Requiem.
Page 1 sur 1
Requiem.
Parmi le calme environnant, sur des hauteurs étrangères à ce monde mais personnelles à l’une des âmes parcourant celui-ci, une flèche vint fermement s’ancrer dans le sol, à un mètre près de ses cinq homologues. Une interminable inspiration, un éternel soupir venant figer le temps et l’espace puis ses lèvres s’entrouvrirent, susurrant d'un ton frêle.
« Je tends ma main, en quête de l’être divin
À la recherche de celui qui me fit sien.
Le jour damné me laisse vainement espérer
Un retour, qu’importe l’habit et le procédé.
Chaque année la fin du solstice nous le murmure
Que j’eus parmi ce chaos l’envie la plus pure
De nous voir dérober au phénix déchu
Ses mille promesses d’un éminent vécu.
Le radieux avenir qui nous ensorcelait
Nous berçant vers un idéal qu’encore je tais.
Le sang nous versâmes, les cendres de nos âmes.
En quête d’un charmant destin, c’est nous que je blâme
Pour cette fatale naïveté que tu m’énonçais
Qui devint en un tour ce qui nous semblait vrai.
Pour l’ultime blasphème de cet unique instant
Que nous appréhendions, que nous chérissions tant.
Douze lunes et quelques passeront une fois encore
N’oublie ô grand jamais cet unique accord
Dont la finalité jusqu’au jour nous ignore
Se targuant de s’être fait dérober un corps.
Je serai là, pour te pleurer, t’implorer
Quand bien même nous ne sûmes te sauvegarder.
C’est en une nouvelle année que je clame
Le sang nous versâmes, les cendres de nos âmes. »
Une timide larme au coin de l’œil se fit chasser de l’index, l'âme fixant un instant la flèche au bois gravé, patiente. Peut-être cette fois-ci lui répondrait-elle, et sacrilège serait de le manquer par cause d’impatience. Elle demeura figée, accroupie, plusieurs heures durant, se relevant finalement à l’arrivée de l’aube pour retourner dans le monde qu’elle connaissait tant, dont il ignorait tout.
« Je tends ma main, en quête de l’être divin
À la recherche de celui qui me fit sien.
Le jour damné me laisse vainement espérer
Un retour, qu’importe l’habit et le procédé.
Chaque année la fin du solstice nous le murmure
Que j’eus parmi ce chaos l’envie la plus pure
De nous voir dérober au phénix déchu
Ses mille promesses d’un éminent vécu.
Le radieux avenir qui nous ensorcelait
Nous berçant vers un idéal qu’encore je tais.
Le sang nous versâmes, les cendres de nos âmes.
En quête d’un charmant destin, c’est nous que je blâme
Pour cette fatale naïveté que tu m’énonçais
Qui devint en un tour ce qui nous semblait vrai.
Pour l’ultime blasphème de cet unique instant
Que nous appréhendions, que nous chérissions tant.
Douze lunes et quelques passeront une fois encore
N’oublie ô grand jamais cet unique accord
Dont la finalité jusqu’au jour nous ignore
Se targuant de s’être fait dérober un corps.
Je serai là, pour te pleurer, t’implorer
Quand bien même nous ne sûmes te sauvegarder.
C’est en une nouvelle année que je clame
Le sang nous versâmes, les cendres de nos âmes. »
Une timide larme au coin de l’œil se fit chasser de l’index, l'âme fixant un instant la flèche au bois gravé, patiente. Peut-être cette fois-ci lui répondrait-elle, et sacrilège serait de le manquer par cause d’impatience. Elle demeura figée, accroupie, plusieurs heures durant, se relevant finalement à l’arrivée de l’aube pour retourner dans le monde qu’elle connaissait tant, dont il ignorait tout.
Srem
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum