Écrits du Khaz Modan concernant la Brigade Courtetaille

LE RETOUR DE LA BRIGADE BLEUE

               Ce matin, aux alentours des huit heures, les habitants de la Garde Mystique de Forgefer ont pu apercevoir des visiteurs bien peu communs au pied de leurs habitations. En effet, si vous habitez le quartier magique de notre chère capitale, en ouvrant vos volets ce matin, vous avez pu apercevoir trois carrés de soldats de Forgefer, provenant de divers corps d'arme, avec, dans le régiment du milieu, des nains brisant avec les couleurs classiques de nos valeureux soldats. Entre les deux carrés oranges se trouvait un carré bleu. Cette couleur est bien significative aux lecteurs de notre rubrique "Guerre et conflits". C'était bel et bien la Brigade Courtetaille, corps d'élite de l'armée régulière des Trois Marteaux, qui réapparaissait après un silence radio de plusieurs mois, sortant du Hall des mystères. La figure titanesque de cette Brigade, le Commandant Barbebière, était, avec ses officiers, passant en revus ses troupes, et celles de la 13ème Brigade de Forgefer, au retour d'une mystérieuse expédition. 

                Après investigation, nous pouvons affirmer que le Commandant Barbebière était à la tête d'une expédition qualifiée de "discrète" en Pandarie, afin de prendre contact avec les locaux au nom de Forgefer, dans le but de nouer une entente cordiale et une coopération économique et militaire. La plus grande discrétion était requise, au vu des importants moyens déployés par la Horde pour envahir la Pandarie, peu importe le prix. Tout le monde se souvient du fiasco quant au débarquement de la Brigade Courtetaille sur le front des Tarides il y a maintenant deux ans, et l'état major courtetaille voulait tout faire pour éviter de subir la même hécatombe sur ce nouveau continent. L'officier qui a accepté de répondre à nos questions me signifia rapidement que le Commandant Barbebière prendra la parole devant le Sénat dans la semaine, afin de faire son rapport sur l'expédition devant les représentants du peuple nain. Il tiendra ensuite une conférence de presse pour présenter ce même rapport directement au peuple des Trois Marteaux. De ce que notre équipe a pu voir, de nombreuses caisses remplies de fournitures et de vivres exotiques suivaient les troupes qui rejoignaient les garnisons de Forgefer. A croire que l’expédition a porté ses fruits.

                 A l'heure où l'implication des clans Barbe-de-Bronze et Marteau-Hardi dans les Trois Marteaux est remise en question, le retour du Commandant Barbebière, fervent partisan de l'Union du peuple nain, à Forgefer pourra peut être apaiser les tensions entre nains des deux clans cités précédemment et Sombrefers. En effet, il est à noter que la Brigade Courtetaille faisait partie des premiers régiments de Forgefer à tolérer des nains issus des trois clans dans ses rangs, et qu'elle condamne fermement les actes de ségrégations, se voulant exemple d'une nation naine unie, prête à faire face à quiconque voudrait s'en prendre à elle. Nos politologues soupçonnent le haut officier "lordaeronnais" de profiter de sa visite à Forgefer pour rappeler l'importance de l'unité naine, de quelque manière que ce soit. A noter également que l'on nous a informé que le Commandant reprendra aussi rapidement ses responsabilités quant à la guerre en Lordaeron. 

                 L'affaire reste à suivre, et les Écrits du Khaz Modan s'empresseront de vous tenir au courant de toutes nouveautés quant au retour et au séjour de la Brigade Courtetaille à Forgefer !

Article rédigé par Patrick Poivre-d'abord  

COMPTE RENDU SÉNATORIAL

               Hier, au courant des 15 heures, comme l'avait annoncé l'officier nain qui nous avait permis de lui poser quelques questions, le Commandant Barbebière a pris la parole afin d'y faire le compte rendu de l’expédition en Pandarie qu'il a dirigé ces derniers mois. Durant plus d'une heure, le haut officier a décris minutieusement devant un Sénat présent quasiment au complet le déroulement de cette campagne sur ce continent découvert il y a moins d'une année. Nos journalistes sur place ont dressé un résumé synthétique des propos du Commandant pour nos chers lecteurs :

               L’expédition a embarqué depuis les Paluns le sixième jour du troisième mois à bord d'une flotte composée de trois navires de transport et de deux navires de guerre, dont le navire amiral portait un nom significatif pour la Brigade Courtetaille : L'Espoir de Dun Garok. Après deux semaines d'un voyage relativement tranquille, la flotte aperçut les rivages des forêts de l'est de la Pandarie. D'après les géomètres envoyés sur place avant le départ de l’expédition, un chemin escarpé et des systèmes d'escalade pandarens permettraient aux nains de rejoindre le sol de la Forêt dite "de Jade". Des corsaires de la Horde voguaient aux alentours de la crique d'accostage, et représentèrent les seuls problèmes marins rencontrés par le Corps Expeditionnaire. Après une vive escarmouche, les navires de Forgefer, sous la direction de la Caporale Tresse-de-Givre, navigatrice plus que confirmée, mirent rapidement en déroute la flotte ennemie, qui laissa nos soldats accoster. Une fois une tête de pont fortifiée installée, un corps d'éclaireur fut envoyé retrouver des régiments de la 3e Légion, basée dans place une forte ancestrale réquisitionnée pour l'occasion afin de rejoindre les combats. Le problème étant qu'arrivés sur place, les éclaireurs découvrirent que la Légion avait été décimée par d'étranges entités démoniaques, qui, après inspection des rapports, ont déjà été aperçu plusieurs fois sur le continent, causant de nombreux problèmes et étant redoutés par les locaux. Leur contact avec l'armée de l'Alliance étant coupé, et la mission qu'ils devaient rejoindre par conséquent annulés, les soldats de Forgefer se sont ainsi focalisés sur la deuxième mission confiée par le Sénat : Nouer des contacts avec les locaux, dans le but de créer des coopérations entre nos deux nations. C'est lors d'une mission de reconnaissance afin de baliser un campement d'autochtones ralliés à la Horde attaquant un régiment de parachutistes qui devaient venir en renfort à la 3e Légion dans le but de bombarder le dit campement, que les envoyés expéditionnaires prirent leur premier contact avec un local amical, un pandaren. Impressionné par la puissance de feu naine, les pandarens reprirent rapidement contact avec le corps expéditionnaire. Le local rencontré la veille était originaire d'un ancien clan pandaren, du nom de Zhu Wuqi, dont les ancêtres régnaient sur un grand territoire au nord de la région, avant d'en perdre le contrôle, il y a maintenant plus de deux milliers d'années, suite à une invasion d'autres indigènes, les "Mogus", qui dirigeaient le continent dans des temps immémoriaux. Depuis cette perte, le clan s'était dissous et les derniers pandarens restant se regroupèrent dans un village qu'ils s'efforçaient à cacher aux yeux de ces dits Mogus et de leurs sbires. Leur actuel dirigeant, Finzao Zhu Wuqi, avait entrepris de rallier les anciens alliés de son clan afin de reprendre les terres perdues par ses ancêtres. Au vu du soutien que pouvait apporter notre armée, les pandarens désiraient un partenariat avec le Corps Expéditionnaire : ils proposaient toute les cartes que possédaient les pandarens, des guides locaux à l'armée naine ainsi que, une fois le Palais du clan repris, une alliance militaire et commerciale avec Forgefer ainsi que l'accès illimité aux archives présentes dans le Palais, source de savoir inestimable sur l'histoire de la région, et du continent. Le Commandant Barbebière, compte tenus de ses ordres de mission et de l'importance des recherches de la Ligue des Explorateurs, accepta. C'est ainsi que durant deux mois, les nains alliés aux pandarens s'efforcèrent de réunir leur armée et de se préparer aux rudiments des combats en Pandarie afin de lancer le siège du Palais ancestral du dit clan, siège du pouvoir perdu des Zhu Wuqi. Cette attaque fatidique eu lieu au début du sixième mois, et le siège dura environ deux semaines, dirigée par le Commandant Barbebière, et s’acheva suite à une infiltration dirigée par le chef Zhu Wuqi dant le but de supprimer les chefs ennemis. Une fois la possession antique reprise, les accords commerciaux furent négocier durant une semaine, tablant sur des échanges de produits typiques de nos deux nations dans un enrichissement mutuel. La veille du retour du Corps Expeditionnaire, alors que les nains épuisés par leur campagne n'aspiraient qu'à rentrer dans leur foyer, un groupe de mercenaire du crépuscule en surnombre pris d'assaut la tête de pont en sous effectif. Par miracle, nos nains s'en sortirent en essuyant de lourdes pertes. Et c'est ensuite que, le lendemain matin, nous avons vu s'aligner les régiments du Corps Expéditionnaire dans la Garde Mystique.

               Après le récit de leur épopée, le Commandant dressa la liste des premiers accords commerciaux tenus. Cette expédition a donc permis à Forgefer de poser un pied en Pandarie, un pied sûr, garanti par des locaux d'une confiance nouée à partir d'accords mutuels qui n'attendent qu'à se développer. Ensuite, mis au courant des actualités mondiales, le Commandant Barbebière tint à garder la parole afin de prononcer un nouveau discours envers l'Union des peuples nains, chose qui, comme vous le savez sûrement, lui tient tout particulièrement à cœur et est au centre de ses priorités. En voici un extrait :

<< Comme j'en ai été averti, et comme vous devez le savoir, actuellement, la Horde est sujette à une violente guerre civile. Une faction a fait dissidence, et s'oppose à son ancien chef, ralliant à elle de plus en plus de partis. En avisés politiciens que vous êtes, vous devez vous douter que ce genre de conflit intérieur est plus que souvent gagné par les rebelles. L'Alliance soutient officiellement la dissidence de Vol'Jin, ce que je salue et approuve, mais cela est un exemple probant. Un peuple, dont le pouvoir exclut une partie, en lui crachant au visage et en lui manquant ouvertement et constamment de respect, sur les simples prétextes d'idées passéistes, conservatrices et anti-progressistes, qui s'alimentent de haine, de violence et d'injustice, ce peuple, va, et même doit, détruire ce pouvoir qui le persécute. Nous soutenons cette révolution au sein de la Horde, mais qu'est-ce qui arriverait si au sein même de notre grande Nation naine, une révolution du même type éclatait? Une révolution contre des idéaux racistes passés d'âge, et qui se croient encore il y a 300 ans, et veulent s'imposer à tout un peuple dont la diversité fait sa force, et dont l'unité est le seul et unique fondement sur laquelle elle repose. Une révolution soutenue par les ennemis de cette nation qui ne veut pas avancer, et qui, chaque jour rapproche de plus en plus cette dite nation vers la destruction ! Si nous ne faisons pas tout pour unir nos trois clans, c'est ce qui frappera notre grande nation ! Divisés, nous nous ouvrons à une nouvelle Guerre des Trois Marteaux, que nos voisins ennemis, comme les Réprouvés, ou le Marteau du Crépuscule, s'empressera de gangrener à ses fins machiavéliques, transformant ainsi la plus grande nation d'Azeroth en ruines corrompues? Les laissant faire à Forgefer ce qu'ils ont fait à Grim Batol? Je pense qu'il est clair pour nous tous que laisser faire ceci est impossible ! A l'heure où chaque nation rivalise pour dépasser les autres, si nous voulons rester en haut de ce classement, NOUS DEVONS unifier nos trois peuples, et ainsi donner à notre patrie la place qu'elle mérite ! Cette révolution au sein de la Horde est l'événement qui doit nous réveiller, afin de ne pas suivre le même exemple. J'espère vous avoir convaincu, et que les décisions des représentants du peuple nain continueront à aller dans le sens de l'Union naine. Merci de m'avoir écouté. Pour Forgefer, pour les Trois Marteaux. >>


Et le Commandant Barbebière quitta la salle sous les applaudissements d'une majorité des Sénateurs. D'après les informations que nous avons glané, le Commandant affirme qu'il sera d'ailleurs prêt à aider les troupes Sombrefer qui mènent une campagne contre les Trolls des Glaces en Dun Morogh si ces dernières requièrent son aide. La fin du séjour de la Brigade Courtetaille à Forgefer promet donc d'être mouvementée, et les Écrits du Khaz Modan vous tiendront bien évidemment au courant de toute nouveauté concernant ce sujet !

Article rédigé par Patrick Poivre-d'abord 

 

LA BRIGADE COURTETAILLE DEVANT LA JUSTICE

              C'est un véritable travail d'investigation de la part de nos journalistes qui nous permet de vous révéler dans ces quelques lignes une affaire politiquo-militaro-judiciaire concernant un régiment de fiers soldats de Forgefer dont nous connaissons bien le nom et le parcours. Les faits qui vont vous être exposés n'ont pas été relayés par les bulletins officiels du Sénat, ni par les portes-parole de notre institution politique. Seul un rapport d'emploi du temps à propos des salles du Sénat mit nos journalistes sur la piste de cette affaire. Pourquoi ce silence sur ce régiment qui, pourtant, est habituellement si médiatique? Cette question reste en suspend.

              Mais revenons en aux faits. Au retour au Nid-de-l'Aigle d'une mission de grande importance où tout le régiment a été déployé au Norfendre, un détachement de soldats de l'armée régulière attendait le Commandant, ses officiers, et une poignée de brigadiers affectés à leur protection devant l'entrée du donjon de la ville. Ces soldats étaient mandatés par le Sénat pour arrêter les arrivants, et les envoyer par portail au palais de justice de Forgefer. Cette troupe était dirigée par Cardinale Hauts-Joyaux, fille d'une famille noble sombrefer, qui aurait organisé de violentes émeutes il y a quelques mois en Ombreforge, calmée par le Brigade Courtetaille qui était de passage dans la ville. Lors de la répression, le patriarche de la famille a été tué. Fait insolite, Cardinale Hauts-Joyaux avait intégré la Brigade quelques jours avant cette arrestation, mais n'avait pas été déployée au Norfendre. Une fois arrivés à la capital, tout les soldats ont immédiatement été mis en cellule, avant de comparaître un par un devant un tribunal composé de Sénateurs, faisant office de procureurs pour Forgefer, et ayant eux même porté les accusations. Ces sénateurs sont Verich Mamuth, Rogath Lave-d'Argent et Sarine Lave-d'Argent. Autre fait à noter, Verich Mamuth, chef de l'accusation, a épousé Cardinale Hauts-Joyaux peu de temps avant les faits.

              Plusieurs chefs d'accusations ont été portés à l'encontre du régiment et de son dirigeant :

- Fraude au budget
- Racisme ouvert
- Commerce avec la Horde
- Trahison envers l'Alliance
- Meurtre de dignitaire Sombrefer

              Nous avons réussis à trouver un fonctionnaire qui a accepté, sous couvert d'anonymat, de nous raconter le déroulement de la soirée. Les officiers et les brigadiers ont été interrogés séparément, certains montrant des signes de récalcitrance, immédiatement matés sans concession. Notre témoin, qui suit la Brigade Courtetaille depuis déjà quelques années, a avoué avoir trouvé les accusations assez étonnantes, et malgré les imprécisions des Brigadiers, et le refus de coopération de certains officiers, le Commandant Barbebière, quand il a été à son tour de s'expliquer, cette fois-ci devant tout les brigadiers arrêtés dans la soirée, a répondu sans hésitation à chaque phrase, question ou insinuation prononcées par les procureurs, avec le sang froid qui lui est si souvent attribué. Un à un, Gurrdil Barbebière a démonté les assemblages judiciaires l'attaquant lui et ses nains. S'adressant souvent aux sénateurs jurés qui assistaient à la scène avec la même verve que lors de ses discours devant notre chambre de représentants, en appelant à la logique, la moral et l'histoire pour prouver ses dires. Dans les accusations des Sénateurs Mamuth et Lave-d'Argent, il a été question, entre autres, de l'Alliance de Lordaeron, du soutien officieux de la Brigade Courtetaille aux combats contre la Horde de Garrosh Hurlenfer aux Tarides, de l'intervention de la Brigade lors de ces émeutes d'Ombreforge. A propos de cette dernière affaire, Mamuth affirmerait que les buts officiels de ces émeutes ne seraient pas celles que l'on croyait, et que la responsable de la répression, Séryl Noiréclat, qui a déjà eu à travailler avec la Brigade, avait été arrêtée et incarcérée pour des raisons encore sombres. Ce qui a interloqué notre contact est l'emploi de chocs mentaux de la part d'un assistant des procureurs pour arrêter le Commandant dans ses phrases lorsqu'ils mettaient ces accusateurs en trop mauvaise posture.

              A la suite de la soirée, faute de preuves, l'affaire a été reportée, et la Brigade a pu rentrer au Nid-de-l'Aigle, mais sous surveillance accrue du Sénat, sous la direction de Cardinale Hauts-Joyaux, assistée par deux hauts-fonctionnaires judiciaires, dont celui qui attaquait mentalement les prévenus "trop bruyant", et dont l'autorité au sein du régiment ne peut être contredite que par le Commandant en personne. D'autres officiers, le Sergent Drimnak Marcheloin et la Caporale Magdaleni Tresse-de-Givre, ont été rétrogradés d'un grade, et Tresse-de-Givre est restée emprisonnée à Forgefer pour des accusations plus graves, hors de la Brigade, dont un passé de piraterie. Désormais, la Brigade a repris son activité en Lordaeron, sous la surveillance de Forgefer.

              D'où sortent ces accusations? Où leurs porteurs les ont-ils trouvées? Pourquoi tout d'un coup un tel flot soudain à l'encontre de cette Brigade et de ce Commandant si populaires? Les suppositions de futur politique pour Gurrdil Barbebière sont-elles à l'origine de ce bombardement judiciaire? Ou d'autres raisons plus obscures sont-elles moteurs de cette affaire? Nous ne pouvons pour l'instant rien en dire. Ce qui est sûr, c'est que l'affaire est à suivre, et qu'elle promet d'être riche en révélations !

Article rédigé par Patrick Poivre-d'abord, avec la participation d'Hail Izlusset, Gervé Gékiaire et Sréfane Tamponnier.

UN COMPLOT SÉNATORIAL

             Tout le monde se souvient de cette affaire qui avait défrayé la chronique naine il y a environ un mois. Le Commandant Barbebière et la Brigade Coutetaille, arrêtés par des gardes de Forgefer à leur retour au Nid-de-l'Aigle, et jetés devant une cour de justice du Sénat. Les différents chefs d'accusation en avaient choqués, voir offusqués, plus d'un, le Commandant Barbebière en premier. Ces derniers étant : fraude au budget ; racisme ouvert ; commerce avec la Horde ; trahison envers l'Alliance ; meurtre de dignitaire Sombrefer. Personne n'aurait pu imaginer que de telles affirmations aient pu être imputées à ce régiment et à son dirigeant, ces derniers se voulant être un exemple dans l'Armée de Forgefer. Et pourtant, là où nous avions arrêtés cette histoire il y a un mois, même si beaucoup remettaient en cause ce procès, la justice avait décidé que toute ces accusations étaient toujours valables, et c'est un Barbebière présumé hors-la-loi qui avait quitté le Sénat ce soir là. La Brigade Courtetaille était donc mise sous surveillance en attendant l'évolution du dossier. Les manières de procéder des sénateurs procureurs et de leurs magistrats étaient relativement contestables. A rappeler que Verich Mamuth, à la tête des trois sénateurs, et Rogath Lave-d'Argent s'étaient fais connaître lors des débats sur l'unification des Trois Marteaux, farouches opposants au projet, rappelant leurs idéaux conservateurs, ce qui expliquerait l'acharnement de ces deux sénateurs envers une brigade qui s'affiche progressiste et en faveur de l'unification naine. La présence de la sœur de Rogath, Sarine, était cela dis plus surprenante. Cette sénatrice était beaucoup moins connue que ces deux collègues avant les faits, et était favorable au Conseil des Trois Marteaux, dans la même ligne que la Brigade Courtetaille au final. Sarine avait d'ailleurs été la seule à argumenter dans le cas du racisme au sein de la brigade. Nous avions donc un triumvirat saugrenu, des accusations surprenantes et un procès que certains qualifient de bâclé.

             C'est hier soir que les habitants de Forgefer ont pu assister à l'évolution de cette affaire. En effet, les résidents de la Garde Mystique et des quartiers environnant le Sénat ont été nombreux à voir depuis leur fenêtre un contingent de gardes de Forgefer traverser la ville, accompagnant le Commandant Barbebière, quelques uns de ces soldats et deux dignitaires naines, le tout se rendant au Sénat. La suite des événements nous a été racontée par notre contact à la magistrature, le même qui nous avais renseigné sur le début de cette affaire, voulant toujours garder son anonymat. Avant de vous expliquer ce qu'il s'est passé ensuite, un petit résumé de ce qui est arrivé à la Brigade, et par conséquent de ce qui l'a amené ici cette soirée là, s'impose :

             La Brigade Courtetaille était donc repartie en Lordaeron après leur première convocation, accompagnée par Cardinale Hauts-Joyaux et deux autres magistrats, chargés de surveiller les faits et gestes du régiment, et de tout en reporter au Sénat. Les opérations reprirent donc : patrouilles, opérations contre les réprouvés, pacification des trolls des hinterlands et autres habitudes des soldats en Lordaeron. La dernière opération de grande envergure entamée par la Brigade Courtetaille, en coopération avec des régiments lordaeronnais, était le siège d'une forteresse syndiquée en Alterac. Le siège, qui a duré plus de deux semaines, s'est soldée par une victoire de notre faction, mais la situation n'étant pas encore totalement sûre, nous ne pourrons pas vous communiquer plus de détails sur ce sujet, qui est d'ailleurs peu important dans notre affaire. Une seule chose en rapport avec notre affaire est à retenir de cette campagne militaire : Cardinale Hauts-Joyaux avait disparue durant la nuit qui suivait l'installation du premier campement de siège, ne laissant derrière elle qu'une tente saccagée et quelques marques de sang. Le Commandant Barbebière avait jugé que, au vue de l'urgence que représentait les ennemis devant eux, il s'occuperait de cette affaire une fois leur objectif pris. C'est donc en rentrant d'Alterac, ayant laissé les Lordaeronnais sur place, que la Brigade Courtetaille rencontra une nouvelle fois les envoyés de Forgefer. En effet, le Commandant et une petite troupe avait quittée l'armée principale, pour se rendre dans un village lordaeronnais, Val Brumeux, qui les avait contacté, leur indiquant que les Forgefer étaient à leur recherche (à cause de la disparition de Hauts-Joyaux), et que la bourgade voulait bien les accueillir le temps que cette affaire se calme. Cela dis, cette proposition n'était pas très honnête. En effet, après avoir essayé de débarrasser le village d'un  mal ancien qui le rongeait, la petite troupe naine tomba nez-à-nez avec Rogath Lave-d'Argent, à la tête d'un contingent de soldats mercenaires, à leur recherche. Les humains de Val Brumeux avait tendu un piège aux Courtetailles pour le compte de Lave-d'Argent. Ce dernier ne les emmena non pas à Forgefer, mais à Ombreforge, où ils furent immédiatement incarcérés, dans la même prison que celle où était retenue Séryl Noiréclat, dont nous avons déjà expliqué le lien avec les Courtetailles dans d'anciennes éditions. Leur imputant la disparition de Hauts-Joyaux, et sous prétexte qu'elle était Sombrefer, Lave-d'Argent fît jeter ses nouveaux prisonniers dans le tristement célèbre Cercle de la Loi d'Ombreforge, arène judiciaire, où l'on n'était pas condamné à mort mais à devenir gladiateur pour la distraction du peuple d'Ombreforge, et où les procès ne se gagnaient pas grâce à la rhétorique des discours mais par le fil de l'épée. La troupe résista à ce qui devait être leur premier passage dans l'arène et, par un concours de circonstances, réussît à s'évader de la ville. Dans leur fuite, ils passèrent par une aile de la prison d'Ombreforge où ils trouvèrent un des deux magistrats chargés de les surveiller, Rigor le Lecteur, parlant à une prisonnière. Cette prisonnière n'était autre que Sarine Lave-d'Argent, dont ses collègues avaient visiblement décidés de se débarrasser. Après avoir vainement essayé de retenir les Courtetailles, auxquels s'était greffée Séryl Noiréclat, Veiger, le frère de Rigor, apparut derrière ce dernier, pour l'emporter avec lui et se téléporter hors de la zone. Les Courtetailles libérèrent alors Sarine, et ils se remirent en route de la sortie. Alors qu'ils fuyaient, ils furent repérés par Rogath Lave-d'Argent, qui usa d'une arme, qu'il déclara lui même avoir acheté aux Réprouvés, pour en finir avec les Courtetailles.

             Heureusement, ces derniers réussirent tout de même à fuir la ville, et grâce à la participation d'une mage de la troupe, ils se téléportèrent à leur ambassade de Forgefer. C'est à ce moment là que les habitants de Forgefer ont pu voir passer ce contingent de gardes rejoindre l'ambassade courtetaille pour arrêter touts les nains présents dans le bâtiment, Mamuth ayant été averti de la situation par les deux frères magistrats, et évidemment, ne voulant pas que l'affaire puisse s'ébruiter. Cela dis, ce que Mamuth ne soupçonna pas, c'est le pouvoir de parole d'une sénatrice et d'un vieux commandant qui s'intéresse à la politique. Ainsi, les gardes n’arrêtèrent pas mais escortèrent le groupe jusqu'au Sénat, sous les regards interloqués des passants. Une fois arrivés dans la salle du tribunal, c'est devant un Mamuth bouche bée que Barbebière, Noiréclat et Lave-d'Argent commencèrent à dénoncer le complot qu'ils subissaient. Sarine a expliqué les intentions d'un Sénateur conservateur, voulant profiter d'une société en troubles politiques, afin d'y gagner de plus en plus de pouvoir en y éliminant des éléments forts, spoliant les fonds qui leurs sont attribués pour pouvoir continuer son projet, amassant toujours plus d'argent pour arriver à ses fins. L'arrivée de Rogath Lave-d'Argent, traîné au Sénat par des naines masquées et vêtues de noir, qui confirma les dires de sa sœur, ne fît que compromettre encore plus le Sénateur Mamuth qui suffoquait sur son siège. A noter que l'identité des nains qui ont amenés Lave-d'Argent au Sénat est encore inconnue. Peut être étaient-ils les fameuses Cagoules Bleues courtetailles, ces espions nains qui agissent dans l'ombre de la Brigade Courtetaille et qui ont permis de débloquer de nombreuses situations grâce à leur maîtrise des ombres et des lames? Nous ne savons pas, mais la porte des spéculations est ouverte.

             Le Sénateur Mamuth était donc au plus mal, mais il n'était visiblement pas décidé à affronter la gravité de ses actes, et alors que sur ordre de la Sénatrice Lave-d'Argent et du Commandant Barbebière, les gardes du Sénat s'approchaient de ce dernier pour l'arrêter, Veiger le Scrutateur, le magistrat qui avait déjà fuis avec son frère quelques temps avant à Ombreforge, réopéra de la même manière, mais cette fois-ci, avec Mamuth en plus de son frère, le tout après avoir abattu Rogath Lave-d'Argent d'une attaque mentale mortelle. C'est sur le fauteuil où le Sénateur jugeait les Courtetailles que le Commandant Barbebière interpella les Sénateurs présents dans les balcons comme le soir du premier jugement, mais cette fois-ci sans interruption mentale de la part de l'accusation. Épaulé par Sarine Lave-d'Argent, ils convainquirent sans difficulté les Sénateurs que Mamuth devait être arrêté et c'est Barbebière qui dirigerait les troupes qui arrêteraient Mamuth. Afin d'avoir une approbation totale des sénateurs, et se blanchir devant eux, le Commandant a aussi demandé une convocation extraordinaire de tout les sénateurs dès le lendemain, afin de leur exposer totalement la situation.

             C'est donc le résumé qui a été fournis aux sénateurs hier après-midi qui nous a permis de vous dresser un historique des faits précédemment. Pour conclure mon papier qui a déjà dépassé la limite que m'imposent mes rédacteurs en chef (qui vont encore me taper sur mes doigts) je vous livre un extrait du discours que le Commandant Barbebière a prononcé cet après-midi devant les représentants du peuple nain.

<< C'est un drame que Forgefer a vécu ces dernières semaines. Un drame oui. Le genre de drame politique digne d'un Forgefer d'il y a plusieurs siècles ! Ou même, devrais-je dire, d'une Ombreforge dirigée par Dagran Thaurissan où le Sénat n'était qu'une pâle imitation de ce qu'il devait être, et où ce genre de manigance était monnaie courante. Je pensais que de tels complots ne verraiten jamais le jour dans un Sénat si moderne qu'est le notre... Mais visiblement, quelques sénateurs, qui passaient tout leur temps médiatique à cracher sur les Sombrefers, ont décidé d'entreprendre les mêmes projets, voire même pire, que ce qu'ils reprochaient aux Sombrefers. Et à leur tête, Verich Mamuth, sénateur se croyant encore à l'époque de la Guerre des Trois Marteaux, qui a voulu profiter de la période de troubles que nous traversons, pour anéantir tout ce que nous avons mis tant de temps à bâtir, afin de prendre le pouvoir sur les ruines de notre nation qu'il aurait détruite à coup d'autres honteux complots, qui cette fois ne m'auraient pas visé moi, mais vous, chers sénateurs ! Il aurait monté un dossier fallacieux sur chacune des personnes ici présentes, les aurait jetées en pâture devant une caricature de tribunal, et toutes envoyées se faire massacrer dans des arènes ou croupir au fond d'une cellule à Tol Barad entre un démon et un mage fou ! Car oui ! Oui, Verich Mamuth a fait déporter illégalement une de mes officiers dans cette prison du Kirin Tor. Aujourd'hui, nous ne savons même pas si elle est encore en vie, vous connaissez tous les caractéristiques de cette prison et ce pourquoi elle ne rend pas la recherche facile. Mais je m'égare... Pour finir, je vous renouvelle ma demande : Sénateurs, je vous demande de m'accorder la responsabilité de retrouver cette honte de Forgefer, qui se terre aujourd'hui dans son palais de Dun Morogh, barricadé et entouré de l'armée de mercenaires qu'il a utilisé contre nous, fomentant de nouveaux moyens de prendre le pouvoir. Avec votre soutien, j'irai assiéger sa place forte, exploser sa porte, et je le traînerai devant vous, où il devra affronter la gravité de ses actes ! [...] >>


Article rédigé par Patrick Poivre-d'abord, avec la participation d'Hail Izlusset, Gervé Gékiaire et Sréfane Tamponnier.

BARBEBIÈRE AU SÉNAT

            C'était lors de la soirée de samedi dernier que se tenait dans la salle de réception du Sénat une cérémonie plus qu'importante pour la Brigade Courtetaille, et plus précisément son dirigeant, le Commandant Barbebière, que vous devez déjà connaître si vous lisez régulièrement notre journal. En effet, nous connaissons les rapports entre le Commandant et la politique, ce dernier ayant souvent pris la parole au sein de l'assemblée naine, afin d'argumenter en faveur de l'Union naine, dans des discours pouvant paraître étonnant sortant de la bouche d'un vieil officier barbe-de-bronze, mais qui, nous ne manquons d'ailleurs pas d'en citer des extraits, font toujours grand effet auprès des Sénateurs de notre Nation. Après une réception où étaient conviés sénateurs, officiers, journalistes et quelques autres civils, c'est un trio de sénateurs que nous sommes habitués à voir siéger à notre assemblée qui rejoignit l'estrade qui surplombait la salle. Trois très vieux politiques, qui sont d'ailleurs les plus âgés représentants du peuple nain, ont calmés les convives afin de démarrer la cérémonie. C'est le Sénateur Barbelongue, doyen du trio, qui prît la parole. Voici les paroles qu'il tînt, après avoir fais monté le Commandant Barbebière à ses côtés.

<<Commandant Barbebière ! Qui ne vous connaît pas aujourd'hui ? Dirigeant de la renommée Brigade Courtetaille, exemple de l'Union des peuples nains que vous défendez depuis ses premières heures, vétéran émérite et officier de talent. Les Sénateurs ici présents vous ont tous déjà vu prendre la parole dans notre glorieuse assemblée, garante de la démocratie de touts les nains d'Azeroth. Devant le Sénat, vous avez défendu des projets essentiels pour la pérennité de notre Nation, et de l'Alliance. Dans ses salles, les éclats de vos discours progressistes ont résonné, animés par la ferveur de vos engagements, si dévoués envers notre Nation. Mais... Je me souviens de vous, il y a maintenant plus de 200 ans, quand vous veniez de vous engager dans l'armée de Forgefer, et que je n'étais que le petit magistrat d'une région des Paluns que le régiment que vous aviez intégré gardait sous sa protection. Qui aurait cru qu'aujourd'hui, tant d'années, de guerres, et de bouleversements politiques nous séparant de cette époque, vous seriez ici en face de moi, vous, grand officier, et moi, vieux politique. Vous qui avez quitté votre foyer dans le seul but de servir la gloire de votre Nation en prenant les armes. Vous qui avez choisis de défendre chaque citoyens de notre grand royaume. Vous qui avez choisis de devenir le guerrier qui épargne les vies... La Deuxième Guerre, la Troisième Guerre, l'Outreterre, les Tarides, Lordaeron, Stratholme, le Mont Hyjal, Alterac... Tant de guerres et de batailles que vous avez menées, aux côtés de vos hommes, au cœur même des combats. Et toute cette sueur et ce sang versés pour protéger vos soldats, vos frères et vos sœurs, toute cette souffrance, pour que, des années plus tard, vous la réutilisiez pour faire avancer notre pays.  Commandant Barbebière, vous qui êtes parmi les officiers qui font l'honneur et la renommée de l'armée naine, la meilleure armée du monde... Je suis heureux et fier de vous annoncer cette grande nouvelle. A la majorité absolue, le Sénat des Trois Marteaux a voté votre nomination en tant que Conseiller militaire du législatif et de l’exécutif des Trois Marteaux. A ce titre, vous pourrez siéger à titre observateur, commentateur et consultatif au Sénat, afin d'apporter votre parole et vos conseils aux débats avant de nous laisser, nous, Sénateurs, représentants de la volonté naine, décider de l'avenir de notre Nation. En espérant que votre avis et vos conseils avisés permettront à Forgefer, Ombreforge et au Nid-de-l'Aigle d'aller encore plus loin et de devenir encore plus grandes. De plus, vos états de service, presque irréprochables, et la liste de qualités que j'ai déjà énoncées ne font qu'appuyer la seconde annonce qu je vais vous faire. Commandant Barbebière, suite à un vote à la majorité absolue, le Sénat des Trois Marteaux a l'honneur de vous accorder cette promotion bien méritée, et vous nomme Général des Armées de Forgefer, et membre du Conseil d’État Major des Armées de Forgefer.>>

C'est alors que le Sénateur Barbelongue se retourna en direction d'un de ses collègues, le Sénateur Kirildur, qui lui tendait un boitier en bois foncé qui contenait une insigne, vous l'aurez deviné, de Général des Armées de Forgefer, que le vieux sénateur remplaça sur le torse du Commandant, devenant ainsi le Général Barbebière, et qui, non sans une certaine émotion, prît la parole à son tour.

<<Tout d'abord, je vous annonce que l'heure faisant, je vais essayer de ne pas être trop long ! Plus sérieusement... Je tiens premièrement à vous remercier tous. Sénateurs, officiers, soldats, citoyens de Forgefer et de l'Alliance... C'est grâce à, et pour, vous que j'ai l'immense honneur de me tenir ici ce soir. Vous ne pouvez pas imaginer la joie que je ressens en voyant se tenir ici ce soir la nation unie que nous sommes. Car c'est en son honneur que je me bats chaque jour. Chaque jour, aux côtés de mes vénérables soldats, qui sont le nerf de ma force. Sans eux, sans ces centaines de naines et de nains anonymes qui ont quitté leur foyer, prenant les armes de leur grand père pour suivre le même chemin que celui que j'ai choisis en quittant mon village quand j'avais à peine 40 ans... Pour passer sa vie loin de sa famille et de son fief. Pour passer sa vie à suer, saigner, pleurer et hurler, tout ça, pour protéger des gens qui n'entendront jamais parler d'eux. Tout ça pour que leur nation brille aux quatre coins du monde. C'est grâce à ces héros inconnus que nous pouvons être ici ce soir. C'est grâce à eux que je suis là, arborant cette confiance que vous m'avez accordée... Car oui, oui, je ne suis que le nain qui guide leurs bras, c'est eux, et eux seuls, qui accomplissent tout le reste. Ce pourquoi, sans plus attendre, je vais vous annoncer l'avenir des troupes de la Brigade Courtetaille. Devant tenir le rôle que vous m'avez accordé à Forgefer, je passerais beaucoup de temps à la capitale. Ce pourquoi, je sélectionnerais une partie de mes nains qui m'accompagneront, ici et ailleurs. Les meilleurs de mes nains se verront ainsi attribuer la gloire qu'ils méritent. Pour ce qui est de mes autres brigadiers, aussi honorables soient-ils je précise, ils ne seront pas redistribués parmi les autres régiments de Forgefer, comme les premières idées le profilaient. Non. J'ai trouvé indigne envers mes nains et mes nains que de leur ordonner de cesser leur service auprès ceux et celles qui sont devenus leurs frères et sœurs d'arme, après tout ce qu'ils ont vécu. Ce pourquoi, le reste de la Brigade Courtetaille, ses troupes, ses engins et son matériel deviendront la Réserve de ma Garde personnelle, en garnison au Nid-de-l'Aigle. Ainsi, Lordaeron ne se verra pas privée de l'aide que nous lui apportons depuis toutes ces années, et j'aurais toujours un œil vif et attentif sur ce front historique. Car Lordaeron, je le rappelle, est le Royaume à qui nous devons le plus ! C'est grâce à Lordaeron que les salles de notre glorieuse Forgefer ne sont pas remplies d'insanités comme le sont celles de la regrettée Grim Batol. Et je tiens à toujours honorer mon serment auprès de ce royaume en ne l'abandonnant pas. Ce pourquoi, même si mon poste me demande du temps à la capitale, j'en passerais également au Nid-de-l'Aigle. Je vois cette réaffectation de nos efforts comme une évolution et comme de plus grandes possibilités qui s'ouvrent à nous, et tout ça, grâce à eux, et à vous. Je tiens d'ailleurs à préciser qu'une réogarnisation des officiers aura lieu, ainsi qu'une vague de promotions afin de pouvoir assurer notre nouvel état le mieux possible... Je pense que tout a presque été dis. Peut être reste-t-il l’État Major de Forgefer. Grâce à cette chance que vous m'offrez, je vous promets d'apport le regard, l'expérience, et toute la sagesse que j'ai pu acquérir sur touts les fronts que j'ai tenu et contre touts les ennemis que j'ai combattu. Je mettrais d'ailleurs la Brigade Courtetaille à disposition de l’État Major pour qu'elle puisse résoudre les crises qu'il nous adviendra de ressentir, encore plus qu'elle ne l'était aujourd'hui. Et enfin, je veillerais à ce que chaque coup de hache donné par un nain dans ce monde soit pour sa Nation, pour la justice, et pour contribuer la paix qu'il défend. Encore une fois, j'adresse un grand merci à tous. Notre avenir ne peut qu'être des plus légendaires, alors sachez que je suis le nain le plus heureux du monde de pouvoir contribuer directement à ce chantier historique. Pour l'Alliance, pour Forgefer, pour Ombreforge, pour le Nid-de-l'Aigle... POUR LES TROIS MARTEAUX !>>

Comme l'a déclaré lui même le désormais Général Barbebière, tout a presque été dis. Alors qu'il quittait l'estrade sous les applaudissements de l'assemblée, l'officier pris quand même le temps de répondre rapidement à quelques questions de la part des divers journalistes qui essayaient de se frayer un chemin entre les brigadiers courtetailles d'élite et la Garde Sénatoriale qui assurait la sécurité autour du nouveau conseiller militaire du Sénat. De ce que nous avons pu en tiré suite aux questions de nos confrères des Echos de la Montagne, de La Revue des Deux Enclumes ou du Bouclier du Peuple ainsi que celles de nos journalistes, le Commandant a tenu a garantir l'avenir de sa Brigade malgré sa nouvelle prise de fonction, et qu'il compte encore mener des opérations en Lordaeron, justement en essayant d'attirer l'attention du Conseil d'Etat Major sur le Nord du continent. Le Seigneur Sombrecoeur, que l'on sait ami personnel du Général, pourra "toujours voir quelques teintes bleues au milieu du noir de ses rangs", comme Barbebière l'a dis lui même. Il a également déclaré être "relativement satisfait" des actions de Forgefer lors du Siège d'Orgrimmar, ainsi que, malgré le fait qu'il ait accès au Sénat en tant que Conseiller militaire, il n'hésitera pas une seule seconde à se mêler des débats purement politiques à l'assemblée, pour y défendre les idées qui lui sont chères et qu'il a toujours défendu, en agissant du mieux qu'il pourra pour lutter contre les quelques vices qui ont malheureusement toujours cours au sein de notre paysage politique, en ajoutant qu'"aucun nain et aucune naine qui naît sur Azeroth ou ailleurs, et qui se sent au fond de lui ou d'elle citoyen des Trois Marteaux, ne sera oublié". Pour conclure avant de rejoindre l'Ambassade Courtetaille dans la Garde Mystique, le Général Barbebière a déclaré qu'il irait lui même, que ce soit pour parler ou pour se battre, partout là où la Nation naine sera mise en danger ou aura besoin d'un soutien pour se développer.

            Ainsi, l'immortelle question des militaires en politique revient au sein du débat, et seul l'avenir nous dira si le Général Gürrdil Barbebière, que l'on appellera peut être un jour le Sénateur Général Gürrdil Barbebière, saura être aussi à l'aise sur les bancs du Sénat qu'au cœur de la bataille, même si, parfois, il n'y a que peu de différences entre ces deux lieux.

Article rédigé par Patrick Poivre-d'abord, avec la participation d'Hail Izlusset, Gervé Gékiaire et Sréfane Tamponnier.

MEURTRE AU SÉNAT

C'est avec stupeur que Veruca Conchita, chargée de l'entretien des locaux sénatoriaux, a découvert ce matin les corps démembrés et ensanglantés de plusieurs sénateurs.


"Yé souis entlée poul faile le ménach' et pis yé vou qué la sénatlice, elle avé pas sa téte à l'endloit habitouel, elle étét à deux mètles de son colps."


Un nouveau fait divers marquant gravement l'actualité de la ville de Forgefer qui avait bien besoin de ça.


A qui profite le crime ? Et bien, les soupçons se portent tout naturellement vers la Brigade Courtetaille qui avait été victime d'une enquête par ces mêmes sénateurs. Les rumeurs disant que le procès ne se serait pas déroulé en leur faveur, ils auraient tout simplement décidé de supprimer les magistrats !


Une tactique payante car, en effet, qui oserais désormais reprendre les poursuite en sachant le sort qui est susceptible de les attendre ?


La Brigade s'en tirera-t-elle comme ça ?
Si oui, jusqu'où s'en tirera-t-elle ?
Se tirera-t-elle jusqu'à Darnassus ?
Si oui, pourquoi Darnassus ?
Le général Barbebière est-il parent avec des elfes ? Ça expliquerait sa haine du peuple nain !


Répondez, général, les citoyens de Forgefer veulent savoir !




Un papier de notre envoyé spécial, Jean-Jacques Gourdin

UNE NOUVELLE AFFAIRE CLASSÉE

Tout le monde se souvient de cette affaire judiciaire et politique qui avait secoué Forgefer il y a de cela plusieurs mois: le fraîchement gradé Général Barbebière, et toute sa Brigade Courtetaille, au cœur d'un scandale aussi grave qu'énigmatique. Après la mort prématurée de plusieurs sénateurs, et la tentative d'assassinat contre Fredrick Sombrevoix, commentateur du très controversé Cercle de la Loi d'Ombreforge, plusieurs magistrats, la Sénatrice Lave-d'Argnet en tête, étaient montés à la charge contre le Général Barbebière et les nains sous sa responsabilité. En effet, au tout début de l'année, un mage gnome a été arrêté à Ombreforge, accusé d'avoir tenté d'attenter à la vie de Sombrevoix à la fameuse taverne du Sinistre Ecluseur. Jusque là, rien de problématique pour la Brigade. Là où la situation se complique est que des témoins affirment avoir aperçu un soldat Courtetaille aux côtés du magicien, la 1ère Classe Frilda Longfoyer, qui aurait disparu après l'arrestation du gnome. Ainsi, un petit mois plus tard, le Général Barbebière et sa brigade sont convoqués au Tribunal de Forgefer, afin de répondre aux accusations que profèrent Fredrick Sombrevoix à l'encontre du régiment. Ce dernier affirme donc, ayant reconnu la 1ère Classe Longfoyer, que le Général Barbebière, ou du moins un officier sous sa responsabilité, a commandité son assassinat et envoyé ce fameux mage gnome effectuer les basses œuvres. Bien évidemment, le Général se défend, et récuse l'accusation. Il affirme condamner fermement le Cercle de la Loi, mais qu'il n'a aucune raison, et même aucun intérêt, à intenter à la vie de son commentateur. Malgré tout l'argumentaire de Barbebière, dont nous savons qu'il est bien souvent à toute épreuve, les magistrats responsables de la séance semblent peu convaincus, au contraire de ceux qui assistent à la séance depuis les observatoires en hauteur. Les oppositions verbales entre la Sénatrice et le Général continuèrent de longues minutes avant que la séance ne soit levée pour la soirée, devant reprendre la semaine suivante.

Ainsi, la prochaine séance n'allait pas être plus facile pour la Brigade. Lave-d'Argent et Sombrevoix l'accusent toujours et font venir le fameux assassin gnome. Ce dernier affirme se nommer Czentovic, et qu'il a agis à Ombreforge sur ordre du Sergent Drimnak Marcheloin, de la Brigade Courtetaille, un des officiers les plus proches du Général. On se souvient du Sergent Marcheloin comme étant un des officiers accusés lors des précédentes accusations montées par le Sénateur renégat Mamuth, dont le tord aurait été de pratiquer une ségrégation active envers les Sombrefers dans le cadre quotidien et au cours des missions de la Brigade. De plus, durant cette fameuse affaire Mamuth, ce dernier avait envoyé certains brigadiers, dont le Sergent, dans le Cercle de la Loi, commenté par Sombrevoix. Bien évidemment, en se souvenant de cela, on pourrait comprendre les motivations qu'aurait eu Marcheloin pour commanditer ce dit assassinat. Malgré tout, il est quand même à rappeler que toutes les accusations qu'avaient portées Mamuth à l'encontre de la Brigade avait toutes été démontrées comme infondées, le comportement prétendument raciste du Sergent avaient donc de grandes chances de l'être aussi donc ? On notera d'ailleurs que Sarine Lave-d'Argent faisait parti du trio de sénateurs renégats, avec son frère et Mamuth, même si elle en était sortie seule indemne, autant juridiquement que physiquement, des preuves ayant été fournies, par la Brigade, qu'elle était sujette à pression, et les deux autres ayant trouvé la mort une fois leur traîtrise révélée. Malheureusement, cette défense ne convainc toujours pas les magistrats. Et, circonstance encore plus atténuante, le Sergent Marcheloin était dans ses congés annuels au moment des faits, et l'est toujours lors du procès. De plus, pour des raisons de sécurité due aux problème qu'ont déjà rencontrés la Brigade, les officiers ne sont pas tenus de préciser où ils se rendent lors de leur congé, la Brigade déclinant cela dit toute responsabilité dans les actes commis par les vacanciers durant leur période de repos, ce que la politique ne manquepas de reprocher au Général. Cela dit, Gürrdil Barbebière se défend sans faillir, à tel point que sa culpabilité ne peut être fixée durant la séance, reportée à nouveau à plus tard. La sénatrice et les magistrats déclarent alors qu'ils n'arrêteront les poursuites qu'une fois que la Brigade aura concrètement prouver son innocence, peu importe le nombre de séances juridiques que cela prendra.

Et c'est le lendemain que l'affaire tourna au drame. En effet, alors qu'elle passait le ménage, une femme de ménage retrouva les cadavres de la Sénatrice Lave-d'Argent et d'autres magistrats chargés de l'affaire, démembrés. Bien évidemment, la responsabilité du crime est imputée aux Brigadiers. C'est alors que s'entame la course contre la montre s'entame pour Barbebière et ses troupes. Du peu que nous avons pu en tirer, ils soupçonnaient le dernier dirigeant de la branche sectaire du Marteau du Crépuscule nommée la Griffe Vespérale, dont nous avons aujourd'hui le nom : Gidéon de Sombrelune. De Sombrelune oui, car le chef cultiste est fortement soupçonné d'être lié à la mystérieuse Foire de Sombrelune. Sa traque est restée relativement confidentielle, mais de ce que nous avons réussis à filtrer, Gidéon était un illusionniste gnome très puissant, sûrement un des membres fondateurs de la Griffe Vespérale, aux côtés de son ancienne dirigeante officielle, Griseldia Soignevallée (ancienne officier courtetaille qui avait rejoins le Marteau du Crépuscule suite à la disparition du Commandant Tannetir). Nous avons également pu comprendre que ce fameux Gidéon avait une très, très grande influence dans toutes sortes de sociétés. En effet, lui et ses sbires, les Ombrelames, pouvant revêtir n'importe quelle forme, ils leur étaient très simple de se faire passer pour des personnages à responsabilité, ou d'exercer divers pressions afin d'obtenir ce qu'il veut, comme un harcèlement judiciaire sur la Brigade Courtetaille. Bien heureusement, après une longue et difficile chasse, ce fameux illusionniste, responsable de nombreux torts causés à la nation naine, a finis par être rattrapé, et est mort de la main même du Général Barbebière dans un village lordaeronnais à l'abandon, le premier jour du 3eme mois de cette 34ème année. Ainsi, bien évidemment, les charges contre la Brigade ne se sont pas volatilisées à la mort de Gidéon. Cela dit, une fois sa mort proclamée, les langues se sont déliées, et de nombreux composants de l'administration de Forgefer ont avoué avoir agis contre la Brigade sous la contrainte.

Ainsi, suite à une enquête sénatoriale indépendante, la Brigade a bien été disculpée de ce qui lui a été reprochée, de nombreux chefs d'accusation ayant même été transféré directement à ce fameux Gidéon de Sombrelune. Il est donc accusé, entre autres, de : corruption, pression sur des fonctionnaires, multiples assassinats, multiples diffamations, de délits de fuite, torture, usurpations d'identité... Ainsi, il a été compris de façon évidente que c'est lui qui avait monté la tentative d'assassinat de Fredrick Sombrevoix en accusant le Sergent Marcheloin. Sombrevoix a d'ailleurs perdu la vie durant l'affaire, sûrement éliminé par Gidéon car il commençait à poser trop de problèmes. On notera également que le Czentovic vu au procès était également une illusion, le vrai ayant été retrouvé. Cet illusionniste est également responsable des violentes manifestations qui ont frappées Forgefer durant l'affaire.

Voilà donc la conclusion d'une affaire à la fois mystérieuse et effrayante, dont Forgefer sort, comme toujours, plus forte. Aujourd'hui, même si la Griffe Vespérale a disparue à la mort de leur dernier dirigeant, nous en savons un peu plus sur l'arsenal pernicieux des serviteurs des Dieux Très Anciens. Aujourd'hui, le Général Barbebière  exerce donc toujours ses fonctions de conseiller militaire du Sénat et de Haut-officier de l'armée des Trois Marteaux, sans aucun encombrement judiciaire, et sa brigade l'épaule toujours avec tant de ferveur dans ce travail titanesque qu'est l'unification du peuple nain.

Article rédigé par Benoît Duchêne

ce fameux illusionniste, responsable de nombreux torts causés à la nation naine, a finis par être rattrapé, et est mort de la main même du Général Barbebière