Les doutes
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Les doutes
Dans quelques jours, je fêterai le premier anniversaire. Dois-je le prendre au sérieux et me le remémorer en permanence? Dois-je me dire que ce n'est rien, et tenter de l'oublier? Peut-être est-il trop tard pour cela.
Dans le chariot qui nous menait, Menaar et moi, à travers les marais, alors que j'écrivais cet article que je dois rendre dimanche, mon esprit était empli de nombreuses pensées. Mes yeux vagabondaient sur les pages de dialogues, mais c'était comme s'ils s'étaient retournés pour regarder l'intérieur de mon crâne, munis de torches pour éclairer cette vieille chaumière, et écartant les trop nombreuses toiles d'araignées qui se sont logées en mon absence.
Dans quelques jours, cela fera un an que les éléments ne m'ont pas parlé. Un an durant lequel j'ai laissé un jumeau-étranger s'installer sous mon toit, refusant toute introspection, moi qui affectionnait tant cette pratique.
J'ai vécu tout au long de cette année comme alcoolisé. Quand je m'y replonge, tout me semble flou, vague. Oui, j'ai fait ce choix, je m'en souviens. Oui, j'ai pris cette route, je le reconnais. Mais pourquoi? Quelles sont les raisons? Les faits sont là... mais mes intentions ont disparu. Mon esprit semble les avoir effacé volontairement, pour que je continue d'avancer. Peut-être pour éviter que je ne tombe dans la dépression.
Menaar est là. Mon frère. Je lève la tête de mes papiers, je le regarde, et il est tel que je l'ai toujours connu: cet être si différent de moi sous les traits de ma mère. Je ne vais pas me plaindre, j'ai entendu tant d'histoires de fratricides et de haines familiales, d'incompréhension de celui qui a retiré à l'autre, ou l'inverse, le privilège du ventre maternel. Nous ne sommes pas un cas isolé, bien entendu. Peut-être même sommes-nous mieux lotis que les autres. Notre éloignement nous a empêché de nous aimer assez pour nous haïr.
Pourquoi es-tu venu? furent les premiers mots qui sortirent de sa bouche lorsque nous sommes sortis du bureau où ils l'avaient séquestré. Je n'ai pas su quoi répondre. Sur le moment, je n'ai même pas réfléchi au sens de ses mots: il fallait partir vite, sans que personne ne nous reconnaisse.
Maintenant, je me pose la même question. Pourquoi suis-je venu? Est-ce par amour? Par devoir familial? Ces deux sentiments me sont étrangers depuis trop longtemps. Pourtant, en venant le chercher, je me suis coupé définitivement de Shattrath. Si je dois arpenter encore la Ville de Lumière, ce sera comme toutes ces ombres encapuchonnées des bas quartiers, fuyant les gardes et cachant leur visage. Douloureux sacrifice que celui que j'ai fait pour cet être auquel j'ai le sentiment de ne rien devoir.
Peut-être que cette arrestation tombait bien. Ces derniers jours, à l'approche de l'anniversaire, tout était au plus mal. Tout me créait des complications, j'avais l'impression de mentir à chaque personne avec laquelle je parlais, du simple badaud à la collègue de travail. Peut-être voulais-je fuir cette horrible année, peut-être que je craignais qu'elle connaisse une fin funeste.
Menaar est peut-être le seul visage qui me semble encore familier aujourd'hui. Il me rattache à notre passé, à ma condition de draenei qui me semblait si absconse depuis que je suis en Azeroth. Je me sens comme un guerrier venant prier sur la tombe de son ennemi vaincu... J'essaie de retrouver ce combat que j'ai mené avec tant de passion, cet ennemi que j'étais heureux de pouvoir affronter. Au fond, cette société que j'ai tant combattu et que j'ai fui dès l'ouverture de la Porte des Ténèbres pourrait être celle dans laquelle je me sens le mieux.
La liste des constats s'allonge, plus terrible à chaque seconde, et je me sens épuisé alors qu'aucune solution ne daigne apparaître. Le rejet que me font subir les forces naturelles, la solitude qui m'accable, l'impression que je ne suis pas là où je devrais être, que je suis étranger partout où je vais...tout s'emmêle et se confond, aveuglant toute réflexion, tandis qu'une voix désincarnée hurle dans ma tête la question, si simple, si stupide, et pourtant si significative.
Qu'est-ce qui m'arrive? Qu'est-ce qui m'arrive? Qu'est-ce qui m'arrive, Lumière, Naarus, éléments, toutes forces que je prie à cet instant sans y croire? Qu'est-ce qui m'arrive, Daelaan?
Le hurlement monstrueux n'a pour unique réponse que ce silence qui me vrille les tympans. Une masse s'abat sur mon crâne et me laisse sans repère, désorienté au milieu du brouillard de l'esprit.
A quelques jours de cet anniversaire, alors qu'un Roué en haillons nous conduit à la frontière des marécages, le doute s'installe en moi comme rarement au cours de ma vie.
Dans le chariot qui nous menait, Menaar et moi, à travers les marais, alors que j'écrivais cet article que je dois rendre dimanche, mon esprit était empli de nombreuses pensées. Mes yeux vagabondaient sur les pages de dialogues, mais c'était comme s'ils s'étaient retournés pour regarder l'intérieur de mon crâne, munis de torches pour éclairer cette vieille chaumière, et écartant les trop nombreuses toiles d'araignées qui se sont logées en mon absence.
Dans quelques jours, cela fera un an que les éléments ne m'ont pas parlé. Un an durant lequel j'ai laissé un jumeau-étranger s'installer sous mon toit, refusant toute introspection, moi qui affectionnait tant cette pratique.
J'ai vécu tout au long de cette année comme alcoolisé. Quand je m'y replonge, tout me semble flou, vague. Oui, j'ai fait ce choix, je m'en souviens. Oui, j'ai pris cette route, je le reconnais. Mais pourquoi? Quelles sont les raisons? Les faits sont là... mais mes intentions ont disparu. Mon esprit semble les avoir effacé volontairement, pour que je continue d'avancer. Peut-être pour éviter que je ne tombe dans la dépression.
Menaar est là. Mon frère. Je lève la tête de mes papiers, je le regarde, et il est tel que je l'ai toujours connu: cet être si différent de moi sous les traits de ma mère. Je ne vais pas me plaindre, j'ai entendu tant d'histoires de fratricides et de haines familiales, d'incompréhension de celui qui a retiré à l'autre, ou l'inverse, le privilège du ventre maternel. Nous ne sommes pas un cas isolé, bien entendu. Peut-être même sommes-nous mieux lotis que les autres. Notre éloignement nous a empêché de nous aimer assez pour nous haïr.
Pourquoi es-tu venu? furent les premiers mots qui sortirent de sa bouche lorsque nous sommes sortis du bureau où ils l'avaient séquestré. Je n'ai pas su quoi répondre. Sur le moment, je n'ai même pas réfléchi au sens de ses mots: il fallait partir vite, sans que personne ne nous reconnaisse.
Maintenant, je me pose la même question. Pourquoi suis-je venu? Est-ce par amour? Par devoir familial? Ces deux sentiments me sont étrangers depuis trop longtemps. Pourtant, en venant le chercher, je me suis coupé définitivement de Shattrath. Si je dois arpenter encore la Ville de Lumière, ce sera comme toutes ces ombres encapuchonnées des bas quartiers, fuyant les gardes et cachant leur visage. Douloureux sacrifice que celui que j'ai fait pour cet être auquel j'ai le sentiment de ne rien devoir.
Peut-être que cette arrestation tombait bien. Ces derniers jours, à l'approche de l'anniversaire, tout était au plus mal. Tout me créait des complications, j'avais l'impression de mentir à chaque personne avec laquelle je parlais, du simple badaud à la collègue de travail. Peut-être voulais-je fuir cette horrible année, peut-être que je craignais qu'elle connaisse une fin funeste.
Menaar est peut-être le seul visage qui me semble encore familier aujourd'hui. Il me rattache à notre passé, à ma condition de draenei qui me semblait si absconse depuis que je suis en Azeroth. Je me sens comme un guerrier venant prier sur la tombe de son ennemi vaincu... J'essaie de retrouver ce combat que j'ai mené avec tant de passion, cet ennemi que j'étais heureux de pouvoir affronter. Au fond, cette société que j'ai tant combattu et que j'ai fui dès l'ouverture de la Porte des Ténèbres pourrait être celle dans laquelle je me sens le mieux.
La liste des constats s'allonge, plus terrible à chaque seconde, et je me sens épuisé alors qu'aucune solution ne daigne apparaître. Le rejet que me font subir les forces naturelles, la solitude qui m'accable, l'impression que je ne suis pas là où je devrais être, que je suis étranger partout où je vais...tout s'emmêle et se confond, aveuglant toute réflexion, tandis qu'une voix désincarnée hurle dans ma tête la question, si simple, si stupide, et pourtant si significative.
Qu'est-ce qui m'arrive? Qu'est-ce qui m'arrive? Qu'est-ce qui m'arrive, Lumière, Naarus, éléments, toutes forces que je prie à cet instant sans y croire? Qu'est-ce qui m'arrive, Daelaan?
Le hurlement monstrueux n'a pour unique réponse que ce silence qui me vrille les tympans. Une masse s'abat sur mon crâne et me laisse sans repère, désorienté au milieu du brouillard de l'esprit.
A quelques jours de cet anniversaire, alors qu'un Roué en haillons nous conduit à la frontière des marécages, le doute s'installe en moi comme rarement au cours de ma vie.
Orshan Sang d'Ours
Re: Les doutes
Chaman
Lorsque j'évoque la voie que j'ai choisie, les personnes qui m'entourent s'imaginent souvent que je suis "en harmonie" avec le monde et toutes les entités qui le composent, que j'ai atteint une "paix intérieure" qui me rendrait plus sage, et que j'ai une vision bien plus claire du futur que les autres. Or, comme tous les chamans draeneïs que je connais, je ne suis qu'un novice. Cela ne fait que quelques années que nous suivons l'apprentissage de Nobundo. Une infime fraction de notre existence.
Je n'ai rien d'un prophète. Jamais je n'ai eu en rêve de vision du futur. J'étais même persuadé, lorsque les annonciateurs de la fin du monde parcouraient les rues de Hurlevent, que le Cataclysme annoncé n'aurait pas lieu. Terrible constat pour quelqu'un censé être "en harmonie avec le monde"! Je n'ai même pas senti la tempête qui allait s'abattre sur lui!
Au fond, le silence des éléments ne me surprend pas vraiment. Il fait écho aux questions que je me pose de plus en plus souvent : Suis-je un bon chaman? Est-ce que je remplis mon rôle, et surtout, est-ce que je crois vraiment en cette voie ?
Bien sûr, j'en appelle aux éléments lors de diverses situations, je m'en remets à eux lorsque j'ai un problème. Mais c'est ce qu'on m'a enseigné. Est-ce par véritable foi en eux que je le fais, ou par simple répétition de l'acte appris?
Pendant longtemps, lorsque je me demandais pourquoi j'avais choisi cette voie, je me remémorais les raisons pour lesquelles je n'étais plus anachorète... et je n'allais pas plus loin. Comme si le simple fait de ne plus suivre la voie de la prêtrise justifiait seul qu'on emprunte celle du chamanisme.
Pourtant, j'ai prouvé ma dévotion. J’ai combattu pour les éléments. Je suis parti aux quatre coins d’Azeroth lorsqu’il a fallu repousser les forces d’Aile-de-Mort. Aux yeux du Cercle Terrestre et de tous mes frères de combat, j’étais pleinement engagé pour rétablir l’équilibre du monde.
Mais aujourd’hui, à mes yeux, tout semble différent. Mon engagement n'avait rien à voir avec la foi. Cette guerre… elle tombait bien, si je puis dire. Elle m’a donné un but au moment où j’en avais le plus besoin. Elle m’a permis de m’extraire du canapé où je me torturais mentalement, et je me suis persuadé que c’était mon destin que d’y aller pour mieux quitter cet horrible salon.
Je crois que cette guerre n’a fait que repousser l’échéance. Elle m’a permis de retarder ce terrible moment où je devrais me retrouver face à moi-même, à considérer ce qu’est ma vie. Cet instant que j’affronte en ce moment même.
J’ai réussi à me mentir tout ce temps… mais je n’ai pas pu tromper les éléments. Ils ont senti ma fausseté, ils ont senti mes doutes avant même que je ne les perçoive… et ils ont tranché à ma place sur ces questions qui me tourmentaient.
C'est sans doute mieux ainsi. Je ne pense pas que j'aurais pu les convaincre de ma sincérité. Je n'étais plus sincère depuis un certain temps.
Mais, au départ, je voulais être chaman. Je croyais en Nobundo, je croyais en les éléments. Mes croyances se seraient-elles évaporées dans ce court laps de temps?
Ou peut-être... n'ai-je jamais cru? Etait-ce là encore une illusion que je m'étais créé pour cacher mes véritables intentions?
Je me souviens qu'à cette époque, je me sentais très seul. Après avoir vu la destruction de Draenor, j'avais rejoint mon peuple dans un lieu à l'abri des Orcs, et je n'y connaissais personne. Souvent, le soir, je repensais à ma vie d'anachorète, cette vie d'échanges et de communauté que j'avais quitté. Les raisons de mon départ étaient toujours intactes... mais cette vie me manquait.
Au milieu de cette solitude, peut-être le chamanisme m'est-il apparu comme un moyen de retrouver cet esprit, de faire partie à nouveau d'un tout uni, d'un groupe soudé autour des mêmes valeurs?
Si le chamanisme m'a semblé si attirant, c'est aussi qu'il épousait parfaitement les formes de cette contradiction que j'ai détecté en moi, cet étrange paradoxe qui m'habite, qui m'a poussé à aller sauver mon inconnu de frère. Cette attraction-répulsion envers ma propre culture, qui me semble parfois si étrangère et parfois si proche.
Plus j'avance dans ma réflexion, plus j'ai l'impression que toute ma vie tourne autour de cela depuis bien longtemps. Ne pas quitter la société draeneï, mais y rester un marginal.
La vision que Nobundo avait du chamanisme était idéale pour cela. Elle flattait mes envies de différences par son inspiration orque... tout en étant compatible avec l'essence même de notre peuple, en montrant les éléments comme une émanation de la Lumière.
Je pense que je n'arriverais pas à avancer tant que je ne clarifierai pas cette étrange relation que j'entretiens avec les miens.
Lorsque j'évoque la voie que j'ai choisie, les personnes qui m'entourent s'imaginent souvent que je suis "en harmonie" avec le monde et toutes les entités qui le composent, que j'ai atteint une "paix intérieure" qui me rendrait plus sage, et que j'ai une vision bien plus claire du futur que les autres. Or, comme tous les chamans draeneïs que je connais, je ne suis qu'un novice. Cela ne fait que quelques années que nous suivons l'apprentissage de Nobundo. Une infime fraction de notre existence.
Je n'ai rien d'un prophète. Jamais je n'ai eu en rêve de vision du futur. J'étais même persuadé, lorsque les annonciateurs de la fin du monde parcouraient les rues de Hurlevent, que le Cataclysme annoncé n'aurait pas lieu. Terrible constat pour quelqu'un censé être "en harmonie avec le monde"! Je n'ai même pas senti la tempête qui allait s'abattre sur lui!
Au fond, le silence des éléments ne me surprend pas vraiment. Il fait écho aux questions que je me pose de plus en plus souvent : Suis-je un bon chaman? Est-ce que je remplis mon rôle, et surtout, est-ce que je crois vraiment en cette voie ?
Bien sûr, j'en appelle aux éléments lors de diverses situations, je m'en remets à eux lorsque j'ai un problème. Mais c'est ce qu'on m'a enseigné. Est-ce par véritable foi en eux que je le fais, ou par simple répétition de l'acte appris?
Pendant longtemps, lorsque je me demandais pourquoi j'avais choisi cette voie, je me remémorais les raisons pour lesquelles je n'étais plus anachorète... et je n'allais pas plus loin. Comme si le simple fait de ne plus suivre la voie de la prêtrise justifiait seul qu'on emprunte celle du chamanisme.
Pourtant, j'ai prouvé ma dévotion. J’ai combattu pour les éléments. Je suis parti aux quatre coins d’Azeroth lorsqu’il a fallu repousser les forces d’Aile-de-Mort. Aux yeux du Cercle Terrestre et de tous mes frères de combat, j’étais pleinement engagé pour rétablir l’équilibre du monde.
Mais aujourd’hui, à mes yeux, tout semble différent. Mon engagement n'avait rien à voir avec la foi. Cette guerre… elle tombait bien, si je puis dire. Elle m’a donné un but au moment où j’en avais le plus besoin. Elle m’a permis de m’extraire du canapé où je me torturais mentalement, et je me suis persuadé que c’était mon destin que d’y aller pour mieux quitter cet horrible salon.
Je crois que cette guerre n’a fait que repousser l’échéance. Elle m’a permis de retarder ce terrible moment où je devrais me retrouver face à moi-même, à considérer ce qu’est ma vie. Cet instant que j’affronte en ce moment même.
J’ai réussi à me mentir tout ce temps… mais je n’ai pas pu tromper les éléments. Ils ont senti ma fausseté, ils ont senti mes doutes avant même que je ne les perçoive… et ils ont tranché à ma place sur ces questions qui me tourmentaient.
C'est sans doute mieux ainsi. Je ne pense pas que j'aurais pu les convaincre de ma sincérité. Je n'étais plus sincère depuis un certain temps.
Mais, au départ, je voulais être chaman. Je croyais en Nobundo, je croyais en les éléments. Mes croyances se seraient-elles évaporées dans ce court laps de temps?
Ou peut-être... n'ai-je jamais cru? Etait-ce là encore une illusion que je m'étais créé pour cacher mes véritables intentions?
Je me souviens qu'à cette époque, je me sentais très seul. Après avoir vu la destruction de Draenor, j'avais rejoint mon peuple dans un lieu à l'abri des Orcs, et je n'y connaissais personne. Souvent, le soir, je repensais à ma vie d'anachorète, cette vie d'échanges et de communauté que j'avais quitté. Les raisons de mon départ étaient toujours intactes... mais cette vie me manquait.
Au milieu de cette solitude, peut-être le chamanisme m'est-il apparu comme un moyen de retrouver cet esprit, de faire partie à nouveau d'un tout uni, d'un groupe soudé autour des mêmes valeurs?
Si le chamanisme m'a semblé si attirant, c'est aussi qu'il épousait parfaitement les formes de cette contradiction que j'ai détecté en moi, cet étrange paradoxe qui m'habite, qui m'a poussé à aller sauver mon inconnu de frère. Cette attraction-répulsion envers ma propre culture, qui me semble parfois si étrangère et parfois si proche.
Plus j'avance dans ma réflexion, plus j'ai l'impression que toute ma vie tourne autour de cela depuis bien longtemps. Ne pas quitter la société draeneï, mais y rester un marginal.
La vision que Nobundo avait du chamanisme était idéale pour cela. Elle flattait mes envies de différences par son inspiration orque... tout en étant compatible avec l'essence même de notre peuple, en montrant les éléments comme une émanation de la Lumière.
Je pense que je n'arriverais pas à avancer tant que je ne clarifierai pas cette étrange relation que j'entretiens avec les miens.
Orshan Sang d'Ours
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