La fortune sourit aux audacieux
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La fortune sourit aux audacieux
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Dans un grognement sourd, il laissa tomber son gros tonneau de bière, qu'il portait jursqu'alors dans le dos, et s'assit dessus avec un soupir satisfait. Cleyam venait de parcourir une bonne distance, aujourd'hui, et comptait bien en profiter pour se reposer dans cet endroit inconnu. Il devait au moins être l'heure du casse-croûte, se dit-il, en plissant les yeux pour observer le soleil, non loin de son zénith.
Cela faisait un moment qu'il n'avait plus voyagé, s'étant retrouvé en quelque sorte "coincé" à Hurlevent par des besoins primordiaux tels que l'apprentissage correct du commun, de sa lecture et de son écriture. Cela faisait quelques jours qu'il avait rencontré le belluaire, Angron Manus, et depuis, il savait de mieux en mieux déchiffrer le dialecte local, si bien qu'il avait accepté une quête pour venir en aide à un fermier de la région.
L'une des choses qu'il avait appris de ses parents, c'est qu'un serment est une chose sacré qu'il est capital de respecter, quels que soient les circonstances, puisqu'il s'agissait là de son honneur en tant que moine qui était en jeu. De ce fait, le maître-brasseur estimait qu'il contribuait à accomplir son serment envers l'Alliance, qu'il avait prêté tout comme les siens à son arrivée en ville, en tendant une main secourable à ce pauvre bougre.
L'humain, qui le suivait de près d'ailleurs, et qui s'était allongé dans l'herbe en comprenant qu'ils faisaient halte, devait avoir la cinquantaine. Le bougre avait du passer sa vie à labourer les champs, si bien qu'il ressemblait réellement à un vieillard, le crâne dégarni et la face ridée comme une vieille pomme. Durant le voyage, il s'était déplacé le dos courbé et aidé d'un bâton de marche, si bien que le pandaren avait ralentit l'allure, pouvant ainsi profiter du paysage.
Passé le Comté-de-l'Or, un nid de débauche où se mêlaient combats d'ivrognes et activités peu louables, en périphérie de la ville qui combattait ce genre de pratiques, la Forêt d'Elwynn s'averait être un lieu d'apparence paisible, la route la traversant offrant quelques panoramas sympathiques. Ce fut d'ailleurs l'ancien, qui s'appelait Ythan, qui lui décrivit un peu la nature de ce qu'ils virent, comme la Tour d'Azora ou le camp des bûcherons.
Ils venaient donc de s'arrêter à la lisière des Carmines, là où l'herbe commence à se faire plus brune que verte, mais ne comptaient pas s'y aventurer, puisque leur objectif se trouvait plus au sud, où se trouvait le domaine du vieil homme. Désesperé, celui-ci avait du le quitter à cause de quelques pillards de la Horde sévissant dans la région, s'étant installés dans sa ferme et s'en servant de point de départ à leurs raids.
Si la plupart d'entre eux appreciaient s'attaquer au Comté de l'Or, où ils se retrouvaient confrontés aux gardes, ceux-ci étaient plutôt prudents et n'avaient toujours pas été délogés, si bien que l'humain s'était décidé à faire appel aux aventuriers, qui même s'ils sont réputés peu fréquentables pour les citoyens moyens, n'en reste pas moins efficaces, normalement, face à de telles menaces.
Le voyant assez démuni, Cleyam avait été le seul à accepter de l'aider sans récompense, mais avait tout de même imposé comme conditions d'obtenir un bon repas une fois le problème réglé, tout en se réservant le droit de récupérer tout bien de ses adversaires abattus qui l'interesserait. Après tout, il n'en restait pas moins un aventurier, et ce genre de quêtes est son gagne-pain !
A présent à l'arrêt depuis quelques minutes, le vieux plus reposé parvint à lui articuler en quelques phrases que sa ferme ne devait plus se trouver à plus d'un ou deux kilomètres. En acquiescant, Cleyam lui servit une chope de sa bière, une de celles qu'il a brassé pour donner un petit coup de fouet en cas de fatique. Il s'en accorda lui même une grosse rasade, en prévision des évènements à venir, puis ils mangèrent.
Le menu fut simple, et la pause rapidement expédiée, si bien qu'en début d'après-midi, ils atteignirent enfin l'exploitaiton agricole. A vrai dire, bien qu'il se garda de le mentionner, le pandaren trouvait l'endroit plutôt misérable. Quelques lignes de navet et de choux se battant pour de la place sur un petit bout de terre cloturé envahit par les herbes folles de la forêt semblant prête à avaler les cultures en son sein dès qu'on aurait le dos tourné.
Rien à voir avec les belles exploitations pandarens de son île natale, donc, mais tout de même le moyen de subsistance de ce pauvre homme. Il comprit également pourquoi les pillards avaient choisi cet endroit, vraiment perdu au fin fond des bois et surement inconnu à la plupart des gens du coin, il faisait une planque parfaite où se retirer le temps de se faire oublier de leurs poursuivants.
"- Ils sont là, quelque part ! j'en suis sur ! s'indigna le viellard, en voyant l'endroit qui semblait désert.
- Du calme, mon ami, répondit le pandaren, scrutant les deux bâtiments se trouvant de l'autre côté du champ, dont l'un devait servir de grenier tandis que l'autre se trouvait sans doute être la cabane du laboureur démuni. Nous allons rester ici pour le moment et voir de quoi il retourne, dissimulés dans ces fourrés."
Bien que semblant déçu que son protecteur ne prenne pas plus d'initiatives, ce que Cleyam trouva compréhensible, s'il souhaitait tant récupérer son habitat, le vieillard ne protesta pas. Ils s'installèrent donc parmi les broussailles, loin du point d'accès à la ferme, et attendirent. Bien que volumineux, le maître brasseur méditant sur les évènements a venir tout en continuant d'observer les lieux restait totalement immobile et serein.
Pendant une bonne heure, ils restèrent ainsi, mais sous peu, Ythan se mit à se plaindre de l'inaction du moine, qui fut bien obligé d'admettre, en raison du lourd silence de la région, que les combattants de la Horde ne devaient plus être ici. Il accepta donc qu'ils s'approchent, et ainsi s'engagèrent-ils sur le petit sentier de terre battue menant aux bâtiments, à quelques dizaines de mètres à présent.
Dans la grange, aucun son, si bien que le vieil homme se mit à se plaindre, les pillards ayant semble-t-il dévoré toutes ses bêtes. Ils arrivèrent alors devant la maison, dans laquelle regnait le même silence de mort. La porte fermée, les fenêtres condamnées, tout portait à croire que les membres de la Horde, lorsqu'ils vivaient là, devaient se tenir près à soutenir un "siège" en permanence.
Devant l'insistance de plus en plus pressante de l'humain, Cleyam finit par s'approcher de la porte de bois, un peu étroite à son goût, permettant d'entrer, et tourna la poignée avant d'entrer en faisant grincer cette dernière. L'endroit, plongé dans l'obscurité, dégageait une puanteur virile de sueur et de crasse, voir même de pourriture, tout bonnement, ce qui fit froner le museau au brasseur fervant amateur d'effluves agréables.
Derrière lui, il entendit son protégé rentrer à son tour, mais préféra s'habituer à la luminosité faible pour mieux distinguer ce qui se trouvait devant lui. L'endroit, de ce qu'il en voyait, avait joliment été ravagé par ces brutes, et il y aurait beaucoup de travail pour rendre l'endroit de nouveau correct. néanmoins, ces réflexions furent interrompues par un flash de lumière et une forte douleur à l'arrière de son crâne.
~ Qui ne peut vivre dans l'honneur doit mourir dans l'honneur ~
Dans un grognement sourd, il laissa tomber son gros tonneau de bière, qu'il portait jursqu'alors dans le dos, et s'assit dessus avec un soupir satisfait. Cleyam venait de parcourir une bonne distance, aujourd'hui, et comptait bien en profiter pour se reposer dans cet endroit inconnu. Il devait au moins être l'heure du casse-croûte, se dit-il, en plissant les yeux pour observer le soleil, non loin de son zénith.
Cela faisait un moment qu'il n'avait plus voyagé, s'étant retrouvé en quelque sorte "coincé" à Hurlevent par des besoins primordiaux tels que l'apprentissage correct du commun, de sa lecture et de son écriture. Cela faisait quelques jours qu'il avait rencontré le belluaire, Angron Manus, et depuis, il savait de mieux en mieux déchiffrer le dialecte local, si bien qu'il avait accepté une quête pour venir en aide à un fermier de la région.
L'une des choses qu'il avait appris de ses parents, c'est qu'un serment est une chose sacré qu'il est capital de respecter, quels que soient les circonstances, puisqu'il s'agissait là de son honneur en tant que moine qui était en jeu. De ce fait, le maître-brasseur estimait qu'il contribuait à accomplir son serment envers l'Alliance, qu'il avait prêté tout comme les siens à son arrivée en ville, en tendant une main secourable à ce pauvre bougre.
L'humain, qui le suivait de près d'ailleurs, et qui s'était allongé dans l'herbe en comprenant qu'ils faisaient halte, devait avoir la cinquantaine. Le bougre avait du passer sa vie à labourer les champs, si bien qu'il ressemblait réellement à un vieillard, le crâne dégarni et la face ridée comme une vieille pomme. Durant le voyage, il s'était déplacé le dos courbé et aidé d'un bâton de marche, si bien que le pandaren avait ralentit l'allure, pouvant ainsi profiter du paysage.
Passé le Comté-de-l'Or, un nid de débauche où se mêlaient combats d'ivrognes et activités peu louables, en périphérie de la ville qui combattait ce genre de pratiques, la Forêt d'Elwynn s'averait être un lieu d'apparence paisible, la route la traversant offrant quelques panoramas sympathiques. Ce fut d'ailleurs l'ancien, qui s'appelait Ythan, qui lui décrivit un peu la nature de ce qu'ils virent, comme la Tour d'Azora ou le camp des bûcherons.
Ils venaient donc de s'arrêter à la lisière des Carmines, là où l'herbe commence à se faire plus brune que verte, mais ne comptaient pas s'y aventurer, puisque leur objectif se trouvait plus au sud, où se trouvait le domaine du vieil homme. Désesperé, celui-ci avait du le quitter à cause de quelques pillards de la Horde sévissant dans la région, s'étant installés dans sa ferme et s'en servant de point de départ à leurs raids.
Si la plupart d'entre eux appreciaient s'attaquer au Comté de l'Or, où ils se retrouvaient confrontés aux gardes, ceux-ci étaient plutôt prudents et n'avaient toujours pas été délogés, si bien que l'humain s'était décidé à faire appel aux aventuriers, qui même s'ils sont réputés peu fréquentables pour les citoyens moyens, n'en reste pas moins efficaces, normalement, face à de telles menaces.
Le voyant assez démuni, Cleyam avait été le seul à accepter de l'aider sans récompense, mais avait tout de même imposé comme conditions d'obtenir un bon repas une fois le problème réglé, tout en se réservant le droit de récupérer tout bien de ses adversaires abattus qui l'interesserait. Après tout, il n'en restait pas moins un aventurier, et ce genre de quêtes est son gagne-pain !
A présent à l'arrêt depuis quelques minutes, le vieux plus reposé parvint à lui articuler en quelques phrases que sa ferme ne devait plus se trouver à plus d'un ou deux kilomètres. En acquiescant, Cleyam lui servit une chope de sa bière, une de celles qu'il a brassé pour donner un petit coup de fouet en cas de fatique. Il s'en accorda lui même une grosse rasade, en prévision des évènements à venir, puis ils mangèrent.
Le menu fut simple, et la pause rapidement expédiée, si bien qu'en début d'après-midi, ils atteignirent enfin l'exploitaiton agricole. A vrai dire, bien qu'il se garda de le mentionner, le pandaren trouvait l'endroit plutôt misérable. Quelques lignes de navet et de choux se battant pour de la place sur un petit bout de terre cloturé envahit par les herbes folles de la forêt semblant prête à avaler les cultures en son sein dès qu'on aurait le dos tourné.
Rien à voir avec les belles exploitations pandarens de son île natale, donc, mais tout de même le moyen de subsistance de ce pauvre homme. Il comprit également pourquoi les pillards avaient choisi cet endroit, vraiment perdu au fin fond des bois et surement inconnu à la plupart des gens du coin, il faisait une planque parfaite où se retirer le temps de se faire oublier de leurs poursuivants.
"- Ils sont là, quelque part ! j'en suis sur ! s'indigna le viellard, en voyant l'endroit qui semblait désert.
- Du calme, mon ami, répondit le pandaren, scrutant les deux bâtiments se trouvant de l'autre côté du champ, dont l'un devait servir de grenier tandis que l'autre se trouvait sans doute être la cabane du laboureur démuni. Nous allons rester ici pour le moment et voir de quoi il retourne, dissimulés dans ces fourrés."
Bien que semblant déçu que son protecteur ne prenne pas plus d'initiatives, ce que Cleyam trouva compréhensible, s'il souhaitait tant récupérer son habitat, le vieillard ne protesta pas. Ils s'installèrent donc parmi les broussailles, loin du point d'accès à la ferme, et attendirent. Bien que volumineux, le maître brasseur méditant sur les évènements a venir tout en continuant d'observer les lieux restait totalement immobile et serein.
Pendant une bonne heure, ils restèrent ainsi, mais sous peu, Ythan se mit à se plaindre de l'inaction du moine, qui fut bien obligé d'admettre, en raison du lourd silence de la région, que les combattants de la Horde ne devaient plus être ici. Il accepta donc qu'ils s'approchent, et ainsi s'engagèrent-ils sur le petit sentier de terre battue menant aux bâtiments, à quelques dizaines de mètres à présent.
Dans la grange, aucun son, si bien que le vieil homme se mit à se plaindre, les pillards ayant semble-t-il dévoré toutes ses bêtes. Ils arrivèrent alors devant la maison, dans laquelle regnait le même silence de mort. La porte fermée, les fenêtres condamnées, tout portait à croire que les membres de la Horde, lorsqu'ils vivaient là, devaient se tenir près à soutenir un "siège" en permanence.
Devant l'insistance de plus en plus pressante de l'humain, Cleyam finit par s'approcher de la porte de bois, un peu étroite à son goût, permettant d'entrer, et tourna la poignée avant d'entrer en faisant grincer cette dernière. L'endroit, plongé dans l'obscurité, dégageait une puanteur virile de sueur et de crasse, voir même de pourriture, tout bonnement, ce qui fit froner le museau au brasseur fervant amateur d'effluves agréables.
Derrière lui, il entendit son protégé rentrer à son tour, mais préféra s'habituer à la luminosité faible pour mieux distinguer ce qui se trouvait devant lui. L'endroit, de ce qu'il en voyait, avait joliment été ravagé par ces brutes, et il y aurait beaucoup de travail pour rendre l'endroit de nouveau correct. néanmoins, ces réflexions furent interrompues par un flash de lumière et une forte douleur à l'arrière de son crâne.
Dernière édition par Cleyam le Dim 09 Sep 2012, 10:43, édité 2 fois
Cleyam
Re: La fortune sourit aux audacieux
Lorsqu'il reprit conscience, quelques instants plus tard, Cleyam réalisa qu'il était allongé, ventre à terre, là où il se tenait un instant plus tôt, à la différence qu'à présent, l'endroit était bien plus vivant. Sortis de leur planque, deux orcs, dont un particulièrement massif, ainsi qu'un réprouvé et un elfe de sang, encadraient Ythan qui, toujours son bâton de marche à la main, s'adressait à eux d'une voix suppliante :
"- J'ai fais ce que vous souhaitiez ! A présent, rendez-la moi et donnez-moi ma part ! C'est le cinquième que je vous amène, cela ne vous suffit donc pas ?!"
Sa voix se brisait d'émotion. Ainsi, c'était l'humain qui l'avait assomé ! Se voir ainsi trahit par celui qu'il avait cru si faible l'assoma presque autant que si on venait d ele frapper une seconde fois ! Ce genre de cas de figure n'avaient pas lieu d'être sur l'ïle Vagabonde, et voir ainsi un membre de l'Alliance pactiser avec l'ennemi lui paressait tout bonnement incroyable, lui pour qui l'honneur importait tant !
Voyant leur victime émerger, le mort-vivant, de sa voix lugubre dépourvue d'émotions, tacha d'avertir leur chef en orc de ce fait. Le mastodonte à la carrure impressionante et aux muscles devant lesquels ceux du moine ex-forgeron faisaient pâle figure, s'approcha alors, poussant négligemment Ythan sur le côté, celui-ci allant s'ecraser sur le sol dans un coin où il se tapit, observant la suite des évènements.
La créature, dont le pandaren n'avait vu que quelques congénères sur son île, qui étaient faiblards et blessés par le crash, avait une stature très impressionante qui fit bien perdre un peu de son sang froid au pandaren. Le chef du groupe articula alors quelques mots dans un commun écorché au possible et d'autant plus difficile à comprendre car teinté d'un fort accent orc.
"- Toi le pandaren, t'es de la même espèce que ceux qui nous ont rejoints mais t'as été chez ces pourceaux d'peaux roses. On va te faire regretter ton erreur, et rapporter ta tête à Hurlenfer !"
Il lança quelques autres mots, bien moins hésitants, dans sa langue natale à ses compagnons, qui ricanèrent, à l'exception du réprouvé toujours inerte et imperméable à l'humour. Le géant à la peau verte s'empara d'un tonnelet de bière qui avait roulé à côté de Cleyam, surement détaché de sa ceinture dans sa chute, et s'ecarta un peu en donnant des instructions à ses hommes.
Feintant toujours l'impuissance, allongé par terre parmis les ordures laissées par les soldats, le brasseur observa leur chef en train de mettre en perce son tonneau, cherchant le moment propice, sans s'occuper des trois autres individus en train de déguainer et de s'approcher de lui. Jouant les durs, le chef orc retourna le tonnelet au dessus de sa tête et ouvrit grand la bouche, partit pour s'envoyer une bonne partie de la boisson.
Néanmoins, n'est pas pandaren qui veut, et surtout pas lorsque l'on s'envoit l'un des alcools les plus puissants d'un maître-brasseur ! Après quelques gorgées, l'orc s'etouffa devant la puissance du liquide qui lui brûlait la gorge, et toussa en recrachant la bière qu'il avait bu de travers, relachant le tonneau qui alla s'écraser au sol en répendant son contenu. Les autres se retournèrent vers lui, et le moine frappa.
Vif comme l'éclair, il fit un vaste mouvement de jambe en tournant sur lui-même à terre, faisant un croche-pied aux trois comparses occupés par leur chef ayant fait office de diversion, qui vinrent s'écraser à terre dans un fracas de métal. Saisissant l'occasion, le brasseur s'appuya de ses mains pour se propulser sur ses deux jambes, de nouveau debout, et prêt à se battre à armes égales, cette fois-ci.
Le premier sur se sjambes fut l'elfe de sang, tout aussi véloce que lui, et seulement habillé d'un ensemble en cuir et armé de deux dagues, contrairement à ses compagnons enveloppés de feraille. Sans attendre, il chargea le pandaren qui, au lieu de se préparer à encaisser son attaque, vint à sa rencontre en lachant un rugissement digne d'un ours.
Les deux coups de dagues finirent dans le vent, esquivés promptement. Déjà sur le côté, Cleyam envoya un coup de poing bien senti au sin'dorei, ayant concentré toute sa force dans son poing, d'une sorte que seuls les moines savent maîtriser. Le coup étala l'espace d'un instant l'elfe à nouveau à terre, sonné, un précieux instant que le pandaren mit à profit pour vider le reste de sa flasque de bière énergisante.
Le vrai combat commença alors. Commençant à tituber tel un ivrogne, le moine esquiva comme s'il ne l'avait même pas vu le carreau d'arbalète que le réprouvé lui avait envoyé, maintenant qu'il s'était relevé. De la même manière, il trébucha sur une planche de bois et de ce fait, se retrouva trop bas pour prendre le coup de hache de l'orc s'étant lui aussi redressé.
Quelques coups de plus ne parvinrent toujours pas à le toucher, tandis qu'il continuait de déambuler tel un vieux pillier de bar cherchant le chemin de sa maison. Totalement déboussolés, les adversaires du brasseur se retrouvèrent ainsi confrontés pour la première fois à la danse de l'homme ivre, un style de combat on ne peut plus étrange dont les maîtres-brasseurs sont sans nul doute les experts.
Si ceux-ci pouvaient resister aux effets de l'alcool avec brio, en combat, ils se laissaient totalement submerger par celui-ci, laissant leurs instincts devenir seuls maîtres de leurs mouvements. L'avantage de cette discipline était qu'elle les rendait presque insaisissables et imprévisibles, mais aussi qu'elle destabilisait tant l'ennemi que celui-ci se mettait à faire des erreurs.
S'énervant devant ce qu'il assimilait à une insulte, l'orc se mit alors à frapper en tout sans dans l'espoir de le toucher, sans prendre garde à sa propre défense. Ainsi, tandis qu'il abattait sa hache et venait la coincer dans le parquet, Cleyam qui titubait non loin se mit soudain à se mouvoir comme la foudre, lui administrant de violents coups de pieds sur chaque centimètre de sa peau n'étant pas protégés par une pièce d'armure.
Sous peu, la violence de l'assaut laissa le guerrier à terre, sonné et hors combat, tandis que le moine semblait reprendre ses mouvements incohérents à travers la pièce. Le réprouvé s'essaya à le trouer d'un nouveau carreau, mais hélas pour lui, échoua, et sous peu, Cleyam fut à portée. Bien que la peur n'est plus une chose à laquelle les morts-vivants sont habitués, celui-ci sembla commencer à se rappeler vaguement de cette sensation.
Le pandaren engloutit le contenu d'une flasque rouge jusqu'alors à sa ceinture, et le garda dans sa bouche, laissant celles-ci gonflées par l'alcool. D'un mouvement ample de bras, il craqua une allumette sortie d'une poche et la plaça devant sa bouche. Alors, il se mit à cracher l'alcool qui, en frolant la petite flamme, bien que minuscule, se transforma en un brasier ardent qui, tel un souffle de flammes émanant de la bouche du moine, vint envelopper le revenant.
Dans un cri strident d'outretombe, la silhouette enflammée tituba vers l'extérieur, cherchant sans doute un moyen d'échapper à son funeste destin, mais sous peu, il termina allongé au sol, inerte, l'odeur de pourriture se voyant vaincue par celle de la chair grillée. On pouvait dire qu'à cet instant plus que tout autre, Cleyam portait parfaitement bien son nom de Souffle Braise !
Une telle vision révolta l'elfe de sang qui, de nouveau campé sur ses deux jambes, se lança dans un nouvel assaut. Cette fois-ci, malgré ses réflexes surnaturels conférés par ses alcools, le pandaren ne vint pas venir le coup, car profitant de la magie de l'ombre, l'elfe disparut dans une volupte de fumée pour lui omber dessus depuis le plafond, poignards en avant pour le cueillir !
Il évita de se faire crever les yeux, mais le brasseur hérita tout de même de deux profondes estafilades sur le museau, ainsi que d'une plaie sur le haut du torse. Dans un cri de douleur faisant à nouveau penser vaguement à un ours en colère, Cleyam lui expedia un coup de pied furieux qui, à nouveau, avec la force concentrée des moines, parvint à toucher le voleur à l'abdomen, l'envoyant valser à travers la pièce avec sans doute quelques côtes cassées.
"- J'ai fais ce que vous souhaitiez ! A présent, rendez-la moi et donnez-moi ma part ! C'est le cinquième que je vous amène, cela ne vous suffit donc pas ?!"
Sa voix se brisait d'émotion. Ainsi, c'était l'humain qui l'avait assomé ! Se voir ainsi trahit par celui qu'il avait cru si faible l'assoma presque autant que si on venait d ele frapper une seconde fois ! Ce genre de cas de figure n'avaient pas lieu d'être sur l'ïle Vagabonde, et voir ainsi un membre de l'Alliance pactiser avec l'ennemi lui paressait tout bonnement incroyable, lui pour qui l'honneur importait tant !
Voyant leur victime émerger, le mort-vivant, de sa voix lugubre dépourvue d'émotions, tacha d'avertir leur chef en orc de ce fait. Le mastodonte à la carrure impressionante et aux muscles devant lesquels ceux du moine ex-forgeron faisaient pâle figure, s'approcha alors, poussant négligemment Ythan sur le côté, celui-ci allant s'ecraser sur le sol dans un coin où il se tapit, observant la suite des évènements.
La créature, dont le pandaren n'avait vu que quelques congénères sur son île, qui étaient faiblards et blessés par le crash, avait une stature très impressionante qui fit bien perdre un peu de son sang froid au pandaren. Le chef du groupe articula alors quelques mots dans un commun écorché au possible et d'autant plus difficile à comprendre car teinté d'un fort accent orc.
"- Toi le pandaren, t'es de la même espèce que ceux qui nous ont rejoints mais t'as été chez ces pourceaux d'peaux roses. On va te faire regretter ton erreur, et rapporter ta tête à Hurlenfer !"
Il lança quelques autres mots, bien moins hésitants, dans sa langue natale à ses compagnons, qui ricanèrent, à l'exception du réprouvé toujours inerte et imperméable à l'humour. Le géant à la peau verte s'empara d'un tonnelet de bière qui avait roulé à côté de Cleyam, surement détaché de sa ceinture dans sa chute, et s'ecarta un peu en donnant des instructions à ses hommes.
Feintant toujours l'impuissance, allongé par terre parmis les ordures laissées par les soldats, le brasseur observa leur chef en train de mettre en perce son tonneau, cherchant le moment propice, sans s'occuper des trois autres individus en train de déguainer et de s'approcher de lui. Jouant les durs, le chef orc retourna le tonnelet au dessus de sa tête et ouvrit grand la bouche, partit pour s'envoyer une bonne partie de la boisson.
Néanmoins, n'est pas pandaren qui veut, et surtout pas lorsque l'on s'envoit l'un des alcools les plus puissants d'un maître-brasseur ! Après quelques gorgées, l'orc s'etouffa devant la puissance du liquide qui lui brûlait la gorge, et toussa en recrachant la bière qu'il avait bu de travers, relachant le tonneau qui alla s'écraser au sol en répendant son contenu. Les autres se retournèrent vers lui, et le moine frappa.
Vif comme l'éclair, il fit un vaste mouvement de jambe en tournant sur lui-même à terre, faisant un croche-pied aux trois comparses occupés par leur chef ayant fait office de diversion, qui vinrent s'écraser à terre dans un fracas de métal. Saisissant l'occasion, le brasseur s'appuya de ses mains pour se propulser sur ses deux jambes, de nouveau debout, et prêt à se battre à armes égales, cette fois-ci.
Le premier sur se sjambes fut l'elfe de sang, tout aussi véloce que lui, et seulement habillé d'un ensemble en cuir et armé de deux dagues, contrairement à ses compagnons enveloppés de feraille. Sans attendre, il chargea le pandaren qui, au lieu de se préparer à encaisser son attaque, vint à sa rencontre en lachant un rugissement digne d'un ours.
Les deux coups de dagues finirent dans le vent, esquivés promptement. Déjà sur le côté, Cleyam envoya un coup de poing bien senti au sin'dorei, ayant concentré toute sa force dans son poing, d'une sorte que seuls les moines savent maîtriser. Le coup étala l'espace d'un instant l'elfe à nouveau à terre, sonné, un précieux instant que le pandaren mit à profit pour vider le reste de sa flasque de bière énergisante.
Le vrai combat commença alors. Commençant à tituber tel un ivrogne, le moine esquiva comme s'il ne l'avait même pas vu le carreau d'arbalète que le réprouvé lui avait envoyé, maintenant qu'il s'était relevé. De la même manière, il trébucha sur une planche de bois et de ce fait, se retrouva trop bas pour prendre le coup de hache de l'orc s'étant lui aussi redressé.
Quelques coups de plus ne parvinrent toujours pas à le toucher, tandis qu'il continuait de déambuler tel un vieux pillier de bar cherchant le chemin de sa maison. Totalement déboussolés, les adversaires du brasseur se retrouvèrent ainsi confrontés pour la première fois à la danse de l'homme ivre, un style de combat on ne peut plus étrange dont les maîtres-brasseurs sont sans nul doute les experts.
Si ceux-ci pouvaient resister aux effets de l'alcool avec brio, en combat, ils se laissaient totalement submerger par celui-ci, laissant leurs instincts devenir seuls maîtres de leurs mouvements. L'avantage de cette discipline était qu'elle les rendait presque insaisissables et imprévisibles, mais aussi qu'elle destabilisait tant l'ennemi que celui-ci se mettait à faire des erreurs.
S'énervant devant ce qu'il assimilait à une insulte, l'orc se mit alors à frapper en tout sans dans l'espoir de le toucher, sans prendre garde à sa propre défense. Ainsi, tandis qu'il abattait sa hache et venait la coincer dans le parquet, Cleyam qui titubait non loin se mit soudain à se mouvoir comme la foudre, lui administrant de violents coups de pieds sur chaque centimètre de sa peau n'étant pas protégés par une pièce d'armure.
Sous peu, la violence de l'assaut laissa le guerrier à terre, sonné et hors combat, tandis que le moine semblait reprendre ses mouvements incohérents à travers la pièce. Le réprouvé s'essaya à le trouer d'un nouveau carreau, mais hélas pour lui, échoua, et sous peu, Cleyam fut à portée. Bien que la peur n'est plus une chose à laquelle les morts-vivants sont habitués, celui-ci sembla commencer à se rappeler vaguement de cette sensation.
Le pandaren engloutit le contenu d'une flasque rouge jusqu'alors à sa ceinture, et le garda dans sa bouche, laissant celles-ci gonflées par l'alcool. D'un mouvement ample de bras, il craqua une allumette sortie d'une poche et la plaça devant sa bouche. Alors, il se mit à cracher l'alcool qui, en frolant la petite flamme, bien que minuscule, se transforma en un brasier ardent qui, tel un souffle de flammes émanant de la bouche du moine, vint envelopper le revenant.
Dans un cri strident d'outretombe, la silhouette enflammée tituba vers l'extérieur, cherchant sans doute un moyen d'échapper à son funeste destin, mais sous peu, il termina allongé au sol, inerte, l'odeur de pourriture se voyant vaincue par celle de la chair grillée. On pouvait dire qu'à cet instant plus que tout autre, Cleyam portait parfaitement bien son nom de Souffle Braise !
Une telle vision révolta l'elfe de sang qui, de nouveau campé sur ses deux jambes, se lança dans un nouvel assaut. Cette fois-ci, malgré ses réflexes surnaturels conférés par ses alcools, le pandaren ne vint pas venir le coup, car profitant de la magie de l'ombre, l'elfe disparut dans une volupte de fumée pour lui omber dessus depuis le plafond, poignards en avant pour le cueillir !
Il évita de se faire crever les yeux, mais le brasseur hérita tout de même de deux profondes estafilades sur le museau, ainsi que d'une plaie sur le haut du torse. Dans un cri de douleur faisant à nouveau penser vaguement à un ours en colère, Cleyam lui expedia un coup de pied furieux qui, à nouveau, avec la force concentrée des moines, parvint à toucher le voleur à l'abdomen, l'envoyant valser à travers la pièce avec sans doute quelques côtes cassées.
Cleyam
Re: La fortune sourit aux audacieux
Tandis que son camarade venait s'ecraser dans le mobilier dans un fracas de bois brisé, le chef du groupe, enfin remit de l'alcool monstrueux qui avait bien failli le faire étouffer, lui, un puissant guerrier, se redressa. Il lacha un beuglement qui, à nouveau, fit passer celui du pandaren un peu plus tôt pour l'aboiement d'un chien malade, et le chargea en faisant trembler la maison dans ses fondations à chaque pas.
Carapaçonné dans son armure de plates, il semblait peu probable que cleyam puisse lui provoquer le moindre dommage avec ses poings nus, si bien qu'il déguaina enfin lui même son long bâton en bambou, auquel pendaient quelques babioles telles qu'une etoffe de tissu bleutée. Titubant toujours comme un nain un lendemain de soirée, le moine ne fit pas mine de fuir la charge.
Pourtant, au dernier moment, il s'ecarta avec une rapidité surprenante, laissant l'orc passer à toute vitesse. Le béhémot alla finir sa course dehors, après avoir arraché tout un bout du montant de la porte, ainsi que cette dernière, dans son élan. Cleyam le suivit à l'exterieur, en passant à côté du cadavre brûlé du réprouvé, une preuve de délicatesse à laquelle son chef n'avait pas pensé, vu son état.
L'affrontement se fit alors plus dense, le peau-verte faisant pleuvoir les coups d'épée sur son adversaire, pris d'une folie furieuse, tandis que Cleyam commençait à peiner à tout esquiver, que ce soit grâce à ces déplacements ou bien à l'aide de son bâton, ses blessures l'empêchant d'être au maximum de sa forme. il tacha tout de même de lui asséner quelques coups de bâton sur le crâne à l'occasion.
Peu à peu, la mêlée tourna à l'avantage de l'orc qui, fort de sa musculature abusive, parvint à mettre le pandaren totalement sur la défensive, l'empêchant d'avoir la moindre initiative. Une frappe particulièrement violente fit tomber le brasseur à terre, son bâton hors de portée, le laissant à la merci de son agresseur. Celui-ci, avec un ricanement guttural, se prépara à lui lacher une réplique bien sentie, mais n'eut jamais le temps de la lui annoncer.
Un coup de feu retentit, une partie du crâne du mastodonte vola en éclats, allant abreuver le potager de sang, avant que le vaincu vienne y chuter à son tour peu après, venant finir de malmener les cultures. Le souffle court, clignant des yeux et reprenant un peu ses esprits après ce combat, le moine leva les yeux pour apercevoir un nain, perché sur une charette, près de la grange, qui soufflait sur le canon encore fumant de sa pétoire.
"- Et ben mon gros, encore un peu et tu finissais empalé au bout de l'épée de cette saloperie ! lui lança-t-il en riant, s'exprimant avec un fort accent. La prochaine fois, ne t'attaque pas seul à ces idiots de la Horde. Ils ont beau être cons comme des peignes, il tatannent sec, ceux-là !"
En se redressant, Cleyam détailla un peu le nain venant dans sa direction. Courtaud et trappu, celui-ci n'avait rien à voir avec les marins du bateau qui l'avait conduit à Hurlevent. Couvert de maille et de cuir, et couvert d'un capuchon vert, il pouvait surement se fondre dans ces bois sans le moindre soucis. Le chasseur lui tendit une poigne amicale et ferme et l'aida à se relever.
Après l'avoir abreuver de quelques blagues quand celui-ci le remercia, le petit être alla inspecter les autres hordeux dans la cabane, qu'il acheva avec un poignard sans plus de cérémonies, mais lorsqu'il ressortit pour voir comment allait Cleyam, qui bandait ses blessures, il annonça ne pas avoir vu la moindre trace du vieillard, qui avait du prendre la poudre d'escampette.
En dédommagement pour son aide, le pandaren lui proposa un de ses meilleurs tonnelets, ce que le barbu accepta avec joie, étant un membre de l'une des races les plus habituées à la visite des pandarens, et parmi les plus friands de leurs alcools forts, devant la plupart desquels les brasseurs nains devaient s'incliner. Plus tard, des gardes furent avertis, et les deux compagnons de ciconstance reçurent quelques pièces pour leurs services.
Quelques temps plus tard, de retour à Hurlevent, Cleyam se regardait dans l'eau du lac en sirotant une bière. Il avait gardé de cette histoire une belle cicatrice sur le museau, qui lui conferait un air guerrier contrastant pas mal avec son visage serein. La chose l'amusa, mais il se promit de retenir la leçon de son insouciance, et de se montrer plus prudent à l'avenir, même si la chose lui serait difficile...
Carapaçonné dans son armure de plates, il semblait peu probable que cleyam puisse lui provoquer le moindre dommage avec ses poings nus, si bien qu'il déguaina enfin lui même son long bâton en bambou, auquel pendaient quelques babioles telles qu'une etoffe de tissu bleutée. Titubant toujours comme un nain un lendemain de soirée, le moine ne fit pas mine de fuir la charge.
Pourtant, au dernier moment, il s'ecarta avec une rapidité surprenante, laissant l'orc passer à toute vitesse. Le béhémot alla finir sa course dehors, après avoir arraché tout un bout du montant de la porte, ainsi que cette dernière, dans son élan. Cleyam le suivit à l'exterieur, en passant à côté du cadavre brûlé du réprouvé, une preuve de délicatesse à laquelle son chef n'avait pas pensé, vu son état.
L'affrontement se fit alors plus dense, le peau-verte faisant pleuvoir les coups d'épée sur son adversaire, pris d'une folie furieuse, tandis que Cleyam commençait à peiner à tout esquiver, que ce soit grâce à ces déplacements ou bien à l'aide de son bâton, ses blessures l'empêchant d'être au maximum de sa forme. il tacha tout de même de lui asséner quelques coups de bâton sur le crâne à l'occasion.
Peu à peu, la mêlée tourna à l'avantage de l'orc qui, fort de sa musculature abusive, parvint à mettre le pandaren totalement sur la défensive, l'empêchant d'avoir la moindre initiative. Une frappe particulièrement violente fit tomber le brasseur à terre, son bâton hors de portée, le laissant à la merci de son agresseur. Celui-ci, avec un ricanement guttural, se prépara à lui lacher une réplique bien sentie, mais n'eut jamais le temps de la lui annoncer.
Un coup de feu retentit, une partie du crâne du mastodonte vola en éclats, allant abreuver le potager de sang, avant que le vaincu vienne y chuter à son tour peu après, venant finir de malmener les cultures. Le souffle court, clignant des yeux et reprenant un peu ses esprits après ce combat, le moine leva les yeux pour apercevoir un nain, perché sur une charette, près de la grange, qui soufflait sur le canon encore fumant de sa pétoire.
"- Et ben mon gros, encore un peu et tu finissais empalé au bout de l'épée de cette saloperie ! lui lança-t-il en riant, s'exprimant avec un fort accent. La prochaine fois, ne t'attaque pas seul à ces idiots de la Horde. Ils ont beau être cons comme des peignes, il tatannent sec, ceux-là !"
En se redressant, Cleyam détailla un peu le nain venant dans sa direction. Courtaud et trappu, celui-ci n'avait rien à voir avec les marins du bateau qui l'avait conduit à Hurlevent. Couvert de maille et de cuir, et couvert d'un capuchon vert, il pouvait surement se fondre dans ces bois sans le moindre soucis. Le chasseur lui tendit une poigne amicale et ferme et l'aida à se relever.
Après l'avoir abreuver de quelques blagues quand celui-ci le remercia, le petit être alla inspecter les autres hordeux dans la cabane, qu'il acheva avec un poignard sans plus de cérémonies, mais lorsqu'il ressortit pour voir comment allait Cleyam, qui bandait ses blessures, il annonça ne pas avoir vu la moindre trace du vieillard, qui avait du prendre la poudre d'escampette.
En dédommagement pour son aide, le pandaren lui proposa un de ses meilleurs tonnelets, ce que le barbu accepta avec joie, étant un membre de l'une des races les plus habituées à la visite des pandarens, et parmi les plus friands de leurs alcools forts, devant la plupart desquels les brasseurs nains devaient s'incliner. Plus tard, des gardes furent avertis, et les deux compagnons de ciconstance reçurent quelques pièces pour leurs services.
Quelques temps plus tard, de retour à Hurlevent, Cleyam se regardait dans l'eau du lac en sirotant une bière. Il avait gardé de cette histoire une belle cicatrice sur le museau, qui lui conferait un air guerrier contrastant pas mal avec son visage serein. La chose l'amusa, mais il se promit de retenir la leçon de son insouciance, et de se montrer plus prudent à l'avenir, même si la chose lui serait difficile...
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