Sha
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Sha
Je suis celui qui vous lance les uns face aux autres.
Celui qui, lancinant, s'insinue, l'eau dans l'armure de vos volontés, le nuage un jour de beau temps, la vermine rampante, celui qui meurtrit les cœurs, père de la méfiance. Je cours dans la verdure, et si de Jade est mon berceau, c'est bien dans vos chairs que je me loge et vous accompagne, voire me permet de vous clouer. Pantins, je vous manipule, et aucun n'a eu la force encore de me chasser de son âme, sauf Un. Vos terres sont saines, dénuées de sang, mais chaque fois que vous piétinez l'herbe de ma prison, c'est ma peau que vous effleurez. Vous êtes épiés, et si l'un a la faiblesse, la faille dans sa certitude, je m'y engouffre aussitôt, et me nourris de lui avec un appétit insatiable et pernicieux.
Toi qui ne sais pas pourquoi te battre!
Toi, confiance ébranlée en tes amis!
Toi au passé brumeux!
Toi, lâche! Toi, seul! Toi, faible! Toi, incertain!
Vos conflits ne sont pas les miens, et vous n'êtes pas assez forts pour lutter. Je vous transperce les uns après les autres, et les uns après les autres vous devenez mes avatars, mes Ombres, mes agents. L'un a soupçonné ses compagnons d'armes, un autre s'est rendu compte que sa force n'était pas suffisante. Les deux sont morts. Je suis la graine qui germe dans celui dont la femme s'éloigne, et mon arbre s'appelle Jalousie. Je suis l'instigateur des tensions, le maître des guerres civiles, celui qui provoque les mensonges. Entre les arbres, un de mes multiples corps pend pour trahison envers sa patrie. Dans l'eau, au large de ma Forêt, un autre, égorgé, a voulu déserter le front.
Enfin d'autres insectes à croquer! D'autres conquêtes à accomplir! D'autres âmes à pervertir!
Je suis le Serpent, le Vrai, mais celui que personne ne veut se reconnaître. Vos actes sont-ils bons ou mauvais? Pourquoi se battre quand des puissances vous dépassent? Connaissez-vous seulement la raison de vos invasions? Combien devront mourir pour votre soif de pouvoirs, combien de peuples allez vous annihiler encore?
Trop de races jeunes, qui se lient et se séparent, qui s'aiment et s'entretuent, qui naissent, qui meurent, qui versent le sang dans lequel certains se baignent, qui sont les pions sur l'échiquier des puissants! Rampez au sol, larves, dans la haine et les larmes, mettez mon antre à feu et à sang, mentez-vous, continuez! Vos sentiments les moins nobles sont mon ambroisie, ma source et ma force!
...
Je suis le Doute: celui qui révèle quels monstres vous êtes.
Celui qui, lancinant, s'insinue, l'eau dans l'armure de vos volontés, le nuage un jour de beau temps, la vermine rampante, celui qui meurtrit les cœurs, père de la méfiance. Je cours dans la verdure, et si de Jade est mon berceau, c'est bien dans vos chairs que je me loge et vous accompagne, voire me permet de vous clouer. Pantins, je vous manipule, et aucun n'a eu la force encore de me chasser de son âme, sauf Un. Vos terres sont saines, dénuées de sang, mais chaque fois que vous piétinez l'herbe de ma prison, c'est ma peau que vous effleurez. Vous êtes épiés, et si l'un a la faiblesse, la faille dans sa certitude, je m'y engouffre aussitôt, et me nourris de lui avec un appétit insatiable et pernicieux.
Toi qui ne sais pas pourquoi te battre!
Toi, confiance ébranlée en tes amis!
Toi au passé brumeux!
Toi, lâche! Toi, seul! Toi, faible! Toi, incertain!
Vos conflits ne sont pas les miens, et vous n'êtes pas assez forts pour lutter. Je vous transperce les uns après les autres, et les uns après les autres vous devenez mes avatars, mes Ombres, mes agents. L'un a soupçonné ses compagnons d'armes, un autre s'est rendu compte que sa force n'était pas suffisante. Les deux sont morts. Je suis la graine qui germe dans celui dont la femme s'éloigne, et mon arbre s'appelle Jalousie. Je suis l'instigateur des tensions, le maître des guerres civiles, celui qui provoque les mensonges. Entre les arbres, un de mes multiples corps pend pour trahison envers sa patrie. Dans l'eau, au large de ma Forêt, un autre, égorgé, a voulu déserter le front.
Enfin d'autres insectes à croquer! D'autres conquêtes à accomplir! D'autres âmes à pervertir!
Je suis le Serpent, le Vrai, mais celui que personne ne veut se reconnaître. Vos actes sont-ils bons ou mauvais? Pourquoi se battre quand des puissances vous dépassent? Connaissez-vous seulement la raison de vos invasions? Combien devront mourir pour votre soif de pouvoirs, combien de peuples allez vous annihiler encore?
Trop de races jeunes, qui se lient et se séparent, qui s'aiment et s'entretuent, qui naissent, qui meurent, qui versent le sang dans lequel certains se baignent, qui sont les pions sur l'échiquier des puissants! Rampez au sol, larves, dans la haine et les larmes, mettez mon antre à feu et à sang, mentez-vous, continuez! Vos sentiments les moins nobles sont mon ambroisie, ma source et ma force!
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Je suis le Doute: celui qui révèle quels monstres vous êtes.
Jorra
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