[Dissoute][Alliance-Mercenariat] Escadron Serre-Sanglante

« Le ciel, toujours la crainte de voir une tempête arriver mon gars. Et pourtant, je peux te dire, après toutes ces années, j'ai vu bien pire. Ouais, il y a de ces choses qu'on ne voit qu'après qu'elles ne vous mordent, capturent vos enfants et dévorent vos femmes. Le genre de choses qu'on n'oublie pas. Oui, une fois que c'est passé, on n'a plus que nos souvenirs pour pleurer et c'est pas un mal quand on pense à ces types qui rigoleraient presque de nos malheurs.
Eux ils voient ça de haut, on dit même qu'ils y participent. Pfa... qu'importe, leur arrogance balaye leurs remords. Je vous dirais même qu'il y a pire. Il y a un mois c'était la guerre, loin par delà l'océan, nos gars en ont bavé, mais pas tous. Il y avait de l'or à se faire en Pandarie, des tas de choses que les hommes ours là, ils n'avaient pas osé sortir depuis des siècles. A quoi ça amène ? Rien, les nouveaux venus ont tout piqué et j'en connais deux qui se sont fait la malle sitôt que le turbin en était sur sa fin.
Vous dire leur nom, ça je saurais pas, mais l'argent a de l'odeur, surtout quand il est dépensé. Ces deux là, ils sont revenus, riches, enfin, faut relativiser hein ? En tout cas ils ont eu de quoi s'acheter de ces bêtes là, qu'on craint, qui nous bouffent. Et pas plus tard qu'hier, je les ai vus au comptoir du coin, recruter d'autres gars pour la cohue. C'est pas clair cette affaire, on dit, enfin moi je dis qu'ils ne vont pas s'en arrêter là. C'est des drôles, des fumiers, ils colportent leur sale réputation où qu'ils aillent.
Leur délire, j'en sais pas plus que ce que je vais vous dire, là maintenant, alors ouvrez vos oreilles, c'est pas de la littérature, m'enfin... ils trimballent des sortes de traditions, c'est venu de leur service ça c'est clair, peut être des coutumes naines ? Je ne sais trop. A vu d'oeil je dirais que c'est du produit de taverne. Ils ont une cruauté sans nom, des choses sales comme je vous l'ai dit avant. Tenez, parait même que ces mandrins peignent leurs griffons pour montrer que c'est eux qu'ils font peur...
Ouais c'est dur de comprendre j'imagine, mais allez leur demander, ils sauront vous le décrire si la brune là vous met pas dans la mangeoire avant... ah, ce coup de la mangeoire, j'ai pas vu ça depuis la seconde. A l'époque, les gamins partaient en disant "Holé la Lumière, crénom c'est notre vie"... bordel, si j'avais su j'en serais pas là. Bref, ces types rejettent totalement tout ce qui est bon et beau, y a peut être plus que la saveur de l'or pour les intéresser.
M'en foutrais moi de leur or. A les voir, ils aiment ce qu'ils font. Ca doit être le vent, la vitesse tu vois ? Pas plus tard qu'hier, ils m'ont dit que la mort vient d'en haut. Je veux bien les croire, mais si tu veux me pousser à les espionner, héhé... on revient à la question de l'or, y'a que ça de vrai. »

-Témoignage d'Adam Bralek, vagabond de la Vieille Ville.

L'organisation :

La hierarchie est comparable à celle des compagnies routières de la renaissance, c'est à dire trois fois rien :

• Le capitaine est le maître de la compagnie. Il détient les pleins pouvoirs sur le sort de ses hommes et c'est par lui que circulent les contrats. Une telle responsabilité incombe que sa personne soit présente sur le terrain pour mener les gredins à la bataille, sans quoi la compagnie sombrerait dans l'anarchie la plus totale, ce qui est non seulement inconcevable, mais aussi très gênant pour la rentabilité.

• Le lieutenant est l'Ombre du capitaine, à juste titre la personne la plus crainte de la compagnie en raison de son tempérament. Tout mercenaire réfléchirait à deux fois avant de trahir ses camarades, car il saurait pertinemment que des yeux l'observent et que sa vie pourrait se terminer prématurément d'une balle perdue dans la tempe avant que son corps n'atterrisse dans la mangeoire des griffons sans plus de ménagement. Entre autre, vous l'aurez compris, le lieutenant est là pour maintenir un semblant d'ordre.

• Le trésorier est quant à lui l'individu le plus respecté, et pour cause : il est le seul à détenir la clé du coffre de campagne. Cette tâche sacrée est, à raison, primordiale pour le fonctionnement de la compagnie ; nombre de mercenaires préféreraient lâcher un contrat plutôt que de voir le trésorier tomber entre de mauvaises mains. Si en temps normal le trésorier a le droit à des égards, la violence a tôt fait d'éclater lors de la distribution des parts.

• Le toubib est, à défaut d'avoir une quelconque formation, le mercenaire étant le plus apte à recoudre les bouts ou trouver des drogues en cas de coup dur. Apprécié pour ses services, sitôt détesté pour ses honoraires scandaleux, le toubib est à mi chemin entre un soigneur et un trafiquant d'herbacées, et il le vaut bien.

• Le mercenaire est quant à lui l'élément de base. Le ruffian, le mesquin, le bidochard malhonnête n'étant là que pour une chose : l'or. Certains sont de véritables ordures, d'autres sont des aventuriers de bas étage n'ayant pas saisi le sens de la vie, mais qu'importe la cause : aucun n'est sain d'esprit et tous dissimulent une raison particulière d'être devenu ce qu'ils sont.


Recrutement :

L'escadron est basé à Hurlevent, bien que ses activités soient capables de virer de bord du jour au lendemain, les mercenaires sont réputés pour leurs ivresses nocturnes et leur chahut notoire au Cochon Siffleur, la taverne la plus bruyante de la Vieille Ville. Bien que les mercenaires sachent lire, il semblerait que les malheureux ayant voulu rejoindre la compagnie au moyen d'une lettre n'aient pas revu le jour. Peut être étaient ils trop efféminés ? La réponse n'a pas encore été fournie pas la garde, ni par l'escadron d'ailleurs.
Quoiqu'il en soit, on sait toujours quand frapper à la bonne porte lorsque l'on voit ces fameux mercenaires devant soi. Major et Amber sont les officiers auto désignés de la compagnie et mettent un point d'honneur à choisir eux même "leurs gars au coin de la table". Tout ce qui arrive ensuite ne fait pas vraiment l'objet de rumeurs. On suppose qu'il y a des épreuves, au vu du nombre d'accidents impliquant les griffons de la Serre Sanglante depuis quelques temps. Qu'importe, certaines personnes rejoignent l'escadron et ce sont elles qui intéressent les foules, et les donzelles en particulier.

HRP :

Techniquement nous ne recrutons que les races suivantes, estimant que le reste n'a pas ou peu sa place dans le mercenariat : Humains, nains, worgens. Une candidature digne de ce nom accompagnée de raisons solides quant à un possible recrutement peut néanmoins ouvrir les portes aux autres ethnies.

Les classes sont également listées, mais cette liste n'est pas exhaustive :
• Guerrier, Chasseur et Voleur sont très demandés et plus ouvertement intégrés.
• La classe de Mage sera plus restreinte.
• Démoniste et Chaman devront faire l'objet d'une candidature très élaborée.
• Prêtre, Paladin, Chevaliers de la mort, Moine et Druide n'ont à priori aucun intérêt à rejoindre une bande de mercenaires - ou sont trop étranges pour se faire accepter par cette même bande d'incultes.

Bien entendu, tout ceci est relatif. Les restrictions s’appliquent dans le cadre d’une classe pleinement assumée. Ainsi à titre d’exemple, un personne vêtant la classe de Moine en jeu, mais incarnant un simple maître d’armes en roleplay sera tout à fait disposé à nous rejoindre, pour peu que sa mentalité soit en adéquation avec l’Escadron. Notez que les originaux se résumant bien souvent par « DK pas DK. » et autres joyeusetés n’auront pas leur place parmi nous. Remanier une classe est une chose, bafouer son essence même en est une autre.

• Afin de pouvoir chevaucher des griffons, et de surcroît ne pas nous entourer d’innombrables rerolls qui ne se connecteront qu’une fois le mois, les personnages devront vêtir le niveau 58 au minimum.
• Concernant l'investissement, en deux mots : nous préférons quelqu'un de connecté deux fois par semaine mais capable d'apporter sa pierre d'angle à la guilde, plutôt qu'un fantôme présent H24.
• Les épreuves d'intégrations sont au nombre de trois et auront pour but de vérifier votre cohérence, votre qualité d'émote et votre fairplay ; ce afin de s’assurer que vous correspondez à ce que nous cherchons, et que l'escadron corresponde à ce que vous cherchez bien entendu. Nous nous réservons le droit de refuser votre personnage ou vous même avant la fin de ces épreuves.

Usages courants / Traditions / Délires du coin :

Les mercenaires de la Serre Sanglante sont des personnages atypiques, dérangés ou du moins dotés d'un égoïsme très fort. Toujours dans l'objectif de rester impunis ou simplement par pur caprice, ces derniers abandonnent leur nom lors des missions - ou même au quotidien pour les plus exigeants - au profit d'un "totem". Ce surnom leur est donné par l'habitude, le choix ou une décision franche au cours de laquelle "Jean claude" finit par s'appeler "Kador" ou "Noiraud".

Une mission n'en serait pas une si on n'ajoutait la petite touche de risque supplémentaire capable de rompre la morosité. Tout et n'importe quoi peut faire l'objet de paris pour les mercenaires. Ces défis intéressants (et lucratifs) portent sur des thèmes aussi variés que le nombre de fuyards terrassés, la rapidité du premier arrivé sur le terrain, en passant par le poids du plus gros ogre abattu. Les bagarres qui suivent l'échéance de tels paris font bien évidemment l'objet de surenchères.

Même les plus demeurés de la compagnie finissent par comprendre l'importance de l'allure tant au combat que dans les tavernes visitées juste après. Traditionnellement, les membres de l'Escadron ayant vécu les pires affrontements s'arrogent le droit de porter une belle cape faite des fourrures des créatures terrassées de leurs mains. Les peaux de wyvernes et les écailles de drakes sont des matériaux de choix prisés de tous. Les vétérans sont ainsi reconnaissables au patchwork qui leur sert de cape.

Tout bon soldat reconnait l'utilité des peintures de guerre pour effrayer ses ennemis. Par la même, les griffonniers de la serre sanglante ont poussé le concept à son paroxysme en revêtant des masques plus affreux que les uns que les autres lors des affrontement. Composés de fourrures, de métal ou d'os, ces masques sont personnalisés par leur porteur et font pour certains l'objet d'un travail très approfondis. Les exemplaires les plus notables sont d'ailleurs ornés de runes de confusion.

Si l'équipement des mercenaires de la Serre Sanglante est relativement hétéroclite comparé à celui d'une armée formalisée, ce dernier conserve une dominante de couleurs foncées, ponctuées de rouge. Ce choix n'a pas vraiment de réels significations, hormis le fait que le noir s'adapte mieux au camouflage de nuit, une période à laquelle les Serres Sanglantes préfèrent frapper.

Par une fantaisie qui se révèle effrayante sur le terrain, les griffons de la Serre sanglante reçoivent une peinture rouge sur tout le bas du corps. Cette couleur rentre dans une épreuve bien spécifique réservée aux prétendants. Peut être est elle destinée à rappeler la vue du sang, ou donner un aspect enragé aux griffons lorsque ces derniers rugissent.

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"Le 23ème jour du 3ème mois de l'an 33,

Tout s'était bien déroulé pour la compagnie ce soir là ; un manoir chauffé, un buffet ouvert et des gens parfumés à surveiller. Franchement, qui aurait cru qu'on puisse être payé pour ça ?

En vérité, je m'étais épargné le travail le plus sale, après tout c'est moi le chef, alors c'est Will, Bolgan et Duncan qui ont du fouiller les invités à l'entrée pendant que moi et Amber étions tranquillement installés sur le balcon. Quel manoir aussi ; je crois que je n'ai jamais vu autant de tableaux de toute ma vie. Pour sûr, le duc d'Anstreed est riche : s'il nous double, on verra pour le faire payer avant de le tuer.

Pour en revenir à l'entrée, il n'y a eu qu'un seul accident lors des fouilles au corps, et pas des moindres. Un imbécile a trop chatouillé mes mercenaires, il en a payé de sa vie. J'avouerais ne pas encore être descendu au bas de la falaise pour vérifier ce qu'il en reste, mais apparemment, les écuyers l'ont vu se faire dévorer par les griffons. Je ne suis pas déçu de les avoir amenés ces bestiaux.

Sinon, j'ai eu la joie de recroiser Dame Mefisnelle pendant le bal. Pas eu le temps de lui demander pour ses fameuses activités officieuses, mais je pense que de toute manière on se recroisera bien assez tôt vu ses habitudes dépravées. Pour ça, je dirais que le colonel était tout l'inverse : certes il avait la fâcheuse habitude d'oublier d'éteindre son comm', mais il a profité du bal pour se faire adouber cette canaille.

Ne nous fions pas aux apparences non plus, le duc, lui même, avait beau mettre trop de politesse devant les dames pour son propre bien, je dirais qu'il a su tirer parti de la réception. Toutes ces danses m'ont donné le tournis : non, je n'ai pas dansé, mais rien que voir les autres le faire, ça me rend malade, surtout quand on sait qu'un fumier peut à tout moment sortir de la foule pour casser la figure à notre employeur.

En fait, le broyage a eu lieu à la fin du bal, pour tout dire, ce n'est pas nous qui l'avions provoqué, mais il fallait un peu d'action pour nous dérouiller, alors personne n'a hésité à y aller. Les fumiers étaient trois, à l'entrée du manoir. On a bien rigolé à leur éclater les genoux, avant d'en traîner un à l'écart pour le fouetter. Peut être n'aurions nous pas du le faire devant les invités. Quoique, sous leurs faux airs outrées, je suis sûr qu'ils ont aimé le spectacle ces cochons.

Le seigneur Van Deversön était content de nous au final, on a même touché la prime pour avoir chassé les marauds venus troubler la petit fête. Il est toujours bon d'ajouter les "accidents du travail" dans un contrat."