Des origines du Culte de la Sainte Lumière chez les barbares
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Des origines du Culte de la Sainte Lumière chez les barbares
Disponible dans les divers rayonnages de la ville de Stormwind, les premières pages d'une thèse rédigée par la soeur Moera Lockwell provoquent depuis quelques jours des débats parmi les quelques élites intellectuelles s'intéressant à ce genre de sujet.
L'un des principaux débats agitant l’Église avant la chute du royaume de Lordaeron était celui de l'origine du Culte de la Lumière au sein de la population des divers royaumes humains.
La foi était-elle apparue spontanément chez nos ancêtres barbares ? S'agissait-il d'une pure forgerie d'une poignée de sage éclairés, ou bien de la complétion d'un processus de civilisation plus ancien venant à son terme ?
Bien entendu, l'arrivée des nobles Draeneis en ce monde apporta de nouveaux éléments relatifs à la nature même de la Lumière, et avec elle bien plus de questions encore.
Comment était-il possible qu'un peuple étranger à Azeroth se trouve investi de la même ferveur religieuse que les nôtres, au point d'avoir connaissance des Trois Vertus sacrées et d'avoir possédé des guerriers saints depuis plusieurs millénaires ?
Les récentes recherche effectuées au cœur des cryptes de la cité de Tyr's Hand, reprise des griffes des vils morts-vivants depuis nombre de mois déjà, révéla d'anciens parchemins au contenu des plus déroutant.
Hélas incomplets, ces documents se trouvent avoir été rédigés par Karl d'Alteri, un scribe de l'ancien empire Arathi qui se basait lui-même sur d'anciennes chroniques remontant à une époque où
« Nules empereur ne régnay point sur les clans espars des hommes vaillants »
et qui voyait
« moults bonimenteurs et sorcelleurs prêcher les anciennes manières aux guerriers des Jarl de jadis. »
Les traces de paganisme au sein des sociétés anciennes sont depuis longtemps connues, et l'on sait que de telles coutumes subsistaient encore jusqu'à la chute du royaume dans les campagnes de Gilneas. De fait, nous pouvons néanmoins lire en ces lignes la description d'un environnement spirituel relativement complexe, où le culte de la Sainte Lumière se voit nettement concurrencé par la présence de traditions plus anciennes.
Les chroniques de Karl mêlent apparemment commentaires sur ses contemporains et témoignages plus anciens qu'il consigne dans une volonté de démontrer la supériorité du culte de la Lumière, ce qui nous laisse à penser que même en son temps, les valeurs et coutumes païennes étaient encore vivaces et provoquaient parfois l'hostilité des suivants de ce qui allait devenir l'unique religion de l'Humanité.
Mon postulat de départ était qu'à cette époque, où les humains étaient en compétition directe avec les divers empires trolls (notamment la super-puissance que constituait Zul'Aman), le rapprochement était rapidement tracé entre ces « sorciers des moissons » et autres sages de village et les sinistres sorciers et chamans vaudous constituant les piliers de l'infâme culture trollesque.
La fédération des tribus diverses de l'Humanité était une composante vitale de la stratégie de survie globale de l'empereur Thoradin, et quoi de plus efficace pour ce faire que de créer un sentiment communautaire par le biais d'une foi au message universel sans équivoque ?
Entendons-nous bien, je ne renie aucunement la réalité spirituelle des valeurs Lumineuses, mais mon raisonnement et ma relation à la foi se sont toujours vus teintés d'un pragmatisme et d'une certaine praticabilité. L'idée que des barbares se soient du jour au lendemain mis à aspirer à la pureté et à la clarté du credo de notre culte m'était toujours apparue comme fantaisiste et naïve.
Harken- Personnages Joués : Ta génitrice
Re: Des origines du Culte de la Sainte Lumière chez les barbares
Les rapports du scribe vont dans ce sens en un premier lieu, puisqu'il consigne l'anecdote suivante en ses lignes :
« En l'an septe du règne du noble Thoradin, il advint après un terrible hiver que le grain de poussa plus en la contré nordique de Hillsbrad, et le peuple s'en trouva fort mari. Il s'en alla trouver les druisdes de Tarren qui leur commandèrent de prier à la terre et à l'eau et au vent et en toute plante qu'il souhaiterait voir croître. Et des offrandes furent faites sur les places, et des feux de joie furent levés dans la nuit. Et des ardeurs bestiales des libations fut produite une pluie de grenouilles et de fruits de mer qui dura maintes et maintes journées et qui couvrit toutes les terres au nord de Strom. Et le peuple s'en trouva fort mari.
Les druisdes furent alors dépouillés de leurs robes et de leurs couvre-chefs et se trouvèrent bannis dans les sombres forêts de l'ouest où les gens continuaient de pratiquer de telles magies honteuses. Les prêtres bien-heureux de la lointaine cité de Tyr furent mandés par l'empereur pour effacer la plaie qui s'abattait sur les campagnes, et leurs prières stoppèrent les pluies grotesques de denrées aquatiques.
Et le peuple s'en trouva fort heureux. »
Probablement apocryphe, ce témoignage fait état de pouvoirs dont aucun druide ou sorcier des moissons digne de ce nom ne saurait se prévaloir, et qui plus est la seule et unique chute de grenouilles de l'histoire connue fut enregistrée en l'an 17 au dessus de Dalaran après un été désastreux (l'Archimage Regulus XII qui en était l'entier responsable affirma plus tard avoir eu envie de rafraîchir les rues de la ville). Nous sommes donc ici bel et bien en présence d'un acte de propagande notoire, destiné à mettre en valeur les prêtres de ce qui était très probablement la ville de Tyr 's Hand, opposés aux incapables païens.
Nous pouvons néanmoins en retenir plusieurs éléments historiques intéressants et dignes d'être notés :
la présence à l'ouest de praticiens de la magie « traditionnelle », ce qui nous oriente tout naturellement vers le sud des forêts de Silverpine et vers Gilneas. Que le rapport de Karl ait pour but de les blâmer pour leurs pratiques ou qu'il soit révélateur d'une vague de migration de païens vers l'ouest reste flou.
La confirmation du statut de Tyr's Hand en qualité de ville à la réputation religieuse, et ce dès l’antiquité.
La volonté de diaboliser les druides marque donc t-elle la présence d'un projet étatique ? Ou bien le scribe Karl était-il tout simplement un obscure personnage animé d'un grief personnel et à qui l'un d'eux devait de l'or ?
Harken- Personnages Joués : Ta génitrice
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