Livraison sanitaire
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Livraison sanitaire
Tsion'hebb s'affairait sur le port, en grande discussion avec un capitaine de vaisseau au long cours qui sentait la sueur et les épices. Le démoniste désignait des caisses, celles-là même dont émanait ces fumerolles verdâtres. La négociation s'animait si bien que le démoniste, jetant un oeil alentour, entraîna l'homme dans le recoin d'une cale sèche en laissant son démon rôder alentour. Le capitaine maugréa et insista pour que ses trois lieutenants ne le perdent pas de vue, ce qui les fit sourire l'un et l'autre.
- "C'est un gros risque que vous me demandez de prendre, démoniste..."
Le démoniste sonda le regard du marin qui ne devait sa charte de transport maritime qu'aux qualités de courtisane de son épouse, laquelle passait bien trop de temps seule pour que leur mariage tienne à autre chose qu'à un arrangement d'intérêts coupables. Ca n'avait pas été long à déterminer. Il avait l'oeil torve et les lèvres retroussées, la peau si sèche qu'elle desquamait par lambeaux. On l'aurait presque pris pour l'un de ces zombies qui erraient partout. Le temps était compté, la première grande contre-offensive se tiendrait dans quelques heures à peine.
- "Rien d'insurmontable. Vous avez l'habitude d'éviter le regard des autorités n'est-ce pas ? Ca n'est pas le fruit du hasard si vous ne m'avez facturé que la moitié des taxes d'importation... ou bien serait-ce un oubli fâcheux ?"
L'individu maugréa en gratouillant sa barbe fournie.
- "Je ne sais pas de quoi vous parlez."
- "Cinquante ors pour vous si vous embarquez ces caisses et les déposer dans la baie de Lamepoing. Je me charge du reste."
- "Le risque est un peu plus grand que ça."
- "Cent."
L'homme releva les bords de son étrange chapeau de cuir et hurla de rire avec des accents de fausseté qui viraient au ridicule. Ses lieutenants, qui jetaient des regards hostiles à la pauvre Betantia qui n'en pouvait plus de se tortiller sous leurs regards en feignant une timidité maladive, se retournèrent un instant pour s'assurer que tout allait bien avant de reprendre leur garde. En fait de sécurité... l'endroit était plein de recoins et ils trépignaient d'impatience que cette entrevue finisse.
- "C'est misérable ! Cent ors seulement pour transporter des caisses de graines contaminées sur une plage de Durotar, aussi près d'Orgrimmar ? Mouahahahahaha !!! Trouvez-moi dix fois cette somme et vous serez livrés sur la plage de votre choix à la prochaine morte lune. Vous n'avez pas idée du risque que vous me demandez de prendre démoniste !"
- "Je trouverai les alliés nécessaires. Préparez un appareillage pour très bientôt. Je veux ces caisses sur Kalimdor mardi soir."
- "Si les caisses sont scellées comme il faut, sinon elles restent à quai."
- "Ne vous souciez pas de ça."
- "On verra. Mille ! Pas une de moins ! Et n'essayez pas de m'entourlouper !"
- "Plus que vous l'imaginez. Préparez votre navigation. Un quart à l'appareillage, le solde une fois tout déchargé."
- "On verra ça..." marmonna le marin qui supportait mal de recevoir des ordres.
- "Attendez !"
- "Quoi encore ?"
Le démoniste s'approcha, le regard plissé en une sourde menace !
- "Parle de ça à qui que ce soit et tu connaîtras des souffrances dont tu n'as pas idée."
- "Ne me menace pas, démoniste."
- "Lumière sur toi."
- "Ouais ouais, c'est ça... à plus."
Tsion'hebb sourit, replaça le col de l'homme qu'il avait empoigné sans douceur, le lissa un instant et s'effaça pour le laisser partir.
Si tout se passait bien les ennemis de la Lumière qui pullulaient dans les terres rouges d'Orgrimmar auraient bientôt fort à faire avec ce petit cadeau béni.
- "C'est un gros risque que vous me demandez de prendre, démoniste..."
Le démoniste sonda le regard du marin qui ne devait sa charte de transport maritime qu'aux qualités de courtisane de son épouse, laquelle passait bien trop de temps seule pour que leur mariage tienne à autre chose qu'à un arrangement d'intérêts coupables. Ca n'avait pas été long à déterminer. Il avait l'oeil torve et les lèvres retroussées, la peau si sèche qu'elle desquamait par lambeaux. On l'aurait presque pris pour l'un de ces zombies qui erraient partout. Le temps était compté, la première grande contre-offensive se tiendrait dans quelques heures à peine.
- "Rien d'insurmontable. Vous avez l'habitude d'éviter le regard des autorités n'est-ce pas ? Ca n'est pas le fruit du hasard si vous ne m'avez facturé que la moitié des taxes d'importation... ou bien serait-ce un oubli fâcheux ?"
L'individu maugréa en gratouillant sa barbe fournie.
- "Je ne sais pas de quoi vous parlez."
- "Cinquante ors pour vous si vous embarquez ces caisses et les déposer dans la baie de Lamepoing. Je me charge du reste."
- "Le risque est un peu plus grand que ça."
- "Cent."
L'homme releva les bords de son étrange chapeau de cuir et hurla de rire avec des accents de fausseté qui viraient au ridicule. Ses lieutenants, qui jetaient des regards hostiles à la pauvre Betantia qui n'en pouvait plus de se tortiller sous leurs regards en feignant une timidité maladive, se retournèrent un instant pour s'assurer que tout allait bien avant de reprendre leur garde. En fait de sécurité... l'endroit était plein de recoins et ils trépignaient d'impatience que cette entrevue finisse.
- "C'est misérable ! Cent ors seulement pour transporter des caisses de graines contaminées sur une plage de Durotar, aussi près d'Orgrimmar ? Mouahahahahaha !!! Trouvez-moi dix fois cette somme et vous serez livrés sur la plage de votre choix à la prochaine morte lune. Vous n'avez pas idée du risque que vous me demandez de prendre démoniste !"
- "Je trouverai les alliés nécessaires. Préparez un appareillage pour très bientôt. Je veux ces caisses sur Kalimdor mardi soir."
- "Si les caisses sont scellées comme il faut, sinon elles restent à quai."
- "Ne vous souciez pas de ça."
- "On verra. Mille ! Pas une de moins ! Et n'essayez pas de m'entourlouper !"
- "Plus que vous l'imaginez. Préparez votre navigation. Un quart à l'appareillage, le solde une fois tout déchargé."
- "On verra ça..." marmonna le marin qui supportait mal de recevoir des ordres.
- "Attendez !"
- "Quoi encore ?"
Le démoniste s'approcha, le regard plissé en une sourde menace !
- "Parle de ça à qui que ce soit et tu connaîtras des souffrances dont tu n'as pas idée."
- "Ne me menace pas, démoniste."
- "Lumière sur toi."
- "Ouais ouais, c'est ça... à plus."
Tsion'hebb sourit, replaça le col de l'homme qu'il avait empoigné sans douceur, le lissa un instant et s'effaça pour le laisser partir.
Si tout se passait bien les ennemis de la Lumière qui pullulaient dans les terres rouges d'Orgrimmar auraient bientôt fort à faire avec ce petit cadeau béni.
Endherion
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