Le deal à ne pas rater :
LEGO Icons 10331 – Le martin-pêcheur
35 €
Voir le deal

Libram d'un écuyer

Aller en bas

Libram d'un écuyer Empty Libram d'un écuyer

Message  Flavia di Attia Mer 06 Juin 2012, 07:50

[Voici ma vision du libram pour un paladin, un livre vide dans lequel il rédige ses pensées, philosophiques ou non, ses récits inspirés par la lumière, ou des évènements marquants dans son apprentissage, qui, selon moi chez un paladin, ne s'achève qu'à sa mort. Les extraits seront en vrac et rarement ordonnés chronologiquement, bonne lecture ^o/]

"Les Hommes sont des ombres, mon âme irradie d'une lumière qui suffit à écraser ma condition d'Humain. Je ne suis pas certain de l'infériorité de l'Humanité, mais ce dont je suis sûr, c'est de la force que mon âme vouée à la Très Sainte peut dégager.
Une force gorgeant l'âme de ceux que l'acier de mon épée pourra sauver des griffes de la non-vie. Une force qui, devant celui qui implore sa grace, sait se montrer juste, et droite.
Une force bénigne qui, selon Sa propre volonté, peut se changer en courroux vengeur, en tempête de destruction.

De la destruction ? Non. Il ne s'agit pas de destruction. Des vagues de châleur, des vagues imprégnées de la force de l'âme de milliers de fervents, des vagues qui écrasent tout les maux et renvoie à la terre ce que la terre réclame.

Elle vit en nous, j'en suis certain, même si certains déments tiennent à démontrer le contraire. Je la sent, Elle vibre en moi, me donne la force quand je l'implore, m'apporte le salut quand je souffre en son nom.
Et, quand de toute force je suis vidé, quand , encerclé par milles ennemis, mon bras ne suffit plus à tenir mon épée. J'en appelle à la lumière, et, des prières de ses fidèles je reçoit son toucher.
Un toucher grâcieux, chaleureux, un toucher qui, de mon esprit, se répand dans chacun de mes muscles et me confère une force qui surclasse toute celles que j'ai pu déployer en tant qu'Humain.

Quand je l'appelle, je le sent. Je ne suis plus Humain.
Mon corps n'est plus qu'un glaive, le glaive de Son jugement.
Un glaive qui, de Son tranchant répand la salvation , de sa pointe apporte Son courroux, et derrière Sa garde la protection.
Alors, jusqu'à là à genoux, mon corps, investit de cette mission de foi, hors de mon contrôle, se relève.
Alors, mes plaies, béantes et dégoulinantes de sang, luisent d'un feu plus blanc que le voile de la pureté, la douleur n'éxiste plus.
Il n'y a plus qu'Elle.
Sa châleur.
Son pouvoir, au service des trois vertus.

Avant cet instant, je ne savais à qui étaient adressés ces mots, ces litanies, ces chansons, ces poésies et ces récits de bataille. Aujourd'hui, cet après-midi, je suis certain de l'avoir Vue.
Irradiante de sa force envahissante et apaisante, forte de toute les prières qui alimentent ses idéaux de foi.
Oui, j'en suis certain.

Plongé au coeur d'une bataille qui déterminerait l'avancée de notre campagne, ma lame de Sancteforge, forte des runes qui me protègent et de Sa bénédiction, perforait et déchirait la chair putréfiée de ces immondes cadavre.
Chacun de mes coups était une promesse de rédemption pour ces damnés dont l'âme stagnait entre la vie et la mort, incapable de rejoindre la lumière pour l'avoir servie, et condamnée à observer son enveloppe charnelle abattre ceux qui autrefois étaient leurs frères.
Un sort plus que cruel, dont je les libérait avec une conviction inébranlable.

Mais, si la lumière est grande, le fléau l'est aussi. C'est ainsi que je pensais, il y a peu, encore ignare de son véritable pouvoir.

J'avais été séparé de mes frères d'armes par l'explosion d'une abomination qu'un de ces maudits gnomes avait eu l'idée judicieuse de bourrer de dynamite avant qu'elles ne soient oppérationnelles...Une idée qui, je dois l'avouer, partait d'une bonne attention.
Mais, alors que nous devions détruire ces monstruosités quand elles étaient encore dans leurs rangs, nos adversaires, poussés par la seule volonté de la liche qui les commandait, avaient jugés utiles de ne les envoyer dans la bataille que quand elle serait dans son feu.

Oh oui, maudits gnomes...L'abhération avait explosé à quelques mètres de moi alors que je fauchais des lignes entières de zombis décérébrés.
Mon dos me brûlait atrocement, et, sonné, je n'eu pas la force de parer aux fers mordants des squelettes qui m'assaillaient. La cuisse, l'épaule, le dos, le buste... Des lignes de sang furieuses crachaient des flots écarlates et me vidaient lentement des quelques forces qui me tenaient encore en vie. Me permettaient de lutter.

Jusqu'à cet instant précis, ma foi s'était éteinte...Mais, alors que j'allais accepter la mort venue de la main torve d'un vrykul mort-vivant dressé de toute sa hauteur face à moi, le temps se figea.
J'ai levé la tête, et je l'ai vue. Les morts-vivants n'éxistaient plus, le monde dans lequel je me trouvais il y a quelques instants n'était plus. Plus de froid, plus de douleur.
Non. Plus rien de tout ça.

A présent, je me trouvais au centre d'une clairière, au sommet d'une petite butte. L'herbe verdoyante était haute, et balayée par des rafales de vents successives, douces, apaisantes. Je pensais que la Lumière m'avait accueilli, que j'étais finalement mort, et qu'Elle avait jugée bon de me mêler aux âmes des autres croyants tombés au combat.
Alors, délesté de toute sensation de douleur, je me suis levé, et j'ai marché.
J'ai marché jusqu'à une Arche, une arche de branches entremêlées, d'où irradiait une lumière qui remplaçait celle du soleil.
Oui, il n'y avait pas de soleil, dans ce monde hors du temps. Il n'y avait que la Lumière, et son éclat éblouissant.

J'ai marché, longtemps, je ne me souvient pas combien de temps, et cela ne m'importait absolument pas. Tout ce que je touchais, tout ce que je ressentais, n'était que chaleur, douceur, perfection.
Et je l'ai touchée. D'abord, je l'ai effleurée, du bout des doigts et, alors que je m'attendais à disparaître dans un bonheur naïf, elle m'a envahie, pendant un quart de seconde, je l'ai sentie en moi.

Elle m'appellait. Il s'agissait pour moi d'une certitude, et c'est toujours le cas. Je n'ai jamais douté d'Elle, sauf à l'instant où j'allais défaillir une ultime fois. Et, en échange d'une vie de services, Elle m'avait permis de la voir, de la ressentir.
Fier et sûr d'avoir été choisi, j'ai avancé dans ce flot de lumière.
Le retour à la réalité ne fut pas brutal, et la surprise était le seul sentiment que j'ai ressenti en ouvrant les yeux, découvrant le hachoir levé du géant devant moi.

Oui, le seul sentiment. Sans doute aurais-je du ressentir une douleur ignoble me lacérer le corps tout entier, sans doute aurais-je du souffrir de bien des maux en retrouvant la morsure de l'acier froid et du givre en dessous de mes genoux.
Je ne sentait plus rien. Plus rien d'autre qu'une caresse délicieuse, une force infinie et les pulsations de mon coeur fervent.
Des pulsations accentuées par la savoureuse puissance dont j'étais investi.

Mes mots ne doivent pas être mal compris. Je parle là de puissance, mais ce n'en était pas réellement. Pas de la puissance tel que l'on peut l'entendre si souvent, ce n'était pas un pouvoir physique, une déflagration de flammes ou un vent suffisamment fort pour balayer une armée. Non, bien sûr que non.
Il s'agissait d'une puissance spirituelle. La puissance de l'Infini. Car, maintenant, j'en suis conscient. Le fléau est Grand. La lumière est Infinie.
Non...Peut-être suis-je naïf de le penser, peut-être mes mots subiront l'éxagération lié à l'enthousiasme de ma jeunesse, mais il serait plus juste de dire que le fléau n'est rien, et que la lumière est tout.

Gorgé de cette force nouvelle, la domination de l'esprit sur le corps, j'ai frapper. Frapper. Et frapper encore.
Et aucune douleur ne se répandit dans mes muscles alors que le temps passait et que mes assauts se multipliaient. Aucune douleur n'émanait des plaies que l'on m'avait infligée. Elles n'éxistaient plus. La lumière les avaient enfouies.

Avant, j'étais convaincu que la bataille se solderait par une défaite cuisante. Avant. Quelque secondes avant qu'Elle ne me gratifie de son toucher. Moi, et tant d'autres. Car, non, je n'étais pas, comme je le pensais, un "élu" qu'Elle avait choisie pour la représenter et illuminer le champ de bataille.
Non.

Je n'étais rien de plus qu'un de ses fidèles, et tout ceux qui ont su se tourner vers elle ont également reçus sa bénédiction. Et c'est tous ensemble, animés par une volonté et une foi inébranlable que nous avons repoussés ces créatures impies.
Plus que jamais, je ressentais le lien entre mon esprit, l'univers, et l'esprit des autres. Celui de mes frères d'armes, qui combattaient à mes cotés. Celui des citoyens qui, à l'abri des murs que nous défendions, priaient pour notre salut. L'esprit des êtres chers que je tenais à protéger de ce fléau insatiable et interminable.
Toute ces âmes qui se rejoignaient dans l'univers, fusionnaient, se frictionnaient, embrassant la lumière qui les englobaient et les faisaient courir en nous.

Ce soir, alors que j'écris ces quelques lignes, assis sur un siège de fortune, le corps réchauffé par la flamme d'un petit foyer à l'abri d'une tente collective, je n'avais plus froid. Je n'avais plus peur. Pour la première fois, depuis que je croyais, je réalisait ma naïveté. La lumière puise sa force en chaque parcelle de vie de ce monde.
Mais j'ai une certitude, aujourd'hui. Elle ne donne sa bénédiction qu'à ceux qui lui offre sa vie avec le sourire aux lèvres. Les autres ont le droit de vivre, et celui de mourir, comme n'importe quel être vivant, au nom d'une autre cause.

Et quand dans les nuits les plus obscures, plus aucun feu ne brillera, je saurais qu'elle est là, et qu'elle me guidera vers la seule voie que l'on devrait embrasser. Je saurais que, même dans les ténèbres, je ne serais jamais perdu, je ne serais jamais seul.



Le 4ème jour du 6ème mois de l'an de grâce 32,
par Elias de Northbane,
écuyer de la Main d'Argent."


Flavia di Attia
Flavia di Attia


Revenir en haut Aller en bas

Libram d'un écuyer Empty Re: Libram d'un écuyer

Message  Flavia di Attia Mer 06 Juin 2012, 07:51

"Amour...peut-on vraiment parler d'amour, dans telle situation ? Je n'en suis pas certain, et, bien loin de la réalité, il est préférable pour moi de noyer mes pensées dans l'encre. Suis-je fou de me penser aimer alors que ma vie n'a été que batailles ?
Oh non, fut un temps, si loin aujourd'hui, où la lumière n'était pour moi qu'un enseignement, des mots prononcé par des prètres et quelques prières forcées.
En ces temps, sans doute aurais-je pu aimer sans aucune crainte, sans doute aurais-je eu la certitude de cet amour dont je parle ce soir, à l'ombre de ma lanterne.

Mais ai-je déjà omis de douter de quelque chose avant d'en être sûr par les faits ? Non, jamais. Le doute est sans doute le pilier de la curiosité qui m'a poussé à m'attarder si loin du camp, pendant notre hâlte de ce midi.
Une curiosité qui, aussi virulente que le vent du destin, m'a poussé à une erreur que je me maudit d'avoir commise, mais que je le sait, je n'oublierais sans doute jamais.

Irrépressible, l'envie qui m'a conduit à me perdre dans cette forêt, elle l'était. Je ne sait pour le moment pas si il s'agissait de la lumière, ou d'une force qui lui est égale, selon moi, qui m'a poussé à me risquer dans ces bois éclairés, mais rien de ce que j'y ait vu ne disparaîtra de ma mémoire, ça, c'est une certitude.

Belle, plus encore que toute les dames que j'ai pu courtiser, elle était là, nue, plongée dans un bassin d'eau claire. Son corps recouvert d'un voile aqueux scintillait quand le soleil fondait sur sa peau pâle, sa chevelure d'or brillait de milles feux, et le coulis paisible de l'eau qui ruisselait autour d'elle brouillait l'accès à ses lieux les plus intimes. Lumière, la simple vue de ces courbes oscillantes, l'idée du parfum que devait dégager la fleur de ma convoitise.
Ses lèvres, roses et charnues appellaient aux baisers, ses yeux, bien que je ne les ait qu'aperçus, étaient des puits d'une douceur sauvage, un mélange étrange, forçant en moi un désir de convoitise irrépressible.
Je voulais la posséder, n'être qu'à elle tandis qu'elle ne serait qu'à moi, l'espace d'un instant seulement, durant lequel nous aurions pu fusionner, se mêler l'un à l'autre en un seul être. Deux mortels, indissociables, forts d'une passion passagère et indomptable, une passion qui pousse à commettre toute les erreurs.

J'imaginais déjà son visage rond entre mes mains, la délicatesse de ses joues, la pulpe de ses lèvres se fondre dans l'étreinte d'un baiser interminable, nos langues s'entremêler durant des minutes qui me sembleraient des âges entiers, alors que la mèche barrant son front s'effacerait sur les cotés en dévoilant un peu plus son visage. Quelques cheveux blonds, qui viendraient se coincer derrière ses oreilles pointues, trop courtes pour être celles d'un sang-pur, suffisamment longues pour appartenir à une mère ou un père Elfique.
Je nous visualisait, lovés l'un contre l'autre, hors du temps, hors du monde, perdus dans une trame différente de celle dans laquelle je me trouvais quelques instants plus tôt, avant qu'elle ne captive toute mon attention.

Serait-ce donc ça, l'amour ? Un sentiment qui brûle le coeur et se répand jusqu'aux bouts de chaque doigts, dispensant sur son passage des vagues de chaleur et d'envie, attisant la passion autant que la haine, la haine de ceux qui pourraient le briser, le dérober, ou pire encore, le détruire ?
Je n'ai aucune certitude quant à ça, car je n'ai jamais connu de sentiments égaux à ceux-ci, mais la proximité entre ce que j'ai ressenti à cet instant précis et le lien que j'entretiens avec la lumière m'effraye. Pourquoi ? Parceque ces deux sentiments sont proches. Je crains que mon lien avec la lumière ne s'affaisse. Ne s'effrite.


La voie de l'amour et celle de la lumière sont donc incompatibles ? Ce n'est pas une certitude, pour moi, c'est une question dont la réponse reste trop vague.
Pour cette inconnue comme pour la lumière, j'aurais pu déplacer les montagnes gelées du Norfendre, les faire fondre et les briser fragment par fragment, sans jamais faillir.
Quand Elle m'investit, je ressent cette chaleur, presque identique à celle que j'ai ressenti en la contemplant. Une chaleur envahissante, opressante, délicieuse.

Ce même sentiment de pleinitude m'aurait gagné, si j'avais pu l'approcher et la presser contre mon corps, refermer mes lèvres sur la pointe de ses seins et en déguster la saveur, humer le parfum de son cou, de sa chevelure, et de chaque parcelle de sa peau dorée par le soleil.

C'est une certitude, malgré l'idée que je n'ai aucun fait pour l'appuyer.
Et c'est pour ça que je m'inquiète. C'est la première fois, depuis bien longtemps, qu'il m'arrive d'avoir une certitude avant de pouvoir la confirmer. Je le ressent, cette-fois ci. Comme si je l'avais toujours su, comme si cette certitude m'avait toujours habitée, et que cette créature de rêve s'était échappée de mon imagination pour m'exposer cette idée.

Encore maintenant, alors que j'écris ces lignes, je ressent le besoin de la retrouver, et de goûter à tout ses charmes, un à un, de lui donner toute ma force, toute ma délicatesse, toute ma vigueur. De partager avec elle les plaisirs les plus intimes. Lumière, voilà que l'on m'appelle, sans doute est-ce encore ces maudites créatures qui nous attaquent...

28eme jour du 6eme mois de l'an 32,
par Elias de Northbane,
écuyer de la main d'argent"
Flavia di Attia
Flavia di Attia


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum