassant l'air de grands gestes accompagnés de marmonnements gluants. Puis tout à coup, il s'arrête et tend le bras vers le paquet. Silence. Mon dieu dans quoi me suis-je fourrée? Je suis incapable de traduire cette langue! Il vient peut-être de me demander en sacrifice à une de leurs divinités aquatiques, et le colis devant moi contient les lames et le nécessaire pour brûler mon corps?

***

D'un geste théâtral, le chef ôta le tissu avec rapidité.

***

Un...un...ben quoi un jeune murloc ? Je ne suis pas sûre d'avoir tout suivi ...
Le pauvre ouvrit une mâchoire déjà bien dentelée et fit entendre un son pitoyable. A la suite de quoi tous se remirent à me fixer.

- Euuh...

Les innombrables yeux brillaient fixement. Le jeune émit à nouveau l'espèce de sifflements éteint.

- Il ne sait pas parler?

On remit le drap gris sur les épauels du petit, et tous se mirent à le congratuler par de petites tapes sur les bras.

- Je crois que je dois finir quelque chose...

M'éloignant lentement à reculons, je finis par me retourner et prendre mes jambes à mon cou. Atteignant au bout d'une rude course la petite tente que j'avais montée sur la colline voisine, je m'effondrais dans l'herbe. Une légère toux me fit me retourner. Ils étaient là, et devant eux se tenait le vieux tenant le petit par la main. Il baragouina quelque chose et poussa le murloc drapé vers moi.

_ Vous ne voulez tout de même pas que je le garde?! Enfin...qu'est-ce que je vais en faire? Il ne dit rien en plus.

Le vieux chef me fixant avec toute la force que confère un regard de murloc, je finis par bafouiller quelque chose, je ne me rappelle plus vraiment au juste. Enfin, au bout d'un moment, ils marmonnèrent avec agitation puis me lancèrent un dernier coup d'œil (et de main, le chef ayant tripoté un bout de ma robe comme pour en examiner le tissu, un coin en était à présent un peu nauséabond.)

Je quittais l'endroit cinq minutes plus tard. En passant la rivière à l'Est, je remarquais le petit murloc, le silencieux, qui trottinait à toute pattes derrière moi sur la route.

***

Les moments qui suivirent pouvaient facilement se résumer. Par pitié, enfin par résignation, j'emmenais mon compagnon moyennement désirable jusqu'aux Paluns, ou nous montâmes un campement, pour "quelques jours"...
Je passais mon temps à recopier les conversations murlocs pour faire répéter Meurmeurguea. Comment je découvris ce nom? C'est bien simple, ce fût le premier mot qu'il baragouina sans que je lui dise. Si ça se trouve, il voulait peut-être simplement manger et le voilà affûblé du nom de Brochettes par la première humaine passante...
Nous avons quand même eu nos bons moments, lorsque je rentrais des campements murlocs proches, ou il ne voulait pas m'accompagner, pour le trouver me poussant une pomme dans les pieds pour jouer. Un murloc jouant à la balle...

***

Aujourd'hui, nous avons fait une excursion chez les siens, si si. Je suis restée assise au milieu d'un groupe de murlocs humides et me dévisageant tandis que Meurmeurgueah mâchouillait des vers de terre. Nous avons finis la soirée en écoutant les grillons (et les moustiques).

***

S'occuper d'envisager à parler à un murloc, c'est un travail à plein temps. Toutefois ce matin, légère entorse à la règle, nous sommes allés chercher des affaires et des provisions en ville. Meurmeurguea sagement caché dans un gilet ample que je portais dans mes bras, je suis aussi passée récupérer un appareil qui traînait chez Edaintaur et Gahil. J'avais laissée la boîte à Nomin, mais elle m'était à présent nécessaire. Seulement...un jeune murloc c'est curieux, mais c'est aussi intuitif. La déflagration qui prit naissance au rez de chaussée quelques secondes après qu'il se soit échappé de mes bras, me fit tomber lourdement sur le sol. Mais de mon invité murloc, aucune trace, tout bonnement envolé. J'avais amené un jeune murloc gluant dans la foule déjà impressionnante des familiers qui peuplaient la demeure et ses environs, j'étais cuite. Aidant à redresser divers divers bibelots avec Gahil aussitôt accourue, je cherchais désespérément des yeux un indice sur la localisation de Meurmeu'. Derrière ce canapé!

- Mais qu'est-ce que c'est que ce murloc?
- Une peluche! Ils arrivent à en faire de merveilleuses imitations de nos jours!
- Terry...


***

De retour dans nos mar...enfin Les marais, je consolais le petit autour d'un bon petit feu de camp.
Gahil
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Personnages Joués : Une ribambelle.

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