L'Aînée.
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L'Aînée.
En cette calme nuit de printemps, les étoiles rayonnaient comme jamais. Un ciel pur, parfait ; se dévoilant à quiconque daignait lever les yeux vers son somptueux apparat ; sans nul doute l’avait-on informé de l’avènement. Parmi tous les foyers de Quel’thalas, l’un d’entre-eux s’apprêtait à réaliser un rêve. Le rêve d’une romance accomplie qui franchit l’étape la plus symbolique de son parcours. Aujourd’hui, un jeune couple s’apprêtait à devenir une famille.
Il observait par la fenêtre, calme. Mains dans le dos, délicatement posées sur ses reins, il observait les lueurs célestes procurées par les deux lunes. Légèrement crispé, l’elfe ne cessait de prendre de grandes bouffées d’air, pour les expulser lentement par la suite. Ses doigts se malaxaient sans jamais s’arrêter. À chaque hurlement de sa tendre, il baissait la tête pour observer les jointures, ses sourcils se fronçant tandis que ses oreilles se courbaient légèrement. Un élégant jeune homme. Chevelure longue animée d’un blanc neigeux majestueux, bouc taillé ; il n’était pas bien compliqué de deviner sa nature fière. Dans une situation aussi délicate s’efforçait-il de conserver son calme, soulevant parfois ses talons du sol un bref instant, répétant l’action maintes et maintes fois.
Un hurlement plus prononcé que les autres retentit. Celui de trop. D’un calme maintenu, il vira de bord en se retournant, venant d’un pas décidé pénétrer la chambre. Une femme. Sa femme. Son trésor, qui défiait l’agonie en s’apprêtant à donner vie. Il se rua vers elle, posant un genou près de la table de chevet. Sa main glisse jusqu’à la sienne, et il en vint presque à regretter l’idée tant elle serrait. Alors, il murmura quelques mots doux. Ceux qu’autrui ne peut comprendre, mais dont les tourtereaux devinaient tous les sens, toutes les subtilités de ceux-ci. Elle brisa le temps pour quelques secondes, lui souriant simplement. Un sentiment sincère, charmant. Elle en était là et pourtant prenait-elle la peine de lui offrir son plus beau visage. Il lui répondit du même ton, l’angoisse pouvant tout de même se lire auprès de ses yeux. Il opina à plusieurs reprises, la mettant en confiance. À son tour acquiesça-t-elle bien plus sèchement, prête une fois encore à endosser le rôle de martyr pour la bonne cause.
Le temps se figea à nouveau. Les minutes passaient, et pourtant avait-il l’impression qu’elles ne faisaient que recommencer chaque fois que les soixante-secondes approchaient. Des secondes semblant des heures, des minutes semblant des siècles. Il était forcé de la voir se torturer, et quand bien même il s’y était préparé, cela lui fendait le cœur. La demoiselle était en sueur, à bout ; pourtant ne lâchait-elle rien, poursuivant encore et encore sa douloureuse entreprise. Les deux n’en voyaient le bout, mais après quelques regards échangés, il réalisa qu’au final, ils n’en avaient que faire. Ils étaient ensemble, et rien de plus ne comptait. Relation fusionnelle, basée sur autant de confiance que de folie commune. Nul doute, cette épreuve nocturne lui rappela encore une fois qu’il était le plus chanceux de tous les thalassiens, et que la perle qui s’était jurée de rester à ses côtés jusqu’à ce que la mort s’en mêle, était la bonne. Les doutes s’envolèrent, la crainte aussi. Ils ne formaient plus qu’un face à la menace, aussi naturelle puisse-t-elle être sur le moment présent. Après plusieurs minutes à ses côtés, elle l’incita entre deux gémissements à retourner d’où il venait. Que cela comptait beaucoup pour elle. Loin de là l’idée de lui ajouter un fardeau supplémentaire, il hocha la tête, puis vint délier sa main.
Il put entendre des cris de douleur se métamorphoser en cris de joie. L’enfant avait daigné rejoindre ce monde. Tapant du pied sur le sol, il n’attendait que de les voir tous les deux. Finalement, la sage-femme entrouvrit la porte. Ni une ni deux, il s’initia pour observer ses amours. Il dut bien vite constater qu’un invité inattendu s’était joint à la famille. Des jumeaux, la jeune mère les tenant chacun entre ses bras, osant à peine y toucher de peur de les briser en deux. Dans un infini sourire, larme au bord des yeux, il écarta les bras pour les rejoindre et ainsi former la famille qu’il attendait depuis si longtemps.
Il observait par la fenêtre, calme. Mains dans le dos, délicatement posées sur ses reins, il observait les lueurs célestes procurées par les deux lunes. Légèrement crispé, l’elfe ne cessait de prendre de grandes bouffées d’air, pour les expulser lentement par la suite. Ses doigts se malaxaient sans jamais s’arrêter. À chaque hurlement de sa tendre, il baissait la tête pour observer les jointures, ses sourcils se fronçant tandis que ses oreilles se courbaient légèrement. Un élégant jeune homme. Chevelure longue animée d’un blanc neigeux majestueux, bouc taillé ; il n’était pas bien compliqué de deviner sa nature fière. Dans une situation aussi délicate s’efforçait-il de conserver son calme, soulevant parfois ses talons du sol un bref instant, répétant l’action maintes et maintes fois.
Un hurlement plus prononcé que les autres retentit. Celui de trop. D’un calme maintenu, il vira de bord en se retournant, venant d’un pas décidé pénétrer la chambre. Une femme. Sa femme. Son trésor, qui défiait l’agonie en s’apprêtant à donner vie. Il se rua vers elle, posant un genou près de la table de chevet. Sa main glisse jusqu’à la sienne, et il en vint presque à regretter l’idée tant elle serrait. Alors, il murmura quelques mots doux. Ceux qu’autrui ne peut comprendre, mais dont les tourtereaux devinaient tous les sens, toutes les subtilités de ceux-ci. Elle brisa le temps pour quelques secondes, lui souriant simplement. Un sentiment sincère, charmant. Elle en était là et pourtant prenait-elle la peine de lui offrir son plus beau visage. Il lui répondit du même ton, l’angoisse pouvant tout de même se lire auprès de ses yeux. Il opina à plusieurs reprises, la mettant en confiance. À son tour acquiesça-t-elle bien plus sèchement, prête une fois encore à endosser le rôle de martyr pour la bonne cause.
Le temps se figea à nouveau. Les minutes passaient, et pourtant avait-il l’impression qu’elles ne faisaient que recommencer chaque fois que les soixante-secondes approchaient. Des secondes semblant des heures, des minutes semblant des siècles. Il était forcé de la voir se torturer, et quand bien même il s’y était préparé, cela lui fendait le cœur. La demoiselle était en sueur, à bout ; pourtant ne lâchait-elle rien, poursuivant encore et encore sa douloureuse entreprise. Les deux n’en voyaient le bout, mais après quelques regards échangés, il réalisa qu’au final, ils n’en avaient que faire. Ils étaient ensemble, et rien de plus ne comptait. Relation fusionnelle, basée sur autant de confiance que de folie commune. Nul doute, cette épreuve nocturne lui rappela encore une fois qu’il était le plus chanceux de tous les thalassiens, et que la perle qui s’était jurée de rester à ses côtés jusqu’à ce que la mort s’en mêle, était la bonne. Les doutes s’envolèrent, la crainte aussi. Ils ne formaient plus qu’un face à la menace, aussi naturelle puisse-t-elle être sur le moment présent. Après plusieurs minutes à ses côtés, elle l’incita entre deux gémissements à retourner d’où il venait. Que cela comptait beaucoup pour elle. Loin de là l’idée de lui ajouter un fardeau supplémentaire, il hocha la tête, puis vint délier sa main.
Il put entendre des cris de douleur se métamorphoser en cris de joie. L’enfant avait daigné rejoindre ce monde. Tapant du pied sur le sol, il n’attendait que de les voir tous les deux. Finalement, la sage-femme entrouvrit la porte. Ni une ni deux, il s’initia pour observer ses amours. Il dut bien vite constater qu’un invité inattendu s’était joint à la famille. Des jumeaux, la jeune mère les tenant chacun entre ses bras, osant à peine y toucher de peur de les briser en deux. Dans un infini sourire, larme au bord des yeux, il écarta les bras pour les rejoindre et ainsi former la famille qu’il attendait depuis si longtemps.
Srem
Re: L'Aînée.
Un coup porté à la tête. Bloqué à l’aide de mains jointes. Un second, porté à la cuisse. Le genou se souleva pour y faire front. Une faille dans la défense adverse, le juste moment dont elle profita pour placer son pied droit juste derrière le talon de son opposant. Avec violence, elle vint le rapprocher. Il perdit l’équilibre, et alors que sa chute commençait à peine, elle fit de son poing armé en plein ventre le coup de grâce. Il s’étala tout du long sur le sol en libérant un soupir. Adenn était hystérique. Levant le poing en hurlant des encouragements chaque fois que sa sœur prenait l’avantage. Sa victoire lui valut ainsi ses plus beaux compliments.
« Bien joué sœurette ! T’es la meilleure ! »
Nera, encore en position de combat, se redressa simplement, droite comme un pylône. L’entendant, elle se tourna lentement pour l’observer. Adenn se trouvait entre l’enfance et l’adolescence. Jeune, belle et fougueuse, sa jumelle ne pouvait s’empêcher d’afficher un plaisant rictus lorsqu’elle apercevait sa joie débordante. Le maître leva alors sa main pour l’abattre, le sixième adversaire consécutif se présentant devant l’Aînée, prêt à en découdre. Ni une, ni deux, il se rua sur elle, si bien qu’elle en fut surprise, la seconde précédente encore à admirer sa sœur. D’un pied latéral, il vint frapper en pleine hanche, la victime tâchant de ne pas perdre l’équilibre, contenant la douleur par un grognement frustré. Il assaillit de plus belle, un crochet du droit menaçant de l’envoyer au tapis ; vint-elle alors s’abaisser, ses jambes se fléchissant sans prévenir. Le téméraire opposant venait de lui offrir un splendide foie exposé. Trop aimable. Ses doigts se contractèrent, puis de la pointe de la main elle y logea un monstrueux coup. Paralysé, la respiration interrompue, le jeune elfe qui lui faisait face manqua de tomber sur elle. En profitant, elle vint le récupérer entre ses mains, pour se retourner et l’envoyer sec contre le sol. Il cracha un juron en goûtant la pierre. Une fois encore, Adenn incarnait la spectatrice la plus dévouée qu’il puisse être donné de voir.
« Voilà ce qui arrive quand on s’en prend à ma sœur ! Personne ne peut la battre ! »
Il faut dire qu’elle n’avait pas tort. Six individus du même âge, prétendument de la même expérience, venaient de se faire envoyer au tapis à la suite, sans même que l’Aînée ne puisse reprendre son souffle entre deux. Pouvait-on la considérer comme forte ? Non, plutôt extraordinaire. Le maître s’était bien caché de l’avouer, mais il voyait d’ores-et-déjà en elle et Adenn de futures combattantes de renom. Quelque peu lassé d’entendre la jeune fille beugler à tout va pour encourager sa sœur, il tendit son bras droit pour arrêter l’élève qui s’apprêtait à affronter l’imbattable. Il regarda ensuite Adenn.
« À ton tour. »
Adenn ravala sa salive, se plaçant face à la concernée. Toutes deux étaient encore trop jeunes pour que les traits du visage permettent de convenablement les distinguer. Deux clones jetant à leur identique un regard des plus inquisiteurs. Seul un bandeau rouge présent autour du bras droit de Nera permettait de les différencier du premier coup d’œil. Le symbole de la victoire, qu’Adenn comptait bien lui soustraire. Ni une ni deux, elle fonça. Simulant une frappe frontale, elle vint au dernier instant se dégager sur la droite. Son bras gauche alors tendu permit à son poing de se diriger droit vers la gorge de l’Aînée. Celle-ci, vive, vint alors d’une paume épouser les phalanges, et l’autre se plaquer sur le poignet de la jeune femme. Ni une ni deux, Adenn regretta cet assaut téméraire, son adversaire se tournant alors à mesure qu’elle le dépassait, ne lâchant rien ; l’envoyant avec une sévère pulsation poursuivre son chemin, déséquilibrée. Elle n’eut même le temps de se retourner que déjà pouvait-elle sentir une vive douleur à ses jambes, Nera venant frapper successivement derrière les deux genoux. Elle tomba alors sur ces derniers, mais n’ayant dit ses dernier mots, elle en profita pour rouler en avant, se relevant plus loin, une fois encore prête à défendre son honneur.
Nera sourit en coin, attendant qu’elle vienne reprendre la pâtée. Mais Adenn ne daigna approcher, consciente que c’était pour son opposante un cadeau qu’elle ne souhaitait lui offrir. L’Aînée gronda intérieurement, puis se lança sur elle. La réception se déroula en deux temps. Les prémices lorsque l’une vint se pencher en arrière, tête penchée, pour esquiver le poing destiné à son nez, puis un vif mouvement de la main permettant à l’index et le majeur de frapper ensemble en pleine gorgée de Nera. Elle en fut désorientée le temps que la plus jeune, toujours penchée, s’esquive sur sa propre gauche pour asséner un poing ferme en pleines côtes flottantes. Un cri mêlant surprise et douleur, elle serra les dents pour retenir quelques injures, courroucée. Adenn prête une seconde fois à la manipuler comme une marionnette.
L’énième assaut suivant dura longtemps. Deux minutes, probablement plus. La plupart des coups étaient évités par chacune d’elles, les rares passant étant alors dévastateurs. L’endurance des jumelles s’envolait à chaque encaissement, les frappes généralement portées sur les points vitaux, un filet de sang s’écoulait des lèvres de l’une, alors qu’un coquard guettait l’autre. Et tandis que le public composé d’élèves et du maître ne se lassait de leur mouvements plus experts les uns que les autres, l’affrontement prit fin sans crier gare, Nera ayant profité d’une faille dans la défense de sa sœur pour lui saisir l’arrière du crâne des deux mains et envoyer son minois percuter son genou. La touche de trop pour l’opposante qui fut déboussolée, tenant difficilement debout. Relevant difficilement la tête, elle reçut un ultime uppercut, anéantissant son menton puis ses dernières ressources, celle-ci s’effondrant sur le ventre au sol. Nera qui titubait elle aussi posa un genou au sol en même temps que le poing droit. Haletante, un sourire carnassier vint finalement parsemer ses coins de lèvres dont s’écoulait du sang, cédant à un ton victorieux et prédateur.
« Je suis l’Aînée. Je suis invincible. »
« Bien joué sœurette ! T’es la meilleure ! »
Nera, encore en position de combat, se redressa simplement, droite comme un pylône. L’entendant, elle se tourna lentement pour l’observer. Adenn se trouvait entre l’enfance et l’adolescence. Jeune, belle et fougueuse, sa jumelle ne pouvait s’empêcher d’afficher un plaisant rictus lorsqu’elle apercevait sa joie débordante. Le maître leva alors sa main pour l’abattre, le sixième adversaire consécutif se présentant devant l’Aînée, prêt à en découdre. Ni une, ni deux, il se rua sur elle, si bien qu’elle en fut surprise, la seconde précédente encore à admirer sa sœur. D’un pied latéral, il vint frapper en pleine hanche, la victime tâchant de ne pas perdre l’équilibre, contenant la douleur par un grognement frustré. Il assaillit de plus belle, un crochet du droit menaçant de l’envoyer au tapis ; vint-elle alors s’abaisser, ses jambes se fléchissant sans prévenir. Le téméraire opposant venait de lui offrir un splendide foie exposé. Trop aimable. Ses doigts se contractèrent, puis de la pointe de la main elle y logea un monstrueux coup. Paralysé, la respiration interrompue, le jeune elfe qui lui faisait face manqua de tomber sur elle. En profitant, elle vint le récupérer entre ses mains, pour se retourner et l’envoyer sec contre le sol. Il cracha un juron en goûtant la pierre. Une fois encore, Adenn incarnait la spectatrice la plus dévouée qu’il puisse être donné de voir.
« Voilà ce qui arrive quand on s’en prend à ma sœur ! Personne ne peut la battre ! »
Il faut dire qu’elle n’avait pas tort. Six individus du même âge, prétendument de la même expérience, venaient de se faire envoyer au tapis à la suite, sans même que l’Aînée ne puisse reprendre son souffle entre deux. Pouvait-on la considérer comme forte ? Non, plutôt extraordinaire. Le maître s’était bien caché de l’avouer, mais il voyait d’ores-et-déjà en elle et Adenn de futures combattantes de renom. Quelque peu lassé d’entendre la jeune fille beugler à tout va pour encourager sa sœur, il tendit son bras droit pour arrêter l’élève qui s’apprêtait à affronter l’imbattable. Il regarda ensuite Adenn.
« À ton tour. »
Adenn ravala sa salive, se plaçant face à la concernée. Toutes deux étaient encore trop jeunes pour que les traits du visage permettent de convenablement les distinguer. Deux clones jetant à leur identique un regard des plus inquisiteurs. Seul un bandeau rouge présent autour du bras droit de Nera permettait de les différencier du premier coup d’œil. Le symbole de la victoire, qu’Adenn comptait bien lui soustraire. Ni une ni deux, elle fonça. Simulant une frappe frontale, elle vint au dernier instant se dégager sur la droite. Son bras gauche alors tendu permit à son poing de se diriger droit vers la gorge de l’Aînée. Celle-ci, vive, vint alors d’une paume épouser les phalanges, et l’autre se plaquer sur le poignet de la jeune femme. Ni une ni deux, Adenn regretta cet assaut téméraire, son adversaire se tournant alors à mesure qu’elle le dépassait, ne lâchant rien ; l’envoyant avec une sévère pulsation poursuivre son chemin, déséquilibrée. Elle n’eut même le temps de se retourner que déjà pouvait-elle sentir une vive douleur à ses jambes, Nera venant frapper successivement derrière les deux genoux. Elle tomba alors sur ces derniers, mais n’ayant dit ses dernier mots, elle en profita pour rouler en avant, se relevant plus loin, une fois encore prête à défendre son honneur.
Nera sourit en coin, attendant qu’elle vienne reprendre la pâtée. Mais Adenn ne daigna approcher, consciente que c’était pour son opposante un cadeau qu’elle ne souhaitait lui offrir. L’Aînée gronda intérieurement, puis se lança sur elle. La réception se déroula en deux temps. Les prémices lorsque l’une vint se pencher en arrière, tête penchée, pour esquiver le poing destiné à son nez, puis un vif mouvement de la main permettant à l’index et le majeur de frapper ensemble en pleine gorgée de Nera. Elle en fut désorientée le temps que la plus jeune, toujours penchée, s’esquive sur sa propre gauche pour asséner un poing ferme en pleines côtes flottantes. Un cri mêlant surprise et douleur, elle serra les dents pour retenir quelques injures, courroucée. Adenn prête une seconde fois à la manipuler comme une marionnette.
L’énième assaut suivant dura longtemps. Deux minutes, probablement plus. La plupart des coups étaient évités par chacune d’elles, les rares passant étant alors dévastateurs. L’endurance des jumelles s’envolait à chaque encaissement, les frappes généralement portées sur les points vitaux, un filet de sang s’écoulait des lèvres de l’une, alors qu’un coquard guettait l’autre. Et tandis que le public composé d’élèves et du maître ne se lassait de leur mouvements plus experts les uns que les autres, l’affrontement prit fin sans crier gare, Nera ayant profité d’une faille dans la défense de sa sœur pour lui saisir l’arrière du crâne des deux mains et envoyer son minois percuter son genou. La touche de trop pour l’opposante qui fut déboussolée, tenant difficilement debout. Relevant difficilement la tête, elle reçut un ultime uppercut, anéantissant son menton puis ses dernières ressources, celle-ci s’effondrant sur le ventre au sol. Nera qui titubait elle aussi posa un genou au sol en même temps que le poing droit. Haletante, un sourire carnassier vint finalement parsemer ses coins de lèvres dont s’écoulait du sang, cédant à un ton victorieux et prédateur.
« Je suis l’Aînée. Je suis invincible. »
Srem
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