Souvenirs perdus
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Souvenirs perdus
La vie.
Les jours qui passent, les uns après les autres, entrainant avec eux leur lot d'événements, d'émotions.
Idrid, dans sa petite enfance n'avait eu que des jours heureux, tout du moins jusqu'au déces de sa mère, des suites d'une longue maladie. Puis était venu celui de son père, face aux non-morts.
Il était un jeune homme à cette époque, un jeune homme orphelin.
La Croisade lui avait ouvert les bras, à l'époque, Mograine Père la dirigeait avec puissance et honneur.
Comme souvent dans les méandres de la vie, à partir d'un certain âge, l'attirance et le désir commencent à régir certains de nos actes.
Idrid trouva en Laëna des sensations nouvelles, cet "éphémère" qu'il est offert aux amants.
Il repense souvent à cette pièce sombre, emplie d'une douce chaleur, aux lumières tamisées...
Un enfant est née, le fils d'Idrid et Laëna, Lorius. Le portrait craché de son jeune père.
A cette époque, Mograine le Fils tua le père, laissant la Croisade aux mains de fous. Laëna suivit ceux-ci, elle aussi commençant à sombre peu à peu dans leur fanatisme.
La lente déchéance, la lente douleur de voir son aimée s'éloigner.
Idrid devait protéger son fils, pour sa compagne, il était trop tard. Hélas.
"Père", c'est le dernier mot qu'il entendu de Lorius. La voix des anges, la pureté incarnée.
Idrid venait de dire à sa compagne qu'il allait quitter la Croisade et qu'il emporterait Lorius avec lui.
Celle-ci le fit enfermer par d'autres fous, les anciens amis d'Idrid, ses propres frères d'arme, et quitta Hearthglen, pour se diriger au Monastère, là où elle souhaitait que Lorius soit éduqué.
Idrid se fit libérer grâce à l'aide de son fidèle ami, Bréan, celui-ci fut brûlé le lendemain. Pour sortir du fief de la Croisade dans ce qu'on appelait maintenant les Maleterres de l'Ouest, il dut tuer cinq hommes, cinq camarades, cinq serviteur de la Lumière.
Il chevaucha de nuit, en direction du Monastère.
Une nuit d'encre, un silence coupé de temps à autre par des batements d'ailes d'oiseaux en altitude.
Un corps meurtri. Un corps de femme, sur l'esplanade, non loin de l'entrée de ce purgatoire teinté de haine et folie.
Le corps sans vie de Laëna, déchiqueté, dévoré. Des non-morts ont eu raison d'elle, de sa beauté, de sa force.
Idrid releva la tête.
Un sac, attaché à un arbre, à dix pas de l'endroit ou gisait Laëna.
Un corps en réalité, un corps d'enfant, démembré. Lorius.
Des larmes, des cris, un coeur qui explose, la nausée.
La mort...
Des années se sont écoulées. Idrid reconstruit sa vie. Il pense aimer à nouveau, il mène ses hommes au combat, il se bat pour son royaume, il aime.
Mais ses souvenirs, que l'on peut penser perdus, le hantent souvent.
Les ponts au dessus des canaux de Hurlevent, le ponton donnant sur la mer en Austrivage, des lieux de méditation, de réflexion, d'introspection, il en a besoin de temps à autre.
Vous l'y croiserez quelque fois.
Les jours qui passent, les uns après les autres, entrainant avec eux leur lot d'événements, d'émotions.
Idrid, dans sa petite enfance n'avait eu que des jours heureux, tout du moins jusqu'au déces de sa mère, des suites d'une longue maladie. Puis était venu celui de son père, face aux non-morts.
Il était un jeune homme à cette époque, un jeune homme orphelin.
La Croisade lui avait ouvert les bras, à l'époque, Mograine Père la dirigeait avec puissance et honneur.
Comme souvent dans les méandres de la vie, à partir d'un certain âge, l'attirance et le désir commencent à régir certains de nos actes.
Idrid trouva en Laëna des sensations nouvelles, cet "éphémère" qu'il est offert aux amants.
Il repense souvent à cette pièce sombre, emplie d'une douce chaleur, aux lumières tamisées...
Un enfant est née, le fils d'Idrid et Laëna, Lorius. Le portrait craché de son jeune père.
A cette époque, Mograine le Fils tua le père, laissant la Croisade aux mains de fous. Laëna suivit ceux-ci, elle aussi commençant à sombre peu à peu dans leur fanatisme.
La lente déchéance, la lente douleur de voir son aimée s'éloigner.
Idrid devait protéger son fils, pour sa compagne, il était trop tard. Hélas.
"Père", c'est le dernier mot qu'il entendu de Lorius. La voix des anges, la pureté incarnée.
Idrid venait de dire à sa compagne qu'il allait quitter la Croisade et qu'il emporterait Lorius avec lui.
Celle-ci le fit enfermer par d'autres fous, les anciens amis d'Idrid, ses propres frères d'arme, et quitta Hearthglen, pour se diriger au Monastère, là où elle souhaitait que Lorius soit éduqué.
Idrid se fit libérer grâce à l'aide de son fidèle ami, Bréan, celui-ci fut brûlé le lendemain. Pour sortir du fief de la Croisade dans ce qu'on appelait maintenant les Maleterres de l'Ouest, il dut tuer cinq hommes, cinq camarades, cinq serviteur de la Lumière.
Il chevaucha de nuit, en direction du Monastère.
Une nuit d'encre, un silence coupé de temps à autre par des batements d'ailes d'oiseaux en altitude.
Un corps meurtri. Un corps de femme, sur l'esplanade, non loin de l'entrée de ce purgatoire teinté de haine et folie.
Le corps sans vie de Laëna, déchiqueté, dévoré. Des non-morts ont eu raison d'elle, de sa beauté, de sa force.
Idrid releva la tête.
Un sac, attaché à un arbre, à dix pas de l'endroit ou gisait Laëna.
Un corps en réalité, un corps d'enfant, démembré. Lorius.
Des larmes, des cris, un coeur qui explose, la nausée.
La mort...
Des années se sont écoulées. Idrid reconstruit sa vie. Il pense aimer à nouveau, il mène ses hommes au combat, il se bat pour son royaume, il aime.
Mais ses souvenirs, que l'on peut penser perdus, le hantent souvent.
Les ponts au dessus des canaux de Hurlevent, le ponton donnant sur la mer en Austrivage, des lieux de méditation, de réflexion, d'introspection, il en a besoin de temps à autre.
Vous l'y croiserez quelque fois.
Idrid
Désespoir.
Se reconstruire.
Echec.
Tout était fini avec Myann. Tout lui avait échappé, glissé en travers des doigts.
Cette sensation juste après l'éveil d'un rêve, un moment de flottement où l'on se dit que ce que nous avons vécu dans notre songe était vrai, une fraction de seconde plus tard, la réalité prend le dessus, emportant avec elle son lot de déception.
Le rêve était fini. L'éveil fut brutal, en deux jours tout s'écroula.
Passant sa main sur la cicatrice qui lui barait à présent le visage, Idrid se dit que c'était le dernier cadeau qu'il avait fait à Myann, la vie.
Il l'avait l'offerte en vérité à chacune des personne présente à son mariage, s'enfermant avec Scarvey Pumpkins dans un bouclier de Lumière au moment où celui-ci déclencha sa bombe.
Scarvey pulvérisé, l'armure d'Idrid aussi, tout comme une partie de son visage.
Un sacrifice.
A présent, le Nord appelait pour de bon le Paladin, le Nord avec son lot de combats à y mener.
Une nouvelle compagne, la Vindicte. Son espoir, retourner à la Lumière
Echec.
Tout était fini avec Myann. Tout lui avait échappé, glissé en travers des doigts.
Cette sensation juste après l'éveil d'un rêve, un moment de flottement où l'on se dit que ce que nous avons vécu dans notre songe était vrai, une fraction de seconde plus tard, la réalité prend le dessus, emportant avec elle son lot de déception.
Le rêve était fini. L'éveil fut brutal, en deux jours tout s'écroula.
Passant sa main sur la cicatrice qui lui barait à présent le visage, Idrid se dit que c'était le dernier cadeau qu'il avait fait à Myann, la vie.
Il l'avait l'offerte en vérité à chacune des personne présente à son mariage, s'enfermant avec Scarvey Pumpkins dans un bouclier de Lumière au moment où celui-ci déclencha sa bombe.
Scarvey pulvérisé, l'armure d'Idrid aussi, tout comme une partie de son visage.
Un sacrifice.
A présent, le Nord appelait pour de bon le Paladin, le Nord avec son lot de combats à y mener.
Une nouvelle compagne, la Vindicte. Son espoir, retourner à la Lumière
Idrid
Convalescence.
La nuit.
Idrid assis sur le rebord de la fenêtre de sa chambre, chose qu'il avait du marchander pendant de longues minutes avec son infirmier, celui-ci pensant que le Sénéchal allait se jeter en contre-bas, il observait la lune, sa si belle amie, porteuse de calme, d'appaisement en temps normal.
Une légère brise s'engouffrait par la fenêtre, soulevant de temps à autres les cheveux sombres d'Idrid, révélant sa longue cicatrice par intermitence.
Idrid serrait contre son ventre la petite épée qu'il avait offerte à Myann, il y a de ça quelques semaines, du même ouvrage que la sienne, sa copie conforme, forgée une taille en dessous, l'idéal pour une jeune femme.
Un messager était venu lui rapporter plus tôt en début de soirée.
Idrid avait trouvé la force les jours d'avant, de s'échapper de l'hopital, porté par l'énergie du désespoir, voulant à tout prix reconquérir celle qui lui avait redonné une âme.
A présent, serrant la lame de la petite arme jusqu'à s'entailler, à nouveau, les paumes, il pensait que tout était fini, qu'il redeviendrait ce simple combattant, que seul le Nord pouvait lui apporter la libération qu'il attendait, il devait mettre fin à ses combats, pour enfin s'en aller.
Tout son corps le faisait souffrir, ses côtes cassées, son visage meurtri le brûlait, ses épaules semblaient comme vrillées sur elles mêmes.
Sa main droite n'avait de cesse de trembler, depuis trois jours maintenant, il la serra de son autre main, le sang continuait de couler.
Il se laissa glisser sur le sol de sa chambre, prenant des bandes sur la petite table à côté de son lit, et les enroula autour de ses mains. Il posa la petite épée à côté de la sienne.
Il aperçut son assiette, encore emplie de délicieux mets, il n'y avait pratiquement pas touché.
Il s'allongea sur son lit, fixant le plafond, la nuit de son mariage, il était déjà allongé dans cette position, fixant les mêmes petits défauts, noeuds dans les poutres de chênes, petites tâches d'usure de ci de là.
Le vent soufflait toujours par la fenêtre ouverte, la lune jetait une lueur étrange dans la chambre.
L'ancienne épée de Myann glissa, percutant celle d'Idrid, les faisant choire toutes deux au sol, entremèlées.
Idrid était parvenu à s'endormir, il se réveilla en sursaut, il n'avait même pas rêvé. Il laissa les deux lames au sol, telle qu'elle, et revint s'assoir sur son perchoir.
Il n'en voulait pas à sa fiancée, il souffrait de la savoir si triste, il avait été trop dure avec elle, il l'avait fait fuir.
Il l'avait promis à Lalita, la si dévouée infirmière qui faisait son possible pour le remettre sur pieds.
Il resterait encore trois jours à l'hopital, à Hurlevent.
Idrid assis sur le rebord de la fenêtre de sa chambre, chose qu'il avait du marchander pendant de longues minutes avec son infirmier, celui-ci pensant que le Sénéchal allait se jeter en contre-bas, il observait la lune, sa si belle amie, porteuse de calme, d'appaisement en temps normal.
Une légère brise s'engouffrait par la fenêtre, soulevant de temps à autres les cheveux sombres d'Idrid, révélant sa longue cicatrice par intermitence.
Idrid serrait contre son ventre la petite épée qu'il avait offerte à Myann, il y a de ça quelques semaines, du même ouvrage que la sienne, sa copie conforme, forgée une taille en dessous, l'idéal pour une jeune femme.
Un messager était venu lui rapporter plus tôt en début de soirée.
Idrid avait trouvé la force les jours d'avant, de s'échapper de l'hopital, porté par l'énergie du désespoir, voulant à tout prix reconquérir celle qui lui avait redonné une âme.
A présent, serrant la lame de la petite arme jusqu'à s'entailler, à nouveau, les paumes, il pensait que tout était fini, qu'il redeviendrait ce simple combattant, que seul le Nord pouvait lui apporter la libération qu'il attendait, il devait mettre fin à ses combats, pour enfin s'en aller.
Tout son corps le faisait souffrir, ses côtes cassées, son visage meurtri le brûlait, ses épaules semblaient comme vrillées sur elles mêmes.
Sa main droite n'avait de cesse de trembler, depuis trois jours maintenant, il la serra de son autre main, le sang continuait de couler.
Il se laissa glisser sur le sol de sa chambre, prenant des bandes sur la petite table à côté de son lit, et les enroula autour de ses mains. Il posa la petite épée à côté de la sienne.
Il aperçut son assiette, encore emplie de délicieux mets, il n'y avait pratiquement pas touché.
Il s'allongea sur son lit, fixant le plafond, la nuit de son mariage, il était déjà allongé dans cette position, fixant les mêmes petits défauts, noeuds dans les poutres de chênes, petites tâches d'usure de ci de là.
Le vent soufflait toujours par la fenêtre ouverte, la lune jetait une lueur étrange dans la chambre.
L'ancienne épée de Myann glissa, percutant celle d'Idrid, les faisant choire toutes deux au sol, entremèlées.
Idrid était parvenu à s'endormir, il se réveilla en sursaut, il n'avait même pas rêvé. Il laissa les deux lames au sol, telle qu'elle, et revint s'assoir sur son perchoir.
Il n'en voulait pas à sa fiancée, il souffrait de la savoir si triste, il avait été trop dure avec elle, il l'avait fait fuir.
Il l'avait promis à Lalita, la si dévouée infirmière qui faisait son possible pour le remettre sur pieds.
Il resterait encore trois jours à l'hopital, à Hurlevent.
Idrid
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