En mémoire de Jean de Nivelle
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En mémoire de Jean de Nivelle
Une petite escouade de cinq soldats tout vêtus de brun et de noir, mais sans blasons, approchèrent lentement d'un promontoire en Hillsbrad, tout près de la forêt des Pins Argentés.
Ces soldats, bien armés et armurés, portant de longues bottes de cuir brun à cap d'acier, d'amples manteaux bruns et des chapeaux qui pourraient en faire douter plus d'un du côté pratique de la chose, cottes de maille rivetées noircies par la suie et la crasse, rouillées jusqu'à l'os, des plastrons qui étaient à l'origine d'une finition exceptionnelle, engravées et ornementés d'or et d'argent, mais ayant subi le même sort, des fourreaux battant les cuisses avec un «clac clac» régulier, portant sabres et rapières, le fusil à baïonnette en bandoulière, la crosse heurtant le creux du dos par moments. Un de ces fusils avait de nombreuses gravures, citant: «En mémoire de Jean de Nivelle», «PourLordaeronGILNÉAS».
Les vétérans de maintes guerres arrivèrent bientôt au sommet du promontoire, discutant à voix basse, jusqu'à ce que leur chef, l'homme au fusil plus particulier, lève le poing d'un mouvement sec. Ils retombèrent silencieux. Le chef contourna une stèle, se plaça face à ses hommes et débuta ainsi:
«Messieurs. Si nous avons fait ce petit détour, c'est pour une bonne raison. Je tenais à ce que vous fassiez tous la connaissance de Jean de Nivelle, un homme qui m'a inspiré à quitter Gilnéas pour me joindre au front Lordaeronnien. Et le seul qui en valait vraiment la peine, mis à part le duc qui m'a donné la chance de m'élever et l'Enclave. »
Prenant un pause, Tom Blaireau, se détournant brièvement de ses hommes pour regarder la stèle de son ami qui lui était si cher, il soupire. Lentement, revenant à ses hommes et levant son menton de façon solennelle, il reprend:
«Jean de Nivelle était un homme que j'aurais pu qualifier de parfait. Il a été béni à la naissance par des épaules fortes et des bras faits pour tenir l'épée et le bouclier, des mains si grandes qu'il aurait pu vous arracher le coeur et en faire du pâté à réprouvé. C'étais un homme courageux et munit d'une conscience propre à nous, les Gilnéens. Un patriotisme tel qu'il éclipserait même celui de notre prince. Vertueux et arborant des principes digne d'un parangon, intelligent et connaissant tout ce qu'un homme se doit de savoir, aimant l'histoire de son pays à s'en rendre fou. Seulement, je le déplore, il est né du mauvais côté du mur, et mort pour une cause qui me portait alors à coeur, avant de m'apercevoir que mis à part ceux cités plus haut, aucuns ne supportaient réellement, utilisant cette cause pour leur profit personnel, des titres et des terres, considérant la facilité à les obtenir, puisque peu convoitent des terres pestiférées et des titres aussi creux que la descendance de cet abruti de Ménéthil.»
Se taisant, il replace son plastron qui commençait à lui peser, sur ses épaules vieilles de cinq décennies et éclaircit sa gorge, baissant le regard vers ses pointes de pied, reprenant: «Puisse cela vous servir de leçon. En Lordaeron, un homme sur mille est digne d'un tel hommage et d'une sépulture. Les autres sont pourris jusqu'à la moelle des os et n'en valent pas la peine. Que ce soit clair, quiconque quitte Gilnéas pour Lordaeron, l'apprendra à ses dépens comme je l'ai fait. Lordaeron est une cause perdue et si jamais elle est reprise, cherchera encore à sucer le sang de notre précieuse nation. Alors...consacrons nous à Gilnéas, alors qu'il y a encore de l'espoir».
Se retournant une dernière fois vers la stèle, il ouvre son outre et verse un doigt de son bon vin sur l'autel de Jean de Nivelle, puis un doigt pour lui même,ses confrères l'imitant, avant de lever son outre dans les airs pour conclure, en écho avec ses hommes: «À la mémoire de Jean de Nivelle».
En levant la tête vers le ciel, ils s'aperçurent que les nuages avaient tapissé celui-ci et qu'il s'apprêtait à pleuvoir. Ils retournèrent alors lentement vers le mur de Grisetête, sous la pluie, déterminés à poursuivre la lutte où il en vaut la peine.
Ces soldats, bien armés et armurés, portant de longues bottes de cuir brun à cap d'acier, d'amples manteaux bruns et des chapeaux qui pourraient en faire douter plus d'un du côté pratique de la chose, cottes de maille rivetées noircies par la suie et la crasse, rouillées jusqu'à l'os, des plastrons qui étaient à l'origine d'une finition exceptionnelle, engravées et ornementés d'or et d'argent, mais ayant subi le même sort, des fourreaux battant les cuisses avec un «clac clac» régulier, portant sabres et rapières, le fusil à baïonnette en bandoulière, la crosse heurtant le creux du dos par moments. Un de ces fusils avait de nombreuses gravures, citant: «En mémoire de Jean de Nivelle», «Pour
Les vétérans de maintes guerres arrivèrent bientôt au sommet du promontoire, discutant à voix basse, jusqu'à ce que leur chef, l'homme au fusil plus particulier, lève le poing d'un mouvement sec. Ils retombèrent silencieux. Le chef contourna une stèle, se plaça face à ses hommes et débuta ainsi:
«Messieurs. Si nous avons fait ce petit détour, c'est pour une bonne raison. Je tenais à ce que vous fassiez tous la connaissance de Jean de Nivelle, un homme qui m'a inspiré à quitter Gilnéas pour me joindre au front Lordaeronnien. Et le seul qui en valait vraiment la peine, mis à part le duc qui m'a donné la chance de m'élever et l'Enclave. »
Prenant un pause, Tom Blaireau, se détournant brièvement de ses hommes pour regarder la stèle de son ami qui lui était si cher, il soupire. Lentement, revenant à ses hommes et levant son menton de façon solennelle, il reprend:
«Jean de Nivelle était un homme que j'aurais pu qualifier de parfait. Il a été béni à la naissance par des épaules fortes et des bras faits pour tenir l'épée et le bouclier, des mains si grandes qu'il aurait pu vous arracher le coeur et en faire du pâté à réprouvé. C'étais un homme courageux et munit d'une conscience propre à nous, les Gilnéens. Un patriotisme tel qu'il éclipserait même celui de notre prince. Vertueux et arborant des principes digne d'un parangon, intelligent et connaissant tout ce qu'un homme se doit de savoir, aimant l'histoire de son pays à s'en rendre fou. Seulement, je le déplore, il est né du mauvais côté du mur, et mort pour une cause qui me portait alors à coeur, avant de m'apercevoir que mis à part ceux cités plus haut, aucuns ne supportaient réellement, utilisant cette cause pour leur profit personnel, des titres et des terres, considérant la facilité à les obtenir, puisque peu convoitent des terres pestiférées et des titres aussi creux que la descendance de cet abruti de Ménéthil.»
Se taisant, il replace son plastron qui commençait à lui peser, sur ses épaules vieilles de cinq décennies et éclaircit sa gorge, baissant le regard vers ses pointes de pied, reprenant: «Puisse cela vous servir de leçon. En Lordaeron, un homme sur mille est digne d'un tel hommage et d'une sépulture. Les autres sont pourris jusqu'à la moelle des os et n'en valent pas la peine. Que ce soit clair, quiconque quitte Gilnéas pour Lordaeron, l'apprendra à ses dépens comme je l'ai fait. Lordaeron est une cause perdue et si jamais elle est reprise, cherchera encore à sucer le sang de notre précieuse nation. Alors...consacrons nous à Gilnéas, alors qu'il y a encore de l'espoir».
Se retournant une dernière fois vers la stèle, il ouvre son outre et verse un doigt de son bon vin sur l'autel de Jean de Nivelle, puis un doigt pour lui même,ses confrères l'imitant, avant de lever son outre dans les airs pour conclure, en écho avec ses hommes: «À la mémoire de Jean de Nivelle».
En levant la tête vers le ciel, ils s'aperçurent que les nuages avaient tapissé celui-ci et qu'il s'apprêtait à pleuvoir. Ils retournèrent alors lentement vers le mur de Grisetête, sous la pluie, déterminés à poursuivre la lutte où il en vaut la peine.
Hydrogen
Re: En mémoire de Jean de Nivelle
(Je suis très flatté par ce texte, tes écrits sont toujours aussi agréables à lire.
Mais, Jean de Nivelle, IL EST TIRASSIEN.)
Mais, Jean de Nivelle, IL EST TIRASSIEN.)
Thomas Le Noir
Re: En mémoire de Jean de Nivelle
(Osef. C'était pour faire un statement. En réalité, Nivelle était une couille qu'on trainait en laisse.
Ah ok. Sois content de ce que je te donnes, pédéraste. <3)
Ah ok. Sois content de ce que je te donnes, pédéraste. <3)
Hydrogen
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